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Danifae [DC de Pharaun]

Bonjour à tous ! Vous remarquerez que cette présentation n'est pas exactement disposée selon le modèle donné, et ce afin de préserver le suspense de la biographie. Il est donc conseillé de lire celle-ci AVANT toute chose. De même, pour ne pas dévoiler certains éléments, il vaut mieux n'ouvrir les bannières "spoiler" des informations générales qu'après n'avoir tout lu.


>> Danifae Senna

une image 200*300
Danifae [DC de Pharaun] 591-96

Age :

Sexe:

Race :

Rang:


Métier:

Groupe:

Déjà un équipage:


But:


Fruit du démon ou Aptitude pour la suite:

Équipements:


Codes du règlement (2) :




>> Biographie

Cette biographie a été écrite il y a plus d'un an... La qualité n'est peut-être pas représentative de mon niveau actuel, mais je compte me rattraper sur le test RP.

~~Chapitre 1~~

La mer que l'on nomme South Blue contient de nombreuses îles exotiques. Des îles où la végétation est souvent dense et menaçante. Des îles où peu de gens prudents s'aventurent. Notre histoire commence sur une de ces îles, sur laquelle la forêt contenait bien des mystères. Il nous faut parler un peu de cet endroit que certains désignent comme maléfique. Couverte de végétation épaisse, cette portion de terre émergeant de l'eau n'est ni plus ni moins qu'une vaste jungle. Il est assez rare d'observer un endroit où la lumière du jour arrive à se frayer un chemin jusqu'aux brindilles éparpillées sur le sol. Ces arbres immenses se dressent fiers et menaçants, comme une menace à qui voudrait s'emparer de cette terre. Au centre exact de l'île, cependant, une magnifique et large clairière abrite le plus majestueux des chênes. Celui-ci, malgré sa taille réduite en comparaison des autres arbres aux alentours, impose à quiconque le voit une majesté et une prestance hors du commun.

Maintenant parlons de ce qui fait que cette île est considérée comme hantée. En effet, un esprit habite ces lieux. Un esprit qui se promène d'arbre en arbre et qui fait des farces aux téméraires âmes qui osent s'aventurer dans cette forêt. Cette dryade garderait cet endroit depuis des centaines d'années, le rendant imperméable au monde extérieur. Elle n'aime pas recevoir de la visite et ne la tolère jamais... Ou presque. Elle règne sur l'île et est en fait l'esprit du chêne de la clairière, « l'arbre-roi ». Les nombreuses fois au cours des ages où elle a terrorisé les bandits venant chercher un trésor en ces lieux ont mis en place une réputation décourageante. Maintenant, tout marin superstitieux et craignant pour sa vie ne pose pas le pied ici.
Mais Danifae n'était pas superstitieuse.
En fait, cette jeune fille n'était même pas spécialement courageuse, mais seulement ignorante. Elle avait surtout la volonté d'accomplir le but qu'elle s'était fixé par tous les moyens. Le jour où elle accosta avec son petit bateau monoplace, où elle souleva un gros sac dont le contenu s'entrechoquait en cliquetant, et où elle mis pied à terre, ce jour décida de son destin. Elle n'avait jamais entendu parlé des rumeurs courants à propos de cet endroit, mais une chose était probable : si elle en avait attrapé le moindre écho, elle se serait précipitée ici encore plus vite. Il lui fallait une planque, et une bonne ! Le trésor qu'elle portait sur elle pouvait attiser toutes les convoitises, mais elle ne pouvait pas se permettre de le laisser à quelqu'un d'autre. Elle s'enfonça donc dans les ténèbres provoquées pas l'immense végétation la surplombant.

Après quelques pas seulement, elle sentait quelque chose d'étrange autour d'elle. Elle avait l'impression d'être épiée par quelqu'un... Ou quelque chose. En effet la reine de ces lieux avait été immédiatement au courant de l'intrusion de cette jeune fille depuis qu'elle avait posé le pied sur son domaine. Cela faisait très longtemps que personne n'avait osé venir, elle avait envie de s'amuser un peu. Alors que Danifae marchait, dans une pénombre telle qu'elle pouvait croire qu'elle se déplaçait par une nuit sans lune, elle ne vit pas la racine se soulever légèrement du sol pour lui faucher le pied. Elle s'écroula et poussa un juron retentissant faisant fuir les volatiles alentours, qui poussèrent des caquètements moqueurs, probablement à son attention. Après avoir repris ses esprits et s'être relevée, Danifae se baissa pour ramasser son sac. Alors qu'elle était penchée en avant une liane pendue à un arbre vint fouetter sans ménagement son postérieur, lui arrachant un cri de surprise plutôt que de douleur. Elle se retourna en tout sens, alors que l'inquiétude commençait vraiment à la gagner.

« Il y a quelqu'un? »

Après quelques secondes sans réponse, Danifae entreprit de continuer sa route. Malgré elle, cependant, elle avait envie de prendre ses jambes à son cou. Mais elle ne devait pas le faire, elle le savait. Son trésor ne serait pas en sécurité si elle l'emmenait avec elle. S'enfonçant toujours dans le centre de la forêt, elle interdit à son cœur d'avoir peur. La dryade, elle, commençait à s'impatienter. Une personne normale aurait déjà hurlé de terreur, aurait scandé le nom de sa mère pour qu'elle vienne la chercher et aurait couru en tout sens. C'était les comportements qu'elle avait l'habitude d'observer. Avec cette fille, cela semblait plus difficile. Elle allait donc passer aux choses sérieuses. Elle entreprit de faire se jeter sur elle une multitude de lianes poisseuses qui vinrent se coller à sa peau, ses vêtements et ses cheveux roux. Danifae, elle, n'en pouvait plus. Comment ses lianes étaient-elles apparues? Elle était sûre que rien n'était sur son chemin à cet instant. Elles étaient tout bonnement tombées des arbres, et cela révélait forcément l'intervention d'un quelconque garnement qui essayait de l'effrayer. Dans un geste ample, elle s'arracha donc à l'emprise collante des végétaux, ce qui arracha quelques cheveux, déchira ses vêtements et égratigna sa peau. Essoufflée, elle rugit alors:

« Qui que vous soyez, montrez vous! Seuls les lâches se cachent. Que me voulez-vous! »

Toujours pas de réponse. Danifae ravala sa colère et continua sa route, plus que jamais décidée à se rendre au centre de cette île. Après tout, après cet acharnement dont elle était la cible, celui qui lui jouait ces tours devait probablement cacher quelque chose de très précieux. C'est du moins ce qu'elle se disait et sa volonté n'en fut que plus forte. La dryade, quand à elle, était choquée du comportement de la jeune fille. Plusieurs sentiments la traversait, dont certains qu'elle éprouvait pour la première fois. Elle était en colère, frustrée, abattue, mais aussi incroyablement admirative. C'était la première fois de toute sa longue vie qu'elle rencontrait quelqu'un s'acharnant à ce point malgré ses intimidations. Elle se décida donc à laisser cette aventurière tranquille et rejoint son corps, l'arbre-roi de la clairière.

Après le départ de la dryade, la forêt sembla tout à coup plus accueillante. C'est ce que remarqua immédiatement Danifae. Très étrange phénomène, mais les arbres semblaient maintenant moins menaçants. Tant mieux ! Elle poursuivit donc son chemin en paix, pendant de nombreuses minutes. Comme prévu, elle arriva à la grande clairière, et lâcha son sac de surprise. La magnificence de l'endroit était telle que son souffle fut complétement coupé. Le soleil éclatant se reflétait sur les hautes herbes jaunes. Les arbres formant la lisière avaient quelque chose d'étrange qui faisait penser qu'ils étaient vivants. On aurait dit qu'ils se tournaient tous vers le centre de la clairière. En ce point, justement, s'élevait l'arbre-roi. Danifae ne pensait pas que tant de majesté incarné dans quelque chose d'immobile comme cet arbre était possible. Il semblait capter tous les rayons du soleil environnant, tellement les couleurs de ses feuilles, de ses fruits, de son écorce étaient splendides. Ramassant son sac, Danifae s'approcha avec révérence de cet arbre. Une fois arrivée à son pied, elle ressentit à nouveau quelque chose d'étrange. Elle eut encore une fois la sensation d'être observée. Cependant ce coup-ci elle n'éprouva aucune pression. Ce chêne l'intriguait vraiment, elle avait l'impression qu'il était doué de raison. La dryade aussi était intriguée par Danifae. Jamais elle n'avait ressenti quelque chose pour un humain, mais c'était peut-être l'occasion de les connaître un peu mieux.

Dans un bruit sourd, une énorme racine se suréleva au niveau du sol, un creux se forma dans celle-ci et de nombreuses feuilles et lianes vinrent en colmater le fond. Elle s'approcha de Danifae et s'arrêta juste derrière elle. Deux lianes jaillirent alors et attrapèrent la jeune fille par les bras et la tirèrent en arrière. La scène avait duré moins d'une seconde et Danifae n'eut pas le temps de réagir. Elle se trouva alors dans le creux de la racine, une gerbe de feuille s'envolant autour d'elle alors qu'elle poussait un petit cri strident. Surprise cependant, celle-ci formait un véritable fauteuil, et incroyablement confortable en plus de ça. Après quelques secondes pour recouvrer ses esprits, elle s'installa plus à son aise dans ce siège douillet, et fit face au tronc de l'arbre qui, elle en était sûre désormais, était bien vivant. Elle attendit quelques instants, s'attendant à entendre une voix caverneuse s'élevant du végétal à tout instant, mais rien ne vint. Peut-être était-ce à elle de faire le premier pas. Après une inspiration, elle s'élança donc:

« Je m'appelle Danifae Senna. »

L'arbre frémit, preuve pour La jeune fille qu'il l'écoutait bel et bien. Elle décida donc de lui parler, peut-être qu'il se révélerait bavard au bout d'un certain temps.

« Je suis en train d'amasser un trésor pour sauver mon papa qui est en prison. C'est pour ça que je suis venue ici, pour cacher mon magot. J'en ai besoin pour payer sa caution. »

Toujours pas de réaction notable mis à part ce léger frémissement. Danifae commençait malgré tout à se demander si elle n'était pas en train de parler dans le vide...

« Dis, ça ne te dérange pas que je raconte mon histoire ? Tu me comprends au moins ? »

A peine eût-elle dit cela qu'une énorme pêche tomba de l'arbre et se posa en douceur sur ses genoux. Le fruit semblait juteux et parfaitement saint, et Danifae en eut instantanément l'eau à la bouche. Immédiatement elle l'attrapa et le croqua à pleine dent. Le goût était tellement intense que Danifae était sûre de ne jamais rien avoir mangé de pareil, et elle savait qu'elle ne retrouverait pas pareil saveur.

« Hum... je prends ça pour un oui ! T'es vraiment un arbre sympa ! »

Après un petit instant de réflexion, elle regarda le fruit à moitié dévoré qu'elle tenait dans les mains, puis posa son regard sur l'arbre, puis encore une fois sur son fruit, en plein questionnement.

« Hé ! Mais attend, t'es un chêne non ? Comment ça se fait que tu fasses pousser des pêches ? »

Dans la seconde, comme précédemment, quelques glands s'échouèrent sur les genoux de la jeune fille.

« Ouah ! T'es pratique toi tu sais ? Mais attend... Tu peux peut-être faire mieux... Je voudrais un gâteau au chocolat s'il te plait, avec plusieurs couches de crème ! »

Sans attendre, la réponse arriva. Une énorme pastèque tomba directement sur le crâne de Danifae, l'assommant à moitié.

« Bon d'accord... J'arrête de dire des choses stupides... »

Après s'être massé la tête quelques instants, Danifae se lança dans l'explication de son parcours.

« voilà, tout à commencé ce jour où j'étais avec papa et maman à la maison. C'était les vacances, donc je n'avait pas école. Papa a décidé de m'emmener visiter la plus haute montagne de mon île natale. J'ai quinze ans maintenant donc il a dit que j'en avais les capacités. Et c'est vrai que j'y suis arrivé. Le paysage était magnifique, on avait vu sur la mer entourant toute l'île. Ce que l'on ne savait pas c'est que la malchance avait choisi ce moment pour nous jouer un mauvais tour. Mon père est le premier à avoir eu un mauvais pressentiment. Il faut dire que lui et maman ont toujours été incroyablement proches, je me suis toujours demandé s'ils n'avaient pas une âme pour deux qu'ils se partageaient. Quoiqu'il en soit, papa m'a demandé de l'attendre et de ne pas rentrer tout de suite au village. Il s'est ensuite précipité en direction de la maison. Quand je suis allé voir ce qu'il se passait, après que le temps m'eût semblé trop long, les marines étaient là et avaient encerclé la maison. Ils tenaient en joue papa et l'on attaché. Puis ils l'ont emmené en prison. Quand je me suis approché de la maison, j'ai vu maman dans l'entrée, par terre. Elle... »

Danifae réprima le sanglot qui montait en elle. Elle pris quelques secondes pour respirer amplement puis repris son histoire.

« A la prison ils m'ont dit que papa devrait être exécuté, mais qu'il n'en serait rien, faute de preuves. Il avait été trouvé sur les lieux du crime, mais rien n'indiquait qu'il avait commis lui même le meurtre. De plus, le couple était connu pour leur amour sincère, et personne ne pensait vraiment que papa était coupable. Néanmoins il a quand même été jugé et emprisonné pour trente ans, sauf si quelqu'un payait la caution de dix millions de berry. »

Danifae indiqua le sac qu'elle transportait.

« Il y en a pour un peu plus de six millions de berry là-dedans. J'ai volé tout le trésor d'un pirate de South Blue, mais il n'était pas très malin. A ma prochaine excursion, je devrais avoir fini de ramasser la somme. »

Après quelques secondes de silence, la jeune fille repris encore une fois, en murmurant, pour elle-même plus que pour l'étrange arbre.

« Papa n'aurait jamais fait ça, c'est sûr... Il faut absolument que je le fasse sortir. Après on pourra sûrement retrouver celui qui a fait ça. ».

Après cette longue tirade, Danifae poussa un long bâillement. Elle se rendait compte maintenant qu'elle était complétement épuisée, et qu'il y avait vraiment longtemps qu'elle n'avait pas passé une vraie nuit. Le soleil commençait d'ailleurs à sérieusement décliner derrière les arbres et la pénombre s'installait. La racine dans laquelle elle se trouvait se déforma alors et s'allongea à l'horizontale, faisant passer la jeune fille d'une position assise à une position couchée. Des grandes feuilles poussèrent pour venir s'ajouter à celle déjà présentes et constituer une couverture efficace. Danifae n'eut même pas le temps de remercier la dryade pour son attention qu'elle s'endormit dans cet incroyable lit.

Elle n'ouvrit les yeux qu'alors que le soleil du lendemain était déjà presque à son zénith. Comme la veille les jeux de lumières et d'ombres que l'arbre produisait étaient fantastiques. Danifae se redressa brusquement en se souvenant du but qui l'avait poussé à venir sur cette île, la racine suivant toujours son mouvement pour former à nouveau un siège pour la jeune fille. Le sac contenant son trésor était toujours à l'endroit où elle l'avait lâché, au pied du chêne. Elle poussa un soupir de soulagement avant de lever les yeux vers les branchages situés un peu plus en hauteur. Elle ouvrit la bouche pour exprimer la requête qui lui venait à l'esprit :

« dis-moi... Tu penses qu'il serait possible que je laisse mon sac ici ? Il va falloir que je retourne en mer et je serai rassurée si je sais que tu gardes un œil sur lui... »

Aussitôt dit... Avec un grincement sourd, Danifae put voir l'arbre frémir, les feuilles s'agitant violemment. Soudain, elle put voir un trou faire son apparition dans le tronc, en hauteur. En fait c'était plutôt un creux, déjà existant mais qui apparemment était en train de grossir pour avoir finalement la place d'y mettre le sac. Quand les mouvements s'arrêtèrent, Danifae savait que le chêne avait accepté sa demande avec plaisir. Elle entreprit donc d'escalader les branches une à une, son lourd bagage sur l'épaule, et arriva enfin à son but. Le renforcement dans le tronc qui allait maintenant servir de cachette était spacieux et avait donc la capacité d'accueillir d'autres futurs butins qu'elle ramènerait. Son trésor ainsi caché, elle put redescendre avec satisfaction. Elle put constater avec plaisir que le trou n'était que très peu visible du sol, surtout si on n'avait pas connaissance de son existence.

L'objet de son aventure sur cette île étant accompli, elle décida donc qu'il était temps pour elle de repartir compléter son magot. Elle adressa donc ses adieux à l'arbre en lui promettant de revenir très vite. La dryade la laissa s'en aller sans mettre sur son chemin les entraves qu'elle avait dressé à l'allée de la jeune fille. Elle était en train de ressentir d'étranges sentiments, humains sans doutes, qu'elle n'avait jamais éprouvé. Le plus fort était surement la tendresse qu'elle ressentait pour cette Danifae Senna. Perdue dans ses pensées, elle laissa le temps s'écouler, comme elle en avait l'habitude. A l'échelle de sa longue vie, l'attente du retour de cette aventurière serait aussi court que le battement d'aile d'un colibri.





~~Chapitre 2~~

Danifae profitait d'une puissante brise pour gagner du terrain sur ses poursuivants. Décidément ces « Whites Pirates » n'avaient pas l'air tout à fait satisfaits du magnifique hold-up dont ils avaient été les victimes. En effet ceux-ci après avoir réussi à rentrer à leur navire, complétement lessivés car ils avaient fui la marine qui les pourchassait, avaient trouvé celui-ci complétement nettoyé de toute trace de trésor ou d'objet de valeur. Pire, l'objet de puissance qu'ils avaient eut tant de mal à obtenir avait disparu, et il valait une fortune. Ils ne pouvaient décemment pas laisser cet acte impuni. L'homme chargé de la surveillance du navire, qui gisait assommé, avait eut le temps de voir son agresseur. Une simple jeune fille, haute comme trois pommes, mais qui avait un regard de fer et une volonté d'acier. Les bandits s'étaient donc jetés aux trousses de Danifae, l'avaient trouvé et essayaient maintenant de lui mettre la main dessus.

C'est dans ces conditions que la jeune fille accosta sur l'île, en ce jour d'été. Le ciel était beau et dénué de nuage. Un colibri passa devant ses yeux à toute vitesse avant qu'elle n'ai eut le temps de mettre pied à terre, un nouveau sac rempli à bloc sur le dos. Immédiatement, le vent qui soufflait parmi les arbres se transforma en une étrange mélopée et les feuilles qui semblaient ternes lorsqu'elle approchait du rivage prirent à nouveaux une couleur éclatante. Danifae semblait apporter la vie sur ces terres. Les oiseaux se mirent à nouveau à chanter, et elle put entendre un cerf bramer au loin.

Elle marcha avec certitude en direction de la clairière. Elle n'était pas inquiète mais elle n'avait pas de temps à perdre. Elle savait qu'elle était poursuivie, on pouvait d'ailleurs apercevoir au loin les voiles incroyablement blanches des Whites Pirates approchant bien trop vite à son goût. La dryade était étonnée de son comportement. Elle était heureuse de la revoir, mais était inquiète de constater sa mine fermée et son allure précipitée. Elle alla donc l'attendre à l'arbre-roi, où elle savait qu'elle lui expliquerait tout. Quand Danifae se présenta devant le magnifique chêne, le siège-racine était déjà dressé, près à l'accueillir. Avant toute chose cependant, Danifae désirait regrouper ses trésors dans le creux de l'arbre, car une fois cela fait, la somme qu'elle recherchait pour libérer son père serait complète. Une fois ce travail effectué, elle put redescendre et s'asseoir dans le fauteuil de mousse pour raconter son histoire.

« Contente de te revoir, mais avant toutes choses, sache que des gens arrivent ici... Je ne sais pas si tu as un quelconque pouvoir pour les repousser, mais si oui, s'il te plait, protège moi. »

Comme réponse Danifae sentit la racine devenir plus confortable, certainement grâce à un renforcement de mousse et de feuille. En tout cas la réponse était claire: la dryade acceptait cette tâche. Les pirates n'avaient qu'à bien se tenir, car elle ne serait pas un ange avec eux.

« Depuis la dernière fois que je suis venue ici, j'ai beaucoup voyagé. J'ai visité South Blue de part en part pour détrousser les plus grands brigands du coin, et je dois admettre que j'ai bien bossé ! J'ai amassé la somme nécessaire, je vais pouvoir maintenant aller libérer papa. Je partirai demain, mais j'aimerais me reposer ce soir si tu me le permets. Je suis très fatiguée... »

Encore une fois la racine pris une position couchée et un rideau de lianes vint même s'installer pour empêcher les rayons d'un soleil encore trop haut de gêner le sommeil de la jeune fille. La dryade attendit de sentir le sommeil gagner Danifae avant de lancer son esprit parcourir les arbres de la forêt. Les pirates allaient bientôt arriver et elle serait prête pour leur tendre ses meilleurs pièges. L'esprit farceur de la dryade reprenait le dessus. La rumeur des intrus se faisait de plus en plus forte alors que la pénombre du crépuscule commençait doucement à instaurer son règne sur le monde. La tâche d'effrayer ces gens n'en serait que plus facile. A peine leur navire heurta la berge que de nombreux moussaillons mirent pied à terre, le sabre à la main, comme s'ils allaient pouvoir faire preuve de leur hardiesse.

« Vous excitez pas, gamins ! C'est qu'une gonzesse qu'on recherche ! »

Ces mots avaient semblé surgir de nulle part. La voix était distingué mais néanmoins incroyablement caverneuse. De plus on pouvait ressentir la cruauté dans le ton de l'homme qui avait parlé. A coup sûr celui-ci était prêt à tout pour récupérer son trésor. Le capitaine -car c'était bien lui- passa alors la seule porte donnant sur le pont du navire. Il était plutôt d'apparence banale au niveau de ses traits, quoique ceux-ci semblaient un peu hautains. Blond, les yeux bleus clairs, le visage fin... Il était grand mais pas imposant. Deux sabres pendaient à sa ceinture. Ce qui faisait la particularité de cet homme était ses vêtements blancs, incroyablement propres, proches de la brillance. Ils étaient de plus extrêmement bien repassés.

« Allez-y maintenant ! Ne perdez pas de temps, trouvez moi cette garce au plus vite et ramenez-la moi ! Je voudrais avoir une petite discussion avec elle. »

Il avait souri en prononçant cette dernière phrase. Celui-ci était loin d'être amical, la dryade l'avait bien compris. Il valait mieux qu'elle fasse bien son travail sinon Danifae pourrait avoir de gros problèmes. Alors que les sous-fifres du capitaine s'élançaient à toute vitesse dans la forêt sombre, l'esprit se lança dans sa tâche. Un craquement sinistre se fit entendre aux environs, et tous les pirates cherchèrent des yeux l'origine du bruit, inquiets. Quand celui-ci s'arrêta, les hommes ne repartirent pas tout de suite, en fait leur confiance n'était plus aussi grande. Ainsi, on put entendre le hululement angoissant de quelque chouette commençant sa nuit. Un des pirates qui, visiblement, n'était pas fait pour la vie dans la peur, commença à battre en retraite. Il se heurta alors de plein fouet à son capitaine, avant de tomber à terre. Celui-ci regarda avec horreur la tache de terre que cet homme avait laissé sur son pantalon, se tourna vers lui et l'acheva d'un coup d'épée à la gorge dans une moue ennuyée.

« Vous n'avez pas peur d'une forêt j'espère les gars ? C'est du propre ! »

Les pirates étaient peut-être peu confiants devant cette forêt, mais ils étaient carrément terrifiés à l'idée de devoir subir la colère de leur capitaine. Ils s'élancèrent donc une nouvelle fois en avant. Pas sur une longue distance cependant, car après avoir fait deux pas chacun, tous s'écroulèrent le nez dans les brindilles. Une racine par personne s'était surélevée dans le but d'empêcher la course de chaque homme. Des rumeurs commencèrent doucement à s'élever dans les airs : « cette forêt est hantée », « les légendes sont vraies! », « J'ai fait pipi... » et d'autres dans ce genre. Certains braves s'acharnèrent cependant. Après s'être relevés, il continuèrent à avancer prudemment, en surveillant leurs pieds avec précaution. Cependant s'ils avaient regardé vers le haut, ils auraient peut-être pu éviter le danger. Les lianes qui descendaient des arbres s'enroulèrent autour des bras, des jambes et de la nuque de malheureux qui se retrouvèrent bientôt surélevés dans les airs, leurs cris déchirants perçant la nuit. Était-ce de la peur? De la douleur? En tout cas, les prudents à ne pas avoir avancé prirent leur jambes à leur cou. Les victimes arrêtèrent leurs hurlements lorsque qu'ils ne purent plus parler, quand les lianes autour de leur cou les eurent privé définitivement d'oxygène...

De retour sur le navire pirate la panique était présente chez tout être vivant. Même le terrible capitaine n'était pas rassuré. Il était indiscutable que cette forêt n'était pas normale et que s'il voulait revoir un jour son trésor il allait devoir faire preuve d'un peu de jugeote. Après quelques minutes passées dans un brouhaha assourdissant du fait des discussions des pirates, le maitre du navire éleva la voix.

« Silence pauvres tâches ! J'ai bien compris que vous ne vouliez pas retourner là-bas, et connaissant votre degrés de lâcheté, je sais que je n'arriverais à rien en insistant. » Un sourire carnassier illumina son visage. « Nous allons donc procéder autrement... »

La dryade était retournée dans son propre corps, l'arbre-roi. Après tout, comme tout être doué de conscience, et même si elle n'était pas humaine, elle avait besoin de reposer son esprit. Cela s'apparentait au sommeil des Hommes. Elle s'assoupit donc en compagnie de Danifae, persuadée que les pirates ne reviendraient pas. Ce n'est qu'au bout de quelques heures, alors que le soleil commençait à peine à se doter des teintes rosées, que le bouleversant évènement survint. Le cri de douleur des arbres de la forêt, déchirants, réveillèrent la dryade. Une catastrophe arrivait. Elle était capable de percevoir tout ce qui se passait via la végétation aux alentours. Les arbres mourraient ! Et pire, ils souffraient ! Immédiatement elle alla voir ce qui se passait à proximité d'un hêtre au Sud de l'île, là où les pirates avaient accosté. Le feu dévorait les branches. Il faisait craquer l'écorce et ôtait la vie se trouvant à l'intérieur. Le phénomène n'était pas naturel. Les rares feux apparaissant sur cette île n'étaient que passagers. En effet le climat particulier du lieu faisait que la foudre ne tombait que lors de fortes pluie. Le danger était donc moindre. Ici, cependant, les flammes avaient déjà commencé à se propager à une vitesse affolante. Après un instant de désespoir, la dryade put s'apercevoir que l'endroit où elle se trouvait n'était pas le seul foyer de l'incendie. Nord, Est, Ouest... Quatre lieux, plus d'efficacité pour ceux qui étaient les auteurs de ces crimes. Les Whites Pirates, évidemment, car il ne pouvait s'agir que d'eux.

N'ayant aucun pouvoir sur ce puissant élément, la dryade retourna dans son corps d'origine pour réveiller Danifae. Il fallait absolument la prévenir. Le danger était important car elle ne pouvait plus la protéger. Celle-ci put alors comprendre la gravité de la situation. Non seulement elle ne pouvait pas s'échapper, mais en plus les pirates allaient arriver une fois que toute la forêt aurait brûlé. Vu sa taille et le vent qui soufflait, cela ne prendrait qu'une journée au grand maximum. Danifae était catastrophée... D'une part car les pirates allaient mettre la main sur son trésor, mais en plus ils allaient la tuer. Pire encore, à cause d'elle, une île entière allait être ravagée. Ne pouvant rien faire cependant, elle et la dryade se contentèrent d'attendre l'arrivée de leur ennemis. Ceux-ci firent irruption sans aucun soucis dans la clairière la soirée du même jour. Ils avaient traversé sans aucun problème la forêt calcinée, les troncs encore fumants. Ils n'avaient probablement pas conscience de fouler un grand cimetière. Toute vie avait disparu en ces lieux, à cause de leur folie et de leur soif de richesse. Fiers d'eux, ils s'avancèrent dans la prairie, encerclant le dernier arbre survivant de l'île. Si au fil des siècles il avait toujours régné et survécu à toute sorte de catastrophes naturelles, c'était grâce aux particularités de la clairière. Les herbes hautes la constituant avaient acquit toutes sortes de résistances aux différentes menaces existantes pour l'arbre-roi, dont le feu. Gorgées d'humidité, elles avaient su résister à l'incendie. Maintenant, les pirates étaient en passe de réduire à néant les centaines d'années d'évolution particulière de la vie végétale sur cette île.

Danifae et la dryade ne pouvaient cependant rien faire alors que le glas semblait sonner pour elles. Elles étaient sans défense, la jeune fille ne possédant pas d'arme sur elle. Elle savait que tout était fini, mais s'accrochant désespérément à la moindre lueur d'espoir, Danifae refusait de s'avouer vaincue. Ainsi elle attendit, espérant peut-être que les pirates la laisse en paix en voyant que leur trésor n'était pas ici – Alors qu'il était toujours bien caché dans le creux de l'arbre. Le capitaine s'avançait en tête, le regard fier. Une fois arrivé à quelques pas de la jeune fille, il s'exclama d'un air narquois :

« Et bien, tu nous aura bien fait courir, jeune fille ! ». Son visage changea soudain, devenant plus sombre. « Maintenant, où se trouve ce que je cherche ? Où est le trésor que tu m'as pris ? »

La mâchoire crispée, Danifae ne répondit pas. Défiant son adversaire dans le fond des yeux, elle refusait de lâcher le moindre mot. En fait, elle savait que sa seule chance était de ne pas céder. Si elle leur donnait la moindre indication, même fausse, les pirates l'exécuteraient sur le champs. Si elle ne disait rien en revanche, ils allaient peut-être la laisser en vie jusqu'à ce qu'elle ait indiqué l'emplacement de la cachette et les y aurait conduit. A ce moment là elle trouverait peut-être une opportunité pour leur échapper.

Ses calculs étaient bons, sa vie était la seule chose qu'elle avait à troquer et elle avait de la valeur à cet instant.

« Tu ne diras rien n'est-ce pas ? Je m'en doutais, tu ne manque pas de courage. » Son visage s'adoucit, sa voix devint mielleuse. « Que dirais-tu de nous y conduire ? Qui sait, peut-être me montrerai-je plus aimable envers toi une fois cela fait. Il pourrait même m'effleurer l'esprit l'idée de te laisser en vie. »

Danifae déglutit. La gorge sèche, elle essaya de s'exprimer de la manière la plus claire possible.

« J'aimerais votre parole que vous ne me ferez rien avant de vous obéir. Si tant est qu'un pirate à une parole... »

Elle avait prononcé ces mots sur un air de défi, mais elle était en fait terrorisée. L'insolence lui donna néanmoins une contenance et cela fit sourire l'homme qui tenait sa vie entre ses mains.

« Impétueuse et courageuse, en fait j'aime plutôt ça. On dirait moi à ton âge. Continue et je ne vais plus vouloir me séparer de toi. J'accepte, tu verras qu'un pirate peut avoir une parole, malgré ce que beaucoup de monde voudrait faire croire. Tout ce qui m'importe, personnellement, c'est mon magot, et en particulier un objet très spécial en faisant parti ». Il se tourna vers elle et la fixa. « Ce n'est en aucun cas ta vie qui m'intéresse, mais cela ne veut pas dire que j'aurais des remords à t'exécuter. »

N'ayant de toute façon pas le choix, Danifae acquiesça d'un signe de tête. Le capitaine pris un air satisfait et encouragea la jeune fille à parler. Elle savait exactement ce qu'elle voulait et lui donna une réponse tenant la route:

« Il n'est pas là. Il est sur une minuscule parcelle de terre sortant de l'eau, à quelques mètres à peine de la berge de cette île. »

Elle ne savait pas ce qu'elle espérait, mais que pouvait-elle faire ? Le pirate, lui, ne sembla pas émettre de doute et se tourna vers ses hommes.

« On est reparti les gars, en route ! » Il désigna ensuite un gros homme barbu contenant diverses sacoches. « Toi, brûle cet arbre ! »

Danifae en eut le souffle coupé. Pourquoi ? Ils avaient eut ce qu'ils voulaient. Quel était l'intérêt de cet ultime carnage ? Elle se plaça alors d'un bond entre le corpulent artificier et l'arbre, les bras écarté.

« Je refuse, si vous voulez revoir votre trésor, je veux que vous épargnez cet arbre ! »

Le capitaine commençait à montrer des signes d'impatiences. Il se pencha vers la gamine et lui dit d'une voix doucereuse.

« Écoute, cette forêt dangereuse m'as pris des hommes. Personnellement je crois que d'autres personnes vivent par ici et que les arbres n'ont rien à voir. Mais les marins sont superstitieux et veulent se venger. Donne moi une bonne raison de laisser ce bout de bois intact ! »

Elle n'avait plus le choix, son atout s'envolait. La dryade allait mourir car elle l'avait protégé tandis qu'elle allait vivre. Elle ne supportait pas cette idée...

« Parce que votre trésor est là, dans cet arbre. Il y a un creux dans le haut du tronc assez large pour y mettre le trésor. Je sais quel est l'objet que vous voulez absolument récupérer. Je ne sais pas si les fruits du démon brûlent, mais pourquoi prendre le risque ? »

Abasourdi, le capitaine resta un long moment sans réaction. Danifae compta les secondes. Allait-il la tuer pour avoir eut l'audace de lui mentir ? Certainement. Quand il reprit ses esprits, il désigna un autre de ses hommes, maigrelet celui-là.

« Toi, monte voir si elle dit vrai. »

L'anorexique s'exécuta et commença l'escalade. Très vite il fut à hauteur de la cachette et put distinguer les deux sacs. Il fit un signe à son capitaine lui indiquant qu'ils avaient enfin remis la main sur leur magot.

« Ouvre-le, je veux être sûr de ce qu'il y a dedans ! »

L'homme sortit un couteau et découpa la toile du sac, déversant ainsi de nombreuses pièces d'or et autres rubis et diamants. Le fruit roula lui aussi doucement pour finir devant les yeux ébahit du sous-fifre.

« Il est là, le fruit est toujours là ! »

Le capitaine sembla cette fois être aux anges.

« Parfait ! Ramasse tout ça et redescend ! » Il se tourna ensuite vers Danifae. « Quant à toi... »

La jeune fille n'eut presque pas le temps de voir le bras bouger. En revanche elle put distinctement sentir le sabre s'enfonçant dans sa chair. Le sang se mit à couler rapidement, et elle sentait la vie s'échapper d'elle via ce gouffre béant. Avant même qu'elle ait senti son dos s'échouer sur l'herbe haute, sa conscience la quitta pour rejoindre le monde des morts.





Dernière édition par Danifae Senna le Dim 9 Oct 2011 - 13:29, édité 22 fois



    ~~Chapitre 3 ~~

    La dryade avait suivi l'action de manière passive, sans s'impliquer. En effet elle soupçonnait que cela ne ferait qu'empirer les choses, sa seule manière d'agir étant d'essayer de repousser les pirates avec ses branches et ses racines. En outre, il semblait que Danifae s'en sortait à merveille et arriverait peut-être à sauver sa peau. Quand le capitaine des pirates donna l'ordre à ses sous-fifres de mettre le feu, elle était même résolue à se laisser faire. Si elle avait résisté de toute façon, que serait-il arrivé ? Leur chance en combat était proche du nul. Finalement elle n'était qu'un arbre. Spécial, certes, mais face à un bataillon de tueurs entrainés cela ne pèserait guère...

    Elle avait commencé à frissonner lorsque la jeune fille fut obligée de révéler le véritable emplacement du trésor. Elle sentait que le vent commençait à tourner et cela n'indiquait rien de bon. Elle avait senti le pouvoir de l'étrange fruit lorsqu'il roula hors du sac. Pouvait-on d'ailleurs vraiment le qualifier de ''fruit''? Pas sûr, et pourtant elle s'y connaissait. Elle arrivait à sentir des relents d'une puissante énergie se dégageant de l'objet. Elle comprit immédiatement que c'était pour lui que les pirates étaient allés jusqu'à ravager une île. Ses suppositions s'arrêtèrent nettes quand le drame survint.

    Danifae tombait. Ses cheveux roux volaient autour d'elle et se mélangeaient au sang qui se maintenait quelques instants en l'air en quittant la plaie béante de son ventre. Ses yeux commençaient à perdre de leur éclat, leur couleur bleue océan se ternissant en un bleu pâle dénué de toute lueur de vie. Quand elle toucha enfin le sol, la dryade savait qu'il n'y avait plus rien à faire. La vie l'avait quitté certainement avant même qu'elle ne comprenne ce qui lui était arrivé.

    La dryade n'avait jamais eu de sentiments avant de rencontrer Danifae. Depuis qu'elle l'avait vu pour la première fois, elle avait ressentit dans l'ordre de l'agacement, du respect, de la curiosité, de l'amour et enfin de la peur. A l'instant présent, elle éprouvait autre chose, avec une intensité qu'elle n'avait jamais connu. Elle compris que la haine se mélangeait à la colère. Elle commença à désirer ardemment la mort des pirates. Dans un sursaut de rage l'arbre commença à s'agiter, les feuilles tremblantes et les branches fouettant furieusement l'air. Le pirate perché dans l'arbre commença à paniquer et tenta de ramasser au plus vite le principal du butin, autrement dit le fruit du démon. Une branche vint soudainement le frapper au creux du ventre et l'éjecta dans les airs, lui arrachant un hurlement de terreur.

    « Vite, stoppez les mouvements de cet arbre ! », hurla le capitaine. « Ramenez moi ce fruit ! »

    Mais la dryade ne l'entendait pas de cette oreille. Comme elle avait un jour agrandi le creux qui avait servi de cache pour le trésor, elle le referma complétement aujourd'hui, rendant impossible sa reconquête sans la destruction de l'arbre. Pendant ce temps, des pirates commencèrent à l'assaillir de toute part. Le spectacle devait sans doute être très étrange : des hommes attaquant au sabre et aux armes à feu un arbre s'agitant furieusement et aléatoirement en tous sens. Les branches sifflaient dans les airs, des lianes claquaient en fouettant les corps de nombreux hommes et les racines s'élevaient par surprise, frappant puissamment les jambes des malheureux se trouvant là. Les pirates parvenaient néanmoins à infliger des dégâts visibles au chêne : de nombreux impacts de balles étaient visibles dans l'écorce et des branches gisaient à terre, coupées net par un sabre particulièrement aiguisé. Malgré les apparences, la dryade ressentait la douleur. Elle était néanmoins dans un état étrange où elle arrivait à faire abstraction de ses blessures. Sans doute était-ce la colère.

    Elle ne savait pas que le corps humain pouvait produire une hormone, l'adrénaline, qui avait exactement les même effets. De toute façon, cela ne pouvait pas être ça, elle n'était en aucun cas humaine. Mais il était indubitable que des phénomènes étranges agissaient dans son corps. Soudain, émergeant de sa transe meurtrière, elle s'aperçut qu'elle voyait ses adversaires. Elle le voyait au sens propre, elle les regardait. La dryade n'était qu'un arbre, ou au plus, un esprit. Elle pouvait facilement ressentir tout ce qui se passait autour d'elle. Dans un sens, elle visualisait les scènes se déroulant autour d'elle. Mais là, elle pouvait vraiment observer les pirates l'attaquant. Un d'eux coupa une branche basse qui allait le frapper. La branche tomba à terre tandis qu'un liquide visqueux s'échappa du moignon. Elle ressentit une vive douleur dans ce membre. Un hurlement de douleur s'éleva.

    « Qui a crié? Est-ce moi? » Pensa-t-elle. « Que se passe-t-il? »

    Et pourtant c'était bien elle, et les changements n'avaient pas fini de se produire. Elle sentit de nouveaux appendices pousser sur les cotés du tronc. Avec les yeux de son visage, qui était apparu au sommet du tronc, elle put les voir grandir. Il s'agissait de long bras humain, qu'elle pouvait mouvoir à sa guise. Sous son visage, une poitrine et en ventre recouverts d'écorces virent eux aussi le jour. L'abdomen, bien que possédant la dureté du bois, s'ouvrit en son centre pour laisser place à un nombril qui semblait retenir quelque chose. Lorsque le trou fut complétement finit, deux sacs tombèrent au sol, dont un percé et qui était accompagné dans sa chute par d'innombrables pièces d'or.

    Un autre coup de feu qu'elle reçu sur le coté gauche du visage, lui procurant une vive douleur, la tira de ses contemplations. Sa fureur revenant, elle commença à balayer avec une efficacité redoutable les hordes de pirates l'attaquant. Les troupes commençaient sérieusement à s'amoindrir, mais elle était sûre de ne pas avoir défait le capitaine. De fait, il se trouvait un peu plus loin, en retrait, observant son équipage se faire massacrer. C'était de lui que la dryade voulait se venger, mais il était hors de portée. Elle bouillait intérieurement, en rage de ne pouvoir se déplacer. En effet ses jambes qui elles aussi avaient poussé étaient paralysées, complétement enracinées dans le sol. Elle aurait pu s'en défaire, mais le temps lui manquait et elle risquait d'exposer ses faiblesses.

    Les derniers pirates étaient maintenant à terre, morts ou inconscients. Le capitaine sortit de sa ceinture deux épées longues et se mis en garde, comptant visiblement détruire chaque branche de l'arbre. Il s'élança avec une rapidité hors du commun, et la dryade compris pourquoi il était le chef de tous ces hommes qu'elle avait battu. Elle essaya de l'attraper avec sa grosse main, mais l'homme bondit dans un saut à la trajectoire improbable pour l'éviter. Il se mit alors à tourner tel une toupie dans les airs en agitant ses épées. Un vent coupant qui se propagea sur plusieurs mètres, coupant de nombreuses banches et traçant de longues entailles dans le tronc. Ignorant la douleur, la dryade enchaina un autre coup de poing, hélas encore une fois beaucoup trop lent. Son adversaire effectua le même geste technique en sautant dans les airs en infligeant autant de dégâts que précédemment. Manifestement sa technique n'était pas la bonne. Elle commença alors à agiter le peu de lianes qui lui restait pour essayer de fouetter ou mieux, de désarmer, le capitaine. Cependant celui-ci, très vigilant, para soigneusement les attaques en coupant les armes de l'arbre unes à unes.

    Les agitations de la dryade finirent par affaiblir l'ancrage de ses jambes dans le sol. Elle réussit à surprendre son adversaire quand elle en eut conscience : dans un dernier élan, son pied sortit du sol et fila vers le pirate à une vitesse prodigieuse. Celui-ci, n'ayant de cesse de surveiller les airs, fut entièrement prit au dépourvu. Il tenta tant bien que mal d'esquiver l'attaque, mais le bois frappa tout de même avec une violence hors du commun le dos de l'homme, qui poussa un gémissement de douleur. Ne perdant néanmoins pas la tête, le valeureux combattant parvint à entailler la cheville géante. Cette vive douleur et le déséquilibre qu'avait engendré son attaque fit chuter lourdement la dryade en arrière. S'écrasant sur le sol, elle ne parvint pas immédiatement à se relever, sa lenteur et son inadaptation à sa nouvelle forme l'en empêchant. Elle révélait son ventre à son adversaire, qui s'empressa de bondir, lame vers le bas, pour mettre le coup final. Malgré le fait que cette forme lui était étrangère, la dryade savait que sa mort serait inéluctable si le coup portait.

    Elle rageait contre sa lenteur et sa taille qui étaient indiscutablement des faiblesses pour un adversaire digne de ce nom. Dans cette forme, elle était extrêmement vulnérable malgré sa puissance destructrice. Des images lui vinrent alors en tête à toute allure. Elle arrivait parfois à distinguer un bras, ou encore une tête. Ces éléments étaient assurément des membres humain, mais la dryade ne parvenait pas à expliquer de quoi il s'agissait, et pourquoi elle avait cette vision à cet instant. Soudain, elle sentit encore une fois son corps se transformer, mais cette fois de manière plus radicale. Sa tête et son buste se rapprochèrent à toute allure de ces pieds, tandis que tous ces appendices tels que les branches et les racines disparurent. Elle put voir la lame du pirate, à quelque centimètres de ses yeux alors qu'elle diminuait, celui-ci visant à l'origine sa poitrine. L'épée s'enfonça finalement dans le sol meuble. Possédant maintenant la taille d'un humain, la dryade put observer ses bras et son ventre, dénués de tous vêtement. C'était clair et net cette fois, elle était devenu entièrement humaine.

    « Comment as-tu osé consommer mon fruit du démon ! » Rugit le pirate. « Il allait me rendre riche ! »

    Même si la dryade s'en était bien sûr doutée, cela confirmait ses soupçons. Elle avait absorbé le fruit lorsqu'elle avait voulu garder le trésor en elle. Elle ne connaissait pas les caractéristiques habituelles de ces objets de puissances, mais apparemment celui-ci l'avait changé en humaine. Elle analysa ses moyens actuels de défense. Certes elle était sans doute plus agile désormais, mais elle ne voyait pas vraiment comment elle allait se défaire d'un capitaine renommé. Elle était nue et sans arme, ce qui n'était pas le cas du capitaine. Sa forme précédente était finalement probablement plus utile dans ces conditions. Le pirate s'en était certainement rendu compte et attaqua. La dryade était encore malhabile dans ce corps et ne pouvait pas éviter. En sus, ses blessures n'avaient pas disparu malgré son changement de forme et l'handicapaient fortement. Chutant en arrière, elle effectua un moulinet avec ses bras pour garder l'équilibre, n'y parvint pas et serra les paupière en attendant le coup qui la tuerait.

    Elle entendit un claquement dans l'air et ne sentit pas l'épée mordre ses chairs. Miraculeusement elle avait survécu. Ouvrant les yeux, elle put apercevoir une nouvelle liane s'enroulant autour du poignet de son adversaire. Le coup avait ainsi était dévié. Le plus étrange était que malgré sa forme humaine, cet appendice s'échappait de son avant-bras, quelques centimètres avant la paume de sa main droite. Elle n'avait donc pas perdu toutes ses capacités d'arbre! Faisant preuve d'une exceptionnelle rapidité de réaction face à cette énième découverte, la dryade élança son bras gauche en avant. Une simple pensée activa la pousse d'une autre liane et gifla la joue du capitaine, celui-ci laissant échapper un grognement sourd. Un filet de sang coula sur l'herbe. L'homme poussa un hurlement de rage, effectua un mouvement puissant des poignets et les lames vinrent couper les deux lianes, le libérant de l'étreinte de la dryade. Les restes de végétaux se décolèrent des bras de l'arbre-fillette et tombèrent au sol.

    Le capitaine se mit en garde, se décidant à attaquer prudemment pour cette fois. La dryade, elle, tenta de faire apparaître d'autres lianes. Elle y parvint sans difficulté, sa capacité à en créer se révélant apparemment sans limite. Elle n'avait donc pas de soucis, dans l'immédiat, de perdre ses armes. Prenant un peu de temps pour analyser d'éventuels autres atouts, elle sentit un petit picotement au bout des doigts. Elle pensa savoir de quoi il s'agissait, et préféra garder cet élément en réserve pour surprendre le pirate le moment approprié. Ne détectant aucun autre élément étrange, elle se décida à lancer elle même l'attaque. Lançant ses lianes en avant, elle courut en direction de son adversaire. Son objectif était de frapper ses mains pour lui faire lâcher ses dangereuses armes. Cependant, cette fois-ci, le pirate était prêt et l'attendait. Il esquiva les attaques aussi bien qu'il trancha les fouets végétaux, et lança sa propre contre attaque. Prise au dépourvue, la dryade essaya tant bien que mal d'esquiver, en vain cette fois.

    La première épée vint glisser le long de sa cuisse, ouvrant une longue entaille, néanmoins peu profonde. La seconde découpa en diagonale la peau de son ventre de haut en bas, ne touchant aucun organe. Le double coup lui arracha un hurlement de douleur. Cependant, une nouvelle fois elle fut miraculeusement sauvée. Le sang qui aurait du s'échapper de ses plaies auraient sans aucun doute provoqué sa mort, mais ce ne fut pas le cas. Un liquide épais et collant commença effectivement à dégouliner, mais très lentement. Celui-ci finit par obstruer la blessure mettant fin à l'écoulement du fluide. Son sang n'en était pas, il s'agissait en fait de sève ! Néanmoins la douleur était toujours importante et les dégâts subits bien présents. Il fallait vite en finir car la chance ne serait pas éternellement de son coté.

    Imaginant une stratégie, elle se rappela que les fruits du démon étaient avant tout des moyens d'obtenir de la puissance. Autrement dit, leur possesseur était sensés pouvoir les utiliser à leur guise. Elle devait donc normalement pouvoir changer de forme si elle le voulait pour reprendre celle avec laquelle elle avait réduit à néant l'équipage des « Whites Pirates ». Elle se mit en position défensive, bien décidée à en finir. Elle plaça ses mains en avant, ses longs doigts pointés vers le visage de son adversaire, à la manière d'un sorcier proférant une incantation. Elle était prête cette fois à contrer l'assaut. L'homme à bout de nerf, sa concentration retrouvée après la surprise de la sève, s'élança une nouvelle fois en avant, en prenant bien garde au lianes qui pouvaient à tout moment surgir des bras de la fillette.

    Lançant son dernier atout, la dryade relâcha les picotements du bout de ses doigts. Dix longues épines s'échappèrent à une vitesse impressionnante pour s'enfoncer dans le visage du pirate. Celui-ci, pris complétement par surprise, ne put réagir à temps et pris l'attaque de plein fouet. Il poussa un hurlement de douleur, mais la dryade ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. Lançant une lianes en directions de sa cheville droite, elle lui attrapa le pied et le tira en arrière. Le pirate s'écrasa sur le sol, sous le choc de l'attaque. La fille-arbre visualisa alors la forme géante de l'arbre humain, cette forme lente mais néanmoins extrêmement puissante, et les changements se produisirent comme elle l'avait espéré. Sa taille augmenta à toute allure, son corps se couvrit d'écorce et ses membres grossirent. Ses jambes n'étaient cette fois pas entravés par d'énormes racines. Elle en avait conscience et leva son pied droit en l'air et le plaça au dessus du pirate. Celui-ci ne put réagir à temps. Quand il leva les yeux au ciel et qu'il essaya de s'enfuir, il était trop tard. La dryade écrasa le pirate comme on écrase un insecte. Le choc fit trembler le sol de l'île et l'impact émit un son sourd. Puis le silence revint, toute vie à part celle de la dryade ayant disparu de ces terres.

    Elle prit le temps de souffler plusieurs minutes, sentant encore le corps sans vie du capitaine des « Whites Pirates » sous son pied droit. Elle l'avait fait, elle avait vengé Danifae. Cette pensée la fit soudain sursauter. « Danifae! », s'exclama-t-elle intérieurement. Jurant contre elle-même, elle recouvra sa forme humaine. Il fallait immédiatement qu'elle aille voir si elle pouvait encore faire quelque chose pour sauver la jeune fille. Par chance, son corps avait échappé aux affrontements qui avaient eu lieu. S'approchant avec appréhension, elle ne put que constater avec effroi que la pâleur de son visage ne prêtait guère à confusion. Son cœur s'était arrêté de battre. Danifae était bel et bien morte des suites du coup de poignard qu'elle avait reçu. Agenouillée au dessus de son corps, la dryade versa les premières larmes de sa longue existence. Elle resta là, penchée sur elle, durant un long moment. En fait, même elle ne saurait dire si cela avait duré plusieurs minutes ou plusieurs heures. Ne sachant plus que faire, elle était tombée dans une dépression profonde mais finalement très passagère. Des souvenirs lui revinrent en tête et ses sentiments la harcelait. Elle eut cependant la sensation de toucher du doigt quelque chose d'important. Elle sortit de sa transe en sursautant, surprise de sa méditation. Elle avait un but. Il fallait qu'elle sauve le père de Danifae en utilisant l'argent qu'elle avait amassé. Elle prépara son expédition tout d'abord en revêtant les vêtements de l'aventurière qui avait perdu la vie. Les habits la grattait et la gênait, mais si elle décidait de vivre parmi les humains, elle n'avait pas le choix.

    Elle enterra le corps de la jeune fille précisément à l'emplacement où se dressait l'arbre roi. Si la forêt repoussait un jour, Danifae en deviendrait peut-être à son tour la gardienne. Celle-ci finirait par renaitre, la dryade espérait juste que sa réputation d'être maudite empêcherait les hommes d'y mettre le pied pendant quelques décennies encore. Elle ne s'occupa aucunement des pirates, considérant qu'ils ne méritaient aucune sépulture et qu'ils seraient plus utiles en servant d'engrais aux jeunes pousses qui germeraient. En se dirigeant vers la côte, elle retrouva la petite embarcation de Danifae et décida de l'emprunter. Elle ne savait pas se servir d'une voile, mais l'utilisation des rames fut facile à comprendre. Le soleil de midi tapait fort mais, grâce à ses capacités de végétal qu'elle avait conservé, cela lui donna de la force. Ne sachant pas où elle allait, elle décida de continuer tout droit jusqu'à trouver une île ou un navire. En y réfléchissant bien, ce qu'elle cherchait ne devait pas être à l'autre bout du monde. Danifae n'était qu'une jeune fille et n'avait sûrement pas les moyens de traverser tous les océans.

    La chance fut avec elle dans la soirée. Alors que le soleil baissait, et donc que ses capacités étaient amoindries, un vaisseau de la marine la récupéra, croyant que la jeune fille était une naufragée. Danifae se méfiant cependant des humains, elle insista pour garder avec elle le bagage qu'elle transportait, celui qui contenait l'or des pirates. Elle rencontra le capitaine qui désirait lui parler. L'homme était un grand gaillard moustachu, elle apprit plus tard qu'il était adjudant de la marine et qu'il avait été assigné à une mission spéciale sur cette mer. L'homme était bourru, mais elle s'aperçut qu'il n'était en rien un mauvais homme.

    « Que t'es-t-il arrivé ? » Lui demanda-t-il. Observant son mutisme, il poursuivit: « Je suis à la recherche de dangereux pirates qui ont été signalé sur ces mers, les Whites Pirates. C'est mon job, tu comprends ? C'est le boulot d'un marine de traquer les pirates. Et j'aimerais savoir si tu les as rencontré. Faut dire qu'une petite fille seule sur une barque au milieu de South Blue, c'est pas commun .T'es-tu fait attaqué par ces salauds, oui ou non ? »

    La dryade se maintint dans son silence buté. Après tout, si elle révélait son histoire, non seulement ils allaient la prendre pour une folle, mais en plus ils lui prendraient certainement son or. Après quelques instants, le colonel renifla bruyamment, visiblement frustré.

    « Bon. De toute façon on devait rentrer à la base, on est à cours de vivres. On t'y posera au passage et on demandera au QG de faire des recherches pour retrouver ta famille. Je vais te faire libérer une piaule pour que tu puisse avoir un peu d'intimité. Tu t'installeras là-bas, on arrivera demain dans l'après-midi. »

    La jeune fille le remercia d'une voix faible et se détourna. Le marine ne laissant pas échapper un détail comprit qu'elle n'était pas aphone mais sûrement terrorisée ou encore traumatisée par ce qu'elle avait certainement vécu. Il l'interpela une nouvelle fois avant qu'elle ne sorte de la pièce.

    « Eh ! Je sais que tu ne comptes pas me parler, mais j'aimerais au moins que tu me donnes ton nom. Ça facilitera grandement les démarches administratives une fois qu'on sera au QG. »

    La dryade se retourna, complètement prise de cours. Elle n'avait pas réfléchi à ça et était incapable d'inventer un prénom. Dans la précipitation elle dit la première chose qui lui passa par la tête:

    « Danifae. » Murmura-t-elle. « Je m'appelle Danifae Senna. »

    Elle se retourna ensuite précipitamment et sorti de la pièce.




    ~~Chapitre 4 ~~

    « Non, non et non ! Jeune fille, je regrette mais cela est tout bonnement impossible. »

    Le gros juge ventripotent accompagna ses propos de coups de marteau frénétiques sur le petit socle en bois prévu à cet effet.

    « La somme que vous avez apporté est suffisante pour retarder sa sentence, mais en aucun cas elle ne l'est pour obtenir sa libération. Les données ont changé depuis la capture de votre père. On a constaté que la marque présente sur les lieux du crime était la même que pour celle de différents autres meurtres. Votre père a été condamné à mort. En fait, vous lui donnez juste un délais ! »

    Danifae enrageait. Quel était l'intérêt de repousser la condamnation d'un prisonnier pour le gouvernement ? Elle soupçonnait fortement le juge de lui évoquer cet argument à des fins lucratifs et personnels. Son objectif s'en trouvait compromis, car apparemment il n'était plus possible de libérer le père de la vraie Danifae. Tout s'était enchainé très vite depuis qu'elle était arrivée à la base de la marine de South Blue. Son identité avait été rapidement retrouvé. Elle était la fille de l'homme dont on parlait dans tous les journaux suites à ses crimes affreux commis dans différentes mers du globe. Elle avait alors immédiatement été amenée devant le juge de la prison de l'île afin de comparaitre comme complice potentielle.

    « En outre, l'argent que vous apportez vous sauve la vie, jeune fille ! Sans celui-ci, vous passeriez surement sur l'échafaud avec votre père, dans le doute. »

    Ses coups de marteau s'accélérèrent furieusement vers la fin de sa phrase, comme pour marquer l'intensité de ses propos. Le gros noble semblait peu disposé à montrer des égard envers Danifae. Il semblait vouloir éradiquer toute sorte de vermine, qu'elle soit innocente ou pas, et semblait frustré de ne pouvoir incarcérer la jeune fille. Celle-ci n'avait pas envie de se lancer dans un débat perdu d'avance.

    « Pourrais-je le voir? » Lança-t-elle. « J'aimerais lui parler un moment ».

    Les coups de marteau ralentirent et se mirent à un rythme moins prononcé, le juge dans ses pensées suite à la question de Danifae.

    « Oui, je pense que c'est envisageable. » Il désigna un des gardes posté à l'entrée de la salle d'audience. « Vous là ! Oui, vous, avec la moustache ridicule. Emmenez cette fille aux cellules ! ».

    Il effectua un geste de la main tout en frappant trois fois le socle en bois, comme pour faire évacuer la salle. Ces propos étaient clairs, il se débarrassait de Danifae. Arrivée à la prison, elle fut immédiatement dirigée vers la cellule de monsieur Valas Senna, le désormais condamné à mort.

    « Hep ! » Lança le garde. « Vous avez de la visite. Et pas n'importe laquelle ! Votre fille qui vous épargne une exécution imminente. Profitez-en pour la remercier. »

    Avec un sourire compatissant, l'homme referma la porte derrière la jeune fille, laissant le père et la « fille » seuls.

    « Danifae ? C'est toi ? » Valas s'approchant, son regard chargé d'espoir se transforma en une énorme déception. « Tu n'es pas ma fille. Où est-elle et qui es tu ? »

    La gorge de Danifae se noua sous l'angoisse de l'annonce de la nouvelle dont elle était porteuse.

    « Danifae n'est plus... Quand à moi, je ne porte pas d'autre nom désormais que celui de Danifae Senna. Je suis dans une impasse et le serment que j'ai fait m'oblige à garder ce nom à présent. »

    Le souffle coupé, Valas murmura :

    « Tu l'as tué ? »

    Elle mit quelques instants avant de répondre, ne voulant ni mentir ni atténuer ses fautes.

    « Elle est morte à cause de moi. »

    L'homme ne put maitriser sa fureur. Son poing atteint Danifae à la mâchoire, lui procurant une vive douleur. Elle senti le goût sucré de la sève s'échappant de l'entaille que ses dents avaient marqué sur sa langue. L'homme se maitrisa cependant pour ne pas la battre à mort. Il était intelligent et avait compris que ses mots masquaient une histoire plus longue et plus compliquée qu'un simple meurtre.

    « Explique moi. » Parvint-il à prononcer, la voix tremblotante. « Raconte-moi ce qu'il s'est passé. »

    Danifae s'exécuta. Elle raconta en détail les évènements s'étant déroulés depuis que la fille de Valas avait mis pied sur l'île de la dryade. L'homme pleura quand elle raconta l'épisode de la mort de son enfant. Danifae poursuivit néanmoins jusqu'au bout, puis se tut un instant, s'attendant à ce que l'homme réagisse. Celui-ci continuant à sangloter, elle repris la parole une fois encore.

    « Je suis venu pour vous libérer, comme le voulait Danifae. Hélas, je n'ai réussi qu'à obtenir un délais. Dites moi comment faire pour accomplir ma dette, je vous en prie. Il doit bien y avoir un moyen ! »

    L'homme sécha ses larmes et se tourna vers la jeune fille.

    « Oh, il y a bien un moyen, et tu me dois bien ça après tout. Soit, je vais te dire comment m'aider, il faut absolument que je sorte d'ici pour des raisons personnelles. » Il s'arrêta un instant, fixant Danifae dans les yeux. « Ton histoire est incroyable, mais je vais faire le choix de la croire, c'est pour ça que je vais te dire tout ce que je sais. Je connais l'assassin de ma femme ! Je l'ai vu, mais cette femme s'est enfuie avant que la marine n'arrive. C'est une criminelle recherchée. Elle s'appelle Halisstra Melarn. Sa marque est celle d'une tête de tigre, c'est à cause de ce symbole que j'ai été condamné à mort. On l'a retrouvé sur le lieu de différents meurtres. Capture-là et prouve mon innocence ! C'est le seul moyen pour toi d'accomplir ta dette. Je sais qu'elle est originaire d'East Blue, et qu'elle compte aller sur Grand Line dès que possible. Ça devrait t'aider pour t'orienter dans tes recherches. »

    Danifae hocha la tête. Elle avait un nouvel objectif et cela la regonfla de volonté. Sa quête commençait dès à présent. Elle promis à l'homme de réussir et sorti de la prison, toute confiance revenue. Celle-ci s'amoindrit néanmoins quand elle se rendit compte de l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Elle ne connaissait presque rien au monde des humains. Comment allait-elle faire pour traquer une pirate recherchée ? Les parole de l'adjudant de la marine qui l'avait recueilli en mer lui revinrent soudain en tête : « C'est le boulot d'un marine de traquer les pirates. » C'était la seule piste qu'elle avait, et elle semblait envisageable. S'enrôler dans la marine alors qu'elle était dans la base de celle-ci était évidemment la meilleur chose à faire. Elle se rendit donc au bureau de recrutement.

    L'homme qui la reçut semblait peu disposé à l'engager, sous prétexte qu'elle semblait trop jeune. N'ayant aucune idée de l'age de la fille de Valas, elle mentit en disant qu'elle avait dix-huit ans (même si en réalité elle avait plusieurs centaines d'années). L'homme grommela mais accepta sans demander de vérification.

    « Très bien, vous me semblez motivée et nous manquons de personnel actuellement. Vous serez affectée à un équipage sous peu. En attendant vous resterez ici et vous rendrez utile dans la base. Suis-je bien clair ? »

    Danifae acquiesça plusieurs fois consécutivement à ces premiers ordres qu'elle recevait.

    « Un uniforme et une chambre vous seront remis à la sortie. Présentez vous aux entrainements aux armes demain matin et au fusil demain après-midi. Ça sera tout. Bienvenue dans la marine. »

    L'homme lui sourit avant de la congédier. Danifae s'installa et dormit dans un lit pour la première fois de sa vie. Elle savait que les épreuves qui allaient arriver allaient être difficiles, mais elle était étrangement excitée. Elle allait découvrir le monde pour la première fois. Cela ne lui était jamais arrivé de l'envisager, mais elle se rendait compte maintenant qu'elle avait hâte de voyager. Elle s'endormit la tête pleine de rêves de mondes inconnus.

    Quelques jours après, alors qu'elle nettoyait le pont d'un navire de guerre d'une taille plutôt conséquente, son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle entendit l'homme à la vigie crier:

    « Terre en vue ! »




    « Ça y est ! » Pensa-t-elle, « l'aventure commence ! »






    Descriptions à lire impérativement APRES la biographie

    >> Physique


    Comme une rose s'épanouit dans la fraicheur du matin...

    Il est rare de rester indifférent au charme de Danifae lorsqu'on la voit pour la première fois. Elle incarnait la beauté dans une autre vie, elle en est une des plus grandes merveilles dans le monde des humain. Mais quelle importance ? Elle ne l'a pas choisit et n'est même pas capable de s'en rendre compte. Mais le fait est là. Outre les courbes avantageuses souvent révélées aux yeux de tous, son visage est aussi dénué de tout défaut.

    Prenons par exemple ses yeux, qui sont sûrement les éléments qui captent le plus l'attention des gens. D'un vert limpide, dénués de tout vice. Elles les a ouvert sur le monde il y a peu et ne cesse de les utiliser pour découvrir toutes les nouvelles choses de sa vie. Il n'est donc pas rare qu'elle les pose longuement sur certains individus, ce qui peut en troubler plus d'un.

    Mais là ne sont pas les seuls parties notable de son faciès charmant ! Un petit nez, des lèvres pulpeuses, des joues rosées dotées de petites pommettes venant décorer un visage ovale attirant. Et ne cherchez pas la présence de boutons, ou de quelques imperfections que ce soit. Vous n'en trouverez pas.

    Et ses cheveux ! Ah... Ses cheveux... D'un blond éclatant qui rappellent l'herbe jaunie par un soleil puissant. Ceux-ci ne sont jamais coiffés, mais cela contribue au charisme de Danifae. Ils retombent en une cascade irrégulière sur la peau mate de ses épaules.

    Le reste de son corps n'est qu'attraction sauvage qui ne manquera pas d'être perçu par la majorité de la gente masculine, et qui ne laissera pas indifférente la gente féminine.

    Avant de continuer sur d'autres détails, notons que Danifae, sous cette forme humaine, est très souple et agile. Elle n'est, cependant, pas très puissante physiquement, sans doute même moins que la plupart des femmes de son âge. Enfin... Son âge... Elle a tout de même plusieurs centaines d'années, mais nous admettrons qu'elle n'a que dix huit ans, car elle a le corps d'une jeune fille de cet âge.

    Sous sa forme hybride, la taille de Danifae devient démesurée. Plusieurs mètres de haut ! Sa peau se recouvre d'écorce, augmentant nettement sa résistance. Elle garde cependant une forme relativement humanoïde, car elle a encore des jambes, des bras et un visage. Sa puissance physique est impressionnante dans cette forme, mais elle est contrebalancée par une lenteur handicapante.

    Pour finir sur les différents aspects que peut prendre Danifae, parlons rapidement de sa forme originelle : l'arbre-roi. Celui-ci est un chêne, des plus majestueux qui peuvent exister. Son statut et celui d'un ''dieu'' dans le monde végétal. Outre sa majesté incontestable, il est spécial dans le sens où il est capable de ''sentir'' les autres arbres aux alentours. Autrement dit, dans une forêt, rien n'échappe à Danifae, ce qui fait d'elle une experte en espionnage et en filature dans ce milieu. Avec cet aspect pratique, notons que malgré son statut de chêne, Danifae est capable de donner naissance à de multiples fruits, pour le plus grand régal de ses coéquipiers.

    Revenons à la forme humaine de Danifae, et parlons plus précisément des capacités un peu spéciales de cette apparence humaine. Prenons par exemple son sang, qui en fait n'en est pas. Il s'agit en effet de sève, ce qui lui permet d'éviter des hémorragie trop importantes en cas de blessure. Ajoutons à cela le fait qu'elle peut sans soucis faire pousser des lianes au bout de ses avant bras qui lui servent de fouet. Pour finir, elle peut projeter du bout de ses doigts des petites épines qui, a défaut de blesser sérieusement l'adversaire, lui permettent de le surprendre. Autre aspect spécial : Danifae ne se nourrit que de terre fraiche (ce qui, en pleine mer, peut constituer un handicap si elle ne prépare pas de provisions). De plus, elle est très sensible à la chaleur du soleil. On peut même dire qu'elle sera bien plus puissante le jour lorsque ses rayons l'atteignent. A l'inverse, de nuit elle sera bien moins efficace. Danifae est extrêmement sensible au feu, c'est son point faible. Elle le fuit par tout les moyens, et en est terrifiée.

    D'un point de vue vestimentaire... Il faut dire que Danifae déteste les vêtements humain qui lui collent à la peau et réduisent sa mobilité. Par tous les moyens elle essaiera donc de s'en débarrasser, ne comprenant pas que pour la plupart des personnes normales, il est extrêmement choquant de se promener les fesses à l'air. Cela dit, pour ne pas faire s'évanouir tous les hommes qu'elle croise, elle s'oblige à recourir à une autre méthode pour masquer ses formes. Ainsi elle fait souvent pousser sur son corps diverses lierres, fleurs et autres artifices naturels afin de cacher les zones soi-disant ''sensibles'' de son anatomie. Mais au grand dam de Danifae, ses habits disparaissent lorsque vient l'hiver. Il lui faut donc, lors de ces périodes, porter ses vêtements standards d'humain qui la démangent. De ce fait, elle sera moins efficace en combat dans ces cas là.


    >> Psychologie


    Comme un nouveau-né qui ouvre pour la première fois ses yeux émerveillés...


    Bien qu'elle ait plusieurs centaines d'années d'âge d'arbre, Danifae vient littéralement de naitre dans ce monde humain. Elle découvre donc le monde, et a tout à y apprendre. Elle peut être en admiration aussi bien devant une fourchette, un navire où un chien. Bien sûr elle ne sait pas écrire ni lire, ce qui peut la mettre parfois dans des situations gênantes.

    Sauf qu'elle ne connait pas la gêne, bien évidemment (elle n'a notamment aucune honte à se retrouver nue au milieu d'une foule). D'ailleurs, il n'y a que très peu de sentiments humain que Danifae connaisse. Elle doit donc apprendre sur le tas. Parfois, il lui arrive d'en découvrir une nouvelle, mais elle ne sait pas dans quelle situation l'utiliser précisément. Il est donc possible qu'elle se mette à rire aux éclats quand on lui annonce par exemple que le prix du sac de terre vient d'augmenter. Elle peut aussi tenter de se mettre en colère lorsqu'on lui présente une personne avec qui elle va devoir travailler. Elle est désespérante... Elle n'est pas méchante, mais putin...

    De plus, Danifae n'a pas vraiment de bonnes notions de bien et de mal. Oh, certes, elle a bien un but qui est de traquer une certaine personne, et même tous les pirates plus largement, mais cela s'arrête là. Par défaut, elle considère que les Marines sont ''le bien'', et de ce fait elle ne sera choquée par aucun actes vils venant d'un membre de celle-ci. Elle ne cherche cependant pas la violence, et est même plutôt rebutée par elle, mais si on lui fait comprendre qu'elle doit le faire parce que c'est juste, alors elle le fera (sans forcement en prendre du plaisir). Autrement dit, elle est très facilement influençable. De même, n'ayant aucune expérience de la vie, elle ne connait pas le mensonge. La plupart du temps, elle croira les paroles de n'importe qui. Oui, oui, même de ses ennemis. Par contre elle prendra tout au pied de la lettre, il faudra donc être très clair quand on lui explique quelque chose... Ce qui est plutôt difficile, en fait, et ce qui provoquera l'arrachement de cheveux de plus d'un.

    Une vertu qui qualifie aussi très bien Danifae, c'est la patience. En effet, quand on a passé des centaines d'années seul sur une île, sans bouger, le temps prend un courant différent que la plupart des gens. Elle peut donc attendre des heures et des heures sans s'ennuyer, mais chaque médaille a son revers : Danifae connait pour la première fois la fatigue humaine, ainsi que la lassitude, même si elle ne sait pas la définir. Il n'est pas rare qu'à force d'attendre quelque chose, elle s'assoupisse par mégarde.

    Ah, et le manque de tact ! Ça aussi, c'est quelque chose qui la caractérise particulièrement. Comme elle ne sait pas mentir, et qu'elle se pose des questions sur tout, elle n'hésitera pas à dire les choses telles qu'elle les pense. Parfois ça passe, parfois moins. Parfois c'est aussi incompréhensible, car il ne faut pas oublier que Danifae pense encore comme une enfant. Des questions simples peuvent bien souvent devenir compliquées pour qui n'en a pas l'habitude.

    Au final, il faut voir Danifae comme un nouveau-né, mais un nouveau-né intelligent (relativement). On peut plus ou moins dire qu'elle est née à dix huit ans.




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    Informations IRL

      Prénom : Toujours le même, Lucas, enchanté. Mais on m'appelle Pharaun, ou phapha, la plupart du temps (je sais pas pourquoi).

      Age : 20

      Aime : Tout plein de chose ! Mais se référer à la présentation de Pharaun, au pire. J'ai pas d'idée en tête pour innover...

      N'aime pas : idem

      Personnage préféré de One Piece : idem

      Caractère : (définissez vous en quelques mots) idem (j'aime me fouler^^)

      Fais du RP depuis : 2 ans ? je crois.

      Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Oula... ben en cette période de l'année, c'est dur à dire... le plus souvent possible, en tout cas.

      Comment avez vous connu le forum ? Et bien, à la base par un topsite (mais ça commence à dater).

      Autres : J'ai oublié de rajouter le nom de famille de mon personnage à mon inscription. Si vous voulez rajouter le "Senna" derrière, vous pouvez (mais c'est pas obligé^^)


    Dernière édition par Danifae Senna le Jeu 22 Sep 2011 - 22:11, édité 6 fois
      Re-bonjour et re-bienvenue ! Smile
      Donc tu sais bien comment ça se passe maintenant : up dès que tu veux ton test rp !

      (et je modifie ton pseudo !)
        Je le veux je le veux ^^. Le plus tôt possible ! ^^

        Et merci pour le troisième accueil !

        (Ah, et pardon d'avance pour la longueur ! Comme je l'ai dit j'ai fait cette présentation il y a longtemps, et elle m'a pris deux mois. Maintenant, je n'ai pas la foi de la reprendre entièrement, surtout que je ne saurai pas quoi enlever.)
          Voici le test rp.

          Poursuivie par ... (au choix), tu te fond parmi tes congénères afin de lui/leurs échapper.
          Alors qu'il/s ratisse/nt la foret, et se rapproche/nt de toi, tu sens l'appel de tes frères déracinés par ...
          Que vas-tu faire ? Comment réagir ?

          Si jamais tu as un problème, tu connais le chemin de ma boite mp.
            Yop top, où en es-tu au niveau du test rp ^^ ?
              Pas satisfait du tout, mais il était temps d'en finir.



              TEST RP



              La lamentation retentissait si fort dans son esprit qu'elle avait l'impression que des milliers de minuscules épines venaient se planter dans son cerveau, toutes marquant d'une empreinte indélébile la peine que ressentaient les êtres qui les lançaient. Elle comprenait. Elle comprenait tout. Depuis des centaines d'années ils étaient persécutés, humiliés sans cesse par ces bipèdes contre qui ils ne pouvaient rien. Les cris de douleurs ne semblaient pas atteindre les oreilles des humains, rendus sourds par leur cupidité. Les arbres, sans défense, ne trouvaient que le ciel et la mer pour écouter les échos de leurs plainte. Jamais ils ne seraient libérés de leur chagrin, du moins le pensaient-ils.

              Mais aujourd'hui, elle était là.





              Tout avait commencé quelques jours plus tôt, lorsque la colonelle Ariman lui avait donné ce congé exceptionnel. Officiellement, elle l'envoyait sur l'île de Co-ho Ka car elle était faite pour divertir les petits.

              « Tu verras. Là bas tu vas pouvoir t'amuser, acheter des marionnettes, des bilboquets, et plein d'autres choses. Et puis, Noël, le prêtre qui dirige le village, aime beaucoup les nouvelles têtes. Il sera ravi de t'accueillir. »

              Officieusement, la gradée n'en pouvait simplement plus des questions de Danifae. A croire que cette jeunette blondasse, alors qu'elle avait le physique d'une adolescente de dix-huit ans, n'avait jamais quitté le stade de l'enfance.


              « C'est qui Mario Net ? Et Bill Boket ? »

              Et voilà, c'était reparti pour des heures d'explications éreintantes. C'est quoi un ballon ? c'est quoi tribord ? C'est qui l'amiral en chef ? Est-ce que c'était un ami de la colonelle ? Un ami râlant tout le temps du nom de Jeff ? Comment on fait les bébés ? Ariman était fatiguée de tenter vainement d'expliquer la vie à cette jeune fille qui se promenait la moitié du temps les fesses à l'air.

              « Ce sont des gens très sympa, tu verras. »

              C'est ainsi qu'elle mit fin à la discussion et se débarrassa de Danifae pour quelques jours au moins. Elle prendrai un navire de transport banal, elle embêterai sûrement quelqu'un d'autre à cette occasion, puis arriverai sur cette île festive. Le plan parfait pour Ariman... Moins pour la dryade.

              A peine était elle arrivée, déjà, qu'elle se posait des questions sur en quoi cette île était accueillante. Sa vue était agressée de toute part par des dizaines de couleurs rouges, bleues et vertes. Des bâtons géants blancs sortaient du sol, recourbés en leur sommet, et étant entourés de haut en bas par des ruban écarlates. Des guirlandes multicolores reliaient les maisons entre elles, tandis que le sol était recouvert d'un manteau blanc cotonneux. Ce n'était pas de la neige, mais Danifae comprit que c'était fait pour y ressembler. Quelle horreur !

              Tous les enfants réunis ici avait le sourire qui montait jusqu'aux oreilles. Pour être dans un état pareil, ils avaient du subir un lavage de cerveau intense. Ils riaient sans cesse et semblaient passionnés par le personnel d'animation de l'île qui leur offrait des objets informes. L'un d'eux, aussi petit que ses congénères, tout habillé de vert comme les autres, s'approcha alors de Danifae.


              « Vous voulez un ours en peluche ? »

              La dryade regarda l'imitation du noble animal que lui tendait le lutin et fut aussitôt révulsée par cette horreur. C'était un signe d'irrespect pour la bête qu'elle était sensée incarner.

              « Non, gardez le. Il est horrible. »


              Le petit homme fut comme frappé par la foudre. Il vacilla en arrière, se reprit, et rangea tristement le jouet dans sa sacoche, et tenta d'en sortir un autre.


              « Une magnifique poupée de son alors ? »

              L'objet, une représentation d'humaine avec une robe rose, lui faisait presque plus peur que pitié. Quelle immonde personne avait put croire un jour que ce genre d'objet puisse intéresser les enfants ? Les traumatiser, oui ? Danifae voyait bien cet engin comme un instrument de torture pour les petits enfants pas sages. ''Si tu ne manges pas ta soupe, je te donne cette poupée de son !'', ''Non ! Tout mais pas ça. Je rangerai ma chambre'', ''tu as intérêt de toute façon, car si tout n'est pas bien nettoyé quand tu iras dormir, c'est l'ours en peluche qui te rendra visite. Demande à Nicolas et Pimprenelle ce qu'ils en pensent !''. Bref, à nouveau la dryade répondit du tac au tac.

              « Je n'en veux pas. Je préférerai que vous partiez et que vous me laissiez tranquille. »

              Le lutin, soudain, sembla avoir perdu tout but dans la vie. Ses yeux s'éteignirent de toute lueur et il s'en alla, penaud, le pas lourds et les bras ballants. Danifae le regarda partir avec satisfaction, ne remarquant pas que de l'autre coté de la rue elle était la cible d'une attention toute particulière...

              Il ne fallut pas longtemps à l'homme qui l'épiait pour s'approcher furtivement d'elle.

              « Bonjour mademoiselle. Je suis un envoyé du père Noël et il m'a demandé de vous inviter à diner. C'est si rare pour lui de recevoir des personnes dépassant l'enfance. En plus, cela fait longtemps qu'il n'a pas vu de marines, et il aime bien écouter leurs aventures. »

              Repensant à Ariman, et ne voulant pas contredire sa chef qui lui avait affirmé que ce prêtre était un homme bien, elle accepta sans trop discuter, excepté pour demander si l'homme ne s'était pas trop fait mal en tombant quand le père Noël l'avait envoyé la trouver. Après une explication d'une dizaines de minutes, il avait finit par dire que non, qu'il avait l'habitude et que la neige avait amorti sa chute. Il l'avait donc emmené, une migraine terrifiante s'emparant de lui. Quand il la laissa à la porte de la maison du chef du lieu, il repartit en sortant de sa poche intérieur une flasque d'une liqueur puissante et la vida d'un trait. Il était temps qu'il prenne ses vacances au soleil.

              La maison était grande, très grande. Des dizaines et des dizaines de guirlandes et de décorations diverses et variées la recouvraient. Cependant cela faisait mal aux yeux de Danifae qui ne voyait pas l’utilité de tant d’artifices, déjà qu’elle n’avait pas encore compris le but exacte d’une habitation. Quoi qu’il en soit, elle entra en ignorant la grosse sonnette devant la porte. L’intérieur était à peine moins clinquant qu’à l’extérieur, mais au moins il n’y avait pas cette hideuse représentation de neige. Mais un immonde feu brûlait dans une sorte de petite incrustation dans le mur. La dryade se résolut à ne pas approcher de ce coin-là. Sur les murs, des tonnes de chaussettes de couleur différentes étaient accrochées. Sans doute l’homme vouait-il un culte aux vêtements, ce qui rendit le prêtre antipathique aux yeux de Danifae avant même que son regard ne se pose sur lui. Et pourtant, il était au milieu de la pièce, et l’attendait.

              Il venait d’enlever son gros manteau rouge, portant dessous une chemise et un pantalon vert. Elle aussi aurait bien enlevé son uniforme de marine collant, mais la colonelle l’en avait formellement défendu, pour une raison mystérieuse. L’homme était vieux, du moins il correspondait aux critères que Danifae avait définis comme appartenant à la vieillesse. Elle remarqua, étonnée, que contrairement à la plupart des hommes, ses cheveux ne poussaient pas au bon endroit, préférant ses joues au sommet de son crâne. Pendant qu’elle l’observait, le père l’observait en retour intensément.


              « Bonjour ! Danifae, c’est bien ça ? Cette chère Ariman, m’a prévenu de ta visite. Mets toi à l’aise je t’en prie, tu n’as pas à garder l’uniforme ici, nous sommes en privé. »

              Cool. Elle ne le fit pas répéter et commença tout de suite à se dévêtir, ignorant presque toute pudeur. Elle n’avait cependant pas oublié les diverses réactions qu’elle avait pu voir chez les hommes quand elle répondait à ses pulsions, et garda donc tout de même le strict minimum. De quoi cacher sa poitrine ainsi que sa ceinture, en fait. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi ces endroits semblaient plus gêner les autres qu’un coude ou un visage, mais bon. Cependant, cela sembla être tout de même trop pour le vieillard, dont le visage passa du rouge au… Très très rouge.

              « A gueu… Fprrr mamoiselle vous ne… Pfff, pfff … »

              Soudain, il sembla se lancer dans un combat acharné contre lui-même. Une de ses mains s’avançait en avant, tandis que l’autre la retenait par le poignet. Un pied cherchait désespérément à avancer tandis que l’autre était campé sur ses positions. Du sang commençait à couler de ses narines, et Danifae se demanda si l’homme allait bien.

              Jusqu’à ce qu’une des parties l’emporte et qu’il se jette sur elle.

              La dryade détestait les hommes, et abhorrait d’entrer en leur contact. Avant que le père vert ai pu poser sa main sur elle, elle avait déjà fait apparaitre une liane qu’elle utilisa pour attraper les jambes de l’homme et le faire trébucher.

              Mais cela ne semblait pas avoir calmé l’homme qui semblait avoir perdu toute contenance, la bave aux lèvres, il tentait désespérément de se relever en poussant des petits gémissements qui rappelaient à Danifae le cri strident des putois. De sa main libre elle fit apparaitre une autre liane et s’en servit pour fouetter les joues du père Noel. Elle commençait doucement à ressentir les premiers symptômes de l’amour. Elle ne voulait pas le laisser s’approcher, elle voulait même lui faire du mal. Elle voulait s’enfuir de cette maison détestable et ne plus voir l’homme.


              *Ah non c’est vrai, ça c’est la colère.*

              Tandis qu’elle se débattait tant bien que mal, de nombreux lutins, qui semblaient eux aussi habiter ici, furent alertés par le bruit et accoururent. Voyant que leur patron était maltraité, ils commencèrent à se jeter eux aussi sur Danifae. Il serait calomnieux de dire qu’ils étaient intéressés, malgré qu’ils semblaient tous faire une hémorragie nasale.

              Suffisamment agile pour éviter les premiers assaillants, la dryade se retourna vers la porte qu’elle ouvrit à la volée. Elle réussit à sortir malgré les mains qui tentaient d’attraper ses vêtements absents. Une chance qu’elle les ait enlevés. Encore une preuve de l’inutilité de ceux-ci. Dehors, personne ne semblait bloquer son chemin. Elle ne voyait que des regards d’enfants traumatisés, voir vaguement intéressés pour les plus vieux.

              C’est à ce moment que l’angoisse commença à remplacer la joie… La colère. Où aller ? Cette île était remplie des sbires du père vert et elle n’était pas sûre d’arriver à temps jusqu’au navire qui l’avait amené ici. D’autant qu’elle n’était pas certaine non plus que le capitaine soit d’accord pour lever les voiles immédiatement. Son regard scruta les alentours pour tenter de trouver une cachette.


              *Là-bas ! Une forêt !*

              Soulagée de trouver enfin un endroit qu’elle connaissait, elle s’y précipita. C’était une immense zone où les sapins semblaient pousser à foison, mais elle ressentait comme un malaise en pénétrant à l’intérieur. Dans le feu de l’action, cependant, elle n’eut pas vraiment le temps de s’en préoccuper. Prenant de l’avance sur ses poursuivants dans ce décor familier, elle parvint à sortir de leur champ de vision. Immédiatement après l’avoir constaté, elle libéra son pouvoir pour enfin reprendre sa forme originelle.

              L’arbre roi s’installa dans la forêt de sapin, symbolisant tacitement la majesté qu’il incarnait. Les arbres les plus proches semblèrent s’incliner vers lui tandis qu’un murmure inaudible fit tressaillir la totalité des épines de tous les végétaux des kilomètres alentours.

              Mais les hommes ne savaient pas voir. Pris d’une folie sauvage, ils passèrent devant lui sans constater l’anomalie de la présence d’un chêne en ces lieux. Ils étaient nombreux, comme s’il s’agissait d’un concours à qui attraperait la jeune fille en premier. Pendant une minute entière ils continuèrent de se précipiter en avant, ignorant qu’ils passaient devant leur cible.

              Une fois le calme revenu, elle put se reposer un moment. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas recouru à cette forme qu’elle s’y abandonna avec joie. Cependant, lorsqu’elle tenta d’entrer en contact avec ses congénères, elle ne s’attendait pas à ressentir tant de peine.

              Une peine si grande qu’elle la submergea. Une peine si grande qu’elle hurla silencieusement. Une peine si grande qu’elle pensa un instant devenir folle. Depuis tant d’années, ces arbres souffraient. Muets, ils ne pouvaient rien faire d’autres qu’encaisser inlassablement cette douleur. La plainte sembla durer mille ans avant que Danifae ne se ressaisisse.


              *Arrêtez !*

              Telle une onde de choc, la puissance de son aura se diffusa parmi tous les arbres alentours. Le hurlement cessa et fut remplacé par une sorte d’admiration végétale, difficilement comparable aux sentiments humains et absolument indescriptible par de simples mots. Communiquant par image, ou plutôt par idée, Danifae demanda silencieusement aux sapins ce qui les faisait tant souffrir. La réponse immergea ses pensées, par un mode de transmission totalement différents du langage. Son esprit se brancha sur le corps des autres arbres, et en quelques sortes, pendant un instant, elle était eux. Elle voyait ce qu’il se passait ici

              Depuis que les humains s’étaient installés, ils avaient commencé l’abattage des arbres. Le père Noel dirigeait les opérations. Il voulait faire de cette île un paradis pour enfants, et il avait de nombreuses idées. L’une d’elle avait été de décorer des sapins et de les vendre. Les plus jeunes étaient les principales cibles, mais personne n’y échappait. La déforestation avait été aussi épouvantable qu’inéluctable. Avant, les arbres recouvraient toute la surface de l’île, aujourd’hui il ne restait plus que quelques hectares. Le pire c’est que les humaines ne s’étaient pas arrêtés à ce crime. Ils avaient empêché l’eau de la rivière de couler en construisant un immense barrage. Grâce à une machine du diable, il pompait l’eau et la stockait. Quand venait l’hiver, ils l’a transformaient en neige immonde, car sur cette île de South Blue il ne neigeait jamais véritablement. La nature avait été totalement réduit en esclavage.

              Une fureur, bien compréhensible cette fois, s’empara de Danifae. Alors les humains avaient tous pour objectif de tout détruire ? Ils s’attaquaient aux plus faibles, n’ayant aucune pitié pour les êtres ne pouvant pas se défendre.

              Mais aujourd’hui, elle était là.

              Et cette fois, c’est elle qui allait passer à l’attaque.

              Deux heures plus tard, ses poursuivants étaient retournés bredouilles au village, si bien qu’elle put tranquillement mettre son plan en action. Retrouvant sa forme humaine, elle traversa la forêt pour se rendre au grand lac artificiel qui surplombait une partie du village. En effet l’île était vaste et, à l’époque, il avait semblé plus logique de se placer sur le chemin de la rivière pour avoir l’eau à portée de main. Les montagnes montants directement après la côte, le barrage avait été construit juste à côté et bénéficiait d’un soin quotidien.

              L'édifice en lui-même n’était pas particulièrement haut, ni large. Cependant la forme du lac, très fin mais très long, laissait penser que le volume d’eau retenu était hallucinant. Il était temps de modifier cela. Plus bas, Danifae pouvait apercevoir le camp provisoire des arracheurs d’arbres. Tout n’était que triste plaine, laissant imaginer la taille de la forêt qui devait se trouver là auparavant. Rendre à la nature cette zone devenait une priorité absolue.

              Des gardes étaient ici en surveillance. Leurs torches étaient allumées dans la pénombre du soir. Mais il n'était plus temps pour Danifae d'avoir peur. Elle irait droit au but, en se fichant des conséquences. Bien sûr elle allait recevoir des dégâts, mais qu'importe. Elle ne leur laisserait pas le temps de l'empêcher d'accomplir son devoir.

              Elle fonçait déjà. Elle ne voyait rien d'autre que le barrage, rien d'autre. Les éléments du décors défilants autour d'elle étaient confus tellement elle était focalisée sur son objectif. Elle ne distingua que très vaguement les mouvements des lutins en sa direction quand elle passa en courant devant eux. Elle n'entendit pas leur voix quand ils l'interpelèrent. Elle n'eut que la vague sensation de la différence sensorielle au niveau de ses pieds qui changea au moment où elle passa du sol en terre au béton du barrage. Elle se vit comme dans un rêve sauter au dessus de celui-ci pour entamer une chute mortelle en aval de la structure.

              Mais il n'en fut rien. A peine sa descente eut-elle commencé qu'elle se transforma en géant végétal. Elle sentit sa vitesse accélérer quand sa taille décupla et que ses membres furent recouverts d'une écorce épaisse. Elle encaissa le choc lorsque ses pieds atteignirent le lit de la rivière presque asséché, dix mètres en contrebas, provoquant un tremblement sourd aux alentours. Une fois qu'elle fut stabilisée, elle commença à nouveau à prendre conscience des éléments qui l'entouraient. Déjà, les lutins rassemblés sur le barrage ne la regardait plus avec admiration mais avec effroi. Mais qu'importe, Danifae n'avait pas décidé de se préoccuper d'eux. A vrai dire, elle se fichait pas mal de leur survie dans ce qu'elle allait faire.

              Mettant lentement en action ses deux bras énormes, elle s'agrippa sur le rebord de la structure et commença à la tirer vers elle. Lorsque les gardes comprirent ce qu'elle essayait de faire, les tirs de flèches enflammés commencèrent à fuser. Lorsque le bois commença à brûler, Danifae ressentit comme une peur panique, mais refusa de s'y abandonner.

              Elle tira plus fort, ses membres craquant sous l'effort.


              « Libérez les eaux ! »

              La première fissure apparut. Elle coupa le barrage en deux en allant de haut en bas. Des fuites d'eau commencèrent à ruisseler le long du béton et à arroser l'arbre humain. La sensation du liquide coulant sur ses parties brûlées soulagea Danifae, d'autant qu'il semblait étouffer les flammes. La lute dura encore une longue minute où elle encaissa toujours plus de tir de flèches en se protégeant avec de plus en plus d'eau.

              Jusqu'à ce que, dans une explosion de puissance, le barrage éclata.

              Tous les lutins n'avaient pas eu le temps de fuir, et certains furent emportés par les eaux ou balayés par les pierres. La puissance du fleuve libéré projeta Danifae en arrière malgré son poids et l'envoya s'écraser le long de la falaise en pierre qui encadrait le lit de la rivière. Fort heureusement, elle ne tomba pas en son sein, ce qui aurait signer sa perte.

              Alors qu'elle sentait l'apesanteur commencer à reprendre ses droits pour l'entrainer vers le bas, Danifae retrouva sa forme humaine pour tenter de se raccrocher à quelques fissures qui lui aurait empêcher de chuter. Hélas, la pierre était lisse et la jeune fille ne parvint qu'à s'arracher les ongles en grattant désespérément la pierre. Bientôt elle serait noyée dans le courant de la rivière qu'elle avait libéré.

              C'est alors qu'un détail attira son attention.

              Au dessus de la falaise, quelques mètres au dessus d'elle, il y avait un sapin. Au moins un en tout cas. Mais Danifae aurait juré qu'il n'y était pas quelques secondes auparavant, arraché comme les autres par les hommes qu'elle combattait. Une illusion de sa part ? Quoi qu'il en soit, elle ressentit que celui-ci l'appelait, tentant d'attirer son attention. Elle n'hésita pas. Envoyant une liane directement sortie de son bras droit, elle parvint à s'accrocher à une branche qui semblait se tourner dans sa direction comme un main tendu. Lorsque sa chute se stoppa brutalement, elle eut le souffle coupé mais refusa de laisser tomber cette chance en lâchant prise.

              Sauvée, mais pas encore hors d'affaire, elle pris quelques instants pour observer la course folle de l'eau en dessous d'elle. Le raz de marée allait bientôt atteindre le village, et l'alerte semblait avoir été sonnée. Ainsi, elle put voir, au loin, Noël le prêtre sortir de sa demeure d'ors et déjà condamnée car se trouvant sur le trajet de l'élément le plus présent en ce monde. Avec lui, de nombreux lutins, et peut-être même quelques visiteurs de l'île, mais Danifae n'en était plus à tenter de sauver le plus de gens possible. Après tout, même les touristes étaient coupables du crime se déroulant en ces lieux.

              Elle observa attentivement quand ils virent qu'ils ne pourraient rien faire. Ni arrêter l'eau, ni fuir. Un déferlement de hurlements la traversa, elle elle sentit sa vengeance s'accomplir. Elle eut l'impression qu'au tout dernier moment, le vieillard à la barbe blanche la regarda... Salut man.

              La moitié du village fut balayé d'un coup, ainsi que la totalité de l'exploitation d'abattage. Dans les airs, la reconnaissance de tout un peuple sylvain s'éleva, faisant frissonner de plaisir Danifae. Elle avait réussi.

              S'aidant de la falaise pour caler ses pieds, elle commença son ascension.





              Dans ce qu'il restait du village la plus grande confusion régnait, si bien que personne ne fit attention à cette jeune fille grelottante à moitié nue. Par chance, la rivière avait choisi un chemin jusqu'à la mer qui ne passait pas par le port, si bien que tous les navires présents avaient été épargnés. De nombreux levaient déjà les voiles pour fuir cette île catastrophée.

              Le capitaine qui semblait l'avoir emmené fut soulagé de la voir, craignant bien évidemment la colère d'Arriman s'il lui était arrivé quelque chose. Enroulée dans une serviette sèche, épuisée, Danifae tourna une dernière fois son regard sur l'île.

              Sans doute était-ce une illusion, mais ce qu'elle vit l'empli de joie. Le village avait disparu. Plus de trace de l'Homme. Seulement une vaste forêt qui recouvrait tout.
                Bonjour, le premier commentaire va être de moi ^^
                Bon bon bon, comme tu l'avais demandé j'ai commencé par la biographie avant de découvrir tout le reste.
                Je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par ta présentation. C'est très sauvage et bien écrit, je pourrais juste te reprocher d'avoir fait un peu long et de nous avoir donné quelques détails superflus mais à part ça ben...

                J'ai quand même relevé quelques trucs pour que tu ne prennes pas la grosse tête Razz

                Alors quelques problèmes de concordance des temps, et dès le début de la bio, c'est très moyen :
                "La mer que l'on nomme South Blue contient de nombreuses îles exotiques. Des îles où la végétation est souvent dense et menaçante. Des îles où peu de gens prudents s'aventurent. Notre histoire commence sur une de ces îles, sur laquelle la forêt contenait bien des mystères. "

                "Maintenant parlons de ce qui fait que cette île est considérée comme hantée. En effet, un esprit habite ces lieux. "
                > Tournure moyenne avec le en effet.

                " ce qui peut la mettre parfois"
                >idem, le parfois est mal placé.

                Tu aurais pu mettre des couleurs à tes dialogues, cela aurait été plus agréable à lire !
                Le test rp n'est pas fantastique mais donne certains détails supplémentaires sur le personnage alors bon, c'est mieux que rien ;)
                Les descriptions sont complètes mais stylistiquement aurait pu êtres plus travaillées !

                Voilà voilà, je crois que c'est tout. Je concluerais en précisant que ta présentation est meilleure sur le fond que sur la forme et qu'elle est très originale.
                Je te donne mes deux voix pour 650 dorikis !



                  Oh ben, pour le test RP, tu peux même carrément dire qu'il n'est pas bon j'pense hein ^^. Grosse panne sèche d'inspiration sur le sujet, mais j'avais pas envie d'en demander un autre parce que bon, c'est l'jeu^^.

                  Merci pour la validation néanmoins.
                    Hop, deuxième comm. Deuxième message du comm à vra dire parce que le premier a été perdu suite à une mauvaise manip. Bref.

                    Point positif de ta fiche, malgré sa longueur, elle se lit sans peine, ce qui suppose que ce soit bon. Et c'est le cas, des phrases bien construites, peu de fautes, c'est fluide. Good point.

                    Maintenant que ça c'est dit, les hics :

                    -l'admiration de la dryade pour Danifae m'a pas trop convaincue, dans le sens où les "épreuves" à laquelle l'adolescente est soumise ont rien de vraiment terrible; n'importe quel pirate digne de ce nom arriverait à les surmonter. Ça vient trop facilement. Plutôt que de jouer sur le côté, elle est la seule et l'unique à survivre aux épreuves, expliquer que la dryade éprouve des sentiments du fait de la jeunesse, de la témérité d'un être censé être faible et fragile aurait été meilleur je pense.

                    -autre soucis relevé, dans la teneur des dialogues. Comme tu ne donnes pas d'entrée l'âge de Danifae, on se fie à ces propos pour essayer de le deviner. Résultat, elle parait bien plus jeune que ses 15 ans. Pour moi, tu as beaucoup infantilisé ce personnage, et c'est un peu dommage. On ne ressent pas vraiment sa force de caractère, elle n'est pas vraiment mise en avant ainsi. Peut-être que tu aurais pu nous proposer une description de la fille d'emblée justement, pour dissiper les doutes.

                    Le scénario ensuite s'assume bien, y'a quelques détails comme le moment où la dryade se rend compte qu'elle voit, littéralement, qui m'ont laissé un peu perplexe. Surtout, dans ce cas particulier, tu proposes une description de l'adolescente du point de vue de la dryade comme si elle la voyait précisément juste avant quand elle se fait poignarder. ( Cheveux roux, le sang ... ). Mais plus une maladresse qu'un véritable problème.

                    Le passage qui m'a le moins séduit est celui où la dryade une fois humaine entreprend son voyage. On ne comprend pas quelles sont ses capacités, ses limites. Elle sait parler sans aucun soucis, mais ni lire ni écrire. Tu ne nous décris pas non plus quelle est son apparence humaine. C'est sympa de garder le suspense mais là on nage dans le flou. On se représente pas du tout Danifae. Un peu limite, la justice expéditive et le marine qui veut te coffrer aussi à mes yeux aussi. Mais dans l'ensemble, et compte tenu la longueur, c'est pas mal du tout.

                    Côté test RP, j'ai beaucoup moins accroché. Déjà, ça parait un peu gros le coup du Père Noël qui essaye de violer une marine envoyée par une amie Colonel, pour ne pas dire complètement absurde. Si on colle ça en Père Noël, j'en tiens mon gosse éloigné et pas qu'un peu c'est sûr. Les lutins qui se jettent sur la dryade aussi, je comprends pas la logique du truc. Ils auraient dû s'interposer et maîtriser le vieux gâteux, enfin me semble. Sur le passage au barrage, on ne tire pas sur un marine comme ça, même s'il entreprend de désobéir. S'il a un pouvoir pareil en plus, on peut supposer que c'est lié à un FDD. Le rapport est assez évident à faire. Dans le final, tout est bien qui finit bien bof aussi, Danifae pas même réprimandée ? Alors qu'elle a été identifié par moulte gens ? Le capitaine qui aj uste peur de se faire taper sur les doigts par sa Colonel, alors qu'un de ses hommes vient de raser une île, difficile à avaler ça aussi.

                    Bref, pas du tout été emballé par le test RP.

                    Je propose 575 Dorikis.

                    Pour ton fruit, je suis absolument pas pour. Si on liste tout ce que tu peux faire avec, on a :

                    -envoyer des lianes à la mode spider-man
                    -balancer des épines depusi les doigts, à la mode Kimimaro
                    -se régénérer même en mode humain parce que tu es fait de sève, like a Loggia ou presque.
                    -changer de taille et devenir suffisamment immense pour écraser des humains d'un pied.
                    ... et c'est loin d'être les seuls trucs possibles, partant sur cet état d'esprit. Hallucinant quoi. T'as un fruit N, pas D, faudrait voir à y aller molo là dessus.
                      Aoutch. La claque quand même. Et deux fois de suite, c'est pas pour rire...

                      Bref, j'avoue que ça m'a refroidi. Avant toute chose, je précise que je vous considère comme d'excellent évaluateurs, je ne vous remettrai pas en cause. S'agit plus de moi.

                      Autant pour le test RP, c'est logique. il est très mauvais. Autant je m'attendais pas à ça pour la présentation. Alors je ne vais pas tenter de me défendre sur certains points évoqués, car même si je le pourrais ça manquerai d'impact.

                      Je ne cours pas après les dorikis, loin de là, donc ça ne viens pas de ça. Mais là j'ai vraiment l'impression de foncer droit dans le mur. Et pour le coup ça ne me donne plus du tout envie de jouer avec ce personnage... Ce qui est fort dommage parce que j'ai vraiment aimé écrire cette présentation. Soyons honnête, j'en étais même très fier. Mais du coup j'me suis ptêtre trop enfermé et j'ai plus vu tous les mauvais cotés.

                      Mais là, autre problème... J'aurais vraiment honte d'abandonner Danifae avec tout le désagrément que sa création a causé. Aussi bien au niveau de Dandaman qu'au niveau du staff qui a débattu sur mon cas ainsi que de vous deux qui m'avez lu. Mais là... Pour l'instant je le sens plus du tout...

                      Je traverse une jolie petite mauvaise passe en RP je crois. La faute à trop de cours et à une simple baisse de régime. J'pense donc prendre un peu de recul et m'éloigner du forum une bonne petite semaine minimum, le temps d'arriver en période de stage. D'ici là j'aurais les idées plus claires je pense.

                      En attendant, je ne sais pas si Minos ou Judas comptaient lire cette présentation, mais si vous ne l'avez pas fait prenez votre temps s'il vous plait, je ne sais pas encore ce que je vais faire.

                      Bref. j'vois pas trop quoi ajouter. Ce n'est pas du mauvais esprit de ma part, soyez en certain, mais c'est une confirmation pour moi que pour l'instant, le RP c'est plus trop ça. j'aime plus ce que je fais depuis quelques semaines. Alors je reviendrais très vite, ça c'est sûr, en espérant que ça ira mieux.

                      Et je suis vraiment, vraiment désolé envers GM et toi pour le temps que vous avez passé sur cette présentation.
                        Pour le résultat en Dorikis, j'explique surtout ça par la valeur importante accordée au test RP, et forcément, comme tu as un peu eu du mal avec le sujet proposé, ça se ressent au niveau du total.

                        Pour l'histoire, je n'ai pas relevé ces détails pour te décourager, bien évidemment. Comme précisé en entame, c'est bien écrit. Il n'y a pas de reproche à formuler sur la qualité du texte en lui-même. C'est justement parce que c'est agréable à lire que les points moins bien négociés ressortent. Quand on confronte les 4 remarques à ton histoire dans sa totalité, on se rend compte qu'il n'y a pas péril en la demeure; c'est même le risque encouru avec une histoire aussi fournie, de croiser des passages de flottement. Donc même si je tartine 20l à relever ce qui m'a semblé bizarre, ça ne signifie pas que ce soit mauvais.

                        Quoi qu'il en soit, ce n'était pas une lecture sous la contrainte de ta fiche, ce n'est pas parce que tu fais un break en RP qu'on va venir râler d'y avoir perdu notre temps. Même principe pour les requêtes antérieures au post de ta présentation. Donc niveau excuses, bwaf, pas la peine.

                        De mon point de vue, tu as une idée de personnage bien détaillée il me semble, c'est plus le personnage en lui-même qui est délicat à jouer. Ça demande sûrement quelques RPs pour bien prendre les rênes tout simplement; attendre d'être dans le meilleur état d'esprit possible pour se lancer est un choix judicieux partant de ce constat, ouaip,

                        En espérant que la dryade se lancera vite à l'aventure.
                          Dani, d'avance je te prie de me pardonner pour les points que je vais aborder, mais c'est ce que je retire après avoir lu ta présentation.

                          D'abord, rappel d'un point de règle.

                          10-250 dorikis + dorikis du test rp pour un personnage déjà utilisé sur d'autres forum (max 2 + liens à préciser) et petite justification en ce qui concerne le choix de garder le personnage.

                          Je te passe la justification, les raisons d'incarner ce type de personnage sont évidentes. Par contre si je suis souvent celui qui donne le moins de points par rapport aux collègues, là j'ai une différence très nette par rapport à la leur et je vais tâcher de l'expliquer au mieux en abordant les points qui me chiffonnent.

                          Tu écris bien, c'est clair et je ne pense pas qu'on puisse de ce fait trouver périlleux de suivre une fiche d'une telle longueur. Par contre, le principe d'une biographie est de présenter un personnage dans les grandes lignes, de le brosser pour que le joueur le définisse et que les lecteurs ciblent un peu quel genre de bonhomme ils ont en face. Toi, tu n'as pas fait de biographie, mais un test rp. Heureusement que l'histoire est chouette, parce que là tu as posté une chose qu'on ne t'a absolument pas demandée. Lire un combat de plusieurs pages a beau être plaisant, ça n'a rien à faire dans cette zone de la présentation. Le fait que l'ensemble raconte pas mal de choses ne change rien.

                          Autre souci, ta description psychologique ne correspond pas au personnage que tu as créé il y a longtemps. Tu parles d'une personne toute innocente qui découvre le monde et ignore ce qu'est une fourchette, mais dans la "bio", la Dryade agit avec discernement (protéger la gentille des méchants pirates, ne pas enterrer ces derniers pour en faire de l'engrais - ce que deviendra aussi Danifae au passage - connaître l'existence des fruits du démon et mentir au Capitaine pour protéger sa forêt). Où est l'innocence ? Ton perso connait la loyauté, le mensonge, les méthodes de la Marine, le bien et le mal, toutes des choses que logiquement un nouveau né devrait totalement ignorer. Sans parler de la quête d'honneur qui consiste à rendre service à une personne retournée à la terre, je ne comprends pas d'où lui vient ce principe. C'est génial pour un arbre d'être sous le sol, non ?

                          Dernier souci, tu présentes un test rp moindre au niveau de sa qualité par rapport à la bio et pour des raisons qui rejoignent l'avis de Trinita. A part l'amusante référence au seigneur des anneaux, c'est très succinct au niveau de l'intérêt.

                          Je résume donc:

                          + Bien écrit
                          + Histoire forme une bonne fable qui vaut la lecture.

                          - La bio est un test rp
                          - La psycho ne correspond pas à la bio, ce qui fait qu'en réalité tu ne joues pas le personnage qu'on a longuement suivi.
                          - Le vrai test rp est très faible.

                          Ca donnerait, pour ma part, du 150 + 150 (limite200) dorikis, soit 350 maximum en sortie d'usine, ce qui est très en-dessous de ce que tu peux vraiment obtenir. Alors, pour une fois, je vais te coter à la tronche en tenant surtout compte de ton écriture plutôt que de l'erreur d'avoir repris cette bio et l'incohérence évolutive qui s'y rapporte. Je te monte à 500 dorikis et signale aux collègues que c'est le max que je puisse faire, je ne me prononcerai pas plus haut même pour une moyenne.

                          *Retire sa jolie cape pourpre de Modo pour reprendre la toute rose de véritable homme Barbara Gould*

                          Pour répondre à tes doutes, je t'encourage à incarner ce personnage. Déjà parce qu'il est intéressant, mais en plus parce que ça serait vraiment bête de ne plus en vouloir parce qu'il n'a pas une tapis de pétales à son arrivée. Son potentiel est grand et tu as les moyens de les exploiter. Vois cette salve de mauvais coups comme une façon de vite te dire ce que tu peux faire pour améliorer Danifae quand elle sera lancée.

                          Je trouve que jouer un perso ayant bouffé le fdd de l'humain est très fort au niveau de ce qu'on peut en faire, mais aussi très difficile à rendre. J'en parlais avec Dandaman par mp, on ne peut qu'imaginer ce qu'une influence humaine offrirait à un animal (ou un esprit végétal), on a le choix entre le côté "pur" de Chopper ou au contraire virer dans le satyrique en prenant le négatif de notre espèce (comme Clark Kent), ou encore un savant mélange des deux où ce serait plutôt la partie animale qui serait perçue comme une influence. Et si on décidait de jouer le personnage comme un autre, ça voudrait dire que l'être humain est en harmonie avec les autres êtres vivants et que si un lièvre avait des pouces opposables et une vision en 3D, il en ferait la même chose que nous. Enfin bref, le fdd de l'humain est celui qui, à mes yeux, permet le mieux de se lancer dans une définition de l'humanité. Juste le choisir pour jouer un hybride, c'est lui retirer tout son intérêt (je ne dis pas que c'est ton cas, mais c'est mon avis sur ce fruit et ce qu'il offre).
                          • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
                          • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours
                          J'dois dire que Minos soulève un point pertinent.

                          Par contre, si on considère qu'il y a problème avec l'histoire, qui n'en est pas vraiment une, même si le fait de connaitre le joueur via un autre compte entre légèrement en ligne de compte, dans ce cas effectivement, c'est compliqué de monter à 500 Dorikis; tout simplement parce que ça ne serait pas juste envers ceux qui proposent leurs présentations d'ordinaire. Donc, si on admet que l'histoire ne répond pas à ce qui est attendu, moi je n'arrive pas non plus à 500 et me vois mal les donner.

                          Ce qui peut éventuellement se faire, c'est garder ton histoire au chaud comme RP pour une fois validé ( ou même le considérer comme test RP si personne n'y voit d'inconvénient ? ) et proposer une histoire un peu plus conforme aux attentes de ta dryade. D'une part, ça te laisse le temps de revisiter ta conception de ton personnage, et te permettrait de prétendre à un meilleur résultat à la valid, auquel sur la qualité d'écriture je le répète, tu peux largement prétendre.
                            Ah si la bio peut servir de test tu vas avoir un meilleur test que l'actuel et malgré la différence de psycho. Je suis pour cette solution de Trinita. Elle est très bonne, elle est très juste, elle est très lui.

                            A voir avec GM si tu peux, pour ma part je pense que ça te rendrait une impression plus méritée. Le souci ici n'étant absolument pas de l'ordre des capacités mais de manque de conformité.
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                            Je n'avais pas tilté que ce personnage était déjà utilisé sur d'autres forums (c'est marqué où ?)
                            En tout cas, si c'est avéré, la solution proposée par Trinita me paraît pertinente c'est ok pour moi.
                            Tout dépend de toi Pharaun ^^
                              B'soir ! Après une semaine de réflexion je reviens.

                              Bon, je ne vais pas tout de suite répondre au commentaire sur la présentation et le test RP, mais je vais plutôt donner quelques informations sur mes décisions.

                              Je pense jouer Danifae. C'tait pas génial niveau forme la semaine dernière, alors j'étais pas très objectif. Bref.

                              Pour ce qui est de la reprise de la présentation, je ne le nie pas parce qu'en fait je croyais que c'était clair. Remarquez tout de suite que je me fiche de commencer avec 10 dourikis, peu importe pour moi (ce n'était pas le sujet sur mon poste précédent). Non, ce que je voudrais juste soulever comme point, c'est que je n'estime pas vraiment reprendre la présentation d'un autre forum. Parce qu'un personnage qui n'a joué que 2 postes sur un forum qui a coulé immédiatement après, je n'appelle pas ça reprendre un personnage.

                              J'en avais parlé à l'époque sur la box, il y a longtemps. Mais peut être aurais-je du rendre ça plus clair (à l'époque, si je ne me trompe pas, j'en avais parlé à TnT, Césare et Toji, a vérifier).

                              Bref, pour moi ce point était clair, mais pardon vu qu'il ne l'était pas. Peu importe le nombre de douriki que j'aurais à cause de ça, si vous pensez que je ne dois avoir que 10 Dourikis, amen ^^.



                              Autre point. Comme je l'ai dit dans les absences, c'est sûrement pas une bonne idée de valider maintenant Danifae. Inutile vu que je n'en ai absolument pas le temps.


                              Pour ce qui est de la biographie. J'assume totalement. Mon point de vue diverge du votre sur ce point là. J'ai toujours considéré que la biographie ne devait pas être juste une succession d'événements non décrits. C'est pour moi un vrai RP, et le plus important.

                              /lynchage de l'extrême sur Pharaun.

                              Non mais c'est vrai. Je respecte absolument cet aspect, mais bon... Pour moi la présentation de nos personnage, ça devrait être comme les flash back des mugiwara si je peux me permettre la comparaison. Ça serait moins bien si la présentation de Robin ressemblait à : "lorsque Robin était une petite fille, elle a vécu la terreur du buster call. Elle fut la seule a fuir de son île et devint primée". Je caricature volontairement, mais l'idée est là. Moi je suis pour que la biographie soit un RP a part entière.

                              Aucun problème avec les avis de chacun hein. Et je sais que tout le monde doit respecter les règles... M'enfin, sur ce point là c'est frustrant parce que je trouve que ça bloque un peu. Surtout pour mon perso, parce que je ne peux rien décrire avant, et que je n'ai pas envie de simplifier cette histoire. Encore une fois, j'assume.



                              Je m'exprimerai plus tard pour ce qui est des incohérences entre biographie et psychologie. Je tenterai d'expliquer certainement maladroitement pourquoi je ne pense pas vraiment parler d'incohérence (le perso est bien clair dans ma tête). Après, des maladresses, il y en a certainement.


                              Refaire un test RP me semblerait injuste vis à vis des autres membres, non ?



                              Je dois en avoir fini. AU fait Trinita, comme je l'ai dit je vous respecte vraiment (mode lèche botte), et je n'ai pas du tout pris pour une punition tes critiques, au contraire. Donc bien sûr que je sais que tu n'as pas fait ça pour me décourager. De manière générale, il n'y a aucune critique envers vous (et encore moins dans ce post ! Ne prenez pas ce que j'ai dis à propos de la biographie comme une plainte.).

                              Merci en tout cas pour tous ces commentaires. Mais effectivement, pour le moment, je ne serais pas capable d'assumer le personnage.

                              Et un pavé de plus, je fais collection ^^.
                                Personne ne parle de 10 dorikis, moi j'ai proposé 500 en ne tenant pas compte du fait que c'était une bio reprise. Qu'elle ait servie ailleurs ou non ne change rien je pense, toute présentations qui n'est exclusivement faite pour OPR peut être diminuée dans ses points, ce qui encore une fois n'a finalement pas été le cas ici.

                                Pour l'histoire, tu peux conserver ton avis, ça ne me pose aucun souci, mais ça reste une histoire globale qu'on demande. Si tu es prêt à payer le prix de la non-conformité c'est parfait, nous on doit répondre à des règles et pas aux avis des membres, même si on le comprend.

                                Content que tu n'abandonnes pas en tout cas, même si tu ne l'incarneras pas tout de suite. Je maintiens mon évaluation.

                                • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
                                • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours
                                Après lecture je donne de même mes deux voix pour 500 dorikis, histoire que la validation se fasse et que tu puisse avancer. Si cela reste ton souhait évidemment.

                                Up moi pour que je sache si oui ou non je doive te valider et te mettre tes couleurs. ;)
                                • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
                                • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
                                Ok moi aussi pour 500 dorikis ;)
                                Pas de soucis Pharaun !
                                On attend ta réponse.
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