Eldorado, Grand Line.
La cité blanche, était un modèle de tout ce qui se fait de plus luxueux, et de plus décadent aussi. Les immeubles étaient en marbre d'un des coins les plus huppés du monde. On essayait de reprendre le modèle Marie-Joien le plus possible, faisant des grandes maisons, des noms illustres de ses fondateurs, les piliers de la société d'Eldorado, l'île dont je viens, l'île ou tout à commencé. Je vais vous parler de moi, une fois encore. Je vais vous parler de comment je me suis échappé de ma tour d'ivoire et de la cage dorée qu'on avait crée pour moi. Du sur mesure, qui, même si ne m'a jamais radoucit mais plutôt encouragé sur la voie que je suis actuellement, m'a retenu pendant de nombreuses années -toute mon adolescence. Je vous fais une petite piqûre de rappel...
Eldorado n'a pas toujours portée ce nom simple, basique et sans âme. Auparavant, elle était une société d’indigènes paisibles, qui vivaient de la cueillette et de la chasse, en toute simplicité. Un peuple pacifique, des ressources à foison, et beaucoup d'entraide. C'est l'histoire orale que se transmettent les gens d'en bas, le peuple opprimé, mon peuple. L'histoire officielle dis que nous étions entrains de dépérir, sans l'aide de personne. Que la colonisation nous a fait du bien. Que le Gouvernement Mondial a œuvré encore fois dans la paix, l'entente, et la générosité qui la caractérise. Mais chaque habitant de la ville basse, sait que c'est faux. Tout le monde sait que l'histoire est écrire par les gagnant, et que chaque actes "bienveillants" du gouvernement cache une nature vénale et profiteuse. Qu'ils sont des oppresseurs, qu'ils prennent plus qu'il ne donne. Et tout le monde, tous ceux qui savent, s'en fichent.
Pas de pitié pour les complices. Pas de pitié pour les ignorants. Pas de pitié, sauf pour les innocents.
Mon discours est peut être pas très cohérent, mais j’ai vu la mort en face tellement de fois, que maintenant je suis insensible, insensé, presque comme un gaz en suspension, hautement instable, qui n’attend qu’une seule chose : Exploser.
Tout date de cette époque. Tout date de ces moments passés avec mon père, en apprenant de plus en plus sur le monde et sa magie, qui n’est finalement que de la chimie et de la biologie, si on y réfléchit bien, et qu’on arrête de croire que quelque chose de spécial, d’unique, une force plus grande que nous , agit pour nous. Nous sommes les acteurs qu’on a placés sur scène, et maintenant, nous devons improviser. Nous devons nous en sortir avec le peu d’informations qu’on possède, ou bien les chercher en analysant ce monde qu’est le nôtre.
La magie, c’est pour les faibles d’esprit, les enfants et ceux qui croient. Et cela fait longtemps que je ne suis plus aucun des trois. Séparé de mes parents par un programme qui était sensé valoriser le petit peuple, et lui donner de l’espoir, un truc que cautionnaient mes parents car les conditions de vie dans la ville d’en bas, étaient chaotiques.
Les vapeurs et les fumées des usines s’envolaient comme des feu follets vers le ciel, empuantissant et pourrissant les poumons, un truc que je sais fragile chez moi maintenant ; Si fragile que je dois régulièrement porter un masque à gaz, pour m’aider à respirer. Un truc si fragile, si blessé, si irrité, que c’est devenu un réflexe de survie que de ne le mettre.
- Bonjour, « père », fis-je à Monsieur Tesla, celui qui m’avait adopté il y’a quelques années, et qui me permettait de vivre mon rêve, pensait-il. Une vie meilleure, certes. Une mort plus longue à venir, ok. Mais qui vous disait que je méritais, et voulais tout ça ? Qui a dit que j’ai envie de vivre dans ce monde, dans ces conditions, sans espoir si sans lutte continuelle avec l’opinion publique, avec les foules et les militaires ?
- Bon… jour … fils. Que je l’entendu dire, longtemps après. Il se pensait vraiment mon parent, le vieux décharné sur son lit ? Branché à des câbles, des tubes, et des machines ? Un rythme incessant de respirateur artificiel, des bip bip qui sonnaient de partout ... Tout ça pour survivre quelques instants de plus …
Ah, la nature humaine. Elle pense toujours que la raison vitale est toujours la plus forte. Que la vie vaut le coup. Moi, je pense qu’on doit encore bosser sur nous, et sur le monde, pour que cela soit vrai.
J’avais fait une école de science, dans le secteur de la chimie. A la base, je voulais soigner et reconstruire. Mais maintenant, je ne voulais plus que tout détruire, et tout brûler. Cette île, ce monde, vous, moi. Ma propre faiblesse m’insupportait. Ma propre nature me rendait encore plus féroce contre les autres.
Je préparais mon coup depuis des années. J’avais pris des cours d’art martiaux, que j’assimilais à une vitesse que même le maître d’armes ne comprenait pas. J’avais pris des cours sur l’ingénierie militaire, sur tout ce qui touchait l’armement, et ça aussi, je savais bien m’en servir. Sans vouloir être prétentieux ; J’étais vif d’esprit, doué de corps, et surtout … Dévoré par l’ambition et l’envie d’en découdre, sans en démordre, avec tout ces fieffé connards de la garde.
Renverser le pouvoir en place.