/!\ CE TOPIC PEUT VOUS FAIRE CHANGER D'AVIS SUR CLOTHO. PROCÉDEZ A VOS RISQUES ET PÉRILS! /!\
On y est. Mon planning me permet cette petite folie qui me tient à cœur. Depuis que je suis enfant, j'aime les sucreries. Un peu trop. Donnez-moi un paquet de bonbons et dans l'heure qui suit, peu importe sa taille, il sera vide. Ou sur le point de l'être. Pourquoi ? Parce qu'il soit doux, amer, pétillant, piquant, sucré, salé, chocolaté, craquant, ou même fondant, il nous ramène à l'enfance, cette période heureuse et bénie où nous n'avons pas de problème d'adulte, pas de taxe à payer, d'horaires à respecter pour aller travailler, pas d'embouteillages sur les chemins parce que c'est la foire annuelle des vaches. Il n'y a pas non plus les interminables 'quand est-ce qu'on arrive' lors des départs en vacances. Pas de soucis, simplement la dégustation d'un minuscule objet incarnant un rêve.
Après tout, qui n'aime pas les bonbons ? Qui n'aime pas les souvenirs liés aux bonbons ? Se remémorer quand sa mère lui préparait dans la cuisine familiale pour féliciter des bonnes notes à l'école ? L'excitation en voyant les liquides dans les casseroles ? L'impatience en sentant l'odeur sucrée qui se dégageait des contenants sur le feu ? Le désir de tremper les doigts lié à la peur de se brûler et la douleur qui en découle ? Puis enfin le moment tant attendu, celui qui valait toute l'attente du monde, celui où on pose nos lèvres dessus. Celui où le bonbon pénètre notre bouche, où ses arômes se diffusent dans notre palais. Ce goût sucré, qu'il soit acidulé, pétillant, fruité, boisé, vanillé, chocolaté ou bien d'autres encore est capable de raviver la foi en l'Humanité. Ce délice tout simple, ce plaisir basique qui emplit de joie le moment où il fond dans la bouche. Tout ça n'a pas de prix pour moi. Voilà ce que je veux partager avec cette boutique. Un instant de bonheur venant éclairer la dure réalité, même si ce n'est que pour quelques secondes.
Avec mon fruit, je suis désormais en état de créer moi-même des bonbons. Mais ça ne suffit pas. Je suis actuellement dans une rue passante avec mon stand de bonbons faits maison. Je peux changer la couleur, l'apparence et le goût sur commande. Qui mieux que moi pour créer des bonbons, donc ? Non, ne me parlez pas de Minaro. J'ai même des sachets, des récipients et des ustensiles, si certains veulent des épices, des pétillants, des bigouts … Si au départ le stand ne paie pas de mine, des tables alignés d'une dizaine de mètres de long avec six personnes derrière, des draps rouges et dorés sur les tables pour faire joli et les masquer, des saladiers et sachets par-ci avec des maryses, gants et spatules. Petit à petit, on attire du monde. Surtout que je ne fais pas payer. Je veux juste voir le nombre de personnes qui sont intéressées. Rapidement, il y a une queue qui se forme. J'en suis ravi. Les enfants comme les adultes se dépêchent pour avoir l'occasion de goûter ce que je propose.
Avec deux mains, mon niveau et ma faculté de faire plusieurs choses en même temps, je crée deux bonbons à chaque fois. Je laisse mes accompagnants s'occuper de les tremper dans les poudres pétillantes, noix de coco rapées … Moi, je crée la base, la forme, la couleur et le goût demandé. Évidemment, je ne peux pas porter de gants, sinon mon bonbon reste coincé dans le caoutchouc. Tout à gauche, il y a une pile de feuilles avec une petite boite. Un questionnaire de satisfaction, savoir ce que les gens pensent des créations, du stand, ce qu'on peut améliorer s'ils ont des idées pour aider … Je veux créer une boutique pour les gens, ne pas écouter leurs doléances serait contre productif de ma part. On passe la matinée au stand, puis l'après-midi et le début de soirée. Une fois que tous les civils sont passés, une autre file se crée et me fait sourire. Mes hommes sont là pour y goûter.
« Allez-y, faîtes vous plaisir les gars. »
C'est ainsi qu'une bonne partie de mon quartier se retrouve au même endroit, pour les mêmes raisons. Je crée une grande quantité de bonbon que je mets dans des bols. La texture est entre solide et liquide, ce qui permet avec des couteaux de les trancher pour prendre la quantité et la forme voulue. Il ne reste qu'à piquer une baguette dedans pour faire le manche, la rouler dans le goût, la couleur, la texture et l'effet qu'ils veulent. Moi, je tombe dans mon siège, fatigué. Mais une bonne fatigue, une de celles qui montre que vous avez été actif, que vous avez fait quelque chose qui vous tenait à cœur, que vous avez propagé un peu de bien dans cette dure réalité. Une petite larme perle de mon œil sans que personne ne la voit. Je l'essuie bien vite ceci dit. Je suis con-tent. Vraiment. Faire le bien, ça fait du bien au moral, j'avais presque oublié à quel point. Conquérir, conquérir, tuer, c'est bien un moment, mais ça n'apporte aucun épanouissement personnel, juste de la progression au trône du pouvoir, c'est tout. Moi, je veux juste assez de pouvoir pour être libre, qu'on me fiche la paix, et rendre heureux mon peuple. C'est tout. Ah oui, et faire tomber le gouvernement mondial, accessoirement. Oui, j'ai encore mon côté révolutionnaire, que voulez-vous, on ne change pas sa psyché si facilement.
Après tout, qui n'aime pas les bonbons ? Qui n'aime pas les souvenirs liés aux bonbons ? Se remémorer quand sa mère lui préparait dans la cuisine familiale pour féliciter des bonnes notes à l'école ? L'excitation en voyant les liquides dans les casseroles ? L'impatience en sentant l'odeur sucrée qui se dégageait des contenants sur le feu ? Le désir de tremper les doigts lié à la peur de se brûler et la douleur qui en découle ? Puis enfin le moment tant attendu, celui qui valait toute l'attente du monde, celui où on pose nos lèvres dessus. Celui où le bonbon pénètre notre bouche, où ses arômes se diffusent dans notre palais. Ce goût sucré, qu'il soit acidulé, pétillant, fruité, boisé, vanillé, chocolaté ou bien d'autres encore est capable de raviver la foi en l'Humanité. Ce délice tout simple, ce plaisir basique qui emplit de joie le moment où il fond dans la bouche. Tout ça n'a pas de prix pour moi. Voilà ce que je veux partager avec cette boutique. Un instant de bonheur venant éclairer la dure réalité, même si ce n'est que pour quelques secondes.
Avec mon fruit, je suis désormais en état de créer moi-même des bonbons. Mais ça ne suffit pas. Je suis actuellement dans une rue passante avec mon stand de bonbons faits maison. Je peux changer la couleur, l'apparence et le goût sur commande. Qui mieux que moi pour créer des bonbons, donc ? Non, ne me parlez pas de Minaro. J'ai même des sachets, des récipients et des ustensiles, si certains veulent des épices, des pétillants, des bigouts … Si au départ le stand ne paie pas de mine, des tables alignés d'une dizaine de mètres de long avec six personnes derrière, des draps rouges et dorés sur les tables pour faire joli et les masquer, des saladiers et sachets par-ci avec des maryses, gants et spatules. Petit à petit, on attire du monde. Surtout que je ne fais pas payer. Je veux juste voir le nombre de personnes qui sont intéressées. Rapidement, il y a une queue qui se forme. J'en suis ravi. Les enfants comme les adultes se dépêchent pour avoir l'occasion de goûter ce que je propose.
Avec deux mains, mon niveau et ma faculté de faire plusieurs choses en même temps, je crée deux bonbons à chaque fois. Je laisse mes accompagnants s'occuper de les tremper dans les poudres pétillantes, noix de coco rapées … Moi, je crée la base, la forme, la couleur et le goût demandé. Évidemment, je ne peux pas porter de gants, sinon mon bonbon reste coincé dans le caoutchouc. Tout à gauche, il y a une pile de feuilles avec une petite boite. Un questionnaire de satisfaction, savoir ce que les gens pensent des créations, du stand, ce qu'on peut améliorer s'ils ont des idées pour aider … Je veux créer une boutique pour les gens, ne pas écouter leurs doléances serait contre productif de ma part. On passe la matinée au stand, puis l'après-midi et le début de soirée. Une fois que tous les civils sont passés, une autre file se crée et me fait sourire. Mes hommes sont là pour y goûter.
« Allez-y, faîtes vous plaisir les gars. »
C'est ainsi qu'une bonne partie de mon quartier se retrouve au même endroit, pour les mêmes raisons. Je crée une grande quantité de bonbon que je mets dans des bols. La texture est entre solide et liquide, ce qui permet avec des couteaux de les trancher pour prendre la quantité et la forme voulue. Il ne reste qu'à piquer une baguette dedans pour faire le manche, la rouler dans le goût, la couleur, la texture et l'effet qu'ils veulent. Moi, je tombe dans mon siège, fatigué. Mais une bonne fatigue, une de celles qui montre que vous avez été actif, que vous avez fait quelque chose qui vous tenait à cœur, que vous avez propagé un peu de bien dans cette dure réalité. Une petite larme perle de mon œil sans que personne ne la voit. Je l'essuie bien vite ceci dit. Je suis con-tent. Vraiment. Faire le bien, ça fait du bien au moral, j'avais presque oublié à quel point. Conquérir, conquérir, tuer, c'est bien un moment, mais ça n'apporte aucun épanouissement personnel, juste de la progression au trône du pouvoir, c'est tout. Moi, je veux juste assez de pouvoir pour être libre, qu'on me fiche la paix, et rendre heureux mon peuple. C'est tout. Ah oui, et faire tomber le gouvernement mondial, accessoirement. Oui, j'ai encore mon côté révolutionnaire, que voulez-vous, on ne change pas sa psyché si facilement.