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Retrouvaille | Pv Salem

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Retrouvaille
Feat
Salem



Irritée...

Quelques semaines de repos forcé, contrainte de rester poster sur G-5, la plus grande base gouvernementale du Nouveau Monde. Si c'était là avant tout tes principales attributions, tu avais prit beaucoup trop goût aux champs de batailles perpétuels. D'autant que chaque nouveau jour supplémentaire à ne pas te battre semblait rajouter un nouveau fardeau sur tes épaules. Le combat, c'était là une manière de faire taire tes démons, de les noyer pendant quelques temps avant qu'ils reviennent.

Même Cobra et Vipère, tes deux têtes qui se manifestaient la majorité du temps et qui traduisaient le plus la brisure de ton esprit étaient incapable de percevoir ces voix perfides. Inconscient, subconscient, intrusion externe... Difficile à dire, mais toi même, tu ne semblais les entendre qu'à demi-mot, et à les oublier presque aussi tôt. Enfin ton esprit oubliait... Pas ton corps.

Tu avais amélioré ta technique, bien plus que ce que tu aurais pu espérer obtenir quelques mois auparavant. Tu avais amélioré tes attributs physiques à force d'exercice inhumain, encore et encore. Mais ce n'était pas suffisant, et tes cheveux continuaient à se blanchir davantage chaque jour un peu plus. Il fallait vraiment que tu te remettes en selle, et que tu repartes en mer. La Cabale agissait encore et toujours dans l'ombre et toi et ton équipage semblait être les seuls à vouloir arrêter ça.

Enfin... Tu pouvais le comprendre. La Régulière avait pour mission de défendre et de prévenir les dangers. Cela perdait tout sens si celle-ci venait directement à se jeter dans la gueule du loup avant même que le danger ne se fasse menaçant. Mais c'était là tes méthodes, et depuis que tu étais cheffe de ton propre navire, il n'y avait pas beaucoup de monde à même de t'entraver.

C'était sans compter l'Amirauté.

Bref, tu radotais... Mettant ton uniforme avec le sérieux que tu possédais au quotidien, tu fus interrompue par l'annonce d'un soldat pressant, tapant sur ta porte comme si sa vie en dépendait. Arquant un sourcil, au même titre que Viper qui était sortie pour l'occasion, tu ouvrais celle-ci.

- Commodore... On veut vous voir, en haut...

Tu retenais un soupire, hochant la tête. Tu étais sur une ligne assez instable et étrange. Tu n'étais pas conforme aux attentes de la Régulière mais en échange, tu étais incroyablement efficace. On ne pouvait pas te réprimander, ni te laisser faire et tu attendais à ce qu'on te fasse un discours en ce sens à nouveau. De toute manière cette "mise à l'arrêt" t'avait permit de revoir les routines de ton équipage et de t'assurer que ceux-ci seraient prêts pour le prochain départ.

Dans tout les cas, ce n'était pas la question. Tu t'armais, t'assurant que ton uniforme était parfait avant de te diriger vers le bureau principal. Celui qu'on réservait au plus haute ponte, un centre de commandement de l'entièreté de la base qui trônait fièrement sur le Nouveau Monde.

Cela ne te prit que quelques minutes, tu étais d'un naturel pressé ces derniers temps après tout.

- Commodore Pandore, je rentre.

Pénétrant alors dans l'immense pièce, tu vins à plisser les yeux l'espace de quelques instants avant de perdre le surplus de sérieux sur ton visage pour une expression dubitative.

- Amiral Fenyang... ?

Tu ne lui avais pas reparlé depuis le Buster Call.




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- « Si tu voyais ta tronche… on aurait dit que t’as vu un fantôme ! »

J’eus un petit rire amusé en regardant la nouvelle arrivante depuis la baie vitrée du grand bureau dans lequel je patientais depuis un moment maintenant. Nagashimi avait été assez sympa pour m’en allouer un, même si techniquement, je pouvais faire mon chieur et venir occuper le sien qui était encore plus spacieux. Après tout, j’étais un amiral et j’avais autorité sur lui. Cela étant dit, le vice-amiral n’était pas un homme très causant, ni le genre qu’on pouvait emmerder pour si peu. Certainement qu’il me laisserait même sa chambre sans broncher. Un homme aussi brave qu’intriguant. D’ailleurs, notre dernière rencontre remontait à ma défaite contre Kiyori des années auparavant. Il devait surement m’en vouloir un peu pour avoir déclenché une guerre que nous avions lamentablement perdu. Vraiment, il fallait que j’efface cette espèce de souillure de mon CV, même s’il était devenu bien reluisant avec ma montée en grade et ma victoire sur des milliers de révolutionnaires. Une victoire à laquelle avait participé mon vis-à-vis qui semblait prendre encore plus de force que je ne l’aurai imaginé…

- « C’est prodigieux… Depuis nos retrouvailles, t’as au moins gagné 4000 dorikis. Il m’a fallu des années pour avoir cette évolution, pareil pour mes autres disciples, mais toi… »

« KWAAAAAAAK !!!! »


Alors que je m’émerveillais devant l’évaluation que j’effectuais le plus naturellement possible, mon kung-fu dugong, accroché à l’une de mes épaules, s’était mis à gueuler comme à son habitude en voyant la nouvelle venue. Il semblait trembler et apeuré en la voyant… Et maintenant que j’y pensais, je me faisais la réflexion qu’il avait presque toujours fui Pandore, sans savoir pourquoi. Enfin… Je pouvais quand même deviner que son fruit du démon y était pour quelque chose et qu’il n’avait pas envie de se faire gober d’un coup. C’était plus ou moins compréhensible. Aussi l’avais finalement pris dans mes bras avant de caresser sa tête pour le tranquilliser. Il ne lui arriverait rien. Cette petite bestiole était une grosse merde au niveau du caractère puisqu’il n’hésitait pas à m’abandonner pour des morceaux de viande ou une grosse paire de nichons (Celle de Meilan était sa préférée, le salopiaud), mais il était marrant et j’y étais attaché comme le serait une vieille bique avec son chat. Ronronnant sous mes caresses, la bête se tranquillisa, mais toisait toujours autant du regard la pauvre Pandore qui semblait quelque peu désœuvrée.

- « J’ai une affaire urgente à régler sur une île du nouveau monde, mais… Je me suis dit qu’une petite escale ne me ferait pas de mal. Et puis, je n’étais pas venu ici depuis longtemps. C’était l’occasion de me présenter à nos hommes en tant qu’amiral. »

Je me détournai complètement de la gigantesque baie vitrée du bureau pour venir tranquillement poser mon cul sur le siège derrière le seul grand bureau de la salle. Salle très peu éclairée pour le coup, même si les lumières tamisées du coin donnaient une certaine vibe à l’endroit. Dehors, s’il ne pleuvait pas, le temps était assez grisonnant. Faut dire que sur le Nouveau Monde, la météo était autre chose… Clairement, je ne me ferais jamais à cet endroit du monde et je comprenais plus que jamais pourquoi les pirates s’y plaisaient. « C’est vraiment par hasard que j’ai su que tu étais dans le coin. La vie de commodore est dure hein… » Sur cette petite remarque, je me mis à ricaner comme un vioque qui se moquait des déboires d’une plus jeune, avant de me mettre à l’observer d’un œil plus critique. Bien entendu, il m’était aisé de comprendre certaines choses au premier regard en plus de mon empathie qui s’était plus que jamais développée ; mais je préférai ne pas griller les étapes en me montrant intrusif comme j’avais pu l’être lorsque je l’avais récupéré il y a plusieurs mois de cela. Encore une fois, j’avais créé un monstre…

C’est limite si je ne regrettais pas la Pandore très chill et presque grivoise que j’avais repris sous mon aile…

- « Alors ? Comment est-ce que tu vas depuis la dernière fois qu’on s’est vus ? »
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Retrouvaille
Feat
Salem



Étonnée...

Le voir dans cette situation, comme ça, après son ascension au sommet de la Marine... S'en était presque irréel et l'espace d'un instant tu revivais l'émotion ressentie quelques mois auparavant lorsqu'il y eut votre rencontre hasardeuse après un combat titanesque entre l'Amiral et l'auto-proclamé meilleur épéiste au monde. Affichant un visage un peu gênée, tu te grattais le cuir chevelu tout en arquant un sourcil circonspect face à la créature qui accompagnait l'Amiral. Évidemment, tu la reconnaissais et celle-ci aussi apparemment, si bien qu'elle ne manquait pas de prendre sa nageoire à son cou à chaque fois que tu l'approchais.

- Amiral. Vous surestimez mes compétences. Ce n'est pas moi que l'on qualifie comme l'un des plus grands noms de la Marine actuellement.

Tu souriais, détendue par sa simple présence. Tu connaissais la capacité de Salem à pouvoir jauger avec une métrique bien à lui, la puissance des gens en face de lui d'un seul coup d’œil. Tu en étais d'ailleurs toi aussi capable, bien que cela te demandait souvent de prendre les coups en échange, et tu ne le faisais jamais avec autant de précision que lui. On ne pouvait pas être doué dans tout après tout.

- Je vous rassure. La vie de Commodore est bien moins dure que celle de lieutenante sous vos ordres directs.

Tu te permettais un trait d'humour. Fatalement, tu mentais un peu. Les épreuves passées avec Salem étaient dignes de celles réservées à ceux allant en enfer. Pour autant, difficile de les considérer comme plus houleuses et complexes que celles que tu avais subit depuis le départ de son navire. Tu avais simplement progressé et apprit à apprivoiser la difficulté de la vie avec l'expérience acquise sur le fil. Ton corps et ton esprit souffraient tout autant, bien que pour le coup, c'était davantage se dernier qui semblait être le plus marqué par tout ça.

- Comme d'habitude, j'ai cette proportion à ne pas faire les choses comme tout le monde. Je suis actuellement en charge de démanteler un réseau criminel assez complexe... Je vous passe les détails. Mais depuis mon dernier coup d'éclat, on m'a demandé de calmer un peu mes interventions. Malheureusement, l'Élite semble me coller à la peau et je vais bien trop vite pour les protocoles de la Régulière.

Tu affichais un léger air de tristesse sur le visage. Tu ne cherchais même pas à le cacher, l'Amiral pouvait lire en toi comme un livre ouvert. Même si en l'état, il aurait sans doute du mal à faire le tri face à la multitude de pensées qui siégeaient dans ton crâne. C'était la le plus grand défaut d'avoir plusieurs personnalités pour en même corps, les voix ne s'arrêtaient jamais vraiment, même les plus lugubres.

- Mais j'ai mon équipage, et je m'en sors plutôt bien. D'ailleurs, je sais que vous êtes au courant de cela, mais la Commandante Grey m'a rejoint. Elle est d'ailleurs dans la base, je suis sur qu'elle serait ravie que vous alliez la voir si vous avez le temps.

En disant cela tu affichais clairement une moue dubitative. Tu connaissais plus ou moins l'histoire entre les deux, mais incapable de comprendre où ils en étaient actuellement. Dans tout les cas, la savoir à tes côtés ne devait pas vraiment le rassurer vu ta capacité à enchaîner merdier sur merdier.

- Et vous Amiral ? Comment vivez-vous l'accomplissement de votre carrière ? Vous êtes devenue une vraie coqueluche de la marine. Il n'y a pas un jour où je n'entend pas votre nom sur les lèvres des soldats.


Tu te retenais de rire à nouveau. L'Amiral vivait sous les feux des projecteurs depuis des années maintenant. Finalement, ce n'était qu'une extension de son quotidien, cela ne devait pas lui changer plus que ça. Si ce n'était qu'encore moins de personne était à même de lui marcher sur les pieds désormais. Une chose qu'il devait prendre avec un grand plaisir à n'en point douter.




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- « Bizarrement… Y’a pas grand-chose qui a changé en fait… »

J’eus alors un soupir en répondant de la sorte à sa dernière remarque. Amiral hein ? C’était clairement l’accomplissement de toute une vie, oui. Seulement, dans les faits, ouais… Y’avait rien qui avait totalement changé. J’avais toujours le même équipage, un peu plus de moyens, de poids et donc de respect de la part de mes pairs… Mais c’est tout. Au niveau de la liberté, tout était contradictoire : avoir de l’influence sur les autres marines, c’était quelque chose de palpable, mais mon grade ne me permettait plus de sortir comme je le voulais. Un amiral ne se déplaçait que pour des affaires graves, urgentes… Ce qui limitait mes déplacements à bien des égards. Aller fracasser Yamato n’était en rien une urgence, mais un petit caprice que je me permettais du fait de mon nouveau grade. Après ça, il me fallait retourner à Marijoa et poireauter dans un bureau en donnant des ordres çà et là. Je n’osais même pas imaginer la frustration que pouvait ressentir Kenora au quotidien, elle qui était cantonnée au commandement dans sa forme la plus pure…

- « Et je suis devenu le toutou des dragons célestes, heh… »

Je me permis cette confession à voix haute, parce que je faisais confiance à Pandore, d’autant plus qu’elle et moi avions vécu des galères avec une certaine famille qui nous avait toujours dans son collimateur. Cassanja n’était pas loin de me sauter dessus et de faire de moi sa chose ; même si elle savait se contenir. Viendrait certainement un jour où elle montrerait ses crocs. Tu parles d’une vie… « J’ai vraiment l’impression de m’être mis dans la merde. Et puis bordel, les réunions entre amiraux vont être amusants ! A part Shiro, les deux autres là… » Ouais, non. Je n’aimais clairement pas Boïna. Je crois même que le sentiment était réciproque… Ou qu’elle s’efforçait de m’ignorer comme elle le pouvait. Mais qu’importe. Quant à Kenora, si je l’admirais, je ne la portais pas non plus dans mon cœur. Ouais. Faut croire que j’étais misogyne sur les bords hein… Ou qu’elles avaient un caractère de sale garce que moi-même je n’arrivais pas à piffer. Non vraiment… Qui avait dit que la vie d’un amiral était une sinécure, hein ?

- « Enfin… Malgré tout ça… » Commençais-je avec un petit sourire au coin des lèvres… « J’en suis pas peu fier… »

Un soupir de satisfaction s’en suivit. Ouais. Malgré toutes ces contraintes, être amiral, c’était quand même le pied ! J’étais dans l’histoire. Restait plus qu’à accumuler des exploits en tant que tel et faire rayonner la marine et tout irait pour le mieux. D’ailleurs… « Rachel, Yamamoto et maintenant toi hein… Je suis un pur produit de la régulière et j’essaye de former des gens de la régulière, mais vous virez tous de l’autre côté une fois que vous avez de l’autonomie. Ai-je loupé ma vocation ? » En remuant ma tête comme un vioque faussement dépité, je finis par sortir de ma veste un paquet de clopes et le briquet qui allait avec. Mon kung-fu dugong qui ne supportait pas du tout la fumée s’extirpa de mes bras et alla se poster sur un coin du bureau avant de s’y allonger et de commencer à piquer un somme, tranquillement. Faut croire qu’il avait aucun souci lui. Il bouffait, s’amusait, roupillait, tout ça. Un vrai petit prince quoi… P’être que je devrais prendre une autre mascotte ou un autre animal, histoire de voir comment il va se comporter…

- « M’enfin, tant que tu restes dans la marine, j’imagine que c’est l’essentiel hein… D’ailleurs, quand j’y repense, avions-nous déjà discuté de ce que tu voudrais devenir à terme ? Amirale toi aussi ? Ou bien… ? »

J’avais l’impression que nous avions brassé pas mal de sujets, sauf celui-là… Ou peut-être que je ne m’en souvenais pas. C’était probable. Quant au cas d’Eléonore, je ne fis aucun commentaire. Rien du tout. Je m’inquiétais clairement pour la jeune femme parce que je savais que Pandore était suivi d’une certaine poisse qui la foutait dans des situations inextricables… Mais j’avais la nette sensation que c’était ce qu’il fallait à l’albinos pour qu’elle prenne du poids. Et puis, je me voyais mal la foutre sous mon aile après tant d’années à l’avoir abandonné aux bons soins de ma mère et d’autres marines. « Et puis, comment c’est de diriger tout un équipage en entier ? Tu as trouvé des hommes de confiance ? T’aimerais qu’Ania vous accompagne de temps à autre ? Elle s’inquiète beaucoup pour toi, tu sais… » Me séparer de notre toubib ne me dérangerait pas spécialement. A mon niveau et quand bien même je n’étais pas invincible, peu de personnes pouvaient se targuer de me mettre à mal. C’est sur cette pensée que je m’en grillai une…

Avant de jeter le paquet de clopes et le briquet vers la jeune femme…

- « D’ailleurs, je ne vois pas tes autres, toi… Devrais-je comprendre par là que tu maitrises complètement le fruit ? »

Ouais. Pas de tête serpentine avec la langue de vipère qui va bien. Normal ou pas ?
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Feat
Salem




Silencieuse...

Finalement tu t'étais peut-être trompée. Même s'il était évident, même sans Haki, qu'il éprouvait une certaine fierté d'avoir concrétisé ses ambitions, il n'y voyait évidemment pas que du positif. Là où tu le pensais être libre, selon son discours, il possédait désormais encore plus d'entraves aux pieds qu'avant. Et sur ce sujet là, tu lui faisais confiance. Tu ne savais pas ce que c'était de faire partie de l'amirauté, encore moins dans des postes aussi haut. Tu restais peut-être un peu déçue de l'expérience qu'il partageait avec toi. Tu comprenais que les Amiraux étaient des atouts majeurs dans la manche du gouvernement et que de facto, ils ne pouvaient pas simplement se balader à leur bon vouloir.

Mais quand même... A croire qu'il n'y avait finalement presque aucun avantage à devenir Amiral lorsqu'il s'agissait d'exercer la justice choisie. Sans doute saurait-il t'en dire davantage à l'avenir, lorsqu'il aura eu plus de temps pour s'expérimenter à son nouveau rôle et ses nouvelles attributions.

- Amirale ? Moi ? Et bien c'est le rêve de tout bon soldat un tant soi peu ambitieux. Mais pour dire vrai, je tiens juste à faire mon devoir et à ne pas chercher à voir trop loin.


Car à te perdre dans des rêves, tu finissais par en oublier le réel. Malheureusement, la réalité du terrain, elle, elle ne pardonnait pas. Pire, elle tuait chaque jour des soldats du gouvernement, encore et encore. A quoi bon se projeter déjà être Amirale si tu ne pouvais pas garantir ta survie pour ton lendemain. Tu étais encore trop faible pour espérer atteindre pareil sommet, et ce, malgré les compliments de Salem. Tu pouvais avoir atteint le plafond de ton potentiel dès cet instant, et dès lors, cela ne servait plus à rien de se voir trop beau, trop arrogant. C'était comme cela qu'on faisait des erreurs que l'on payait toute sa vie...

Et pourtant... Difficile d'ignorer cette voie dans ta tête, toujours plus oppressante. L'origine même de ton Haki des Rois que tu ne contrôlais pas vraiment selon ton bon vouloir. Une voix qui voulait s'imposer sur ce monde, s'imposer sur toi. Sans doute que le rôle d'Amiral lui irait parfaitement au timbre.

- Qui vivra verra.

Tu affichais un faux sourire désormais. Encore une fois, tu ne tromperais pas l'Amiral mais ce n'était pas forcément lui que tu voulais tromper.

- J'ai des bons hommes. Ils ont pour la plupart des profils assez exotiques, mais moi aussi, alors ça fonctionne bien. Je vous remercie, mais la présence d'Anya risquerait de me conforter dans des mauvaises habitudes. Si je ne peux pas rentrer de mission autrement qu'aux portes de la mort, alors autant arrêter ici. Mais je vous prierai de passer mes salutations à l'ensemble de votre équipage.

Et il était vrai que depuis que tu avais quitté le Buster Call, tu avais conservé une intégrité physique indéniable. Ton fruit aidait beaucoup mais tu faisais aussi énormément d'effort à régler tes défauts les plus fondamentaux. Tout ton style de combat était tourné dans le fait de combler tes lacunes tout en persistant à assurer tes forces. Jusqu'ici, tu t'en sortais plutôt bien et même face à Yochiro et sa puissance indéniable, tu n'avais pas faillit.

- Maîtriser mon fruit ? Hahaha... Malheureusement vous ne pourriez pas être plus à côté. J'en apprend chaque jour un peu plus sur mes pouvoirs, à croire que ce fruit n'a vraisemblablement aucune limite.


Cette fois-ci tu riais avec sincérité. Tu pouvais passer toute une vie à expliquer à l'Amiral comment fonctionner ton fruit qu'il ne serait pas capable d'en saisir la substance. Car se ressenti était extrêmement... personnel. Tu devais bien être la seule en ce monde à pouvoir parler activer avec les facettes de ta psyché, à leur donner une conscience et une volonté propre. Le fait que Cobra n'était pas là était moins tant une preuve de maîtrise sur lui, que de contrôle sur toi. Il représentait une partie de tes envies refoulées, de tes réflexions silencieuses.

En comblant ces envies, il s'imposait moins dans ton quotidien et était plus enclin à aller dans ton sens, pareil pour Vipère. Une sorte de travail d'équipe avec soi-même. Mais comme ils restaient des entités avec une volonté propre, qu'importe ton état, ils pouvaient se manifester malgré tout.

- Cependant, j’admets que mes "autres-moi" comme vous le dites, sont devenues davantage des atouts que des contraintes.


En combat, tu avais encore du mal à parfaitement t'harmoniser avec elles, mais au quotidien... Il était extrêmement plaisant d'avoir des avis divergents et un champ d'action bien plus important que n'importe quel être sur cette terre. Ce n'était pas pour rien que tu avais appréhendé aussi rapidement tes nouvelles attributions. Lorsqu'on pouvait se diviser, il était possible d'abattre un travail monstrueux. Et couplé avec tes capacités intellectuelles et physiques importantes, et tu devenais une véritable machine sans même avoir l'impression de t'épuiser.




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- « Tu ne fumes plus ? »

Le paquet et le briquet que je lui avais balancé à la tronche étaient piteusement tombés par terre devant elle. Si elle avait lâché la clope, tant mieux. Ou peut-être avais-je été trop rapide dans mon geste ? Va savoir… En tout cas, j’étais curieux de connaitre la réponse. Si c’était le cas, Pandore aurait peut-être des astuces à me partager ; parce qu’il était grand temps que j’arrête de trop fumer. La cinquantaine n’avait jamais été aussi proche et me faisait presque déprimer. D’ailleurs, la gamine me faisait un peu envie : elle avait une marge de progression bien moindre comparée à celle que j’avais à son âge et était promise à l’amirauté à seulement trente ans ! C’était abusé à bien des égards. Il n’y avait pas qu’elle d’ailleurs, vu que mes pensées s’évadèrent vers le jeune Raines pendant un instant ; qui, bien que trop idéaliste aux premiers abords, semblait assez prometteur. La relève était assurée à bien des égards et je me sentais presque trop vieux avec mon âge, mes fonctions et ce rôle un peu officieux qui était de les chapeauter de loin. Enfin… Surtout Pandore. C’était elle ma seule élève pleine de promesses. Ou devrais-je dire ex-élève ?

- « La logique voudrait que je te teste ici même. Après tout, on a rien à faire sur le moment… »

Un sourire presque moqueur s’étira. L’idée de la secouer un peu pour prendre la pleine mesure de ses promesses était assez tentante ! Une chose était de pouvoir évaluer une personne en un coup d’œil, mais une autre était de s’imprégner des réalités en la testant carrément. Et puis, ça ferait une bonne séance pour me dégourdir avant d’aller affronter l’autre zouave. Ceci étant dit… « Mais je vais attendre encore un peu, c’est trop tôt. Je te challengerais quand t’auras mis un pied dans l’amirauté. Peu importe le grade. Et je serai on ne peut plus sérieux le jour où ça arrivera… SI tu veux me réaffronter un jour, on va dire que ça te fait un objectif supplémentaire ! » La perspective était alléchante. Très alléchante. J’avais hâte qu’elle me rejoigne dans les hautes sphères de notre faction. Était-ce ce qu’avait ressenti mon père ou même l’amiral Shiro ? Va savoir ! Mon Kung-fu dugong se réveilla subitement, grogna faiblement, puis se laissa aller sur mon bureau avant de recommencer à dormir comme si de rien était. Soupirant, je passai une main sur son ventre que je gratouillai. J’allais passer du coq à l’âne, mais qu’importe…

- « Comment « elle » va ? Elle s’intègre bien à ton équipage ? »

Et dire que j’avais pourtant décidé de ne pas parler d’elle hein… Il faut croire que c’était plus fort que moi et qu’on ne luttait pas avec les sentiments… Et encore, fallait-il que je fasse la part des choses et que je mette un doigt sur ce que je ressentais vraiment pour elle. De l’attirance physique ? De l’amour ? Une forme d’affection du fait de nos destins peu enviables en matière d’amour ? La question méritait d’être posée. « Pour être honnête avec toi, j’avais décidé à un moment donné de lui faire quitter les rangs… Mais va savoir pourquoi j’ai lâché l’affaire… En tout cas, plus est loin de moi, mieux elle se porte. » Tout était paradoxal avec elle quand je pensais à cette femme. J’avais craint qu’elle ne subisse la même chose que ma défunte épouse, raison pour laquelle je l’avais laissé derrière moi… Mais il m’arrivait de me faire la réflexion qu’elle ne serait jamais plus en sécurité qu’à mes côtés. Or, l’avoir constamment près de moi, c’était finir par succomber à son charme, elle plus que d’autres. Bordel… Tu parles d’une affaire ! Sur cette réflexion, je poussai le plus gros soupir que jamais je n’avais poussé devant elle, avant de secouer ma tête dans tous les sens…

- « Rhaaaaa, oublie mes questions et ce que je viens de te dire !!! »

L’effet Eléonore.
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Feat
Salem




Perplexe...

Tu fixais le paquet de cigarette à tes pieds avant de le ramener dans tes mains avec une manœuvre habile. L'homme voulait vraiment te faire tomber dans ses addictions... Bien qu'au final tu n'avais jamais eu besoin de lui pour développer tes propres travers.

- Je préfère m'abstenir pour profiter durant les grandes occasions.

Ou lorsque tu étais rongée par le stress et qu'il te fallait te trouver de quoi te soulager un peu. Et cela arrivait bien trop souvent à ton goût ces derniers temps. Quand bien même tu progressais, dans ta carrière comme dans ton épanouissement physique, tu ne faisais qu'angoisser un peu plus chaque jour. Comme si tu essayais de composer avec un équilibre précaire.

- Tester ici ?


Tu penchais ta tête sur le côté, d'un air certainement amusée par l'idée. L'Amiral voulait cependant aussi attendre, pour rentre votre prochain duel vraiment mémorable. De ton côté, tu ne savais pas quoi penser de cela. Il semblait désormais te considérer comme une adversaire désormais bien plus digne de lui et pourtant, même sans ses capacités d'empathies, tu savais très bien qu'il y avait encore un monde de puissance entre vous deux. Ce n'était pourtant pas pour te déplaire, comme il le disait si bien, cela te faisait un objectif, un cap à maintenir. Mais tu ne le savais que trop bien, tant que tu avais cet impression d'être incomplète, tu ne saurais jamais ne serait-ce que le faire transpirer.

Finalement, bien qu'il avait tenté d'esquiver le sujet pendant quelques temps, il avait fini par se trahir lui-même. Eleonore semblait résider dans sa tête bien plus qu'il n'aurait voulu le prétendre et tu souriais alors. Pas trop non plus, afin de ne pas vexer l'Amiral. Tu ne savais pas encore très bien sur quel pied danser à ce sujet avec eux. Mais ça ne te dérangeait pas plus que cela de te tenir la chandelle et de faire l'entremetteuse.

- Elle s'en sort bien mieux que moi à ce sujet. Cette femme est un véritable caméléon, elle sait s'intégrer qu'importe le contexte.

Que ce soit lors de votre chasse contre Yochiro, lors de votre entraînement avec les autres recrues de ton équipage, voir même à votre première rencontre. Elle avait un don indéniable pour se mettre à l'aise dans toute situation. Un don que tu pouvais aisément lui envier.

- Je ne connais pas encore bien son passé, ni le lien qui vous unit exactement, bien que j'ai mes idées. Mais je peux vous dire que c'est une femme forte, plein de talent. Mais si vous voulez un conseil, cela ne sert à rien de chercher à la préserver du danger. La preuve, elle a fini par tomber sur moi d'elle même.


Et Salem était bien placé pour savoir que même lui était pas immunisé à ta poisse légendaire lorsqu'on se retrouvait à tes côtés. Évidemment, tu avais à cœur de protéger Eleonore tout autant que lui, peut-être même plus. Elle était devenue une véritable amie à force de passer du temps avec ces derniers mois. Cependant, tu avais aussi qu'il était inutile de la préserver de quoi que ce soit. A bien des égards, elle était plus robuste que tu l'étais en cet instant.

- Mais faites donc. Oubliez tout ce que je viens de vous dire si ça vous permet de dormir tranquille.
Un air taquin sur le visage, tu aimais bien embêter l'Amiral lorsque la situation se montrait à toi. Après tout, tu étais sa protégée non ? Et puis, il avait déclaré quelques instants plus tôt qu'il se retiendrait de te botter le cul pour le moment. De quoi te laisser un peu de marge de manœuvre pour le taquiner.

- Je sais que nos voies ont l'air de nous séparer pour le moment. Mais sachez que vous pourrez toujours compter sur moi Amiral.

En l'état, il t'avait laissé dans son sillage. Son ascension avait fait de lui une personne presque hors d'atteinte pour toi. La seule raison de votre discussion en cet instant après tout était car lui l'avait décidé en premier lieu. De toi même, on ne t'aurait jamais laissé faire perdre son temps à un Amiral, aussi proche pouvais-tu être de lui à la base. Mais cela ne t'empêchait de crier haut et fort ton allégeance une nouvelle fois. Il t'avait tendu la main et sorti de ton enfer personnel. Pour te mettre sur le chemin d'un autre, certes, mais quand même.




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Feat
Salem




Quelques heures plus tard...

- Alors Pandore, ça fait quoi de revoir ton héros chéri ?!

Tu soupirais... Ce serpent n'avait définitivement pas sa langue dans sa poche, mais ça tu le savais déjà après des mois à devoir te le coltiner. Tournant ton regard vers le sien, tu affichais un air dubitatif. Revoir Salem était véritablement une bouffée d'air frais pour toi, mais l'entrevu avait été fugace et comme tu l'avais crains, il n'avait pas autant à t'accorder que par le passé. Son nouveau rôle faisait de lui l'un des noyaux déterminant de la marine, et c'était le destin de centaines de milliers d'hommes dont il portait la responsabilité sur les épaules désormais.

Tu avais ce goût amère dans la bouche, cet étrange impression que tu ne le reverrais pas avant un très long moment. Il avait été surpris de tes progrès et des changements qui s'étaient opérés chez toi. Serais-tu toujours la même Pandore à votre prochaine rencontre ? Serais-tu à la hauteur de ses espérances ?

Tu avais l'impression d'avoir mit la barre si haut. Tôt ou tard, tu finirais atteindre par ton plafond de verre, ta limite que tu ne pourrais plus dépasser aussi facilement qu'avant. Et à ce moment là, pourrais-tu te présenter à nouveau devant lui ? Si l'idée de le décevoir t'était bien déplaisante, l'alternative ne semblait pas non plus plus réjouissante. Devoir se dépasser encore et encore, cela mettait une pression énorme sur le corps et l'esprit.

Tes médecins étaient les premiers à te le dire et tu l'admettais bien volontiers.

- Tu fais bien le malin maintenant. Mais je t'ai pas attendu tout à l'heure quand il était en face de nous.

Cobra devait sans doute avoir toujours dans sa petite caboche l'aura oppressante de l'Amiral qui l'avait fait taire presque sur le champ. A cela, tu souriais, chassant tes doutes et tes craintes pour quelques heures à nouveau. Tu avais beaucoup à faire, et tu ne pouvais pas non plus te comparer éternellement à l'Amiral. C'était peut-être pour ça qu'il avait cherché à se séparer de toi de manière active à l'inverse de son équipage.

Il voulait voir jusqu'où tu pouvais aller, et cela passait par grandir au soleil et non plus dans son ombre. Pandore devait raisonner dans la tête du gouvernement mondiale comme étant un nom glorieux. Non pas comme la simple protégée de l'Amiral.

Tu pouvais au moins essayer de faire ça.




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