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Mozart et Beethoven sont dans un bateau ...

Dérobé ! On lui avait dérobé Maitre Lulli ! Car oui, on pouvait dérober les personnes, surtout quand ces dernières ne mesuraient pas plus de cinquante centimètres. Quelle idée d'avoir accepté de lui laisser l'intimité des cabinets. La prochaine fois, comme les femmes se suivant aux lieux d'aisances pour éviter d'y rester bloquer, Beethoven accompagnera la loutre jusqu'aux latrines. Et même dedans s'il le fallait ! En le tenant par la patte !

- "Diantre, dans quelle misérable situation me trouve-je donc ?"

Ca y est, il devenait vulgaire. Lui qui était pourtant si calme et assuré de nature se trouvait à jurer, droit dans sa barque, fixant l'horizon. Il y avait sauté dès que les vagissement de Lulli étaient arrivés ses oreilles et que la vue de la petite loutre, avachie sur l'épaule d'un vil forban grimpant sur son bâtiment, lui fit comprendre qu'on venait tout simplement de lui dérober son maitre. Les pirates n'avaient donc ni honneur ni moral ? L'escamotage d'individu était une pratique rependue chez les flibustiers ? Quel terrible monde !

Posant un pied sur la proue de son embarcation, l'homme-poisson sentie du mouvement à l'arrière de cette dernière. Dans des froissements de linge, une caboche blonde se distinguait. Depuis quand ce bachot accueillait-il un passager clandestin ? La main au tsuka, poussant d'un doigt sur le fourreau pour dévoiler le début de sa lame, Beethoven attendait de voir les agissements de ce nouveau protagoniste pour prendre la décision de l'occire ou non. Rapidement, l'allure négligé lui fit penser à un de ces nombreux jeunes forbans entamant leur périple sur les blues en quête d'aventure. De son autre main, il chercha dans sa tenue le carnet de son maitre disparu. Un carnet que l'homme-poisson gardait sur lui pour des raisons évidentes : l'absence de poche dans les habits de maitre Lulli. L'absence même de vêtements simplement. Car maitre Lulli s'encombrait bien rarement de plus d'un chapeau, prétendant que cela suffisait à le rendre distingué.

Beethoven feuilleta rapidement l'ouvrage, cherchant dans les nombreux avis de recherche dont il avait fait l'acquisition pour ne jamais raté une prime qui croiserait sa route. Pourtant, bien que les visages défilaient sous ses yeux, aucun de ceux ci n'était en face de lui. Il rangea alors sa lame.

- "Quel drôle d'endroit pour se perdre. Que fais-tu donc ici jeune homme ?"

La mer devenait plus turbulente. L'embarcation se secouait plus fort. Quelque chose arrivait.
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La Ferme s'amuse
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Beethoven



Perdue...

Tu avais faim, tu étais fatiguée, et tu voulais te passer les nerfs sur le premier malheureux se trouvant de toi. Telle une bête sauvage, tu n'étais pas vraiment faite pour la civilisation si bien que tu avais passé ces dernières semaines à essayer de parasiter celle-ci en vain. Voler c'était facile, ne pas se faire chopper en retour beaucoup moins. Depuis que tu avais quitté ton île, tu enchaînais débandade sur débandade. Débrouillarde ? Tu l'étais, mais pas au point de pouvoir lutter contre vents et marées en continue.

Et puis... La manière forte était sans doute la plus simple et la plus idéale pour un esprit aussi étroit que le tiens. Mais cela marchait tant qu'on restait au sommet de la chaine alimentaire. La vie t'avait prouvé que ce n'était pas le cas ! Loin de tout repère, il y avait plus fort, plus musclé, plus puant que toi, et tu étais contrainte de faire profil bas sous peine de te blesser ou pire !

Évidemment, tu n'étais pas la subtile des créatures de ces mers...

Enfin bref... Sans embarcation, sans aucune foutue idée de ce qu'était le monde dans son ensemble, tu t'étais contentée d'aller là où le destin te menait. Bien souvent, tu voyageais de manière clandestine sur des embarcations dont tu n'avais aucun idée de leurs destinations. Parfois, cela t'avait provoqué quelques problèmes lorsque tu te faisais chopper... Et vu ton incapacité à être discrète et pleine de finesse, tu te faisais très souvent chopper. Et là, cela n'avait pas manqué !

Malgré avoir travaillé ta cachette pendant des heures, et avoir expérimenté ton camouflage sous tout les angles, cet homme, enfin ce truc bizarre et bleu avait fini par t'apercevoir ! Ne bougeant pas de ta cachette, affichant un visage stoïque alors que tu réfléchissais à l'incroyable vitesse d'une pensée par minute, tu venais à lui répondre.

- Non c'est faux. Je ne suis pas là.

Tu faisais bien attention de garder tes canines dans ta bouche, totalement fermée pour ne pas attirer davantage l'attention, puis, sortant tes deux mains du linge, tu venais à les agiter dans tout les sens avec un rythme périodique comme si tu essayais de confondre ses sens.

- Tout ceci n'est qu'un rêve. Une illusion.

Tu étais débrouillarde certes. Mais cela voulait pas dire que tes solutions à tes problèmes étaient les plus logiques non plus... Et dans un mouvement très lent, tu venais à t'enfoncer à nouveau dans ce linge en fixant toujours l'homme poisson, non sans en arranger quelques autres pour cette fois bien faire en sorte que le haut de ta caboche ne soit pas dévoilée au grand jour. Avec un peu de chance, cela pouvait passer ?

D'autant que la suite était bien plus préoccupante vu ce qui vous attendiez...




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- "Faux ? Tu n'es pas là ?"

S'accroupissant au près de son passager qui avait déjà commencé à se perdre à nouveau dans les draps, Beethoven se frottait le menton avec un air pensif. Cette situation le laissait bien perplexe. L'individu prétendait ne pas être là, pourtant, il était sûr de la voir. La voir comme il voyait la mer et le ciel devant eux. Et si les choses auraient pu se décanter toutes seuls, après que l'homme-poisson ait pris le temps de réfléchir à la situation, le damoiseau relança avec des mots encore plus curieux.

- " Je n'ai pourtant aucun souvenir de m'être endormis ? Nonobstant, je ne suis pas sûr que ce vil forban n'ait pas glissé dans mon breuvage une quelconque substance altérant mes sens."

Il dressa donc la main, pointant le doigt vers l'être se cachant à l'arrière de l'embarcation pour le voir sombrer dans la masse de la créature face à lui. Appuyant jusqu'à toucher l'os des côtes, Beethoven cherchait à s'assurer que tout cela était bien réel. Et grâce à l'Océan, cela l'était bien.

- "Cherches-tu à me manipuler gredin ? Tout cela est bien réel !" Dit-il en bondissant en arrière, droit sur la proue du bachot, la main à nouveau au tsuka.

Il était prêt à dégainer aux moindres mouvements suspects. Pourtant, l'impressionnant et le terrifiant ne virent pas du mécréant cherchant à l'entourlouper. Non, ce dernier prit la forme d'un bâtiment immense, cachant la nitescence du soleil avec facilité autant que rapidité. À son bord s'activait moulte marin avant que quelques-uns d'entre eux ne se penchèrent pour regarder l'homme-poisson menacer un tas de vieux linceul.

- "Et regardez Cap'tain, voilà le repas !"

Souper ? Maintenant ? N'était-il pas six heures de l'après-midi ? Un encas à cet instant serait une offense à la liturgie Océane. Si, bien sûr que si cela existait. C'était maitre Lulli qui lui avait expliqué tous les rites et cérémonies. Si Beethoven aurait voulu argumenter que sa religion lui interdisait un souper si tôt, les forbans ne lui laissaient guère le temps de répliquer. Lançant leur harpon de métal pour accrocher le bois de la minuscule embarcation, ils la tirèrent au plus prêt de la coque de leur galion. Puis, une échelle de corde fut lancer et deux pirates descendirent pour menacer de leur lame les occupants du bachot. Leur air renfrogné et leur odeur corporel fétide fit grimacer Beethoven. Pourtant, il savait bien qu'il ne fallait pas s'opposer à ces individus.

- "Je trouve votre invitation des plus charmantes, pourtant je ne pourrais pas y répondre favorablement." Annonçait-il alors que, menacé par la lame, il monta l'échelle de corde pour rejoindre le pont principale de l'immense embarcation.
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Beethoven



Mince...

Manifestement, ton subterfuge s'était soldé par un échec alors que l'homme-poisson n’achetait pas une seule seconde ton entourloupe. Pire ! Il te menaçait à nouveau avec son arme et il ne te restait plus beaucoup d'autres options que de lui sauter à la gorge pour lui arracher la jugulaire avec tes dents ! Avait-il une jugulaire au moins ? Tu ne connaissais rien de son espèce !

Mais voilà... Heureusement... ou pas... Un autre acteur vint à ébranler la scène pour s'imposer comme étant le protagoniste. Un bateau immense, avec à son bord un équipage sans doute grouillant et puissant ! Cachée dans ta pile de linge, tu te savais repérer, surtout lorsque l'un d'entre eux vint à parler ton langage. Voilà le repas qu'il disait ! Il ne pouvait décemment pas parler uniquement du poison anorexique qui t'avait alpagué quelques minutes auparavant ! On parlait aussi de toi...

A moins que... A moins que c'était là une proposition pour venir manger avec eux ! Une sorte de dîner aux chandelles sans chandelles ! Et tu avais sacrément faim... Si bien que ton instinct de survie t'ordonnait de tenter le coup plutôt que de rester dans ce linge qui en plus ne sentait pas bon. Quant à savoir si c'était à cause de ton odeur corporel ou non... C'était là une autre histoire et tu n'aimais pas les histoires !

Voyant l'homme grimper sur l'échelle de corde, tu vins à te perdre en crise existentielle avant de grimper à la suite. De toute façon, le bateau menaçait de simplement éclater en milles morceaux ta petite embarcation en fonçant dessus si tu ne te dévoilais pas. Malheureusement, ton camouflage avait été un véritable fiasco risible ! Mozart avait échoué en ce jour, mais ce n'était qu'à charge de revanche ! Car tu ne pouvais pas mourir tout de suite. Pas vrai... ?

A peine eu-tu mis les pieds dans cet endroit que tu ne pouvais t'empêcher d'afficher un visage de dégoût et de répugnance.

- Pouah ça pue ici ! Ça sent la merde de chèvre et le sanglier ! Même ma famille puait moins ! Et ce sont des singes !

Pour autant, ton odorat ne te trompait pas. Cet endroit était une véritable ménagerie, et il y avait des tonnes de bétails empaquetés dans des cages bien trop petites pour eux. Quant à l'équipage de ce rafiot immense, ils se léchaient déjà tous les babines en vous voyant.

- Monsieur le poisson ! Tu prends les mecs de gauche, je prend ceux de droite !

Voilà que tu te retroussais les manches prompt à batailler. Si tu ne pouvais pas fuir, tu allais leur sauter à la gorge ! Telle était la méthode Mozart ! On tabasse d'abord et on pose les questions ensuite !





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Dans un long frisson, l'échine de Beethoven fut parcouru. S'il avait déjà entrevu le langage simple de son passager clandestin, il ne put contenir son air surpris, sa tête se tournant vers l'interlocuteur, devant les mots vulgaires qu'il venait de clamer. C'était comme ça que les plus jeunes s'exprimaient maintenant ? Ou bien était-ce seulement en dehors de Koneashima que les individus étaient devenus si triviaux. Cependant, il avait bien raison sur un point : les émanations putrides des bêtes peuplant le navire étaient plus que désagréables.

- "Il est vrai que vos latrines semblent comblées et on dirait que vos animaux ont excrété à même le sol de votre navire."

Si les mots de Beethoven ne se voulait pas malveillant mais juste, la réaction des boucaniers se voulait plus dur. L'un d'eux resserra ses doigts sur sa fuscine, la saisissant à deux mains avant d'en menacer le duo incongrue. Avait-il le choix que d'acquiescer une fois de plus les dires de l'enfant sauvage ? Pas véritablement. Il s'inclina donc vers l'avant, posa à nouveau sa main au tsuka avant de pousser de son pouce sur le fourreau pour dévoiler les premiers centimètres de son katana. Il regardait avec attention les nombreux marins devant lui, près à riposter à la moindre agression. Mais sans prévenir, une force colossale appuya sur l'arrière de sa tête, le faisant pencher en avant et accompagnant son crane pour que ce dernier vienne s'écraser à même les planches du pont. Un mink, immense, couvert d'un astrakan noir et large. Ses paluches avait suffit à mettre le duo au sol et quand bien même sa corpulence était forte et son odeur s'alignant avec celle de l'équipage, il avait été bien plus discret que ses comparses. Discrets ou rapides.

- "Bien joué Capitaine !" Clama un des forbans.

Alors que Beethoven ne pouvait plus que bornoyait le sol du navire, il sentit le pirate lui arracher quelques poils de sa toison blanche. Le même sort avait été réservé au vulgaire enfant blond. Puis tournant de l'oeil, le sang s'écoulant de son crâne, l'homme-poisson vit le dangereux capitaine disparaitre dans sa cabine en ordonnant :

- "Mettez les en cages, on va manger du yack ce soir !"

Des exclamations de joie provenant de l'équipage s'en suivirent, et la conscience du chasseur le quitta.
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Beethoven




Misère !

Foutre, merde, fait chier, putain ! Plein de mots que tu avais apprit sur le tas mais qui dénotait clairement de ton état mental et de ta situation ! Si tu l'avais pu, tu aurais clamé haut et fort ces paroles, transformant ta bouche en une véritable usine de jurons ! Clairement, chaque fibre de ton corps t'ordonnait de te battre ou de fuir, et si tu savais bien que tu ne pouvais pas compter sur cette dernière option. Tu étais une piètre nageuse, et tes talents pour te repérer dans ce monde était encore plus déplorable.

Alors tu fixais le monsieur poisson qui au moins s'alignait avec le fait qu'il fallait se défendre. Si lui n'eut pas la chance de faire le premier mouvement, toi tu pus sauter à la gorge de l'un des pirates, plantant tes crocs dans son épaule alors que tu le plaquais lourdement au sol, ignorant bien ses compagnons qui t'entouraient et te menaçaient de leurs lames. Se battre ou crever ! Le choix était rapide !

- Je vais pas me rendre !

Bonk...

Un puissant coup, te faisant relâcher ta prise, alors que tu te vautrais durement sur le plancher froid du navire, à peine de quoi être considérée comme consciente alors que tu laissais un peu de ton sang maculer le navire. Les yeux révulsés face au choc, tu fixais la grosse bête pleine de poil bipède qui te surplombait. Tu connaissais ça, tes parents étaient d'un gabarit tout aussi imposant que le sien, et eux aussi t'avaient fracassé la caboche plus d'une fois. Mais jamais aussi durement ceci dit.

Alors qu'il t'arrachait une petite partie de ta belle crinière, tu penchais la tête sur le côté pour voir l'homme poisson se faire traîner dans la cale par des membres de l'équipage du corsaire. Clairement, il avait fait tout aussi long feu que toi et peu à peu tu sombrais à ton tour dans l'inconscience, la tête suffisamment sonnée pour une bonne semaine au moins. Quand tu te réveillerais tu te jurerais de finir d'arracher le bout de chair de ce pauvre gars à l'épaule ensanglanté par tes crocs saillants :






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Si Beethoven s'était évanouie dans la douleur, c'était aussi elle qui venait le réveiller. Reprenant conscience peu à peu, la tête lourde, il ouvrait les yeux pour admirer les pirates zinzinuler des mélodies joyeuses, empruntant des escaliers pour monter sur le pont, les bras pris par de lourde caisse. Le contraste lui était frappant. Presque aussi frappant que lorsque le capitaine de ce bâtiment lui avait fait épousailler les planches du parquet. C'était derniers souvenirs qu'il avait de leur traversée. Ceci, et le vil chenapan qui s'était offert une place à bord de son embarcation. Où était-il par ailleurs ?

Redressant la tête, Beethoven regagnait peu à peu ses facultés et le monde lui semblait moins trouble qu'à son éveille. Pourtant, après un tour d'horizon, qui se limitait à la coque du bateau et à un ensemble de cage en acier, il n'arrivait pas à retrouver le malandrin blond, cornu et vulgaire. En revanche, de nombreux animaux l'accompagnaient dans son malheur. Pourquoi se retrouvait-il ici ? Les ballotements des vagues avaient cessé de bercer le navire et le chasseur de prime en déduisait rapidement qu'ils devaient s'être arrêté à quai. Mais où et pour quelle raison ?

D'un geste assuré, Beethoven chercha à se frotter le menton, comme pour s'aider à réfléchir. Pourtant, dressant son bras il n'arriva pas à l'élever au niveau que son épaule. Quelque chose le bloquait. Il se sentait gêné, encombré et lourd. Alors que ce mouvement était presque instinctif, il baissa les yeux pour suivre son bras dans son geste. Quel ne fut pas sa surprise quand, au lieu d'admirer sa peau grisâtre et ses doigts fins, il ne vit que un membre au long poil bleuté et un sabot épais tout aussi coloré. Ce ne fut pas la panique qui le combla en premier, mais l'interrogation. Sa première réaction fut de regarder son autre bras, qui avait subit le même sort. Et alors, il s'inquiéta de son état. En cherchant à observer son corps, il découvrit bien vite que sa peau lisse et immaculé n'était plus et que sa corpulence avait doublé de volume. Il était assis sur son postérieur, les pattes arrières étendus vers l'avant et une longue crinière vint lui tomber sur le visage, lui cachant la vu de sa nouvelle apparence.

- "Tiens, que cela est bien abracadabrantesque."

Ses paroles furent suivis d'une forte expiration. Ses nouveaux naseaux expulsaient l'air avec force ce qui surprit l'ancien homme-poisson. Ce soupire lui donnait l'impression d'être un rustre de la campagne, un brin d'herbe sèche à la bouche, qui raillait grassement des citadins traversant son village. Cependant, si son apparence était des plus méconnaissables, il avait gardé son esprit fin et sa voix. Le voilà rassuré.

Après difficulté, il se mit sur ses quatre pattes. Il avait bien essayé se dresser d'autant plus, mais la position bipède lui semblait maintenant inatteignable. Ou tout du moins, pas dans cette si petite cage d'acier. Dans un fracas, il sentait des protubérances de son crane cogner contre les barreaux. Avait-il des cornes ? Reliant les éléments, il comprit très vite la forme dont il avait écopé.

- "Suis-je devenu un bovin ?"

C'était donc là une épreuve de l'Océan ? S'ébrouant, il sentit ses longs poiles se mouvoir autour de lui. Rien n'allait présentement. Et les choses ne tendaient pas à s'arranger. Lorsque l'un des pirates le vit éveillé, il s'empressa de le rejoindre avec une certaine excitation dans le regard.

- "Oh super, le Yack est débout ! Prévenez le capitaine !" Criait-il à deux autres forbans l'accompagnant.

Ses camarades remontèrent alors les escaliers pendant que le flibustier ramassa un trousseau de clef posé sur une caisse et ouvrit la porte. Lorsque ce dernier lui fit face, la méfiance était plus présente que la combativité chez Beethoven. La dernière fois qu'il s'était préparé à combattre, il avait terminé avec une commotion cérébral et transformé en bovin. Une erreur qu'il ne réitérerait pas. Il devait être plus fin.

Le forban lui fit passer un licol avant de le guider vers les escaliers, attaché par une corde de basse facture. Le bruit des sabots sur le bois ne laissait plus de place au doute pour Beethoven, il était bien devenu un yack. Sortant alors à la lumière, sa nouvelle forme avait abaissé son regard de quelques dizaine de centimètre et maintenant, il ne pouvait que mieux admirer les traits tératoïdes du capitaine se tenant sur le pont supérieur. Si la première fois il ne l'avait pas reconnu, maintenant qu'il pouvait prendre le temps de détailler son apparence, il comprit rapidement à qui il avait à faire. Au terrible Gluttonny, capitaine Corsaire pour le gouvernement mondial. La réputation de son équipage carnivore, presque cannibale, était donc fondé. Et si Beethoven n'était pas né de la dernière fraie, il n'avait pas encore appréhender que l'invitation au repas n'était pas pour lui offrir l'herbe de vert pâturage. Mais plutôt pour le découper en morceau et le faire rôtir à la broche.

- "Allez chercher l'autre aussi. Ce soir je veux manger du gamin arrogant." Ordonnait le corsaire à ses hommes qui s'activaient de descendre dans la cale chercher l'autre prisonnier.
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Beethoven



Confuse...

Tu avais la tête dans le cul et c'était peu dire. Tu n'aimais pas te réveiller de la sorte, tu n'avais déjà pas beaucoup de neurones à même d'être utilisé dans un même but commun alors tu aurais aimé qu'on ne t'en prenne pas davantage ! Quand bien même tu n'avais aucune foutue idée de ce que pouvait bien être un neurone en réalité. Qu'importe... L'éveil était dur, très dur... Le monde paraissait gigantesque, bien loin de ce que tu avais pu expérimenter jusqu'ici, et voilà que tu retrouvais dans une cage normalement bien trop petite pour toi...

- Ah l'emplumée s'est réveillée ! Le boss a fait fort sur ce coup ! Toi qui arrêtait pas de déverser de la merde de ta bouche, sache que maintenant tu risques de chier de l'or. Hahahaha.


Oui évidemment ! Cela faisait sens ! Pas le moins du monde. Pourquoi ce colosse racontait ce genre de conneries ! Si tu avais eu l'opportunité de t'extirper de cette cage, tu lui aurais sans doute arracher la jugulaire, pour de vrai cette fois-ci, en prenant bien soin de ne pas te louper ! On ne déconnait pas avec la grande Mozart, terreur de ces mers ! Fin surtout de sa mère pour le moment...

Dans tout les cas, il vint à saisir le haut de ta cage et à te trimballer alors que tu commençais peu à peu à saisir dans quel merdier tu t'étais fourrée. Si tu avais l'habitude d'agir comme un animal enragé, pour avoir été élevée par une bande de macaque renfrognée, tu ne connaissais pas la sensation qui te frappait en cet instant. C'était comme si on t'avait ratatiné de tout les côtés, pour ensuite te recouvrir de miel et te couvrir de plumes ! Non... C'était bien pire ! Ce n'était pas des plumes de n'importe qui, c'était les tiennes !

- Enfoiré laisse moi sortir , je vais te défoncer !


- Ferme-la le piaf !  


Et dans un sourire sadique, voilà qu'il secouait ta cage dans tout les sens, te donnant le mal des transports en plus de ton mal d'être ! Finalement, tu fus traînée à coté d'un bovin immense, gros et odorant. Clairement, il n'y avait absolument rien de raffiné dans cette créature !

- N’abîme pas mon oie aux œufs d'or espèce de crétin ! Elle doit d'abord me pondre quelques merveilles avant que je n'en déguste la chair. Hahaha.


Le corsaire, celui-là même qui avait fracassé ton crane tantôt. Il devait être sans doute à l'origine de tes malheurs, et tu commençais avec panique à véritablement cerner ce que tu étais. D'autant qu'une petite flaque d'eau posée sur le pont de navire ne laissait plus place au doute lorsqu'il vint à te montrer ton reflet. Tu étais un piaf ! Littéralement !

- Cela fait longtemps que je voulais tester cela. Y a pas beaucoup de femme chez les pirates ! Il m'a fallut du temps avant d'apprendre que cette sous-espèce existait ! Je n'en ai jamais mangé avant... J'ai hâte ! J'ai faim ! Quant à toi le Yack, et bien... Il faut bien nourrir l'équipage.


Cet enfoiré voulait vous bouffer ! Et il n'y avait déjà rien que vous puissiez faire avec deux jambes et vos deux bras alors dans cet état ! D'autant que t'avais un sacré mal de ventre soudainement, et cela n'allait pas aller en s'améliorant. Ca et la tempête cataclysmique qui se préparait au dessus de votre tête.




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Beethoven était destiné à nourrir les mécréants formant cet équipage ? Comment cette situation avait pu tourner à ce point en infortune. Il lui était maintenant bien compliqué de voir autre chose que la fin au bout de cette journée. Tout du moins, s'il était bien le même jour que celui de son évanouissement. Et si le soleil commençait déjà à décliner, il savait que cela annonçait le soupé tant attendu. S'échapper maintenant était un espoir mirifique.

- "Si cette garce de Saint-Adela ne m'avait pas commandé d'aller chercher au Baratie ses épices préférés, on aurait jamais trouvé cette jeune fille oie pour nous rendre plus riche encore ! Alors buvez à la gloire de Sainte-Adela les enfants !" Clamait d'une voix grasse le mink terrifiant.

Puis d'un pas lourd, il faisait dos aux animaux pour rejoindre sa cabine. Laissant comme dernière consigne :

- "Venez me chercher quand le repas sera prêt."

La porte claquant, Beethoven savait qu'était là sa chance. Les flibustiers qu'il avait pourchassé étaient toujours aussi arrogant lorsqu'il passait sous les directives du gouvernement mondial. Alors surement croyaient-ils qu'un Yack ne serait pas capable de se défendre et n'avait en aucun cas pris le temps de placer des hommes véritablement vigoureux pour résister aux cornes d'un yack en colère. Ou au moins un peu contrarié, chagriné, chafouin ? Dans un soufflement, Beethoven attendait son moment pour agir. Et alors qu'un forban semblait ouvrir le verrou de l'anatidé, un autre se tournait vers le yack pour le tirer plus loin sur le pont. Ce que ce dernier refusa sans plus de débat. Les pattes raides, les sabots griffant le sol, le poids de l'animal empêchait quiconque de le forcer à suivre la route qu'il ne désirait point. Et dans une injure grossière, le forban tenant la longe se rapprocha du postérieur de Beethoven pour lui mettre une fessade, espérant le faire avancer. C'est alors que l'animal, de ses puissants sabots, envoya le petit personnel valdinguer dans les escaliers menant à la cale. Puis dans un beuglement incontrôlé, il venait charger la cage de l'oie. Dans un fracas détonnant, le volatile fut expulsé de sa prison d'acier alors que cette dernière finissait dans les eaux.

- "Nous filons jeune oie. Ton langage est certes des plus incommodant mais tu ne mérites pas de vivre sous la coupe de ces forbans mal dégrossis."

Était-ce les montées d'adrénaline qui faisaient de Beethoven un tel rustre ? Surement ! Cependant, il n'avait pas le temps de soigner sa diction. D'un coup de tête, il propulsa le volatile sur son dos avant de foncer vers le quai. Il bousculait de son gabarie impressionnant nombre de flibustiers, les envoyant ventre au sol, côtoyer le doux parquet du pont. Ses mouvements étaient saccadés par cette nouvelle apparence mal maitrisé et alors qu'il sautait des hauteurs du navire pour s'écraser lourdement sur le quai, il s'empressait de se remettre sur ses pattes pour fuir au travers des courtils avoisinantes.

- "Vache de merde !" Clabaudaient les pirates.

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Beethoven




L'Aventure...

Même pour une enfant sauvage, dont on pouvait aisément remettre en doute la raison et la logique, cette histoire était des plus absurdes. On n'était pas sauvé tout les jours par une vache. Si tu savais argumenter, tu dirais même que personne ne t'avait jamais sauvé ne serait-ce qu'une fois dans ta vie, si ce n'était tes parents adoptifs. Et puis... On se faisait encore moins sauver après avoir été changé en Oie, prompt à être dévorée ! Bien qu’apparemment, c'était un autre sort qu'on te réservait, pas forcément mieux.

- Bien dit monsieur la vache ! Défonce les !

La tentative pour chevaucher pareille bestiole était hasardeuse. Certains diraient même dangereuse. Mais dans tout les cas, tu n'avais pas d'autres choix et maintenant que ton amplitude avait drastiquement diminué, tu ne disais pas non à être portée de la sorte.

Et puis bon, à quoi bon être une vache si ce n'était pas pour transporter ses nouveaux potes ! Une pote qu'il avait faillit découper en rondelle quelques temps auparavant mais ce n'était plus d'actualité, même pour toi d'une nature pourtant très rancunière. Après tout, vous étiez dans la même merde ! C'était ton meilleur pote à poil désormais et tant que tu ne trouvais pas à moyen de te débarrasser de tes plumes, tu n'allais pas le lâcher !

Ne serait-ce que car il pouvait servir de casse-croûte d'urgence si jamais...

- Mais tu sais où on va ?! Et comment on va redevenir nous ?!

Tu étais soudainement très concernée par la globalité de la situation. A croire que te changer en oie t'avait permit de faire preuve de plus d'intelligence. Enfin... C'était vite dit. Si tu avais eu un couteau à ta portée, tu aurais sans doute trucider l’entièreté de l'équipage !

Mais c'était une revanche à mettre pour plus tard. Pour le moment c'était l'inconnu qui allait guider vos pas. L'inconnu et un sacré paquet d'emm...




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