>> Tammy(Prénom) Tales(Nom)
une image 200*300 | Pseudonyme : Double T (Prononciation anglaise) Age : 16 ans Sexe : Femme Race : Humaine Rang : à voir Métier : Pâtissière/Tireuse et spécialiste des explosifs. Groupe : Marine O Déjà un équipage : Aucun pour le moment But : "Comprendre" les larmes, leur raisons et significations. Goûter toutes les sauveurs du monde. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Hé bien, pour être franche, le Raifu Raifu no mi / Fruit de la vie m'intéresse grandement Équipements : Deux petites armes à feu de l'époque. Quelques munitions de recharge. Divers outils de cuisine (Couteaux - Spatules, etc.) et le plus important "le rouleau à pâtisserie" *w* Codes du règlement (2) : Parrain : / |
>> Physique Ce à quoi je ressemble? Hé bien, je vous dirais bien ma propre impression au sujet de ma personne mais, cela pourrait bien se révéler trompeur. Je vais plutôt vous transmettre l'avis de gens extérieur à moi-même. On m'a souvent décrite comme étant une jeune fille assez coquette. De par mon goût de l'originalité, j'ai personnalisée ce qui aurait pu être que de simples "queue de cheval". Ces deux petites couettes ébouriffées sont donc devenues caractéristique coiffure aux couleurs d'ébène. Une très jolie teinte selon moi que je tiens de ma mère. Mes yeux? Je crois me souvenir que leurs abysses bleutées me viennent de mon père. Je ne saurais toutefois le confirmer, cette époque est un peu confuse. Si on fait abstraction du corbeau me servant de comparatif capillaire, je suis une personne qu'on énonce comme étant des plus colorée. Une peau claire, alliée à des vêtements blancs et bleu. On ne devinerait jamais que je fais partie de la marine avec un tel attirail... Bien que je portais déjà des vêtements du même genre à une autre époque. Ce qui aurait pu imposer le respect ne me donne en somme qu'une apparence encore plus délicate. Entre cette jolie jupette d'azur et ce haut digne des matelots, on me confondrait presque avec une jeune écolière d'une quinzaine d'année. Pourtant, j'ai bel et bien seize ans et j'y tiens. D'un autre côté, Tiny Timothy ne m'aide pas beaucoup pour cet aspect de jeunette. Qui est-il? C'est mon plus fidèle compagnon! Un lapin en peluche rose que je m'amuse à disposer sur ma personne de toutes les manières possibles. Un jour accroché à la ceinture, le second en office de sac à dos... Je me souviens même m'en être déjà servi comme d'un simple bonnet! Ce petit "Fashion item" me suis depuis toujours et je ne suis pas prête de m'en séparer. Et puis, le bleu et le rose, c'est d'une certaine classe. Mes supérieurs n'en sont peut-être pas tous très convaincus mais, tant que cela ne m'empêche pas d’exécuter mon emploi et d'arborer une position fière lors du salut militaire, je crois qu'il n'y a pas trop de problèmes. Pour résumer, cherchez une adolescente qu'on vous décrira comme un simple étudiante, au sourire incontournable avec deux lulu noires ainsi qu'un lapinet en peluche et vous découvrirez probablement Tammy Tales. La fille dont la seule présence suffit à vous faire ressentir un débordement d'énergie, ça ne peut être personne d'autre que moi. Mais méfiez-vous, j'ai peut-être l'air du type de fille qu'on peut casser seulement en appuyant mais, si vous goûtez à mon pied, votre vision pourrait bien en changer. Je ne suis pas une méchante fille mais, la rue vous apprend deux ou trois trucs assez utiles lorsqu'il s'agit d'utiliser ses membres de freluquet pour mettre les gringalets au tapis. Du haut de mon 1m60, je ne parais pas être grand-chose mais, plusieurs ont déjà cru cela. Paix à leur âme. >> Psychologie Je suis une personne qu'on décrit souvent comme une excentrique. Le ridicule ne me fait pas peur sinon, je ne trimballerais pas mon lapin en peluche un peu partout. Je crois d'ailleurs lancer une collection complète de ses machins, après tout, quand je suis investie dans un truc, ce n'est pas qu'à moitié! Passionnée ne serait pas suffisant pour me décrire. Quand j'aime, c'est à la folie! Vous avez peur d'être tourné en bourrique? Alors, passez votre chemin, car avec moi, l'anodin n'existe pas. Ne me cherchez pas des poux, je suis une personne à deux temps. C'est soit tout blanc ou tout noir. Certains appellent cela être "caractérielle". Adorable est souvent un qualificatif venant à l'esprit des gens lorsqu'il me voit une première fois. Mes allures de jeune enfant et ma politesse renforçant surement cette illusion. Pourtant, il n'est pas rare que certains en viennent qu'à réviser leurs mots pour les remplacer par "petite peste". Moi, je juge que ça ne devrait pas être à moi de prendre le blâme s'ils sont suffisamment naïfs pour tomber dans mes petits piège. Vous l'aurez compris, je suis un tantinet espiègle et aime bien enquiquiner les gens à mes heures perdues. Si je me décris comme la parfaite enquiquineuse, mes proches vous dirons probablement que j'ai simplement la joie de vivre. Étonnamment, derrière celle que tout le monde voit comme un bout d'entrain ou une e***rdeuse professionnelle, existe une tout autre fille. Celle qui réalise bien l'étendue de ses seize ans ainsi que sa chance de vivre la vie telle quel est. La petite dame qui sait se poser, se réjouir simplement et calmement de la lecture d'un bon livre. Curieuse de tout et posée à la surprise générale. Suffit de m'intéresser si vous ne voulez pas être embêtés! Hé puis, je dois dire que ses débordements énergiques, c'est plus souvent pour me faire remarquée qu'autre chose. J'ai peur qu'un jour, on m'oublie, par conséquent, je tiens à être remarquée. Prouvez-moi que j'ai toute votre attention et alors, vous obtiendrez probablement un sur-ci. Jusque là, nous avons donc la barge et l'adolescente traditionnelle. Le plus grand mystère qu'il me faudra élucider, les pleurs... leur signification, leur intérêt ainsi que le pourquoi de leur existence m'échappant totalement. Finalement, il y a cette autre moi. Celle qui est capable de prendre un couteau en main et de trancher la gorge de ses adversaires sans même sourciller. Je la hais. Oui, je la déteste de toutes mes forces. Elle va à l'encontre de mes convictions et de mes idéaux et défend une manière de faire tellement brutal qu'il m'est impossible de l'aimer. C'est une malade, une détraquée. Elle parait être la plus calme de toutes mes facettes mais, en fait, cette fille pourrait bien être la première des trois à éclater de rire. Un rire tout aussi creux que malsain. Que ce soit sa démarche ou bien sa manière de vous regarder, elle me donne envie de fuir. Mais comment fuir la seule personne avec laquelle, on est certaine de passer le restant de ses jours? Soi-même. Je suis convaincue que cette personne existe, j'ignore simplement comment la faire taire. Mais la quelle a le plus besoin de secours? Moi... ou bien cet autre entité? >> Biographie Dans un monde où pirates et marines se confronte tous les jours, il est rare que l'on pense à tous les autres protagonistes pouvant exister au travers du monde. Entre les différentes querelles de ce monde, subsiste certains groupes. Des minorités qui ont pourtant souvent leur mot à dire dans les histoires des plus grands. Parmi ses associations minoritaires de grandes influences, une se démarquait tout particulièrement de toutes les autres. Plus crainte encore que la marine elle-même. Plus redoutés que la pire des maladies pour les bourgeoisies de ce monde. Les Tenryuubito. Le seul nom suffisant à faire bouger des populations entières. Après tout, qui sait ce que les caprices de ses individus reconnus pour leur malfaisance pourraient inventer. Des hommes d'une petite minorité ayant main basse sur la plus grande force de frappe de ce monde, la marine. Attaquez un Tenryuubito et un amiral vous tombera dessus. Que voulez-vous faire contre une telle menace? C'est la réflexion que plusieurs ont eus lorsqu'un de ses méprisants personnages les ont "invités" à devenir leur esclave. Leur répondre non signifiant la mort, même chose pour leur tenir tête ou les raisonner. Parmi ses nombreux malheureux, ceux qui seraient mes parents. Coralie et Makoto. Une femme et un homme. Nés et ayant vécu le même petit village jusqu'au passage des nobles dragons célestes. La servitude les attendant suite à cette malencontreuse rencontre. Il leur fallut assumer plusieurs punitions pour certaines fautes. Notamment Coralie pour être devenue "mère" suite à ses premiers mois en tant que leur possession. Ce fut donc avec peine et misère que cette jeune femme avait vécue sa grossesse puis s'était prise les coups pour chaque bêtises de son bébé. Voilà donc ce que furent les premières années de l'existence de Tammy Tales... mon existence. Si j'avais probablement été le plus grand des fardeaux pour ma famille durant les premières années, je devins vite la parfaite petite servante. Souriante même lorsqu'on me mettait le point en pleine figure. Déplaire au maître signifiant mourir. La mort était effrayante. Toutefois, je n'était pas certaine de ce qu'elle était. Ni même de ce qu'était réellement la vie en dehors de "servir son maître". Ainsi, tous ses principes, même à cinq ans, ne m'apparaissaient pas réellement difficile, la vie était ainsi faite, tout bonnement. Je vivais uniquement en tant qu'objet, c'est ainsi que les choses devaient êtres. Les esclaves étant simple possession des Tenryuubito. Mes fonctions n'étaient pas les plus nobles. Peu importe à quel point je m'abaissais, ce n'était jamais assez. On leur rapporterait les draps les plus blancs qu'ils vous trouveraient encore un prétexter de vous frapper. Durant ses années, j'eus souvent le droit à davantage de bleus sur la peau que de chandelles sur mon gâteau. Avais-je déjà tentée de me révolter? M'avait-il été donnée que d'analyser leur comportement et de comprendre le pourquoi du comment? Non. Il n'y avait rien à comprendre de toute manière. Sourire bêtement et servir efficacement, voilà la seule manière de faire, le nombre de coups reçus devenant chose secondaire. Contre toute attente, je crois bien pouvoir affirmer qu'on m'appréciait. Lorsqu'on parlait de moi, on disait toujours "Nous devrions tous les avoir dès le plus jeune âge. Ils sont plus pratiques que les vieux modèles." ce qui aurait pu apparaître comme l'unique compliment que j'eus reçue de leur part. C'est tout près de mon septième anniversaire que j'obtins le premier aperçu de ce qui arrivait lorsqu'on notre valeur dégringolait. À l'image de vieux jouets, nous étions choses desquelles on pouvait finir par se lasser ou avoir une moindre utilités. Les enfants réduits à l'esclavage se faisant de plus en plus fréquents, mes parents avaient perdu la leur. Que fait-on des outils qui ne nous servent plus? Certains répondront innocemment "on les remet dans le coffret" mais, dans cet enfer sur Terre, les choses étaient différentes. L'inutile se devant de disparaître. C'est donc ce jour-là, qu'ils furent exécutés. Nous étions tous les trois dans la même pièce, côte à côte et main dans la main. Nos silhouettes faisant face au noble nous possédant, qui lui dégainait son arme à feu. Deux coups furent portés. Pan. Ma mère s'écroulait. Un second coup de feu. Mon père la rejoignait. Mes pieds nus baignaient désormais dans une marre empourprée. Un étang morbide ne m'inspirant ni dégoût ni crainte. Le sang, un élément m'étant bien connu. Pour ne pas dire le mieux. Ses hommes et femmes s'appropriant nos êtres possédant un art créatif des plus sanguinolents. Le maître approcha alors de moi et me demanda : -As-tu peur? -Non, maître. Me contentais-je de répondre avec la plus grande sincérité. Là où d'autres auraient éclatés en sanglots, moi, je restais de marbre. Pourquoi pleurer? Je ne le savais pas. Comment? Je l'ignorais tout autant. Seul mon sourire subsistait. Pourquoi être peinée? Là où ils étaient, mes parents ne craignaient désormais plus rien. De ce qu'ils m'avaient racontés au sujet des hommes ayant terminés leur tâches sur Terre, ils étaient maintenant au ciel auprès de "Dieu". En plus, ils étaient heureux. Mes parents avaient atteint ce qu'ils m'avaient dis être la liberté. Je ne pouvais donc qu'être heureuse pour eux. Là où les larmes auraient dû pleuvoir, moi, j'étais restée fraîche et dispose. Mes notions sentimentales étant trop basses pour comprendre comment réagissaient les gens normaux dans la même situation. Voilà où mène l'ignorance. J'étais devenue simple automate, ma vie se résumait à sourire et obéir, là s'arrêtait mes fonctions et possibilités. C'est peut-être bien pourquoi tous les autres me semblaient si étranges. Suite à cet événement regrettable, on m'invita à disposer des corps dans la fosse prévue à cet effet avant de retourner à mes fonctions. Après tout, en ce lieu malsain, ce genre de choses faisait parti du récurent. Aucunes raisons d'arrêter de vivre pour ça. Encore une idéologie qui alimentait le mépris. Autour de moi, les commérages s'accumulaient. "Elle n'a pas de coeur" ou encore, "Je crois qu'il s'agit d'un nouveau prototype d'androïde" devenant marque du quotidien lorsque je me retrouvais avec les autres servants. Qu'était donc la tristesse dont ils parlaient? Un sentiment néfaste. Je n'en connaissais pas davantage et me contentait la définition. Pourquoi l'aurais-je fais? Cela n'était pas dans ma description de tâches. Deux années plus tard, moi, numéro 4, connue la triste fin qui nous attendait tous. Mon niveau d'efficacité ne satisfaisait plus mon propriétaire. Il était lasse de ma personne et en même temps, fier de dire que j'étais la servante qui avait eu la plus longue longévité. Et d'une balle, tout ce termina. Tout du moins, c'est comme cela que cela aurait dû se produire. Je sentis bel et bien le plomb perforer la chair de mon être. Le souffre emplir mon souffle. Et le sang échapper à son enveloppe. Et pourtant, j'ouvris de nouveau les yeux. Toutes ses nouvelles impressions étranges, ressenties plus tôt, elles avaient disparues. Il y avait encore une poignante douleur dans mon abdomen. Pourtant, le sang ne coulait plus... et mon souffle avait reprit. Étais-je au paradis? Non, je ne crois pas. Le paradis ne contenait aucune douleur. Où étais-je donc? Ce fut l'odeur nauséabonde qui me répondit. J'étais dans la fosse où étaient balancés les anciens esclaves après leur mise à pied. J'aurais dû me relever et aller expliquer la situation au maître mais, je n'étais désormais plus qu'un déchet. Des bandages recouvraient la blessure... c'était la première fois que j'en voyais. Sous ma main droite, je sentis quelque chose de doux et duveteux... J'ignorais encore à ce moment là que j'avais mit la main sur la peluche d'une de mes prédécesseur. De toute manière, cela ne retiendrait pas mon attention bien longtemps. Après tout, c'est en me retournant que je l'aperçus aussi clairement. La lune. Elle était si près de moi que je crus pouvoir l'atteindre vainement en étirant le bras. C'est ainsi que je restai plantée là... plusieurs heures... à m'émerveiller devant une telle splendeur. Cela vous semble peut-être morbide que de rester allonger au milieu des cadavres pour contempler l'astre de la nuit mais, ce fut pourtant ce qui représenta le premier jour d'une nouvelle vie pour moi... et mon nouveau camarade. Tiny Timothy, le lapin rembourré. Après m'être sortie de ce trou puant, j'avais accompli mon tout premier exploit, j'avais fait mon premier choix. J'avais choisi la vie. Ainsi donc, impunément et sans le moindre souci, j'avais quitté cet endroit pour prendre les choses en main et entamer mon premier objectif. Découvrir ce qu'il y avait au-delà des murs des demeures de Tenryuubito. Certes, il m'avait fallu faire preuve de débrouillardise pour me dépêtré de cet endroit mais, je passe les détails. L'important est que je finis par m'en tirer et atteindre une ville qui serait mienne pendant quelques années. J'y gagnai l'indépendance ainsi que des sentiments qui m'étaient inconnus jusque là. J'appris à rire et sourire pour autre chose que de plaire aux strates supérieures. Une notion bien étrange que de ne pas avoir personne pour vous commander. J'avais peut-être bien atteint le paradis dont mes parents avaient tant parlé mais, il était tout de même différent de ce qu'ils avaient mentionné. Je devais travailler dans une pâtisserie pour assurer ma survie monétaire. Tandis que de l'autre facette de la médaille, la capoeira devenait, chose du quotidien comme distraction. Sans compter ses vertus défensives contre les voyous des rues. Un mode de vie peu aisé pour une jeune enfant mais auquel, je m'accoutumai. Je grandis donc sous un tout nouveau jour, où je devenais plus expressive, plus intrépide et surtout, plus humaine. La joie, le bonheur et même la colère devenant sentiments parmi tant d'autres alors que j'ignorais même leur existence auparavant. Je pris même goût à la plaisanterie! Envers et contre tous! Puis, à l'âge de quatorze ans, j’accomplis ma première folle décision. Je m'inscris à un camp pour les futurs marins. Me voilà aujourd'hui, adolescente mature et presque accomplie qui sert au sein de la marine. Mes motivations à devenir unités parmi ses forces de protection? Je l'ignore encore un peu... Entre le goût de la découverte, l'envie d'accomplir quelque chose de bien et l'envie d'un salaire un peu plus décent, ce n'est pas le choix qui manque! Ce n'est pas toujours le travail le plus agréable mais, c'est plutôt bien payé et, en somme, c'est tout de même une noble tâche. Mon seul désagrément étant que de devoir cacher l'horrible marque que m'a laissée ma vie d'esclave à tous mes compères. Qui sait quel serait leur réaction si jamais ils apercevaient le symbole distinctif des familles créatrice de ce mouvement maritime? Je préférais ne pas y penser et simplement, laisser aller les choses. Le destin avait voulu que je survive là où tant avaient connus le trépas. Pourquoi se retournerait-il soudainement contre moi? Hé puis, on m'avait fait par d'une nouvelle affectation qui allait survenir dans les prochains jours? Pourquoi donc se faire du souci? Encore une fois, la vie me sourit! L'océan possède bien des secrets. J'étais désormais prête à m'en accaparer. De la plus petite pièce d'or au plus secret des ingrédients, je comptais bien découvrir chacune des saveurs de la vie! >> Test RP De bon matin, je m'étais levée. Encore une journée qui allait bientôt commencée. À les écouter, les oiseaux semblaient déjà empressés de s'y atteler. Un gazouillement réchauffant le coeur mais, que j'aurais souhaitée voir quelque peu repoussé. C'est donc à regret que je m'étirais pour chasser l'engourdissement de mes membres. Il devait être environ six heures. Le soleil se levait sans se presser. Probablement prenait-il son exemple sur moi. L'état semi-clos de mes paupières trahissant la brume dans laquelle mon esprit baignait. Effleurant mes lèvres, s'échappa un soupir. L'éveil avait toujours été le moment le plus difficile de la journée et aujourd'hui ne faisait pas exception. J'avais campé près d'un petit ruisseau à l'extérieur de la ville. C'était de loin l'endroit le plus sécuritaire la nuit. Cette ligne d'eau courante fut d'ailleurs mon meilleur réveil-matin. Son frais liquide venant bientôt s'écouler sur mon visage après que j'y aie plongée ma tête. Glacée. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire cette source. Si je n'avais pas eu la bouche submergée, mon cri aurait été perceptible à plusieurs mètres à la ronde. Heureusement, Tammy Tales n'était plus à ça prêt. Extirpant mon visage de là à une vitesse fulgurante, je pris un grand respire. Ahhhh. Sadique mais, j'avais de nouveau l'esprit clair. C'était ce qui s'appelait, se mettre au frais. Désormais consciente, il m'était possible de songer sur autre chose que la chaleur de mon lit de fortune. Après l'idée d'un premier repas vint l'évidence de se rendre à mon emploi. C'est donc après avoir mangée quelques baies et champignons, qu'il m'était donnée d'identifier, que je partis en direction de la ville. Boulangerie Grimsons était visible depuis l'autre bout de la rue. Pains, brioches et pâtisseries y régnaient en maître incontestés. Cela ne valait peut-être pas les profits réalisés par les magasins d'armes mais, la petite boutique gagnait suffisamment pour se permettre la présence d'un(e) employé(e). En l’occurrence, moi. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'avais trouvé ici une certaine stabilité de vie. Je pris une grande inspiration, souhaitant m'imprégner de ce lieu autant que de l'odeur du pain frais y flottant allègrement. Ce petit rituel ne manquant jamais de me faire sourire. J'aimais être ici et j'aimais les gens qui s'y trouvaient. Comment une petite fille ne pourrait pas apprécier un quartier aussi convivial que celui-ci? Au-delà de la gourmandise, la boulangerie Grimsons semblait octroyée la bonne humeur à tous les passants. C'était donc aux salutations enjouées que tous s'adonnaient. Cette ambiance à elle seule me réchauffait le coeur. Toutefois, il n'était plus temps de flâner! Je devais me préparer pour remplir mon temps horaire! À l'intérieur, madame Grimsons m'attendait. Elle était l'une des deux tenants de l'endroit. Elle et son mari avaient ouverts ce petit commerce il y avait de cela bon nombre d'année et le succès de l'endroit avait fini par les amener à rechercher de la main d'oeuvre. J'avais eu beaucoup de chance d'être engagée. Comme ils prévoyaient déjà devoir enseigner leur art à une apprentie, c'était uniquement mon joli petit minois qui m'avait permis de décrocher le poste. Mettre la main ne m'était plus inconnue désormais, cela faisait plusieurs mois que j'en était à cette étape après tout. C'était toujours un peu ardu au début mais, j'adorais la sensation de la farine glissant entre les doigts. C'était un peu comme jouer dans le sable mais, en beaucoup plus doux. Madame G était celle m'ayant tout apprise, de la confection à la cuisson. Lui souriant, je me dirigeai vers l'arrière-boutique à toute vitesse. Probablement ma première erreur de la journée puisque, cela empêcha la dame de m'adresser une grande nouvelle. Je pense même que mon entrain avait été jusqu'à la couper dans sa lancée. Si j'avais remarqué, les excuses auraient fusées mais, le train qui avance à toute vitesse prend toujours un certain temps à s'arrêter. À l'arrière, j'enfilai mon tablier ainsi que le bout de tissu exigé pour les femmes lors de la confection. Un pain aux cheveux n'étant malheureusement pas aussi goûteux que ceux à l'avoine. Ce n'est que lorsque ma petite personne se précipita vers le comptoir de service que j'entends l'appel! -Tammy! Pose-toi et attends mes instructions je te prie! Aujourd'hui ne sera pas comme tes autres jours de travail! Maintenant assied-toi et écoute ce que j'ai à te dire. -Oups... désolée Mme Grimsons! Joues entièrement teintées de rose, je m'assis, aussi droite qu'un piquet, sur le tabouret le plus près. J'avais bien évidemment l'habitude de gaffer mais, ce m'amenait toujours à une certaine gêne. Ce trop grand manque d'instructions précises et se laisser-aller quotidien m'était encore un peu étranger. Même après plusieurs années, l'éducation que les Tenryuubito m'avait donnée restait profondément encré en moi. Je n'étais pas certaine si cette nouvelle méthode me plaisait plus ou moins que la précédente. C'était différent, point final. Qu'on ne m'impose pas avec plus de sévérité était étrange, mais je commençais à m'y accoutumer. C'était d'ailleurs cette procédure qui m'avait amené à découvrir le rougissement... était-ce un pour ou un contre? Je ne saurais dire. Je ne me sentais pas mal lorsque cela se produisait mais, pas bien non plus. C'était seulement un peu inconfortable. Je ne savais pas encore tout à fait pourquoi ce genre de choses se produisait mais, j'avais appris à jongler avec de tels sensations. Ainsi donc, l'azur de mes yeux fixa un bon moment le sol. Voir parfois les murs. Mais comme mon employeur ne lançait toujours pas son discours, mon regard revint à elle. Lily Grimsons n'attendait que ça. De manière posée, elle m'exposa alors, son nouveau "plan de match". -Petite, tu te débrouilles désormais assez bien pour que nous te confions d'autres tâches. Eugène ne rentrera pas de la journée à cause d'une longue livraison et comme il avait un projet particulier à accomplir aujourd'hui, je t'en donne la charge. Tu maîtrises très bien le service à la clientèle et tu as appris à faire les pains et nos petits gâteaux mais aujourd'hui, nous allons passer à l'étape suivante. -L'étape suivante..? -Oui, tu m'as bien compris, l'étape suivante. Vois-tu, notre nièce veut célébrer la promotion qu'à obtenu son mari, un officier de la marine. Malheureusement, elle n'est pas très douée pour faire des desserts et nous a donc demandée de lui confectionner le pêcher mignon de son homme. Carmen a donc fait commande d'un gâteau des anges. De quoi mettre le beau monsieur en appétit. Eugène étant absent, c'est à toi que revient cette tâche. Tu as jusqu'à ce soir pour réussir cette pièce de notre art! Vu le temps que le tout prend, si tu fais avec ce que je t'ai appris, tu as suffisamment de liberté pour tenter deux ou trois tentatives. -Vous êtes certaine? Vous n'allez pas... me donner un coup de main? -Non, désolée ma chérie mais, il en faut bien une pour accueillir les clients. Je ne te rejoindrai que si tu n'as toujours pas fini d'ici seize heure. Autrement, il faudra te débrouillée! Mes seules exigences sont que ce gâteau doit être fait de trois étages. J'ai disposé les ingrédients nécessaires dans la cuisine à l'arrière et une recette. Maintenant file et prépare nous cette douceur! Voilà qui était encore notion difficile. Initiative. Chez les nobles, on se prend quelque coup puis un ordre et c'est fini. Pas de possibilités d'innovations, on fait ce qui est demandé et c'est tout. Pas le droit à l'erreur non plus. Ici, le mot erreur ne semble pas gêner personne. On entend même "faire des erreurs, c'est commencer à apprendre" et maintenant "débrouille-toi"... Des notions quelques peu difficiles à assimiler. Un objectif fixe certes, mais flou dans toute sa procédure... C'était pourtant le défi que j'allais relever. Direction, les cuisines! Ici se trouvait le terrain que je préférais, la cuisine. Là où la douce chaleur des fourneaux vous réchauffait par temps froid et où le pain gonflait pour répandre l’appétissante odeur de nos futurs brioches. Combien de fois avais-je mise la main à la pâte dans cette main pièce? Probablement bien plus que mes doigts me permettaient d'en dénombrer. Le simple fait d'entrer dans ce lieu me gonflait d'énergie. Le bonheur me sortait par les pores de la peau. Ici, mon sourire irradiait réellement. Plus de sourire forcé, plus d'entrain entrainé par la peur des représailles. Seulement la petite expression joyeuse provenant du coeur. Étrangement, ce qui semblait un lourd défi de l'autre côté devenait un léger trémoussement ici. Gâteau des anges, prépare toi à être cuit! C'est sur cette note de gaieté que la première épreuve fut lancée! Huit heures trente minutes, le combat culinaire est lancé. Je ne sais déjà plus par où commencer... Pourtant, ça ne m'empêche pas de rigoler. Je vous passe les détails pour ce qui est d'avoir perdu la première heure à plancher sur la base du gâteau qui finalement, me donna mal au coeur... un peu trop de sucre... Pour la seconde tentative, ayant déjà perdue un temps précieux, je me fis plus minutieuse. La reine de la gaffe réintégrait son lit tandis que Tammy, la professionnelle, se mettait en oeuvre. D'un mouvement vif et confiant, je fis tourner le bouton du fourneau à cent soixante degrés Celsius. Le temps que je réaliserais le nécessaire du gâteau, l'intérieur serait suffisamment chaud. La passion dans l'âme et la détermination dans les yeux, je courus nettoyer le grand bol précédemment utilisée et ramenai aussi mon fouet à battre les oeufs du même coup. Dix blancs d'oeufs, voilà ce qui rejoint le bol en tout premier lieu. La recette indiquant clairement ce nombre. La maladresse n'était plus de mise et un sérieux quasi-inquiétant imprégnait la toile de mon visage. Avec la précision d'un automate, mais la délicatesse de la porcelaine, j'ajoutai pincée de sel et portion de sucre. Puis, dans une valse infernal, je fis tournoyer la mixture. Mon mouvement de poignet n'était pas le plus habile et pourtant, la toupie du mélange était en normes. Bientôt, crème de tartre et essence de vanille blanche vinrent rejoindre le ballet. Encore quelques bons tours de pistes et leur tournée était achevée. Où s'était autrefois un mélange innommable résidait désormais une meringue aux odeurs à en faire baver. Non... non... professionnalisme... fuuuu... une grande respiration et... prochaine étape! Prenons la farine, une poudre d'une blancheur impeccable pour la mélanger à un peu de sucre. Puis, grâce à un tamisage minutieux, petite poudre devient neige au-dessus de la meringue. Une spatule devint alors mon principal instrument pour mélanger ses deux composants coups par coups. Verser le tout dans trois moules circulaires distincts fut la dernière action que je posai avant de mettre le tout au four. À dans une heure! Maintenant, l'étape difficile. Le glaçage, un moment crucial pour ce type de pâtisseries. Je mis un grand chaudron au-dessus du feu. L'eau se mit vite à bouillir à l'intérieur, produisant un désagréable effet d'humidité dans toute la zone. Travailler au-dessus d'un tel enfer, même avec le feu bas, était du sport en lui-même. La petite casserole contenant tous les ingrédients nécessaires à la concoction du coulis pour le gâteau mijotant juste en haut de ce bain de vapeur tandis que mon bras faisait tourner ce nouveau mélange. Cuisiner dans de tels conditions était incommodant. J'avais le souffle court et la respiration devenait plus ardue par manque d'aération. De plus, cette position était un peu incommodante, il manquait quelques centimètres à ma personne pour être à une taille idéale pour se positionner. Si bien que je me brûlai accidentellement sur le bord du chaudron. Après un petit cri de surprise et avoir mis le doigt touché dans ma bouche, je constatai le dégât... Tout la glaçage que je venais de préparer était désormais renversé par terre. Mais quelle galère! M. Grimsons me demanda si tout allait bien depuis l'avant de la boutique et je lui répondis que oui. Hors de question que je la laisse apercevoir sa cuisine dans cet état. Puis, j'avais mon orgueil quoi! Il me fallut insister pour qu'elle ne se présente pas à l'arrière, mais je réussis. C'est donc avec une mine bien plus morose que je m'affairai à aller quérir la serpillière me permettant d'effacer ce petit incident. Pestant, sans jurer, je ramassai donc cette catastrophe à échelle réduite. Il me fallait maintenant recommencer le glaçage. Heureusement pour moi, il y avait plus d'ingrédients qu'il n'en fallait. Toutefois, ma tête se concentrait plutôt sur un autre point. Comment éviter une répétition des événements. Que je le veuille ou pas, j'étais un peu petite pour atteindre aisément la hauteur nécessaire pour mijoter dans une casserole au-dessus d'un chaudron d'eau bouillonnant. Puis, il m'apparut, le joli petit monticule dont se servait tout le monde pour atteindre la plus haute étagère du garde-manger! C'est donc avec plus d'aisance, grâce à une sur-élévation, que je pus cette fois-ci cuisiner le glaçage en toute sécurité. Blancs d'oeufs, grain de sel, écoulement de sucre, crème de tartre, essence de vanille blanche et tant d'autres choses emboîtèrent les uns les autres. J'étais soulagée de voir ce mélange devenir d'une couleur immaculée devenir de plus en plus opaque. De là, ma tâche était terminée pour un moment. La tête noire de la cuisine devant attendre la fin de la cuisson des trois étages. Éteignant le feu, je tins le recouvrement au chaud. Et n'eut pas à attendre bien longtemps pour que le reste du plat soit près. Sortant mes trois étages du four, j'entrepris de les sortir de là. La goutte de sueur perlant et s'écoulant le long de la mâchoire, je découpai au niveau du rebord, pour aider le chef-d’œuvre à sortir de son moule. Heureusement pour moi, pas d'erreur de ce côté-là. C'est donc le coeur battant et le sang me montant à la tête que, d'une concentration exemplaire, je débutai l'apposition de la garniture sur la base du gâteau... Une fois fait, je déposai le deuxième tiers par-dessus et répétai mon action précédente. Puis vient la pièce maîtresse. Le sommet. Encore une fois, une couche de cette crème sucrée avant d'y apposer trois fleurs comestibles et parsemer le tout de fruits des champs. Bleuets, kiwis, framboises et fraises à l'honneur! Une expiration forte pour une chaude invasion de bien-être. J'étais contente, non, j'étais plus que cela, j'étais heureuse. Je ressentais de tout mon être cette impression du devoir accompli. Réussir mon meilleur score à la capoeira ou obtenir une médaille n'aurait pas su me donner plus ample satisfaction. J'avais réussi. Toute seule. C'était gratifiant de façon inimaginable. Je me sentais bien, je me sentais utile. Non pas en tant qu'objet comme l'est l'esclave, mais en tant que personne! J'étais Tammy Tales et j'étais utile. Que demander de plus? |
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________
Informations IRL
[list]Prénom : Ayame
Age : 21 ans
Aime : Badminton, natation, foot, basketball, les animaux, l'infographie, le pâté au saumon, les jeux vidéos, la lecture, l'écriture, mon futur titre de maître du monde, les sousous, le cappucino glacé, les smoothies.
N'aime pas :
Personnage préféré de One Piece : Nami of course (Entre rousses, on se supporte)
Caractère : Je crois que passionnée et déroutante sont deux mots suffisants à me décrire. Je suis du genre à m'impliquer entièrement dans chaque chose que j'entreprend avec une énergie hors normes. De l'autre côté, je suis une véritable girouette qui aime voir à gauche puis ensuite à droite. J'ai ma propre manière d'être et on ne m'égale plus dans le domaine du "réveiller un ami en lui bondissant dessus sans prévenir par un joli matin de printemps".
Fais du RP depuis : Environ 5 à 6 ans
Disponibilité : La fin de semaine c'est certain, pour le reste du temps, c'est pas sur. Disons que je suis dans une phase où je recherche activement un emploi sans en avoir obtenu un pour le moment donc... Disponible tous les jours maintenant mais, si je trouve un emploi tout dépendra de mon horaire.
Comment avez vous connu le forum ? Via les partenariats, ou plutôt un enchaînement d'exploration de partenariats.
Dernière édition par Tammy Tales le Sam 24 Sep 2011 - 9:02, édité 2 fois