Dans l'antre du diable
Après avoir fait son carnage au saloon en compagnie de ses deux acolytes, les trois furies s’étaient séparés pour faire les derniers préparatifs avant le grand départ. L’albinos avait même confié à la démone son harmonica qui lui était pourtant si chère. Elle le gardait précieusement dans sa poche et comptait bien le lui rendre indemne. C’était bientôt le grand départ de Hat Island et donc il valait mieux terminer tout ce qu’elles avaient à faire avant de prendre le large. Valkia quant à elle était déjà prête, n’ayant aucune attache ici.
Cependant, la révélation du Doc avant de mourir avait titillé sa curiosité. Il avait pillé sans vergogne les trésors volés par le peuple de ceux qui viennent de l’eau. En soit est ce vraiment un crime de voler des voleurs ? Le fait est que cela n’a pas été fait pour être rendu à leur propriétaire.
La démone se demandait bien quel bibelot cet escroc de médecin avait bien pu dérober avant de partir. L’artisanat indigène, que ce soit dans l’élaboration des armes ou autres créations étaient des plus rudimentaires. Dans ses premières années, quand elle était dans la partie civilisée de l’île maléfique, elle avait pu visiter les musées dédiés aux indigènes et rien ne lui semblait avoir de quelconque valeur mercantile. Elle se demandait bien ce qu’il avait bien pu retirer de la vente de ses bibelots.
Quitte à devoir rester quelques jours de plus, autant aller voir ce qu’il reste de ses bibelots. Si jamais elle pouvait revenir sur l’île avec un trésor qui a été dérobé à son peuple, elle sera accueilli comme si elle était Katabolonga l'insaisissable ! Mais pour l’heure, elle devait se rendre sur le lieu où était planqué tout le matos. La carte indiquait peut être même rien du tout, le doc ayant voulu potentiellement sauver sa vie, mais elle devait en avoir le coeur net. Si jamais il y avait bel et bien quelque chose, il était de son devoir d’en apprendre plus.
C’est ainsi qu’elle partit à la recherche du trésor des indigènes, ou tout du moins, ce qu’il en restait. D’après le Doc, il ne lui restait plus grand-chose mais de toute façon, il était hors de question de laisser les objets ici. Arrivée devant une grande plage de sable fin, la diablesse vit ce qui semblait être une grotte quasi sous-marine, un endroit parfait pour se planquer à l’abri des regards. En réalité, l’accès semblait laborieux et il était difficile d’y entrer sans devoir plonger les jambes dans l’eau.
Continuant son avancé dans cette petite caverne, elle remarqua des lumières se reflétait sur le plafond. Il y avait quelque chose derrière la grande pierre. Se hissant péniblement sur cette dernière, les pieds mouillés et donc avec une possibilité de s’accrocher très limitée, elle fini par se hisser complètement.
Passant de la noirceur de la grotte à la luminosité d’une pièce éclairée par des torches, la démone plissa les yeux, tout cela était bien agressif au prime abord. C’est seulement alors qu’elle portait ses mains devant ses yeux que plusieurs détonations vinrent résonner dans la caverne. Avant même qu’elle ne pu comprendre, la démoniaque fut projeté en arrière, sentant le fer des balles pénétrés sa chair. Elle avait manqué de vigilance sur le coup, et elle n’avait pas remarqué qu’il y avait plusieurs tireurs à l’entrée de leur repère. Pourquoi ne s’est elle pas doutée que des gardes ne surveilleraient pas les bibelots indigènes ? Grossière erreur qui lui valut trois impact de balles, deux dans l’épaule et une dans le ventre.
Tombant dans l’eau de mer, la diablesse se débâtit pour ressortir la tête et l’eau et tenta de se hisser davantage vers la pierre. Elle tenta d’attraper son katana mais c’était impossible, sa douleur à l’épaule l’empêchait d’utiliser son sabre. Elle était dans une fâcheuse position et alors qu’elle allait pour forcer et sortir son katana de son fourreau, ce dernier lui échappa des doigts et tomba dans la mer opaque sous ses pieds. Elle se précipita pour l’attraper mais trois canons se mirent à la pointer.
Les fusiliers n’étaient pas de grosse menace, mais sans son katana, le combat était perdu d’avance. En plus la douleur lui faisait un mal de chien, et elle ne pouvait parier le fait qu’elle retrouve son katana dans cette mer agitée. Le premier fusilier lui ordonna de mettre ses mains sur la tête. La diablesse obtempéra, ne pouvant pas faire grand-chose de plus et pestant de s’être faite surprendre.
Fusilier 1 - « Qu’est ce que tu fou ici ? »
Valkia - « C’est le Doc qui m’envoie. »
Fusilier 2 - « Il nous a rien dit c’est bizarre, et son escargophone ne marche plus comme par hasard. »
Valkia - « C’est normal je l’ai tué. »
Fusilier 1 - « QUOI ? Tu te fous de nous ? »
Fusilier 3 - « C’est pas plus mal, ça fait une part en moins à redistribuer, il servait plus à rien maintenant qu’on a les contacts pour se débarrasser de tout ça. »
Fusilier 1 - « Pas con … Bon par contre on en fait quoi de la cornue là ? »
Fusilier 2 - « Suffit de la vendre, y a bien des esclavagistes qui doivent passer non ? »
Valkia - « Ne t’avises pas de toucher à une seule de mes cornes vermisseau ! »
Le troisième fusilier mit un coup de crosse à la démoniaque qui fût mise dans les vapes. Visiblement, ils avaient bien envie de suivre le plan de la vente d’esclave. Valkia fût traînée de force à l’intérieur du repère et se fit attachée les mains avec de la corde tandis qu’on pansa ses blessures. Une esclave en vie et sans blessure se vend toujours plus cher. Elle fut ensuite surveillé par l’un des fusiliers pendant qu’elle était entreposée comme un objet dans ce qui semblait être une réserve.
Codage par Libella sur Graphiorum