Ponk ! Ponk ! Ponk !
Cela fait quelques jours maintenant que notre bateau est amarré à l'un des quais de Water Seven, l'île où se trouvent les meilleurs charpentiers navals... Et surtout, point positif : la Marine y est moindre, puisqu'aucune base ne s'y trouve. L'air est frais, les lieux sont pleins de vie, et les quelques pirates qui se trouvent dans le coin sont trop occupés pour chercher des noises à leur voisin.
Ponk ! Ponk ! Ponk !
Evidemment, la présence des hommes de la Galley-La suffit à stopper net toute insurrection. Et puis quel intérêt y a-t-il à causer des problèmes à ceux qui s'occupent de ton navire ? Tant que les berrys s'échangent entre personnes censées, tout baigne. Raison de plus pour s'intéresser aux commerces à proximité... Il parait que le Fenyang est réputé pour la diversité des biens qu'il propose. En somme, les marins se tiennent bien ; les ouvriers travaillent sans interruption ; les vendeuses sont jolies... Où peut-il y avoir un souci ?
Ponk ! Ponk !
Le voilà, le point négatif : Matt, Dale et moi sommes là, à rafistoler à coup de masse le bateau que nous avions emprunté sur le chemin avec des planches de tonneau. La forme n'étant pas bonne, et le bois travaillé difficile à remanier, plusieurs d'entre elles craquent sous l'effort. Le cyborg, muet, siffle d'agacement. Matt s'énerve :
- Rhaaaa ! J'en ai ma claque ! On peut faire une pause ?
- C'est toi qui a dit aux hommes du Deuxième Dock que nous allions nous débrouiller tout seuls.
- Parce qu'un million de berrys et les papiers de propriété de la caravelle, ça te semblait correct à toi ?
- Ben techniquement...
- Non ! Non, non et non ! Franchement... Autant se prendre un nouveau bateau à ce prix-là... Un plus petit à la rigueur.
- Plus petit qu'une caravelle ?
- On est que trois ! Alors oui !
- Sur Grand Line ? Autant partir en barque au mileu des récifs.
Et là, le voleur blond s'emballe de plus belle.
- ☻♪ !
Je regarde Dale, lequel hausse les épaules, amusé. Il a compris avec le temps que lorsque notre compagnon est ainsi, pas la peine de répliquer. Il finira par se calmer tout seul. Même s'il a raison sur certains points, son entêtement quand il s'agit d'argent est un frein à notre progression. Difficile de négocier avec des travailleurs honnêtes quand on sait que le bateau que nous utilisons a été "emprunté" sans accord explicite.
Et donc, au bout d'un long moment plein de grognements à la virilité discutable, nous finissons par nous arrêter et décidons de prendre un verre dans un bar pas loin
L'endroit a l'air pas mal : de l'extérieur, ça fait très propre, et le bois a été peint de sorte à se mêler à la clarté de Water Seven. Quelques plantes viennent embellir le dessous des fenêtres et l'enseigne, colorée, améliore encore le côté accueillant du lieu. Un seul détail me fait grimacer, à savoir ma tête au milieu de plusieurs affiches de recherche collées au mur. Nous décidons de rentrer quand même et ne sommes pas déçus. Tout est comme à l'extérieur. Nous nous asseyons dans un coin, regardons la carte, plus par habitude que par nécessité, attendons d'être entendus et servis assez rapidement. Autrement dit : tout semble indiquer une bonne après-midi.
Seulement... Rien ne se passe jamais comme prévu avec notre groupe. Il va falloir que je m'y fasse un jour. Un des types de la Galley-La nous reconnaît et nous accoste :
- Bon alors ? Pas fatigués de r'taper votre rafiot avec n'importe quoi ? Z'irez pas loin avec, j'vous le garantis. Si tant est qu'vous y mettiez ce qu'il faut, mes collègues et moi, on s'en occupe vite fait bien fait et tout l'monde est content. Si l'problème, c'est la paperasse... Ben on a qu'à dire qu'on remplace par quelques berrys en plus et c'est oublié.
- On parle de combien exactement ?
- Disons... cinq-cent mille ?
- Un million et demi... Et puis quoi encore...
- Hé ! C'est le prix du marché j'vous f'rai dire. Si vous êtes pas contents, alors restez bosser ici quelques temps, ça vous f'ra vite réfléchir, en plus de vous remplir les poches. L'travail, le vrai, c'est pas c'qui a de plus palpitant, mais ça paie, et d'bien des manières ! Et pi, avec un peu d'chance, ça laiss'ra l'temps qu'on oublie vos têtes.
Le charpentier sait qui je suis, aucun doute là-dessus. Il a dû croiser mon avis plusieurs fois déjà. Ma prime n'est pas énorme, mais un pirate reste un pirate : on y fait attention, surtout dans le milieu naval.
Je soupire :
- Bon... On va y réfléchir. Je vous donnerai une réponse dem...
- Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre !
Je frémis. Matt, pourtant l'une des personnes les moins vulgaires que je connaisse, est en train de sortir de son personnage. Même Dale est bouche bée. Le charpentier prend un air beaucoup plus menaçant :
- Va falloir changer d'ton avec moi, l'ami. Dans l'équipe, on aime pas trop les sanguins. On est pas d'la Galley-La pour rien, j'te f'rai dire.
- Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Vous êtes là à prendre de grands airs parce que vous êtes "les meilleurs dans le domaine", que vous faites un travail honorable et tout ça... Mais au final, quoi ? On trafique avec des pirates ? La bonne blague, vous ne valez pas mieux que les autres. Si l'argent est la seule règle chez vous, alors on est fait du même bois, "l'ami".
- Ose répéter ça, espèce de...
Matt se lève et décoche une droite à l'ouvrier, lequel manque de trébucher en arrière. Ses collègues, deux tables plus loin, rappliquent aussitôt. Je ne sais toujours pas ce qui a causé la tempête dans le coeur du voleur à cet instant, mais ce qui est sûr, c'est qu'on allait devoir l'affronter ensemble.
Cela fait quelques jours maintenant que notre bateau est amarré à l'un des quais de Water Seven, l'île où se trouvent les meilleurs charpentiers navals... Et surtout, point positif : la Marine y est moindre, puisqu'aucune base ne s'y trouve. L'air est frais, les lieux sont pleins de vie, et les quelques pirates qui se trouvent dans le coin sont trop occupés pour chercher des noises à leur voisin.
Ponk ! Ponk ! Ponk !
Evidemment, la présence des hommes de la Galley-La suffit à stopper net toute insurrection. Et puis quel intérêt y a-t-il à causer des problèmes à ceux qui s'occupent de ton navire ? Tant que les berrys s'échangent entre personnes censées, tout baigne. Raison de plus pour s'intéresser aux commerces à proximité... Il parait que le Fenyang est réputé pour la diversité des biens qu'il propose. En somme, les marins se tiennent bien ; les ouvriers travaillent sans interruption ; les vendeuses sont jolies... Où peut-il y avoir un souci ?
Ponk ! Ponk !
Le voilà, le point négatif : Matt, Dale et moi sommes là, à rafistoler à coup de masse le bateau que nous avions emprunté sur le chemin avec des planches de tonneau. La forme n'étant pas bonne, et le bois travaillé difficile à remanier, plusieurs d'entre elles craquent sous l'effort. Le cyborg, muet, siffle d'agacement. Matt s'énerve :
- Rhaaaa ! J'en ai ma claque ! On peut faire une pause ?
- C'est toi qui a dit aux hommes du Deuxième Dock que nous allions nous débrouiller tout seuls.
- Parce qu'un million de berrys et les papiers de propriété de la caravelle, ça te semblait correct à toi ?
- Ben techniquement...
- Non ! Non, non et non ! Franchement... Autant se prendre un nouveau bateau à ce prix-là... Un plus petit à la rigueur.
- Plus petit qu'une caravelle ?
- On est que trois ! Alors oui !
- Sur Grand Line ? Autant partir en barque au mileu des récifs.
Et là, le voleur blond s'emballe de plus belle.
- ☻♪ !
Je regarde Dale, lequel hausse les épaules, amusé. Il a compris avec le temps que lorsque notre compagnon est ainsi, pas la peine de répliquer. Il finira par se calmer tout seul. Même s'il a raison sur certains points, son entêtement quand il s'agit d'argent est un frein à notre progression. Difficile de négocier avec des travailleurs honnêtes quand on sait que le bateau que nous utilisons a été "emprunté" sans accord explicite.
Et donc, au bout d'un long moment plein de grognements à la virilité discutable, nous finissons par nous arrêter et décidons de prendre un verre dans un bar pas loin
L'endroit a l'air pas mal : de l'extérieur, ça fait très propre, et le bois a été peint de sorte à se mêler à la clarté de Water Seven. Quelques plantes viennent embellir le dessous des fenêtres et l'enseigne, colorée, améliore encore le côté accueillant du lieu. Un seul détail me fait grimacer, à savoir ma tête au milieu de plusieurs affiches de recherche collées au mur. Nous décidons de rentrer quand même et ne sommes pas déçus. Tout est comme à l'extérieur. Nous nous asseyons dans un coin, regardons la carte, plus par habitude que par nécessité, attendons d'être entendus et servis assez rapidement. Autrement dit : tout semble indiquer une bonne après-midi.
Seulement... Rien ne se passe jamais comme prévu avec notre groupe. Il va falloir que je m'y fasse un jour. Un des types de la Galley-La nous reconnaît et nous accoste :
- Bon alors ? Pas fatigués de r'taper votre rafiot avec n'importe quoi ? Z'irez pas loin avec, j'vous le garantis. Si tant est qu'vous y mettiez ce qu'il faut, mes collègues et moi, on s'en occupe vite fait bien fait et tout l'monde est content. Si l'problème, c'est la paperasse... Ben on a qu'à dire qu'on remplace par quelques berrys en plus et c'est oublié.
- On parle de combien exactement ?
- Disons... cinq-cent mille ?
- Un million et demi... Et puis quoi encore...
- Hé ! C'est le prix du marché j'vous f'rai dire. Si vous êtes pas contents, alors restez bosser ici quelques temps, ça vous f'ra vite réfléchir, en plus de vous remplir les poches. L'travail, le vrai, c'est pas c'qui a de plus palpitant, mais ça paie, et d'bien des manières ! Et pi, avec un peu d'chance, ça laiss'ra l'temps qu'on oublie vos têtes.
Le charpentier sait qui je suis, aucun doute là-dessus. Il a dû croiser mon avis plusieurs fois déjà. Ma prime n'est pas énorme, mais un pirate reste un pirate : on y fait attention, surtout dans le milieu naval.
Je soupire :
- Bon... On va y réfléchir. Je vous donnerai une réponse dem...
- Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre !
Je frémis. Matt, pourtant l'une des personnes les moins vulgaires que je connaisse, est en train de sortir de son personnage. Même Dale est bouche bée. Le charpentier prend un air beaucoup plus menaçant :
- Va falloir changer d'ton avec moi, l'ami. Dans l'équipe, on aime pas trop les sanguins. On est pas d'la Galley-La pour rien, j'te f'rai dire.
- Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Vous êtes là à prendre de grands airs parce que vous êtes "les meilleurs dans le domaine", que vous faites un travail honorable et tout ça... Mais au final, quoi ? On trafique avec des pirates ? La bonne blague, vous ne valez pas mieux que les autres. Si l'argent est la seule règle chez vous, alors on est fait du même bois, "l'ami".
- Ose répéter ça, espèce de...
Matt se lève et décoche une droite à l'ouvrier, lequel manque de trébucher en arrière. Ses collègues, deux tables plus loin, rappliquent aussitôt. Je ne sais toujours pas ce qui a causé la tempête dans le coeur du voleur à cet instant, mais ce qui est sûr, c'est qu'on allait devoir l'affronter ensemble.