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Les Faucheurs de Dieux Anciens III

Rappel du premier message :

Les doux rayons de l'aube naissante s'éveillèrent au son d'un grondement lointain. Aucun nuage annonciateur d'orages n'obscurcissait pourtant le ciel azuré. Où que portait le regard à cette heure matinale, le même espoir d'une journée radieuse s'annonçait. La promesse pour le village touristiques et ses habitants douteux de faire fructifier les vacanciers de passage et pour les poches du Gouverneur de s’alourdir plus encore. Le climat généreux de l'île estivale, hors de ses caprices pluvieux, ne manquant jamais de susciter de nouveaux achats à la clientèle aisée. Cocktails, ballades, bidules et broques contrefais, trouvaient toujours preneurs avec un peu de soleil et quelques sourires feints. Mais le grondement avait tonné sur la mélodie du bonheur. Au large dans le lointain, au cœur des flots de Grand Line, pas encore assez fort pour troubler le sommeil d'une peuplade endormie. Mais déjà assez pour susciter l'attention des marines veillant à la sureté du semblant de paradis. Bien ils eurent raison, car si une simple flammèche était la cause, le beuglement d'une poudrière en avait été la conséquence.

Depuis les hauteurs boisées entourant Benefacto, le coup de semence parvint que sous la forme d'un écho distant. Un pet de vent aisé à ignorer s'il n'était pas attendu. En réponse la jungle avoisinante se mua en un craquement inquiétant sans qu'un souffle d'air ne glissa entre les feuilles. Deux sombres présences dissimulées en son sein n'en dirent pas davantage. L'océan vert garda une fois encore ses mystères...


*****

En bordure de Benfacto, une vingtaine de minute plus tard.

Lorgnant l'orée du bois suspicieux, le jeune soldat de la marine fit une nouvelle fois la moue. Dans le fond, les sonorités d'une bataille maritime s'entendaient maintenant distinctement. Il n'enviait pas la place de ses camarades pris dans les combats, mais plus qu'à son habitude la jungle de l'Île Maléfique se montrait inquiétante. Il ne discernait pourtant rien d'autre que les arbres et un buissonnement foisonnant. La désagréable sensation ne le quittait pas cependant. Les longs craquements semblant se répondre n'arrangeaient rien. Se tournant une énième fois vers son camarade plus âgé, stationné avec lui en bordure du village coloniale, il partagea ses observations désireux de se faire enfin entendre. Sans beaucoup plus de succès.

- Là !! Regarde le mahoganys dans la direction de mon bras, avec les branches du haut tordues en forme de croix.. ?
- Mouai... Et alors ?
- Tu le fais exprès ou quoi ?! Tout à l'heure, je t'ai bien dit qu'il n'était pas aussi proche de ce rocher ?
- Peut être bien..
- Regarde, maintenant il l'a dépassé. On voit à peine la roche derrière ses racines. Tu ne vas pas me dire que c'est normal ?
- T'es sûr que c'est pas l'autre là, ou celui là bas ? Ils se ressemblent tous pour moi.
- Non c'était celui là j'en suis sûr, je le surveillais bien et dès que j'ai bougé le regard, le rocher est passé derrière.
- Huhuhu ! T'écoutes-tu donc parler ? Pourquoi tu voudrais que la pierre se déplace dans la forêt ?
- Pas la pierre, c'est l'arbre. Et l'autre là c'est la même chose. Je mettrais ma main à couper qu'il n'avait pas atteint cette charrette tout à l'heure. C'est toute la forêt qui se rapproche.
- Écoute Raph...
Mine grave le soldat l'avait pris sous le bras. Avant chaque bataille, il y a de l'attente. Toujours dans ces moments là, des hommes commencent à voir ce qu'il n'y a pas à voir. Attends laisse moi finir. C'est normal, la tension qui nous joue des tours. Le danger là, on le sent, mais il faut veiller à ne pas la laisser prendre le contrôle de notre esprit. Il balaya le contour de la forêt du sabre tout en continuant son discoure rassurant. Notre rôle c'est de veiller à ce que les sauvageons ne montre pas le bout de leur nez pendant que de l'autre côté ça repousse ce qui attaque par la mer. Reste concentré sur les sauvageons et oublie un peu la verdure.
- Mais je te dis que ça a bougé, j'en suis sûr ! J'ai bien fait attention.
- Ça suffit maintenant ! Depuis quand les arbres se déplacent triple buse ! Encore les histoires à dormir debout du vieux Mujo qui te montent à la tête. Il n'y a pas plus de malédiction sur cette île que d'arbres qui bougent, alors maintenant ça suffit !
- ...
- Bon m'en veux pas, je me suis un peu emporté... Cette attente me rend aigri, on a pas eu de nouvelles de ce qui se passe là bas. Jouer les plantons me plait pas plus que ça. Mais je te payerais un verre ce soir et on rigolera de tout ça.
- ... Et l'herbe... ?
- Quoi l'herbe ?
- Là...


Sans chercher à en dire plus, Raph se dégagea de son comparse afin de montrer le file indienne s'écoulant depuis la forêt entre leurs pieds en toutes quiétudes. Ce qui aurait pu passer pour le passage de fourmilles aux premiers abords, avec un peu d'attention, se révéla être des brins d'herbe de quelques centimètres. Ils se déplaçaient sous les yeux éberluées des deux marines sur leurs petites racines filiformes et s'enfonçaient dans le village. Fractionnant la queuleuleu à l'intersection de deux ruelles. Les voyant se perdre dans le village, les deux soldats se regardèrent tout aussi surpris de leur découverte. La surprise devint une effroyable crainte quand un craquement plus prononcé se fit entendre dans leur dos. Une masse les avait rejoints.

Bifurquant rapidement sur lui même, la soldat le plus expérimenté réagit plus promptement. La lame déjà sortie remonta en une coupe incisive dans l'épais branchage cherchant à le frapper. L'acier traversa sans mal le petit bois mais bloqua contre l'écorce plus épaisse. Avant même de pouvoir penser à dégager son sabre, une seconde branche en forme de bras remonta dans ses côtes et l'envoya puissamment se fracasser au travers d'un des murs blanchis à la chaux des maisonnettes avoisinantes. Regardant par le nouvel orifice de sa chambre, un vieillard en pyjama à peine réveillé blêmis devant la vision d'horreur aux traits humains lui lançant un clin d’œil. L'arbre prônait en titan de ses quatre mètres de haut au milieu de l'avenue. Les coups de feu lui pleuvant dessus n’enlevèrent rien à sa prestance. Cachant la fragilité de son visage derrière une ramification épaisse, l'Arillastrum chargea.  Les balles découpèrent l'écorce sans freiner le bestiaux qui tacla de ses racines le jeune soldat à peine saisi de son arme. La poupée de chiffon s'écroula au loin après un bel arc de cercle dans le ciel. Poussant un rugissement craquelé, la création du Cavalier savoura sa victoire. Autour, buissons et arbrisseaux dévalèrent la pente à ses côtés. De part et d'autres de la lisière des bois, le même spectacle de chaos se dessinait. Les coups de feu et les cris paniqués des habitants et vacanciers se mêlèrent aux tumultes des résineux. Un nouveau front s'ouvrait sur le village colonial..

Les Faucheurs de Dieux Anciens III - Page 2 I2w6

Une âme perlant à la main, l'Ombre de la Mort et son second sortirent finalement des bois. Ils avaient patiemment attendus que la diversion prenne forme depuis la mer pour avancer leurs pions. Il ne s'agissait pas nécessairement d'optimiser l'attaque, mais de simplement s'amuser à créer qu'un peu peu plus de chaos encore. Souriant aux premières traces de destruction, le maudit enfonça la sphère blanchâtre dans un chariot inanimé. La carcasse de bois abandonné à l'entrée du village s'ébroua comme sorti d'une torpeur profonde. Les roues figées dans la boue s’électrisèrent d'une énergie nouvelle prêtes à l'embardée. La monture n'attendait qu'à battre le pavé de l'avenue principale soumise à la tuerie. Sautant à bord du bolide, le Capitaine éclata de rire à une pensée nouvelle, qu'il ne manqua pas de partager à l'homme vêtu de blanc montant à ses côtés.

- Dis moi, tu crois que John a bien compris qu'il devrait laisser un navire se sauver ? Mouhéhé !


Homies en présence a écrit:
- Arbres massifs : 2 brutes - 1 000 dorikis
- Végétaux divers (petits arbres, arbustes, etc.) : un groupe de larbin - environ 200 à 50 dokiris
- Brins d'herbe et divers décorum : mascottes joyeuses un peu partout sur le passage du Cavalier

Faiblesse des homies : détruire le visage humain des homies libère leur âme et rend de nouveau inerte les créations animées.


Dernière édition par Le Cavalier le Lun 22 Juil 2024 - 15:10, édité 3 fois
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Ne perdant rien de la chute, les deux éclopés bras dessus bras dessous rattrapèrent en trainant la patte la grand mère au BONK. L'armée sauvageonne égratignée par le passage de la furie musclée les laissa passer sans poser problème. A cette heure, les habitants du coin repoussés aux bordures du littoral, il ne restait que des pirates au centre-ville. Au cœur de la nouvelle scène, John et son nouvel ami avaient déjà pris place. Balançant un coup de coude à Will, dans une côte fêlée au sifflement qu'il émit, le Capitaine des Faucheurs s'esclaffa :

- Mouhéhéh ! T'avais raison, v'là qu'ils allaient nous chiper une bien belle proie les saligots ! Balançant deux trois coups de bâton, il ouvrit un passage parmi les hommes restés à une distance respectueuse.  Dégagez-vous ! S'êtes dans le passage !!

Aussi resplendissant que sur les affiches défigurant la rue, le gouverneur Burh Saint Dou se relevait sans une égratignure. Époussetant d'abord son costume hors de prix, son déguisement déchiré de petite veille maintenant à ses pieds, il bomba fièrement le torse et afficha son plus éclatant sourire. Le pouce hautement dressé droit comme le i d'investissement, les affaires reprenaient. Avec quelques mots il acheta un peu de patience à l'assistance, avec plus il leur aurait vendus leurs propres pets, puis l'heure fut à la disco !

Bzuuum !
- Attention Capitaine !

Déviant vivement le rayon lumineux éclair par un effet miroir d'une de ses nouvelles lames, William lui évita le passage d'une lobotomie par son œil stupéfait. Lancé dans une capoeira improvisée le métamorphe joua de ses facettes cristallines et inonda les badauds de ses tires lasers. S'éclipsant, John avait fait place net d'un pop laissant le Capitaine des sauvageons glisser entre les rayons avec une aisance surnaturelle. Pendant que derrière ses marins s'écrasèrent au sol dans un entremêlât de corps afin de se mettre à l'abri. La rue s'était instantanément transformée en un champ de bataille.

Crâne aplati sur le pavé et cul en l'air à côté de son second, le Cavalier n'eut pas besoin de parler pour que William parte à l'assaut. Déviant et sautillant entre les rayons perforants. Maugréant avec amusement après son pied déjà percé, la Mort le suivit de peu pendant que l'élémentaire de feu se positionna sur son crâne nu. La tête rentrée dans les épaules, c'est Sturt qui guidait ses pas. Quand à mi-chemin un cri de son Second lui donna une raison d'accélérer le pas.

- Le Gouverneur est entrain de se barrer !
- Quoi ?!


Levant un œil sur la course de l'homme au corps de diamant tentant de les distancer, sous le couvert de ses rayons lasers toujours activés, le vieux forban beugla le rappel tout en tournoyant violemment sur lui-même faux brassant vers l'extérieur.

- John !

Sans attendre le pop caractéristique de la téléportation du tireur, le Cavalier lâcha une masse d'air aussi tranchante qu'il pu droit dans le ciel. Ce n'était pas une claque qui cueillie cette fois-ci Saint Dou toujours en pleine course mais un poing chargé de haki droit dans l'une de ses saillantes pommettes. L'instant d'après, il rencontrait à plusieurs dizaines de mètre du sol la bourrasque tranchante dans une explosion de puissance.

BONK !!!

Beuglant tout du long, l'homme d'affaire s'écrasa, bondit de son cratère avec filouterie, leva le pouce fièrement en signe de victoire et repartit sitôt au galop sans demander son reste. Ne laissant qu'un dial en miette et une trainée de fumée derrière lui. Les mâchoires des forbans touchèrent de nouveau le sol sous la surprise !

- L'est costaud celui-là ! Héhéh ! Mais va pas suffire !!! William, monte tu décolles !!

Laissant le soin à John de ramener la brebis à la toison solide, le vieux pirate tendit sa lame vers le soldat. Un tournoiement plus tard, il l'envoya sur la lune. S'il ne mourrait pas d'une hémorragie durant le trajet, il ferait des merveilles pour fixer le Gouverneur sur place. Le temps de lui faire goûter la faux directement dans les dents. Mais si la Cible ne se laissait toujours pas percer, il allait devoir s'y prendre d'une autre manière. Tout n'était qu'une question de temps avant de trouver la craquelure.
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Qui l’eut cru qu’un simple gouverneur en costume de grand-mère serait aussi dur à briser, littéralement ! Malgré les nombreux assauts de mes comparses, rien n’y fait, jusqu’ici, sa carapace en pierre précieuse tient bon. C’est ainsi que le capitaine, épaulé par ses deux plus fidèles alliés ne redoubla pas d’ingéniosité, tentant de nombreuses combinaisons afin de réussir à venir à bout de notre tout dernier obstacle vers la prise totale de la ville coloniale de Benefacto.

C’est ainsi que dans une nouvelle tentative de combo, sans même réfléchir ni discuter les ordres, je me vis propulsé dans les airs par mon capitaine, atteignant une vitesse et une hauteur que je n’avais encore jamais expérimenté. Je ressentais un mélange de peur et d’excitation, voyant le sol si loin de mes pieds. Serais-je si effrayé du vide ? Je n’eu même pas le temps d’y réfléchir tant un si grand mélange d’émotions venait de défiler en moi. Atteignant finalement le pic de hauteur, je vis en contrebas John prêt à réitérer son violent coup de poing gorgé de Haki, voulant une nouvelle fois écraser le gouverneur au sol. Cependant, cette fois, je vais y apporter ma petite touche personnelle. Toujours avec les deux lames du “Commandant Courtz” en main, je plongea tête la première vers le sol à toute vitesse, armant mes deux sabres, prêt à tenter d’embrocher ce bloc de diamant sur pattes.

Tout en poussant un large cri masquant en partie ma peur face à une telle chute, je réussi à me rapprocher suffisamment des deux autres gus encore dans les airs tandis que John porta son coup. Le but était que je réussisse à l’atteindre juste avant qu’il ne touche le sol afin de maximiser mes chances de réussite. Tandis que j’approchais du gouverneur à toute vitesse, beuglant comme un animal terrifié, je prépara mes lames afin qu’elles se positionnent vers l’abdomen du malheureux.

Alors que l’impact était imminent, j’essaya de sortir une phrase provocative foireuse comme à mon habitude, malheureusement, celle-ci fut très rapidement étouffée par les cris et mes muscles compressés de stress par la chute. Tant pis pour la réplique, je frappe !

*CLING*

Un bruit à la fois aigu et retentissant se fit entendre tandis que la pointe de mes lames frappèrent le corps en diamant du gouverneur. De plus, un certain grincement insupportable mêlé à une vibration résonnant du bout de la lame jusqu’à mes épaules s’ajouta à la liste des premiers effets de ma lame.

Maintenant en position, il ne restait qu’à espérer que le choc de l'atterrissage suffise à mes lames pour percer cette écorce brillante.

*BOUM* 

Soulevant un nouveau voile poussiéreux autour de nous, le choc créa un nouveau cratère dans le sol. Au même moment, mes lames semblèrent s’écraser sur son corps d’une force brutale, même pour moi.

“Merde !”

*CLING* 

Cette fois-ci, le “cling” n’était pas bon, l’une de mes deux lames jumelles fraîchement acquises se brisa en plusieurs morceaux au niveau de sa pointe sous la pression de la chute mêlé à la résistance du diamant. Toutefois, rien n’était perdu, tout en éclatant, le bout cassé et encore accroché à la poignée de ma lame sembla finalement s’introduire dans la carcasse en diamant, fracturant un peu la zone autour et venant se planter sous son pectoral droit sans pour autant réussir à atteindre l’un de ses organes vitaux. Quant à ma seconde lame, celle-ci glissa le long de son torse, n’emportant qu’un bout de sa chemise déjà endommagée avant de se planter dans le sol.

“J’ai une faille ! John, j’ai besoin de toi ! Frappe le manche de ma lame avec ton poing !”

La puissance de ses poings de Haki pourraient largement faire l’affaire, il ne restait qu'à espérer que le gouverneur se tiendrait tranquille. Pour empêcher le malheureux d’extirper la lame de son torse, j’écrasa du mieux que je pouvais ses avant bras avec mes jambes, galérant à trouver de quoi caler mes pieds sur une surface étonnamment si glissante par rapport à de la chair humaine.
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Il se passait quelque chose de rare au sein de l'équipage des Faucheurs, alors qu'ils combattent le gouverneur actuellement recouvert de diamant impénétrable. Ils étaient en cohésion parfaite pour une guerre qu'ils semblent sur le point de gagner. John avait téléporté la cible pour qu'elle se découvre, le Cavalier venait de faire un strike et à son tour, William donnait son maximum pour abattre l'ennemi. Chaque touche d'un faucheur était suivi d'une autre de la part d'un des trois hommes et même si le gouverneur possédait la caillasse la plus solide du monde en guise d'armure, l'effort commençait à payer.

William, d'un cri de dernier espoir, appelle le Wagner aux poings noirs soudainement afin qu'il tambourine comme il sait si bien le faire sur le manche de sa lame s'étant brisé dans la carcasse du type. Rayé, le diamant démontrait une faille que le vice-capitaine semble vouloir exploiter. Et souhaitant la mort de chacun de ses ennemis, John s'empresse de se téléporter aux côtés de son supérieur hiérarchique avant de noircir son poing droit d'un armement sans précédent. Mais même si sa fierté est touchée en plein cœur en prenant en compte le grade du Faust, le considérant bien moins fort que lui, il accepte sa place avec amertume.

- Et mange toi ça l'abruti !

Frappant de toute ses forces le manche de l'épée brisée, le Wagner brise le diamant tout en y plantant le fer de Will. En plein cœur, le gouverneur se voit privé d'une circulation sanguine nécessaire à sa survie, le faisant cracher une gerbe de sang par la même occasion. Hurlant de douleur, cet enfoiré brise les tympans de la vigie mortelle, l'obligeant - avec son poing encore noir - de lui frapper sur le haut du crâne afin que ce dernier ne vienne se fracasser sur le sol à ses pieds. Dans une explosion laissant par la suite un long silence entre tous les pirates, John se redresse, le regard encore fixe sur le corps à ses pieds.

- C'est bon il est bien mort là ? J'sais pas si j'devais le laisser envie pour que l'cap' lui prenne son âme ?

Gémissant de douleur et l'écoutant respirer avec une extrême difficulté, il semblerait que ses dernières secondes soient douloureuses.

- Ah non, il respire encore cet enfoiré. Hey Cava' ! C'est ton moment !
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Clopinant d'un pas lent à travers le nuage de fumée, le Cavalier approchait sa hampe comme appuie. A chaque enjambée, le claquement inquiétant du bâton raisonnait sur le pavé au rythme de son avancée. Les traits osseux en partie dissimulés par les volutes tombant, ne laissait entrevoir à l'équipage des sauvages que l'ombre d'un dos vouté. Il en était de même pour le Gouverneur agonisant. Tentant d'échapper à la sentence en rampant, l'ombre déformée du Capitaine des Faucheurs le rattrapait inexorablement. Les froids tentacules de son aura maudite l’enserraient déjà de son désespoir. La confiance absolue qu'il portait à sa peau de diamant avait maintenant mué en une peur primaire de l'inévitable. La Mort approchait. Son âme blanchâtre avait déjà commencé à suinter de chaque pore de son être. Surplombant en masse laiteuse la larve gémissante dans l'attente d'être libéré de ses chaines. Respirant difficilement sans faire mine de mettre fin à sa fuite de limace sanguinolente, Burh Saint Dou joua son va-tout en puisant dans ses dernières forces. Les quatre hommes forts de l'assaut sur ses talons la mine menaçante.

- Huf.. Attendez.. Huf..Pouce huf.. Pouce les gars ! Huf huf.. Je suis Gouverneur vous savez ! Huf.. J'ai des relations, ça ne se passera pas comme ça !
- Mouhéhé.. V'là qu'tu me menacerais crevure ?
- Ah ?! Non non.. Du tout.. Huf.. Attendez.. Huf.. C'est que j'ai des relations ! Huf.. Je suis un intouchable !!
- Un intouchable hein ? Pourtant il me semblait que William et moi on t'en avait collé une belle.
- Un morceau de ma lame que tu as gardé d'ailleurs, j'espère bien le reprendre !
- Attendez ! Huf.. Le Gouvernement ne vous le pardonnera pas ! Huf huf.. Restons en là, je vous pardonne de tout !! Huf.. huf.. Je dirais que c'était un autre équipage ! Huf.. On peut même faire affaire si vous le voulez ?! J'ai plus d'or qu'il m'en faut.. huf.. mon île peut vous sourire à vous aussi !!
- MON île tu veux dire étranger. Celle qui m'a vu naitre et que je viens aujourd'hui délivrer de vos sales mains.
- Huf.. huf.. J'ai de l'or, me tuez pas !!! Huf.. Ça ne vous apportera rien que des problèmes... huf huf.. ils vous traqueront comme des chiens.. huf.. Faites pas les cons.. Ouvrons un nouveau deal ! Je serais votre homme.. Huf.. huf..
- Dis par hasard, tu n'aurais pas à voir avec la disparition d'un duo de notre équipage ? Il compte un phénix qui sait se faire remarquer ?
- Non ! Huf.. Rien à voir avec nous je vous le jure ! Huf.. J'aurais été prévenu si la marine s'en était pris à vous.. huf.. je le jure..
- Tu me sers donc vraiment à rien... SURTR !
- Si vous me tuez, ce crime ne tombera pas dans l'oublie !! Huf.. On ne parle pas d'un abruti de Colonel là ! Huf.. Un putain de Gouverneur merde ! Faite pas les cons !!
- Héhé !! Mais vous croyez que nous autres v'nons pourquoi monsieur le Gouverneur de mes deux ?! T'vas servir de message pour les prochains, un message aussi limpide que notre drapeau ! Les Faucheurs sont en marche, craignez nous et pliez le genou. CAR NOUS RECULERONS DEVANT RIEN !! MOUHÉHÉ !!!


Avec un sourire malicieux, l'élémentaire de feu quitta le crâne de son maitre d'un glissement adroit, avant de venir fusionner aux contours de la faux animée du Cavalier. La teinte orangée de la flamme se perdit dans le bleu glacé du brasier éternel de l’outre-tombe. Sous le maniement du maudit, elle avait encore gagné en intensité. L'embrasement de Niddhog comme arme, le vieux forban bascula sur le dos sa victime d'un coup de pied dans le flanc. Ignorant les beuglements étouffés, sanglots et promesses généreuses, la sentence s’abattit sans davantage de considération. La lame chauffée à blanc s'écrasa férocement comme une pioche. La décapitation nécessita trois coups, avant qu'un dernier souffle embrasé fasse rouler la tête du malheureux aux pieds du dénommé Katabolonga.

- V'là notre part du marché ! Héhé !
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- Et la, CHLAC ! Il a fauché le gouverneur ! D'un seul coup ! Comme la mort en personne fauchant le condamné ! La coupe était si nette que la tête parlait encore pendant qu'elle roulait au loin ! Et qu'on la cherche toujours ! Une tête entièrement de diamant taillé, vous imaginez sa valeur ?! J'offre une place de second dans mon équipage a celui qui me la ramènera !

Pour la cinquième fois de la soirée je raconte la mort du gouverneur. Et comme a chaque nouveau récit, j'en rajoute un peu, je suis sur que cette histoire de tête en diamant va en faire rêver plus d'un. Je me demande si je pourrais pas m'en faire une fausse pour frimer, en cristal peut être ? Le crane de cristal du gouverneur de l'ile maléfique ?

Le cercle de visages attentifs autour de moi pousse des hurlements de victoire pour saluer la fin de mon récit, les verres se lèvent, l'alcool coule a flot, on me tend un verre rempli que je bois d'un seul coup sous les cris des joies des guerriers victorieux. Ce soir, à Benefacto, l'heure est à la fête tribale. La victoire des tribus et des pirates est totale, les marines sont morts ou se rendus, la ville vaincue est la proie d'un pillage et la soirée vire à l'orgie. Partout la nuit retentit des cris de joie et des chants de mes frères, et la vitrine du gouvernement mondial sombre et se noie doucement dans notre fête.

J'abandonne le groupe de guerriers qui entreprennent de faire un grand feu avec des meubles de prix d'une riche demeure voisine, un autre groupe débarque avec des tonneaux que font rouler des civils terrorisés. Oui la fête va durer quelques jours, et la gueule de bois qui suivra sera surement assez mémorable pour que les anciens s'en souvienne pendant trois générations.

Mais je fais partie de ceux qui dirigent les vainqueurs, et j'ai donc encore des choses à gérer avant de m'abandonner moi aussi à l'ivresse de la victoire. Car on vient de me prévenir que les anciens aussi venaient d'arriver en ville. Des anciens dont les intentions sont faciles à deviner, ils viennent négocier leur part, et je ne voudrais pour rien au monde rater leur entrevue avec le Cavalier.

Lui s'est installé sur la Grand Place, devant le palais du défunt gouverneur. Faute de trouver une table assez grande pouvant passer par les portes du palais, les pirates ont fait chuter la statue du gouverneur, et ont installés un banquet sur le dos de pierre du chef défunt. Une table a la hauteur du moment. Et des victuailles venant des caves vidées du palais, préparés et apportés par toute la domesticité du coin, réquisitionné pour l'occasion au service des vainqueurs.

Le Cavalier est assis sur la tête de pierre que la chute de la statue a brisé en bout de table, sa faux planté derrière lui et lui servant de dossier, une bouteille à la main dont il arrose ses hommes comme un prêtre bénissant ses fidèles. On croirait la scène tout droit jailli d'un tableau sur un banquet en plein Pandemonium. A n'en pas douter, un véritable cauchemar pour les pauvres ères prisonniers du cercle infernal.

Et pour nous autres, chiens de mers, forbans et flibustiers, juste un avant gout joyeux de ce qui nous attend tous au bout de la route.

- MOUHÉHÉ ! KATO ! VIENS BOIRE A MA TABLE !

Je constate avec plaisir que le Cavalier a gardé des places d'honneurs pour moi et mes hommes aux cotés de ses officiers. Et je m'effondre à sa gauche, acceptant le verre qu'il me tend et me remplit avant de boire de concert avec lui. Un nouveau bon point pour lui au détriment des anciens.

Je crois que j'aime bien ces pirates.
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Au cœur d’une salle de réception chamboulée, un épais hachoir ébranla les tréteaux d'un poste de cuisine. Il venait de s'écraser d’un bruit mat contre la trogne d’une mangue joufflue. Ses petits comparses fruités hurlèrent d’horreur avant de disparaitre à leur tour dans une bouillie de pépins. Tchactchactchac. La lame continua sa saccade fiévreuse sous la poigne féroce d’un coq à tête de porc. Le mufle n’accorda pas la moindre attention aux âmes annihilées, trop occupé à ronchonner de sa mise à contribution forcée. Guerroyant encore au matin à grand coup de mouliné dans le lard des dernières poches de résistances, il se retrouvait maintenant à hacher menu la bectance d’une bande d’ingrats. Leurs moues boudeuses à l'ordre du Capitaine de l'envoyer installer les fourneaux chez le Gouverneur ne lui avait pas échappé. Des sans-palais autant qu’ils étaient ! D’un revers de son fil rouillé, la compote plongea dans une géante marmite bouillonnante. La masse visqueuse noircissant par le fond rota d’une bulle de graisse en retour. Boll grogna méchamment dans son museau en repensant aux ignares de son équipage. Les nouveaux venus allaient devoir élever le niveau s’ils ne voulaient pas prendre leurs gamelles dans les dents !

Attrapant furieusement une caisse tendue par un arbuste tremblotant, le porc déversa une nouvelle fournée multiforme venant des quatre coins de la ville et découpa le tout d'un revers de main. Les dorures et draperies du lieu en partie arrachée, ne restait que les colonnades arborées pour se retrouver aspergé de graisses au moindre de ses mouvements d’épaule. Une noix de coco recouverte de tourbillons inquiétants n'échappa pas au sort du maudit. La chaire blanchâtre du fruit mystérieux se mélangea aux épaisses couches de fibres ligneuses lors de la mise en charpie avant de rejoindre le bouillon suintant.. Épongeant son front perlant de sueur dans un tablier tâché, la bête remarqua enfin la mine déconfite de l’ancien cuisinier des lieux. Une queue de pie au cul, le freluquet au menton velu lorgnait l'air malheureux des tonneaux débordant de puant et l’attirail du forban déversé dans une salle auparavant si distinguée. L’envie d’intervenir face au massacre en cours se lisait sur son visage poudré, mais le pirate lui avait interdit de quitter des yeux une marmite vide. Beuglant plus que criant, Boll sortit les crocs.

- Me veux quoi tartempion ?! T’crois que je vois pas fureter ta petite face de fouine ?
- Mes excuses Monsieur Boll.. Mais êtes-vous sûr de ne pas désirer ma contribution ? Cette salade de fruit gagnerait à...
- Gruik ! Fouille le brin de cervelle qui te sert à pisser debout et redis moi tout haut ce que je t’ai dit pour voir.
- « Tant que je ne vois pas mon ombre dans la marmite je ne la quitte pas des yeux »...
- V’là ! Et tu l’vois ?
- La crasse la recouvrant ne me le permet pas Monsieur..
- Bien, donc tu bouge pas ! Grouik grouik !
- Mais laissez moi la récurer au moins !
- Nan surtout pas triple abruti !! Ces restes de gras qui donnent du corps, de la saveur comme on n'en fait plus ! Vas pas me niquer ça !! Manquerait plus que ça... Ils ne le méritent pas, mais je reste une pointure dans mon domaine. Alors écoute bien le secret d'un bon plat crétin de gratte poireau et retiens le : faut pas effacer de la saveur par du lavage. T’en dit quoi du con ?
- … c’est une idée intéressante…
- Grouik grouik ! Tu l’as dit bouffi !! Mais approche donc, t'vas me servir finalement.. Prends !


Voulant sortir la marmite du feu, la brute au visage rosé laissa tomber dedans une sablière avant d'hausser les épaules et arracha le tout des flammes brulantes. Le balançant droit entre les bras de son commis d'office qui hurla de surprise et de douleur au contact de l'acier chauffé.  

- M'en fait pas tomber une goutte où je te fous d'dans ! Pour la table des chefs, et cette crevure de John, les tonneaux iront aux autres vauriens entrain de se bourrer la gueule sans moi. Et vous, vous fichez quoi à me regardez bande de sac à merde ?
Portez leur la graille !! GROUIIIK !!!


Saisissant une louche pour se gratter le derrière, le cuistot des Faucheurs ouvrit la marche. Derrière une ligne d'objets animés et d'habitants asservis suivirent au pas de course les sabots rapides du forban impatient d'aller se beurrer la couenne. Bondissant dans l'escalier, avec le larbin toujours dans son ombre la marmite entre les mains rougies, il ouvrit les grandes portes d'un coup de bide et gagna la place à la statue écroulée. Parlant bien, les grands gagnants de la bataille discutaient des dernières finalités entre deux choppes. Le Cavalier momifié par un emmaillotage en règle de la tête aux pieds le héla de la main, sitôt qu'il vit son groin, sans interrompre son échange.

- ...emain tu m’emmèneras au temple vieille chouette, ta part du marché ! Mouhéhé !

Ruminant, le Coq écrasa sa louche dans la mélasse tout juste sortie du feu et remplit une première gamelle. Face à la mixture, Papy Mujo offrit un remerciement impassible. La mine sérieuse des grands jours soulignait l'inconfort de la situation du gardien des traditions ancestrales de l'île.

- Je vous guiderai à l'entrée du temple comme ma parole m'y contraint pirate. Je n'en ai qu'une seule.

Contournant le vieillard en remontant vers son Capitaine momifié, Boll dégoulina sa louche de gamelles en gamelles sans tenir compte des discussions ou des mines perplexes face à la mixture. Trop pressé d'en finir, il butta sur le tabouret du guerrier Bouba Ho Tep et manqua de chuter. Prêt à cogner le chef de clan en représailles, le furibond se ravisa d'un regard du Capitaine. Un coup de frisson venait de lui lécher l'échine. Le sauvage l'ignorant royalement prit la parole mettant fin au début de tension.

- Maintenant il reste la question des prisonniers à traiter. Nous ne les voulons plus sur notre île, mais trop de sang à déjà coulé...
- Moyen de les envoyer couler par le fond si vous ne voulez pas de leur sang ?


Lorgnant la bolée servie, le second des Faucheurs n'attendit pas l'aval de son Capitaine pour prendre la parole. Les affaires revenant souvent à son bon sens.

- Laissons les donc partir, un navire à survécu qu'ils montent dedans. Ils ne remettrons plus les pieds ici de si tôt ! Qu'ils s'en aillent propager notre histoire à qui veut bien l'entendre. T'en dis quoi Kato ?
- Je verrais si certains peuvent valoir une rançon et prendrais ma part comme il se doit, le reste je le laisse à votre bon plaisir.
- Qu'ainsi soit fait ! Alors mon bon Boll, qu'vas que tu me sers donc là ?


Ayant finir de distribuer sa pitance à toute la tablée d'honneur, le porc bomba le torse fièrement. Pendant que John la mine sombre s’apprêtait à dégainer furax.

- Une salade de fruits du coin, et la première crevure qu'en a à redire je le désosse !? Venez pas me chercher et bouffer moi ça !
- Je vois pas de différence avec la dégueulasserie des autres jours !!!
- Héhéh !!
- Vins pas me faire chier Wagner !!
- Quoi ?! T'veux encore que je te zup !
- Gouiiiiik ! Mais goûte bon sang ! T'le mérite pas mais t'va voir !! J'y ai même mis de la viande !


Trempant sa cuillère dans la bouillie mise devant lui, sans se départir de sa mine clairement dubitative, le criminel lorgna les morceaux de coco tentant de s'extraire du jus glaise. Flottant bien qu'englués aux côtés d'un crâne de singe entrain de se foutre de sa tronche. Il lança un regard noir au Porc s'étant peu à peu rapetissé derrière le second. A la table, tout le monde s'apprêtait à prendre part au repas ne voulant pas se montrer plus trouillard que le voisin. Le Cavalier s'amusant seul du spectacle là où des mines déjà verdissaient. Personne n'avait encore pris conscience jusqu'à présent de la nature particulière de la noix de coco mise en bouillon. De sa nature maudite. De mauvais cœur, John le déjà maudit ouvrit le bal en approchant la cuillère contenant des morceaux de fruit démoniaque. Il s'apprêtait à faire la première bouchée....
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Après la sanglante reconquête du jour, viennent les festivités du soir. Tous amassés sur la grand place, chacun trouva dans les restes de cette ville coloniale de quoi s’amuser un peu en attendant le répugnant festin que notre cuistot porcin viendrait nous servir. Buvant, rigolant et écoutant une nouvelle fois la version du récit de Katabolonga bien que nous étions présent pour la plupart lors de la mort du gouverneur. Malgré tout, nous étions tous là, le sourire aux lèvres à échanger entre pirates et dirigeants indigènes. Une fois les cas des survivants et du temple que l’on nous avait promis réglés, comme pour sonner la fin des discussions urgentes, le cuistot, d’une allure légèrement maladroite finit par surgir de sa cuisine, approchant vers nous afin de nous servir son “délicieux” repas.

Une légère grimace de dégoût s’afficha sur chaque visage recevant une portion de cette mélasse aux 1000 odeurs comparables à celles d’une fosse commune fruitée. Dans un premier temps, tous étaient réticents à l’idée de prendre ne serait-ce qu’une bouchée de ce truc dont des restes animaux flottaient au milieu des fruits et du gras. Même pour des indigènes, ce genre de plat ne semblait pas être spécialement apprécié visuellement et olfactivement. Le premier à le faire remarquer fut bien évidemment notre vigie mortelle, menaçant une nouvelle fois sa pauvre victime porcine face à ce repas des plus déplaisant. L’altercation ainsi que la réaction du chef cuistot eut tout de même pour effet d’amuser les supérieurs présents autour de notre table-statue, tous préférant assister au spectacle plutôt que de se risquer à manger ce truc. Malgré tout, après une dernière tentative de Boll afin de rassurer John quant à la qualité évidente de son plat, celui-ci s’apprêta à manger ce qui serait la toute première bouchée de la table.

C’est du moins ce qu’il lui fit croire. Une fois la cuillère à quelques centimètres de sa bouche, d’un simple “zup”, celui-ci se téléporta derrière le porcin toujours caché dans mon dos avant de tenter de lui enfourner la cuillère dans la bouche de force.

“Il y a pas de raison que tu ne goûtes pas ce délicieux repas en premier non ?” dit-il tout en ricanant face au cri d'animal en détresse que poussait le pauvre Boll, se débattant de toutes ses forces.

Les mouvements brusques du porcin finirent par faire renverser le contenu de cette cuillère au sol, mettant fin au petit jeu du Wagner, visiblement déçu du résultat.

Cependant, malgré le côté particulièrement divertissant de cette petite altercation, cette longue et éprouvante journée m'avait vraiment donné faim, n’ayant rien avalé depuis l’aube.

“Répugnant ou pas, j’en ai marre d’attendre et je ne pense pas qu’on aura mieux à se mettre sous la dent.” Dis-je un peu dans ma barbe tandis que je plongeais ma cuillère dans cette mélasse dont quelques tranches de la supposée noix de coco viennent s’y agripper.

*Gloups*

Après une petite grimace, la première bouchée venait d’être ingérée par mes soins tandis que John, ne souhaitant pas calmer son ardeur, essaya de faire manger la pauvre bête à même le sol tout en lui rappelant à quel point il serait dommage de gâcher un tel festin, le tout sous les rires appuyés des autres, tournant le dos à leur bol pour certains.

Le goût de ce truc était infâme, pire que beaucoup d’autres plats que j’ai dû manger sur le Helhest et pourtant, j’avais bien trop faim. Tout en conservant cette grimace, je m’efforça de manger dans mon coin, agrémenté de quelques réflexes vomitifs sur la fin.

“Putain Boll, où est-ce que tu l’as trouvé ta noix de coco ? Ca à vraiment un goût de merde.”

Dis-je tout en commençant à me sentir mal.

Autour de moi, le calme reprit progressivement tandis que certains finirent par se risquer à prendre une première bouchée de ce truc, m’ayant vu faire de même quelques minutes auparavant. Tous étaient unanimes quant au goût affreux de ce truc au point où la totalité des personnes attablées se refusèrent d’en prendre une seconde bouchée.

Toutefois, plus les minutes passaient et plus je me sentais de moins en moins bien à tel point que je finis par quitter la table, prétendant que j’allais simplement pisser dans un coin.

Une fois à l’écart de tous, alors que je pensais simplement régurgiter cet affreux plat, rien ne sortit. Dans l’armée impériale, il n’était pas rare de devoir se nourrir de plats particulièrement dégueulasse mais à ce point ? ce n’était encore jamais arrivé.

C’est ainsi qu’après une petite poussée presque fiévreuse ne durant que quelques petites minutes, mon bras droit se mit à scintiller tout d’abord légèrement avant que ce scintillement ne progresse sur toute la partie visible de mon bras.

“Oh bordel..C’est bien ce que je crois ?” Dis-je en chuchotant, d’un air aussi choqué que satisfait.

“C’est donc pour ça que cette merde avait un gout aussi affreux ? John et le capitaine m’avaient dit que ces fruits étaient particulièrement dégueulasses.”

Finalement, après une légère concentration de ma part, souhaitant garder ce petit secret pour moi, je réussi à rendre à mon bras son apparence de base.

“J’attendrais le bon moment pour leur montrer, j’ai hâte de voir leur tête lorsqu’ils le découvriront. Mais en attendant, pour l’instant, je vais garder ça pour moi.” Dis-je tout en ricanant tout seul face à cette surprise de taille.

Je venais donc au détour d’un simple festin d’hériter du pouvoir de l’autre escroc que l’on a tué il y a même pas une journée de ça. 

Une fois le choc passé et après une bonne demi heure d’absence, je me décida à retourner à table, me concentrant du mieux que je pouvais pour ne pas refaire surgir par inadvertance cette carapace scintillante qui était désormais mienne jusqu’à mon dernier souffle.
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