Calypso, La virtuose
Sexe : Femme
Race : Humaine Métier : Artiste
Groupe : Civil
But : Réaliser l’oeuvre d’art ultime
Équipement : Une loque en guise de vêtementsCe compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui, DC de Alexandre Dubal
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Izya
Codes du règlement :
Description physique
D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu les cheveux de cette couleur d’un blond éclatant. Portés parfois jusqu’aux épaules, ils m’arrivent désormais au niveau du menton, coupés au carré. Mon teint mat, acquis de par mon passé à traîner dans les champs et autres endroits ensoleillés, contraste avec les conditions de vie qui me sont imposées ici, dépourvues de toute lumière du jour. Pour passer le temps dans ma cellule, je me suis improvisé une routine pour sculpter mes abdominaux, j’ai toujours apprécié l’apparence de ce relief. Mon bas du corps est moins musclé, ce qui équilibre sûrement la silhouette de mon corps qui mesure environ 1 mètre 80. Ici et là se trouvent des cicatrices, conséquences d’opérations encore expérimentales et rarement efficaces mais également d’expériences personnelles à la recherche de nouvelles formes d’art.
J’ai heureusement de quoi me faire une toilette quotidienne. Dans ce miroir qui m’a été accordé, se reflètent mes yeux d’un vert perçant. En observant en détail mes iris, on peut y distinguer comme des marques robotiques, un des moults souvenirs que les expériences m’ont laissé. Mon visage est fin, non pas par choix personnel mais surtout dû à une nutrition dépendante du bon vouloir des gardiens et donc très aléatoire.
Enfin, si pour l’instant je me contente des loques qu’on m’a fournies, si un jour j’en venais à retrouver la liberté, j’aimerai porter à nouveau des vêtements amples, qui me fournissent une liberté de mouvement, mais je ne dirai jamais non à quelques bijoux et tenues chics pour les grandes occasions.
Description psychologique
Passionnée d’art depuis toute petite, cette préoccupation a vite pris la tournure d’une obsession dans ma vie. Mon rêve actuel est de réaliser la plus belle œuvre d’art qui soit, peu importe le support utilisé. Toile, papier, bois, peau, tout peut avoir le potentiel pour devenir une bonne création. Je passe souvent du temps à admirer les visages des gens avec qui je dialogue. J’aime étudier la structure de ceux-ci, la forme de leurs pommettes, le creux de leurs joues, le relief de leurs lèvres. Chaque personne mérite d’être scrutée si j’aspire à atteindre mon idéal artistique. Cependant, les interlocuteurs ne sont pas monnaie courante ici.
En dehors de cette passion débordante, je dirai que j’arrive à paraître assez normale en public. J’avais l’habitude de réaliser certaines pièces pour des clients particuliers, contre une rémunération généreuse évidemment. Je n’ai jamais eu de vrai ami, seulement des accointances dans un but d’entraide mutuelle, professionnellement parlant la plupart du temps.
Cependant, ce serait mentir que de réfuter un certain intérêt pour les choses quelque peu morbides. J’ai ainsi à supporter la vue et l’odeur du sang. Par la même occasion, j’ai pu apprendre et mettre en pratique quelques méthodes pour se “produire” un cadavre ainsi que pour pouvoir s’en débarrasser au mieux.
J’aime planifier à l’avance et lorsqu’un plan ne se passe pas comme prévu, je peux avoir tendance à perdre mon sang froid. Enfin, si j’apprécie les critiques qui peuvent se montrer constructives, une moquerie non sollicitée peut rapidement se transformer en nouvelle pièce dans mon portfolio.
Biographie
Je suis née dans le Sultanat de Pétales en 1610, lors de la Plaie acridienne. Signe avant-coureur de mon arrivée, ou au contraire ma naissance marquait-elle la fin de cette invasion de nuisibles ? Qu’en sais-je, le plus important était qu’au final, je grandis en parallèle des fleurs du champ que l’on pouvait apercevoir depuis la fenêtre de la cuisine de mes parents. Mon père se tuait le dos à semer et désherber ce qui poussait de travers, tandis que ma mère s’occupait de moi à cette époque.
Mes premiers vrais souvenirs remontent vers l’âge de mes quatre ans. Après avoir appris à l’école quelques variétés de fleurs, ma mère était venue me chercher et nous avions fait une balade dans le champ familial. Celui-ci était si grand qu’un nombre important de variétés de fleurs s’y trouvaient. Ici des mauves, par là des bleuets ou encore des coquelicots, le printemps faisait vraiment du bien à l’endroit. Cependant, en cette fin de journée, mon regard se posa alors sur un hortensia dont les couleurs se mariaient à la perfection avec le coucher du soleil. Je demanda à ma mère si papa voudrait bien me le prêter pour que je le garde dans ma chambre et d’un geste délicat, elle me le confia après l’avoir soigneusement sectionné. En rentrant, elle installa ma nouvelle acquisition dans un vase transparent qu’elle déposa à la fenêtre de ma chambre. Les journées passaient, et je ne pouvais me lasser d’une telle couleur. Rapidement, j'ai appris à en prendre soin et à l’entretenir au mieux pour conserver sa beauté intacte.
Mais toute bonne chose prenant inéluctablement fin, à l’arrivée de l’automne, la pauvre fleur commençait à dépérir. Le blanc nacré de ses pétales virait au marron clair, les tiges semblaient de plus en plus faibles, et je compris rapidement que cette jolie pousse avait embelli mon quotidien pendant tout ce temps, sans que je ne puisse rien faire pour la remercier en dehors de la maintenir en vie. J’aurai tant voulu trouver un moyen de lui rendre hommage. Je me décida alors, avec mes doigts encore petits et maladroits, de me saisir de crayons de couleurs à disposition et de tenter d’imiter au mieux l’apparence de l’hortensia, lorsqu’il était encore au meilleur de sa forme. Avec le recul, cette imitation faisait de la peine à voir en comparaison avec le support original, mais c’est ainsi que je réalisa mon premier dessin que ma mère accrocha fièrement à côté de la fenêtre où reposait auparavant la plante.
Mon dessin, lui, ne fanerait jamais.
Les années passèrent, et l’art avait vraiment pris une place importante dans mon quotidien. Que cela soit en termes de temps que je lui consacrais dans ma journée ou à quel point il occupait mes pensées ; je ne cherchais que plus de moyens de mettre à l’épreuve mes compétences que je n’avais arrêté d’entraîner depuis mon plus jeune âge. Du haut de mes 16 ans, je passais généralement la matinée à composer et vendre des bouquets de fleurs dans la boutique de mes parents, tandis que l’après-midi je laissais mes crayons courir sur une feuille ou un pinceau caresser une toile voire même ma peau, lorsque je me sentais d’humeur joviale. J’avais récemment convaincu ma mère d’offrir une illustration du bouquet en accompagnement pour quelques berry supplémentaires. Une manière de partager ma passion et de me faire un peu d’argent de poche.
Un jour comme les autres, un homme, clairement mieux habillé que les clients habituels de la boutique, fit son entrée. Il demanda naturellement un bouquet, aussi imposant que possible d’après ses propres mots. Ma mère s’exécuta alors dans l’arrière boutique, tandis que je restais en compagnie du client, qui observait avec attention les quelques dessins accrochés au mur. Curieux, il me demanda qui était l’artiste, ce à quoi je répondis avec un simple geste de la main, désignant ma propre personne. Je lui parla alors de l’offre que je proposais aux clients, celle d’illustrer les bouquets qu’ils venaient de commander. Rapidement, l’homme sortit une liasse de berry, suffisante pour tenir à flot la boutique pour un bon mois.
“- Oubliez le simple dessin, je voudrais une toile de ce bouquet. Si vous êtes capables de me fournir une telle œuvre d’ici une semaine, je vous promets une aventure durant laquelle vous ne sauriez être malheureuse !” s’exclama-t-il.
Comment refuser une telle offre. Des peintures de fleurs, ce n’était pas ce qui manquait à mon portfolio. Cependant, je n’avais jusqu’à maintenant jamais travaillé sous la pression, celle d’un client qui me payait spécifiquement pour mon talent, et non pour un simple gribouillis de quelques minutes sur une feuille à peine plus grande qu’un mouchoir de poche.
La semaine s’écoula à une vitesse presque surnaturelle, mes parents me supportant dans cette épreuve m’avaient permis de ne pas avoir à être présente à la boutique. Le jour fatidique était arrivé, je devais à présent montrer ma production. Je reçus alors une missive, m’indiquant l’endroit où me présenter, endroit qui n’était autre qu’une des portes d’entrée de Tricastin. L’homme qui m’avait passé commande, était présent, et m'attendait en me faisant de grands signes de la main. Ce dernier m’expliqua alors qu’il était un des sujets du grand Sultan, et qu’il comptait demander la bénédiction de ce dernier pour son mariage à venir. Mon tableau devant servir de gage pour séduire ce dernier.
Ce fut alors ma première visite à Tricastin.
Quelques mois passèrent, et il semblait que ma peinture avait plu à l’aristocratie, qui commanditait régulièrement des serviteurs pour passer commande. J’eu la chance d’être parfois invitée dans les habitations de certains, voulant à tout prix que je dessine leur animal de compagnie, femme ou nouveau-né. Ainsi, les natures mortes n’étaient plus la seule composante de mon registre.
Une soirée, alors que je rentrais de Tricastin, toujours accompagnée par une des servantes qui me permettaient l’accès à cette zone bien restreinte, je tombai sur une pauvre mésange, visiblement affaiblie et incapable de prendre son envol. Si ses piaillements faisaient sans aucun doute larmoyer la jeune femme qui m’accompagnait, je trouvais au contraire la scène des plus belles. Je prétextai la prendre sous mon aile pour tenter de la soigner, n’ayant absolument aucune compétence en une quelconque médecine aussi expérimentale puisse-t-elle être, et me hâtai de rentrer chez mes parents.
Je déposai alors l’animal sur ma table basse tandis que ce dernier se faisait de moins en moins vif. Je sortis un carnet de croquis et commençai alors à poser la scène qui se déroulait sous mes yeux. Cette scène qu’il m’avait été donnée de contempler tellement de fois à travers les fleurs, celle d’un être passant du vivant à l’inanimé. Ce moment ne m’inspirait aucune tristesse particulière, je n’avais en tête que l’envie de continuer à dessiner et à l’observer. J’aurais voulu pouvoir décortiquer plus en détails les différentes étapes de la fin de vie de l’animal, celui-ci ayant quitté notre monde en à peine quelques minutes après avoir été recueilli. Je devais moi-même trouver un moyen de m'attarder sur cette agonie poétique.
Ainsi, un soir où mes parents étaient occupés à une soirée en dehors de la ville, je me faufilai dans la noirceur des rues à peines éclairées, et je tombai sur un pauvre chat errant, au physique certes fatigué, mais tout de même bien vivant. Ce que je lui fis subir par la suite rentrerait très probablement dans ce que les gens décriraient comme tabou. Il va sans dire que le rouge qui coulait sur ma toile n’avait jamais été aussi pur et éclatant, une teinte qu’aucune fleur n'aurait pu me fournir.
Dire que ces deux passages furent mes seules expériences impliquant la mort d’un animal serait mentir.
Ces passages “malsains” se répétèrent quelques fois, me fascinant toujours davantage. Chaque être avait ses propres mimiques, son propre râle, et si cela pouvait se montrer compliqué à exprimer sur un support physique, je gardais en tête toutes ces observations. Toujours plus curieuse, je tentai de me coudre une petite partie du bras, tentant d’imiter une fleur avec un fil de couture mauve. La douleur était présente mais pas insupportable. Je m’en débarrassai cependant rapidement, en prétextant le lendemain m’être éraflée sur des roses en rentrant le soir lorsque ma mère s’occupait de ma blessure superficielle.
Je devais trouver de quoi poursuivre mes expérimentations. Quelque chose voire même quelqu’un. Alors que mes allers et venues à Tricastin se faisaient de plus en plus fréquentes, j’observais alors les esclaves qui s’acharnaient à trimer, qu’il pleuve ou qu’il fasse une chaleur insoutenable. Je pourrai peut-être trouver mon bonheur parmi ces êtres épuisés et à bout de force. J’en étais alors convaincue, cette pulsion qui sommeillait en moi depuis plusieurs semaines devait s’extérioriser. Et cela aurait lieu précisément ce soir.
Alors que j’attendais la tombée de la nuit avec impatience, je préparais les affaires dont j’aurai besoin. Une capuche pour me dissimuler évidemment, mon kit de couture, et pourquoi pas de quoi gribouiller sur un petit carnet. Dans le doute, je me munis également d’un couteau, je ne voulais pas me faire prendre en revers par mon initiative perverse.
Nuit noire, l’aventure pouvait débuter. J’empruntais alors le chemin habituel, m’assurant que la ronde des gardes n’interférait pas avec mon trajet et je parvins à pénétrer rapidement l’endroit, profitant de la négligence de certains. Arrivant à hauteur des habitations où s’entassaient les esclaves, j’eu comme un doute. Était-ce vraiment une chose à faire ? Certes cela ne changeait en rien de ce que j’avais pu faire aux animaux par le passé, mais n’étais-je pas déjà allée trop loin à ce moment-là ? Alors même que je me questionnais, je sentis une main agripper mon épaule, suivi d’un sifflement haut et fort. L’uniforme ne laissait aucun doute planer, l’homme faisait partie de l’Armée Sans Bannière et je me retrouvais alors rapidement retenue contre ma volonté dans une pièce à part, les mains ligotées et mon sac fouillé.
Il va sans dire que pénétrer dans la place hautement gardée du Sultan sans en être autorisée et en possession d’une arme de surcroît ne jouait que peu en ma faveur. Et si j’avais pu réaliser un bon nombre de commissions dans l’ancienne capitale, cela ne me donnait aucun passe-droit pour autant. Je n’étais qu’une pauvre fille qui avait travaillé quelque temps pour certains aristocrates et qui avait finalement succombé à ses pulsions les plus sombres.
La suite fut assez expéditive. Le lendemain matin j’étais dénuée de toutes possessions et de droits, condamnée à me rendre sur un bateau en direction de Whiperia pour purger ma peine. La route qui se voulait sans embûche ne fut tout de même pas de tout repos, lorsqu’un équipage pirate détourna le navire alors que tous les condamnés sommeillaient petit à petit au contact d’un gaz épais. Je me réveillais alors enfermée, dans une cellule visiblement sous terre à en juger par le peu d’oxygène et les bruits qui pouvaient résonner au-dessus de ma tête. Après plusieurs semaines de détention, je compris finalement que j’étais retenu dans une sorte de laboratoire clandestin, à Zaun, visant à réaliser des expériences dans le but d’améliorer les performances de certains équipements technologiques.
On m’ôta rapidement mes deux membres supérieurs, les remplaçant par des prothèses. Plusieurs expériences du genre se succédèrent, prenant notamment mes yeux, alors devenus robotiques. En plus de la nourriture qu’on me fournissait quotidiennement en plus ou moins faible quantité, des espèces de spots lumineux puissants pointaient sur ma cellule. Si ceux-ci m'empêchaient de fermer l'œil convenablement, je me sentais tout de même comme revigorée au contact de leur lumière.
Puis, alors que j’avais été anesthésiée pour une transplantation d'un cœur artificiel, je me réveillais avec les chirurgiens refermant à la va-vite mon thorax sur un fond d’alarme retentissant accompagnées de lumière rouges clignotantes dans visiblement tout le complexe souterrain. C’était là mon occasion d’enfin sortir de ce bocal et de retrouver de l’air pur. Et pourquoi pas de tester en condition réelle ce que valaient ces petites améliorations.
Informations IRL
- Votre prénom / pseudo : NoisyFox
- Êtes-vous majeur ? Oui
- Vous aimez / n'aimez pas : Se prendre la tête / Se prendre la tête
- Votre personnage préféré (de One Piece) : Toujours celui sur les bâteaux là, mais si vous savez, même qu’il navigue !
- Vous vous définiriez comme : Amateur de jeux vidéos, mangas, dessins, etc…
- Vous faites du RP depuis : Plus ou moins 3 ans
- Vos disponibilités (approximatives) : Quelques soirs par semaine, ça dépend des périodes.
- Comment avez-vous connu le forum ? DC de Alexandre Dubal
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Dernière édition par Calypso Blossom le Jeu 23 Nov 2023 - 11:41, édité 14 fois