Le navire est amarré au port, les corsaires regardent les environs, ils sont surpris de ce qu'ils voient. Une ville sympathique qui grouille de vie s'offre à nos voyageurs, Arès regarde au loin, avec sa longue-vue.
-
Ce n'est pas un bout de terre abandonné, mais l'île ne semble pas avoir de nom. Si elle en a un, je ne le trouve pas.Fornacis enfile son armure, puis il se dirige vers la tête de proue.
-
Tu vas où comme ça ?Il se retourne.
-
Je dois faire des courses chez l'apothicaire du coin, nous n'avons presque plus de médicaments.Arès lui demande de rester là, pour le moment. Il réunit ses commandants à l'arrière du navire, pendant que les larbins nettoient et s'occupent du navire.
-
Nous allons faire une liste de nos besoins, ça évitera que tout le monde se disperse dans la nature. Chacun fait une liste des besoins des différents postes sur le navire, Arès récupère les notes.
-
Médicaments, vivres, bois, poudres… Je pense que tout est là. Maintenant, je vais choisir lesquels d'entre nous iront chercher les courses. Arès réfléchi, tout en regardant ses commandants.
-
Hm... J'aurai besoin de toi, Alioth. Tu iras chercher le bois, tu es le mieux placé pour juger de la qualité du produit. Je m'occuperai des vivres. Quant à toi, Daucus, tu vas venir avec nous. Je donne le commandement à Maceron, tu auras autorité sur les troupes. Fornacis et Antlia, vous seconderez Maceron.Arès et ses deux commandants descendent du bateau, ils se dirigent en ville. Deux silhouettes tapies dans l'ombre semblent s'intéresser au "Sun Wukong". En ville, les rues sont animées, il y a beaucoup de passants. Alioth ne peut s'empêcher de donner son avis sur l'architecture de la ville.
- Ce n'est pas si moche, d'habitude, je ne suis pas un amateur de construction pierreuse. Mais, on voit que l'architecte a réussi à marier parfaitement le bois et la pierre. Cet architecte doit être une personne fabuleuse, j'aimerais bien faire sa connaissance.
Pendant que le charpentier de l'équipage s'émerveille devant les constructions de la ville, la vigie regarde aux alentours avec un air mécontent.
-
Tss… Ce n'est qu'une ville de bouseux, comme ses habitants.Alioth grimace en regardant Daucus, celui-ci fait de même en dévisageant le charpentier. Pendant qu'ils marchent dans les rues bondées de monde, des cris de douleur et des sifflements se font entendre au loin, il y a un combat de rue qui se déroule non loin. Daucus y prête l'oreille, il semble être intéressé. Mais son capitaine lui interdit formellement de se battre en ville.
-
Nous ne savons pas si cette île est du gouvernement mondial ou non, tant que nous n'en saurons pas davantage, je ne veux pas que tu te bats. Compris ?La vigie n'approuve pas.
-
Je ne suis pas d'accord, je suis le seul qui doive supporter cette contrainte à chaque fois !Arès regarde aux alentours, il cherche quelque chose.
-
Alioth sait garder son sang-froid, comme les autres.Daucus peste.
-
Ça va, je sais me contrôler.Arès regarde au loin, il croit apercevoir une enseigne.
-
Justement, non. Tu ne sais pas contrôler tes pulsions, j'en ai marre de nettoyer derrière toi.Daucus grimace, mais il accepte la contrainte. Au loin, on peut entendre des gens acclamer le nom du vainqueur.
- Paige, Paige, Paige !!!
Finalement, Arès aperçoit une boutique qui vend de la nourriture.
-
Dans cette boutique, ils vendent des vivres. Il est temps de nous séparer, vous avez une heure pour revenir au bateau. Le capitaine s'avance en direction de la boutique, pendant qu'Alioth et Daucus partent dans leur direction respective. Le charpentier ne trouve pas son chemin, il ne voit aucune boutique qui vend du bois ou même une scierie. Il croise les bras, tout grimaçant.
-
Rhooo… Depuis dix minutes que je cherche, et toujours rien. Sans bois, ce sera la merde pour réparer le navire s'il arrive une tuile.Il finit par demander son chemin à des gens, mais ils l'ignorent, ce qui agace la montagne de muscles. Au loin, il aperçoit une femme assise sur un banc. Elle est habillée avec une robe rouge aux motifs de dragon, Alioth sourit en voyant cela. D'ailleurs, il se dit que peut-être, elle saurait où se trouverait un magasin qui vend du bois ou même la forêt la plus proche. Il se dirige dans sa direction, la femme se contente de lécher le bout de sa glace à la vanille.
-
Salut. Elle regarde avec un air innocent la montagne de muscles qui lui cache le soleil.
-
Je ne suis pas du coin, tu ne saurais pas où je peux trouver du bois ?La fille cligne trois fois des yeux successivement, tout en restant silencieuse. Alioth regarde la fille dans les yeux, les prunelles marron de celle-ci se mettent à onduler.
-
Qu'est-ce qui se passe, je deviens fou ?Il secoue la tête dans tous les sens, pensant qu'il a attrapé un coup de soleil ou un truc du genre qui lui a déréglé la tête.
-
Daucus devrait retenir ses coups, il a dû me faire un traumatisme crânien, je devrais consulter Fornacis en rentrant.La fille continue de lécher sa glace, mais un bout de vanille tombe sur le sol. Alioth le remarque, mais ce qu'il voit le laisse pantois.
-
Comment est-ce possible… ?Le bout de la glace est toujours sur le cornet, la fille continue de léchouiller. Le charpentier regarde par terre, il n'y a pas de glace, il commence à se dire qu'il perd la raison. La fille s'arrête de manger sa glace, elle passe sa main gauche dans ses cheveux, tout en plissant les yeux.
-
Donne-moi un chiffre entre un et cinq.Le charpentier transpire, il sent que quelque chose ne va pas, il est tétanisé comme si une force supérieure le soumettait. Du côté de Daucus, ce dernier hurle sur les gens pour leur demander son chemin, mais les passants fuient en voyant le corsaire.
-
Tss ... Bande de péquenot. Une vieille dame s'approche de Daucus, elle lui dit qu'elle se rend justement chez l'apothicaire. Daucus fait la route avec l'ancienne, elle ne marche pas bien vite. Le corsaire attrape la vieille et la cale entre ses côtes droite et en dessous son aisselle, elle remercie le bras droit d'Arès et elle indique la position à suivre avec son index droit. Les gens sont scandalisés de voir cette scène, ils pensent que Daucus enlève la grand-mère. Ils finissent par arriver devant la boutique.
- Nous y voilà, jeune homme. Vous me pouvez me lâcher, maintenant.
Daucus regarde l'enseigne.
-
J'aurai besoin de votre aide pour retrouver le port, je préfère continuer de vous porter pour être sûr de ne pas vous perdre.La vieille s'agite dans tous les sens.
- Laissez-moi, s'il vous plait !
Daucus la serre fermement.
-
Fait attention, la vioque. Ce serait con que tu te pètes un truc, je devrais trouver un autre guide.L'allure guerrière de Daucus dissuade les gens d'intervenir, la vieille est donc perdue ? Soudainement, une voix féminine se fait entendre.
-
Hé, du con. Tu n'as pas entendu ce qu'elle t'a dit ?Les passants sont rassurés, quelqu'un est intervenu. De plus, quelques personnes semblent la reconnaître. Une jeune femme, habillée avec en jean et portant une cerf-tête rose, ose tenir tête au corsaire.
- Mais, c'est Paige ?
- Paige ? Oh, ce type ignore sur qui il vient de tomber. Si j'étais lui, je m'agenouillerais devant elle en lui demandant pardon, hé hé hé.
Daucus se retourne légèrement, il reconnaît le nom de « Paige ».
-
Casse-toi.La femme s'emporte, elle pointe du doigt l'intéressé.
-
Tu vas lâcher cette dame avant que je te défonce sur le trottoir !Daucus regarde plus longtemps la femme avant de répondre.
-
Casse-toi, je ne dois pas faire de vague, sinon, mon capitaine va gueuler.La passante peste.
-
Je n'en ai rien à foutre de ton capitaine, qu'il vienne gueuler, j'vais lui péter la gueule ! Si dans cinq secondes, la mamie n'est pas par terre, tu vas manger mon poing dans ta gueule ! T'as compris ?!Des passants acclament Paige, un homme particulièrement musclé avec une allure viril prend la parole.
- Paige, si tu nous débarrasses de cette brute, moi, ainsi que mes administrés, nous te décernerons le titre de « Bien faiseuse » de l'île de ...
Soudainement, une mouette passe en poussant des cris, ce qui fait peur à l'homme qui se protège les cheveux.
- Chassez là, chassez là, mes cheveux ! Je suis le maire, j'ai le droit de vie ou de mort sur toi, dégage !
Paige affiche un sourire confiant, elle est déterminée à vaincre son adversaire. Daucus soupire.
-
Je ne sais pas ce qui est le pire. Que je ne fasse rien pendant que l'honneur de mon chef est insulté ou que je bute le responsable, dans tous les cas, je me ferais engueuler. Alors...Daucus sourit, tout en lâchant la vieille sur le sol.
-
... Autant que j'y prenne du plaisir !Il se jette tel un fauve sur sa proie, tout en exprimant un regard de prédateur. La combattante prend peur, elle recule le plus loin possible par réflexe, son instinct de survie sans doute. Elle échappe au coup de poing de son ennemi, l'attaque brise le sol en pierre, ce qui fait grimacer la fille qui se protège le visage avec ses avant-bras. Les corsaires ignorent sur quelle île ils sont tombés. Cependant, une fois est chose est sûre, c'est qu'il va y avoir du grabuge.