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Le Démon et la rivière sanglante




Le démon et la rivière sanglante.




La nuit est parsemée d’étoiles, le Hel a mouillé son ancre depuis plusieurs heures et les noctambules du navire se sont déjà endormis. Cependant, il est un oiseau de nuit qui ne trouve pas le sommeil, un oiseau de feu plutôt. La faim, toujours la faim. Depuis qu'elle avait dérivé sur le bateau fantôme et subi les maux du scorbut et de la famine, Farore n'était plus la même. Cette situation traumatique avait changé sa vision des choses et sa façon d’agir. Elle se revoit encore vomir lors de sa première bouchée de chair humaine, puis la faiblesse avait pris le contrôle de son esprit, la forçant à tuer et dévorer l’ensemble du navire pour sa survie. Depuis ce jour fatidique, la faim l’habitait sans cesse, une faim intarissable. Elle l’avait surnommée « la bête », faisant allusion à tout l’effroi de la chose. Ne trouvant aucun repos, la jeune femme avait revêtu son costume, une habitude étrange qu’elle avait gardée depuis son passage au sein du Cipher Pol. Elle avait enflammé ses bras, la laissant se propulser dans les airs. Le Phénix observe de loin l’île maléfique qui n’est autre que la prochaine destination de l’équipage des Faucheurs. Les racontars affirmaient qu’un Ponéglyphe devait y résider, une nouvelle qui excitait les cellules grises de l’oiseau mythique. Elle survole en rase-motte les vastes forêts luxuriantes qui semblent gangréner les ruines omniprésentes de l’île. Tenter d’apercevoir quelque chose lui semblait impossible, mais l’air frais de la nuit lui apportait un certain réconfort et la sensation d’être libre. Cependant, la faim était toujours là, tapie au fond de son estomac et de son esprit malsain. Alors qu'elle poursuit son vol nocturne, elle voit au loin des centaines de lumières éclairant les rues et les allées, c’était là Benefacto, la colonie établie par le gouvernement mondial et la marine. Mieux valait ne pas s’en approcher de trop près, elle était seule et ne savait pas ce qu'il pouvait bien s’y trouver, du moins pas encore. Elle bifurque donc en plein vol pour rejoindre la partie la plus à l’ouest de l’île, et là aussi elle aperçoit des centaines de lumières. Elle s’approche davantage pour observer et se rend compte que plusieurs navires accostent le long des berges pour laisser des flots entiers de touristes prendre pied sur terre. De manière caricaturale, des hommes déguisés en zombies s’en prennent à la foule, de faux locaux s’adonnent à des pratiques tribales coutumières de l’île. Intriguée, elle atterrit un peu plus loin et reprend forme humaine avant de se mêler habilement à la foule. Le directeur du petit camp de vacances improvisé intime les occupants à bien vouloir attendre la suite des festivités. Farore, quant à elle, se promène sur les quais de bambous, eux aussi improvisés, pour apercevoir un navire de la Marine. Étonnée de le voir ici, elle se cache derrière un tonneau non loin et tente d’observer les lieux. Un homme au manteau imposant descend du navire et est rejoint par un autre homme en costume.

« En toute logique, elle devrait être sur cette île. »

« Vous en êtes sûr, Agent ? »

« Oui, Contre-Amiral Stolz. Elle a dû remonter Grand Line en passant par ici, si les propos de Calhugan sont corrects, Farore et son équipage doivent forcément être ici pour lire les… Enfin… Vous savez. »

« Oui, oui, oui. Elle a dit au Commodore avant de le mettre à mort qu’elle les lirait tous et révélerait la vérité au peuple. Laissons les touristes prendre de l’avance. Moi, je vais préparer mes hommes, vous devriez faire de même, les Faucheurs sont une proie intéressante. »


Farore esquisse un large sourire.


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Dernière édition par Farore S. Corsandre le Mar 19 Déc 2023 - 8:07, édité 1 fois









    Le démon et la rivière sanglante.




    Farore tente de s’échapper discrètement de sa position et rejoint furtivement le groupe de touristes pour profiter des animations scabreuses imaginées par le complexe touristique pour le moins douteux. On peut même entendre quelques commentaires des plus vifs esprits.

    « C’est quand même un peu raciste cette parodie des locaux, non ? »

    « Les faux zombies sont ridicules… Je croyais qu’on en verrait des vrais. »


    Farore, quant à elle, profite allègrement de l’odeur que dégage ce buffet mobile, attendant le moment opportun pour frapper et jouir d’un repas gastronomique des plus agréables. Le groupe de touristes est composé d'environ cent âmes, de quoi réjouir les armadas de zombies de l’île si elles existent bel et bien. Le guide touristique amène la fine équipe dans un enclos et referme le portail grillagé. « Vous allez vivre désormais une expérience inoubliable ! Vous allez pouvoir apercevoir de véritables zombies. Pour des raisons de sécurité, nous vous demandons de ne pas mettre les mains en dehors de la clôture ! » Le guide se recule rapidement avant de rejoindre un pan de falaise non loin. Il utilise alors son escargophone et on peut entendre non loin le bruit d’une lourde porte métallique. Dans ce concert de cliquetis et de grincements, on peut entendre des râles étouffés, manifestement provenant de créatures étranges. Quelques minutes plus tard, les gens peuvent apercevoir les infâmes créatures décérébrées qui tentent avec une frénésie impie de franchir la barrière. C’est le moment pour Farore d’agir. Les zombies lui assurent une protection et la barrière empêche ses victimes de fuir. Elle laisse un petit rire sombre s’échapper et ses yeux se promènent jusqu’à voir le cou tendre d’une jeune femme. Elle se rue dessus et lui arrache d’une façon sèche et horrible un morceau entier de chair. Le sang jaillit et Farore se délecte de la viande crue.

    Il faut un petit moment et trois victimes pour que le premier mouvement de foule n’apparaisse. Il est hors de question de laisser en vie qui que ce soit. Elle se déchaîne dès lors, sous les yeux impuissants des touristes coincés dans la cage entre elle et les zombies. Lorsque la faim disparaît, et après avoir goûté des saveurs différentes, elle utilise son battement d’aile et son électro pour mettre à mort la masse grouillante. Le calme plat revient, parsemé de râles et de gargouillements étranges venant des zombies. Le guide, toujours perché sur son rocher, se met à fuir à toutes jambes vers la plage. Farore esquisse un bref sourire avant de se métamorphoser pour prendre son envol. Il ne lui faut que quelques secondes pour rattraper le fuyard. Ses serres acérées se plantent dans son corps avec une facilité déconcertante, le déchirant de part en part. Mais sur la plage, c’est la panique.

    « Vous l’avez vu ?! »

    « Non ? »

    « C’était un oiseau de feu flamboyant ! Je vous le jure ! »

    « Corsandre… »


    Le Contre-Amiral sourit. Si le menu fretin ne l’intéressait pas, Corsandre avait un atout particulier. Celui de lire les poneglyphes et surtout le fait que le Cipher Pol s’intéresse à elle. S'il parvient à la capturer, ou mieux, la tuer, il pourrait prétendre à un poste dans l’administration du Cipher Pol et aspirer à une retraite anticipée. Il était plus que las du terrain et de ses problèmes. Perdu dans son lot de tracas, Stolze sort de sa torpeur pour beugler ses ordres.

    « Préparez le bataillon Alpha ! Nous partons à la chasse au Zoan ! Elle va sûrement tenter de découvrir les runes de l’île. En avant marche ! »


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    Dernière édition par Farore S. Corsandre le Mar 19 Déc 2023 - 8:08, édité 1 fois



      Le démon et la rivière sanglante.




      L’oiseau mythologique poursuit sa course après s’être parfaitement rassasié. Du haut du ciel, Farore observe en contre-bas pour tenter de déceler une quelconque anomalie qui pourrait attirer son œil. Dans la jungle, l'obscurité totale et la végétation l'empêchent de discerner quoi que ce soit, et elle décide de s'y résoudre : il faudra attendre le lendemain pour partir en exploration avec les Faucheurs. Soupirant, elle décide de ne pas rentrer bredouille. L’appel de l’or et des richesses a toujours pris le dessus sur la raison chez Corsandre, et cette nuit ne ferait pas exception. Bien décidée à mettre quelque chose sous les serres, elle retourne vers les plages pour espérer y trouver un intérêt. C’est alors qu’elle se souvient du navire de la Marine qui avait accosté non loin des vaisseaux touristiques. Elle se dirige en quelques coups d’ailes vers les lieux, mais la lune scintille sur un objet dépassant d’un pan de forêt, le scintillement attire l’œil de Farore. Intriguée, elle décide de foncer en piqué sur les lieux. Son premier survol lui permet de voir qu’il s’agit d’une épave de bateau, un bateau dans un état pitoyable. Comment avait-il pu se retrouver si loin du rivage ? Une question qui reste sans réponse. Elle atterrit sur ce qui était jadis le pont ; ce dernier a été complètement dévoré par les lianes, la mousse, et même un arbre a poussé en son centre. La nature est une force extraordinaire. Sur le qui-vive, elle entre dans la cabine principale et y découvre un coffre. Il est épais et en bois sombre, sa serrure imposante n’a pas été forcée et il semble difficile de pouvoir l’ouvrir sans la clé. Du moins, pour le commun des mortels. Farore assène un coup de pied haut avec fougue et force, le bois craque sous la pression et elle arrache à la main les planches branlantes pour découvrir le contenu du coffre. Ses yeux se figent, non pas à cause de l’odeur de renfermé qui émane du coffre mais bel et bien à cause de son contenu. Elle sort une armure et un casque en tissu, le textile est d’une incroyable beauté, les pièces de métal ouvragées sont elles aussi de grande facture et semblent avoir été faites pour la guerre. Elle dépose avec précaution les vêtements sur le sol avant de sortir un ultime objet du coffre : une lame. Un katana aux allures travaillées, une sorte d’aura malsaine s’en dégage et met terriblement mal à l’aise Corsandre. Elle le repose en accomplissant ce geste, elle découvre un papier plié dans les vêtements non loin. Elle saisit la fine feuille et commence à lire le contenu :

      « À qui de droit, Moi, Capitaine Ohara, j’ai semé la terreur sur les mers de Grand Line pendant plus de dix ans. J’ai bien cru pouvoir atteindre le Nouveau-Monde afin d’y répandre chaos et violence. Aucun soldat de la Marine n’a su me détruire ! J’étais destinée à devenir la Reine de ce monde. Puis un jour, j’ai découvert en mer un vaisseau fantôme. Tous les membres d’équipage avaient été tués par cette lame, présente dans mon coffre. Il s’agit de la « Rivière sanglante », l’une des vingt et une lames d'exception. Selon la légende qui entoure le forgeron Murakasa, il était connu pour sa violence de caractère et transmettait cette violence à l'âme de ses sabres. La croyance dit aussi que ses sabres étaient assoiffés du sang poussant leurs propriétaires au suicide ou à commettre des crimes, car les esprits de ces lames maudites refusaient de retourner au fourreau tant qu'elles n'avaient pas fait couler le sang. L'une de ses meilleures lames, La Rivière sanglante, ne fait pas exception à cette règle. Si vous lisez ces lignes, ne touchez pas à ce sabre ! Il est la raison de ma folie et de mon déclin. J’ai enfermé cette lame ici, sur mon navire, et je m’apprête à me jeter au cœur d’une tempête pour envoyer mon navire par le fond afin que personne ne trouve cette arme. Si par malheur je venais à échouer, je vous en conjure ! Ne touchez pas à cette lame ! »

      Farore dépose le papier au sol et observe longuement l’arme sous toutes ses coutures. Il est vrai qu’elle attire l’œil et pourrait susciter des émotions, mais de là à devenir fou ? Elle observe ses vêtements et ceux sur le sol. Elle se déshabille lentement pour se retrouver en sous-vêtements, elle plie son uniforme du Cipher pol et enfile la combinaison épaisse faite de tissu et de métal. Elle la porte comme un gant et se sent très à l’aise dans ses mouvements. Par ailleurs, elle s’offre un style beaucoup plus proche de la piraterie, mais surtout, elle dégage une image de puissance qu’elle n’avait pas encore acquise au sein de la piraterie. Satisfaite de cette nouvelle tenue, elle tourne les talons et s’apprête à quitter les lieux.

      -Sang !-

      Elle tend l’oreille et se retourne brusquement, elle avait senti une présence, quelque chose d’irrationnel, un fantôme ? Elle se fige, prête à se transformer et à déchaîner tous ses pouvoirs. Mais le calme le plus plat retombe à nouveau, Corsandre se retourne une nouvelle fois pour partir.

      -Tu aimes la viande, tu aimes le sang.-

      Cette fois-ci, c’en est trop. Elle s’avance d’un pas rapide et déterminé vers le coffre et observe la lame. Elle est immobile, incapable de se mouvoir ou de parler ; c’est forcément le fruit de l’esprit de Farore, cette lettre lui a forcément monté à la tête. Et pourtant… En la regardant… Elle ne peut pas s’empêcher de vouloir la saisir, de la chérir.Mais ce n’est pas une sabreuse… À moins qu’elle ne doive le devenir ? Elle réfléchit. Utiliser une lame en plus de ses pouvoirs pourrait lui conférer un avantage surprenant, mais il faudrait travailler toujours plus et avoir une rigueur et une discipline hors normes ? Oui. Elle devait le faire. Mais ? Si la légende dit vrai, elle serait petit à petit possédée par la lame. Est-ce seulement possible ? Non, bien sûr que non. Elle s’empare de la lame et fixe le fourreau à sa ceinture avant de sortir définitivement du navire. En contre-bas, elle aperçoit des dizaines de torches, des hommes en tenues blanches et des hommes en costumes noirs.

      « Farore S. Corsandre, vous êtes en état d’arrestation ! »

      Farore émet un petit rire malsain. La plupart des soldats sont mal à l’aise à l’idée de l’entendre, en fait. Si elle a été le punching-ball de Grand Line pendant un long moment, son combat contre le Corsaire lui a fait gagner en assurance.

      « Ce que vous dites me semble très intéressant. Mais je suis de bonne humeur, faites demi-tour, il n’y aura aucune conséquence pour cette fois-ci. »

      Le Contre-Amiral souffle un rire par le nez. Les agents du Cipher Pol restent stoïques, et le chef d’équipe prend la parole.

      « La trahison est un fait, Corsandre. Massacrer un Commodore et son unité en ne laissant qu’un seul survivant pour qu’il… Nous porte votre message sur les poneglyphes, c’est autre chose… »

      « Oh… Dans ce cas, je me suis drôlement fourvoyée, agent ! J’ai minimisé l’impact des poneglyphes. Le savoir qu’ils cachent est donc si précieux pour qu’une petite prime comme la mienne se voit l’honneur d’être recherchée par des agents et un contre-amiral ?! »

      « Ne prenez pas la grosse tête, je traînais juste dans le coin, en fait. »

      Farore rit de nouveau.

      « Soit… Dans ce cas, quelles options nous restent-elles ? J’ai déjà mis à mal votre autorité à plusieurs reprises et dernièrement sur Dead End. Il vaut mieux choisir vos pions ! »

      Le Contre-Amiral tousse. Ce n’est pas son opération, mais il tente de bien faire comprendre au Cipher Pol qu’il serait temps d’agir.

      « Je crains, Corsandre, qu’il ne vous reste plus aucune option en fait. »



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      Dernière édition par Farore S. Corsandre le Mar 19 Déc 2023 - 8:10, édité 1 fois




        Le démon et la rivière sanglante.




        Les soldats se ruent sur Farore. Elle descend de son perchoir pour atterrir sur le sol, propageant une vague électrique autour d'elle qui met à mort les premiers opposants.

        « Je vous avais prévenus ! Je suis le messager de la mort des Faucheurs. En tant que tel, j’ai le droit de punir quiconque s’oppose à nous ! »

        Les premiers membres du Cipher Pol arrivent sur Farore et tentent d’accaparer son attention ainsi que ses gestes pour ouvrir une voie royale au Contre-Amiral. Ce dernier charge ses poings de haki, qui deviennent brunâtres. Il s’élance à une vitesse improbable et frappe de plein fouet Corsandre. Cette dernière vole en arrière de plusieurs mètres, mais elle reprend l’équilibre dans un amorti parfait.

        « Ce n’est pas très loyal de s’attaquer à plusieurs contre une seule personne. Permettez que je rétablisse le rapport de force ! »

        Elle se transforme totalement en Phénix et s’élance sur l’un des premiers chefs d’équipe tout en esquivant une puissante attaque du Contre-Amiral. Elle parvient à asséner un puissant coup de pattes qui envoie voler plus loin le premier chef d’équipe. Ce dernier se tape le crâne contre un tronc d’arbre et reste au sol. Son équipe, déstabilisée, succombe rapidement de manière horrible. Le premier est transpercé de part en part par le bec, le second est déchiqueté par les serres et le troisième est carbonisé. Satisfaite de sa première prestation, elle se concentre désormais sur le second chef et sur le Contre-Amiral, un adversaire redoutable qui utilise tout son savoir-faire pour mettre en déroute Farore. Elle donne un coup de tête puissant au chef d’équipe, le propulsant dans les airs. Elle bat des ailes pour le rejoindre rapidement et l’enserre avant de laisser agir ses griffes comme un étau autour de lui. Il étouffe, hurle de martyr et bientôt, il est pressé à mort. Elle relâche sa terrible étreinte, laissant son corps fumant sur le sol. Ses acolytes préfèrent fuir, et il ne reste que le Contre-Amiral, déterminé à prendre le dessus. Farore retourne au sol et annule sa transformation.

        « Il est encore temps de partir ! Tu peux t’en aller et dire à tes supérieurs que les Faucheurs sont les prochains dirigeants des mers ! Tu me crois dangereuse ? Tu n’as même pas touché du doigt l’étendue de nos pouvoirs. Pars. »

        Ce discours simple n’avait pour but que de se rassurer elle-même. Toujours en proie au doute, elle ne cesse de se sous-estimer. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’en réalité, le Contre-Amiral est bien moins puissant qu’elle. Une réalité cinglante qu’elle ignore. Anxieux, l’officier supérieur observe Farore avec mépris.

        « Ce n’est pas aussi simple, nous avons une éthique nous ! »

        « Une éthique ? Si vous le dites… »

        Impossible de ne pas se remémorer la corruption omniprésente de Manshon et de rire à de tels propos. Le Contre-Amiral charge une nouvelle fois, et il fait mouche, profitant de sa force explosive et de sa vitesse. Il plaque Corsandre au sol et assène des dizaines de coups au visage. Elle devient rapidement incapable de réfléchir, mais elle entend.

        - Sang. -

        Sans réfléchir davantage, comme un réflexe, elle profite du fait que le Contre-Amiral prenne le dessus pour dégainer son katana et enfonce la lame jusqu’à la garde. Le combat s’arrête.

        « Tu t’es mal renseigné sur moi ! Tu as peut-être abîmé mon visage. Mais moi… Je prends ta vie ! Je te présente Rivière sanglante, elle va se repaître de ton âme ! Tu ne connaîtras aucun repos, même dans la mort ! Tu seras destiné à servir le crime au travers de mon arme désormais ! »

        Suffoquant, l’officier crache une gerbe de sang avant de rétorquer.

        « Tu ne crois tout de même pas… Que… Une simple lame va venir à bout de moi ? »

        Il attrape la main de Farore fermement et retire petit à petit le katana plongé dans ses côtes. Une nouvelle gerbe de sang jaillit lorsque la lame ressort complètement. L’homme se redresse et fait front au pirate.

        « Je veux mourir, debout, comme un homme ! »

        Elle se relève péniblement à son tour et ne peut qu’exprimer de l’admiration devant le comportement honorable de l’officier. Elle hoche la tête simplement et le décapite d’une façon nette et sans douleur. La tête roule et s’arrête vers le chef d’équipe qui reprend connaissance. Les fuyards sont revenus et tentent alors de l’aider.

        « Ne vous inquiétez pas, je ne vous ferai rien. Par contre, votre chef… »

        Elle s’approche de lui et le saisit par la cravate avant de plonger son regard sanglant dans le sien.

        « Je vais te faire connaître des souffrances indicibles. Si tes sbires tentent de s’interposer, ils meurent ! Si tu tentes quoi que ce soit, tu meurs ! Tu as gagné le gros lot, j’ai toujours besoin de laisser un chef survivant pour construire ma légende et celle des Faucheurs. »

        Elle laisse sa jambe se transformer et commence à lui taillader le torse, déchirant son uniforme et ouvrant des plaies superficielles mais larges. Il souffre bruyamment, mais ce n’est ici que le commencement de son calvaire.

        « J’ai un message pour tes supérieurs, que ce soit le Cipher Pol, la Marine ou que sais-je ! Voici ce qu’il va se passer désormais… Je vais poursuivre mon but que vous connaissez déjà, je vais le faire et je vais détruire chaque base, chaque institution qui vous est affiliée de près ou de loin. Il n’y aura plus aucune ville, plus aucune base de la Marine en sécurité. J’en fais désormais le serment… »

        Elle transforme sa tête en phénix et son bec s’approche de son visage pour lui arracher les yeux, le bougre hurle à la mort sous le regard effrayé et impuissant de ses sbires.

        « Tu vas être mon œuvre de propagande ultime ! Le commodore qui avait subi une simple mise à mort par le passé avait vu son soldat gracié, porteur du message de mon projet. Vous en avez eu vent et vous êtes venus, très bien. Tu es torturé pour montrer à tous que la surenchère est possible. Quiconque viendra mettre des bâtons dans mes roues ou dans celles des Faucheurs connaîtra un sort pire que le tien ! Tu as bien compris ? Si te faire arracher les yeux te semble être la pire chose qui soit, pense donc au prochain soldat assez stupide pour interférer ! »


        Elle relâche son emprise avant de se diriger vers le cadavre du Contre-Amiral. Elle plonge ses doigts dans le sang avant de dessiner grossièrement, mais de façon à ce qu’il soit reconnu, le jolly roger des Faucheurs sur sa belle cape blanche. Satisfaite de sa soirée, elle s’envole pour rejoindre la plage où elle avait aperçu le navire de la Marine. D'une frappe nette et incisive, elle ouvre une puissante voie d’eau et regarde le navire prendre l’eau avant de repartir au large sur le Hel.


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