“Toujours fidèle à votre réputation, Prof.
-Il faut bien restaurer l'équilibre dans ce monde injuste.
-Merci encore, tiens comme prévu.“
Cela fait maintenant plusieurs longues semaines que Trisha se construit sa clientèle. Des pêcheurs modestes comme celui qui vient de la rémunérer. Un vieux maître pêcheur principalement entouré d'apprenties et d’associés sans grande prétention à part nourrir leur famille. De cet homme, la météorologue a accepté une part de la production de sa pêche. Une faveur qu’elle offre a beaucoup de pauvres pêcheurs frustrés par leur condition de vie. Un signe de la main en guise d’au revoir, l’ange étrangère laisse l’ancien transporter des caisses et des caisses gorgées de poissons. Le sourire chaleureux du vieil homme témoigne du soulagement qu’il ressent. Le nom de Professeure Campbell sonne comme une aide salvatrice pour tout pêcheur.
Même si, Trisha travaille seule. Son équipage n’est pas en reste. Il faut plusieurs camarades pour avoir une efficacité suffisante, mais le nom des Pluies Pourpres résonne souvent dans les sujets de convoitise chez les travailleurs du port. Pluies Pourpres, d’ailleurs, moins connotées que Purple Rain. La révolutionnaire veut conserver l’héritage sans ignorer que cette nouvelle génération est indéniablement différente. Plus soudé en groupe mais moins expérimenté et efficace en solo, Trisha s’est adapté à la culture de Kanokuni majoritaire dans son équipage.
Sur le chemin d’une nouvelle mission pour un autre pêcheur, la Professeure Campbell est interpellée par une sorte de valet à allure ringarde. Cheveux plaqués en arrière, costume imitant une noblesse passé de mode et collants et talonnettes pour finir cet accoutrement ridicule. Il le porte, pourtant, fièrement comme le dernier des snobs.
“Mes sincères salutations ! Pardonnez mes brusques manières , je ne suis pas comme tous ces poivrots du port. Je viens au nom de la prestigieuse famille des PortDragons, pour vous servir.
-Hum? C’est bien.”
L’air totalement désintéressé par cette rencontre, elle passe son chemin. Pendant une seconde, le bonhomme reste bouche-bée. Il se reprend vite en trotinant pour suivre la marche déterminé de cette femme.
“Voyons ! Ce n’est pas une manière très diplomatique de traiter avec un représentant des grands PortDragons, Professeure Campbell !
-Cessez de me courser comme un cafard et, dites moi ce que vous me voulez. Je suis pressée.
-Arum. Très bien, trainer dans le port a dû vous rendre bien peu courtoise…”
Stoppant sa marche, Trisha tourne son regard le poing serré. Des étincelles électriques lui parcourent le corps jusqu’au bout des bras. Elle hésite grandement à donner une leçon à ce péteux. Intimidé, l'énergumène recule de manière théâtrale, surjouant la frayeur de manière grotesque.
“Oh non ! Ce n’est pas des manières ! Au secours, on m’agresse !
-Arrêtez cela, je perd patience.
-Malotrue ! Les PortDragons vous offrent un travail exclusif avec un contrat juteux, vous devriez au moins me baisser la main de vous octroyer une telle opportunité.
-C’est donc votre point de vue.”
S’approchant de cette vermine, Trisha ne peut s'empêcher de lui faire ravaler ses mots. Son sentiment de supériorité l’insupporte. Du bout de l’index, elle tend lentement son doigt proche du grand front du valet.
“Regardez bien mes lèvres. Plutôt mourir que de satisfaire des pourritures.”
Son index touche avec vitesse la tête du messager. En un instant, une décharge l’envoie valdinguer sur quelques mètres. Les cheveux grillés et convulsant de cette électrocution, il est laissé dans le coma, la bave au coin de la bouche. D’un soupir, Trisha reprend sa route comme si de rien était. Une journée de travail l’attend.
-Il faut bien restaurer l'équilibre dans ce monde injuste.
-Merci encore, tiens comme prévu.“
Cela fait maintenant plusieurs longues semaines que Trisha se construit sa clientèle. Des pêcheurs modestes comme celui qui vient de la rémunérer. Un vieux maître pêcheur principalement entouré d'apprenties et d’associés sans grande prétention à part nourrir leur famille. De cet homme, la météorologue a accepté une part de la production de sa pêche. Une faveur qu’elle offre a beaucoup de pauvres pêcheurs frustrés par leur condition de vie. Un signe de la main en guise d’au revoir, l’ange étrangère laisse l’ancien transporter des caisses et des caisses gorgées de poissons. Le sourire chaleureux du vieil homme témoigne du soulagement qu’il ressent. Le nom de Professeure Campbell sonne comme une aide salvatrice pour tout pêcheur.
Même si, Trisha travaille seule. Son équipage n’est pas en reste. Il faut plusieurs camarades pour avoir une efficacité suffisante, mais le nom des Pluies Pourpres résonne souvent dans les sujets de convoitise chez les travailleurs du port. Pluies Pourpres, d’ailleurs, moins connotées que Purple Rain. La révolutionnaire veut conserver l’héritage sans ignorer que cette nouvelle génération est indéniablement différente. Plus soudé en groupe mais moins expérimenté et efficace en solo, Trisha s’est adapté à la culture de Kanokuni majoritaire dans son équipage.
Sur le chemin d’une nouvelle mission pour un autre pêcheur, la Professeure Campbell est interpellée par une sorte de valet à allure ringarde. Cheveux plaqués en arrière, costume imitant une noblesse passé de mode et collants et talonnettes pour finir cet accoutrement ridicule. Il le porte, pourtant, fièrement comme le dernier des snobs.
“Mes sincères salutations ! Pardonnez mes brusques manières , je ne suis pas comme tous ces poivrots du port. Je viens au nom de la prestigieuse famille des PortDragons, pour vous servir.
-Hum? C’est bien.”
L’air totalement désintéressé par cette rencontre, elle passe son chemin. Pendant une seconde, le bonhomme reste bouche-bée. Il se reprend vite en trotinant pour suivre la marche déterminé de cette femme.
“Voyons ! Ce n’est pas une manière très diplomatique de traiter avec un représentant des grands PortDragons, Professeure Campbell !
-Cessez de me courser comme un cafard et, dites moi ce que vous me voulez. Je suis pressée.
-Arum. Très bien, trainer dans le port a dû vous rendre bien peu courtoise…”
Stoppant sa marche, Trisha tourne son regard le poing serré. Des étincelles électriques lui parcourent le corps jusqu’au bout des bras. Elle hésite grandement à donner une leçon à ce péteux. Intimidé, l'énergumène recule de manière théâtrale, surjouant la frayeur de manière grotesque.
“Oh non ! Ce n’est pas des manières ! Au secours, on m’agresse !
-Arrêtez cela, je perd patience.
-Malotrue ! Les PortDragons vous offrent un travail exclusif avec un contrat juteux, vous devriez au moins me baisser la main de vous octroyer une telle opportunité.
-C’est donc votre point de vue.”
S’approchant de cette vermine, Trisha ne peut s'empêcher de lui faire ravaler ses mots. Son sentiment de supériorité l’insupporte. Du bout de l’index, elle tend lentement son doigt proche du grand front du valet.
“Regardez bien mes lèvres. Plutôt mourir que de satisfaire des pourritures.”
Son index touche avec vitesse la tête du messager. En un instant, une décharge l’envoie valdinguer sur quelques mètres. Les cheveux grillés et convulsant de cette électrocution, il est laissé dans le coma, la bave au coin de la bouche. D’un soupir, Trisha reprend sa route comme si de rien était. Une journée de travail l’attend.