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Mission Artemis

_ Hahaha hahaha !

Ah bah obligé d'éclater de rire quand j'apprends pareille nouvelle... à tel point que je ne peux m'empêcher d'en relâcher une seconde couche, pour l'occasion !

_ Hahaha !

Bon, d'accord, elle dure moins longtemps que la précédente, parce que je crois percevoir quelques débuts de grimaces légères, parmi les nombreuses tronches qui m'entourent.

Je me force à penser que c'est forcément encore à cause de ma sale voix, mais puisque les villageois ont déjà eu le temps de la découvrir ces derniers jours, depuis que je traîne sur cette île, ils devraient donc savoir à quoi s'en tenir, d'une certaine manière.

_ Ha ha !

Alors j'ai retenté un ultime et bref esclaffement, afin de ne pas couper trop sec ma joie du moment, puis je fais style de toussoter, de me râcler la gorge, et d'esquisser une mine un peu plus normale.

Comment vous expliquer ? Plusieurs riverains dans les parages ont l'air heureux de glisser au milieu de leurs conversations, que tel bonhomme important du coin va être sur le point de lancer aujourd'hui, son opération la plus cruciale de sa vie, sa carrière : partir dans l'espace, et aller sur la lune !
Donc, imaginez la grosse blague ! Toutes leurs répliques mises bout à bout ont fini par me donner gravement envie de me marrer. J'étais même prêt à rajouter une connerie du genre, comme quoi le mec partirait déguisé en Père Noël, tant qu'on y est.
Mais je me suis retenu. Et j'ai bien fait, on dirait. Car, rien qu'en interrogeant le peuple du regard, il semble vraiment y croire dur comme fer, lui ! Wouah, tous ces fans hypnotisés !

Du coup, je fais semblant de m'y intéresser. Après tout, je ne suis qu'un simple touriste qui voyage sur East Blue, et mes aventures m'ont fait accoster ici, ni plus ni moins. Certes, j'ai peut-être une allure louche, et la capuche qui dissimule mon visage ne doit pas aider à me rendre plus attendrissant. Mais bon, dans le cas contraire, tout le monde pourrait choper une crise cardiaque, avec ma face de poiscaille à découvert.

_ Ah ouais, trop cool ! C'est qu'il doit en avoir, des étoiles pleins les yeux, le mec... pour envisager un truc aussi énormissime !

_ Tout à fait, me répond un des villageois. Cela va faire maintenant une quarantaine d'années qu'il travaille sur ce projet. Et enfin, après tant d'efforts, il a hâte de nous montrer le résultat.

Je continue de jouer au type paumé, super content d'en apprendre toujours plus. Mais au fond de moi, je sais que c'est difficile d'accrocher à de telles sornettes.

D'autant plus que les informations suivantes qu'on aime me raconter sur ce soi-disant spectacle époustouflant, prévu pour bientôt, commencent doucement à me chatouiller les sourcils. En effet, ledit fameux intello du patelin me rappelle une vieille histoire de l'époque.
En gros, plusieurs années auparavant, un jeune gars avait pu être approché par la Marine, et se devait ensuite de bosser bien sûr pour elle. On racontait que ce chercheur avait réussi à mettre au point une arme assez extraordinaire : le genre de bombe qui décolle d'abord très haut dans le ciel, pour retomber ensuite plus tard et plus loin sur sa cible, pfff !

_ Il a appelé son chef d'oeuvre "la mission Artemis", me sort fièrement un autre villageois, immiscé dans notre discute.

Ouaip, ce petit détail ne fait que confirmer ce qu'on pouvait lire dans les journaux d'antan. Sauf qu'on voyait plutôt ça comme "la mission Hurt & Miss", pour le coup. L'opération s'était d'ailleurs terminée par un gros échec de la mort qui tue, et le créateur s'était vite fait virer.

J'en déduis à présent qu'il est venu se terrer ici, afin de pouvoir bidouiller de nouveau deux ou trois trucs... En revanche, dans l'espoir cette fois-ci de voir plus grand.
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Cependant, devant leurs explications, j'ai beau continuer de glandouiller avec mon air faussement jovial et intéressé, je me demande, dans mon for intérieur, surtout s'il ne faut pas considérer le projet hallucinant de ce taré, comme une sorte de récidive. Parce que même si, dans le passé, je n'ai pas le souvenir d'avoir pu croiser une prime concernant ce type, ça pourrait bien devenir de la sérieuse menace dans un avenir proche.

Alors, pour mettre fin incognito à tout ce blabla engendré avec ces badauds, je ne tarde pas à inventer l'excuse du mec qui va devoir quitter sous peu le groupe, pour raison perso. Je les remercie pour leurs participations, ou encore que je serai évidemment là pour assister à l'inauguration du départ, tout à l'heure... Puis, après un dernier salut de la main, je m'éclipse de l'endroit.

Sur ce, je me mets en route vers ma prochaine destination : une montagne. On m'avait bien sûr mis au courant du lieu, mais même sans ça, il aurait été facile de remarquer le point de rendez-vous dans l'horizon. Disons qu'en bas, au village, on peut facilement apercevoir au loin qu'une imposante tour s'élève très haut, au sommet de cette montagne. Un peu comme si on voulait déjà toucher d'avance les nuages, avant même le décollage d'un quelconque appareil.

Mais après plusieurs dizaines de minutes au pas de course, bien que le parcours n'est pas des plus épuisants - du moins, tant qu'on n'a pas encore entamé les divers étages à gravir - je finis par tomber devant un petit comité d'accueil.
La bande d'inconnus me fait vite penser à d'autres habitants des environs, si je m'en tiens à leurs simples tenues d'agriculteurs et ce qu'ils brandissent comme armes. On a droit à des pelles, des rateaux, des hâches, etc... Bref, tout l'attirail du paysan, on va dire.

Comme je vois le piège venir, je tente tout de même la petite blagounette.

_ Salut la compagnie ! j'annonce, tout sourire. Ne me dites pas qu'une demande de dédicace est interdite ?

_ Tu nous as pris pour des cons ? râle celui qui sert de chef. T'as vraiment cru qu'on allait tomber dans le panneau ?

_ Bah euh... je réponds en me grattant l'arrière du crâne, regard fuyant.

Bon, en gros, faut pas se leurrer ! Les mecs n'ont pas su croire à mon numéro précédent, celui de l'étranger avide de bonnes infos.
Par contre, je suis surpris de leur rapidité de réaction. Des gens du village ont déjà su alerter ces plus proches ouvriers de la zone, histoire de me bloquer direct le passage, bien avant que je me pointe.

_ Alors non, même pas en rêve, on te laissera passer ! reprend le boss, toujours en colère. Donc retourne d'où tu viens !

C'est le moment où j'explique à tous que je suis chasseur de primes, et que je ne viens pas pour chercher des noises aux premiers venus. Mais les clampins ne sont pas d'humeur à vouloir m'écouter. Même leur décliner mon identité n'y change rien. En clair, que je sois un minimum connu ou non, ils s'en cognent au plus haut point !

_ Puisque je vous dis qu'il ne faut pas se fier à ma voix... j'essaie de les convaincre, dans une dernière tentative.

Je soupire ensuite en haussant les épaules un grand coup, déçu de leur absence de réponse. Décidément, ces saligauds restent bornés et préfèrent soutenir l'autre grand créateur mécano.
Puis, au moment de me mettre en garde, prêt pour l'inéluctable bagarre, un long et gros bruit gronde dans les airs soudainement... comme un genre de tremblement de terre, tatatam !
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Mes adversaires me tournent le dos, secoués par la gigantesque vibration sonore qu'ils viennent de se manger dans tout le corps. On m'oublie déjà, quoi ! Merci qui ? La chance... ou mon petit gabarit innocent, peut-être.
Dans tous les cas, même si, moi aussi, j'ai de quoi être très surpris et effrayé par la froide ambiance qui s'est installée, je m'empresse de ranger ma stupéfaction et mes frissons. J'ai, de toute façon, plusieurs brutes à baffer, alors profitons-en !

Donc, allez hop ! En même pas deux secondes, j'ai déjà foncé sur le premier spectateur toujours en train de rêvasser, et je récupère sa pelle d'un coup sec. L'andouille n'a pas le temps de calculer ce qu'on vient de lui arracher des mains, et lorsque son cerveau a enfin réagi, je suis déjà en train de lui marteler les guiboles.
Résultat, ses neurones n'ont pas eu besoin de chauffer bien longtemps, car une fois ma proie agenouillée, il ne me reste plus qu'à lui écraser la tête avec un dernier coup de pelle.

Comme il a crié tout du long de cette torture, ses potes pensent à se réveiller à leur tour. Mais même si se délivrer du brouhaha, auquel ils assistaient provenant des hauteurs, est difficile, ils réussissent à revenir dans le monde réel, en quelque sorte.
Néanmoins, le temps qu'ils savent me distinguer avec clarté, après un énième demi-tour, moi je me suis déjà faufilé entre les jambes de l'un d'eux. Bref, voilà qu'ils me tournent de nouveau le dos, haha !
Et ainsi, rebelote ! J'en profite illico pour leur défoncer d'abord les jambes, à coups de pelle. Tout le monde gueule l'un après l'autre... tout le monde chute l'un après l'autre... Et pour conclure, tout le monde se fait dévisser la tronche violemment, avant de s'aplatir inconscient dans la verdure.

Après quoi, je reprends mon souffle, tout en contemplant les mares de sang qui se dessinent autour des corps inertes... mais en vie. Enfin je crois.
Par contre, dès que je relève les yeux vers le sommet de la montagne, la tour vertigineuse n'a pas bougé, et la drôle de fusée emprisonnée dedans non plus. Le décollage est pour bientôt, certes, mais j'imagine que ça doit également prendre du temps à allumer, ou faire chauffer les turbines.

_ Oh non ! je m'étonne tout à coup.

On dirait bien que les effets secondaires de la forte secousse précédente passent maintenant à l'action ! Des gros morceaux de roche se sont visiblement décrochés de tout là-haut, et dévalent la montagne à toute vitesse... et notamment dans ma direction.

Dans un premier temps, je dépose la pelle et me dépêche de changer pour la hache d'un gredin. Je me dis que je n'aurai qu'à briser en deux, les boulets qui me gêneraient trop dans ma course, au pire. Car oui, je n'ai pas l'intention d'abandonner mon ascension pour autant.
Ah oui, mince ! Les dormeurs, qu'est-ce qu'on en fait ? Dans la précipitation, je ne vous cache pas que c'est le dernier de mes soucis. Alors voilà, je les laisse à leur coma... Dommages collatéraux, en somme.

Et sur ce, en route ! Je repars pour l'aventure...
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J'aurais aimé me dire qu'il reste encore une centaine de mètres, avant que les premiers rochers sauvages me roulent dessus. Mais ces bougres sont tellement rapides et déchaînés, qu'ils ne leur faut pas dix secondes pour déjà me faire face, prêts à me cogner, si je ne fais rien.
Alors j'en esquive un, puis deux... et le troisième, je dois à tout prix le pourfendre à la hache, au risque sinon d'y perdre plus que mes dents. Shlak !

_ Coupé comme un fruit, saligaud ! je crie fièrement.

La scène est tonitruante, et le sol est aussi agité qu'une mer folle. J'ai toujours envie de me demander quand est-ce que je vais tomber, car me diriger en courant vers le sommet est sacrément difficile... pour ne pas dire quasi impossible. Bref, comme je perds facilement l'équilibre lors d'une esquive improvisée, quelle corvée ensuite pour me remettre droit !
De plus, les gros boulets rocheux aussi utilisent un certain style, dès qu'ils sont à deux doigts de me faire du rentre-dedans. Les chemins qu'ils empruntent ne sont pas très lisses et pentus, alors leurs différentes courses kamikazes ont le chic de les envoyer valser à gauche, à droite, plus ou moins longtemps en l'air avant de replonger, et ainsi de suite...
C'est pourquoi aussi je ne sais plus où donner de la tête, la plupart du temps.

Enfin voilà. je poursuis mon petit marathon vers la cime de la montagne, tel le sportif paniqué qui ferait tout pour ne pas finir dernier. Bon, même si là, c'est surtout pour ne pas finir comme une crêpe au saumon.
Tout se passe comme sur des roulettes pendant les premiers étages escaladés. Même un poil fatigué, je réussis à me débrouiller merveilleusement bien. Du moins, c'est ce que j'en déduis quand je découvre que j'ai toujours le coeur qui bat, certes, un peu trop.

_ Encore combien ? j'essaie de calculer, le temps d'une minuscule pause toute rikiki.

Manque de bol, c'est à peine si j'arrive à zieuter où il faut, que déjà une nouvelle série de rochers affamés prévoit de me dégringoler dessus.

Donc, on remet ça ! Je redémarre en trombe, et je glisse dans toutes les directions possibles. Puis, lorsque la liberté de mouvement s'avère complètement foutue, je tranche les menaçants et durs melons géants en deux, toujours grâce à la hache.
Bien sûr, tant que mon arme me le permet.. Car oui, il y a un moment où, après une énième violente décapitation de rocher charognard, ce dernier n'est pas le seul à se déchirer, tout à coup. Crak ! Adios le matos !

_ Eh meeerde, naaan !!! je pleure fortement, dans le feu de l'action.

C'est la fin, ça veut dire alors ? En tout cas, j'en perds les pédales pendant un bref moment, avant de mettre aussitôt ce passage direct aux oubliettes. Je ne sais pas encore de quoi sera fait l'avenir, mais ça m'évite un proche et malencontreux accident, en attendant.

Sur ce, c'est avec un peu plus de déception et de manque d'énergie, que je me sens obligé de poursuivre mon ascension, en esquissant des roues, des roulades, des saltos, et autres figures acrobatiques si je veux survivre et avancer toujours plus loin, toujours plus haut.
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Dans la dernière dizaine de mètres encore à parcourir (ou alors la dernière centaine de mètres ? Je ne sais plus trop bien visualiser, en fait), je crois que je commence à comprendre pourquoi il y a eu un gros boum tout à l'heure, qui a éclaté. Au sommet, on peut remarquer, petit à petit, que plusieurs hommes sont en train de mener une bataille. Et en attendant de mieux pouvoir confirmer ce constat, je dirais déjà que l'un des opposants n'est autre que la Marine !
Vas-y que ça tire des coups de fusils, que ça s'empale à coups de lames... Tout ça, en uniforme ! Bref, une sacrée baston où seul le sang a le droit de gicler.

_ Je ne serais pas le seul sur ce coup ? chuchoté-je de déduction.

En tout cas, dès que je suis arrivé enfin à destination, j'en profite pour me reposer. La menace rocailleuse est terminée, youpi ! Et là, j'ai su me trouver un facile bout de décor en guise de cachette (un lot de cadavres empilés, si vous préférez !), histoire de reprendre rapidement mon souffle, mes repères, mes sens, et compagnie.

Donc, tout en laissant couler la dispute sanglante, je poursuis mon raisonnement : la Marine devait sans doute continuer de surveiller les agissements de leur ancien employé... ou ils ont tout bêtement eu vent de ses derniers travaux, d'une façon ou d'une autre, hein ! Et résultat, la voilà qui déploie ensuite toutes ses hordes de soldats, pour aller mettre un terme à ce grand bordel sur le point d'exposer du lourd !
Quant aux Résistants, j'imagine que ça ne peut être que des habitants de l'île, trop convaincus et obnubilés par le boulot gigantesque accompli par leur super et célèbre ouvrier.

Bon, et puisque chacun s'est trouvé quelqu'un avec qui rivaliser, je me demande alors si je ne suis pas un peu de trop, au milieu de cette affaire. Je m'apprête d'abord à rebrousser chemin, mais il est peut-être aussi malin d'aller me renseigner à l'intérieur, en fin de compte.
Je ne sais pas jusqu'où se répand cette offensive, donc aller m'assurer que tout se déroule bien également dans ce grand bâtiment, ce n'est pas une mauvaise idée. Sur ce, tandis que tous ces gens sont occupés à s'entretuer, il ne me reste plus qu'à m'infiltrer sans souci... Un jeu d'enfant, quand on mesure un mètre cinquante !

_ Ah ouais, merde... je baragouine aussitôt en découvrant les entrailles de la grosse usine.

Je tombe tout simplement sur un giga labyrinthe. Non seulement c'est vaste, non seulement c'est vertigineux, et non seulement c'est encombré partout. Truc de malade ! Et bien sûr, il n'y a aucune carte pour s'y retrouver, par exemple, pfff.

On peut aussi y croiser quelques types encore en train de se taper dessus, ou déjà au sol. ça gueule et ça résonne comme dans une église. Et mélangé à tout ce boucan, on peut deviner que du personnel s'active sans doute dans d'autres pièces cachées. Sont-ils d'ailleurs en train de régler les derniers détails, afin de pouvoir lâcher officiellement le rapace dans le ciel ?

Paataaatraaaaa !!! On dirait bien que oui, quand je dois me farcir soudain le plus puissant de tous les rugissements de l'Enfer. Et j'ai beau riposter en criant comme une chochotte, le plus aigü qui soit... c'est complètement inutile, car je ne m'entends même pas. Je peux juste continuer de croire que mes yeux cherchent à fuir mon visage, que mes dents veulent s'échapper, ou encore que mes os ont tous envie de se broyer.
La suite des événements est encore pire. Je suis projeté au sol avec une violence extrême, à cause de l'impressionnante explosion provoquée. Tous les murs se fissurent en même temps et ne tardent pas à s'écrouler dans la foulée. Pas mieux pour la tour qui servait à tenir l'étrange fusée.
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Après quoi, c'est le néant qui s'est imposé.

Apparremment, je respire encore. J'ai l'air de savoir penser. Mais je suis coincé ? Ou je nage dans le vide ? Bref, totalement perdu, le pauvre petit homme-poisson tout maigrichon ! C'est ça, l'espace ? Ah non, c'est vrai ! Juste enfoui et oublié sous les décombres, je parie.

Enfin voilà. Tout est bien, qui finit bien... après quelques fouilles. Quelque chose comme ça, on va dire. Six ou sept jours se sont écoulés depuis, je suppose... le temps de récupérer la totalité de ma vie, mes fringues, mon équipement. On avait même pensé à me laisser mijoter dans un étang, pour l'occasion. D'accord, pas le meilleur point d'eau dont je rêve, mais je n'avais pas la force de me plaindre, de toute manière. Ni même conscience.

Et pour la fin de l'histoire ? j'ai cru comprendre que ledit malade mental de la géante fabrication aurait tout de même réussi à se propulser très haut dans le ciel. Mais pas pour longtemps, dommage pour lui, haha ! Donc, la faute à qui ou à quoi ? J'ignore pour l'instant tous les détails. Peut-être un malencontreux problème technique de la machine, ou la Marine qui avait trouvé bon de le canarder dans les airs ?
Mais dans tous les cas, si l'engin n'a pas ensuite explosé en plein vol... où s'est-il encastré ensuite ? Déjà qu'un sacré morceau de la montagne de l'île avait été pulvérisé, lorsque le paysage s'est retrouvé complètement atomisé, au moment du décollage à l'improviste !

Plus tard encore, lorsque j'ai décidé de mettre les voiles de la chaumière qui me servait d'hébergement, je remercie une dernière fois mes sauveteurs du dimanche. Et ces derniers en font de même. Parmi eux, il y a notamment un des foutus agriculteurs, avec la gueule toujours un peu amochée, qui souhaitait m'en coller une, au bas de la montagne.
Après quelques derniers blablas avec tous ces gens, j'apprends de cette façon que les dégâts seraient considérables, s'ils n'exagèrent pas trop. Non pas que je refuse de les croire... mais certains de leurs commentaires sont tellement ahurissants ! Un peu comme si on te racontait qu'un ras de marée a tout emporté sur son passage... puis, en fin de compte, la flotte avait juste inondé les routes et les habitations... détruisant seulement des portes, des fenêtres, mais trouant aussi quelques murs...

Bref, je ne m'attarde pas plus longtemps dans le coin, dès qu'il est l'heure d'aller rejoindre mon nouveau transport des mers. Je glisse une dernière fois à la population environnante que la Marine avait également bien fait son boulot, pour sauver autant d'habitants que possible... car oui, ces derniers avaient aussi fini par croiser des soldats, une fois la bataille dans les hauteurs terminée.
Et enfin, à moi le voyage gratuit ! Une sorte de cadeau ultime qu'on avait voulu m'offrir.
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