Rappel du premier message :
Les doux rayons de l'aube naissante s'éveillèrent au son d'un grondement lointain. Aucun nuage annonciateur d'orages n'obscurcissait pourtant le ciel azuré. Où que portait le regard à cette heure matinale, le même espoir d'une journée radieuse s'annonçait. La promesse pour le village touristiques et ses habitants douteux de faire fructifier les vacanciers de passage et pour les poches du Gouverneur de s’alourdir plus encore. Le climat généreux de l'île estivale, hors de ses caprices pluvieux, ne manquant jamais de susciter de nouveaux achats à la clientèle aisée. Cocktails, ballades, bidules et broques contrefais, trouvaient toujours preneurs avec un peu de soleil et quelques sourires feints. Mais le grondement avait tonné sur la mélodie du bonheur. Au large dans le lointain, au cœur des flots de Grand Line, pas encore assez fort pour troubler le sommeil d'une peuplade endormie. Mais déjà assez pour susciter l'attention des marines veillant à la sureté du semblant de paradis. Bien ils eurent raison, car si une simple flammèche était la cause, le beuglement d'une poudrière en avait été la conséquence.
Depuis les hauteurs boisées entourant Benefacto, le coup de semence parvint que sous la forme d'un écho distant. Un pet de vent aisé à ignorer s'il n'était pas attendu. En réponse la jungle avoisinante se mua en un craquement inquiétant sans qu'un souffle d'air ne glissa entre les feuilles. Deux sombres présences dissimulées en son sein n'en dirent pas davantage. L'océan vert garda une fois encore ses mystères...
En bordure de Benfacto, une vingtaine de minute plus tard.
Lorgnant l'orée du bois suspicieux, le jeune soldat de la marine fit une nouvelle fois la moue. Dans le fond, les sonorités d'une bataille maritime s'entendaient maintenant distinctement. Il n'enviait pas la place de ses camarades pris dans les combats, mais plus qu'à son habitude la jungle de l'Île Maléfique se montrait inquiétante. Il ne discernait pourtant rien d'autre que les arbres et un buissonnement foisonnant. La désagréable sensation ne le quittait pas cependant. Les longs craquements semblant se répondre n'arrangeaient rien. Se tournant une énième fois vers son camarade plus âgé, stationné avec lui en bordure du village coloniale, il partagea ses observations désireux de se faire enfin entendre. Sans beaucoup plus de succès.
- Là !! Regarde le mahoganys dans la direction de mon bras, avec les branches du haut tordues en forme de croix.. ?
- Mouai... Et alors ?
- Tu le fais exprès ou quoi ?! Tout à l'heure, je t'ai bien dit qu'il n'était pas aussi proche de ce rocher ?
- Peut être bien..
- Regarde, maintenant il l'a dépassé. On voit à peine la roche derrière ses racines. Tu ne vas pas me dire que c'est normal ?
- T'es sûr que c'est pas l'autre là, ou celui là bas ? Ils se ressemblent tous pour moi.
- Non c'était celui là j'en suis sûr, je le surveillais bien et dès que j'ai bougé le regard, le rocher est passé derrière.
- Huhuhu ! T'écoutes-tu donc parler ? Pourquoi tu voudrais que la pierre se déplace dans la forêt ?
- Pas la pierre, c'est l'arbre. Et l'autre là c'est la même chose. Je mettrais ma main à couper qu'il n'avait pas atteint cette charrette tout à l'heure. C'est toute la forêt qui se rapproche.
- Écoute Raph... Mine grave le soldat l'avait pris sous le bras. Avant chaque bataille, il y a de l'attente. Toujours dans ces moments là, des hommes commencent à voir ce qu'il n'y a pas à voir. Attends laisse moi finir. C'est normal, la tension qui nous joue des tours. Le danger là, on le sent, mais il faut veiller à ne pas la laisser prendre le contrôle de notre esprit. Il balaya le contour de la forêt du sabre tout en continuant son discoure rassurant. Notre rôle c'est de veiller à ce que les sauvageons ne montre pas le bout de leur nez pendant que de l'autre côté ça repousse ce qui attaque par la mer. Reste concentré sur les sauvageons et oublie un peu la verdure.
- Mais je te dis que ça a bougé, j'en suis sûr ! J'ai bien fait attention.
- Ça suffit maintenant ! Depuis quand les arbres se déplacent triple buse ! Encore les histoires à dormir debout du vieux Mujo qui te montent à la tête. Il n'y a pas plus de malédiction sur cette île que d'arbres qui bougent, alors maintenant ça suffit !
- ...
- Bon m'en veux pas, je me suis un peu emporté... Cette attente me rend aigri, on a pas eu de nouvelles de ce qui se passe là bas. Jouer les plantons me plait pas plus que ça. Mais je te payerais un verre ce soir et on rigolera de tout ça.
- ... Et l'herbe... ?
- Quoi l'herbe ?
- Là...
Sans chercher à en dire plus, Raph se dégagea de son comparse afin de montrer le file indienne s'écoulant depuis la forêt entre leurs pieds en toutes quiétudes. Ce qui aurait pu passer pour le passage de fourmilles aux premiers abords, avec un peu d'attention, se révéla être des brins d'herbe de quelques centimètres. Ils se déplaçaient sous les yeux éberluées des deux marines sur leurs petites racines filiformes et s'enfonçaient dans le village. Fractionnant la queuleuleu à l'intersection de deux ruelles. Les voyant se perdre dans le village, les deux soldats se regardèrent tout aussi surpris de leur découverte. La surprise devint une effroyable crainte quand un craquement plus prononcé se fit entendre dans leur dos. Une masse les avait rejoints.
Bifurquant rapidement sur lui même, la soldat le plus expérimenté réagit plus promptement. La lame déjà sortie remonta en une coupe incisive dans l'épais branchage cherchant à le frapper. L'acier traversa sans mal le petit bois mais bloqua contre l'écorce plus épaisse. Avant même de pouvoir penser à dégager son sabre, une seconde branche en forme de bras remonta dans ses côtes et l'envoya puissamment se fracasser au travers d'un des murs blanchis à la chaux des maisonnettes avoisinantes. Regardant par le nouvel orifice de sa chambre, un vieillard en pyjama à peine réveillé blêmis devant la vision d'horreur aux traits humains lui lançant un clin d’œil. L'arbre prônait en titan de ses quatre mètres de haut au milieu de l'avenue. Les coups de feu lui pleuvant dessus n’enlevèrent rien à sa prestance. Cachant la fragilité de son visage derrière une ramification épaisse, l'Arillastrum chargea. Les balles découpèrent l'écorce sans freiner le bestiaux qui tacla de ses racines le jeune soldat à peine saisi de son arme. La poupée de chiffon s'écroula au loin après un bel arc de cercle dans le ciel. Poussant un rugissement craquelé, la création du Cavalier savoura sa victoire. Autour, buissons et arbrisseaux dévalèrent la pente à ses côtés. De part et d'autres de la lisière des bois, le même spectacle de chaos se dessinait. Les coups de feu et les cris paniqués des habitants et vacanciers se mêlèrent aux tumultes des résineux. Un nouveau front s'ouvrait sur le village colonial..
Une âme perlant à la main, l'Ombre de la Mort et son second sortirent finalement des bois. Ils avaient patiemment attendus que la diversion prenne forme depuis la mer pour avancer leurs pions. Il ne s'agissait pas nécessairement d'optimiser l'attaque, mais de simplement s'amuser à créer qu'un peu peu plus de chaos encore. Souriant aux premières traces de destruction, le maudit enfonça la sphère blanchâtre dans un chariot inanimé. La carcasse de bois abandonné à l'entrée du village s'ébroua comme sorti d'une torpeur profonde. Les roues figées dans la boue s’électrisèrent d'une énergie nouvelle prêtes à l'embardée. La monture n'attendait qu'à battre le pavé de l'avenue principale soumise à la tuerie. Sautant à bord du bolide, le Capitaine éclata de rire à une pensée nouvelle, qu'il ne manqua pas de partager à l'homme vêtu de blanc montant à ses côtés.
- Dis moi, tu crois que John a bien compris qu'il devrait laisser un navire se sauver ? Mouhéhé !
Les doux rayons de l'aube naissante s'éveillèrent au son d'un grondement lointain. Aucun nuage annonciateur d'orages n'obscurcissait pourtant le ciel azuré. Où que portait le regard à cette heure matinale, le même espoir d'une journée radieuse s'annonçait. La promesse pour le village touristiques et ses habitants douteux de faire fructifier les vacanciers de passage et pour les poches du Gouverneur de s’alourdir plus encore. Le climat généreux de l'île estivale, hors de ses caprices pluvieux, ne manquant jamais de susciter de nouveaux achats à la clientèle aisée. Cocktails, ballades, bidules et broques contrefais, trouvaient toujours preneurs avec un peu de soleil et quelques sourires feints. Mais le grondement avait tonné sur la mélodie du bonheur. Au large dans le lointain, au cœur des flots de Grand Line, pas encore assez fort pour troubler le sommeil d'une peuplade endormie. Mais déjà assez pour susciter l'attention des marines veillant à la sureté du semblant de paradis. Bien ils eurent raison, car si une simple flammèche était la cause, le beuglement d'une poudrière en avait été la conséquence.
Depuis les hauteurs boisées entourant Benefacto, le coup de semence parvint que sous la forme d'un écho distant. Un pet de vent aisé à ignorer s'il n'était pas attendu. En réponse la jungle avoisinante se mua en un craquement inquiétant sans qu'un souffle d'air ne glissa entre les feuilles. Deux sombres présences dissimulées en son sein n'en dirent pas davantage. L'océan vert garda une fois encore ses mystères...
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En bordure de Benfacto, une vingtaine de minute plus tard.
Lorgnant l'orée du bois suspicieux, le jeune soldat de la marine fit une nouvelle fois la moue. Dans le fond, les sonorités d'une bataille maritime s'entendaient maintenant distinctement. Il n'enviait pas la place de ses camarades pris dans les combats, mais plus qu'à son habitude la jungle de l'Île Maléfique se montrait inquiétante. Il ne discernait pourtant rien d'autre que les arbres et un buissonnement foisonnant. La désagréable sensation ne le quittait pas cependant. Les longs craquements semblant se répondre n'arrangeaient rien. Se tournant une énième fois vers son camarade plus âgé, stationné avec lui en bordure du village coloniale, il partagea ses observations désireux de se faire enfin entendre. Sans beaucoup plus de succès.
- Là !! Regarde le mahoganys dans la direction de mon bras, avec les branches du haut tordues en forme de croix.. ?
- Mouai... Et alors ?
- Tu le fais exprès ou quoi ?! Tout à l'heure, je t'ai bien dit qu'il n'était pas aussi proche de ce rocher ?
- Peut être bien..
- Regarde, maintenant il l'a dépassé. On voit à peine la roche derrière ses racines. Tu ne vas pas me dire que c'est normal ?
- T'es sûr que c'est pas l'autre là, ou celui là bas ? Ils se ressemblent tous pour moi.
- Non c'était celui là j'en suis sûr, je le surveillais bien et dès que j'ai bougé le regard, le rocher est passé derrière.
- Huhuhu ! T'écoutes-tu donc parler ? Pourquoi tu voudrais que la pierre se déplace dans la forêt ?
- Pas la pierre, c'est l'arbre. Et l'autre là c'est la même chose. Je mettrais ma main à couper qu'il n'avait pas atteint cette charrette tout à l'heure. C'est toute la forêt qui se rapproche.
- Écoute Raph... Mine grave le soldat l'avait pris sous le bras. Avant chaque bataille, il y a de l'attente. Toujours dans ces moments là, des hommes commencent à voir ce qu'il n'y a pas à voir. Attends laisse moi finir. C'est normal, la tension qui nous joue des tours. Le danger là, on le sent, mais il faut veiller à ne pas la laisser prendre le contrôle de notre esprit. Il balaya le contour de la forêt du sabre tout en continuant son discoure rassurant. Notre rôle c'est de veiller à ce que les sauvageons ne montre pas le bout de leur nez pendant que de l'autre côté ça repousse ce qui attaque par la mer. Reste concentré sur les sauvageons et oublie un peu la verdure.
- Mais je te dis que ça a bougé, j'en suis sûr ! J'ai bien fait attention.
- Ça suffit maintenant ! Depuis quand les arbres se déplacent triple buse ! Encore les histoires à dormir debout du vieux Mujo qui te montent à la tête. Il n'y a pas plus de malédiction sur cette île que d'arbres qui bougent, alors maintenant ça suffit !
- ...
- Bon m'en veux pas, je me suis un peu emporté... Cette attente me rend aigri, on a pas eu de nouvelles de ce qui se passe là bas. Jouer les plantons me plait pas plus que ça. Mais je te payerais un verre ce soir et on rigolera de tout ça.
- ... Et l'herbe... ?
- Quoi l'herbe ?
- Là...
Sans chercher à en dire plus, Raph se dégagea de son comparse afin de montrer le file indienne s'écoulant depuis la forêt entre leurs pieds en toutes quiétudes. Ce qui aurait pu passer pour le passage de fourmilles aux premiers abords, avec un peu d'attention, se révéla être des brins d'herbe de quelques centimètres. Ils se déplaçaient sous les yeux éberluées des deux marines sur leurs petites racines filiformes et s'enfonçaient dans le village. Fractionnant la queuleuleu à l'intersection de deux ruelles. Les voyant se perdre dans le village, les deux soldats se regardèrent tout aussi surpris de leur découverte. La surprise devint une effroyable crainte quand un craquement plus prononcé se fit entendre dans leur dos. Une masse les avait rejoints.
Bifurquant rapidement sur lui même, la soldat le plus expérimenté réagit plus promptement. La lame déjà sortie remonta en une coupe incisive dans l'épais branchage cherchant à le frapper. L'acier traversa sans mal le petit bois mais bloqua contre l'écorce plus épaisse. Avant même de pouvoir penser à dégager son sabre, une seconde branche en forme de bras remonta dans ses côtes et l'envoya puissamment se fracasser au travers d'un des murs blanchis à la chaux des maisonnettes avoisinantes. Regardant par le nouvel orifice de sa chambre, un vieillard en pyjama à peine réveillé blêmis devant la vision d'horreur aux traits humains lui lançant un clin d’œil. L'arbre prônait en titan de ses quatre mètres de haut au milieu de l'avenue. Les coups de feu lui pleuvant dessus n’enlevèrent rien à sa prestance. Cachant la fragilité de son visage derrière une ramification épaisse, l'Arillastrum chargea. Les balles découpèrent l'écorce sans freiner le bestiaux qui tacla de ses racines le jeune soldat à peine saisi de son arme. La poupée de chiffon s'écroula au loin après un bel arc de cercle dans le ciel. Poussant un rugissement craquelé, la création du Cavalier savoura sa victoire. Autour, buissons et arbrisseaux dévalèrent la pente à ses côtés. De part et d'autres de la lisière des bois, le même spectacle de chaos se dessinait. Les coups de feu et les cris paniqués des habitants et vacanciers se mêlèrent aux tumultes des résineux. Un nouveau front s'ouvrait sur le village colonial..
Une âme perlant à la main, l'Ombre de la Mort et son second sortirent finalement des bois. Ils avaient patiemment attendus que la diversion prenne forme depuis la mer pour avancer leurs pions. Il ne s'agissait pas nécessairement d'optimiser l'attaque, mais de simplement s'amuser à créer qu'un peu peu plus de chaos encore. Souriant aux premières traces de destruction, le maudit enfonça la sphère blanchâtre dans un chariot inanimé. La carcasse de bois abandonné à l'entrée du village s'ébroua comme sorti d'une torpeur profonde. Les roues figées dans la boue s’électrisèrent d'une énergie nouvelle prêtes à l'embardée. La monture n'attendait qu'à battre le pavé de l'avenue principale soumise à la tuerie. Sautant à bord du bolide, le Capitaine éclata de rire à une pensée nouvelle, qu'il ne manqua pas de partager à l'homme vêtu de blanc montant à ses côtés.
- Dis moi, tu crois que John a bien compris qu'il devrait laisser un navire se sauver ? Mouhéhé !
Homies en présence a écrit:
- Arbres massifs : 2 brutes - 1 000 dorikis
- Végétaux divers (petits arbres, arbustes, etc.) : un groupe de larbin - environ 200 à 50 dokiris
- Brins d'herbe et divers décorum : mascottes joyeuses un peu partout sur le passage du Cavalier
Faiblesse des homies : détruire le visage humain des homies libère leur âme et rend de nouveau inerte les créations animées.
Dernière édition par Le Cavalier le Lun 22 Juil 2024 - 15:10, édité 3 fois