Une orange tomba sur la tête de Robina. Surprise, la cuisinière se mordit la langue et son pied glissa du barreau sur lequel elle s’apprêtait à le poser. Elle retomba quelques mètres plus bas, ses fesses lui servant de coussin. Alors qu’elle se relevait, l’un des Glaciers la regarda.
— Faites attention, capitaine. Apolo venait de lui parler depuis une échelle voisine, un panier sous le bras.
La chasseresse de primes jeta un coup d’œil à son panier qui s’était répandu sur le sol. Rouge comme une pivoine, elle se releva le plus dignement possible sous le regard amusé de ses compagnons de route. Une main en visière, elle leva les yeux vers le soleil qui commençait sa descente vers l’horizon. Les ombres de la forêt se faisaient plus pressantes et déjà l’obscurité s’installait autour du groupe. Elle poussa un soupir et commença à ramasser les fruits qui se trouvaient autour d’elle.
Il allait bientôt être l’heure de commencer à faire le repas pour tout le monde. Elle aurait voulu continuer à aider un peu plus, mais elle avait des obligations. Faisant rouler ses épaules endolories, elle balaya ses hommes en train de remplir les paniers pour faire des réserves.
Quelques heures plus tard, elle fit rouler ses épaules alors qu’elle découpait des racines pour le déjeuner du lendemain. Elle avait de quoi remplir les estomacs de tout le monde pour le réveil. Et des commis étaient en train de s’occuper de la vaisselle du repas du soir. Elle rentra dans sa cabine, il était l’heure de dormir.
Le lendemain, l’activité sur le campement des Glaciers battait son plein. Le roulement pour aller dormir sur le galion » Iceberg » ramenait une dizaine d’hommes et femmes sur la plage tandis que d’autres retournaient sur le navire. Le village en construction avançait bien, plusieurs personnes jouaient du marteau, de la scie ou d’autres instruments de charpentier pour continuer le travail. L’équipage de chasseurs de primes avait aidé pour quelques grosses structures, mais la majorité du temps, les deux groupes se laissaient tranquilles l’un l’autre.
Pourtant, ce matin-là, la capitaine des Glaciers pouvait voir qu’il y avait de l’activité. Elle pouvait entendre des éclats de voix depuis le campement. Curieuse, elle prit ses armes et alla voir ce qui pouvait bien se tramer dans les environs. En se rapprochant, elle put vite constater que plusieurs hommes et femmes discutaient ensemble en petit groupe. Une activité bouillonnante avait pris tout le monde. Un homme se trouvait au centre de maelstrom avec quelque chose dans les mains. Et cette chose semblait attirer l’attention de tous.
— Pardon. Elle tapota l’épaule d’une personne voisine qui se tordait le cou pour mieux voir. Excusez-moi ! Elle insista après ne pas avoir eu de réponse.
Toujours rien. Elle força alors son passage pour voir ce qui se passait devant. Écrasée par la masse de personnes autour, de la jeune femme aux longs cheveux bleus, elle avançait lentement. Après de longues minutes qui parurent des heures, elle se retrouva devant la foule. Là, un homme. Dans ses mains, plusieurs pièces d’or et un collier de perles. Le brouhaha ambiant était toujours là, mais maintenant qu’elle était plus proche, la cuisinière pouvait entendre ce qui se disait.
— Je vous jure ! L’homme faisait tinter les pièces dans ses mains à la vue de tous. Je les ai récupérés dans un nid d’oiseau à quelques mètres du village. Comme j’ai trouvé ça étrange, j’ai vérifié d’autres endroits dans la forêt. Il y a de l’or un peu partout autour de nous.
— Tu racontes n’importe quoi ! Une femme venait de s’avancer en regardant l’homme de façon furieuse. Tu ne fais que raconter des mensonges depuis des années. Pourquoi est-ce qu’on te croirait ?
— Mais c’est vrai cette fois ! Il se retourna pour faire face à celle qui le remettait en question. Je ne peux pas avoir tous ces berries de moi-même. Vous le savez bien ! Personne n’en a vu sur l’île depuis des mois, nous sommes obligés de nous entraider les uns les autres !
Il avait beau tenter de relancer la conversation, déjà les personnes se désintéressaient et se détournaient. Rapidement, il ne resta plus que quelques personnes, chacun étant retourné à ses propres occupations. Il se retourna pour croiser les yeux de la chasseresse de primes qui était restée là plus par curiosité que par cupidité.
— Vous ! Vous me croyez n’est-ce pas ? Sa voix et ses gestes montraient la nervosité de l’homme. Oui, l’or, ça doit vous intéresser en tant que chasseuse de primes !? J’en suis sûr ! Vous savez quoi, j’ai un marché à vous proposer. Qu’est-ce que vous en dites ? Il se tourna vers les dernières personnes qui restaient.
Plusieurs partirent sans dire un mot. L’homme était connu dans le village pour inventer des histoires pour se rendre important. Aucun d’entre eux n’avait envie de perdre du temps avec ces histoires sans queue ni tête.
— Je veux bien vous aider à trouver ces pièces, mais ça va être long de fouiller toute cette forêt, je dois repartir dans quelques jours de mon côté. La commandante de l’Iceberg se grappa l’arrière de la tête. Je ne vous demande rien, une petite chasse au trésor me changera les idées, nous tournons en rond dans le camp.
L’homme souriait jusqu’aux oreilles en se tournant vers la jeune femme aux longs cheveux bleus. Il lui prit les mains et les serra doucement.
— Merci ! Ses yeux étincelaient d’espoir. J’espère que nous arriverons à trouver le trésor dans la jungle, je pourrais prouver à tout le monde dans le village que je ne mentais pas. Il se tourna alors vers quelqu’un qui était resté aussi. Tu viens aussi avec nous ?
— Faites attention, capitaine. Apolo venait de lui parler depuis une échelle voisine, un panier sous le bras.
La chasseresse de primes jeta un coup d’œil à son panier qui s’était répandu sur le sol. Rouge comme une pivoine, elle se releva le plus dignement possible sous le regard amusé de ses compagnons de route. Une main en visière, elle leva les yeux vers le soleil qui commençait sa descente vers l’horizon. Les ombres de la forêt se faisaient plus pressantes et déjà l’obscurité s’installait autour du groupe. Elle poussa un soupir et commença à ramasser les fruits qui se trouvaient autour d’elle.
Il allait bientôt être l’heure de commencer à faire le repas pour tout le monde. Elle aurait voulu continuer à aider un peu plus, mais elle avait des obligations. Faisant rouler ses épaules endolories, elle balaya ses hommes en train de remplir les paniers pour faire des réserves.
Quelques heures plus tard, elle fit rouler ses épaules alors qu’elle découpait des racines pour le déjeuner du lendemain. Elle avait de quoi remplir les estomacs de tout le monde pour le réveil. Et des commis étaient en train de s’occuper de la vaisselle du repas du soir. Elle rentra dans sa cabine, il était l’heure de dormir.
Le lendemain, l’activité sur le campement des Glaciers battait son plein. Le roulement pour aller dormir sur le galion » Iceberg » ramenait une dizaine d’hommes et femmes sur la plage tandis que d’autres retournaient sur le navire. Le village en construction avançait bien, plusieurs personnes jouaient du marteau, de la scie ou d’autres instruments de charpentier pour continuer le travail. L’équipage de chasseurs de primes avait aidé pour quelques grosses structures, mais la majorité du temps, les deux groupes se laissaient tranquilles l’un l’autre.
Pourtant, ce matin-là, la capitaine des Glaciers pouvait voir qu’il y avait de l’activité. Elle pouvait entendre des éclats de voix depuis le campement. Curieuse, elle prit ses armes et alla voir ce qui pouvait bien se tramer dans les environs. En se rapprochant, elle put vite constater que plusieurs hommes et femmes discutaient ensemble en petit groupe. Une activité bouillonnante avait pris tout le monde. Un homme se trouvait au centre de maelstrom avec quelque chose dans les mains. Et cette chose semblait attirer l’attention de tous.
— Pardon. Elle tapota l’épaule d’une personne voisine qui se tordait le cou pour mieux voir. Excusez-moi ! Elle insista après ne pas avoir eu de réponse.
Toujours rien. Elle força alors son passage pour voir ce qui se passait devant. Écrasée par la masse de personnes autour, de la jeune femme aux longs cheveux bleus, elle avançait lentement. Après de longues minutes qui parurent des heures, elle se retrouva devant la foule. Là, un homme. Dans ses mains, plusieurs pièces d’or et un collier de perles. Le brouhaha ambiant était toujours là, mais maintenant qu’elle était plus proche, la cuisinière pouvait entendre ce qui se disait.
— Je vous jure ! L’homme faisait tinter les pièces dans ses mains à la vue de tous. Je les ai récupérés dans un nid d’oiseau à quelques mètres du village. Comme j’ai trouvé ça étrange, j’ai vérifié d’autres endroits dans la forêt. Il y a de l’or un peu partout autour de nous.
— Tu racontes n’importe quoi ! Une femme venait de s’avancer en regardant l’homme de façon furieuse. Tu ne fais que raconter des mensonges depuis des années. Pourquoi est-ce qu’on te croirait ?
— Mais c’est vrai cette fois ! Il se retourna pour faire face à celle qui le remettait en question. Je ne peux pas avoir tous ces berries de moi-même. Vous le savez bien ! Personne n’en a vu sur l’île depuis des mois, nous sommes obligés de nous entraider les uns les autres !
Il avait beau tenter de relancer la conversation, déjà les personnes se désintéressaient et se détournaient. Rapidement, il ne resta plus que quelques personnes, chacun étant retourné à ses propres occupations. Il se retourna pour croiser les yeux de la chasseresse de primes qui était restée là plus par curiosité que par cupidité.
— Vous ! Vous me croyez n’est-ce pas ? Sa voix et ses gestes montraient la nervosité de l’homme. Oui, l’or, ça doit vous intéresser en tant que chasseuse de primes !? J’en suis sûr ! Vous savez quoi, j’ai un marché à vous proposer. Qu’est-ce que vous en dites ? Il se tourna vers les dernières personnes qui restaient.
Plusieurs partirent sans dire un mot. L’homme était connu dans le village pour inventer des histoires pour se rendre important. Aucun d’entre eux n’avait envie de perdre du temps avec ces histoires sans queue ni tête.
— Je veux bien vous aider à trouver ces pièces, mais ça va être long de fouiller toute cette forêt, je dois repartir dans quelques jours de mon côté. La commandante de l’Iceberg se grappa l’arrière de la tête. Je ne vous demande rien, une petite chasse au trésor me changera les idées, nous tournons en rond dans le camp.
L’homme souriait jusqu’aux oreilles en se tournant vers la jeune femme aux longs cheveux bleus. Il lui prit les mains et les serra doucement.
— Merci ! Ses yeux étincelaient d’espoir. J’espère que nous arriverons à trouver le trésor dans la jungle, je pourrais prouver à tout le monde dans le village que je ne mentais pas. Il se tourna alors vers quelqu’un qui était resté aussi. Tu viens aussi avec nous ?