Deux années s'étaient écoulées, longues et éprouvantes. Longues, car il n'avait plus de nouvelles de ses parents, ni même de sa sœur jumelle qu'il aimait tant. Éprouvantes, car il n'était pas loin d'un esclave, portant les marchandises d'un vieux capitaine qui se déplaçait d'îles en îles afin de les vendre. C'est accord était ce qui lui avait permis de fuir sa prison et il pouvait y mettre un terme dès qu'il le souhaiterait, tels étaient les termes du contrat ; mais il devait trouver une vie, il devait trouver un avenir, quelque chose à faire. Son but, il le savait déjà : se battre pour la survie des siens, améliorer les conditions de vie à Carcinomia. Mais comment le faire, seul et sans force ? Comment parvenir à accroître ses muscles jusqu'à ce qu'il soit aussi fort que l'acier, s'entraîner jusqu'à ce que la paume de sa main soit aussi tranchante qu'un sabre et que sa force pure soit capable de briser une île en deux. Oui, ces ambitions étaient lointaines, elles étaient peut-être même démesurées ; mais c'était le moins qu'il lui fallait, si demain, il souhaitait changer le monde. Cependant, c'était pour demain, ces ambitions : aujourd'hui, Basile devait aller récupérer une commande dans une taverne de Norland, cité portuaire de Luvneel. C'était une simple demande du chef du navire sur lequel il officiait, qui venait en début de séjour passer sa commande, mais souvent trop alcoolisé à la fin pour venir la récupérer lui-même. Ainsi, il s'y collait ; peut-être plus par sympathie que par envie d'être reconnu ensuite...
Il entra ainsi d'un pas relativement posé dans la taverne, le regard tourné vers le comptoir où officiait une demoiselle sympathique - il la connaissait depuis quelques temps. "Normalement, vous devez avoir une commande au nom de Trihexa Basile." Le capitaine-marchand avait finalement pris l'habitude de directement donner le nom de son moussaillon. Leur relation était presque paternaliste, car c'était bien grâce à cet homme qu'aujourd'hui, Basile était plutôt libre. "Oui, nous l'avons ici." Le jeune homme acquiesça brièvement de la tête, avant de donner une petite bourse, paiement pour ces quelques bien, avant de prendre le pochon en main. "Je suppose qu'on se reverra dans quelques mois, Lily, alors à bientôt !" Un léger sourire, avant de faire demi-tour et de se diriger vers la sortie.
Il connaissait quelques têtes au sein de cette taverne, mais clairement pas toutes. Il ne le pourrait pas, la population de Luvneel était grande et c'était un port régulièrement visité. Il ne s'arrêterait pas aujourd'hui pour jouer à un jeu de cartes, comme il le faisait souvent ici, en temps normal.
Basile passa donc le pas de la porte, éblouit par l'intensité du soleil. Il ne savait pas qu'elle serait le prochain arrêt, mais une chose était sûre : une routine s'était installée dans sa vie, depuis qu'il avait quitté son île de naissance...
Paroles : Trihexa A. Basile - LilyIl entra ainsi d'un pas relativement posé dans la taverne, le regard tourné vers le comptoir où officiait une demoiselle sympathique - il la connaissait depuis quelques temps. "Normalement, vous devez avoir une commande au nom de Trihexa Basile." Le capitaine-marchand avait finalement pris l'habitude de directement donner le nom de son moussaillon. Leur relation était presque paternaliste, car c'était bien grâce à cet homme qu'aujourd'hui, Basile était plutôt libre. "Oui, nous l'avons ici." Le jeune homme acquiesça brièvement de la tête, avant de donner une petite bourse, paiement pour ces quelques bien, avant de prendre le pochon en main. "Je suppose qu'on se reverra dans quelques mois, Lily, alors à bientôt !" Un léger sourire, avant de faire demi-tour et de se diriger vers la sortie.
Il connaissait quelques têtes au sein de cette taverne, mais clairement pas toutes. Il ne le pourrait pas, la population de Luvneel était grande et c'était un port régulièrement visité. Il ne s'arrêterait pas aujourd'hui pour jouer à un jeu de cartes, comme il le faisait souvent ici, en temps normal.
Basile passa donc le pas de la porte, éblouit par l'intensité du soleil. Il ne savait pas qu'elle serait le prochain arrêt, mais une chose était sûre : une routine s'était installée dans sa vie, depuis qu'il avait quitté son île de naissance...