Droite comme un piquet, une jeune femme, fraichement arrivé à sa majorité, est habillée avec une grande élégance. Plusieurs serviteurs font des allers et venus pour la pomponner, la coiffer et la maquiller. Une petite blonde affalée sur un fauteuil au coin de la pièce se demande ce qu’elle fiche, ici. La jeune Capulina s’ennuie comme un rat mort, mais elle n’a pas eu le choix. C’est soit cela ou être cloîtré avec les petits enfants. Une autre voie d’une adolescente s’émerveille devant cette femme centre de toutes les attentions.
“Amandine est si belle. Cette robe vous va à merveille ! Vous brillerez de mille feux lors de la cérémonie de mariage.
-Oh merci, Alice. Tante Oriane l’a choisi.
-Ma mère a toujours des choix éclairés.”
Capulina roule des yeux en face de cette conversation entre sa cousine à peine adulte et sa sœur qui lèche toujours autant les pompes de leur mère. En jetant un œil sur la robe d’Amandine, l'œil fin de Capulina remarque une étrangeté dans le tissu. La génèse de son intérêt pour le vêtement lui octroie un œil sensible pour ce genre de chose. Le regard curieux, elle se lève pour s’approcher de la mariée. Les trois jeunes contemplent l’apparence de cette robe face au miroir. Le sourire aux lèvres, Capulina remarque un défaut de fabrication. Certaines mauvaises coutures fragilisent un pan du jupon. Elle pince le tissu pour voir ce qu'il se passe. Sans aucun effort, cette robe luxueuse se déchire. Alice en panique prend la main de sa petite sœur pour l’éloigner.
“Oups. Hihi !
-Capulina ! Qu’as-tu fais ? Mère vous avait pourtant prévenu de ne rien toucher.
-Ce n’est pas de ma faute si la qualité des coutures est aussi nul qu'Alexandre en dessin.
-Comment pouvez-vous être aussi désinvolte ? Je…je…
-Ce n’est pas si grave, Alice. Calmez-vous. Il y a une autre tenue que j’ai mise de côté.”
Amandine regarde celle qui a détruit sa robe avec un sourire soulagé. On dirait bien que cette robe ne plaisait pas tant que cela. La tyrannie d’Oriane touche même les membres de la famille éloignée. Néanmoins, tous les témoins pensent que la profonde douceur d’Amandine est encore à l'œuvre. La grande méchante sera toujours Capulina, peu importe les circonstances. Un fait qu’elle commence petit à petit à accepter au point de n’offrir aucune résistance lorsque sa grande sœur la tire par le bras hors de la chambre.
“Jamais, vous n’apprendrez, Capulina. Jamais. Est ce si difficile de rester tranquille dans une chambre?
-Je pense que vous devriez visiter une prison pour avoir la réponse, ma très chère sœur.
-Vous êtes catastrophiques. Mère m’a prévenu, mais j'ai eu l'audace de vous pensez bien plus mature. Je vous amène avec les autres enfants dans ce cas, si vous n'êtes pas capables d’agir comme une véritable Dubal.”
Ces derniers mots ébranlent le calme de Capulina. Toujours distante, sa sœur n’avait jamais osé dire ce genre de réprimande. Même si elle agit sous la colère, ses mots résument parfaitement la manière dont sa propre mère la traite. Ruminant le couteau dans la plaie, Alice parvient, pour la première fois, à mettre la petite adolescente au bord des larmes.
“Ah, cela vous fait tant plaisir d'être la chouchoute de la famille. Si vous saviez ce que dis Mère pense de vous, vous feriez moins la fière. Et vous me parlez d'être une vraie Dubal? Qu'est-ce que cela veut dire ?! Je ne mérite pas d'être votre sœur, c’est cela ?! Ne vous fatiguez pas, je vais de moi-même me mettre à l’écart comme une étrangère.”
La grande sœur est prise d’un peu de remords. Ce n’est pas dans sa nature de blesser autrui malgré tout le mal qui peut faire. Le stress de l'événement lui a fait perdre le contrôle de sa parole. Le rare lien qu’elle entretenait avec Capulina vient d'être brisé. Celle-ci tourne les talons en séchant ses yeux.
Entrant dans les espaces publics pour les invités, la jeune fille traverse le grand hall animé par de nombreuses personnes venues honorer la célébration de cette alliance entre les Nelseen et les Dubal. Deux familles de la haute à Saint-Uréa, la première possède la qualité de la basse noblesse et la seconde appartient à la grande bourgeoisie ne désirant que s'anoblir. Un mariage d'intérêt surtout possible grâce aux deux femmes portant une puissante influence dans leur famille respective, Dominique Nelseen et Oriane Dubal. Toutes deux entretiennent une amitié et ont convaincu leurs beaux frères de marier leurs enfants. Traversant ce hall agité de conversations mondaines en tout genre, la petite Capulina arrive vers l’espace où les enfants de tous âges font connaissance. Sans un mot, elle s’assoit sur la position la plus à l’écart d’une table destinée au repas et commence à faire tournoyer une fourchette sur son assiette vide.
“Amandine est si belle. Cette robe vous va à merveille ! Vous brillerez de mille feux lors de la cérémonie de mariage.
-Oh merci, Alice. Tante Oriane l’a choisi.
-Ma mère a toujours des choix éclairés.”
Capulina roule des yeux en face de cette conversation entre sa cousine à peine adulte et sa sœur qui lèche toujours autant les pompes de leur mère. En jetant un œil sur la robe d’Amandine, l'œil fin de Capulina remarque une étrangeté dans le tissu. La génèse de son intérêt pour le vêtement lui octroie un œil sensible pour ce genre de chose. Le regard curieux, elle se lève pour s’approcher de la mariée. Les trois jeunes contemplent l’apparence de cette robe face au miroir. Le sourire aux lèvres, Capulina remarque un défaut de fabrication. Certaines mauvaises coutures fragilisent un pan du jupon. Elle pince le tissu pour voir ce qu'il se passe. Sans aucun effort, cette robe luxueuse se déchire. Alice en panique prend la main de sa petite sœur pour l’éloigner.
“Oups. Hihi !
-Capulina ! Qu’as-tu fais ? Mère vous avait pourtant prévenu de ne rien toucher.
-Ce n’est pas de ma faute si la qualité des coutures est aussi nul qu'Alexandre en dessin.
-Comment pouvez-vous être aussi désinvolte ? Je…je…
-Ce n’est pas si grave, Alice. Calmez-vous. Il y a une autre tenue que j’ai mise de côté.”
Amandine regarde celle qui a détruit sa robe avec un sourire soulagé. On dirait bien que cette robe ne plaisait pas tant que cela. La tyrannie d’Oriane touche même les membres de la famille éloignée. Néanmoins, tous les témoins pensent que la profonde douceur d’Amandine est encore à l'œuvre. La grande méchante sera toujours Capulina, peu importe les circonstances. Un fait qu’elle commence petit à petit à accepter au point de n’offrir aucune résistance lorsque sa grande sœur la tire par le bras hors de la chambre.
“Jamais, vous n’apprendrez, Capulina. Jamais. Est ce si difficile de rester tranquille dans une chambre?
-Je pense que vous devriez visiter une prison pour avoir la réponse, ma très chère sœur.
-Vous êtes catastrophiques. Mère m’a prévenu, mais j'ai eu l'audace de vous pensez bien plus mature. Je vous amène avec les autres enfants dans ce cas, si vous n'êtes pas capables d’agir comme une véritable Dubal.”
Ces derniers mots ébranlent le calme de Capulina. Toujours distante, sa sœur n’avait jamais osé dire ce genre de réprimande. Même si elle agit sous la colère, ses mots résument parfaitement la manière dont sa propre mère la traite. Ruminant le couteau dans la plaie, Alice parvient, pour la première fois, à mettre la petite adolescente au bord des larmes.
“Ah, cela vous fait tant plaisir d'être la chouchoute de la famille. Si vous saviez ce que dis Mère pense de vous, vous feriez moins la fière. Et vous me parlez d'être une vraie Dubal? Qu'est-ce que cela veut dire ?! Je ne mérite pas d'être votre sœur, c’est cela ?! Ne vous fatiguez pas, je vais de moi-même me mettre à l’écart comme une étrangère.”
La grande sœur est prise d’un peu de remords. Ce n’est pas dans sa nature de blesser autrui malgré tout le mal qui peut faire. Le stress de l'événement lui a fait perdre le contrôle de sa parole. Le rare lien qu’elle entretenait avec Capulina vient d'être brisé. Celle-ci tourne les talons en séchant ses yeux.
Entrant dans les espaces publics pour les invités, la jeune fille traverse le grand hall animé par de nombreuses personnes venues honorer la célébration de cette alliance entre les Nelseen et les Dubal. Deux familles de la haute à Saint-Uréa, la première possède la qualité de la basse noblesse et la seconde appartient à la grande bourgeoisie ne désirant que s'anoblir. Un mariage d'intérêt surtout possible grâce aux deux femmes portant une puissante influence dans leur famille respective, Dominique Nelseen et Oriane Dubal. Toutes deux entretiennent une amitié et ont convaincu leurs beaux frères de marier leurs enfants. Traversant ce hall agité de conversations mondaines en tout genre, la petite Capulina arrive vers l’espace où les enfants de tous âges font connaissance. Sans un mot, elle s’assoit sur la position la plus à l’écart d’une table destinée au repas et commence à faire tournoyer une fourchette sur son assiette vide.
Dernière édition par Agent Tarentule le Mar 30 Jan 2024 - 13:30, édité 2 fois