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La chance du débutant. Ou pas...


La chance du débutant ! Ou pas...



Hayato parcourait les rues de Shimotsuki d'un pas flegmatique.

Ces derniers jours sur l'île n'avaient pas été de tout repos ! Il s'était fait un devoir de visiter chacune des écoles de sabre locale. Son but avait, évidemment, été de se frotter aux élèves et de progresser toujours un peu plus sur la voie du sabre. Il n'avait pas été déçu du voyage. Aussi, après ces nombreuses péripéties, il avait décidé de profiter d'une journée de détente.

En ce début de chaude soirée estivale, l'épéiste se dirigeait vers Honnoji. En tant que ville la plus touristique de l'île, le vagabond espérait bien y trouver de multiples services et établissements où se prélasser. Par ailleurs, les rumeurs circulaient sur les défenseurs locaux. Apparemment, les Yakuzas assuraient la sécurité de ces quartiers, en lieu et place des marines affectés à Shimotsuki.

Le jeune homme avait donc deux bonnes raisons de se rendre dans cette zone. S'il avait déjà vécu tout son saoul de nouvelles expériences martiales, il manquait encore cruellement de maturité pour les affaires plus... discrètes. S'il réussissait à entrer au contact de la famille locale, peut être pourrait-il en tirer quelques enseignements pratiques. Il pensait notamment à leur capacité à coexister avec la marine au grand jour.

Alors qu'il entrait dans le district en question, le futur criminel soupesa sa maigre bourse. Il compta ses piètres économies et soupira : pas même de quoi se payer un repas. C'est alors qu'il passa devant une devanture chatoyante intitulée « maison de jeu ». Le hasard faisait bien les choses ! Du haut de son minable pécule, il n'avait aucun risque de flamber. Par contre, s'il était un tant soit peu chanceux... peut être pourrait-il manger autre chose que des restes trouvés dans les poubelles. Ce fut sur ces pensées qu'il écarta la tenture servant de porte d'entrée, avant de s'annoncer :


- Bonsoir, désolé de vous déranger.
- Bienvenue, lui répondit-on immédiatement.


Le hall d'entrée donnait immédiatement sur des casiers, disposés sur la droite. L'épéiste se déchaussa, glissa ses sandales trouées dans l'un d'eux, puis s'inclina vers son hôte. L'homme brun le fixa de ses deux prunelles noires comme la suie, avant de s'incliner à son tour. Son kimono noir bruissa, lorsque le garde pointa le bokken à la ceinture du nouvel arrivant. Hayato le lui remit sans un mot. Son hôte se fendit d'un simple hochement de tête et d'un « Hmm », sans doute pour lui accorder le droit de passage.

On lui fit coulisser un panneau blanc, qui se referma immédiatement après que le sabreur ait pénétré dans l'enceinte de jeu. Ici l'ambiance était décontractée et tamisée par de multiples lampes, qui éclairaient les lieux bon gré mal gré. Les hommes étaient assis à même le sol, des coupes de saké ou des assiettes garnies de hors d'oeuvre sur des petites tables à leurs cotés. Certains fumaient et laissaient l'odeur acre du tabac envahir la pièce close. La maison proposait différents jeux d'argent, mais rapidement l'un d'eux attira son attention. Il avait plusieurs fois entendu Jinro-san raconter ses parties de dés contre d'autres patrons de familles. Lui même ne s'était jamais essayé aux jeux de hasard.

Le nouveau venu s'avança d'un pas leste pour rejoindre un tatami sur lequel se tenait un homme torse nu. Son corps arborait plus d'encre que de peau, cela dit. En y regardant de plus près, Hayato reconnut des pivoines, signe de chance, de richesse et de masculinité chez les Yakuzas. Le lanceur l'invita à rejoindre les joueurs d'un geste de la main, et le voyageur s'assit en seiza sans un bruit.


- Bienvenue. Je me nomme Taiga Yohachi et je serai votre hôte, ce soir. Enchanté.


Hayato se rappelait des règles, somme toute très simples. Le « Cho-Han » ne demandait pas vraiment de talent, puisqu'il s'agissait de parier sur les résultats de deux dés lancés dans un gobelet, puis maintenus cachés jusqu'à ce que tous les participants aient annoncé leur choix. Si le courtier restait torse nu, c'était tout simplement pour limiter les risques de tricherie avec d'amples manches.

Les dés furent soudain lancés et les paris ouverts. Sans trop réfléchir, Hayato plaça quelques Berrys et fit confiance à son instinct. Il misa sur un nombre pair. Lorsque le gobelet se souleva, il eut le plaisir de découvrir un six et un deux. Plusieurs hommes jurèrent à voix basse, tandis que le néophyte récoltait facilement quelques Berrys de plus. Ce dernier sourit benoîtement, il était apparemment en veine !


*Avec un peu de chance, je pourrai peut être manger quelque chose de consistant ce soir !*, se dit-il en son for intérieur.


Alors que le dénommé Taiga relançait les dés, l'épéiste sentit une petite décharge d'adrénaline monter en lui. Son cœur s'accélérait, ses sens s'aiguisaient et toute son attention était focalisée sur les douze facettes, cachées sous un simple gobelet en argile.

Il en fallait bien peu pour amuser un homme.


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Cela ne faisait qu'à peine quelques jours que Fû avait perdu un duel contre sa mère qui lui avait mis une raclée comme rarement il n'avait reçu auparavant. Cependant il avait tout de même réalisé la possibilité du défi, il n'avait bien entendu pas eut la moindre opportunité ni même la lueur d'espoir de l'emporté mais s'il était toujours en vie tandis que sa matriarche s'était donnée à fond, l'espoir de gagner son pari persistait. Rebooster de motivation le futur chasseur de prime avait décidé de prendre quelques jours de repos mérité avant de se remettre sérieusement à s'entrainer et qui disait repos, disait aussi divertissement. C'était donc tout naturel pour lui que de se rendre à la maison du jeu la plus fréquenter du village. Habitué des lieux on l'avait guidé sans même prendre la peine de le regarder. Un joueur tel que Fû n'était absolument pas le genre à qui on refuse l'entrée. Joueur compulsif il perdait peu souvent du moins il en avait l'impression puisqu'il repartait gagnant au moins 1 fois sur 4...

La quatrième fois, c'était ce soir et justement il se sentait en veine. Après tout les statistiques ne mentait pas n'est-ce-pas ? Jamais le jeune blond ne s'était dis qu'il était mal chanceux et quand bien même il n'était pas du genre mauvais perdant du moins, c'est ce qu'il s'imaginait. La soirée commençait à battre de son plein tandis que les mains s'enchainaient. Une, deux, trois, quatre et une cinquième le joueur ne s'alarmait pas, après tout c'était son jour de chance aujourd'hui. Les statistique étaient avec lui. Mais comme tout bon joueur Fû commençait à perdre patience et l'adrénaline que lui procurait le jeu était tout pour lui. La seule perspective de pouvoir tout perdre d'un coup d'un seul était ce qui le faisait véritablement vibré. Ainsi il se décidait enfin de tout miser. Une combinaison qu'il était persuadé allait sortir. Le temps d'un remplacement de joueur par un inconnu et la partie reprenait. Ses poings se serraient et ses yeux fixait longuement le gobelet du croupier. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front et enfin le résultat. La déchéance... 

"Co... Comment c'est possible ?! C'est le quatrième jour... Vous... Ils ont triché." Murmurait-il en regardant autour de lui. Il n'était pas du genre à piquer des petites colère le jeune homme, d'ailleurs c'était même tout l'inverse de le voir réagir ainsi lui qui même lorsqu'il repartait perdant ne montrait aucun signe de faiblesse ne laissant jamais transparaître ses émotions était le visage fermé, sourcil froncer et regard noir. "Je suis sur que c'est lui votre complice ! Il était jamais venu ici avant ! Vous essayez de m'arnaquer c'est ça ?!" Hurlait-il en pointant du doigt le pauvre homme qui n'avait rien demandé.

Immédiatement des hommes de la sécurité tentait de s'emparer de Fû, le reconnu fils de Red Eye n'était absolument pas à prendre à la légère et ceux-ci le savaient. Valait-il mieux rapidement le calmer avant que la situation ne dégénère. Mais trop tard ou pas assez rapide, les gardes se voyait tout deux front contre front tandis que le jeune blond était déjà arrivé à porté du nouveau joueur. "J'vais pas me laisser manger comme ça l'étranger. Tu vas tout de suite avouer ton crime et je vais m'assurer que toi et cette salle de jeu payez pour votre arnaque." Annonçait-il fermement en pointant la sortie l'invitant très clairement à un duel pour laver son honneur sois disant perdu durant cette partie.
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La chance du débutant ! Ou pas...


L'épéiste comptait tranquillement les quelques Berrys gagnés, lorsqu'une agitation anormale lui fit lever les yeux. La sécurité se hâtait en direction d'un jeune homme à l'allure passablement revêche. Le jeune blondinet arborait un tatouage en forme de dragon, sur le coté de son crane rasé, et le toisait d'un air mauvais. Quand l'énergumène pointa un doigt dans sa direction en parlant d'un complice à une arnaque quelconque, instinctivement, Hayato regarda derrière lui. Comme il ne vit personne accrocher son regard, il dirigea une mine éberluée vers le forcené qui, en quelques instants, se défit des deux hommes de la sécurité qui tentait de le ramener à la raison. La suite de son discours, tout aussi incompréhensible pour le placide étranger, le fit cligner des yeux plusieurs fois. Il finit par se racler la gorge, brisant le silence de mort qui venait de s’appesantir sur la salle. Sans bouger d'un iota, Hayato déclara calmement :


- Je pense qu'il y a méprise. C'est la première fois que je joue à ce jeu, j'ai juste eu de la chance, je pense.


La sérénité du guerrier en kimono bleu tranchait radicalement avec l'intervention explosive de son interlocuteur. Néanmoins, avant qu'il ne puisse tenter d'expliquer ce quiproquo, souhaitant éviter que la situation ne s'envenime, un panneau coulissant s'ouvrit dans un bruit sec. Un nombre conséquent d'hommes aux mines patibulaires entrèrent dans la salle. Sans même chercher à entendre la moindre plaidoirie de sa part, la cohorte de sbires les chassèrent, lui et le trouble fête. Il crut même entendre la menace de les envoyer dormir avec les poissons s'ils s'aventuraient de nouveau ici. La porte de la maison de jeu se referma bruyamment sur les deux gêneurs, sans que le vagabond n'ait pu émettre le moindre son. Un corbeau croassa au loin, tandis que les curieux qui s'étaient agglutinés reprenaient leur chemin. Une fois de retour dans la rue, son minable pécule en poche, Hayato soupira. Ce n'était pas comme ça qu'il allait se remplir l'estomac ! Il se gratta la tête en se tournant vers le blond responsable de cette sortie musclée, avant de reprendre la parole d'un ton toujours posé :


- Comme je disais, je suis désolé que vous le preniez comme ça, mais il n'y a eu aucune tricherie de ma part.


Il espérait sincèrement apaiser la situation, même si le regard noir de son vis-à-vis racontait une autre histoire. Cet homme avait clairement envie d'en découdre, pour une raison qui échappait totalement à l'épéiste au calme naturel. Il se gratta la barbe, l'air pensif, sans quitter des yeux le fougueux personnage en face de lui. Comment était il même possible de tricher à ce jeu ? À moins de procéder par un signe spécial pour annoncer un résultat truqué, ou bien de piper les dés, ou bien... Il secoua la tête : là n'était pas la question ! Il était innocent et entendait bien éviter un combat inutile.


- Que diriez vous d'en discuter calmement ? Je n'ai pas beaucoup d'argent, mais je pourrais éventuellement nous payer quelque chose à boire et nous pourrions repartir sur de bonnes bases ?


Malgré toute sa bonne volonté, Hayato savait que certaines personnes refusaient parfois d'entendre raison. Si son corps et sa voix ne laissaient transparaître aucune animosité, il était prêt à recevoir une charge éventuelle et à se défendre, si le besoin s'en faisait sentir.


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Finalement Fû n'avait pas vraiment put échapper à la surveillance de la salle de jeu qui s'était rapidement rassembler afin de le sortir lui trouble fête et celui qu'il avait en grippe. Être un client fidèle n'excusait en rien le comportement qu'il avait eut sur place et même s'il semblait à première vue n'en avoir pas grand chose à faire il était profondément dégouté à l'idée de peut-être ne plus pouvoir entré à nouveau pour ce divertir. "Fais chier..." Grognait-il stoïquement en ramassant ses affaires qu'on lui avait jeter sans vergogne aucune. "Oh... Merde." Réalisait-il lorsque qu'il constatait dans son barda qu'il n'avait en réalité pas tout perdu. "Pas d'bol ça." Déclarait-il avant d'enfin prêter attention à l'homme qui était calmement en train de lui parler.

Son air semblait soudainement apaisé du moins ce que l'on pouvait attendre de l'apaisement de la part d'un être au stoïcisme inébranlable. "Laisse tomber l'étranger." Déclarait-il d'un ton assuré. "J'avais pas tout misé. C'pour ça que j'ai perdu. Maintenant j'suis partit pour quatre coup de malchance..." Soufflait-il dépité en se dépoussièrent légèrement. Sans dire un mot de plus Fû se retournait avant de commencer à partir vers chez lui déçu d'avoir perdu autant de temps mais surtout épuisé d'avoir usé de l'énergie à s'être énervé pour rien.

Après quelques pas dans la direction de sa maison il s'arrêtait semblant avoir entendu la voix de quelques qu'il ne pouvait pas ne pas reconnaitre. Cette voix qu'il avait entendu à mainte reprise et qui a ses oreilles sonnait comme la voix du danger. Celle de sa mère. Un frisson lui parcouru l'échine alors qu'il se retournait vivement vers l'homme qu'il avait laissé planté la quelques minutes plus tôt. "Hum. Le repas. C'est moi qui l'offre. Ma famille à un restaurant à deux pas d'ici. Allons-y." Dirigeait-il avant d'à nouveau se retourner et de continuer à avancer vers la destination de sa maison ou autrement dit, le restaurant familiale.
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La chance du débutant ! Ou pas...


La situation était tendue. Ils avaient tous les deux été sorti manu militari de la maison de jeu suite à un quiproquo et, à présent, l'épéiste tentait de rasséréner le jeune homme en face de lui. Le tempérament explosif de ce dernier allait être compliqué à gérer, même grâce la possibilité d'enterrer la hache de guerre avec une boisson offerte. Les négociations s'annonçaient serrées...


- Laisse tomber, l'étranger.
- Eh ? laissa échapper Hayato, désemparé.


La suite de l'explication du parieur le laissa songeur. Quatre jours de malchance ? Le vagabond cligna des yeux comme une chouette, totalement perdu. Son interlocuteur semblait à présent calmé, désabusé même. Il était passé du tout au tout en un instant ! L'expression « soupe au lait » prenait tout son sens, avec lui. Aussi, lorsqu'il tourna les talons pour s'éloigner, l'épéiste se gratta derechef la tête, d'un air perdu. Il manqua de tomber à la renverse lorsque l'énergumène l'invita à manger gratuitement au restaurant familial. Le gargouillement infâme qui s'échappa de son estomac suffit à le convaincre d'accepter. Ne souhaitant pas paraître impoli, il s'empressa de le remercier, avant de revenir à hauteur du blondinet d'un trot décidé.

Ils cheminèrent un instant sans mot dire, le sabreur se laissant guider par l'être colérique. Tout à ses pensées, Hayato lançait quelques regards intrigués aux alentours, à mesure qu'ils parcouraient les rues de l'île. Comme son ventre vide refaisait des siennes, il crut bon de jouer la carte de l’honnêteté :


- Je vous remercie pour votre invitation, c'est très généreux. Pour autant, je pense qu'il est nécessaire que vous sachiez que j'ai un appétit digne d'un ogre ! En tout cas, c'est ce que les restaurateurs me disent...
*Enfin, les rarissimes fois où je peux me payer un repas entier...*, termina-t-il en pensée.


D'une mine navrée, Hayato reprit à haute voix :


- Je ne voudrais pas avoir l'air de profiter de votre générosité.


Leurs pas finirent par les mener devant une devanture classique de restaurant. Ils entrèrent sans préambule et Hayato découvrit un intérieur classique pour un établissement de bouche. Des tables garnies de napperons, de verres et de couverts, le tout dans la chaleureuse ambiance d'une cuisine qui tournait à plein régime et d'estomacs qui se remplissaient. Les douces odeurs ravivèrent son appétit et les protestations de son ventre vide. À la pensée du premier vrai repas depuis des lustres, l'eau lui vint à la bouche. Il garda contenance et s'installa là où il le pouvait. Le vagabond remercia chaudement ses hôtes, en particulier l'homme derrière les fourneaux qui, selon toute vraisemblance, devait être le père de... Et bien... Il se pencha vers son hôte et, discrètement, lui glissa :


- Je suis désolé, je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Hayato, enchanté. J'espère ne pas manquer de tact mais... quel est votre nom ?


Il y avait meilleure introduction, lorsqu'on était invité chez quelqu'un pour se restaurer ! Cela dit, il valait mieux rompre la glace tout de suite, plutot que de manger à l'oeil et lancer la question fatidique comme un cheveux sur la soupe. Pour tenter de glisser une transition plus douce, l'affamé se tourna vers le propriétaire :


- Vous avez un charmant restaurant, vous devez en être fier ! En tout cas, ce que vous préparez sent divinement bon.


Avec un peu de chance, le bruit des couverts et des discussions cacheraient le borborygme incessant de son estomac. Quant à sa mine fatiguée et ses vêtements en mauvais état, et bien, il ne pouvait pas y faire grand chose. Il espérait seulement que le fils ait hérité sa générosité de son père... Se voir chassé après une promesse de bon repas serait digne d'une infâme torture.


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Quand l'homme faisait ses déclarations concernant son appétit durant le trajet jusqu'au restaurant Fû n'avait même pas réagis, trop flemmard pour hausser les épaules ou pour signifié verbalement qu'il n'en avait cure, il s'était contenté d'ignorer la remarque. Et tandis que l'homme lui présentait des excuses il eut tout de même un regard à son égare. Inexpressif contrairement à ce qu'il avait pu montrer plus tôt. "C'est moi..." Laissait-il échapper de ses lèvres. Formule de politesse ou flemmardise, Fû n'ajoutait pas mot et guidait l'homme jusqu'à une table non loin de la cuisine ouverte. C'était d'ailleurs en passant devant cette dernière que Fû fut alpagué par son paternelle qui sourire aux lèvres et se frottant les mains criait une grand : "Bonsoir ! Bon retour à la maison fils ! Tu me ramène un client ! C'est bien ça. Comment s'appel ce monsieur ?" Questionnait-il chaleureusement.

Très peu surpris par la soudaine intervention de son père le jeune homme se tournait lentement vers lui avant d'entreprendre de lui répondre. "J'en sais r..." Il se fît couper nette par la présentation de l'homme qui en retour lui demandait de se présenter. "Moi c'est Fû." Sans nuance, sans émotion et quasiment instantanément. "Enchanté monsieur ! Bienvenu dans notre petit restaurant et merci pour les compliments ! J'en suis très fier. Pardonnez mon fils pour son manque d'entrain, il n'est pas très vif mais c'est un bon garçon." Répondait le père suite à la remarque aux compliments de l'homme. "Et que puis-je vous servir ?" Questionnait-il Homura toujours le sourire aux. lèvres

Fû qui jusqu'ici s'était contenter de s'installer, ou plutôt s'avachir sur la chaise en face d'Hayato répondit instantanément. "Deux menu Fû." Soudainement le visage du cuisinier se crispait, sourcil froncé et regard noir à l'intention de son fils. "Tu te fou de moi ?! Tu as fais quoi encore ?! Je vais devoir payer à manger à des inconnus pendant combien de temps encore ?! Chaque fois que tu manque de respect à quelqu'un et qu'il te le fait remarqué tu l'amène ici et il bouffe à l'oeil !!! Tu crois que le peu de travail que tu fournis suffit à payer le menu spécial de MON-sieur le petit flemmard quand il a pas envie de présenter ses excuses ?!" Hurlait l'homme tandis qu'une ambiance assez étrange s'installait dans le restaurant. Mélange entre nouveau client légèrement décontenancé par le comportement du patron et rire des habitués amusé par la situation une fois de plus, cocasse.

Après un léger blanc et face à la non réaction de son fils un long soupir sortait de la bouche d'Homura qui baissait légèrement les épaules signifiant qu'il avait comprit qu'il allait à nouveau devoir se mettre au fourneau. "Veuillez m'excusez monsieur Hayato. Mon fils à une fâcheuse tendance à ne pas avoir la décence de présenter ses excuses en bonne et due forme. Pour cela, je vous renouvelle mes excuses à sa place." En baissant légèrement la tête avant de se remettre au travail. "Deux menu Fû dans ce cas. J'espère que vous n'avez pas trop faim car mon fils n'a pas l'air prêt immédiatement."  Finissait-il.

"Bon..." Laissait le jeune blond échapper de ses lèvres avant de se lever et de faire craquer ses articulations. "Quand il faut y aller..." Il se rendait ensuite vers la cuisine tandis qu'un habitué revenant des toilettes et ayant visiblement entendu le grabuge s'adressait à Hayato. "Vous en avez de la chance. Le menu Fû. C'est pas tout le monde qui y a droit. Le gamin s'est pas s'excusé, ou alors il a trop la flemme. Par contre son père lui a apprit à cuisiné et il a inventé son propre menu pour éviter de devoir parler. Des excuses en repas. *ricannait l'homme* J'aimerais être à votre place." L'habitué donnait alors une tape sur l'épaule de l'étranger avant de continuer son chemin jusqu'à sa table.

Pendant ce temps Fû avait enfilé une charlotte sur sa tête et s'était mit à aiguiser un couteau. Ses mouvements était lent et l'entrain ne semblait pas au rendez-vous tandis que d'autres habitué s'était rapproché comme si un spectacle était sur le point d'avoir lieu. "Le paresseux est réveillé" Pouvait-on entendre dans l'assemblé alors que d'autre client commençait à s'agglutiner pour observer la scène se demandant bien ce que la situation avait de spéciale.

Après avoir finit d'aiguiser son couteau et de préparer les ingrédients à portée de main Fû se positionnait comme s'il allait entrer en combat, les yeux fermer il prît une très grand inspiration. Soudainement il ouvrait les yeux et se mît en mouvement. Avec une agilité et une rapidité des plus impressionnante il saisissait d'abord les carottes venait les couper en julienne, un procédé consistant à créer des bâtonnet de légume ni trop gros, ni trop fin. Passait ensuite les oignons, les poireaux et enfin des pommes de terre qui pour le coup étaient coupé en dés. Suite à cela Fû déposait le tout dans une casserole remplie d'eau qu'on son père venait de lui déposer à l'instant sur le feu. Un timing presque imaginaire. S'en suivait la préparation des cinq plats mettant en scène père assistant son fils en frénésie total derrière les fourneaux.

Dans l'ordre de sortie, soupe aux trois légumes accompagné de sushi frais minute, nouilles aux procs sauté, nouilles aux poulets sautés, bol de ramen.
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La situation commençait à nettement s'améliorer pour le vagabond. Non seulement le père de Fû semblait d'une bonhomie rare, mais la famille allait lui offrir un repas digne de ce nom, le premier depuis des lustres ! Néanmoins, sa chance sembla vaciller, lorsque le duo commença à s'écharper verbalement à son sujet. Ainsi donc, son obligé était coutumier du fait ? Apparemment le blondinet se sentait obligé de le nourrir gratuitement, plus par fainéantise que par réelle conviction.

Voilà qui était fâcheux.

Alors que la dispute battait son plein, l'épéiste sentait poindre un sentiment désagréable au fin fond de ses entrailles. L'idée d'aviver des tensions, ou pire de mettre un honnête commerçant sur la paille pour une simple méprise, lui était insupportable. Il allait intervenir lorsque le ton du patron changea du tout au tout. Se voir présenter des excuses, par dessus le marché, finit de remplir la coupe :


- Ne vous excusez pas, je vous en prie. Il s'agit tout au plus d'un simple malentendu, d'un coup de sang qui a vite passé. Je ne voudrais pas vous causer un dérangement disproportionné, pour une telle broutille.


Les joues du sabreur commençait à rosir de honte. Il reprit bien vite la parole alors que Fû passait derrière les fourneaux  :


- J'aimerais régler ce que je peux ou, au moins, me rendre utile d'une façon ou d'une autre. Si vous avez besoin d'une aide pour les taches physiquement éprouvantes, d'une protection quelconque ou même que je recouvre des dettes pour vous... je suis assez fort pour remplir de telles fonctions, en guise de paiement.


Du coin de l'oeil, il voyait le jeune homme s'affairer pour remplir une commande gargantuesque. D'un côté, son estomac criait famine et se ravissait du spectacle. De l'autre, son sens moral hurlait au désespoir : il n'avait jamais été question de mettre qui que ce fut dans l'embarras. La situation empira lorsqu'on déposa devant lui un repas digne d'un roi. Tous les clients du restaurant pouvaient entendre ses entrailles se démener, appeler à corps et à cri Hayato à engouffrer sans plus de simagrée les mets alléchants devant lui. Rouge comme une pivoine, l'épéiste s'inclina de nouveau devant son hôte :


- Je vous remercie pour votre générosité, mais j'insiste : je ne peux accepter si vous ne me laissez pas vous offrir mon assistance en retour. Ce que vous m'offrez va bien au delà de...
- Bah ! l'interrompit le père. Vous pouvez manger pendant que je réfléchis. On trouvera bien quelque chose à vous faire faire, pas vrai fils ?


Un sourire soulagé fendit le visage de l'épéiste, jusqu'à lui en faire plisser les yeux.


- Dans ce cas, merci pour ce repas de roi, je le reçois humblement.


Sans plus attendre, le voyageur affamé attaqua avec fougue. Il engloutit la soupe aux trois légumes qui fit frémir de plaisir ses papilles. Il se rinça le gosier d'un verre d'eau bien frais, avant d'attaquer avec respect les sushis. Le riz vinaigré était justement dosé, le poisson fondant et bien coupé... Décidément, Fû avait du talent ! Il huma ensuite les nouilles au porc sauté, avant de briser ses baguettes et de dévorer le plat, proprement mais à une vitesse phénoménale. La cuisson de la viande tendre, le croustillant de la panure, l’assaisonnement des pâtes... tout était parfait. Hayato fit également son affaire au poulet en savourant chaque bouchée. Il termina par le bol de ramen en prenant son temps, savourant le bouillon, les nouilles et les accompagnements, cuillère après cuillère. Lorsqu'il reposa enfin le bol, il soupira de plaisir.


- Merci pour ce repas. Je me suis régalé.


La sensation de plénitude qui envahit le vagabond atteignait presque le degré d'extase qu'il ressentait en méditant. Il avait rarement aussi bien déjeuné ! Bien vite, son éducation reprit le dessus et il se racla la gorge. Il se tourna alors vers la petite famille et leur demanda, le plus sérieusement du monde :


- Avez-vous réfléchi ? Que puis-je faire pour vous ?


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Lorsqu'Homura s'était mit en tête de donner au voyageur une tache à réalisé pour que ce dernier ne se sente pas trop coupable, le fils s'était contenter d'hausser les épaules avant de lui aussi se mettre à table et de commencer à manger dans le plus grand des silences. A la fin du repas le blondinet se reposait tranquillement sur sa chaise lorsque son invité relançait le paternelle concernant les tâches à réalisé.

Un grand sourire se dessinait alors sur les lèvres du cuisinier en chef tandis que Fû de son côté ressentait un frisson lui parcourir l'échine. Ce frisson de danger il ne le connaissait que trop bien car dans peu de temps sa précieuse énergie allait être dépenser et mise à rude épreuves. Soudainement Fû se redressait vivement sans dire un mot tandis qu'il semblait vouloir s'échapper. "Popopop... Pas si vite jeune homme" Fît Homura à l'égare de son fiston en l'attrapant par le bras. "Tu étais sensé travaillé aujourd'hui mais j'ai dû tout faire tout seul alors... Devines qui n'a pas sût organiser son travail et faire la plonge entre deux plats ?" Demandait-il tout sourire en pointant du pouce l'évier de la cuisine débordant d'ustensile et de vaisselle. "Au boulot vous deux." Terminait-il avant d'envoyer valdinguer Fû par dessus le comptoir tandis que ce dernier retombait parfaitement sur ses jambes, pile en face de son lieu de torture pour les prochaines minutes.

Un véritable râle d'agonie sortant de la bouche du chasseur de prime en devenir qui dépité par la tournure qu'avait pris les évènement se trainait les pieds pour saisir gants et éponge. Il enfilait une paires de gangs et tendait l'autre au vagabond tout en soupirant. "Tu essuie, je laves." Fît-il connaissant parfaitement la lourdeur de la tâche consistant à essuyer comparé à celle de laver.

Pendant la prochaine demi-heure et ce sans même prendre la peine de discuter ou contester, Fû aidé d'Hayato faisait l'intégralité de la vaisselle. Une fois fini le jeune blond s'écroulait au sol en fermant les yeux. A bout de force semblait-il. "Ca va ? Pas trop fâché d'avoir travaillé pour un repas infect ?" Questionnait-il l'homme faisait preuve pour la toute première fois depuis longtemps d'ironie mais aussi de confiance en lui.
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La chance du débutant ! Ou pas...


Alors que les mots d'Hayato s'élevaient dans le restaurant, il sentit une tensions naître chez Fu, tandis que le père souriait à pleines dents. Il en comprit rapidement la raison, lorsqu'il se fit réquisitionner pour laver toute la vaisselle entassée dans les éviers de la cuisine ! Avec un sourire, Hayato inclina la tête et se leva sans un mot. Suivi par son collègue, ce dernier n'en oublia pas de lâcher un véritable râle d'agonie, comme si l'exercice relevait du supplice. Avait-on jamais vu pareil paresseux ? Non, il était mesquin d'entretenir pareille pensée envers celui qui l'avait nourri. Cependant, Fu ne brillait pas par sa motivation, l'épéiste commençait à s'en rendre compte. Il opina du chef devant la répartition des taches, puis se lança dans le paiement de sa dette.


- Un repas infect ? Je pense que vous n'avez pas saisi mes conditions de vie, Fu. Je voyage à travers les Blues en subsistant avec ce que je trouve, ou ce dont on me fait grâce, comme aujourd'hui. Pour moi, c'était un festin digne d'un roi.


À ce moment précis, le vagabond réalisa l'ironie dont venait de faire prendre son coéquipier de vaisselle. Il se gratta distraitement la barbe, avant de sourire. Tout en essuyant les ustensiles de cuisine, le guerrier alimenta la discussion :


- Depuis combien de temps cuisinez vous ? J'ai rarement aussi bien mangé, surtout quand le cuisinier affirme que c'était « infect », le taquina-t-il.


Tout à leur discussion, les deux hommes vinrent à bout de leur corvée, ce qui laissa immanquablement un goût amer dans la bouche d'Hayato. C'était trop peu. Bien trop peu, pour espérer payer sa dette face à un tel repas. Il n'avait pas été élevé dans l'optique de profiter des honnêtes gens. Certainement pas ! Alors qu'il déposait la dernière casserole, propre et sèche, l'épéiste se tourna vers le fils et le père qui, eux, semblaient satisfaits :


- Au risque de paraître grossier, je trouve que l'échange n'est pas vraiment équitable. Auriez-vous une autre idée, pour effacer ce que je vous dois ?
- T'es plutot borné, comme type ! ricana le père.
- On me le dit souvent, s'excusa Hayato, en se grattant l'arrière du crane.


À ces mots, la porte arrière du magasin s'ouvrit à la volée. Du coin de l’œil, le guerrier vit apparaître une femme dans l'encadrement de la porte. Cette dernière balaya la salle d'un regard acéré, avant de fondre devant le père et son fils. Instantanément, la nouvelle venue se comporta comme une vraie mère poule :


- Oooooh ! Mais c'est qu'il a fait la vaisselle, aujourd'hui ! Je suis siiiiiii fière de toi mon petit Fu !
- Laisse le, Shizuku, tu sais qu'il n'aime pas lorsque tu deviens gaga avec lui.
- C'est mon fils ! Jusqu'à ce qu'il soit capable de se débrouiller seul, ça sera mon petit sucre d'amour !
- Tu vas surtout énerver « ton petit sucre d'amour », à force de te comporter comme ça devant les nouveaux clients.


Du pouce, le père montra Hayato qui, instinctivement, s'inclina respectueusement. La grande blonde redevint soudain sérieuse, après avoir un long moment dévisagé le guerrier en face d'elle :


- Vous ne seriez pas l'étranger qui a fait le tour de toutes les écoles, des fois ?
- Je vois que les nouvelles vont vite... s'amusa Hayato.
- C'est rare de voir un épéiste défier les écoles une à une, vaincre la plupart des élèves, se faire corriger par le maître... pour les remercier, avant de recommencer le lendemain ! Prends en de la graine, Fu ! Avec un peu de chance, t'as à faire à un futur marine.


Hayato leva les mains d'un air gêné, avant de corriger Shizuku :


- Loin de moi pareille aspiration, je suis juste un vagabond qui vit pour la voie du sabre.
- Ah. Dommage. La marine recrute, vous savez ?
- On dirait un rabatteur de la marine, pointa Hayato avec un sourire.
- Ancienne. Ancienne marine à la retraite.
- Ceci explique cela...
- Et sinon, pourquoi est ce qu'un client est derrière le comptoir, au fait ?


Après de rapides explications, la mère de Fu lança un sourire carnassier à son fils, avant de le pointer du doigt sans pitié :


- HAHA ! Alors dans ce cas, pour payer cette dette, vous allez mettre du plomb dans la tête de mon fils chéri ! Il veut devenir chasseur de primes. Il ne veut même pas être marine, comme sa mère adorée...
- Chérie...
- Chasseur de primes ! reprit elle. Alors aidez le à devenir un peu moins flemmard. C'est un ordre !


Tout d'abord interdit, une grosse goutte de sueur commença à perler derrière le crane du vagabond. Si faire la vaisselle n'était clairement pas à la hauteur, ce qu'elle demandait à présent... Il se tourna vers Fu, avec un air embarrassé, avant de se racler la gorge. Comment est ce qu'il allait bien pouvoir répondre à cette requête ?


- Et bien, Fu... Euh... Pour dire la vérité, je ne sais pas vraiment par où commencer avec ce genre de demande. Comment est ce que vous comptez devenir chasseur de primes, au juste ?


Honteusement, l'épéiste venait de gagner du temps avec cette question. Alors qu'il tendait une oreille attentive, son cerveau s'activa à toute allure, dans l'espoir de trouver une solution contre la paresse du cuisinier.


KoalaVolant

PNJsation des parents vue avec Fu.


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La chance du débutant ! Ou pas...

La question resta en suspend un long moment. Tant les clients que les parents de Ginka semblaient tenus en haleine, tandis que le principal intéressé laissait apparaître toute l'étendue de sa motivation. Un grognement. Une moue désabusée, voire carrément ennuyée plus loin, et son hôte finit par soupirer ostensiblement. Peut être se sentait-il piégé entre la demande de sa mère, et l'envie d'Hayato d'éponger sa dette qu'il avait à maintes reprises martelée ? Dans tous les cas, le futur chasseur de primes finit par céder et, sous l'oeil réjouit de l'ancienne marine, les deux jeunes hommes prirent la direction de la sortie. Avant de passer la porte, Hayato se retourna, s'inclina, puis lança d'une voix solennelle :


- Je vous remercie pour votre générosité. Je ferai de mon mieux avec votre fils.
- Sois pas aussi sérieux ! Enfin... si, avec mon feignant de fils ! Mais sinon, t'en fais pas pour ça.


Avec un ultime remerciement, Hayato retrouva Fu à l'extérieur. Il dut se creuser la tête un long moment, tandis que son collègue le regardait d'un air indifférent. De longs palabres ou des discours philosophiques le laisseraient froid, c'était une quasi certitude. De même, tenter de lui inculquer le goût de l'effort et de la discipline par l'épreuve du feu... il s'agissait du meilleur moyen pour le dégouter ! Il avait donné sa parole, mais ne savait pas comment s'y prendre. La voix de son père trouva le chemin dans les méandres de son esprit : « Commence par le pourquoi ! ». Enfin, le vagabond arriva à une conclusion sommaire. De la motivation profonde, de l'envie primaire, pouvait naitre l'élan vital suffisant pour déplacer des montagnes. Sans doute Fu avait il besoin de se rappeler pourquoi il avait envie de devenir chasseur de primes. Qui souhaitait-il protéger ? Qui voulait-il placer derrière les barreaux ? Voulait-il se dépasser ? Devenir riche ? Parcourir le monde ? Ou bien simplement amasser un pécule, pour finir ses jours heureux, sans lever le petit doigt ?

Passer à la pratique fut bien plus difficile, néanmoins. Trouver les mots, rebondir sur les vagues réponses de Fu, l'aider à trouver une motivation incertaine... Il s'agissait, à n'en point douter, d'une des taches les plus ardues qu'Hayato ait eu à remplir ! Les deux jeunes hommes se promenèrent sur l'île, tout en discutant d'un air léger. Le bretteur cherchait, par tous les moyens, à garder une dose de concret et d'applicable immédiatement, dans chacune de ses réponses. Il lui expliqua l'intérêt des efforts composés quotidiens, aussi minimes soient-ils, et des résultats mirobolants qu'ils pouvaient apporter. Il lui expliqua les différentes astuces pour faire fructifier les Berries qu'il obtiendrait avec ses primes, afin de pouvoir vivre confortablement. Peu à peu, Hayato lui transmit autant de savoir pratique qu'il le pouvait ! Tant et si bien que son cerveau sembla en surchauffe, lorsqu'ils finirent par revenir devant le restaurant. En fin de compte, le futur chasseur de primes ne semblait pas plus vif, ni même plus éloquent qu'au départ. Cependant, un soupçon de compréhension semblait avoir trouvé son chemin, dans le regard apathique de son interlocuteur. Il paraissait plus sûr de lui, plus concentré sur son futur objectif. Combien de temps cet état de grâce durerait-il ? Serait-il capable de passer à l'action ? Il n'en était pas aussi certain. Pour autant, lorsque Fu le remercia, il lui sembla sincère.


- C'est moi qui vous remercie, Fu, s'inclina Hayato. J'espère que nos chemins se recroiseront, et que j'aurais l'occasion d'admirer l'homme que vous êtes devenus. Passez le bonjour à vos parents.


Ainsi, l'épéiste quitta la famille hétéroclite pour se replonger dans sa quête personnelle. Il avait passé un certain temps sur Shimotsuki et avait énormément progressé sur la voie du sabre, à force de se frotter aux différentes écoles. En revanche, il lui restait un pan de l'île à explorer. Une partie plus sombre et peu accessible au commun des mortels. Son avenir, en tant que chef de clan, lui imposait de rendre visite à la famille Iyazaki et de tenter de proposer ses services a l'Oyabun local, Genjiro Iyazaki. Il espérait pouvoir apprendre de lui, lui rendre service et revenir, lorsque son voyage initiatique serait terminé, afin de tisser des liens plus profonds entre leurs familles. Ce fut avec cette idée en tête qu'il se dirigea vers le quartier des Yakuzas.


KoalaVolant

Je conclus en double post suite à la disparition de Genka Fu.


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