- - Holà vagabond ! Que fais-tu là, en plein milieu de l’océan ?
Une petite embarcation infortune naviguait alors assez difficilement sur les mers du sud. Elle ne possédait pas de voile, ni même de gouvernail. C’était juste un bout de bois, à la limite du radeau. A son bord se trouvait un homme vêtu d’un manteau blanc qui ramait comme un forcené vers une direction sûrement aléatoire. Ses cheveux, bruns et longs, cachaient quelques peu son visage, lui même fatigué et crasseux, aux hommes du bateau marchand. Oui, à sa grande chance, un navire de commerce avait fait halte auprès d’Edward Seavers afin de l’aider. Les hommes à son bord virent au loin le navigateur et trouvèrent vraiment étrange qu’une si petite embarcation navigue seul parmi la dangereuse étendu d’eau du sud. Alors, poussé par la pitié et la générosité, le gérant du marché ambulant décida de lui venir en aide, demandant à son équipe de dévier la direction du bateau vers la barque.
- Je voyage en direction de la base marine de South Blue ! – annonça Ed’ au capitaine qui était penché vers lui, du haut du pont de son grand navire.
- Le QG ?! Sais tu seulement que tu vas dans la mauvaise direction ?
- Vraiment ? Mince, je croyais mon instinct plus fiable que ça.
- Laisse donc cette barque minable flottée et monte à bord ! Nous nous dirigeons vers l’est, là où se trouve le quartier général !
Alors, deux hommes prirent place aux coté du gentilhomme et envoyèrent une corde à notre héros qui accepta leur aide sans même broncher. Il laissait sans regret cette minable barque qu’il avait achetée de toutes ses économies à un fourbe charpentier du Royaume de Bliss. Malheureusement pour lui, il s’était fait arnaquer sans s’en rendre compte. Mais maintenant, il rencontrait des gens plus honnêtes qui allaient le dirigé vers son objectif. Il posa pied sur le pont. Celui-ci était plutôt agité par les travailleurs qui manœuvraient les cordages avec technicité afin que le navire prenne la direction du QG. Ils semblaient tous fort dans leur domaine. Celui au gouvernail, par exemple, tenait la barre avec fierté et donnait quelques ordres ci et là. Chacune de ses exclamations étaient bien entendu par les marins. Ils obéissaient, sachant pertinemment que leurs actions allaient amener un salaire en fin de mois. Mais le chef à bord n’était pas ce navigateur à la grosse voix, mais bien ce brave gars qui aida le chasseur de prime à monter. Il expliqua à notre héros qu’il était, en quelques sortes, l’homme le plus riche en ce lieu et qu’il était le seul maître a bord. Tous ces individus tors nus, collé aux cordes, étaient ses ouvriers, ses aventuriers. Quand il parlait de son affaire, de son entreprise ambulante, il parlait avec fierté, au point même de se féliciter lui-même, sans vraiment s’en rendre compte. Tellement heureux qu’il en oublia de dire son nom avant d’énoncer ses différents exploits. Le marchand se vanta, puis s’excusa pour dire qu’il se nommait Holbrook. Il était agréable de l’entendre. On reconnaissait en lui l’expérience de la mer et du bizness. Seavers l’écouta longuement, le questionnant beaucoup avant d’être lui-même sujet à plusieurs interrogations.
- Et vous monsieur le vagabond, qui êtes-vous ?
- Edward Seavers. Je suis chasseur de prime.
- Chasseur hein ? Ils n’ont pas bonne réputation ces temps ci.
- Vraiment ?
- Les habitants de South Blue ont tous eut vent de cette histoire dramatique, celle de Yume la succube.
- Vous faites bien d’en discuter l’ami ! Je suis à sa recherche.
- Vous êtes à sa recherche…vous la connaissez ou c’est la prime qui vous attire ? –dit-il, légèrement suspicieux.
- Je veux des réponses avant tout ! Je ne la connais pas du tout, mais j’ai du mal à penser qu’une femme puisse faire tant de mal…je vais donc enquêter.
- Je vois…je comprends maintenant pourquoi vous vous dirigez vers le quartier général. Là bas vous trouverez sûrement des renseignements, non ?
- En effet.
La discussion fut close. Holbrook monta les escaliers menant à la place du gouvernail et discuta avec le chef navigateur. Edward quand à lui resta une poignée de minute sur le pont, contemplant le travail autour de lui. Aux yeux de tous ces marins, il était un intrus qui ne travaillait pas. Il était inutile sur le bateau et ce manquement de tâche poussa le chasseur de pirate à vouloir proposer son aide ; il grimpa à son tour à la partie supérieur du pont où se trouvait la barre et s’incrusta dans la discussion des deux hommes. Le navigateur, de près, ressemblait à l’un de ces gaillards sur-expérimenté qui dégouline sans cesse de sueur. Il ne cessait jamais ses efforts et voguer presque machinalement depuis aller…au moins une vingtaine d’année. Se sont ses cicatrices qui furent les plus révélatrices. L’une d’elle serpentait le long de son avant bras, tandis qu’une griffure lui sciait la joue droite. Edward, involontairement, posa son regard sur cette dernière blessure.
- Un pirate désarmé m’a fait cette blessure –dit-il à l’intrus ; Elle me rappelle sans cesse de ne pas prendre à la légère un pirate…même sans arme. Ceux-ci sont près à vous enfoncez leurs ongles dans la chair juste dans l’espoir de vous faire saigner !
- Des fripouilles, des brigands, des sanguinaires !–s’écria Holbrook ; mais passons, je te présente Edward Seavers.
- Moi, c’est Hansen.
Il tendit sa main et serra celle de notre héros qui fut presque surpris de voir l’individu décoller ses doigts du gouvernail.
- J’aimerais proposer mon aide. Je ne veux passer pour un sale profiteur.
- Inutile l’ami. La mer va être calme, les hommes que tu vois là suffisent.
- Calme ? Vous en êtes sûr ?...je ressens une certaine turbulence dans l’air et les courants sont violent.
- Tu es quoi pour dire ça ?
- Un chasseur inutile…enfin, on verra bien.
Et Edward eut raison. Ses inquiétudes se révélèrent exacte et le bâtiment marchand se retrouva prit dans une vilaine tempête. Les vagues fouettaient de leur écume les hommes sur le pont, qui se démenaient contre le vent et l’embrun. On n’y voyait pas à deux mètres. Hansen était en difficulté au gouvernail, devant lutter de ses seuls bras contre la force des flots. Il avait tenu cette foutue barre depuis le matin et ce typhon imprévisible lui donnait du fil à retordre. Il fut un moment où une vague eut failli le mettre à terre, mais il tint droit jusqu’à ce qu’Edward décide d’intervenir. Ce dernier était resté sur le pont avec les autres hommes, vêtu tout comme eux d’un simple pantalon, et aidait à la manœuvre. Sa force et sa volonté aidèrent bien des marins à tenir en défaite la mer. Puis, voyant que le déplacement du navire se faisait irrégulier, il alla rejoindre Hansen. A l’instant où il arriva, il vit l’homme se battre contre sa propre fatigue. Seule sa fierté l’empêchait d’abandonner. Il était complètement exténuer. Puis, vint une lame plus puissante que les autres. Elle brisa en deux la dernière énergie de l’homme et le bougre relâcha la barre et trébucha. Si le chasseur ne l’avait pas rattrapé à cet instant, le gaillard serait passé par-dessus bord. Le tueur de pirate le retint par la manche et le remit sur pied. Puis, sans un mot ni une demande, il prit le gouvernail en main et devint le navigateur le temps de cette nuit violente. Hansen et Seavers s’échangèrent tour par tour ce rôle difficile. Tandis qu’un maintenait le cap, l’autre allait dans les cabines pour se tenir informer de l’état des marchandises. C’est alors, après des heures interminables, que l’aube pointa le bout de son nez, accompagné par le calme. Le matin même, le chasseur fut remercié par l’équipage. Holbrook vint près de lui pour lui faire part de sa gratitude. Le riche marchand était resté enfermé dans sa cabine tout le temps du typhon, mais Hansen n’avait pas mit beaucoup de temps pour porter en triomphe le chevelu.
- Il a tenu la barre d’une main ferme. On aurait dit moi dans ma jeunesse !
- On a bien fait de vous prendre parmi nous ! –Holbrook se vantait là d’avoir eut l’idée génial de venir aider le chasseur lorsque lui-même dérivait…
- C’est gentil, mais cette tempête nous à tous exténué…
- Reposez vous l’ami. Nous arriverons au QG cette après-midi.
-Déjà ? –s’étonna le riche marchand.
- La tempête fut rude, mais elle était à notre avantage. On a prit de la vitesse et nous serons là bas en avance.
Ed’ acquiesça et dormit la mâtiné dans un hamac dans les cales. A son réveil, le navire était amarré et Holbrook commandait déjà les opérations de commerce sur le pont. Le chasseur de prime bailla aux corneilles puis revêtu son manteau blanc avant de rejoindre la terre ferme ; Quelle tranquillité en ce lieu ! Il faisait bon vivre, la sécurité régnait et les villageois, en quête d’un outil ou d’un tissu, étaient bien aimable. Seavers passa a travers la petite foule de gens et se dirigea vers le grand bâtiment surplombant le village. Il ne fit que très peu attention aux divers détails des rues et passa complètement inaperçu aux yeux des habitants. Il arriva devant l’entré du quartier général, où il croisa se qui semblait être un officier. Sans attendre, il engagea la conversation. Depuis son réveil, ses pensés étaient tourné vers son enquête.
- Bonjour ! Vous êtes officié non ? J’aurais besoin de votre aide. Mon nom est Edward Seavers, je suis chasseur de prime…