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La libération du physalis

Aujourd’hui avait tout d’un jour comme un autre. Je me réveillais, m’étirais et ingérais avec plus ou moins de dégoût la bouillie habituelle dont nous avions droit chaque matin. A défaut d’ouvrir l’appétit, la substance semblait contenir les nutriments nécessaires au bon développement du corps humain, malgré les relents qu’elle confère à chaque nouveau cobaye. La routine s’était maintenant installée depuis bien longtemps, et s' il fallait admettre que les épreuves que j’avais eu à subir pour en arriver là étaient assez traumatisantes, j’envisageais presque ce quotidien comme proche de confortable. Sûrement un signe que j’avais passé trop de temps dans cet endroit sinistre et sans pitié. Comme à mon habitude, je me rendais dans un premier temps dans la salle d'entraînement. Cette dernière avait été légèrement renforcée en gardes depuis qu’un détenu avait tenté de s’évader en assommant un garde avec des poids, afin de saisir son arme. L’escouade d’Onyx lui était tombé dessus, et seul contre dix il va sans dire qu’il n’avait eu aucune chance, armé ou non. Depuis ce jour je n’ai pas revu le révolutionnaire dans l’âme, je sais simplement qu’il a été emmené dans un autre étage. Quoi qu’il en soit, j’étais donc en train de m’entraîner sous les regards attentifs de quelques gardes, lorsque les haut-parleurs des lieux s’activèrent.

“- Cobaye Calypso, vous êtes priée de vous rendre en salle d’opération”

On dirait que je n’avais pas vraiment le choix. Au moins, l’époque où je me faisais traîner de force était révolue, j’avais obtenu une forme de respect en survivant à leurs épreuves mortelles. Ainsi cette détention prenait une forme d’entraide, toujours sous une certaine contrainte. Je leur fournissais mon corps et des efforts pour leurs expériences et leurs statistiques, tandis qu’on me laissait plus ou moins tranquille au quotidien. J’avais évidemment des horaires imposés, mais j’étais bien plus libre pour circuler entre les étages. Certains niveaux m’étaient strictement interdits et je ne désirais pas particulièrement m’y rendre, je désirais tout de même ménager mon esprit de tout traumatismes supplémentaires. J’avais tout de même pris une certaine connaissance de la disposition du laboratoire, que j’avais consignée sur un papier caché dans ma chambre.

Cependant depuis mon arrivée, chaque nouvelle vague d'opérations ne signifiait qu’une chose ; de nouveaux cobayes étaient arrivés. Je me rendis donc à l’étage le plus profond de ce complexe souterrain, niveau où se trouvaient à la fois les cellules des nouveaux arrivés, mais également la salle d’opération, possédant plusieurs postes chirurgicaux en son sein. Je passais ma tête devant les fenêtres barricadées des portes de cellule, bien que la plupart des récents détenus étaient encore sous l’emprise du gaz soporifique.

“- T’es bouchée ou quoi ? Omniscience t’a appelée, alors bouge toi.” me claqua Machina, la chouchou dudit scientifique fou.

“- Oui, ça va, je m’y rends, mais la dernière fois que j’ai utilisé mes réacteurs dans les couloirs, on m’a réprimandée, pardon d’utiliser mes pieds.” répondis-je dans une révérence sarcastique.

Je poussai alors la double porte de la salle d’opération, dévoilant le scientifique dont les bras mécaniques s’affairaient tout autour de lui, se munissant de divers outils de tortures chirurgicaux.

“- Qu’est ce que ça sera aujourd’hui Doc ?” lui demandai-je en m’installant sur la chaise, habituée à discuter un peu avec lui avant que l’opération à vif ne commence.

“- Désolé Calypso, mais le temps n’est pas à la discussion, j’ai à faire avec les nouveaux venus.” me répondit-il aussi sèchement que sa création.

Aussitôt, un masque se fixa sur mes voies respiratoires, m’inoculant un gaz qui m'était familier tandis que je tombais dans un profond sommeil. Mes paupières étaient lourdes à mon réveil, alors qu’une alarme stridente battait sur mes tympans. Un autre scientifique était penché sur moi, finissant de me recoudre au niveau du torse. Je n'étais plus dans la salle d'opération, mais plutôt dans ma cellule.

“- Un imprévu ! On a dû emprunter l'ascenseur de secours, mais l’opération a l’air de s’être bien déroulée… Reste dans ta cellule jusqu'à ce que l'alarme ne se taise.” soufflait-il dans la panique.

Une voix l’appela, ou plutôt lui cria après, ce à quoi il dû s’en aller dans la hâte. J’étais maintenant seule dans ma cellule.

"- Il y avait donc un ascenseur dissimulé derrière la salle d'opération ? Je ne l'aurai jamais soupçonné..." chuchotai-je alors que je saisissais le plan chiffonné pour tenter de me représenter sa disposition. Il ne me restait donc plus qu'à attendre que la situation ne se calme.

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La libération du physalis

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La libération du physalis Wef0


Dernière édition par Calypso Blossom le Dim 17 Mar 2024 - 11:11, édité 3 fois
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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
‘’Helia, il y a un bateau marchand, on demande de l’aide ?’’
‘’Il serait préférable, on commence à manquer de provisions. Par contre, tu viens te cacher dans mes cheveux, au cas où.’’
‘’Toujours aussi suspicieuse… Mais pas de problème.’’
‘’Juste au cas où… Si on voit que tout est beau, tu te présenteras.’’

Son bras cassé contre son corps, elle soulève sa carcasse verte, son uniforme végétal toujours en place avec ces G-pop camouflés ici et là avec la mousse. Tandis que Brick disparaît dans son épaisse chevelure rousse et verte, elle soulève son bras valide et fait signe au bateau qui semble navigué dans leur direction. Le bateau en soit ne semble pas extraordinaire… Du moins c’est ce qu’ils croyaient. Les marchands, c’étaient montrés charitable et très curieux face à son apparence végétale, pensant être tombé sur une nouvelle espèce d’humain. Ainsi, donc, tandis qu’elle se rafraîchissait un peu dans une cabine et qu’elle refaisait son apparence de plante avec des G-pop, on lui apporta de la nourriture, un cadeau soporifique… Ou elle fut ensuite transportée dans la cale avec d’autres prisonniers, Brick tient sa position, aillant eut la vitesse de réaction de trouver refuge sous le lit à l’avant de tombé à son tour, il se réveilla plusieurs heures plus tard, profitant du couvent de la nuit pour retrouver Helia qui semblait toujours endormie, probablement un effet négatif des blessures reçus durant son combat avec Tarentule. Elle fut sommairement soignée et ne connaissant pas ce qu’elle était exactement, ils s’assurèrent de lui offrir une dose régulière de gaz soporifique, la gardant ainsi dans les bras de Morphée le temps du voyagement.

❦ ❦ ❦

Trois jours plus tard, dans un laboratoire souterrain.

‘’Fascinant… C’est bien la première fois que nous avons un spécimen de la sorte…’’ S’exclame une voix masculine, pencher sur le corps allongé d’Heliam,
‘’Regarder, elle semble avoir de la chair humaine sous la couche de mousse.’’ Souffle une scientifique intriguée, qui soulevait un bout de mousse.
‘’Étrange, même sa peau semble verdâtre… Vous sentez cette odeur ? Elle est délicieuse…’’ exprime un autre scientifique.
‘’Elle semble blessée, placer la dans la machine à nanomachines pour un scan complet et une réparation, et ensuite placé là dans une des cellules le temps qu’elle se réveille… Je suis impatient de discuter avec elle.’’ Exprime le chef des scientifiques avec un large sourire.
‘’Bien sûr Omniscience, se sera fait.’’

Sans plus perdre de temps, le scientifique à la toison blanche en bataille et à la blouse blanche tourne les talons, s’éloignant pour aller récupérer ses précieuses données. Il laisse le restant du travail à l’équipe de scientifiques qui s’active pour récolter des échantillons, données diverses et finalement elle fut placer dans une machine technologique qui permet de réparer les tissus endommagés et le bras casser, le laissant toutefois encore sensible et à risque sous la moindre force abusive. Et finalement, elle fut transportée dans une des cellules…

❦ ❦ ❦

Quelques heures plus tard.

Heliamphora se réveille lentement dans un laboratoire scientifique. Son environnement est inhabituel pour elle, confinée dans une cellule. Les effets soporifiques de la drogue inoculée commencent à s'estomper, et elle commence à reprendre conscience de son environnement. À mesure que la brume de la drogue se dissipe, Helia prend conscience de son confinement. Elle ressent une agitation, une lutte intérieure entre la confusion et l'instinct de survie. Ses derniers souvenirs sur le bateau marchant contrastant fortement avec la froideur et la stérilité du laboratoire. Ses instincts de chasse et de défense s'éveillent progressivement, alors qu'elle tente de comprendre sa situation. Elle cherche des indices sur ce nouvel environnement, scrutant les recoins de sa cellule avec ses sens affûtés.

La cellule métallique est un espace confiné, dominé par des surfaces froides et austères. Les murs sont faits d'un métal lisse et brillant, dépourvu de tout élément décoratif. La lumière blafarde provenant de plafonniers intégrés accentue encore cette atmosphère glaciale. Le sol, également en métal, résonne sous chaque pas, ajoutant à l'impression de stérilité. Aucune trace de saleté ou de débris ne salit cette surface impeccable, témoignant d'un entretien régulier. Des évents discrets sont dissimulés le long des parois, assurant une ventilation adéquate, mais sans fournir la moindre connexion avec l'extérieur. Des conduits métalliques traversent le plafond, alimentant probablement la cellule en air et en électricité, mais leur fonction exacte reste un mystère pour la verte captive. Au centre de la cellule, un dispositif de surveillance discret est installé, probablement équipé de caméras et de capteurs pour observer le sujet détenu. Malgré sa propreté immaculée, cette cellule évoque un sentiment de confinement oppressant, accentué par l'absence totale de chaleur humaine ou de signes de vie. C'est un environnement déshumanisé, où seule la froideur du métal règne en maître.

La chasseuse verte s’approche du centre de la cellule, observant la caméra qui ne bouge pas, offrant un observateur silencieux. Elle se déroute, observant la porte de métal et s’en approcher. Par les petites fentes, elle peut observer l’extérieur d’un couloir immaculé, mais usé par le temps. Les pieds nus à même le métal, un long frisson parcours son corps, secouant les muscles fins et donnant vie par la même occasion aux plantes qui semblent trembler d’inconfort. Elle sent la présence de Brick qui bouge un peu, entortiller dans ses cheveux, il avait réussi à retrouver sa place avec elle, malgré les problèmes. Il s’installe près de son oreille pour communiquer, restant camoufler de la vue, sa petite taille et sa vitesse allant grandement aider.

‘’T’en as mis du temps…’’
‘’Hmm…’’
‘’C’est une vieille porte, les autres cellules sont toutes utilisées. J’ai cru comprendre qu’un ancien programme avait endommagé celle-ci et qu’ils n’avaient pu faire que le minimum.’’
‘’Je vois…’’ Murmure-t-elle faiblement en se rapprochant à nouveau de la porte.
‘’Si tu frappes, aux trois-quarts de porte du côté droit, tu vas bosser la porte, ça va faire un gasp entre celle-ci et la fente, tu vas pouvoir ensuite la forcer. Ils ne s’attendent sûrement pas que tu sois déjà debout.’’ Continue la voix du Tontatta faiblement.

Toujours silencieuse, les yeux se rivent sur le point indiqué par Brick. Elle caresse cette dernière de sa main distraite, avant de lever son poing et de l’abattre à plusieurs reprises, laissant sa rage de déferler dans ses muscles et dans son esprit. Entre son entretien avec Reyson, son combat avec Tarentule et maintenant ceci, ça faisait beaucoup trop pour sa patience… Elle commençait réellement à avoir une dent contre la race humaine. Elle grimace malgré la douleur et change de poing, s’éclatant les jointures de la main gauche sur la porte avant de tirer telle qu’expliquer. Au même moment, une alarme explose dans l’air irritant les oreilles, des lumières rouges s’étirent, transformant le fond immaculé en une toile écarlate fade.

‘’Tu arrives du fond de ce couloir, alors je propose d’aller vers celui-ci. On a passé dans un ascenseur…’’
‘’S’ils sont intelligents, l’ascenseur est peut-être bloqué et il nous faudra une carte, comme à Bulgemore, les structures se ressemblent… On peut toujours retourner voir dans la salle d’opération, il reste peut-être un scientifique…’’
‘’You go girl.’’

Elle se dirige donc vers la salle du fond, espérant sincèrement qu’il se trouve quelqu’un au fond de ce couloir qui lui sera utile. Les voix des autres expériences semblent s’élever lentement, des mains se tende, mais elle les ignore, de toute façon elle ne pouvait rien faire pour eux. Elle arrive finalement à l’ouverture, ne découvrant à regret personne sur qui passer sa colère. Elle fait le tour de la salle d’opération rapidement avant de tirer le chariot avec un défibrillateur et de le ramener elle le long du couloir jusqu’à l’ascenseur fermé. Tandis qu’elle s’installe, arrachant le dessus du coffret électronique, elle laisse apparaître des fils et plaquettes électroniques.

‘’Tu vas faire quoi ?’’ Demande Brick qui l’observe préparée la plaquette du défibrillateur.
‘’Durant mon passage à Bulgemore, un des scientifiques s’est retrouvé coincé dans un vieil ascenseur de l’ail de soin. La plateforme menaçait de tomber à tout moment, alors un des ingénieux à créer une surcharger l'électronique et à surcharger le système pour l’obligé à se reset…’’
‘’Tu veux essayer de reproduire ?’’
‘’Oui, on n’a rien à perdre.’’ Annonce-t-elle en activant la machine et en appuyant l’une des plaquettes contre le panneau internet.

Il y eut un court-circuit et finalement un grésillement et sous un grognement d’approbation de la verte, les portes s’ouvrir avec un ding familier. Elle pénétra et appuie sur le bouton qui mène à la surface. Les portes se refermèrent sur eux et commencèrent à monter. Toutefois, deux étages plus hauts, l’ascenseur s’arrête de force, visiblement le bureau de sécurité avait retrouvé le contrôle de sa plateforme. Elle se retourne, observant dans la cabine pour finalement trouver une petite caméra. Sans perdre de temps, elle défonce l’objet avec colère et tire une G-pop de son uniforme végétal. Elle vient appeler à elle l’une de ses plantes, se camouflant derrière elle au moment où les portes s’ouvrent pour laisser apparaître deux robots équipés d’arme à feu. Sans perdre de temps, ils tirent, la personne qui le contrôle visiblement surpris par la vision. La chose enrage la Hybrida Magnoliophyta Magna qui crache son jus digestif sur l’un deux avant de se propulser vers l’avant, bousculant les deux robots qui titubent. Celui aveuglé par le liquide biologique tire dans tous les sens, obligeant Helia à rester cacher et à attendre le bon moment pour se précipiter vers l’avant pour éliminer la cible tandis que sa plante s’énerve sur le deuxième robot, démembrant la chose avec ces puissantes racines.

La cible de la chasseuse verte subit rapidement le même sort, se retrouvant décapité de sa tête tandis que les pupilles élancés de celle-ci observent la vie électronique quitter le corps métallique. Elle laisse tomber la tête au sol, le son se répercutant dans le couloir. Elle se remet en marche, traversant plusieurs salles vide pour finalement remarquer que l’une des salles est occupée. Une jeune femme, à la chevelure blé. Dans d’autres circonstances, elle l’aurait ignoré, la couleur de sa chevelure la fascine un instant, lui rappelant une précieuse amie… Elle pose la main sur le cadrage de la porte, ses billes prédatrices sur la demoiselle. La plante sur patte s’arrête derrière Helia, offrant un garde du corps impressionnant.

‘’Je quitte l’endroit, allier ou ennemi ?’’ Demande-t-elle simplement.
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Cela faisait maintenant plusieurs minutes que j'attendais, alors que résonnaient des bruits d'affrontement dans le couloir de l'étage. Et à en juger par les bruits métalliques de la ferraille qui se déforme, les gardes n'étaient pas en bonne posture. Puis arriva celle qui semblait être à l'origine de la situation alarmante. Une femme grande, à la corpulence musclée et au teint verdâtre, accompagnée d'une plante géante et semblant presque consciente. A sa question, je n'eus aucune hésitation.

"- Si tu as prévu de te tirer d'ici, alors on est clairement alliée dans ce coup." lui répondis-je fermement, déterminée à saisir cette occasion d'enfin pouvoir prendre ma vie en main.

Je n'avais pas la date exacte à disposition, mais on devait approcher des deux ans d'enfermement, et cela commençait à me taper sur le système. L'inconnue me fit signe de reculer légèrement, avant d'asséner plusieurs coups de poings consécutifs sur un point concentré de la porte, qui finit par se déformer sous les impacts. Un coup de pied retourné l'envoya valser à l'autre bout de la pièce dans un vacarme couvert par les cris de l'alarme qui persistaient. Je me redressai et constatai que finalement nous étions plus ou moins de la même taille, bien qu'elle me surplombait de quelques centimètres, et que je n'avais rien à envier à sa musculature. Cependant sa garde rapprochée m'intriguait bien davantage.

"- Ca alors, fascinant. Attends une seconde, j'ai déjà vu cette couronne si unique et ces couleurs pimpantes quelque part... Mais bien sûr, dans mon vieux manuel de 'Man versus Plants', incroyable je n'aurai jamais pensé en voir une d'aussi près. Mes souvenirs ne sont pas aussi nets que ce que je pensais, je ne me rappelais pas de certains détails de ce modèle, mais ça me rend complètement dingue d'en voir une en vraie, j'ai tellement feuilleté ce bouquin quand j'étais gamine."

Je n'en revenais pas, une plante de l'Archipel de Boyn, si on me l'avait dit un jour, jamais je n'y aurai cru. Alors que je me perdais dans mes pensées, une paire de portes au fond du couloir, celles de la salle d'entraînement précisément, s'ouvrirent. Deux robots de l'escouade d'Onyx venaient de débarquer, sûrement en empruntant l'ascenseur dissimulé que j'avais emprunté après mon opération. Si j'avais pu me rapprocher d'Onyx très brièvement lors de mon incarcération, il n'y avait aucun doute que ses pions ouvriraient le feu à vue dès lors qu'ils me verraient hors de ma cellule. Et c'est exactement ce qu'ils s'apprêtaient à faire, levant leurs fusils en notre direction.

"- Mince, on dirait que j'ai un peu trop divagué, bon, je m'occupe d'eux et on reprend, je suis trop contente de cette rencontre pour crever maintenant !" m'écriai-je alors que je slalomait au mieux entre les balles tandis que la plante géante s'occupait de sa protégée.

J'accumulais de l'air dans mes propulseurs et une fois à moins d'une quinzaine de mètres, je bondis dans la direction des gardes. En plein air, je déployai mes deux lames. J'en tirai une encore en plein vol, après l'avoir électrisée, qui se figea dans le torse du premier robot, puis je mutilai le corps du second après avoir atterri derrière lui. Dans l'adrénaline, je semblai avoir reçu un coup de feu au niveau des hanches. Heureusement cette partie métallisée n'était donc que cabossée, cependant elle me faisait un mal de chien, que je tentais de dissimuler derrière un sourire aussi chaleureux qu'inquiétant.

"- Moi c'est Calypso, et vous vous appelez comment toi et ton amie florale ?" lui dis-je en me retournant, les dépouilles des robots à mes pieds dont j'extrayais ma lame.

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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
Dans la lumière glaciale du couloir et sous la note positive de la blondinette, Helia sent une pulsion soudaine, un élan incontrôlable qui la pousse à défoncer la porte qui la sépare du reste du laboratoire. Le métal cède finalement sous sa force végétale, et elle laisse émerger sa prisonnière. À peine avait-elle pris conscience de son nouvel environnement que ses sens furent assaillies par la silhouette de la petite blonde qui s'approche d'elle, les yeux brillants d'une curiosité intense. Les pupilles dilatées d'Helia reflètent cette fascination alors qu'elle observe la femme s'approcher avec un mélange d'appréhension et de curiosité. Les paroles de la femme la surprennent, révélant une connaissance étonnante de la nature et du son potentiel de la plante originale qui la suit. Intriguée, Helia pencha la tête sur le côté, son regard scrutant chaque détail de cette étrange rencontre. Un léger sourire étire sur ses lèvres, contrastant avec la froideur de son environnement. Cependant, avant que la conversation ne puisse se poursuivre, elles furent interrompues. Un bruit métallique résonna dans le fond du couloir, attirant l'attention d'Helia et de sa nouvelle compagne vers la nouvelle entrée, révélant un autre ascenseur. Ceci expliquait pourquoi elle n’avait vu personne depuis son réveil malgré l’alarme.

La tension monta d'un cran alors deux nouveaux arrivants firent leur entrée, leurs armes pointées droit sur Helia et la Calypso. Cette fois-ci, ils ne perdent pas de temps à attendre une éventuelle attaque de la part de la plante et laissent une rafale de balle métallique s’échapper de leur crachoir automatique. Cependant, avant même que puisse réagir, la blonde, se lance courageusement en avant, pendant que la plante s’installe devant Helia comme bouclier vivant. Stupéfaite, Helia observe avec une certaine admiration la grâce et l'agilité de la jeune femme. Cacher derrière sa plante qui la protège des balles avec son propre corps végétal, Helia réalise quelque chose de troublant : la blonde n'est plus entièrement humaine. Des traits de cyborg sont visibles, probablement des prothèses sophistiquées qu’Helia a déjà rencontrées sur l'île de Bulgemore. Toutefois, cette découverte soulève en Helia une vague de colère et de détermination. Si la blonde était retenue contre son gré dans ce laboratoire, cela signifierait qu'elle avait été utilisée, manipulée. Un sentiment de révolte bouillonne en elle face à la cruauté de ceux qui contrôlaient ce lieu.

Une nouvelle détermination prend racine dans le cœur d'Helia. Elle est prête à tout pour détruire ce laboratoire, même si cela signifie qu'elle-même y reste piégée. Ses pensées sont noyées dans un mélange tumultueux d'émotions, depuis la trahison qu'elle a subie et cette nouvelle alliée inattendue lui en apportait d’autre à la suite de sa rencontre. La rationalité avait cédé la place à la fureur et à la détermination implacable. Une fois le combat terminé, la verte se rapproche de Calypso.

‘’Heliamphora, mais on le raccourci souvent, tu peux en faire de même. Pour ce qui est de mon amie ici, elle est…’’ Au même moment, la plante semble brusquement se flétrir, s’asséchant au point que de devenir l’ombre d’elle-même et s’effriter sous la pression de l’air pour laisser un tapis de verdure sèche. ‘’Elle est un être temporaire. Je travaille sur le processus de les prendre sentientes et surtout autonomes.’’ Simplement et d’un ton bas la scientifique.

Elle fait signe à Calypso de la suivre, s’engouffrant dans l’ascenseur du fond pour voir si elles peuvent monter les étapes. Si l’ascenseur ne bouge pas les premières, seconde, les portes se refermes rapidement d’elle-même et d'elles gravies un étage avant que le bip familier de l’arrêt ne se fasse sentir. Helia attrape la blonde au moment que les portes s’ouvrent et la plaque contre le mur avec elle, les protégeant de justesse d’une vague de projectiles qui est lancé. Il semblerait que l’homme de sécurité ait décidé de monter une nouvelle embuscade et à voir les balles qui sont crachées, ils sont plus que deux robots. Elle se souvient des enseignements d'Ashlinn à Bulgemore et elle attend qu’ils épuisent leurs charges. Quand le déclic des armes se fait sentir, elle jette un coup d’œil rapidement avant qu’une autre valse de balle s’active. Elle vient brusquement frapper dans le tableau digital, arrachant la plaque pour la lancer brusquement vers un coin de leur cube mouvant et éclater la caméra qui se trouve à l’intérieur. Elle arrache ensuite plusieurs fils à l’intérieur du tableau ce qui fait plusieurs étincelles et finalement la perte de lumière claire. Ensuite, la lumière rouge de secouer embarque.

‘’Il y a six robots devant l’ascenseur et ils semblent faire une rotation dans leur tire. Et il y a une autre personne avec eux, tout au fond, une silhouette habillée de noir. Je propose un plan, je te fais grimper sur le toit de l’ascenseur, tu y restes cachée et je fais à semblant de mourir sous les balles. Clairement, qu’ils vont arrêter de tirer et de venir voir. On va profiter de la surprise pour répliquer pour éliminer les robots en soit. Si ça dérape, je sortirai une plante, mais dans l’instant, c’est trop étroit ça te va ?’’ Devant l’acceptation du plan, elle hoche la tête. ‘’Oh attends, j’aurais besoin que tu m’entailles un peu, besoin de sang.’’

Une fois la chose faire, elle la soulève vers la trappe qui se trouve avec chance dans leur coin et la pousse hors de leur cube. Elle s’accoude enfin le dos contre le mur et se laisse glisser au sol, laisse le sang de son avant-bras couler le long de sa main pour venir le faire tomber inerte à la vue des repos, une petite flasque de sang commençant à se créer autour du membre. Les balles arrêtent de siffler et les robots s’approchent. Quatre se glissent dans l’ascenseur, venant examiner la scène pendant que deux restent avec leur maître, en attendent d’ordre. Le pas métallique de l’homme se fait entendre, se rapprochant dans le silence lourd.
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"- Enchantée Helia, très impressionnants démonstration végétale. Maintenant faisons de notre mieux afin de sortir d'ici !" répondis je suite à sa présentation, toute en ayant une pensée triste pour la magnifique plante qui venait de se faner.

Je me laissais alors entraînée dans la salle d'entraînement d'où provenaient les robots. Comme prévu, ils avaient bien emprunté l'ascenseur dissimulé dont les portes étaient encore entrouvertes. L'ascenseur ne prit pas trop de temps à répondre à nos commandes, mais il s'arrêta un étage plus haut. A partir de maintenant, j'étais à nouveau en terre inconnue, je n'étais jamais allée au delà du précédent étage. Avant même que je ne comprenne de quoi il s'agissait, ma nouvelle alliée me plaqua contre le mur alors que les balles criblaient le fond de la cage d'ascenseur. Je devais rester vigilante, ce n'était vraiment pas le moment de commettre une erreur bête.

Helia m'exposa son plan, qui me parut risqué mais ambitieux. Je sortis une lame et lui entaillai légèrement un avant-bras avant de monter au dessus de l'ascenseur aussi discrètement que possible. Quatre robots armés encerclaient désormais la verte qui feignait l'inconscience. Deux d'entre eux inspectaient Helia tandis que les deux autres semblaient à ma recherche. Avant que je ne tombe sous leur radar, je jaillis par dessus, entourant mes cuisses autour du cou de la machine tout en le tirant en arrière de tout mon poids. La tête du robot s'arracha après un peu de résistance et je profitais du corps de celui-ci pour me planquer des balles du second ennemi. Au même instant, Helia profita du fait que j'attirai l'attention de tout le monde pour se redresser et saisir un robot pour le claquer contre l'autre. Les deux machines sous le choc se trouvaient à l'entrée de l'ascenseur, bloquant la ligne de mire des ennemis restés à l'extérieur. Elle enchaîna plusieurs coups de poings avant d'arracher le bras de l'un d'entre eux et de s'en servir pour achever l'autre.

J'atteignis le fusil du robot que j'avais décapité et je lâchai une rafale en pleine tête du dernier survivant de l'ascenseur. Nous étions de part et d'autre du cube, reprenant notre souffle avant de s'attaquer au gros gibier.

"- Il reste Onyx et deux de ses larbins. Prends garde, je l'ai déjà vu brûler et découper des cobayes avec ses lasers." chuchotai je en sa direction. "Tiens, prends ça !" ajoutai je en lui faisant glisser une arme à feu des robots.

Devant le regard d'incompréhension, je compris vite qu'elle n'avait pas pour intention de s'en servir. Je sortis alors une dague attachée à la ceinture d'une des machine, ce à quoi elle sembla déjà plus réceptive.

"- Je te couvre Hélia !" lui dis je, attendant son signal.

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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
Helia observe avec une intensité croissante alors que Calypso agit avec une détermination féroce, saisissant le fusil du robot décapité et tirant une rafale mortelle sur le dernier survivant de l'ascenseur. Le bruit des tirs résonne dans la cellule métallique, ajoutant une tension palpable à l'atmosphère déjà chargée. Alors que Calypso lui fait glisser une arme à feu, mais Helia secoue la tête, avouant qu'elle n'a pas les compétences nécessaires pour l'utiliser. Un sentiment de frustration et d'impuissance s'empare d'elle, mais il fut rapidement dissipé lorsque Calypso qui sort une dague attachée à la ceinture de l'un des robots. Cette arme plus rudimentaire résonne davantage avec l'instinct de survie d'Helia, qui la saisit avec reconnaissance. La communication entre les deux femmes se fait essentielle alors que Calypso lui assure qu'elle la couvre. Helia ressent un mélange de gratitude et d'appréhension envers cette nouvelle alliée. Prête à affronter le prochain défi, Helia acquiesce en silence, son regard fixé sur Calypso alors qu'elles se préparaient à affronter le gros gibier qui les attendait. Une détermination farouche brûlait désormais dans les yeux de la plante, prête à se battre pour sa liberté et celle de sa nouvelle compagne. Brick profite de cet instant pour sauter des épaules de la chasseuse verte, ne voulant pas être un poids durant le combat.

‘’Rester cacher, j’ai besoin de vous en vie.’’

Une tension électrique imprègne l'air alors que Helia se précipite avec détermination vers Onyx et ses deux derniers robots, armés de son corps et d'un couteau militaire. Calypso, en retrait, lui offre un soutien à distance avec son arme à feu, prête à intervenir au moindre signe de danger et à offrir un tir de suppression aux robots d'Onyx qui n’a pas de place ou se cacher. Les premiers échanges furent rapides et violents. Onyx, avec une maîtrise impressionnante de ses armes, utilise ses lasers avec une précision redoutable, forçant Helia à se déplacer avec agilité pour esquiver les tirs mortels. Ses robots, coordonnés avec une synchronisation parfaite, représentent une menace constante, ajoutant à la complexité du combat. Helia se jeta dans la mêlée, elle se faufile entre les robots pour utiliser leurs corps comme bouclier contre les attaques laser tout en cherchant des ouvertures pour lancer ses propres contre-attaques. Chaque mouvement est calculé, chaque action exécutée avec une précision mortelle, mais Onyx résiste avec une ténacité surprenante, profitant de l'effet de surprise de ses armes pour maintenir l'avantage.

Pendant ce temps, Calypso reste vigilante, tirant avec exactitude pour éliminer les robots qui menacent Helia. Ses tirs précis et dévastateurs semblent danser en harmonie avec les mouvements de la plante combattante, offrant un soutien crucial dans cette bataille qui semble désespérée. Après quelques minutes d'échange intense, Calypso parvint enfin à éliminer les deux robots, libérant Helia pour se concentrer entièrement sur Onyx. Elle ressent une frustration grandissante alors qu'elle continue à affronter cet adversaire coriace, tout ceci à cause de son manque d’expertise dans les styles de combats différents. Avec un ultime effort, Helia parvint finalement à s’approcher assez près pour attraper l’un des bras de l’homme, le torde brusquement en plantant la lame dans sa clavicule. Un crac sonore résonne ensuite, signe qu’elle avait cassé le bras. Tandis que l’homme tombe à genoux sous la douleur. Dans un élan de rage, elle lui arrache finalement la tête, mettant un terme à sa résistance opiniâtre. Un sentiment de soulagement envahit Helia alors qu'elle observait le masque inerte et sans émotion de son ennemi vaincu. Les secondes s'écoulaient dans un silence lourd, rompu seulement par le souffle haletant des combattantes, témoignant du coût physique et émotionnel de cette lutte acharnée.

‘’Tss… J’espère qu’il n’y aura pas d’autres lasers… Ils sont… Difficiles à gérer…’’ Marmonne la chasseuse en soufflant lourdement. Elle soupire lourdement et se penche sur le corps pour fouiller ses poches et elle trouve une carte noire, qui ressemble aux cartes magnétiques. ‘’On a notre billet de sortie. Il faut simplement se rendre maintenant. Prend ce que tu veux sur lui, j’ai besoin d’une pause… Il y a une station de soin proche ?’’

‘’Helia, il y a un vieux plan de la base ici, avec de la chance, ils n’ont pas trop modifié la place. J’ai mémorisé le plan, il reste encore deux étages avant l’extérieur. Il n’a pas l’air d’avoir de station de soin, mais il y a un laboratoire, on peut sûrement trouver un kit de premier soin…’’Explique Brick qui revient vers la rousse. Elle hoche la tête et observe ensuite Calypso avant de hocher simplement la tête pour se diriger vers l’ascenseur principal, utiliser la carte noire et se glisser à l’intérieur. Elle attend que tout le monde soit à l’intérieur avant de fermer les portes. ‘’Prochain étage…’’
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J'observais avec stupéfaction un petit être sortir de la chevelure de la plante. J'aurai voulu lui poser des questions sur son origine, sa provenance, savoir même ce qu'il était, mais l'heure n'était pas aux interrogations, je devais protéger mon alliée. Profitant de l'abri que me conférait la cage d'ascenseur, j'abattais un par un les robots restants tandis que la verte arracha à mains nues le crâne du gardien. A en juger par ses manière d'agir, j'ai l'impression qu'on va bien s'entendre.

"- C'est... Très impressionnant ! La manière dont tu t'es saisie de son crâne et comment tu l'as séparé de son corps, c'était trop cool ! C'était pas nécessaire vu que tu l'avais déjà maîtrisé, mais quelle classe, je valide totalement le style." dis je hochant la tête. "- Tu as raison petit homme, j'ai déjà vu ces mêmes portes au niveau de la salle d'opération, il doit s'agir d'un endroit similaire, allons y." continuais je en avançant vers le fond du couloir.

Les doubles portes étaient en effet identiques à celles qui se trouvaient à l'étage le plus profond. Même type de lumière, même ambiance depuis l'extérieur. Je poussai l'une des portes mais elle réagit pas. Je commençai à sortir ma lame mais Hélia s'avança à son tour et apposa la carte de sécurité sur un boitier à côté de l'entrée fermée, suite à quoi les portes s'ouvrirent. Je rangeai alors la lame, un peu gênée de ne pas avoir saisi le mécanisme plus tôt. La pièce était bien plus grande que la salle d'opération et les murs de celle-ci étaient tapissés de cuves opaques remplies d'un liquide fluorescent verdâtre qui éclairait le plafond. Je fouillai dans un premier temps les tiroirs, et je finis par trouver ce que les scientifiques utilisaient pour calmer la douleur et aider à la cicatrisation, une espèce de piqûre miracle au détail qu'elle ne saurait sauver un condamné. Je la tendis à mon alliée dont l'avant bras restait entaillé, puis malgré ma peur de me rapprocher des cuves , ma curiosité prit le dessus. En me hissant sur la pointe des pieds, je pus apercevoir le contenu de l'une d'entre elle. Un amas difforme s'y trouvait et semblait s'agiter. On aurait dit des morceaux de chair liés entre eux par des composants robotiques.

Au même instant, l'alarme reprit de plus belle et les portes se refermèrent, comme si quelqu'un savait que nous nous trouvions dans cette pièce. Evidemment que quelqu'un le savait, Omniscience devait nous observer depuis la caméra dissimulée dans un coin sombre de la pièce, sur laquelle je tirai la dernière balle de mon chargeur. Les cuves s'ouvraient maintenant les unes après les autres, leur liquide coulant à travers les grilles qui décoraient le sol devant elle et laissant place à des abominations sans nom.

"- Je comprends mieux où finissent tous ceux qui échouent aux épreuves désormais. Des expériences ratées, certaines peinant même à se mouvoir, tandis que d'autres semblent un point plus coriace. Prête à leur péter les dents... ou quoi que ce soit qu'ils aient dans leur bouche pour peu qu'ils en aient une ?" demandai je à Heliamphora alors que je commençais déjà à charcuter les plus faibles.

Vers le fond, deux plus grosse cuves s'ouvrirent, dévoilant des cobayes de presque deux mètres de hauteur et qui semblaient avoir quatre bras plus ou moins articulés et qui poussèrent un rugissement terrifiant.

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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
Alors qu’elles semblent avoir un petit moment de répit miroité, une nouvelle menace surgit sous la forme d'une alarme stridente. Les portes se refermèrent avec un grincement sinistre, piégeant Helia et Calypso dans la pièce. L'urgence de la situation devint palpable alors qu'elles se rendaient compte que leur présence était connue de quelqu'un et Helia n’aimait pas l’idée d’être observé comme un vulgaire cobaye de foire. La réaction rapide de Calypso, qui abat habilement une caméra dissimulée, témoigne de son expérience avec la disposition du laboratoire. Helia ressent une pointe d'admiration pour la jeune femme alors qu'elle démontre son sang-froid et son efficacité dans l'adversité. Un point très positif aux yeux de la chasseuse verte. Quelques secondes, plus tard, les cuves s'ouvrent progressivement, révélant des horreurs indescriptibles, des échecs de projets et des spécimens monstrueux qui se déversaient sur le sol métallique. Helia sent une nouvelle vague de rage monter en elle face à cette vision cauchemardesque, une colère alimentée par le mécontentement. Même si l’exercice derrière avait de quoi être intéressantes pour son esprit scientifique, Helia ne voyait rien de productif dans ceci. Peut-être était-elle aussi aveuglée par sa haine en ce moment.

Le grognement mécontent d'Helia se mêle aux rugissements terrifiants de deux immenses cobayes échappés de leurs cuves. Ces créatures déformées, dotées de quatre bras et d'une stature imposante, représentaient une menace encore plus grande que celle des petits spécimens. Dans cette pièce oppressante, plongée dans le chaos et dans la confusion, alimenté par la lumière rouge et le son d’alarme, Helia se prépare à affronter cette nouvelle épreuve, sa confiance est renforcée par la présence de Calypso à ses côtés. Alors que Calypso se chargeait des créatures plus petites, Helia se concentre sur les deux abominations surgies des cuves du fond. Consciente de la nécessité de préserver ses forces pour affronter d’autres adversaires redoutables, elle invoque une plante carnivore à ses côtés. Dans un tourbillon de feuilles et de lianes, trois têtes rouges émergèrent d'un nuage vert, donnant naissance à une entité imposante et terrifiante. Haute de plusieurs mètres, cette plante carnivore est l'incarnation de la puissance brute de la nature. Des lianes se lancent vers l'une des créatures, saisissant fermement ses membres et la tirant vers le bulbe central de la plante. Ce bulbe, immobile mais redoutable, expulse des tentacules végétaux qui agrippent les cibles et les ramenèrent vers les trois têtes carnivores affamées.

Dans une danse macabre, les tentacules et les têtes carnivores coopéraient de manière menaçante pour capturer, démembrer et dévorer la chair de leurs proies. Helia observe avec satisfaction le spectacle de destruction, sachant que cette alliance avec la nature est son atout le plus puissant dans cette bataille. Tandis que les cris des créatures et le bruit des tentacules résonnaient dans la salle, Helia se tient prête à intervenir si nécessaire, son regard fixé sur les abominations restantes. Les bras croisés sur sa poitrine, elle et Brick observe les deux monstres se démener avec sa précieuse plante. Elle n’intervient que si une créature se rapproche trop d’elle, éliminant la cible rapidement sans se poser de question. Elle en profite pour observer aussi Calypso combattre, curieuse de voir un peu plus la jeune femme en action. Après de longues minutes de combat qui lui semble interminable, il ne reste plus de monstre dans cette section-ci. Helia allait annoncer qu’elles pouvaient poursuivre leur route quand les portes de la salle volèrent en éclats, dévoilant une femme à la chevelure noire courte et aux prothèses technologiques avancés qui crie sans cacher son affiliation en tant que cyborg. Un sourire malicieux est dessiné sur ses lèvres et ses yeux aussi sombres que l’encre dévoile une envie de sang flagrante.

‘’Machina, ne tue pas la femme-plante, elle pourrait devenir un atout intéressant. Pour Calypso testent ses compétences, si tu juges qu’elle n’est pas assez compétente, élimine-la.’’ Résonne une voix masculine par des haut-parleurs.
‘’Bien Omniscience, se sera fait comme demandé.’’ Glisse la voix base de Machina. ‘’Je suis déçue de ton comportement Calypso et moi qui croyais avoir trouvé une alliée et une rivale en toi… Maintenant, c’est l’heure de payer ta désobéissance. Si tu abandonnes maintenant, je vais considérer de ne pas trop te punir et tu gardes ta vie. Sinon, ce sera la mort.’’ S’exclame-t-elle froidement.

Elle allait se tourner vers Helia, mais cette dernière, c’était déjà jeter sur elle, n’attendant pas la fin du monologue de vilain comme lui avait fait Tarentule. Son regard brille d’une haine vicieuse et son visage est déformé par les émotions négatives. Le poing frappe du plein torse, envoyant balader la demoiselle vers l’arrière, la faire frapper le sol et glisser de quelques mètres.

‘’Tsss, tu es plus solide que tu en as l’air pour de la ferraille ambulante… Je crois que tu as fracturé son bras…’’ Marmonne la verte qui secoue celui-ci pour chasser la douleur qui vient d’exploser dans son bras qui avait déjà été brisé.

La salle est plongée dans le silence, à peine brisée par les bruits de mastication de deux des têtes de la plante, la troisième tourner dans la direction de sa créatrice et de ce nouvel ennemi. Tout en ce profitant de ce moment de répit, elle se frotte l’avant-bras endolori, les yeux toujours fixés sur le corps au sol.

‘’Calypso, je vais l’occuper, mais vais falloir trouver une manière de l’éliminer une bonne fois pour toutes, je ne veux pas qu’elle se relève pour nous poignarder dans le dos et son corps est plus résistant qu’il en a l’air… Je doute que la décapité soit faisable à soir tout le métal présent. Tu crois que tu pourrais fouiller la salle ? Merci.’’ Réplique la verte qui s’approche finalement du corps qui se redresse enfin, un sourire machiavélique déformant son visage.
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Je me débarrassais des formes de vie écœurantes alors que mon alliée venait d'appeler à l'aide une énorme plante carnivore. Ces têtes déchainées étaient magnifiques, mêlant nature et férocité, elles forçaient le respect. Les deux brutes finirent par succomber, alors que je terminais d'exécuter les abominations rampantes. Une démonstration brute de la force de la nature, face à une forme de technologie non supervisée.

"- Dire que j'aurai pu finir dans un état aussi hideux, j'en ai froid dans le dos." murmurai-je.

Puis les portes explosèrent et si il y avait bien un visage que je ne voulais pas voir, c'était bien celui-là. Ma rivale depuis mon arrivée au labo, la préférée d'Omniscience, le prototype déjà parfait. J'aurai voulu prévenir Helia, qu'elle se méfie d'elle, mais elle fonçait déjà tête baissée. Le craquement qui se fit entendre au contact des deux combattantes ne laissait que peu de doute, la verte n'était pas en position de force.

"- Pourquoi abandonner alors que je peux enfin recouvrer ma liberté ! Si tu te complais ici, ce n'est pas vraiment mon cas. Certes j'ai de quoi me divertir, mais il m'est impossible de m'épanouir dans cet endroit, et je compte bien en sortir vivante, quoi que cela puisse me coûter !" répondis-je à la pique de la cyborg.

Helia me donna alors la consigne de trouver un moyen de venir à bout de la création du scientifique fou. J'observais les environs, tout avait déjà été plus ou moins exploré. Certains casiers et tiroirs étaient restés fermés, mais j'avais beau me hâter de les ouvrir un à un, rien d'utile dans l'immédiat n'en sortit. La salle était vide, éclairée du rouge des lumières d'alarme, et du vert fluorescent émergeant encore des grilles recouvrant le sol. Les grilles, le liquide, elle était peut être là notre solution.

"- Hélia, j'ai peut être une idée, mais il va falloir la maitriser l'espace de quelques secondes, ton amie végétale pourrait nous aider ?" hurlai-je.

La verte hocha la tête tout en continuant d'échanger des coups avec Machina. La plante frappait de paire avec sa maîtresse, tentant d'exploiter chaque ouverture dans la garde du robot. Les mâchoires avaient beau attendre la cyborg, celles-ci peinaient à lui infliger de réels dégâts.

Alors que le combat faisait rage et que Machina se faisait barrer la route dès que son attention se dirigeait vers moi, je commençai à défoncer aussi bien que mal les grilles du sol, me cachant derrière la plante géante. Mes lames n'étaient clairement pas faites pour ce genre de travaux, et je finis par enfoncer une première grille en lui assénant un coup de pied descendant, alimenté par l'air sous pression de mes prothèses. De là, je parvins à en arracher un bon nombre, suffisamment grand pour faire engloutir l'un des deux colosses que nous avions précédemment affrontés. Sous mes pieds se trouvaient alors une grand étendue d'acide, auquel les amas de chairs semblaient résister, mais qui n'eut aucun mal à dissoudre en quelques secondes les débris des grilles qui y tombaient.

"- Je pense que ça devrait suffir." estimai-je à la volée. "Hélia, ça ne sert à rien de tenter de la blesser, son blindage est trop important ! Essaye d'entraver ses mouvements plutôt !" hurlai-je à nouveau.

Cette fois-ci, des tentacules émergèrent du centre de la plante, tentant d'attraper à de multiples reprises Machina, qui découpait chacune d'entre eux un à un. Je me faufilais alors sur le côté, et sans prévenir, je fondis sur elle, envoyant une décharge dans ses flancs à l'aide de mes lames. Sous le choc et la surprise, elle eut un moment d'hésitation, et un tentacule finit par enfin l'atteindre.

"- Euh ça risque de pas te plaire, mais un sacrifice me semble nécessaire là !" avouai-je tout en commençant à pousser la plante vers le trou béant formé juste derrière elle.

A contrecœur, la verte m'aida et l'équilibre de la structure végétale finit par vaciller, tombant d'une traite dans l'orifice. Machina tentait de s'accrochait à chaque interstice des grilles, ce à quoi je pris un malin plaisir à écraser délicatement ses doigts à chaque vaine tentative de survie.

"- Espèce de prototype défaillant, personne ne voudra de toi après ce qu'on t'a fait, tu n'es qu'une abomination technologique, tu finiras par clamser à ton tour !" me hurla Machina, alors que seul son bras la retenait de sa chute.

"- Si je dois finir par crever, je m'assurerai que ça soit avec plus de style que toi, pantin." lui crachai-je tout en écrasant une dernière fois ses doigts mécaniques.

Machina tomba alors dans le bain d'acide, toujours enchevêtrée dans les lianes, poussant des cris d'agonie et de douleur. Il fallait croire que même à son degré de robotisation, elle semblait encore capable de ressentir de la douleur.

"- Une bonne chose de faite ! Enfin, désolée pour ta plante... On continue ?" demandai-je à mon alliée qui contemplait encore son amie se faire dissoudre.

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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
Dans l'épaisseur du combat, Helia échange des coups avec une violence inouïe, son adversaire, la cyborg Machina, fait preuve d'une détermination sans faille. Le sourire avait déserté le visage de Machina, remplacé par une expression de sérieux absolu alors qu'elle affronte la menace devant elle. Armée de son couteau militaire, Helia pare habilement les assauts des griffes rétractables de Machina, esquivant avec agilité pour mieux riposter. On pouvait croire à deux féroces félins. Sa plante, déployant ses lianes avec une précision déconcertante, s’était jointe à la lutte, enveloppant la cyborg de tentacules végétaux dans une tentative désespérée de la neutraliser. La scène qui se déroule était un spectacle chaotique, une symphonie de mouvements rapides et brutaux, donc la moindre erreur devient fatale. Les lumières du laboratoire clignotent en un rythme frénétique, synchronisées avec l'alarme stridente qui retentit sans relâche. Les coups de métal contre métal résonnent dans la pièce, mêlés aux grognements d'Helia et aux cris de frustration de sa plante, témoignant de l'intensité de la bataille en cours.

Malgré la violence du combat et l'adversité implacable de Machina, Helia reste déterminée à triompher pour sa survie et celle de Calypso. Chaque coup, chaque esquive, chaque mouvement sont calculés dans un ballet macabre où la survie était la seule issue. Sous la pression des puissantes lianes de la plante carnivore, du travail d’Helia et de l’attaque surprise de Calypso, Machina se retrouve enfin prise au piège, immobilisée et vulnérable, mais pas moins féroce. Calypso, saisissant rapidement l'opportunité qui se présente, indique à Helia le trou béant dans le sol, rempli d'un liquide corrosif. Dans cet instant chargé d'urgence, le poids du sacrifice à venir pèse lourdement sur les épaules d'Helia. Toutefois, elle se souvient de la résolution qu’elle s'était faite avec Tarentule : si vous vouliez sauver toute la création... Regardez au-delà de chaque vie. Que ceux qui doivent tomber tombent. Pleurez le visage de chaque feuille-morte. Mais ne vous arrêtez pas pour l’arrêter. Au lieu de cela, vous créez à nouveau. Créer à partir de cendres et de mort. Créez à partir des ténèbres et du chaos. C'est ainsi que l'existence s'est battue pour la vie.

‘’Je sais…’’ Marmonne finalement la chasseuse à Calypso.

C’est avec une résolution empreinte de douleur et de regret, Helia se joint à Calypso pour pousser la cyborg et la plante vers leur destin dans le puits d'acide. Chaque geste est empreint de lourdeur, chaque poussée un acte de détermination teinté de tristesse. Même si elle se force à rester impassible, Helia ne peut échapper au tourbillon d'émotions qui l'assaille à nouveau. La scène devant elle, de Machina et de la plante qui serre Machina, est un rappel brutal des sacrifices nécessaires dans leur lutte pour la liberté. Chaque détail est gravé dans son esprit, la figure de sa plante s'enfonçant dans les profondeurs du liquide corrosif, marquant à jamais la mémoire de Helia. Malgré la douleur de cette perte, Helia sait que ce sacrifice était nécessaire pour assurer leurs survies. C’est avec un lourd soupir qu’elle se recule, laissant ses bras retomber le long de son corps. Des égratignures marquant le devant de son corps, laissant perler de gouttes sanguines qui se mélangent avec la mousse verte. Elle respire lourdement, le cœur battant la chamade comme si elle avait couru un marathon. La sueur perle sur sa peau, dégageant une plus forte odeur citronnée et cannelée, si qu’elle suinte son poison.

‘’Merci de ton aide. Oui, je veux voir cet Omniscient…’’ Marmonne férocement la verte. ‘’De plus, on doit récupérer mon matériel et trouver une manière de quitter l’île et il va nous aider.’’

Dans la salle du laboratoire, le calme revient peu à peu, mais l'atmosphère reste lourde de tension et de perturbation. Respirant profondément pour chasser les émotions qui menaçaient de la submerger, Helia se dirigea vers l'ascenseur, décidé à mettre un terme à cette épreuve. Les portes métalliques s'ouvrent avec un grincement familier, et elle monte en compagnie de Calypso une dernière fois d'un étage, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Lorsque les portes s'ouvrirent à nouveau, Helia et Calypso débarquèrent dans un couloir désert, baigné dans une lumière tamisée et silencieux comme un tombeau. Au bout du couloir, la large porte de la base est grande ouverte, laissant filtrer quelques rares rayons de lumière et une légère odeur marine.

C'était le moment de partir, de quitter ce cauchemar et de retrouver la liberté. Malgré la fatigue qui pèse sur ses épaules et les souvenirs douloureux qui hantent son esprit, Helia avança avec détermination vers la sortie, mais elle finit par ralentir le pas, son attention attirée par une vision d’horreur. Dans l’une des salles, les corps inertes des scientifiques gisent dans une des salles adjacentes, une vision sombre rappelant les conséquences tragiques de leurs expériences. Ainsi, l’Omniscient avait décidé de faire le ménage. C’était la seule raison qui pouvait expliquer ce massacre. Son attention est ensuite attirée par les papiers éparpillés sur les bureaux, témoins silencieux de l'activité scientifique qui avait eu lieu ici. Elle en attrape un, reconnaissant le protocole d’écriture identique à Bulgemore… Elle fronce les sourcils, attrapant qu’autres papiers pour observer les en-têtes avant d’en soulever un vers la lumière crue, dévoilant le logo du Gouvernement mondial. Elle pince forment les lèvres, sa mâchoire grince et elle sent ses canines percées sa chair. Elle froisse la feuille avec rage.

‘’Calypso, je ne crois pas que le directeur soit encore ici… Dépêche-toi de faire le tour de l’endroit pour trouver des choses utiles, j’ai un mauvais sentiment… Il doit y avoir un protocole spécial qui fait que l’endroit s’auto-détruit si compromis. Si ce que je viens de trouver est correct, on a affaire à une base secrète du gouvernement…’ Sinon trouve un moyen, mais on fait exploser ce truc.’’ Annonce-t-elle en crachant de haine. ‘’Brick, trouve l’entrepôt pour récupérer nos choses, je te retrouve dès que j’ai fini.’’
‘’Parfait Helia. J’ai cru comprendre qu’il pourrait avoir un bateau dans la baie, on serait dans une grotte marine alors…’’
‘’Apporte ce que tu peux là-bas et assure-toi que le bateau est assez fonctionnel pour qu’on puisse s’éloigner de l’île. On va utiliser à notre avantage son protocole, on quitte avec grandeur et on passe un message à ceux qui s’occupe de ce trou.’’

Helia se hâte à travers les différentes pièces du laboratoire, cherchant frénétiquement le bureau principal du directeur. Elle sait que c'était là qu'elle trouverait les informations cruciales qui relieraient cet endroit au gouvernement oppressif. Une fois qu'elle eut trouvé le bureau, Helia ne perd pas de temps. Elle ravage le lieu, fouillant frénétiquement les tiroirs, les dossiers et l’ordinateur à la recherche de preuves incriminantes. Des papiers volaient dans l'air alors qu'elle les parcourt, ne laissant rien au hasard. Ses mains agiles saisissent chaque document pertinent, chaque clé de compréhension de ce qui se trame dans ce laboratoire sinistre. Rien ne lui échappe alors qu'elle rassemble les preuves nécessaires pour exposer les horreurs commises ici. Une fois sa mission accomplie, Helia revint vers les autres, offrant son aide à Brick pour transporter du matériel et à Calypso dans les tâches difficiles qu'elle lui avait confiées. Son visage est déterminé, son esprit concentré sur la tâche à accomplir. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, Helia est prête à tout pour sortir d’ici en vie.

‘’Tout est prêt Cal ? Nous de notre côté, il ne manque que toi.’’ Annonce la verte qui revient vers la blonde.
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Je suivais sans aucune hésitation ma nouvelle partenaire de crime dans l'ascenseur. Lorsque ses portes s'ouvrirent à nouveau, je pouvais pour la première fois entendre et sentir autre chose que l'air renfermé que je respirais depuis presque deux ans. Finalement, je pouvais entendre les vagues et sentir l'air marin qui m'avait tant manqué. J'en eus presque les larmes aux yeux, et j'était certaine de ne jamais oublier ce que j'ai ressenti à cet instant. Toutefois, elles n'étaient pas sorties d'affaire et il ne fallait pas crier victoire trop rapidement, après tout Omniscience était toujours porté disparu. Quelques minutes passèrent et Heliamphora m'annonça la nouvelle sur la nature de l'endroit. Le gouvernement mondial. Cet organisme auquel Ada était affilié, qu'elle prônait si fièrement alors qu'elle était de mèche et qu'elle savait exactement les conditions misérables dans lesquelles nous évoluions. Je crois que pour la première fois de ma vie j'expérimentais une nouvelle sensation, la rancœur.

"- Des choses utiles ? J'ai tout ce qu'il me faut sur moi." dis-je en sortant l'une de mes lames. "Je suis prête !" criai-je de joie.

Puis en baissant les yeux, je remarquai la loque qui m'habillée qui était encore plus trouée qu'à son habitude, conséquences directes de nos précédents affrontements. Dans une vaine expression de pudeur, je tentai de cacher au mieux mon corps des regards indiscrets en m'éclipsant dans une salle. La pièce était équipée d'une multitude d'écrans et de boutons clignotant de diverses couleurs. J'ouvris alors sans aucune délicatesse la série de casiers collés au mur où semblaient se trouver les affaires des employés fraîchement décédés, et je me dénichai une robe de bonne fortune qui me serrait un peu à la taille, mais qui ne semblait pas entraver mes mouvements pour autant, ça fera l'affaire. J'y trouvai également une paire d'escargophones blancs. Je sortis par la même porte, adoptant une posture que je m'imaginais mignonne, tout en présentant ma trouvaille.

"- Tadam, somptueuse n'est ce pas ?" taquinai-je le nain, dont j'obtins un pouce en l'air en signe de réponse.

"- Et ces trucs là devraient nous servir dans le futur je pense. D'ailleurs j'ai vu plein de gros boutons dans la salle où je me suis changée, vous pensez que ça pourrait faire exploser les lieux ou un truc du genre si on tape assez fort ?" ajoutai-je.

Helia m'emboîta le pas, après avoir ajouté les escargophones dans une caisse et en trafiquant les interrupteurs, l'alarme finit par enfin se taire. De plus, une nouvelle porte s'ouvrit vers le fond de la salle, révélant une salle à l'éclairage bancal et qui semblait extrêmement ventilée à en juger par le son qui s'en échappait.

"- Ca c'est des grosses machines." dis-je, presque fascinée devant autant de technologie inconnue.

"- Sûrement les réacteurs, à défaut de faire s'autodétruire les lieux, on peut au moins endommager ceux-ci." me répondit alors la verte qui commençait à arracher des fils. Je n'en attendis pas plus pour l'imiter, les lumières de l'endroit se faisant de plus en plus vacillantes et instables. Puis des bruits stridents et de la fumée commençaient à s'échapper des machines.

"- Je pense qu'on a fait suffisamment de désherbage, on devrait y aller avant que ça ne se retourne contre nous, non ?" demandai-je, ce à quoi un hochement de tête me convint de quitter ces maudits lieux pour de bon. Nous embarquâmes à bord du bateau motorisé que Brick avait sciemment préparé, prêt à partir. Les pales du moteur s'excitèrent et nous nous dirigions enfin vers notre liberté. Un dernier coup d'œil en arrière me montrait l'enfer auquel j'échappais finalement. Je pouvais enfin me reposer, nous l'avions bien mérité.

Ma stupéfaction fut encore plus grande quand nous atteignîmes la sortie de la grotte, avec un magnifique coucher de soleil qui valait plus que n'importe quelles félicitations. Encore un paysage que je n'étais pas prête d'oublier, alors que je hurlai de joie, bien que mes cris étaient à moitié couverts par les vrombissements du moteur. Il se peut que quelques larmes commençaient à se former. Sous le regard de Helia, je ne pus m'empêcher de dire :

"- Si ça coule pas, c'est pas une larme..." chuchotai-je en m'essuyant ce qui devait probablement être de l'eau de mer...

Quelques minutes passèrent, et le moteur du bateau commençait à faire de plus en plus des bruits inquiétants.

"- Tout va bien Brick ?" m'inquiétai-je.

"- Il semblerait que ce vieux bateau avait été abandonné ici pour une bonne raison." me répondit-il. Au même moment, le moteur tomba en pièce dans un bruit tel que je lâchai un cri de surprise. "De mieux en mieux..."

Alors que nous cherchions comment nous sortir de cette pagaille, un navire se dessinait au loin. Il ressemblait trait pour trait à un navire marchand, et c'est sans hésiter que nous fîmes de grand signes de bras pour demander leur aide alors que Brick retournait se cacher dans les cheveux de la verte. Nous fûmes aperçus et finalement sauvés par ce qui semblaient être de généreux commerçants.

"- He bien, d'où sortez vous pour vous retrouver dans une aussi fâcheuse situation ? Mais attendez, vous êtes blessée ?" déclara l'un des hommes.

Helia s'apprêtait à répondre, mais au même instant un grand bruit d'explosion se fit entendre, provoquant un éboulis au niveau de l'entrée de la grotte dont nous venions. Les hommes du navires nous regardèrent avec un air circonspect, commençant à aligner les pièces du puzzle.

"- On... on y est peut être pour quelque chose..." avouai-je sous la pression des regards et des hommes qui se rapprochaient de plus en plus. "Mais on a rien contre vous ! Enfin sauf si vous êtes avec ceux qui étaient là dedans, auquel cas, on devrait peut être s'entretuer ou un truc du genre..." continuai-je en me rendant compte que je ne faisais que creuser davantage ma tombe.

Un silence s'installa. Puis des éclats de rire brisèrent le calme. Beaucoup de rires en vérité, plus que je ne pouvais compter de personnes sur le pont du bateau. Une multitude de personnes, visiblement armées, sortirent alors de la cale.

"- On venait justement pour ça, mais on dirait qu'on s'est fait devancé. Bien joué, impressionnant pour votre gabarit." me dit-il en me donnant une frappe sur l'épaule, faisant résonner la taule de mon corps. "Oh, je pense comprendre un peu mieux ce qu'il s'est passé dans ce cas. Pas d'autres survivants à déclarer ?" demanda-t-il, ce à quoi je hocha la tête de gauche à droite.  "Bon les gars prévenez L'Impératrice que la mission prendra moins de temps que prévu et qu'on a pu sauver que deux survivantes, maintenant on met directement le cap vers Jaya !" hurla l'homme qui semblait être en charge du navire en réalité révolutionnaire.

La libération du physalis

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