Mei Itô, La vieille
Sexe : Femme
Race : Humaine Métier : Retraitée
Groupe : Civil
But : Vivre encore un peu.
Équipement : Une canne, quelques habits et une alliance. Parrain : Feng Han
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Codes du règlement :
Description physique
Mei est un vestige du siècle passé ; son corps et son visage ne sont plus qu’un ensemble de rides et de ridules, comme autant de témoignages du temps qui s’écoule inexorablement. Ainsi, si le rire a marqué la commissure de ses lèvres et de ses yeux, le labeur et le souci leur ont préféré le front et les mains. Mais ces sillons ne sont pas les seuls à raconter une histoire. Mei, que les grossesses successives ont tout d’abord alourdie, a ensuite beaucoup maigri de ne pas toujours manger à sa faim, car il fut une époque où ce qui la préoccupait davantage, c’est que les hommes puissent se nourrir, qu’ils soient vigoureux et puissent travailler la terre. Alors, à présent, elle n’a plus que les stries blanchâtres ondulant sur son ventre et ses cuisses pour lui rappeler cet âge d’innocence et d’insouciance, ce temps où elle avait été ronde et rose. Sa peau est devenue rêche et rigide ; elle pend mollement, le long de son cou et de ses bras, et donne à son visage autrefois radieux un aspect terne et fatigué. La vieillesse n’a rien de beau quand on a connu les affres de la vie.
Pour autant, derrière l’apparente fragilité qu’octroient naturellement un grand âge et une vie de labeur, se cache un corps vif et endurant, encore apte à effectuer de longues marches et à porter un chargement sans rechigner. A l’évidence, tout ne se fait pas toujours sans douleur, ni sans courber l’échine, mais Mei est bien loin d’être physiquement diminuée, et certainement pas au point de ne plus se mouvoir avec force et assurance. Ses mains noueuses ne tremblent pas et sont capables de la même minutie que quarante ans auparavant ; ses yeux d’un noir insondable sont animés de l’étincelle du premier jour ; finalement, seuls ses cheveux blancs clairsemés lui apportent une touche de sagesse acquise au fil des ans.
Ni belle, ni laide, ni raffinée, ni bourrue, Mei a simplement accepté son défaut d’élégance et ses transformations physiques, ayant bien d’autres choses à penser et certainement d’autres endroits où placer son argent. On la trouve donc, au quotidien, dans une robe grise au tissu grossier, visiblement délavée. Parfois, pour une occasion particulière, elle revêt cette jolie tenue colorée qui faisait pétiller les yeux de son mari et de ses enfants, et qu’elle a gardée soigneusement comme par plaisir coupable. Et puis, bien sûr, elle a toujours son alliance.
Pour autant, derrière l’apparente fragilité qu’octroient naturellement un grand âge et une vie de labeur, se cache un corps vif et endurant, encore apte à effectuer de longues marches et à porter un chargement sans rechigner. A l’évidence, tout ne se fait pas toujours sans douleur, ni sans courber l’échine, mais Mei est bien loin d’être physiquement diminuée, et certainement pas au point de ne plus se mouvoir avec force et assurance. Ses mains noueuses ne tremblent pas et sont capables de la même minutie que quarante ans auparavant ; ses yeux d’un noir insondable sont animés de l’étincelle du premier jour ; finalement, seuls ses cheveux blancs clairsemés lui apportent une touche de sagesse acquise au fil des ans.
Ni belle, ni laide, ni raffinée, ni bourrue, Mei a simplement accepté son défaut d’élégance et ses transformations physiques, ayant bien d’autres choses à penser et certainement d’autres endroits où placer son argent. On la trouve donc, au quotidien, dans une robe grise au tissu grossier, visiblement délavée. Parfois, pour une occasion particulière, elle revêt cette jolie tenue colorée qui faisait pétiller les yeux de son mari et de ses enfants, et qu’elle a gardée soigneusement comme par plaisir coupable. Et puis, bien sûr, elle a toujours son alliance.
Description psychologique
La plus grande qualité de cette mère de famille aura été son calme à toute épreuve. Face aux aléas de la vie, aux séparations et aux calamités, Mei n’a jamais failli à son devoir de contrôle de soi. Guidée par l’amour de l’unité et l’absolue nécessité de cohésion face à l’adversité, elle a maintes fois refoulé son deuil et enfoui ses peines jusqu’au plus profond de son être. Ne pas flancher, pour que les siens aient la certitude que demain serait un jour meilleur ; refuser de céder à la peur pour que ses enfants ne connaissent pas ce sentiment. Pour autant, elle ne regrette aucunement son sacrifice et n’éprouve aucune amertume, aucune rancune envers la vie. Elle a simplement embrassé son rôle, avec le naturel qui est le sien.
A l’évidence, assumer cette position n’aura pas été facile tous les jours et, avec le recul, elle n’aura pas toujours été tendre avec les siens non plus. Mais elle se plait à penser que la fermeté dont elle a fait preuve leur aura permis d’éviter quelques malheurs. Si elle s’est plainte de ses enfants turbulents, jamais elle n’a douté qu’ils deviendraient des gens honnêtes. C’est donc avec fierté qu’elle contemple le passé, et l’assurance que si c’était à refaire, elle ferait sensiblement les mêmes choix.
Mais pour être aussi résiliente, c’est qu’elle ne se pose pas plus de questions qu’il ne le faut. Heureux sont les ignorants, et la bonté et le calme de Mei cachent une bien grande naïveté à l’égard des choses nouvelles et des inconnus. Issue d’un milieu où la franchise et la solidarité dictent les rapports sociaux, elle est facilement bernée par le système et ceux qui savent en profiter. Qui plus est, à un âge où il est difficile de changer sa perception du monde et ses habitudes, elle ne peut que s’en remettre à la bienveillance de ceux qui l’entourent.
A l’évidence, assumer cette position n’aura pas été facile tous les jours et, avec le recul, elle n’aura pas toujours été tendre avec les siens non plus. Mais elle se plait à penser que la fermeté dont elle a fait preuve leur aura permis d’éviter quelques malheurs. Si elle s’est plainte de ses enfants turbulents, jamais elle n’a douté qu’ils deviendraient des gens honnêtes. C’est donc avec fierté qu’elle contemple le passé, et l’assurance que si c’était à refaire, elle ferait sensiblement les mêmes choix.
Mais pour être aussi résiliente, c’est qu’elle ne se pose pas plus de questions qu’il ne le faut. Heureux sont les ignorants, et la bonté et le calme de Mei cachent une bien grande naïveté à l’égard des choses nouvelles et des inconnus. Issue d’un milieu où la franchise et la solidarité dictent les rapports sociaux, elle est facilement bernée par le système et ceux qui savent en profiter. Qui plus est, à un âge où il est difficile de changer sa perception du monde et ses habitudes, elle ne peut que s’en remettre à la bienveillance de ceux qui l’entourent.
Biographie
♪♫
Cette terre, c’est la nôtre. Nous l’avons aimée et elle a été généreuse en retour. Elle a vu naître nos enfants et elle les a nourri. Alors, quand elle souffre comme aujourd’hui… je souffre avec elle.
Cette terre, c’est la nôtre. Nous l’avons aimée et elle a été généreuse en retour. Elle a vu naître nos enfants et elle les a nourri. Alors, quand elle souffre comme aujourd’hui… je souffre avec elle.
Alors que l’archipel renait de ces cendres, près de deux cents ans après le Talion, de nombreuses familles voient en Koneashima une nouvelle Terre promise. Les Satô n’y font pas exception : leur avenir, il se joue sur cette terre que la cendre volcanique a rendue fertile au fil des siècles. A cette époque, ils font partie de la toute première vague migratoire qui repeuple l’archipel. Ils s’installent alors sur un minuscule lopin de terre dans la grande plaine de Koneashima, s’imaginant sans mal une vie meilleure, à l’ombre des vergers. Plus tard, ils apprendront qu’ils peuvent cultiver la terre à condition de payer l’impôt à un seigneur local quelconque, et probablement auto-proclamé, lui-même vassal de la noble maison Endo venue d’Endaur. On leur assure que les troupes du seigneur s’occuperont de leur protection contre la nature sauvage de l’île et l’accord leur semble alors honnête ; ils acceptent, intégrant bien malgré eux le système féodal qui se met en place.
Mei voit le jour au milieu des années 1560 et fait partie de la seconde génération de Satô à naître sur Koneashima. Arrivée sur le tard, sa mère ayant déjà donné naissance à sept garçons, Mei traverse l’enfance, puis l’adolescence, sans même s’en rendre compte. Comme pour beaucoup de familles de la région à cette époque, il n’y a pas d’école. L’éducation se fait à la maison, par la mère pour ce qui est du devoir de la femme, par les frères ainés pour le reste. Bien qu’entiché de sa seule fille, le père de Mei n’a guère de temps à partager avec cette dernière. Des années durant, elle se contente d’observer son paternel depuis le pas de la porte tandis qu’il travaille dans les champs avec ses frères.
Il faudra attendre le mariage de Mei, alors qu’elle entame sa quinzième année, pour que l’homme lui témoigne enfin son affection. Trop tard, toutefois, car cet événement marque également le départ de la jeune femme de sa maison natale. Désormais, Mei n’est plus sa fille, mais celle de la famille Itô. Ce n’est pas un mariage d’amour mais Kazuo, son mari, est un homme droit dans ses bottes et il a à cœur de rendre Mei heureuse. Ils s’établissent sur la parcelle que la famille Itô a accepté de donner au nouveau ménage – Kazuo n’étant pas l’aîné de sa fratrie et ne pouvant donc prétendre à la maison familiale. De son côté, le trousseau de Mei leur permet de s’installer convenablement. Docile et bien éduquée, elle fait son possible pour faciliter la vie de son mari qui se met à bâtir leur logis et à cultiver la terre.
De leur union naissent six enfants, dont quatre garçons. Par deux fois, Mei fait une fausse couche, ce qui la rend progressivement plus réticente à l’exercice. Bien que visiblement déçu, Kazuo ne lui fera jamais de remarques à ce sujet. Au fil des ans, une pudeur naturelle s’installe dans le couple. Au total, dix-sept ans séparent l’aîné du benjamin.
Avec les naissances, la petite parcelle sur laquelle ils vivent peine à les nourrir et la maison se fait de plus en plus petite, mais cela leur suffit. Ils sont une famille et, tant qu’ils restent ensemble et soudés, tout ira bien. De son côté, Mei endosse le rôle de mère de famille sans rechigner. Apprenant sur le tas, comme beaucoup d’autres choses, elle s’efforce de maintenir la cohésion de ses troupes et de faire l’éducation de ses garnements.
Ses deux filles se marient au début du nouveau siècle et quittent le foyer, ce qui ne soulage pas pour autant les dépenses de la famille. En dépit de leurs difficultés financières et matérielles, Mei a veillé à ce qu’elles partent avec un trousseau décent, comme l’a fait sa propre famille avant ça. Pour elle, c’est une question de dignité.
Il ne reste donc que l’aîné et les trois plus jeunes garçons à la maison.
Malheureusement, l’aîné périt alors qu’il s’est engagé sur un navire de pêcheur pour se faire un peu d’argent. Disparu en mer, on ne retrouvera pas son corps. Kazuo, qui avait l’espoir qu’il reprendrait bientôt sa ferme, est dévasté. Il passe le plus clair de son temps à l’ouvrage, ne rentre que tard le soir, souvent pour se coucher sans manger. Dépossédée du deuil de son fils par la faiblesse de son mari, Mei n’a d’autre choix que de s’endurcir et d’encaisser. Pour le bien commun, elle devient un phare dans la nuit, un roc immuable ; tant qu’elle ne faillit pas, la vie continue. Pourtant, au fond d’elle, la mère nourrit une peur terrible pour l’océan, qui devient synonyme de malheur.
Quelques années plus tard, le cadet de la fratrie amputée se décide à quitter sa maison natale pour la ville. Il tente sa chance, espère trouver de l’ouvrage comme docker ou bien devenir apprenti charpentier. Mei lui fait promettre qu’il ne montera jamais sur un navire. Quelques mois suffisent à ce qu’ils n’aient plus de nouvelles ; alors, peu à peu, on cesse de parler de lui, comme pour ne pas penser au pire.
Arrive enfin le début des années 1620. Dans les champs de Koneashima, la vie n’est pas aussi belle que les nobles de la Maison Endo se l’imaginent. Loin du cœur de la ville, les Itô n’ont que faire des nouvelles explorations de l’archipel, des touristes de Kone-Tropez, des histoires du gouvernement mondial et de la révolution, de la Grixendre, et surtout de l’inauguration de l’université Figura.
A l’inverse, l’accélération des réveils du Jifu-san et les affrontements successifs dans leur région rendent une vie déjà difficile à présent impossible. La fumée noire contamine le sol, les cendres brûlantes ravagent les récoltes, les rochers explosifs détruisent les infrastructures. En l’espace de dix ans, la famille Itô n’a plus les moyens de subsister, croulant sous des impôts toujours plus importants pour la reconstruction des quartiers endommagés. Mei contemple avec tristesse ce qui, des années auparavant, avait été leur paradis. A présent, ils ne peuvent plus rien tirer de cette terre stérile.
Il leur faut alors trouver des alternatives. Les hommes se concertent, discutent, pèsent le pour et le contre. Finalement, c’est le benjamin qui se décide le premier ; il s’engage dans la Marine, en dépit des protestations de sa mère qui ne veut pas perdre encore un enfant. La séparation est douloureuse et, cette fois, Mei peine à dissimuler sa souffrance. Elle se sent trahie. Peu après, comme s’il se sentait de trop dans cette famille dispersée aux quatre vents, le fils restant disparait sans un mot. Vieux et fatigués, le couple n’a pas la force de le chercher.
Alors, sans même comprendre comment, au fil des ans, leur famille a pu se déliter ainsi, Mei et Kazuo se retrouvent soudainement seuls. Sans enfants, sans terre, sans travail, ils hantent les murs de ce qui avait été une maison chaleureuse et vivante.
Et puis, un matin, Kazuo regarde sa femme droit dans les yeux et lui dit : « Tu sais, moi, je mourrai ici. » Il prend un air de défi, mais elle a bien compris ce qu’il veut dire : ici, cette terre, cette maison, eux. Et comme pour honorer une promesse, il décède peu de temps après, laissant derrière lui une vieille dame qui n’a pas fini de vouloir vivre, elle.
Mei voit le jour au milieu des années 1560 et fait partie de la seconde génération de Satô à naître sur Koneashima. Arrivée sur le tard, sa mère ayant déjà donné naissance à sept garçons, Mei traverse l’enfance, puis l’adolescence, sans même s’en rendre compte. Comme pour beaucoup de familles de la région à cette époque, il n’y a pas d’école. L’éducation se fait à la maison, par la mère pour ce qui est du devoir de la femme, par les frères ainés pour le reste. Bien qu’entiché de sa seule fille, le père de Mei n’a guère de temps à partager avec cette dernière. Des années durant, elle se contente d’observer son paternel depuis le pas de la porte tandis qu’il travaille dans les champs avec ses frères.
Il faudra attendre le mariage de Mei, alors qu’elle entame sa quinzième année, pour que l’homme lui témoigne enfin son affection. Trop tard, toutefois, car cet événement marque également le départ de la jeune femme de sa maison natale. Désormais, Mei n’est plus sa fille, mais celle de la famille Itô. Ce n’est pas un mariage d’amour mais Kazuo, son mari, est un homme droit dans ses bottes et il a à cœur de rendre Mei heureuse. Ils s’établissent sur la parcelle que la famille Itô a accepté de donner au nouveau ménage – Kazuo n’étant pas l’aîné de sa fratrie et ne pouvant donc prétendre à la maison familiale. De son côté, le trousseau de Mei leur permet de s’installer convenablement. Docile et bien éduquée, elle fait son possible pour faciliter la vie de son mari qui se met à bâtir leur logis et à cultiver la terre.
De leur union naissent six enfants, dont quatre garçons. Par deux fois, Mei fait une fausse couche, ce qui la rend progressivement plus réticente à l’exercice. Bien que visiblement déçu, Kazuo ne lui fera jamais de remarques à ce sujet. Au fil des ans, une pudeur naturelle s’installe dans le couple. Au total, dix-sept ans séparent l’aîné du benjamin.
Avec les naissances, la petite parcelle sur laquelle ils vivent peine à les nourrir et la maison se fait de plus en plus petite, mais cela leur suffit. Ils sont une famille et, tant qu’ils restent ensemble et soudés, tout ira bien. De son côté, Mei endosse le rôle de mère de famille sans rechigner. Apprenant sur le tas, comme beaucoup d’autres choses, elle s’efforce de maintenir la cohésion de ses troupes et de faire l’éducation de ses garnements.
Ses deux filles se marient au début du nouveau siècle et quittent le foyer, ce qui ne soulage pas pour autant les dépenses de la famille. En dépit de leurs difficultés financières et matérielles, Mei a veillé à ce qu’elles partent avec un trousseau décent, comme l’a fait sa propre famille avant ça. Pour elle, c’est une question de dignité.
Il ne reste donc que l’aîné et les trois plus jeunes garçons à la maison.
Malheureusement, l’aîné périt alors qu’il s’est engagé sur un navire de pêcheur pour se faire un peu d’argent. Disparu en mer, on ne retrouvera pas son corps. Kazuo, qui avait l’espoir qu’il reprendrait bientôt sa ferme, est dévasté. Il passe le plus clair de son temps à l’ouvrage, ne rentre que tard le soir, souvent pour se coucher sans manger. Dépossédée du deuil de son fils par la faiblesse de son mari, Mei n’a d’autre choix que de s’endurcir et d’encaisser. Pour le bien commun, elle devient un phare dans la nuit, un roc immuable ; tant qu’elle ne faillit pas, la vie continue. Pourtant, au fond d’elle, la mère nourrit une peur terrible pour l’océan, qui devient synonyme de malheur.
Quelques années plus tard, le cadet de la fratrie amputée se décide à quitter sa maison natale pour la ville. Il tente sa chance, espère trouver de l’ouvrage comme docker ou bien devenir apprenti charpentier. Mei lui fait promettre qu’il ne montera jamais sur un navire. Quelques mois suffisent à ce qu’ils n’aient plus de nouvelles ; alors, peu à peu, on cesse de parler de lui, comme pour ne pas penser au pire.
Arrive enfin le début des années 1620. Dans les champs de Koneashima, la vie n’est pas aussi belle que les nobles de la Maison Endo se l’imaginent. Loin du cœur de la ville, les Itô n’ont que faire des nouvelles explorations de l’archipel, des touristes de Kone-Tropez, des histoires du gouvernement mondial et de la révolution, de la Grixendre, et surtout de l’inauguration de l’université Figura.
A l’inverse, l’accélération des réveils du Jifu-san et les affrontements successifs dans leur région rendent une vie déjà difficile à présent impossible. La fumée noire contamine le sol, les cendres brûlantes ravagent les récoltes, les rochers explosifs détruisent les infrastructures. En l’espace de dix ans, la famille Itô n’a plus les moyens de subsister, croulant sous des impôts toujours plus importants pour la reconstruction des quartiers endommagés. Mei contemple avec tristesse ce qui, des années auparavant, avait été leur paradis. A présent, ils ne peuvent plus rien tirer de cette terre stérile.
Il leur faut alors trouver des alternatives. Les hommes se concertent, discutent, pèsent le pour et le contre. Finalement, c’est le benjamin qui se décide le premier ; il s’engage dans la Marine, en dépit des protestations de sa mère qui ne veut pas perdre encore un enfant. La séparation est douloureuse et, cette fois, Mei peine à dissimuler sa souffrance. Elle se sent trahie. Peu après, comme s’il se sentait de trop dans cette famille dispersée aux quatre vents, le fils restant disparait sans un mot. Vieux et fatigués, le couple n’a pas la force de le chercher.
Alors, sans même comprendre comment, au fil des ans, leur famille a pu se déliter ainsi, Mei et Kazuo se retrouvent soudainement seuls. Sans enfants, sans terre, sans travail, ils hantent les murs de ce qui avait été une maison chaleureuse et vivante.
Et puis, un matin, Kazuo regarde sa femme droit dans les yeux et lui dit : « Tu sais, moi, je mourrai ici. » Il prend un air de défi, mais elle a bien compris ce qu’il veut dire : ici, cette terre, cette maison, eux. Et comme pour honorer une promesse, il décède peu de temps après, laissant derrière lui une vieille dame qui n’a pas fini de vouloir vivre, elle.
Seule, elle contemple l’océan. Vivre oui, mais où ?
Ce lieu chargé de souvenirs la ronge peu à peu.
Elle le sait, dans le fond… Un jour, il lui faudra faire ses adieux.
Un jour, il lui faudra prendre la mer.
Ce lieu chargé de souvenirs la ronge peu à peu.
Elle le sait, dans le fond… Un jour, il lui faudra faire ses adieux.
Un jour, il lui faudra prendre la mer.
Informations IRL
- Votre pseudo : Ake
- Êtes-vous majeur ? Oui
- Vos disponibilités : Plutôt le weekend, très variable en semaine.
- Comment avez-vous connu le forum ? Feng Han
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