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[Mission] Pertes pour les bleus [Pv Aydan]

Journal N°3
Année 1629
En mer, non loin de Metanoia, West Blue

La dernière fois que j’avais mis à jour mes écrits, j’étais sur East Blue, alors vous allez vous demander comment j’avais fait pour me retrouver sur West Blue. La réponse était plutôt simple, j’avais été contactée par la Révolution pour m’occuper d’une mission importante, une mission qui n’était pas de rester dans l’ombre, mais de se montrer à la lumière. Les bases Révolutionnaires étaient gravement touchées, et il fallait maintenant permettre à celles-ci de respirer, tout en réduisant l’impact de l’adversaire en le privant de ses ressources. Cependant Metanoia était une île relativement dangereuse avec la présence de la garnison du G-13 et les différents noms qui la formaient. Une confrontation directe était du suicide. Du côté de la Révolution, la force n’était pas au rendez-vous, mais l’intelligence l’était avec ma présence, c’était donc avec certitude que nous allions réussir notre mission.

Dans la salle de réunion, nous n’étions pas énormément, une petite bande, oui, mais une petite bande organisée. La personne qui nous avait contacté, un homme qui servait simplement de messager, était à présent devant nous pour nous préparer le topo de la mission.

« Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu à l’appel, j’espère que les fiches vous auront permis de réaliser l’importance de cette mission. La Révolution a toujours eu pour but d’être active, et pourtant, nous sommes encore en sous nombre par rapport à la Marine, car elle a un apport que nous n’avons pas. Cet apport, nous devons nous le procurer, et par la même occasion, nous devons affaiblir toute personne ou organisation qui pourrait se mettre en travers de notre route. »

Il s’arrêta un moment avant de continuer.

« La mission est périlleuse parce qu’elle se trouve non loin d’un QG de la Marine, vous savez ce que cela implique. Si vous êtes repérés, vous ne pourrez sûrement pas vous en sortir, sauf en cas de miracle. Je vais vous donner des informations importantes que j’ai pu récolter et d’après les rapports qui ont été réalisés par nos collègues. Des navires de la Marine devraient arriver d’ici demain au lever du Soleil, ils seront assez nombreux car ils transporteront beaucoup de matériels importants pour la Révolution, beaucoup trop pour que nous puissions les transporter entièrement sur notre navire. »

« Notre mission sera donc de voler un de leurs navires ? »

« Ou plusieurs même, n’oublions pas que leurs coques sont pratiques pour éviter tout problème sur Calm Belt, cela pourrait être un plus pour la Révolution, ou pour vous-même, si vous arriviez à toucher l’un d’entre eux. »

« Le G-13 sera-t-il de la partie ? Les personnes là-bas sont réputées comme étant sanguinaires envers les Criminels. »

« Je n’en sais rien, les personnes présentes n’ont pas été identifiées, mais chacune des cibles dangereuses vous ont été envoyées dans le dossier. Vous pourrez toujours essayer de les vaincre, mais je ne donne pas cher de votre peau. »

« L’attaque surprise par la ruse donc ? Je suis désolée mais je préfère quelque chose de plus honorable. Mais en comité réduit, il me semble que nous n’avons pas d’autre choix que de ruser. »

Je me tournai vers la personne qui était aussi présente dans la salle.

« Je ne sais pas pour vous, mais je peux toujours venir par les eaux si la distance n’est pas trop longue afin d’infiltrer un navire et de faire un point sur la situation. Cela pourrait vous permettre de vous approcher plus facilement avec le navire. Couper les communications nous fera gagner du temps. Quels sont vos points fort monsieur ? »
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Sans dire le moindre mot, c'est le cœur lourd que le jeune garçon aux ailes noires scrute l'horizon de l'océan à bord d'un navire révolutionnaire. La boule au ventre, c'est sans avoir manger la moindre chose depuis maintenant plus de vingt-quatre heures que le lunarien se retrouve seule à l'avant du trois mât, le ventre criant famine. Lui qui porte une justice pour tous dans son fort intérieur ne peut s'empêcher d'éprouver une peine immense pour les victimes de l'île vers laquelle ils se dirigent. Aeden, cachant une base de la révolution, a été détruite pour le gouvernement mondial et son arme la plus puissante à ce jour; le buster call.

Ne pouvant s'empêcher de penser aux martyrs, Aydan ressent une rage sans pareil. Ecoutant alors le discours prononcé derrière lui sur les objectifs de la mission incombé à l'équipage, l'Ange Noir tente tant bien que mal de ne pas céder à ses pulsions vengeresses pouvant le mener à sa propre perte. Niklas le lui conseillait à chaque fois qu'il se mettait à pleurer de rage lors de leurs entrainements, lorsqu'il repensait aux horreurs qu'il a pu vivre en tant qu'esclave de dragons célestes. Respirer trois fois. Faire le vide. Repensant aux conseils du télépathe, l'ailé prit trois grandes inspirations.

Une première, pour se jurer de devenir plus fort afin de protéger les plus faibles.
Une seconde, pour venger d'une quelconque manière les victimes d'Aeden.
Et une troisième, afin de devenir le libérateur de ce monde, qu'importe le temps que cela prendra.

Rejoignant alors le groupe de déterminé, le révolutionnaire vient à faire chanter son ventre par sa faim mais se résout à accepter la moindre donation de ses camarades. Pour lui, ce sera sa récompense pour avoir mit à mal les navires de la marine souhaitant rebâtir par dessus les ruines d'Aeden, les vestiges du peuple. Le regard sombre derrière sa visière, la mine déconfite et enragée, c'est d'un calme plat que le jeune adulte prend la parole des suites d'une révolutionnaire le questionnant sur ses compétences tout en retrouvant un air enclin, propre à sa personnalité respectueuse et curieuse.

- Mes points forts ? Oh ! Euh ... Je me suis toujours demandé ce que je répondrais si un jour je devais trouver du travail et qu'on me demandait mes points forts et mes points faibles Hahaha ! se met-il à rire timidement, sa main droite venant lui gratter l'arrière de la tête marquant sa gênance. Réfléchissant alors rapidement, l'ange se remet en question et se met à réaliser qu'il doit désormais aller de l'avant et se mettre en tête qu'il est dorénavant un soldat de la révolution. Et que de ce fait, qu'il doit se positionner sur ses forces et l'aspect révolutionnaire qu'il souhaite développer. Il répond alors naturellement. Moi ce que je fais le mieux, c'est sauver les gens. Et neutraliser les menaces.

Déployant légèrement ses ailes, Aydan se grandit, démontre sa grandeur physique tout en faisant voler quelques plus autour de lui. Et en attrapant une au vol, le jeune prodige poursuit la discussion.

- Mais je dois dire que votre idée est très intelligente ! Aller les neutraliser de l'intérieur pour mieux les surprendre durant leur panique nous donnera la force nécessaire pour les mettre hors jeux dès les premières minutes de l'assaut. Si on parvient à les infiltrer sans se faire repérer, il y a moyen que tout ça se termine bien !

Et dans a plus grande crédulité, il lui sourit.

- Au fait je m'appelle Aydan et vous ?
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Le petit l’est un peu plus que moi, mais ce qui est plutôt impressionnant, ce sont surtout ses ailes, que je n’ai jamais vu autre part. Mais il semblait tout de même encore à un âge où il pouvait grandement progresser, surtout du côté où il paraissait encore frêle, de mon point de vue bien sûr. Cependant, il venait d’accepter le plan, comme s’il y avait quelque chose à redire.

« Bien sûr que mon plan est un bon plan, sinon je ne l’exposerai pas. »

Aydan, parce que c’était son nom, avait de bons principes, qui étaient d’aider avant de neutraliser les menaces. Un bon Révolutionnaire, selon moi, se souciera beaucoup plus d’un peuple que d’une personne précisément. Les moyens pour mettre à mal une menace pouvait cependant être nombreux, et l’élimination était de loin celle que je craignais le plus.

« Ann. Enchantée. Je n’ai encore jamais rencontré de personne comme vous. Je veux dire, je veux dire, avec des ailes aussi voyantes. Peut-être des utilisateurs de fruits du démon. »

Passer la nuit avec une personne comme lui pouvait permettre d’avoir une couverture douce et de permettre un sommeil réparateur, même si le double tranchant pouvait être les crises d’éternuements et autres problèmes. Ma pensée passée, le plan était maintenant quelque chose qu’il fallait mettre en place. Reprenant la parole pour le sujet principal, je regardai notre missionnaire dans les yeux.

« Il nous faut un lieu pour les prendre par surprise. Ce navire n’est pas grand, à deux il est possible de le naviguer. De plus, il va falloir le camoufler. Il peut faire office de navire de pêche. Et dans ce cas il y a deux cas de figures possibles qui s’offrent à nous : nous allons au milieu de leur champ de vision à une distance raisonnable, ou bien nous nous mettons au milieu de leur chemin. Nous ne sommes pas encore connus, donc nous pouvons jouer sur cela. »

C’était un plan possible, mais la Marine devait sûrement être sur ses gardes, et allaient poser des questions quant à notre présence ici. Ils étaient des ennemis, mais ennemis non idiots pour certains. Alors il fallait être plus intelligents qu’eux. L’homme qui nous avait convié se leva avec un sourire.

« Bien, les points les plus importants ont été donnés. Les informations ne sont pas d’une précision exacte, mais ils devraient arriver depuis Poiscaille. Cependant, il y a un autre problème. Je me suis renseigné auprès de vous deux et c’est pour cela que je vous ai accepté pour cette mission. Vous êtes deux personnes plutôt inconnues au bataillon et vous voulez faire vos preuves.

Ann, vous venez d’un groupuscule Révolutionnaire qui a voulu imposer sa vision de la Révolution sur West Blue, mais n’a pas réussi. Et ceux qui ont rejoint nos rangs m’ont donné des informations importantes : C’est ta première mission active, tu ne seras pas derrière un bar ou des paperasses cette fois. Une erreur et ça peut se terminer pour toi. Il en est de même pour vous, Aydan, les hauts faits sont rare, alors tenez vous en au plan et n’essayez pas d’en faire trop. La mission est difficile, voire suicidaire, mais vous avez tous deux des atouts pour nous aider. »

A ce moment, vous savez ce que j’ai fait, j’ai quand même été là lorsque la Nouvelle Ohara avait été attaquée, et j’avais survécu, j’avais l’impression que cet homme ne pouvait pas voir ce que je pouvais faire. Ni Aydan non plus. J’avais ajouté quelques armes à mon arsenal depuis peu, et j’étais prête à faire ce qu’il fallait pour marquer le monde de mon empreinte. Pour retrouver mes parents, il fallait que je vise haut, que j’attire l’attention de la noblesse mondiale.

« Je ferai en sorte de réussir la mission. »

Répondis-je simplement.

« Si quelqu’un fait une erreur, ce ne sera sûrement pas moi. Pas que je vous prenne pour un fauteur de trouble Aydan, mais la réussite fait partie de mon quotidien. »

Et qu’en cas d’échec, c’était que quelque chose avait perturbé mes plans.
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- Hahaha ! Enchanté Ann ! Et non, ces ailes sont bien les miennes ! Je suis un descendant d'une race centenaire ! Les lunariens, tu connais ?

Fier de ses origines, de ce qu'il est et représente, Aydan sourit de tout son être appréciant le fait de renseigner quiconque sur les gênes qui le compose. En tout cas, en affirmant que son plan était le meilleur qu'il soit, cette prénommée Ann démontrait une assurance à toute épreuve qui image bien les plus grands du mouvement révolutionnaire. L'ange ne peut ainsi s'empêcher de penser à Niklas et à leur première rencontre. Cette même assurance en ses capacités et en ses convictions a immédiatement conquit le cœur du garçon, alors esclave à l'époque du terrible Dragonne Céleste.

- Je pense que nous pourrions le naviguer à deux oui. Même si je n'ai aucune notion de navigation hahaha ... rire à nouveau timide, il se gratte légèrement la joue comme pour s'excuser avec élégance de son manque de compétence. Son manque de confiance en lui ressurgit quelque peu, le laissant se mettre à la place qu'il doit être, celle d'un simple soldat - membre de la Révolution.

C'est alors que le capitaine du navire se lève et commence à donner ses ordres, inculquant à Aydan la non-idée d'en faire des tonnes. Ce n'est pas le genre du garçon mais soyons tout de même prudent. Un coup de sang est vite arriver et si injustice il y a, l'Ange Noir peut se voir emporter par les émotions. Il devra être concentré sur les objectifs donnés et rien d'autre. D'un simple acquiescement, il confirme les ordres à son supérieur, quittant sa mine joviale d'ancien esclave à celle du responsable révolutionnaire qu'il souhaite devenir.

- Oh .. Je .. Je n'ai pas pour habitude de troubler quoi que ce soit. Je suis si prudent dans mes faits et gestes ... répond Aydan tout en baissant la tête, une nouvelle fois stressé par la mission qui s'apprête à débuter.

Embarquant alors quelques minutes à bord de la chaloupe en compagnie d'Ann, le jeune ailé dresse la voile sur les ordres de son acolyte et se met au travail; direction le navire de marchandise.
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Une race centenaire ? Ce petit avait réussi à capter mon attention par rapport à cela. Je ne connaissais pas les Lunariens. J’étais passionnée par beaucoup de choses et très intelligente, mais il y avait des mystères que je ne connaissais pas. J’avais ouïe dire de peuples vivants dans des îles présentes dans les nuages, mais je n’y avais jamais mis les pieds, non pas que je n’y croie pas, bien que ce soit assez illogique, mais la simple existence des fruits du Démon pouvait transformer l’impossible en possible.

« Je connais aussi les bases de la navigation. Elles sont primordiales pour pouvoir voyager d’une île à une autre. Enfin, théoriquement, j’ai souvent aidé à placer les voiles selon la direction du vent. La proue ne devrait pas être un problème. »

Surtout sur les Blues, où la mer était plus calme lorsqu’il n’y avait pas de tempête. Mais je devais avouer que pour approcher plus discrètement, une tempête était toujours des plus utiles, même si des plus compliquées. Et pourtant il ne nous fallut pas une tempête pour que le voyage soit des plus fastidieux. Nous quittâmes les lieux avec une idée précise de ce que devions à présent réaliser, et le temps qu’il nous restait était parfait pour pouvoir former Aydan à pouvoir gérer le navire seul lorsque je ne serai plus avec lui.

Et je vous épargne les détails, parce que je savais qu’une personne, même d’une race centenaire, serait moins apte à comprendre que moi, bien que certaines personnes préfèrent être de mauvaise foi à indiquer que j’explique mal. Et je savais très bien que de mon côté je n’aurai pas trop de problèmes…

Quelques heures s’étaient passées pour rejoindre le lieu où les navires risquaient de passer. Si les informations n’étaient pas faussées, il n’y avait que peu de chances que la famille McAllon fasse partie des personnes sur les navires, mais ils devaient être sur le qui-vive, car ils s’attendaient à une réaction d’orgueil. D’où l’appellation de cette mission comme suicidaire. Le temps passa lentement, mais sûrement. Je me demandais réellement si le plan allait fonctionner, mais je n’avais pas le temps de discuter, j’étais silencieuse, imperturbable, concentrée. Il fallait réussir cette mission, il le fallait, pour moi.

Nous tournâmes les rondes de repos et d’éveil, jusqu’à ce qu’au moment où nous étions tous deux éveillés, des navires se mirent à apparaître, en formation de protection. Même de notre petit navire, il était impressionnant de se dire que nous allions attaquer ce genre de commando, à deux personnes. Peut-être aurions nous du demander des renforts, me dis-je intérieurement à cet instant, mais ceci ne me fit pas perdre espoir. Retirant mon costume à l’eau pour ne laisser aucune trace de mon passage sur le navire, je rendis la longue vue et me mis à regarder Aydan avec un air sérieux.

« Il est temps. Je te souhaite bonne chance, petit. »

Je basculai à l’arrière, tombant dans un grand bruit, mais les Marines étaient beaucoup trop loin pour m’avoir vu distinctement sur le navire. Et d’une impulsion, je me mis à nager rapidement sous l’eau, reprenant simplement une inspiration avant de rejoindre le navire et m’accrocher à son flanc, remontant doucement vers l’arrière, non regardé, attendant calmement qu’une voie se fasse, mais aussi qu’une personne ayant à peu près mon gabarit fasse son apparition.

J’espérais aussi qu’à cet instant, mon compère s’en sorte.
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Il était l'heure.

La boule au ventre ,témoignant d'un stress certains face à la mission d'infiltration à laquelle il participe actuellement, le jeune Aydan se demande bien où tout cela le mènera. Réussiront ils ? En cas d'échec, est-ce la potence à vie qui les attends ? Le navire marchant gouvernemental semble bien gardé et la danger n'est que trop important. Quelle manière de faire pour que lui, le lunarian ayant connu l'enfer au paradis, puisse faire en sorte que sa comparse réussisse à monter à bord sans le moindre accroc.

Pour l'heure, c'est face à une autre situation de stress que doit faire face le jeune ailé. Voyant Ann plongé à l'arrière du petite navire sur lequel ils ont passés des heures à guetter leur objectif, la voilà entrain de nager à une vitesse folle en direction du deux mats. Les yeux écarquillés de par son talent, le garçon se demande si chaque humain sur cette planète nage aussi vite. Et en voyant sa compagne d'arme percer les flots de la mer, le sabreur pense soudainement aux hommes poissons et aux sirènes.

Cependant, baigner dans ses pensées humanistes, le garçon se fait surprendre par une bourrasque, lui rappelant son rôle; naviguer jusqu'à l'objectif pour y faire diversion. Lui qui ne savait pas naviguer jusque là, a apprit durant les longues heures de repérage en compagnie d'Ann comment utiliser les différentes parties du navire afin de tracer sa route. Quand soudain, il regarda le ciel et pensa à voix haute.

- Tribord, c'est la droite ou la gauche déjà ? Qu'est-ce qu'elle m'a dit ... ?

Brusquement, une nouvelle bourrasque lui vient dans le dos, gonflant de toute sa forme la voile de la chaloupe avant de l'emmener droit sur le navire ennemi.

- Ouaaaaaaaaaah ! On dirait que la chance est avec moi haha !

Dans sa plus grande joie, il rit à gorge déployée, tout en profitant de ce soleil venant percer les nuages, oubliant le pourquoi de sa présence ici. Tout ce qui lui importe à cet instant précis, c'est sa joie face à la chance qui lui souri. Mais cette chance s'estompe instantanément au moment où sa proue vient percuter quelque chose de bien plus gros, la coque du navire marchand. Pas assez violent pour briser le navire révolutionnaire ni même le bois épais du navire du gouvernement, le choc vient à éveiller les gardes autour avant qu'ils ne se regroupent tous à l'avant du navire. Relevant la tête après sa chute, Aydan est en joue d'une dizaine de fusil.

- Oups ... J'espère qu'Ann aura eu le temps de monter sans se faire prendre au moins ... se parle à lui-même l'ange noir.


Spoiler:
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Pour être honnête, je ne savais pas comment ce gars avait réussi à se mettre dans un pétrin pareil, mais il venait de me sauver la vie involontairement. Quelqu’un avait subitement décidé de se diriger dans ma direction lorsqu’un autre marine s’exclama qu’un navire venait de percuter le leur. Rapidement, je me hissai sur le pont pour me dire que ce n’était peut-être pas une bonne idée de laisser mourir une personne parce qu’elle venait de se faire remarquer. La stratégie de la terre brûlée, ce n’était pas mon style, j’étais plus dans le fait de régler les choses à l’amiable, ce qui n’était pas possible dans le cas présent.

« Ceci est un convoi pour la Marine ! Déclinez votre identité et vos intentions ! »

Ils n’étaient pas là pour plaisanter, et laisser le temps à Aydan de répondre, c’était tout simplement lui donner une chance de plus de mourir. Heureusement, j’étais rapide pour analyser les situations et agir. Le Capitaine de ce navire était non loin du bord, derrière ses troupes, je me précipitai alors sur lui alors qu’il était en train de se retourner pour savoir ce qu’il se passait derrière lui. J’improvisai alors une parole pour marquer le coup déjà parti :

« Surprise ! »

Le courant passa rapidement au travers de l’homme, puis une onde de choc eut lieu, faisant voler tous les marines qui étaient présents à cet endroit jusqu’à la mer. La combinaison de mes deux styles de combat était tout simplement incroyable, et je savais qu’avec un peu plus d’entraînement et de connaissances en arts martiaux, j’allais pouvoir encore améliorer ce style, comme rendre des gouttes d’eau électriques ou simplement les rendre plus dévastatrices grâce au hasshoken.

« Allez ! Grimpez vite ! »

Plus facile à dire qu’à faire puisqu’il n’y avait pas de corde, mais aussi que les autres Marines étaient en train de bouger. L’un sortit un escargophone ! Fonçant sur lui, je ne pus l’empêcher d’appeler, mais aucun mot ne fut prononcé car ma jambe faucha les deux du militaire, qui s’écroula au sol alors que je frappais l’animal de communication hors du navire. Ne laissant entendre qu’un simple « allô ? » à l’autre bout du fil. Les autres marines me tinrent en joue, laissant le temps et la possibilité à mon compagnon de fortune de monter tranquillement !

« Veuillez décliner votre identité madame ! »

Les regardant calmement, je leur répondis sur le même ton.

« Je ne dévoile pas mon identité pour des coups d’un soir messieurs dames. Sinon je me ferai harceler. »

Je leur souris avant qu’ils ne commencent à me tirer dessus.


Dernière édition par Ann D. Red le Mer 1 Mai 2024 - 22:42, édité 1 fois
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Le regard apeuré, voyant déjà son corps plombé de plusieurs balles de fusil, le garçon aux ailes noires ne sait pas ce qu'il peut faire pour se sortir de cette situation désastreuse. S'il est désormais mit en joue par une partie des soldats protégeant ce navire à destination de la Marine, c'est bien parce qu'il s'est emporté dans sa folie joviale. Son engouement pour toute chose en ce monde le perdra.

- Déclinez votre identité ! C'est un ordre ou on tire !

Ne sachant pas quoi répondre, le jeune révolutionnaire rétracte de plus en plus ses ailes, comme les oreilles d'un chien que l'on vient de rouspéter pour la bêtise qu'il vient de commettre. Cependant, alors qu'il se dit que tout espoir est vain, une décharge électrique jaillit de l'autre bout du navire, faisant pousser un cri de douleur l'un des nombreux garde là-bas. Dans une surprise totale, les différents hommes visant le lunarian détournent leurs regards du garçon, regardant dans la direction de ce qui semble être une attaque. Ann ? D'où il est, lle blondinet ne peut voir ce qu'il se passe à bord. Quoi qu'il en soit, l'occasion est parfaite.

D'un bon de sa chaloupe avant d'atteindre son mât, l'ange se propulse sur le pont principal atterrissant derrière le groupe d'individu le menaçant. Empoignant son fourreau, il leur assène un coup de carquois derrière la nuque afin de les assommer, avant de regarder autour de lui s'il n'y a personne d'autres. Constatant alors que non, Aydan décide d'aller en direction des cris, priant pour que la personne à l'origine des douleurs du soldat soit belle et bien la rouquine. Et très vite, cela se confirma.

Toutefois, la fière révolutionnaire était sur le point de se faire tirer dessus. Pressant alors le pas, voyant son ami sur le point de se prendre le plomb de l'ennemi, l'ange noir se propulse énergiquement dans sa direction avant d'intercepter, de justesse, la bille de fer tirée de son fourreau rouge. Un coup de pied retourné suivant, le soldat se voit poussé sur quelques mètres, lui faisant perdre l'équilibre.

Ne pouvant le laisser fuir afin d'alerter les autres, Aydan lui bondit alors dessus, le gardant allongé au sol, déshabillant sa lame de son recouvrement. S'il ne s'en sert jamais pour combattre et même ne serait-ce que pour blesser son pire ennemi, il sait que la menace d'une lame aiguisée sur la glotte d'un homme lui procure la force et faire abdiquer son adversaire.

- Ne .. Ne bougez plus ! Ou .. Ou je n'hésiterais pas à vous trancher la gorge !

Peut-être qu'en se montrant menaçant, Aydan poussera la soldat à se laisser menotter. Malgré son éternelle hésitation à faire du mal à la moindre personne se trouvant sous son courroux.
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Il était mignon, en vrai, un peu hésitant, mais mignon, à crier qu’il n’hésiterait pas à trancher la gorge de son adversaire. Peut-être fallait-il intervenir avant qu’un faux-mouvement ne soit réalisé. Il avait réalisé de superbes mouvements pour contrer des tirs ennemis, il fallait l’avouer, il fallait donc que je lui rende la pareille.

« Vous n’avez pas besoin de montrer que vous êtes fort et déterminé par ce point-là mon cher. Voyez donc. »

Les derniers Marines étaient en train d’hésiter sur ce qu’ils devaient faire, me laissant le temps nécessaire qu’il fallait pour sortir les soldats restants du navire. Ne laissant sur ce pont qu’un simple Marine qui avait une lame sous la gorge. A la proue, il n’y avait plus personne, et il fallait l’avouer, les autres navires risquaient rapidement de se rendre compte que quelque chose n’allait pas, surtout maintenant que leur appel devait sûrement n’avoir de réponse que les fonds marins.

« Le plan s’est pour le moment, déroulé de manière plutôt positive. Maintenant, la mission la plus difficile, c’est de se rapprocher, et j’ai mon idée. »

Je fixai le Marine avec insistance. Qui se mit à paniquer. La menace de mort semblait l’avoir personnellement touché, alors qu’il n’en serait rien.

« Du calme, nous allons simplement vous utiliser comme leurre. Le temps de réaliser les préparatifs, nous allons devoir changer de cap, et utiliser cet homme à la proue… Savez-vous tirer au canon ? Il y en a beaucoup dans ce navire… Mais sûrement d’autres Marines aussi, plus bas. Il va falloir s’en occuper, sans les tuer bien sûr. »

Il y avait encore du temps. Mais, j’avais comme idée d’attaquer un autre navire avec celui-ci, une petite technique était de faire en sorte qu’ils voient de loin que celui qui tenait le gouvernail était bien l’un des leurs, pour baisser leur vigilance, mais cela risquait d’être notre dernier effet de surprise, le tout était de faire croire qu’il y avait plus que deux personnes qui étaient en train d’attaquer.
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Le plan d'Ann semblait assez risqué mais en tant que jeune révolutionnaire, Aydan lui faisait pleinement confiance. L'idée était de se servir des soldats encore conscient pour manipuler le cuirassé afin d'attaquer le second navire plus au loin. Une ultime façon de distraire l'ennemi avant d'attaquer les choses sérieuses. La main encore sur sa lame, tremblotante légèrement sous la jugulaire du soldat, l'ange noir ne sait pas trop quoi en penser. Il y aurait-il des victimes s'il se met à tirer au canon comme le souhaite son acolyte ? Faire des victimes derrière lui serait la pire des situations. Son cœur se briserait en milles morceaux ...

- Je .. Je n'ai jamais tirer au canon de ma vie. Et si je tuais accidentellement des soldats sur le navire sans le faire exprès ? Je ne suis pas sûr d'y arriver.

Regardant la rousse à travers sa visière de combat, l'ange retire sa lame après avoir réfléchit à la situation et rengaine son fer. S'ils veulent s'en sortir, c'est peut-être bien la seule solution qu'il leur reste après tout. Alors pour la bonne réussite de la mission, pour la révolution et pour la sécurité du monde, le garçon doit faire face à cette peur de blesser autrui.

- Très bien, je vais tirer au canon. En espérant pouvoir abîmer un minimum leur vaisseau ...

Durant de longues minutes, alors que les préparatifs se font dans une tension palpable, Aydan mains sur le canon au bout du pont principal se tient prêt à faire feu. Caché pour que le navire voisin ne le repère pas cependant, l'ange noir attend patiemment que le soldat cloué à la barre face son devoir; se rapprocher au plus près du cuirassé. Les minutes sont longues, l'attente insoutenable. Quand tout à coup, Ann fait signe au blondinet de faire feu. Allumant la mèche, le tube d'acier crache son feu et son plomb venant se planter dans le mat principal, l'éclatant en deux.

Désormais, il n'est plus possible de faire marche arrière.

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Sachez que je l’aime bien, ce petit, encore innocent et voulant ne pas faire de mal, d’après l’hésitation dans sa voix, c’était là la conclusion que je m’étais faite de lui. Une personne comme lui, lorsqu’il aura vaincu sa peur, sera sûrement un élément très puissant pour l’armée Révolutionnaire, si celle-ci se décidait de s’unir sous le même idéal.

« Ne vous inquiétez pas, les chances de blesser quelqu’un avec un boulet est très faible, encore plus que de toucher le navire. »

Et il fit mouche, pas forcément à l’endroit le plus gros, comme sa coque, mais stratégiquement, ça sautait une bataille et donc une étape. Intérieurement, je priais pour que personne n’ait été tué, mais extérieurement j’affichai une assurance à toute épreuve, un sourire au visage. Le vent poussait fort les voiles en direction du second navire, et à la tête du notre se trouvait de quoi freiner, de quoi tourner et de quoi virer de bord. Et eux n’avaient plus de mat pour un moment, assez pour nous laisser effectuer notre larcin.

« Même pas besoin de les aborder ! Une chance incroyable ! Offrons-leur un présent ! »

Tous réunis sur une barque, les Marines privés de leurs armes et ligotés se demandaient ce qu’il allait se passer, mais je fus assez clémente pour leur avouer la chose suivante.

« Sachez que je ne vais vous faire de mal, mais vous laisser avec nous pourrait vous mettre en danger. Utiliser des otages est hors de question, qu’importe les individus que vous servez. »

Je pris la barque de secours afin de la descendre, laissant les différents Marins saufs, et hébétés de ce qu’il venait de se passer.

« Beau travail petit, j’avais un autre plan au départ, mais il faut croire que la chance nous sourit. D’après les informations, il ne reste que deux navires, et ils vont être avertis. Le temps qu’ils apprennent que nous ne sommes que deux devrait se faire dans les prochaines minutes. Pour le moment, ils ne savent pas combien nous sommes, alors appliquons cet avantage lorsque nous les atteindrons. »

J’inspirai légèrement, le vent soufflant dans mon dos, faisant flotter ma tresse et ma cravate. Après cette journée, mon affiche allait apparaître, il était donc temps que je prépare quelque chose pour faire découvrir mon nom. L’anonymat avait eu du bon, comme découvrir certaines identités, voyager sans se faire repérer.


« Après cette journée, il va falloir assumer notre rang, petit. Et crois-moi, si je vais aller loin, tu as aussi un grand avenir de par ton cœur. Une fois que le prochain navire sera maîtrisé, il faudra s’attaquer au pillage. Je doute que nous ayons plus de temps accordés pour nous en sortir. »
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Il restait une dernière étape pour le duo d'implacables révolutionnaires; battre les derniers navires pour un pillage efficace. Et cette même étape était sur le point d'arriver. Bien que ne croyant pas en la chance du débutant, Ann avait pu admirer l'incroyable bonne fortune d'Aydan quant à son tir qui fait mouche. Suite à cela, les marines ligotés et le calme retrouvé le temps d'un instant, l'ange aux ailes noires constate l'immense ténacité de sa compère alors que lui, de son côté, commence à fatiguer. Il espère au plus profond de lui que le prochain navire qu'ils aborderont sera le bon, celui contenant ce qu'ils recherchent.

Soupirant un léger moment, le lunarian pose son doux regard sur les nuages passant au dessus d'eux avant de se retourner vers Ann, suite à son allocution dédié à leur future gloire.

- Tu penses réellement que l'on sera véritablement considéré après tout ça ? Ce n'est pas que je pense que nous ne sommes rien pour la cause mais ... enfin ... quand je m'entrainais avec Aldo, je semblais si faible face à lui. Face à tout ceux que j'ai pu combattre ...

Continuant de fixer l'horizon, il rêve éternellement.

- J'espère qu'un jour je serais capable de battre à moi seul les plus grandes forces de ce monde ... Que nous arriverons à notre fin ...

Et alors que l'espoir ne cesse de quitter le cœur du jeune Aydan, au loin les résonances de deux cloches simultanées percent ce silence révolutionnaire laissant présager que le pire est entrain d'arriver. Car oui, face aux deux gris se trouvant sur le cuirassé, se dévoile derrière une légère brume un nouveau vaisseau gouvernemental, fendant la mer jusqu'à eux de par une grande vitesse. Prit de cours, l'Ange Noir ne peut s'empêcher de réagir naturellement en hurlant de panique, n'ayant pas encore mit en place le plan parfait dans sa tête.

- Aaaaaaaaaaaah ! Mais qu'est-ce qu'on va faire ?! Comment on va les arrêter ! Ils ont l'air si nombreux ! Et .. Et .. on est pas prêt ! Aaaaaaaah !!!
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Si la Révolution avait besoin d’une image de la perfection, alors ce serait la mienne. C’était souvent ce que je pensais, même si je n’avais pas encore trouvé le bon moment pour me mettre en valeur, et pour la première fois, j’eus cette sensation de faire au-delà de ce que les autres voyaient de moi, d’être un symbole pour les personnes qui étaient dans le besoin. Alors que notre navire était sur le point de se diriger vers notre dernière direction, le jeune Aydan me posa une simple question.

« La force n’est pas de la puissance, Aydan, elle vient du cœur et des choix que nous faisons. La détermination nous rend forts, l’assurance nous rends forts. Être plus faible en combat ne veut pas dire que tu le seras toujours, ainsi, tu auras toujours un domaine où tu seras plus fort que certains. Et tu es déjà fort. »

Des cloches firent leurs apparition dans mon audition, me rassurant sur le fait que les choses étaient vraiment sérieuses par rapport à ce qui était en train de se passer. Enfin, ce n’était pas encore le vaisseau de l’île, mais le commandant qui avait reçu l’information et qui décidait de prendre les devants. Et la réaction d’Aydan était tout à fait logique : un vaisseau de la Marine fonçait sur nous de manière dangereuse, et nous étions entre eux et notre butin.

« Calme-toi, mon cher. Ce n’est qu’un navire de plus. La mission d’abord, évitons simplement toute effusion de sang inutile. Mais nous avons perdu assez de temps à présent, ils ne peuvent plus nous prendre en tenaille. »

Fonçant au gouvernail, je me mis à tourner ce dernier pour changer notre trajectoire, droit sur le navire marchand qui transportait les ressources de transport. Il n’y avait plus de temps à perdre. Nous avions un peu de temps d’avance, il allait falloir la jouer finement. A commencer par le fait de réaliser notre mission, et repartir avec notre cuirrassé.

« Mon cher Aydan, ne regardez pas derrière-vous, mais devant vous. Aujourd’hui, nous volons la Marine pour nous renforcer ! Et ce soir nous boirons pour fêter cette victoire ! Prépare-toi à l’impact. Il va falloir gérer les directions, et surtout me prévenir lorsqu’ils sont trop proches. »

Bon, maintenant, il était assez simple de se dire qu’il était suicidaire de se retourner pour se battre. Alors lorsque nous nous rapprochâmes du navire marchand, je réglai approximativement la vitesse de notre navire avec le leur.

« Bonsoir messieurs dames, ceci est un simple pillage, merci de nous donner vos matériels. »

Puis ce fut le choc entre les deux navires, léger, me permettant de sauter sur leur pont. Les différents agents présents tentèrent de me stopper. Mais la crème et l’adversaire les plus dangereux n’étaient pas ici, et ils furent rapidement mis hors combat, tout comme le timonier fut interdit de manœuvre visant à s’échapper.

« Messieurs dames, pitié ! Ne nous faites rien ! »

« Il n’en sera rien mon cher. J’ai lu quelques manœuvres pour l’abordage simplement. Et normalement, je devrai prendre ceci, et faire cela… »

Je pris des grappins pour les lancer un à un sur la longueur de notre navire volé, qui s’accrochèrent aux rambardes du pont, permettant aux deux vaisseaux de n’en former qu’un. A partir de ce moment, je me mis à saisir les poutres en premier, les portant avec difficulté car nombreuses, mais j’avais assez de force pour le faire en un voyage plutôt que plusieurs… Et bien sûr, je savais que je ne pouvais pas tout emporter. Quelques personnes tentèrent bien de profiter de cette ouverture pour me faire du mal, mais il n’en fut rien du tout, ils faisaient beaucoup trop de bruits et surtout je les gardais à l’œil. Une balle percuta l’un des morceau de bois pour ne pas en ressortir, puis l’homme tomba au sol lorsque je le fixai intensément. Bon, il était vrai que gérer des personnes seulement avec deux personnes, c’était plus compliqué.

« Messieurs dames, merci pour votre coopération s’il vous plaît, je n’ai pas envie qu’il y ait des blessés. Si des personnes pouvaient m’aider, ce serait avec plaisir. »

Ils se regardèrent avec surprise, ils devaient sûrement être en train de se demander comment aider une femme si forte et si intelligente, et non pas en train de se demander si j’avais demandé quelque chose qui sortait de l’ordinaire.

« S-s-si on le fait, on ne sera pas tués ? »

« Mais vous ne serez pas tués messieurs dames ! C’est un pillage tactique, non pas un pillage pirate. »

« Alors nous refusons ! »

Je ne leur en voulais pas, mais alors pas du tout. Alors je me mis au travail le plus rapidement possible, de mauvaise humeur par ce mauvais temps… Qui avait eu l’idée de mettre du Soleil et un ciel bleu pour cette journée pleine de personnes pleines de mauvaises volontés ! Pourtant tout le monde était en train de se demander pourquoi nous ne nous en prenions pas à leurs richesses, mais juste à du matériel de construction. J’hurlai alors :

« Aydan ! La situation ?! »
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Il y avait tout un plan à suivre. Dans un premier temps, il fallait neutraliser le navire de transport pour y voler la cargaison de matériel avant que le troisième et dernier n'arrive ne puisse les atteindre et les menacer d'une mort certaine. Et de ce plan de neutralisation, Ann en avait l'art. C'est en bondissant sur ce dernier qu'elle y attache un lien avec le navire volé par les révolutionnaires, fusionnant les deux caravelles come un et unique cuirassé. Un bien pour un mal car s'ils ont deux fois plus de résistance quant à un futur choque avec le troisième navire, ils possèdent désormais une mobilité réduite qu'il faudra faire céder dès lors que la totalité du matériel se trouve à bord.

Dans une tentative de soudoyer l'équipage abordé, Ann venait de se prendre un stop direct l'obligeant à transporter elle-même un à un, et ce pendant que l'Ange surveille le large, chacun des éléments présents à bord. Une sacré galère lui faisait tirer une gueule pas possible, qu'Aydan trouve craintive pour la suite des opérations. Peut-être que sa frustration lui retombera dessus ? Quelle misère. Il va devoir lui brosser le poil dans le bon sens s'il ne veut pas subir la tornade rouge. Après tout, qu'elle idée d'avoir confirmer à ces gens qu'ils ne subiront aucun sévisse physique, qu'importe leur décision. Mais le jeune ailé est fier d'avoir ce genre d'individu à ces côtés. Ce n'est pas tout le monde qui accepte de ne faire de mal à personne malgré les situations. Pensée aux extrémistes.

De nouvelles cloches retentissent, du moins, le son de ces dernières depuis le début assez éloignée se rapproche de plus en plus, témoignant d'une menace plus que suffisante pour faire presser le pas à la cyborg.

- Aaaaaaaaaann ! Va falloir y aller, ils arrivent !

Un coup d'œil à l'avancé du transfert puis un second à la réduction de la distance se trouvant entre eux et le navire ennemi, Aydan voit son stress monter en flèche. Son cerveau bouillonne d'innombrables idées mais en même temps, il y en a tant, qu'il ne voit qu'un épais brouillard sans en tirer une solution viable. Que faut-il faire ? Se préparer à l'affrontement, aider Ann, commencer à envoyer des boulets de canon sur le navire à l'approche ?

Trop tard.

- ATTENTION AU CHOC !

La coque ennemie vient perforer celle du navire de transport se trouvant entre eux et le navire volé des révo, créant un déséquilibre faisant tomber Aydan, les marines et les otages du navire marchand quelques secondes. Se relevant entre les vagues berçant le vaisseau sur le quel il se trouve et le choc qu'il vient de subir, l'ange noir vient à prendre une décision pour limiter les dégâts. Dégainant son katana avant de l'embraser, le descendant lunarian vient trancher les liens qui unissent les deux bicoques en proie au navire de guerre.

- Vite Ann ! Saute ! On met les voiles ! dit-il voyant Ann les mains encore chargées, prête à sauter. Cependant, alors qu'elle s'apprête à faire le grand saut, des soldats on déjà débarquer le pont du navire de transport et l'un d'entre eux, sabre en main, arrive pour lui asséner un coup de lame dans le dos. Non ! Ann, attention ! Et sans s'en rendre compte, prenant en compte la vie de son ami, Aydan, le fer de son sabre encore nu de son carcois, vient à contrer l'assaillant.

- Je ne vous laisserais pas toucher à mon ami !

Et petit à petit, l'équipage gouvernemental envahi le pont.
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