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Vers l’infini et l’au-delà !
 
Je venais tout juste d’être promu au rang de caporal lorsque je reçus ma nouvelle mission. Bien évidemment je n’avais pas mon mot à dire sur cette dernière. Comme à l’accoutumer, je me faisais convoquer avec les autres volontaires désignés pour recevoir un rapide briefing avant le grand départ.


Je ne m’attendais à rien et je fus tout de même déçu. Évidemment qu’une bleusaille comme moi ne pouvait espérer rien d’autre que des mandats de merde dont personne ne voulait entendre parler. Mais tout de même, être envoyé sur North Blue pour une mission de sécurisation c’était pire que le bagne. Car la sécurisation voulait tout simplement dire faire le planton sous un froid glacial en attendant la relève et ça durant trois mois… Que du bonheur !


Comme toujours, j’avais une bonne étoile au-dessus de ma tête qui veillait à ce que je coltine les pires missions possibles. J’espère de tout cœur pouvoir la rencontrer un jour pour lui rendre la monnaie de sa pièce au centuple. Mais pour l’heure je devais faire mon paquetage sans broncher.


Nous n’étions qu’une petite trentaine d’heureux élus sous les ordres d’un obscur capitaine de la logistique. Alors que le gros de bataillon se préparait à partir à la chasse aux pirates, je me retrouvais avec les couteaux les moins affutés. Comment ne pas voir ça autrement que comme une profonde injustice ? Les types là avec moi, c’était le fond des chiottes de la Marine, tout juste bon à pouvoir tenir un manche à balai. Et pourtant, je me retrouvais avec, bien évidement j’avais fait part de mes pensées à mon supérieur. Mais je n’eus qu’un sourire triste et une main sur l’épaule en guise de réponse.

Cela valait bien la peine de se défoncer durant les entrainements, d’être toujours à l’heure et jamais malade. Chiotte, ma place était sur la mer, à traquer du pirate ! Qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour me retrouver à surveiller des entrepôts à moitié vides dans le blizzard ?
 
À mission exceptionnelle, navire exceptionnel !
 
Nous étions entassés sur un navire qui méritait amplement de se faire désarmer. Le genre de rafiot à couler pour un oui ou pour un non. J’étais toujours surpris de voir ce type d’embarcations encore en activité au milieu des destroyers et croiseurs dernier cri de la Marine.
Quoiqu’il en soit, je me retrouvais coincé avec mes compagnons d’infortune sur un minuscule rafiot pour une traversée qui allait durer plusieurs semaines. Mais contrairement à d’habitude, où il existe toujours un petit espoir de croiser un équipage pirate sur notre chemin pour le prendre en chasse. Cette fois-ci je priais pour le contraire, le moindre coup de canon suffisait pour nous faire voler en éclats.
Faisant rapidement le tour des autres candidats pour le Grand froid, je me rendais compte que mes pires craintes étaient parfaitement fondées. Nous avions ici ce qu’il se faisait de pire dans le recrutement de masse. Des estropiés mis au placard, des neuneus, des indisciplinés et j’en passe. Le feeling ne passait pas vraiment entre eux et moi et dans l’histoire c’était moi le vilain petit canard. Car même le pire des ramiers dans la Marine avait toujours meilleure réputation que moi, Diez le descendant d’un des pires traitres de l’histoire de la Marine qui était lui-même le rejeton d’un traitre !
Alors je m’occupais comme je pouvais à bord, j’avais amené quelques livres relatant de l’histoire d’un des plus célèbres officiers de la Marine de son époque, Sengoku dit le « Bouddha ». Ancien amiral en chef il avait combattu au côté d’une autre légende de notre institution le célèbre Garp. Même si je connaissais sa biographie par cœur, je prenais toujours plaisir à relire ses exploits, notamment durant la célèbre bataille de Marin Ford contre le terrible Barbe Blanche. Sans l’intervention de cette pourriture d’arriviste de Shanks, la victoire aurait été totale pour la Marine.
 
Au fil des jours la température chutait de façon vertigineuse pour finalement bien en dessous de zéro avant d’avoir terminé notre expédition. Pas étonnant après tout, notre destination finale n’était autre que Boréa, une des îles les plus glaciales de North Blue.
À notre arrivée tard dans la nuit au port de Lavalliere, point de comité d’accueil ou quoique ce soit dans ce genre. Non juste un pauvre bougre sur le quai avec sa lanterne, vêtu d’une peau de bête, il était recouvert de givre des pieds à la tête. De mon côté, j’avais à peine foutu le pied sur le pont principal qu’un froid de tous les diables s’attaqua à mon corps tout entier. Quelques instants plus tard, je ne sentais déjà plus mes orteils.
Heureusement pour nous, notre gite pour la nuit ne se trouvait qu’à une petite dizaine de minutes de marche. Autant dire que personne ne traina la patte pour s’y rendre. Nos locaux étaient certes très rudimentaires, mais au moins il faisait meilleur que dehors !


Nous devions reprendre notre route dès le lendemain pour une longue marche de plusieurs dizaines de kilomètres. J’avais eu l’occasion de jeter un coup d’œil sur la carte, notre destination était en le long des côtes, dans un avant-poste, loin de toute civilisation. Pour nous guider, trois hommes de la 444ième division allaient faire la route avec nous.


J’appréhendais déjà cette expédition, car le froid n’était pas le seul ennemi mortel ici, il fallait aussi compter sur la faune locale pour venir raccourcir drastiquement votre espérance de vie. Et j’avais aussi entendu au détour d’une discussion entre sentinelles d’une mystérieuse organisation criminelle… Bref, tout un programme. Je jetais un dernier coup d’œil en direction de la fenêtre avant de dormir, un frisson me parcourut en pensant à notre journée de demain, dans le froid…
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