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Tout se paie un jour [Partie 2]

HRP:

Water Seven, l’île où jamais je n’aurai pensé retrouver de vieux démons. C’est le bout d’une voie de Grand Line, que j’ai suivi en surmontant de nombreux obstacles. Pour la plupart … seule. Tout d’abord avec Jyll, puis Meira nous a rejoint. Et c’est finalement mon meilleur ami avec qui j’ai traversé la Flaque, qui s’est fait capturer par le Gouvernement. Les évènements qui ont suivi, ont réussit à nous conduire jusqu’ici … vivante. J’ai revu partiellement Izya à Marineford, rencontré Red, je l’ai accompagné jusqu’au même QG de la Marine pour l’aider, tant bien que mal, à libérer Olek. Et après tout ça … je me retrouve encore face aux mêmes démons de mon passé. Le Cipher Pole 9. Aujourd’hui je n’ai pas leur administrateur face à moi, mais deux larbins du CP9, Spectre et Hantz, le premier est connu pour être le nettoyeur, un assassin fourbe et malin. Le second est un véritable manipulateur. De l’eau à coulé sous les ponts, je ne suis plus la même qu’il y a plusieurs mois, cette fois je ferai regretter au CP9 de s’en prendre à nous.

« Lise, ça va ?! »

« Oui … laissons le temps à Gabriel de faire ce qu’il a à faire. Quant à nous, nous sommes chargées de nous débarrasser de ces nuisibles. »

« On va avoir de gros problèmes. »

« Le Gouvernement ne va jamais nous lâcher. Le CP9 est à nos trousses depuis notre arrivée sur Grand Line. Ce n’est pas demain la veille qu’ils arrêteront, notre seul moyen d’être libre c’est de nous libérer nous-même des chaînes qu’ils nous imposent. »

J’avance un pas devant l’autre, de manière calme et posée. Dégainant mon arme climatique partiellement, pour laisser mon bâton de chaleur tournoyer dans ma main gauche, repliée dans mon dos. Nos ennemis ne s’en sont pas rendus compte mais la pression atmosphérique s’est alourdie en quelques secondes. De légères gouttes de sueurs commencent à perler sur nos corps. Meira reste patiemment derrière moi. Mon pas est toujours aussi lent, je n’accélère pas, laissant traîner le début de l’affrontement. C’est finalement le jeune homme aux lunettes de soleil qui s’élance sur moi, c’est du bout de son index qu’il vient perforer le cœur de mon image rémanente se dissipant devant lui. C’est alors que l’air chaud qui n’apportait que réconfort, se transforma en véritable pression pour nos adversaires. La chaleur devenait telle qu’ils purent apercevoir trois mirages de mon corps, se tenant devant eux, à travers une espèce de brume.

« Reste à l’affut, cette sorcière est redoutable. Elle n’hésitera pas à nous tuer après ce qu’on a fait à son larbin de médecin. »

Cette phrase me fit perdre ma concentration l’espace d’une seconde, offrant l’occasion à mes adversaires de déchaîner des pieds ouragans en rafale sur mes mirages et moi-même. Me forçant à battre légèrement en retraite, le bras droit tailladé à cause de mon inattention. Meira se précipite vers moi.

« Lise. Tu dois te concentrer. »

« Je sais je sais … mais ils ont parlés de Jyll. »

« Ce ne sont que des sous-fifres de l’homme qui a ordonné la capture de Jyll … ne t’en occupes pas. »

« Et s’ils savent où il se trouve … »

« Elisabeth non, nous avons bien des choses à gérer pour notre propre survie avant de pouvoir penser à délivrer Jyll. »

« Meira … Jyll est mon ami. Tout comme toi. Vous êtes des êtres chers, j’en ai assez de devoir fuir. Je veux, pour une fois, obtenir ce qui me revient. Ces hommes font parties de l’unité de James Larson. Ils savent où est Jyll. Si je dois les torturer jusqu’à la mort pour obtenir une réponse, je le ferais. Alors sois tu me suis, sois tu fuis. »

Meira pousse alors un long soupir avant de regarder autour d’elle, la brume de chaleur commence à se dissiper, elle va devoir prendre une décision et vite. Résignée, elle secoue la tête et me regarde fixement dans les yeux.

« C’est ce regard et cette ambition que je recherche chez ma Capitaine. Je te suis … on donne tout cette fois. »

Hantz se relève au milieu de cette brume tandis que Spectre reste légèrement en retrait, patient et observateur il sera l’adversaire que je vais craindre davantage. Cet homme aime jouer sur la surprise et l’assassinat discret, je dois donc rester maître du jeu et contrôler le climat et notre environnement. De ce fait, je diffuse sans plus tarder un épais nuage de brume au ras du sol, pour permettre à Meira de s’y glisser et d’aller attraper Hantz. Elle parvient à prendre l’homme par surprise et à le tirer jusqu’à ma position tout en l’empêchant d’émettre le moindre son, le menaçant d’un poignard directement pointé sur sa jugulaire. Vigoureusement, je brandit mon arme climatique au-dessus de ma tête pour la faire tournoyer et libérer un vent artificiel qui dissipe la brume environnante.

« Vas-y Spectre, en scène mon beau ! »

Il nous faut quelques secondes d’observation à Meira et moi-même pour nous apercevoir que Spectre n’est plus devant nous, un cri nous interpelle, un prisonnier libéré par Gabriel vient de se faire exécuter de la main de l’agent du CP9 que nous n’avions pas gardé en visuel.

« Elisabeth … vous pensez encore être la maîtresse des lieux … pour la simple raison que le climat vous obéit. Cessez donc et redescendez sur terre, vous n’êtes qu’un tas que de chair que nous allons tuer, ici et maintenant. »

Le gouvernement nous sous-estime … les morts laissés sur notre chemin n’ont pas suffit à sonner le signal d’alerte. Quand est-ce que les tueries vont enfin cesser ? Quand est-ce que je pourrais vivre dans l’unique but de réaliser mon rêve et non dans le but de survivre ? Insensible, je disloque mon arme climatique pour ne garder que celle de foudre dans mes mains, réajustant le reste de mon arme à ma ceinture. Meira frappe Hantz sur le coin de la tête pour le sonner légèrement, je m’approche de lui et le réceptionne du bout de mon arme foudroyante, l’extrémité étant déjà chargée en électricité, le corps du pauvre homme se raidit et se tord alors de douleur. Un fort courant électrique le traverse, et dans un ultime grondement puissant, son corps carbonisé est projeté quelques mètres plus loin. Spectre s’arrête un instant, lâchant, lui aussi, sa victime.

« Quand allez-vous, vous ! Cesser de me rabaisser ? Je pensais me servir de vous pour retrouver la trace de Jyll ... »

« N'espérez rien de moi ! Vous aurez beau nous tuer les uns après les autres, vous ne reverrez jamais votre ami ! Sans une aide sortie d'un conte de fée, il vous sera impossible de le retrouver. Votre peine est toute tracée ! »

J’échange de manière discrète le bâton climatique que j’ai dans la main, pour prendre celui de chaleur et armer celui du froid également dans mon autre main de libre. Habilement, je les fais tournoyer afin de libérer assez de bulles climatiques pour former un petit nuage au-dessus d’un point précis. La pression atmosphérique est encore assez élevée pour que je n’ai pas à libérer tant de « Balls » que cela, mes mouvements restent donc discrets. Spectre s’avance d’un pas décidé vers moi. Le voilà finalement qui s’élance vers mon visage, paume tendue vers moi.

« À genou … sale chien du Gouvernement ! Ploie le genou devant la Reine Climatique ! »

À seulement quelques centimètres de mon visage, Spectre s’écroule à genoux devant moi. Une pression terrible m’entoure, tout mon corps est en ébullition, mon Haki Royal boue littéralement et revêt tout mon être, craquelant le sol et les barreaux des cages des prisonniers les plus proches, tous les regards sont tournés vers moi. J’aperçois du coin de l’œil, Gabriel qui continue de les libérer. Nous allons y arriver, je le sens … je le sais. L’homme du CP9 à mes pieds reste là, tremblant, il parvient tout de même à se redresser et tendre sa main vers moi. Il bégaie quelque chose que je ne saurais définir, mais soudain, une douleur vive me prend à la taille, comme si mes entrailles allaient se déchirer. Je dû retenir un vomissement et frapper Spectre d’un violent coup de poing pour reprendre mes esprits.

« Un fruit du démon ?! Lise ! Tu vas bien ? »

« Oui … quel enflure ! »

Furieuse, j’attrape Spectre par le col et profite de son état pour le lancer quelques mètres plus loin et rapidement dégainer mon bâton climatique que je reforme et fait tournoyer au-dessus de ma tête, libérant une multitude de bulles foudroyantes qui vont rejoindre mon nuage crée il y a quelques secondes.

« Ce n’est pas aujourd’hui que le CP9 pourra se vanter de notre mort. Nous vous anéantirons avant que vous ne le puissiez … maintenant crève. Thunderbolt Tempo ! »

D’un geste sec, j’abat mon arme devant moi, libérant un énorme éclair qui vient transpercer l’agent du CP9 de la tête au pied, un grondement d’une violence inouïe résonne au même instant. Voilà l’apogée de mon art, je regarde ce spectacle, les sourcils froncés et l’esprit empli d’émotions intenses. Cet éclair, cette puissance et en même temps la mort qui s’installe et le dernier souffle de vie de cet homme qui s’évapore, complètement carbonisé par la foudre. Tant d’émotions contraires qui se battent en duel dans ma tête. Je reste stoïque quelques secondes afin de bien comprendre ce qui vient de se passer.
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« Elisabeth ! Nous devons partir, votre attaque va rameuter les organisateurs de ces enchères. »

« Lise allez s’il te plaît. »

« Gabriel … emmène les prisonniers avec toi et Tomoe, vous serez bien assez pour rapporter les biens de votre Reine. Meira … on ne quitte pas les tréfonds de Water Seven sans avoir tué jusqu’au dernier membre de la Klik de Klank. »

« Lise ?! T’es sérieuse ? Je pensais que la mission c’était d’être avec Gabriel. »

« Gabriel ? Une objection à cela ? »

« Mon objectif est atteint, vous avez fixé le vôtre. Dame Tahgel sera ravie d’apprendre que la Klik de Klank ne soit plus de ce monde en plus de sa cargaison récupérée. Je vous laisse vous débrouiller. »

« Lise … nous ne sommes que deux. Tu as toi-même dit qu’il fallait profiter de cette alliance. »

« C’est mon choix, en tant que capitaine. »

« Mademoiselle Gray ! »

Un homme s’avance vers moi, de part son allure et ses écailles je reconnais qu’il appartient à la race des hommes-poissons, un ancien prisonnier libéré par Gabriel. Derrière lui, une quinzaine d’hommes et de femmes, hommes-poissons, deux géants de tailles modestes et toute une floppée de combattants armés par ce qu’ils ont pu trouver ici, se tiennent là. Ils échangent quelques mots avant que leur porte-parole l’homme-poisson s’adresse à Meira et moi-même.

« Vous ne pourrez pas mener cette guerre seules. Nous avons vu ce que vous avez fait contre ces deux membres du gouvernement. Nous vous avons entendus. Laissez nous vous prêter main-forte. »

« C’est gentil de votre part mais nous ne recrutons pas … »

« Nous n’avons pas pour but de naviguer sur Grand Line avec vous, si vous voulez bien de nous pour cette bataille, nous serons honorés d’aider celles qui ont contribués à nous sauver. Le reste des prisonniers libérés ont suivit l’homme-ange et Madame Tagashi. Ils seront bien assez … laissez nous … vous aider. Capitaine Gray. »

Voilà donc bien la première fois que des êtres humains normalement constitués se rallient et se mettent en accord pour s’allier à moi. Une émotion étrange … de la joie, du soutien ? Tout ça en même temps est en train de se passer dans mon corps. J’affiche alors un véritable sourire et un regard empli de détermination. Meira pose sa main sur mon épaule et brandit son arme en l’air.

« Au nom de la Reine Climatique ! Nous ferons tomber les organisateurs de cette vente aux enchères ! »

Cet engouement me donne une motivation toute nouvelle. J’entends soudainement des bruits au loin, beaucoup de personnes s’approchent de notre position. Gabriel a quitté les lieux avec Tomoe, un groupe de prisonniers et la cargaison d’Izya retrouvée. Au moins, nous avons réussi une partie du plan. Ce qui m’inquiète c’est le temps que nos ennemis ont prit pour arriver jusqu’ici, se sont leurs backstages tout de même. Quelque chose cloche. Nous n’avons pas le temps de réfléchir plus longtemps qu’un groupe arrive déjà, mener par deux membres de la Klik de Klank et un membre des rescapés des Tempiestas. D’après les avis de recherches que Gabriel nous a montré la veille, je crois reconnaître certains visages.

« Klank, son fils et l’ancien parrain d’une mafia chelou des Blues. »

« Oui … je me souviens de leurs avis de recherche. »

Tout se paie un jour [Partie 2] 171184BrasDroit
Renato Da Villa - Ancien Parrain de la Famille Gravia des Blues

Sans perdre un instant, le dénommé Renato da Villa, l’ancien parrain d’une mafia se mit à chuchoter des choses incompréhensibles aux oreilles de ses subalternes qui, prient d’une frénésie incontrôlable, se mirent à foncer vers nous, armes en avant.

« Qu’est-ce qu’il leur a dit ?! EN POSITION ! Défendez-vous et ouvrez le chemin afin que nous puissions sortir d’ici. Notre objectif est de quitter ces backstages tout en protégeant l’accès derrière nous. »

En d’autres termes, permettre à Gabriel de s’enfuir, ou du moins de prendre de l’avance. Donc combattre jusqu’à ce que mort s’en suive. L’affrontement commence en grande pompe, les épées s’entrechoquent, nous devons maintenir notre position. Meira a pris part aux combats, son opposant semble être le fils de Klank, qui va pour s’élancer sur mon amie, malheureusement pour lui, je lui barre la route et bloque sa main de l’extrémité de mon arme climatique qui s’électrise.

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Klank - Chef de la Klik de Klank

« Un Climat-tact ?! Tsss … »

Klank attrape à pleine main l’extrémité de mon climat-tact, encaissant volontairement un violent coup de jus pour m’attirer vers lui. Ne m’attendant pas à un tel mouvement de sa part, je n’eut pas le temps d’esquiver le violent coup de poing en plein ventre qu’il m’asséna. Son coup chargé au Haki Offensif me fit cracher du sang, les séquelles de l’attaque de Spectre n’aidaient en rien à me permettre d’encaisser plus facilement ce coup. Le choc fut d’une telle violence, jamais je n’avais ressenti une force brute de cette envergure à mon égard … depuis bien longtemps en tout cas.

« Lise … Lise ! Merde … »

« Concentre-toi sur moi … femme ! »

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Klank Junior - Fils de Klank

Meira a son adversaire à gérer … je ne peux pas me permettre d’être un boulet. Alors que je pensais que Klank allait s’acharner sur moi, ses cris parvinrent jusqu’à mes oreilles. Ses râles plutôt. Il avait affaire à certains de nos alliés de circonstances qui venaient de lui sauter dessus. Entre autres l’homme poisson qui s’était montré comme étant le meneur de ce groupe de prisonnier. Tandis que je restais là, agenouillée, recroquevillée sur moi-même tant la douleur me faisait souffrir. Ces hommes et ces femmes risquent leurs vies pour nous, pour que nous puissions vivre et continuer notre chemin. Mes pensées et mes questions m’empêchèrent de me relever de suite. C’est malheureusement durant ce laps de temps que l’homme poisson se fit transpercer de l’épée de Klank, devant mes yeux.

« Nooon … »

Cette voix bien trop faible, c’était tout ce dont j’étais capable ?! Face à la mort d’un homme qui venait de donner sa vie pour nous protéger ?! C’était sincèrement la seule chose dont je suis capable ?! Un électrochoc se fit en moi et me fit serrer mon arme climatique. Alors que Klank allait se déchaîner sur le corps désormais sans vie de notre allié dont je ne connaissais même pas le nom, un nuage foudroyant vint parer son coup, lui libérant une puissante décharge qui le força à reculer.

« C’est moi … ton adversaire … »

« Qui es-tu toi … pitoyable femme. »

« Elisabeth L. Gray. Ton pire cauchemar. »

La fin de ma phrase sonne comme un gong qui me fait reprendre conscience des choses qui m’entourent. Meira est aux prises avec le fils de Klank, l’affrontement est d’une violence que mon amie n’a jamais connue non plus, cet homme semble manipuler les explosifs et les poisons comme personne. Je reste alors figée sur mon propre adversaire qui va pour me frapper au visage, mais sa main frappe dans le vide, mon image rémanente s’évaporant devant lui.

« Mirage … Tempo ! Fata Morgana ! »

Debout devant Klank, je fais tournoyer mon arme climatique dans mon dos, libérant une forte dose de cool balls et de heat balls, dosant ainsi la pression atmosphérique de manière à pouvoir créer plusieurs mirages de moi. Et c’est ainsi qu’à mes côtés, deux copies conformes se mettent à apparaître. Je vois bien dans le regard de Klank qu’il ne comprend pas tout à fait ce qu’il est en train de voir. Je dois profiter de cette incompréhension pour préparer quelque chose d’encore plus grand. Mes capacités sont amoindries dans notre espace, nous sommes sous l’eau, les nuages sont difficiles à maintenir et le climat est d’un basique affolant, il va falloir jouer sur les effets de surprise.

« Cool Ball … Fog Tempo ! »

Cette fois, je lance plusieurs bulles de froid vers le plafond afin qu’elles éclatent pour libérer du froid et ainsi contrer subitement le chaud ambiant que j’ai instauré pour créer ce déséquilibre atmosphérique et faire apparaître des mirages de ma personne. Une fois cela fait, il ne faut que quelques secondes pour qu’une véritable purée de pois apparaisse. Je profite de ça et de mes mirages pour m’élancer vers Klank. Observateur, l’homme pense m’embrocher avec son épée, quelle ne fut pas sa déception en voyant qu’il ne s’agissait que de l’ombre d’un de mes mirages.

« Dark Cloud. »

En rassemblant mon bâton de chaleur et mon bâton foudroyant devant moi, je peux créer un mini nuage d’orage qui se charge en électricité. Je continue ma course en même temps et je profite de la panique adverse pour laisser des nuages d’orages un peu partout sur mon chemin. Il ne me faut que quelques secondes pour retourner à mon point initial et amorcer l’apogée de mon plan. Brandissant mon arme climatique, je dévoile à mon adversaire ma position. Ce dernier ne se fait pas prier pour s’élancer vers moi, consciente de ce qu’il allait faire je pare relativement bien ses assauts armés, sa force brute est impressionnante, il me ferait presque vaciller. Son épée n’est pas le seul problème auquel j’ai affaire … son poing vient me frapper au visage, une nouvelle fois recouvert de son Haki de l’Armement, je perds de nouveau l’équilibre et manque de m’effondrer, mais me rattrape in extremis à l’aide de ma main gauche. J’amorce ma contre-offensive en le frappant au genou de l’extrémité de mon bâton du froid, libérant en même temps une Ice Ball qui vient brûler par le froid son pantalon et lui infliger une gelure importante sur le mollet. Cette frappe vient lui faire perdre l’équilibre, j’en profite pour me relever d’un coup et tourner mon corps de moitié pour frapper Klank en plein visage à l’aide de mon Climat-tact reformé en bâton complet. Le choc le fait à son tour perdre l’équilibre, l’homme se tient à genou devant moi.

« Vous n’êtes qu’un pauvre homme … doublé d’une enflure capable de retenir des êtres humains en otage pour les vendre aux plus offrants ? Vous me dégoûtez. »

« Ainsi donc votre motivation n’est pas de me tuer pour le compte d’Izya Tahgel ? »

« Je vous l’ai dit, je suis Elisabeth L. Gray, votre pire cauchemar. »

« Vous ne savez rien de notre motivation, et vous, femme qui venez de débarquer sur nos mers, vous pensez tout connaître et vous permettre ce genre de choses ? Vous ne savez pas qui vous êtes en train d’affronter. »

Klank tente de se relever mais sa gelure au mollet l’en empêche, elle lui déclenche de violents spasmes qui le font râler de douleur. Tout mon corps me fait souffrir, son Haki de l’Armement est d’une violence inouïe, je dois bien avoir une côte de cassée et j’ai les jambes en compote, j’ai besoin de soin et je ferais mieux d’en terminer tant que je le peux encore.

« Où sont vos alliés du groupe de Crésus ? »

« Tsss … je ne le sais même pas. Et quand bien même je le saurais, tu ne saurais rien ! Sale trainée. »

Ne le sait-il vraiment pas ? S’il s’avère que c’est la vérité je ne comprends pas où est-ce qu’ils peuvent être, n’étaient-ils pas alliés de circonstances avec les rescapés de la famille Tempiesta pour la mise au point de ces ventes aux enchères ? Ma tête me fait affreusement mal, le contrecoup de mon utilisation du Haki des Rois sûrement, je vais devoir raccourcir notre entrevue et vite filer d’ici.

« Vous n’avez plus longtemps à vivre, vos derniers mots ? »

« Sombre idiote ! »

« Des mots qui me sont destinés ? Eh bien votre femme sera bien déçue. Le climat gronde, de menaçants nuages noirs se profilent à l’horizon ! Un conseil ? … »

Klank se relève d’un coup, mu par une motivation de dernier souffle, il s’élance à ma gorge, rapidement, je m’accroupie et brandit mon arme climatique vers le ciel. Son extrémité se met à scintiller, puis à grésiller, et finalement … à gronder.

« Restez bien cachés ou la foudre vous frappera jusqu’à la mort. Thunderlance TEMPO ! »

La foudre ne frappe pas deux fois au même endroit ? En effet … elle frappe quatre fois. Quatre mini nuages de foudre que j’avais prit soin de disposer dans la purée de pois créée auparavant se ravivèrent afin de filer droit jusqu’à mon Climat-tact, foudroyant tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Le corps de Klank ne fit pas exception et se prit quatre violentes décharges qui firent sans aucun doute lâcher son cœur sur l’instant même où les nuages le traversèrent. Le grondement fut d’une telle violence qu’il fit vrombir la salle de backstage où nous nous trouvions, faisant même craqueler certaines vitres pourtant bien épaisses qui nous protégeaient des fonds marins. Cela couplé à mon Haki Royal dont j’avais fait l’usage auparavant, certaines vitres cédèrent, commençant à dangereusement faire rentrer de l’eau.

« Mince … je n’avais pas prévu ça. »

Voulant me relever afin de retrouver Meira dans cette purée de pois qui se dissipe aux alentours, je m’effondre, littéralement vidée de toute énergie. Priant pour que quelqu’un retrouve mon corps parmi toutes ces cellules ouvertes et ces corps morts autour de moi. Alors que je m’efforce de garder un brin de conscience en tentant d’entendre certaines voix, la fatigue et la douleur m’emportent dans un sommeil lourd.
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Trente minutes plus tôt … du côté de Meira.

Tout se paie un jour [Partie 2] Naviga11
Meira - Navigatrice de l'équipage "La Lumière de la Reine Climatique"

« Klank, son fils et l’ancien parrain d’une mafia chelou des Blues. »

J’observe nos larbins de circonstances, certains d’entre eux ont vraiment l’air malins pour le coup, là où d’autres n’ont l’air que de vulgaires idiots tout justes capables de manier une épée. Comme cet homme ange à lunettes. J’ose espérer qu’il ne veut pas combattre. Malheureusement, le voilà qui s’élance aux côtés de l’homme-poisson qui s’est mit en porte-parole des larbins.

« Je m’occupe de son fils. »

Celui-ci a l’air d’être une grosse pointure, sûr de lui, il ne se fait pas prier pour foncer sur moi. Son regard pourrait me glacer le sang si je n’avais pas déjà l’habitude des hommes de son genre. Ce mépris dans sa façon d’être, pour qui me prend-t-il ? Des sphères ? Plusieurs sphères translucides se mirent à fuser dans ma direction, je n’ai même pas le temps d’ajuster mes lunettes que je suis forcée de trancher dans le tas à l’aide de ma réplique de Mono Oshi, la lame est d’une précision chirurgicale, comme d’habitude, et cette satisfaction de la manier me fait légèrement sourire.

« Petite idiote. »

« Tu parles à qui pauvre con ? »

Notre opposition est d’une certaine violence, je m’élance sur l’abruti de fils de Klank, à l’aide, cette fois, de mes deux poignards. L’échange est rapide, il pare mes coups avec une facilité déconcertante, seulement armé d’un couteau à la main droite, sa main gauche ne cesse de créer des orbes toxiques qu’il veut m’asséner au corps à corps. Je parviens à les éviter de justesse, jusqu’à ce que l’une d’elle me heurte en pleine cuisse, me faisant chuter en avant. La corrosion du poison me force à déchirer mon jean avant que ce dernier ne fusionne avec ma peau.

« Putain … sale emmerdeur. Mais c’est quoi ton pouvoir ? C’est un fruit du démon ça ? »

Ce foutu gosse n’a pas l’air de vouloir me répondre, continuer de jouer aux jongles avec ses mystérieuses sphères empoisonnées. Je reste muette quelques secondes à l’observer … il est fort, agile et intelligent. Comment est-ce que je pourrais gagner du temps et le faire perdre ? Comment réfléchirai Lise avec mon arsenal ? Je dois jouer moi aussi sur la supercherie, depuis peu je maîtrise le Ninjutsu, peut-être suis-je capable de le surprendre.

« Tu ne gagneras pas … larbin de la sorcière climatique. »

« Tsss … ferme là ! Je cherche à gagner du temps pour aider Lise. »

Du coin de l’œil, j’aperçois alors que Lise se prend un violent coup de la part de Klank. Je vais pour me relever.

« Lise … Lise ! Merde … »

« Concentre-toi sur moi … femme ! »

L’avorton de son adversaire vient me cueillir avec une sphère explosive en pleine épaule. Le choc est violent, me faisant rouler sur trois ou quatre mètres. Cet homme est vraiment fort, suis-je capable de gagner davantage de temps sans risquer véritablement ma vie ? Je dois me relever. Merde, je n’ai pas rejoint cet équipage pour me reposer sur mes lauriers.

« Déjà finie ? »

« Jamais ! Sale merde ! »

L’un de mes poignards s’envole alors à une vitesse folle jusqu’à venir planter la main gauche de mon opposant.

« Alors ? Tu dis quoi de ça ? Petit con. »

« L’écervelée aurait donc compris le sens de mon pouvoir ? »

Je ne pensais pas toucher juste, mais il s’avère qu’il n’est pas très futé en me donnant raison. En attaquant ses mains je l’empêche de créer ses sphères toxiques. On dirait qu’il ne peut les créer qu’à partir de là. Il peut posséder bien un arsenal empoisonné puissant, si je l’empêche de le créer, il n’est rien de plus qu’un vulgaire gosse de pirate. Et les gosses de pirates irrespectueux, j’aime leur apprendre le respect. Je prends quelques secondes pour regarder autour de nous, l’homme poisson s’est fait poignarder par Klank, Lise est en plein combat sérieux contre le même homme, on dirait qu’elle se déchaîne. Quant aux autres prisonniers restants ils se battent contre des larbins de cet homme qui a donné des ordres un peu plus tôt en chuchotant, un ancien mafieux qui reste bien trop en retrait. Mais vue le temps que nous passons ici, la bande à Crésus devrait être là depuis bien longtemps, mais aucune trace d’eux.

« Crésus vous a abandonné ? »

« Cesse de parler de ce qui ne te regarde pas, femme, et fait ce que tu sais faire de mieux, la fermer quand un homme te dit de le faire. »

« Pardon ?! »

Ce sale fils de rat n’a donc aucune éducation, et ces paroles misogynes me mettent hors de moi. Je ne laisserai pas colporter de tels paroles. La pression est tendue entre nous, sa main le fait souffrir, il s’est débarrassé d’un de mes poignards au loin que je ne pourrais pas récupérer tout de suite. Autour de nous, il n’y a que des cages ouvertes, mon Mono Oshi accroché dans le dos, j’ai quelques ruses encore en poche pour nous faire gagner du temps. Je me relève alors, réajustant mes lunettes de soleil violettes en affichant un sourire provocateur et en levant mon doigt d’honneur, bras droit tendu vers l’avant.

« Tu le vois celui-là ? »

« FOG TEMPO ! »

Lise passe à l’action au moment parfait ! Un peu plus loin, derrière des cages vides, une purée de pois commence à se répandre dans tous les backstages où nous nous trouvons. De quoi me faire gagner du temps encore plus, et prendre l’avantage. J’ai perfectionné depuis peu, des techniques de Ninjutsu, l’art des ninjas. Dans un certain pays du Nouveau Monde, cet art martial est très en vogue et consiste à se baser sur des ressentis ou sur son développement personnel pour se hisser encore plus haut dans la maîtrise de son corps et de notre environnement proche. Jamais je n’aurais cru réussir à m’élever jusqu’à cet art, mais j’y suis parvenu. Je m’accroupis en fermant les yeux, prenant la poignée de Mono Oshi dans ma main droite. J’inspire longuement, en écoutant tout ce qui m’entoure.

« Je ne te vois pas, mais je peux tout exploser ! Je serais sûr de te toucher. »

« Quoi ? »

Ce mec est totalement inconscient ! Son poison est d’une acidité extrême, il risque de faire de gros dégâts à tout ce qui nous entoure avec ça. Je m’élance jusqu’à lui à travers la purée de pois, mon arme en main. Son gros rire gras et ses paroles graveleuses le font repérer tellement rapidement. Ce qu’il peut être idiot. Il a beau posséder un pouvoir d’une dangerosité impressionnante, il n’a véritablement rien dans le cerveau.

« Lame furtive ! »

Arme en main, je l’abat d’un coup sec de haut en bas devant moi, emportant avec moi, la main droite du fils de Klank. Ma lame tranche d’un trait sec, tout ce qui se trouve dans son axe de frappe, un mètre devant moi. Je réouvre mes yeux et fronce les sourcils en voyant la faible portée que j’ai pu exécuter. L’homme pousse un long hurlement et s’élance à ma gorge avec sa seule main de disponible. Il perd énormément de sang et tout son corps tremble, la purée de pois qui nous entoure n’est plus à mon avantage maintenant que je suis au corps à corps avec lui.

« Tu vas crever ! »

Sa poigne reste forte malgré le fait que je lui ai transpercé la main. Je sens qu’en elle, il y a quelque chose qui bouillonne. Non merde … s’il fait ce à quoi je pense je risque de crever à l’instant même où il va activer sa capacité. Tout mon corps se raidit alors que je tiens fermement Mono Oshi dans ma main et commence à l’entailler sur tout son long. Ses râles sont forts et longs, ma respiration est saccadée, je sens sa main bouillonner, on dirait que mon coup précédent lui empêche de canaliser ses bulles empoisonnées. Sa main libère soudain une chaleur intenable, une chaleur qui me prend à la gorge et m’étouffe encore plus. Je sens que ça brûle, du sang coule le long de ma bouche, plus aucun mot n’arrive à sortir. Non non je ne peux pas mourir ici et comme ça. La poigne de ce type est d’une force incompréhensible après tout ce qu’il vient de se prendre comme dégâts.

« Cr…crè…crève ! »

Mon épée se plante dans le flanc de mon adversaire qui tient cette hargne à me tuer. Alors qu’aucun de nous ne veut lâcher l’emprise, un grondement extrêmement puissant retentit. Lise vient de donner le coup de grâce à son adversaire ? Peu importe, tout ce qui nous entoure est en train de trembler. Est-ce que tout tremble vraiment ou bien suis-je en train de mourir et tout ce qui m’entoure devient flou et intangible ? Je ne comprends plus rien, mon corps ne tient plus. J’entends les murs craquer. Puis tout devient sombre d’un coup, la pression qui me tenait la gorge me relâche enfin. Est-ce parce que je suis morte ? Un poids extérieur m’entoure alors, comme si je venais de tomber dans une pièce renfermée. Mon corps est lourd, mais je n’arrive toujours pas à ouvrir les yeux … oh merde … les murs ont craqués, j’entends des hurlements, mais pas la voix de Lise. On va sombrer ici ? Sérieusement ?! Et merde … encore une fois, mon souffle m’échappe, ma tête tambourine, je n’arrive plus à me … concentrer.
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Le soleil a laissé place aux nuages noirs, à la pluie, aux grondements et à l’orage. Une tempête est en train de se former au-dessus de Water Seven. D’après les cris des citoyens, l’Aqua Laguna devrait arriver dans la soirée. Au milieu des rues pavées et pour la plupart déjà débordantes d’eau, de la ville haute de Water Seven, il y a là nos corps allongés et meurtris par les combats que nous venons de mener. Meira est allongée à mes côtés, la gorge rouge et sanguinolente, je ne peux que l’observer du coin de l’œil, mon corps tout entier me fait mal. Alors que ma meilleure amie est allongée là, faible et blessée, je ne peux rien faire pour lui venir en aide.

« Mademoiselle Gray … Restez calme, votre corps est blessé par l’affrontement passé. »

La voix à mes côtés se veut rassurante. Je la connais, trop peu, mais elle ne m’est pas inconnue. Mon regard se porte alors sur l’homme à ma gauche … ma stupeur pu se lire sur mon visage fatigué.

« Vous ? Vous … êtes vivant ? »

L’homme-poisson que j’avais vu se faire transpercer par la lame de Klank ! Il est vivant, dans un piteux état mais on dirait qu’il parvient à se mouvoir au moins mieux que Meira et moi-même. Forçant sur mes dernières forces, je me redresse pour m’asseoir le long du mur qui nous fait dos. Et face à moi, une vingtaine d’hommes et de femmes.

« Nous attendions votre réveil, l’Aqua Laguna va arriver, nous allons pour chacun retourner dans nos vies. Étant donné que Meira et vous-même êtes nos sauveuses, nous ne pensions pas à vous laisser pour morte aux milieux des rues de Water Seven qui seront bientôt inondées. »

« Alors … *tousse* alors … pourquoi nous avoir laissé ici, et ne pas … *tousse et crache du sang* et ne pas … nous avoir emmenées plus loin. »

« À vrai dire, nous ne sommes pas ceux qui vous avons sauvées. »

Son regard se porte sur le corps d’un homme allongés plus loin. Un homme assez frêle, ailé tout comme l’était Hitoshi, à lunettes et aux cheveux bleus. Il ne me dit rien du tout, et c’est lui qui nous aurait sauvé ? Je demande tant bien que mal à en savoir davantage à Calypso, notre allié de circonstance, l’homme-poisson. Ce dernier se lance alors dans de longues descriptions. J’essaie de suivre. Cet homme s’appellait Ruper Lidd, autrefois respecté sur l’île des Allods, l’un des fiefs d’Izya, il a dû s’exiler car remplacé par les troupes de la Reine Dragon. Ce charmant guerrier semblait avoir autrefois une peur panique de l’eau mais a décidé de se guérir en venant vivre en Exil sur Water Seven. J’affiche un léger sourire attendri face à cette histoire. Difficile d’imaginer cet homme allongé là, que nous ne connaissions ni d’Eve ni d’Adam, qui a donné sa vie pour nous sauver.

Tout se paie un jour [Partie 2] Commis10
Ruper Lidd, Âme en détresse et Ex-Voie de l'Eau de Stymphale

« Tu … tu veux dire qu’il nous a tous sauvé ? »

« Oui … Ruper Lidd s’est sacrifié et a enchaîné les vas et vient de l’endroit d’où nous étions retenus jusqu’ici pour nous libérer. Tous les prisonniers ont survécu, plus de la moitié sont partis avec votre acolyte il y a plusieurs heures maintenant. Et nous … nous sommes restés avec vous pour débarrasser la Klik de Klank. Seule la mère de la famille reste introuvable. Oh et le rescapé des Tempiesta également … nous ne l’avons pas retrouvé. »

« Comment … comment est-il mort ? »

« Le fils de Klank … votre amie Meira l’a combattu. Il lui restait assez de force pour survivre à l’effondrement de la salle où nous nous trouvions. Il a usé de ses dernières forces pour faire ingérer à Ruper Lidd une forte dose de toxine que son corps n’a pas supporté. Ruper s’est battu contre le fils de Klank pour parvenir à nous libérer. Il a eu ce qu’il voulait … mais l’a payé de sa vie. Ses derniers furent simplement … merci. Comme s’il se sentait libéré d’un poids, sa vie l’a quitté, le sourire aux lèvres. »

Encore un mort … encore un innocent mort. Ne suis-je donc pas assez forte pour éviter cela ? Meira ne doit pas savoir que c’est son adversaire qui a tué Ruper. Elle ne doit jamais le savoir. J’observe les alentours, puis le ciel, il gronde, violemment. Le vent est fort, les nuages vont vite, quelque chose de grandiose se prépare. Les vagues se mettent alors à frapper de plus en plus fort contre les rues pavées, débordant même parfois sur nous.

« On ne peut pas rester là. »

« La plupart des prisonniers sont blessés … vous également et Dame Meira ne peut pas se lever, elle est toujours inconsciente. »

Je fixe mes mains, je me sens faible. Si faible.

« Vous avez tout donné pour nous sauver … nous sommes déjà bien assez en hauteur, peut-être que la vague ne nous atteindra pas. »

« Elle vous atteindra. »

Une voix d’homme nous fait tous sursauter, de qui s’agit-il ? Ou se trouve-t-il ?

« En haut. »

« Crésus ! »

Tout se paie un jour [Partie 2] 49c41611c2225b0bbae90e1a6240f652
Crésus, l'Aristocrate

D’un bon magistral, le dénommé Crésus, un homme vêtu de toutes les marques de luxe possibles et inimaginable, se pose légèrement devant nous. Un logo LV ornant avec fierté sa longue cape violette, ce logo « Louise Vuitonny » est un insigne de luxe et de grande puissance économique. Je n’ai clairement pas assez de forces pour l’affronter.

« Vous êtes dans un bien piteux état. Veuillez me laisser avec Mademoiselle Gray. »

« Non ! Vous êtes allié avec la Klik de Klank ! Mademoiselle Gray et Dame Meira les ont réduites à néant, vous n’avez plus rien à faire ici ! Nous sommes libres ! Grâce à elles ! »

Ces derniers mots semblent faire réagir Crésus qui dit quelque chose que je ne comprends pas du tout.

« Ainsi donc … je ne me suis pas trompé sur votre sujet. Bien ! Vous ne me laissez donc pas le choix ! Jouons ! »

Sous nos pieds, le sol devient tout d’un coup quadrillé jusqu’à ce que du blanc et du noir apparaissent. Nous sommes dans des cases, et au-dessus de nous apparaît une pièce du célèbre jeu d’échec. À bien regarder toutes les pièces présentes, nous sommes tous légèrement fragilisés et prêtes à ployer au moindre opposant qui nous fera face. Au milieu de cet échiquier, il y a Crésus, fier et debout, il enchaîne les déplacements stratégiques pour désarmer et mettre hors courses la totalité des prisonniers libérés. Je ne comprends rien à son fruit du démon, sa stratégie semble implacable, je me sens impuissante et inutile, tous mes alliés s’évanouissent les uns après les autres, Crésus est un homme intelligent … mais surtout, fort. Pourquoi est-ce qu’il ne s’en prend pas à moi directement. Alors qu’il termine de mettre hors course notre allié homme-poisson, il ne reste plus que moi. Meira étant toujours inconsciente.

« Pourquoi … faire ça ? »

« Pour vous, Elisabeth. Vous nous avez été d’une aide énorme, en nous débarrassant de la Klik de Klank et des deux membres du CP9 que nous avions pris soin de mettre sur votre chemin, vous nous offrez une sortie toute tracée. »

Le ciel se met alors à gronder, puis à cracher une série d’éclairs venant jusqu’à frapper les hauteurs des habitations qui nous font face. Pour certaines, le niveau de l’eau est déjà tellement monté que l’on n’aperçoit plus les entrées principales.

« Nous aurions dû rester sous Water Seven. C’est là que tous les habitants s’abritent désormais lors des Aqua Laguna. Ce phénomène de raz de marée est devenu de plus en plus violent au fil des décennies, forçant les habitants à trouver de nouveaux moyens de survivre. »

« Qui êtes-vous ? »

« Allons Elisabeth … je suis Crésus. »

Dit-il sur un ton amusé, haussant les épaules en même temps.

« Cela dit, avant de savoir qui je suis, vous devriez vous inquiéter pour vos vies. Au rapport ! »

Sous mes yeux, une femme aux longs cheveux roses apparut aux côtés de Crésus, elle aussi venue d’un toit voisin. Et derrière moi, dans une ruelle sombre, un jeune homme au regard dédaigneux s’approcha des prisonniers évanouis. Par je ne sais quelle façon, il en toucha dix et les enferma dans des sphères miniatures.

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Isabelle, l'Épée de Crésus

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Midas, le Roi Enfant

« Tant qu’ils ne se débattent pas, je peux enfermer les vingt prisonniers dans des sphères. Tiens, Isabelle. »

« J’ai pas d’ordre à recevoir de toi sale gosse, fais vite. »

« Hé … hé ! Ce sont mes coéqui… »

« Elisabeth. Plus un mot. »

« Elle a dit quoi la pimbêche ? »

« Isabelle … un peu de respect, c’est une Supernova qui pourrait te faire bien plus de mal que moi, ma belle. »

« Ahw … Crésus ! »

En seulement quelques minutes, ces trois là venaient de prendre le contrôle de la situation. Nos états ne nous permettant pas de répliquer nous n’étions véritablement pas des cibles de choix. Alors pourquoi développer autant d’énergie pour nous empêcher de répliquer ? Sans que je ne puisse rien dire, ni faire de plus, je sens mon corps lâcher, plus rien ne me retient, je me sens comme léviter et tout ce qui m’entoure devant immense. Mon esprit a du mal à suivre, la nausée me prend, puis une fatigue extrême, jusqu’à finalement comprendre que j’ai été, moi aussi, miniaturisée et enfermée. Malgré tous mes maux, je peux percevoir ce qui se dit à l’extérieur.

« Crésus … pourquoi vouloir les enfermer et ne pas les jeter à l’eau, l’Aqua Laguna arrive, c’est l’occasion rêvée pour les tuer. »

« Il y a de belles primes à en tirer en plus de ça. »

Crésus se tourne vers ses acolytes, un sourire si mystérieux aux lèvres, mais qui a pour effet de les adoucir, ils sont complètement obnubilés par le charme de la richesse de cet homme.

« Non. Confie-les-moi. Elisabeth et Meira uniquement … fais ce que tu veux des autres. Mais ne les tue pas. »

« Ooooh hihi ! Trop bien, merciiii ! »

« N’en tue … aucun ! »

Un calme plat s’installe subitement, le jeune homme au pouvoir miniaturisant se stoppe dans son élan et peine à avaler sa salive lorsqu’il croise le regard de Crésus.

« Bi… bien … »

Et c’est ainsi que les trois têtes se séparèrent, chacun par où ils étaient venus, Crésus dans l’ombre de lui-même, le jeune homme dans une ruelle sombre et la dénommée Isabelle grimpe par-dessus les toits les plus élevés de la ville. Nous ne sommes ainsi plus que Meira et moi, dans les poches de Crésus qui ne dit pas un mot de tout notre chemin. Nous sommes secouées et retournées de longues minutes, ma tête me fait mal, tant mal que je m’évanouis. Tout s’est déroulé si vite … est-ce réellement la fin ? Un flash lumineux me ramène à la vie … comme si tout s’était terminé. Jusqu’à ce que je vois Meira, allongée sur un sofa à ma droite, alors que je suis moi-même couchée de côté sur un canapé si confortable. Tout ce qui nous entoure est si lumineux, ma tête me fait mal. Mais moins qu’il y a quelques minutes … ou quelques heures, je ne saurais estimer le temps qui s’est écoulé.

« Où sommes-nous ? »

Dis-je d’une voix basse, en direction de Crésus, assis bien confortablement dans une chaise d’un bois si basique, dénotant avec tout ce qui l’entoure. Nous sommes dans une pièce richement décorée, avec un immense tapis au sol, des miroirs et tableaux valant sûrement le bon million de Berrys.

« Dans mon antre, voici le Royaume de Crésus ! »

Dit-il d’une manière théâtrale au possible.

« Petit … votre … Royaume. »

« Oh elle est réveillée elle ! »

« Meira ! … Hmm … »

En voyant mon acolyte sourire et se redresser, je vais pour m’élancer vers elle mais la fatigue me rattrape bien vite et me fait m’effondrer au pied du canapé.

« Eh bien … mademoiselle Gray, restez tranquille. »

Crésus s’approche pour m’aider à me relever, je le repousse d’une violente gifle.

« Ah … quel accueil. Héhé ! »

« Laissez-moi bordel ! Vous avez arrêté tous nos compagnons et nous avez emporté avec vous. Vous étiez alliés à la Klik de Klank et aux rescapés des Tempiesta, qui … êtes-vous ?! »

« Allons … reposez-vous … nous discuterons de tout cela lorsque l’Aqua Laguna sera passée. »

« L’Aqua Laguna ? Alors elle n’est pas … »

Toute la pièce dans laquelle nous nous trouvons se met alors à trembler, le vent semble siffler à l’extérieur, de puissants grondements résonnent. Les orages non loin des côtes sont toujours les plus puissants et retentissants, face à l’immensité de l’océan, forcément. Mais sur une île comme Water Seven, les grondements et orages sont d’autant plus puissants dû au fait que l’île soit littéralement posée sur l’eau. Avec en plus, la puissance aquatique de l’Aqua Laguna … je n’ose imaginer l’état de l’extérieur actuellement.

« Vous ne … répondez pas à la question de Lise. Et je voudrais rajouter … »

Meira est essoufflée, et sa voix est légèrement enraillée, son affrontement contre le fils de Klank a dû être terriblement violent à en juger par les différents bleus qu’elle a autour du cou et sur son corps recouvert par quelques bandages fait, semble-t-il par Crésus.

« … Qu’en est-il de Vaillant ? Notre navire … avec cette tempête … je crains … »

« Il est à l’abri ! Très sincèrement mesdemoiselles, à la vue de vos états vous devriez profiter de ma bonté d’âme et vous taire un peu. Reposez-vous bon sang. »

Je n’arrive pas à batailler davantage et malgré l’incompréhension entre ses propos et ses actions, je sens la fatigue m’emporter de nouveau. Meira m’appelle mais je ne l’entends plus, le temps défile encore, alors que je suis de nouveau perdue dans mes pensées. Allons-nous retrouver nos acolytes ? Vaillant a-t-il survécu à l’Aqua Laguna ? Allons-nous pouvoir nous enfuir de Water Seven ? Finalement … qu’est-ce qui nous attend après cette nuit ?

« Elisabeth. Debout. »

Le visage de Crésus me sort de mon sommeil, le soleil nous inonde d’une chaleur si agréable. Et à la vue de celui-ci, il doit déjà bien être midi, si ce n’est plus. Dehors, l’orage n’est plus présent, les mouettes chantent, le soleil brille. Je met bien une longue minute pour me redresser, nous avons dormi de longues heures avec Meira qui est déjà bien sur pied, son visage fatigué se tourne vers moi, elle est debout au centre de la pièce et me regarde avec un grand sourire.

« Lise, t’es réveillée. »

« Enfin debout, miss Gray ? »

« Crésus … il va falloir vous expliquer maintenant. »

Je me redresse sur le canapé, assise face à Meira je m’étire longuement pour prendre le temps de réveiller mon corps en douceur. Toutes ces heures de sommeil m’ont fait un bien fou mais je n’ai plus l’habitude de dormir autant, je dois émerger encore un peu.

« Votre victoire contre le CP9 hier soir, puis contre la Klik de Klank et leurs larbins fait parler de vous dans tout Water Seven. L’île est en ébullition, l’Aqua Laguna n’a été qu’une vague qui passait. Cependant vous, vous avez attiré l’attention dans les bas-fonds de la ville. »

« Qu’est-ce qu’on s’en tape de ça Crésus. »

« Comment comptez-vous partir d’ici ? Avec toute la milice locale qui vous recherche ? La Klik de Klank n’était pas forcément appréciée ici, certes. Mais le CP9 ? Vous avez tué deux agents importants de cette organisation, le Gouvernement vous cherche. »

« Crésus … ça, on fait avec depuis des mois, c’est devenu malheureusement une habitude. Vous ne nous apprenez rien. Et nous saurons nous sortir d’ici, répondez simplement à cette question, qui êtes-vous et pourquoi nous avez-vous aidé ? »

« Voilà la réponse que j’attendais. Les médias ne mentent pas sur votre réputation, le Gouvernement ne vous effraie guère et vous l’affronterez avec tous les moyens à votre disposition. Emilie voyait juste. »

« Emilie ?! »

Impatiente, je me lève du canapé pour m’approcher de Crésus. Je n’ai pas tout son temps maintenant, il doit parler. Mystérieusement, je remarque qu’il ne nous a pas confisqué nos armes. Meira dégaine Mono Oshi et le porte à la gorge de Crésus, je dégaine à mon tour mon Climat-tact pour le porter au visage de notre sauveur.

« Merci de nous avoir protégé … étonnement. Mais vous n’apportez aucune réponse à nos questions. Qui êtes-vous ? Pourquoi nous avoir sauvé ? Pourquoi nous avoir caché, nous et uniquement nous deux ? »

« Oula oula … je crois que je vais devoir vous dévoiler quelques petites choses mesdemoiselles. »

D’un calme olympien, Crésus se lève et pose une main sur chacune de nos armes pour nous éloigner légèrement, il finit ensuite par sortir de sa poche, plusieurs avis de recherches. Leurs têtes ne me sont absolument pas inconnues. Il y a celle d’Emilie Knox, l’Impératrice de l’Armée Révolutionnaire, une figure de proue de ce mouvement, une femme au cœur d’ange, anciennement affiliée au Gouvernement, elle a ouvert les yeux sur les agissements de ce dernier afin de libérer le peuple de l’oppression et de cette manipulation malsaine de ceux qui se font appeler les défenseurs des lois. Il y a aussi l’avis de recherche de Niklas Aldo, désigné comme étant le bras droit du Chef de l’Armée Révolutionnaire, cet homme est désigné comme fin stratège, mais j’avoue ne pas en savoir davantage sur lui.

« Niklas … Emilie … »

Mon attention se porte ensuite sur les trois derniers avis de recherche, à savoir … Cordelya Rose, Zedd L. Gray et Gabriel dont l’avis de recherche est barré d’une croix rouge. Viennent alors s’ajouter à cela, trois nouveaux avis de recherche. Le mien, montrant la nouvelle somme déclarée pour ma tête, celle de Meira dont la somme la fait légèrement sourire et … l’avis de recherche de Jyll … barré d’une croix rouge également.

« Pourquoi me montrer cela ? Et pourquoi l’avis de recherche de Jyll est-il barré ?! »

Crésus hausse alors les épaules.

« Ces avis de recherches sont ceux qui m’ont été confiés par Emilie Knox … je n’ai pas fait cela de moi-même. De plus, j’ai eu ouïe dire que votre ami, Jyll, serait apparemment enfermé sur une île du Nouveau Monde. »

Mon regard s’éclaircie … je retrouve un brin de soleil parmi tous les nuages noirs que nous avons traversés … Jyll est encore vivant ! Il tient bon. Meira, cependant, ne peut pas s’empêcher de contenir les questions qui lui traversent l’esprit.

« Emilie Knox l’Impératrice t’as donné ces avis de recherches ?! Qui es-tu bordel de merde ? »

Crésus regroupe finalement tous ses avis de recherches afin de les ranger et de finalement nous dévoiler son identité.

« Charles Créhos enchanté. Cette identité est classée secret défense par la filiale des Renseignements que monsieur Aldo gère, dont je suis le bras-droit. Merci de ne rien dévoiler au reste du monde, ou bien je serais forcé de vous tuer. »

Ces informations, données comme une baguette de pain à la boulangerie nous laissent toutes les deux sans voix. Nous regardons cet homme droit dans les yeux, forcées de comprendre ce qu’il nous explique, sans vraiment en comprendre les objectifs.

« Mais … que faites-vous ici ? Et pourquoi nous avoir sorties du pétrin dans lequel nous étions fourrées hier soir. Vous auriez pu nous laisser mourir, emportées par l’Aqua Laguna hier soir. »

« Il est vrai. Néanmoins, j’aurais alors failli à la mission que mademoiselle Knox m’a donnée. »

« Quelle mission ?! »

« Celle de vous faire sortir de Water Seven en vie, et de vous inviter à rejoindre l’Armée Révolutionnaire ! »

Un calme plat s’installe alors dans la pièce. Plus personne n’ose parler, comme si la bombe venait d’être larguée, l’explosion puis plus rien … le vide. Je m’efforce alors de redémarrer mon cerveau pour tenter de comprendre tout ce qui vient d’être dit. Je reformule sa phrase, je la tourne dans tous les sens, et c’est finalement la porte d’entrée de la petite bâtisse dans laquelle nous nous trouvons, qui vient nous couper.
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« Ici le quartier général de la Marine ! Ouvrez ! Nous sommes à la recherche de deux fugitives extrêmement dangereuses ayant été aperçues dans ce quartier la nuit dernière. »

« La Marine … merde. Lise, on fait quoi ?! »

Meira, tournée vers la porte d’entrée, se prépare à dégainer de nouveau son arme. Quant à moi, je reste là, debout face à Crésus, qui vient de m’annoncer qu’Emilie Knox, l’Impératrice de la Révolution a envoyé quelqu’un à notre recherche pour nous inviter à rejoindre l’Armée Révolutionnaire. Que suis-je censée faire ?! C’est bien là la première fois que des personnes croient en moi, qu’ils voient en moi un potentiel pouvant être mit à profit. Je n’ai jamais cessé de fuir, la vie de pirate m’a isolé du monde, elle m’a renfermé sur moi-même. Et quand bien même j’ai réussi à me former un début d’équipage … le Gouvernement m’a rattrapé et m’a enlevé quasiment tout ce que j’aimais dans ce monde. Ma mère, Jyll … Hitoshi. Et pourtant … je n’ai jamais cessé de croire en l’espoir, parce que j’ai un rêve et je compte bien l’atteindre. Suis-je donc capable de rejoindre un si grand réseau que cette armée révolutionnaire ? Vais-je réussir à m’y faire une place ? Est-ce là le souhait de Meira également ? Puisqu’en prenant une décision, je l’emporte volontairement avec moi, elle n’a que moi comme famille. Je me tourne alors vers elle, les yeux emplis d’une détresse et d’une panique qu’elle n’avait jamais vu en moi. Et de là, elle comprend ce qu’elle doit faire. Mon acolyte, ma meilleure amie, s’approche alors vers moi et pose une main sur mon épaule, et la seconde sur ma joue.

« Lise … écoute. Tu sais au fond de toi ce qui doit être fait. Tu le sais depuis que nous avons quittés Marineford. Cet affrontement auprès d’autres pirates t’a ouvert les yeux … tu me l’as fais comprendre avant que nous ne rencontrions Reyson. J’avais du mal à te comprendre, mais maintenant je crois en toi. Tu m’as prouvé être une capitaine et une Leader hors pair, et si je dois mettre ma vie en jeu pour toi … je le ferais. Comme je l’ai fait hier soir, comme je l’ai fait à Little Garden, puis à Drum. Tu peux compter sur moi. Puis, soyons honnête, où crois-tu pouvoir aller sur Grand Line et le Nouveau Monde sans ta navigatrice ? On a encore teeeeellement de choses à apprendre, mais c’est une occasion en or. Je te l’assure. »

« Ouvrez ! Ou nous serons forcés de défoncer la porte. »

« Elisabeth, quelle que soit votre décision, votre navire, Vaillant est situé sur le dock abandonné de Water Seven au Nord d’ici, il a été protégé puis déplacé par mes contacts. À votre bord … vous trouverez une vivre card, celle d’Emilie Knox. Suivez la … ou ne la suivez pas et continuez votre chemin. Mais sachez qu’une opportunité comme celle-ci ne se représentera plus devant vous. Vous avez risqué vos vies aujourd’hui afin de libérer des prisonniers, vous avez tué deux membres du CP9 ainsi que des pirates et chasseurs de têtes assoiffés de sang, votre palmarès est certes, honorable, mais n’aviez-vous pas un rêve à atteindre ? Elisabeth, Meira … cette vie de forban destinée à fuir, seules sur les mers, n’est pas faites pour ce que vous nous avez montré hier soir. Faites le bon choix ! Meira ! Attachez-moi sur une chaise, vous trouverez de la corde dans mon placard. »

Surprise et complètement déboussolée, je les vois bouger tout autour de moi, mais je reste plantée là, debout et complètement perdue. Je regarde Meira, affolée, attacher Crésus sur une chaise en bois alors que derrière nous, à la porte, les Marines se sont rassemblés pour tambouriner et entrer de force dans la petite bâtisse que nous occupons. Je sors alors de mon cercle infernal, tirée vers l’arrière par mon acolyte qui me plaque contre le mur à gauche de la porte d’entrée.

« Lise ! C’est à nous d’agir … notre dernière fuite. Après ça … »

« On sera en sécurité … pour toujours, toutes les deux. »

Je peux apercevoir le sourire de Crésus avant que la porte d’entrée ne se fracasse en millier de morceaux. L’acteur en face de nous, se métamorphose alors en pauvre victime que nous avons ligotés et maintenu emprisonné toute la nuit. Nous laissons entrer le petit groupe de trois hommes, que nous mettons bien rapidement au sol pour nous permettre une porte de sortie.

« Urhg ! Elles sont là ! »

« Meira, court ! En direction du Nord ! On choppe un Yagara et on fonce ! »

Je lance un dernier regard derrière moi pour apercevoir Crésus, un sourire malicieux aux lèvres et un clin d’œil lâché dans notre direction. Je sens alors un élan d’énergie me parcourir.

« On a traversé les mers, des batailles, et on a survécu à tout ça ! C’est sûrement pas pour se faire avoir … maintenant ! »

Dans mon élan, je dégaine mon Climat-tact et je m’élance en tournoyant pour frapper deux hommes de la Marine qui s’étaient positionnés devant nous pour nous bloquer le passage. Les deux hommes sont projetés à l’eau, alertant un Yagara qui se cabre et se met à foncer vers nous.

« Lise ! Le taxi est là ! SAUTE ! »

Nous sautons toutes les deux en même temps, atterrissant parfaitement sur le dos de l’animal marin qui ne perd pas une seconde pour foncer à vive allure vers le sommet le plus haut de Water Seven. Toute la population doit être au courant que nous sommes en ville. Toute la milice locale a été alerté de notre position, et déjà, une multitude de Yagaras chevauchés par des marins se mettent à notre poursuite. Meira prend les rennes de l’animal marin pendant que j’organise un plan dans ma tête, jouant avec mon Climat-tact pour libérer une quantité énorme de Cool Ball et de Heat Ball. À mesure que nous montons dans Water Seven, les bulles que mon arme libèrent se chargent et forment de gros nuages qui se rassemblent avec notre ascension.

« Tes nuages sont énormes ! »

« Mon Climat-Tact gagne en puissance on dirait. Water Seven se souviendra de notre passage. La Marine ?! DEGAGEZ DE MON CHEMIN ! »

Nous arrivons au point le plus élevé de Water Seven, de menaçants nuages noirs surplombent la ville aquatique. Les mêmes nuages noirs menaçants qui surplombaient Marineford il y a plusieurs mois ! Je lève alors mon bâton climatique vers le ciel, de puissants grondements se font entendre. Notre Yagara s’élance une ultime fois, nous faisant quitter l’eau pour planer quelques secondes dans les cieux.

« Entendez le grondement des cieux … de la REINE CLIMATIQUE ! »

Mon hurlement libère une quantité énorme de Fluide Royal, se déversant sur tout Water Seven, les marins nous ayant suivis et leurs Yagaras tombent tous dans les pommes, l’eau s’écarte littéralement sous nous et les pierres des maisons proches se craquèlent légèrement. C’est finalement le ciel qui hurle à son tour, libérant une pluie foudroyante sur la ville, frappant tous les marins dans le coin et n’ayant pas eu le temps de se protéger. Les maisons sont frappées également, les vitres, éclatent sous le fracas du tonnerre. Le sol de la ville est marqué par la foudre alors que nous nous posons à nouveau sur l’eau.

« WOOOOOW LISE ! C’était magique ! »

« Ahah ! Nous n’allions pas partir d’ici sans notre signature ! »

« Bien vu ! Tu sais, ça me rappelle Jaya tout ça ! On se casse maintenant ?! »

« Direction Vaillant ! Regarde au loin, je vois le dock abandonné. »

« Maintenant que nous avons clairement annoncés notre présence ici, des sous-amiraux risquent de débarquer non ? »

« Le Gouvernement peut envoyer même le pire des Amiraux, que nous ne ploierons plus jamais le genou face à eux. Meira ! Nous ne sommes plus seules à présent. »

À travers mes mots, Meira en comprends le sens directement et elle ne peut s’empêcher de verser une larme en serrant encore plus fort les rennes de notre Yagara qui fend les flots à la vitesse de la lumière. Nous continuons notre chemin jusqu’au dock abandonné, mais le chemin n’est pas de tout repos, la Marine a véritablement lancé une grosse garnison à nos trousses. Alors que mes nuages se dissipent, le soleil revient et nous éclaire, nous ouvrant le chemin jusqu’à notre objectif final ! Nous bataillons fort, déchaînant nos capacités contre nos adversaires. Je guide le vent derrière nous pour nous élancer encore plus fort et nous ouvrant le passage. Et c’est finalement après de longues minutes de lutte que notre Yagara s’élance hors de l’eau pour s’écraser sur un barrage formé par la Marine, ayant prévu notre lieu d’arrivée.

« Levez-vous ! RELEVEZ-VOUS et battez-vous ! Elisabeth et Meira doivent être arrêtées, elles sont dangereuses et ne doivent pas quitter cette île ! MORTES OU VIVES ! »

« Dégagez … »

« … DE NOTRE CHEMIN ! »

Telles deux fleurs venant d’éclore au soleil, nous nous relevons avec Meira d’un même bond. Elle, dégainant Mono Oshi et tranchant dans le tas, et moi, dégainant mon climat-tact et foudroyant toutes personnes sur mon chemin. Nous unissons nos attaques afin d’ouvrir la voie, échangeant quelques fois un regard complice. Nous n’arrêtons pas de courir, fuyant une toute dernière fois pour survivre. Des flashs de ma fuite à Drum, aux côtés de Jyll me reviennent parfois en mémoire, mais étonnement, au lieu de me rendre triste et de me déconcentrer, ces flashs me motive, ils me donnent la force d’avancer et de me battre. Quelques regards en direction de Meira me font comprendre que les batailles que nous avons traversées nous ont renforcées. Et ça … ça me donne encore plus envie de me battre pour mes rêves et pour les rêves de mes amis !

« Gyaaaah merde ! Capitaine ! Ces deux femmes sont trop fortes ! »

« Tenez bon, le Vice-Amiral et le Sous-Amiral ne devraient pas tarder ! »

« Tu as entendu Meira ?! »

« Ouais … on n’a pas le temps de se coltiner un vice-amiral et un sous-amiral maintenant. »

Meira porte la main à sa gorge, son affrontement contre le fils de Klank l’a affaiblit à la gorge et elle ressent encore quelques courbatures. Quant à moi, je ne serais pas capable de tenir contre davantage d’adversaires. Pour l’instant nous ne sommes que deux, il faut gagner du temps. J’aperçois alors devant nous, une gigantesque descente d’escaliers jusqu’à notre navire, encerclé par deux galions de la Marine.

« C’était prévisible … »

« Putain fait chier ce Crésus ! Il aurait pu nous dégager le passage ! »

« Regarde devant toi, Meira, court jusqu’au navire. »

« QUOI ? Eh Lise tu nous fais quoi là ?! »

En se tournant vers moi, Meira peut apercevoir que je fais tournoyer mon climat-tact tout autour de nous, libérant une dose énorme de Heat Ball. Grâce à cela, je vais pouvoir modifier la densité de la pression atmosphérique qui nous entoure et ainsi nous faire gagner du temps. J’ai déjà les premiers effets de mon tour de magie, grâce à cela, nos adversaires peuvent s’attaquer à des images rémanentes de nous, mes mirages se perfectionnent, et le temps qui surplombe Water Seven nous aide énormément.

« Ok … je te fais confiance ! Dépêche ! »

Meira rejoint Vaillant et commence à tout mettre en place pour notre fuite, les galions positionnés derrière notre navire ne sont positionnés là apparemment que pour bloquer notre porte de sortie, il n’y a personne à bord. Mais d’après les bruits que j’entends depuis la rive, il y a certains adversaires qui ont réussit à s’introduire sur Vaillant. Je laisse toute ma confiance en mon amie qui saura s’en charger. Quant à moi, je m’efforce de garder le cap, parant coups d’épées sur coup d’épées, lançant des bourrasques à tout va pour éloigner les adversaires qui s’agglutinent devant moi et tentant de les foudroyer à la moindre occasion qui se présente. Grâce à la densité atmosphérique qui s’est alourdit, je peux profiter de quelques mirages me faisant gagner du temps. Mon Fata Morgana est une arme de dissuasion en or, et la Marine n’arrive toujours pas à y faire face, fort heureusement pour moi, aucun utilisateur du Fluide de l’Observation ne se trouve dans le lot. J’arrive à gagner assez de temps pour que Meira puisse se débarrasser des nuisibles et qu’elle lève l’ancre.

« À bord Lise ! Maintenant ! »

« J’arr… »

C’est alors que face à nos yeux ébahis, le mat d’un des deux galions de la Marine se fait bombarder et s’effondre dans la mer. S’ensuit alors, une dizaine de coups de canons qui trouent la coque du même galion, le faisant couler sur place, sans qu’aucun marin ne puisse faire quoi que se soit. Je reste alors là, debout au centre du dock abandonné, observant un navire de guerre, de deux fois la taille de Vaillant s’avancer en mer, et un homme cri alors mon nom.

« Elisabeth L. Gray ! Meira ! Partez d’ici ! Nous sommes là pour vous aider. »

« Lui ?! »

L’homme-poisson qui nous a aidé à affronter la Klik de Klank est bien en vie ! L’acolyte de Crésus ne l’a pas tué. Cet homme formidable au grand cœur nous a retrouvé et il a semble-t-il retrouvé tous ses acolytes prisonniers puisqu’ils semblent être plus d’une centaine à bord de ce navire de guerre qui se profile de plus en plus, menaçant les troupes ennemies qui continuent de se faire bombarder.

« Lise allez ! C’est notre porte de sortie ! »

« Mon dieu … il est formidable. Meira, largue la grand-voile et on y va ! »

Ni une ni deux, j’embarque à bord de Vaillant, ressentant encore davantage l’appel de la mer, je lance alors une ultime bourrasque dans ma grand-voile, ayant pour effet d’élancer Vaillant à travers les flots, nous faisant passer au-dessus de la carcasse du navire bombardé de la Marine.

« Capitaine Oswald, que faisons-nous ?! »

« On assure la fuite de nos sauveuses. Et on s’assure de notre survie, le Gouvernement a envoyé un Vice-Amiral et un Sous-Amiral à leurs trousses, ils n’auront pas le temps de débarquer que la Reine Climatique se sera déjà vaporisée. À mon commandement … FEU SUR LA MARINE ! »

« Oswald … voilà un nom que nous n’oublierons pas. »

Nos navires se croisent alors, l’espace d’un instant, Meira tenant fermement les cordages de nos voiles, elle lâche un grand sourire à notre sauveur qui a retrouvé de sa panache. Le voilà moins sombre et hésitant que dans les cellules. Je lui adresse alors un salue cordial et un hochement de tête, je ne le remercierai jamais assez d’avoir combattu à nos côtés et j’ose espérer que nous nous reverrons en mer. Grâce à lui et son équipage, nous avons l’océan devant nous, et afin d’assurer notre protection à tous … sans exception, je me redresse sur mon pont principal et j’élève mon climat-tact haut dans le ciel.

« Ice Ball … Rain Tempo ! »

Je ne libère pas de bulles froides, mais des bulles gelées, grâce à la condensation en air chaud dans le ciel et tout autour de nous.

« N’allez pas plus loin ! Inutile de mettre vos vies en jeu, on peut couvrir nos fuites. »

« Vous avez entendus Miss Meira ?! Changez de cap, partons du côté opposé à la navigation de leur navire. Nous vous faisons confiance. »

Une pluie fine se met alors à tomber, le soleil est toujours présent mais un fin filet de nuage gris recouvre le ciel, assez pour baisser drastiquement la température. Le choc climatique réagit alors presque instantanément, le chaud et le froid se rencontrent, et c’est finalement de la brume qui apparait pour couvrir notre échappée. Cette brume se densifie petit à petit, jusqu’à totalement nous recouvrir et ainsi nous permettre de prendre le large. Ce que nous faisons, chacun de notre côté. Bien épuisés par ce que nous venons de vivre, il nous faut alors au moins bien une heure avec Meira pour s’assurer que nous sommes assez éloignées et ainsi nous permettre de relâcher la pression et de se poser sur le pont principal.

« Je suis épuisée Lise … »

« Je ne te le fais pas dire … Water Seven avait l’air calme comme endroit. Qui aurait pu penser qu’une telle fraude se passait dans les tréfonds de la ville ? »

« On a rencontré du beau monde au moins, tu penses que nos primes vont encore augmenter ? »

« Je ne sais pas Meira, qu’est-ce qui t’inquiètes autant que ça dans le fait que nos primes augmentent ? »

« Une prime qui augmente c’est une notoriété qui augmente et … je ne suis pas forcément à l’aise avec ça. Je t’en parlerai un jour. »

« Hmm … ce n’est que le début. Bon … où as-tu mise la vivre card d’Emilie Knox ? »

« Tiens … elle est ici ! Lorsque je suis montée sur Vaillant je l’ai trouvé sur une caisse de ration que Crésus a fait déposer avec et il y avait un journal. Mais pas que. »

En me passant la vivre-card d’Emilie, Meira ouvre la porte de notre cabine et face à moi, une quantité énorme de trésors brille devant mes yeux.

« Qu’est-ce … qu’est-ce que c’est ?! »

« On dirait que Crésus a pillé ses propres collaborateurs, il s’agit d’une partie des trésors qui étaient mit en vente aux enchères. J’ai vérifié … il n’y a pas de fruits du démon ni d’objets si rares que ça. J’ai vu qu’il y avait des escargophones, mais sinon c’est majoritairement de l’or et quelques livres. Au milieu de ça, j’ai trouvé le dernier journal en date, je te conseille de le lire, la couverture a attiré mon attention. »

Alors que je récupère également le journal, mon attention est attiré par le titre accrocheur de « Sainte Adela et Jaya ».

« Sainte Adela ? Pourquoi est-ce que ça parle de Jaya ? »

Assises côte à côte, nous prenons une bonne dizaine de minutes avec Meira pour lire toutes les informations données par les médias. Encore une fois, les médias ne sont véritablement pas une source sûre mais s’ils s’avèrent qu’ils ont raison, nous ne pouvons pas rester sans rien faire.

« Sainte Adela … une Impératrice désignée par le Gouvernement, qui veut s’en prendre à Jaya ? Il y a tant d’incohérences. Le Gouvernement cherche à ridiculiser la piraterie ? Ou bien est-ce qu’il tente de placer ses pions un peu partout dans le monde pour contrecarrer le pouvoir des Empereurs qui ne cesse de grandir ? »

« Moi ce qui m’inquiète c’est Jaya … on a libéré l’ile du joug d’un Capitaine Corsaire il n’y a pas plus tard que quelques mois pour l’offrir pleinement aux mains de la Révolution. Et maintenant ? C’est une Impératrice qui s’en prend à l’île ? »

« Meira, vers quelle direction pointe le Log Pose s’il te plaît ? »

Nous regardons l’aiguille s’agiter quelques secondes avant de pointer vers une direction, mon amie s’empresse d’allez chercher une carte qu’elle a relié à la main en fonction de notre avancée sur Grand Line.

« Nous nous éloignons de Water Seven, d’après mes calculs et mes observations, notre prochaine destination devrait être l’archipel Sabaody ou l’île des Hommes-Poissons avant d’entrer dans le Nouveau Monde. »

« On ne peut pas laisser tomber Jaya. Pas après ce qu’on vient de vivre sur Water Seven et après notre rencontre avec Crésus. »

« Et la vivre Card d’Emilie Knox, qu’est-ce qu’elle dit ? »

J’ouvre alors ma paume, laissant virevolter le papier, qui s’avance légèrement dans le sens de l’aiguille du Log Pose.

« Elle pointe dans la même direction. »

« Tu es décisionnaire Lise. Est-ce qu’on met notre rencontre avec Emilie Knox pour plus tard pour aller défendre Jaya ? Ou bien est-ce qu’on laisse l’île se faire contrôler par le Gouvernement, sans essayer de prendre parti à la bataille ? »

« Jaya est la maison de la Révolution, nous l’avons protégé, nous n’allons pas la laisser tomber. En tant que futurs membres de l’Armée Révolutionnaire, on ne peut pas se le permettre. Meira … Cap sur Jaya ! »

« Bien Capitaine ! »

Au même instant, dans la cabine de notre navire, un tout petit escargophone blanc et roux s’éteint et se consume sur lui-même. À l’autre bout du fil … une femme, rousse et au regard déterminé, assise sur une table d’un bois massif dépose le combiné et s’adresse à un homme adossé devant elle.

Tout se paie un jour [Partie 2] Milla-10
Emilie Knox, l'Impératrice de l'Armée Révolutionnaire

« La Reine Climatique semble avoir prise une décision des plus étonnantes. Mettons le cap sur Jaya, notre maison se doit d’être défendue. »

« Bien Emilie. »
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