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Il est temps de quitter le nid...「Quête solo」- Partie 1

Satisfaction
Dans les profondeurs de la nuit, alors que les étoiles semblaient retenir leur souffle, Davinia se tint face à la silhouette majestueuse du manoir familial. Ses yeux étincelaient d'une détermination froide, son cœur palpitait au rythme de sa vengeance imminente. Avec précaution, elle observe la bombe inflammatoire qui serait la première à être lancer avant qu’il n’y soit une avalanche d’autre. Elle glisse ses billes de gauche à droite, observant les quelques silhouettes qui l’accompagnait. Des choses filiformes tout envelopper de noir et aux visages cachés. Le plan avait été simple, en soit à réaliser. Le plus fastidieux avait été de le construire, de récupérer les ressources nécessaire le tout sans soulever la suspicion de sa maternelle. Une fois la horde d'animaux rassemblée, que ce soit en récupérant des créatures sauvages des rues sombres de la ville, en les acquérant dans des refuges désespérés ou même en les importants de contrées lointaines, elles furent installées "confortablement" dans l'attente de leur rôle crucial. Davinia observa avec une froideur calme l'agitation dans laquelle étaient plongés tout le monde dans la salle, leurs cris mêlés remplissant la salle de bal d'une cacophonie chaotique. Malgré le caractère surréaliste de la scène, il y avait un message clair derrière cette action, un message que Davinia voulait graver dans l'esprit de ses parents. Chaque animal représentait une métaphore vivante de leur propre nature cruelle et égoïste, une illustration poignante de leur indifférence envers ceux qu'ils considéraient comme inférieurs. Les cris de ces créatures étaient un cri de rébellion contre l'oppression et l'injustice, un appel à l'attention du monde sur les atrocités commises au nom du pouvoir et de la richesse. Dans le chaos de la salle de bal, Davinia se tint debout avec un mélange d'émotions - colère, tristesse, mais surtout de la rage.

D'une main sûre, elle lance la bombe qui représentait les flammes de la rage, libérant le feu destructeur qui dévora chaque pièce et chaque souvenir taché de trahison. Dès que son orbe toucha le manoir, les autres personnes présentent suivirent son mouvement, envoyant à leur tour les engins de sa vengeance. Le manoir, autrefois majestueux et imposant, se transforma en un brasier infernal, ses flammes dévorant les luxueuses pièces et les précieuses possessions des Valthane. Les tourbillons de lumière et de chaos dansaient devant les yeux de Davinia, éclairant son visage d'un éclat sauvage alors qu'elle contemplait le spectacle avec une satisfaction glaciale. Chaque crépitement des flammes semblait être une musique de triomphe à ses oreilles, chaque éclat de lumière un éclat de sa volonté à punir ceux qui avaient osé trahir sa confiance. Dans cet instant, alors que le manoir était englouti par le feu qu'elle avait allumé, Davinia ressentait un tumulte d'émotions déchirantes. La satisfaction, d'abord, brûlait dans ses veines comme le feu qu'elle avait allumé, une récompense pour chaque injustice subie, chaque mensonge découvert. Mais cette satisfaction était teintée d'une colère brûlante, une rage sourde contre ceux qui avaient trahi son innocence et sa confiance. La tristesse s'immisçait également dans son cœur, une mélancolie sombre qui contrastait avec les flammes dansantes. Elle regrettait les liens brisés, les souvenirs perdus, les moments de bonheur désormais réduits en cendres. Une pointe d'amertume piquait ses pensées, rappelant les sacrifices faits et les choix irréversibles qui avaient conduit à cet instant de destruction. Pourtant, au milieu de ce tourbillon émotionnel, une lueur d'espoir émergeait. C'était la sensation de libération, la délivrance d'un fardeau trop longtemps porté. En voyant la justice enfin rendue, elle ressentait une validation profonde, un sentiment que ses actions avaient une signification, qu'elles avaient un pouvoir de changement sur son destin. Alors qu'elle observait les flammes dévorer les vestiges de son ancienne vie, Davinia se promit que rien ne l'arrêterait dans sa quête de rétribution. Elle était prête à affronter les conséquences de ses actes, à faire face à l'avenir avec une dessein. Car dans cet instant de destruction, elle avait trouvé une nouvelle force, une force forgée dans le feu de sa propre volonté de voir justice rendue.

Une expression de satisfaction étirant ses traits alors qu'elle admirait son chef-d'œuvre le plus récent. Dans la pénombre de la cour extérieure, la lueur des flammes dansait sur ses traits, accentuant une aura de puissance éphémère. Son regard, aussi tranchant que l'acier, balayait la scène d'un air de supériorité. Soudain, un bruit assourdissant résonna, brisant le calme apparent. La porte d'entrée explosa, brisée par une forme humaine décuplé par l’adrénaline, laissant place à l'entrée fracassante d'un trio de silhouettes. Son regard glacial se posa d'abord sur son père, Talkan Valthane, dont l'apparence était à présent marquée par les flammes qui avaient dévoré une partie de son corps. Son visage autrefois sévère et impénétrable était maintenant déformé par la douleur, une moitié de son corps brûlée, la chair noircie et les vêtements en lambeaux. Des lambeaux de tissu carbonisés pendaient de ses membres, tandis que des blessures béantes laissaient échapper des volutes de fumée. À ses côtés, Madame Valthane, le visage déformé par la détresse, ses traits nobles et altiers semblant se dissoudre dans un océan de chagrin. Ses vêtements, autrefois élégants et impeccables, étaient maintenant réduits en lambeaux, brûlés par les flammes qui avaient ravagé leur demeure. Des cendres et des suies souillaient sa peau pâle, et ses cheveux autrefois soigneusement coiffés tombaient en désordre autour de son visage. Et au centre de ce tableau de désolation, Talkan tenait dans ses bras le corps inerte d'Arabella, sa fille chérie, dont la beauté autrefois immaculée était maintenant ternie par les marques des flammes. Son visage était défiguré par les brûlures, une moitié de son corps couverte de brûlures. Ses vêtements étaient réduits en lambeaux, laissant entrevoir une peau meurtrie et brûlée par le feu. Les cris perçants de Madame Valthane résonnaient dans la pièce, emplissant l'air de désespoir et de douleur. Sa voix, autrefois assurée et dominante, était maintenant brisée par l'angoisse alors qu'elle appelait désespérément sa fille bien-aimée, cherchant à lui insuffler un souffle de vie dans ce chaos infernal.

Perchée en hauteur, tel un spectateur invisible dans les coulisses d'un drame, Davinia observait silencieusement la scène qui se déroulait en contrebas. Ses yeux, empreints d'une lueur calculatrice, scrutaient chaque détail de la tragédie qui se jouait sous ses yeux, tandis que son esprit élaborait des plans dans l'ombre de sa conscience. Elle fit un geste impérieux, signifiant à ses complices de se disperser. Leurs rôles dans cette pièce macabre étaient achevés, et elle était désormais seule à détenir les fils invisibles de la destinée. Un sourire froid et déterminé ourla ses lèvres alors qu'elle observait la scène se dérouler, une symphonie de chaos orchestrée selon ses propres desseins. Pourtant, au milieu du tumulte des émotions et des machinations, une opportunité inattendue se dessinait pour elle, une occasion qu'elle ne pouvait pas se permettre d'ignorer. Dans l'obscurité de son esprit, les rouages de ses plans s'emboîtaient, tissant une toile complexe. Mais pour l'instant, le temps pressait. Davinia savait qu'elle devait agir rapidement pour échapper aux conséquences de ses actes, pour tenir sa promesse de départ. Pourtant, même alors qu'elle se préparait à disparaître dans l'ombre, une certitude demeurait ancrée dans son esprit calculateur : elle reviendrait. Toujours. Car dans le jeu sans fin du pouvoir et de la manipulation, il n'y avait jamais de véritable fin, seulement de nouvelles opportunités à saisir et de nouveaux plans à élaborer. Et Davinia était prête à jouer son rôle avec une maestria implacable, prête à se hisser toujours plus haut dans les sombres hauteurs du pouvoir et de l'intrigue.


Dernière édition par Davinia Valthane le Jeu 28 Mar 2024 - 4:26, édité 1 fois
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Fuite
Laissant derrière elle le tumulte du manoir en flammes, Davinia permet ainsi à sa famille et aux invités survivants de respirer l'air frais, loin du danger imminent. Alors qu'elle s'éloigne en silence, les cloches de l'alarme retentissent au loin, annonçant l'arrivée imminente des renforts et de la garde de la ville. Dans l'obscurité de la nuit, elle s'éclipse rapidement, ses pas légers martelant le sol tandis qu'elle se fraye un chemin à travers les sentiers cachés et les passages secrets du domaine. Son esprit est en ébullition, cherchant désespérément une voie d'évasion sûre alors que les flammes continuent de consumer le manoir derrière elle. La fuite est sa seule option alors que les cris de panique se fondent dans le crépitement du feu. Elle doit trouver un endroit sûr où se cacher, loin des regards accusateurs et des flammes destructrices qui menacent de tout engloutir. Soudain, elle entend le bruit sourd des sabots des chevaux au loin, accompagné du cliquetis des armures des gardes de la ville. L'aide tant attendue par les invités est en route. Elle accélère le pas, son cœur battant la chamade alors qu'elle cherche désespérément un abri dans l'obscurité croissante de la nuit. Chaque seconde compte alors qu'elle se fraye un chemin à travers la propriété, son esprit en alerte maximale, à l'affût du moindre signe de danger. Les ombres dansent autour d'elle, témoins silencieux de sa fuite précipitée, tandis qu'elle cherche désespérément un moyen de s'échapper. Puis, finalement, elle atteint le point de sortie préparer à son encontre et s’y engouffre pour retrouver la ruelle. Davinia, habituée à naviguer dans les ombres de la criminalité, se faufile finalement dans les ruelles étroites et sinueuses du secteur 5. Les imposants bâtiments délabrés, témoins silencieux du déclin urbain, semblent se pencher menaçants sur les passants, créant une atmosphère d'oppression remplit de méfiance. Elle avance avec précaution, évitant les regards indiscrets des passants mais surtout le chemin des patrouilles de sécurité qui errent dans les rues, leur présence témoignant de la loi brutale imposée par les clans qui règnent en maîtres sur ces territoires. Davinia contourne les zones les plus dangereuses, choisissant des chemins détournés et des passages discrets pour éviter les confrontations inutiles.  

Alors qu'elle s'engouffre dans une ruelle sombre, Davinia se retrouve face à face avec un petit gang de rue, des dealers clandestins qui semblent appartenir à un camp rival. Leur surprise est palpable à son arrivée soudaine, et bientôt, des murmures agités remplissent l'air tandis qu'ils la pointent du doigt, leurs visages se crispant d'appréhension. Davinia serre les dents, maudissant intérieurement sa malchance alors que la tension monte rapidement. Les hommes du gang commencent à s'agiter, échangeant des regards nerveux et murmurant entre eux, leurs gestes devenant de plus en plus agressifs. Elle se rend compte qu'elle est tombée au mauvais endroit, au mauvais moment. Soudain, des voix autoritaires résonnent à proximité, annonçant l'arrivée imminente des gardes de la ville. Leurs pas lourds résonnent dans la ruelle, et bientôt, ils apparaissent, armés jusqu'aux dents, criant des ordres pour que personne ne fasse un geste de plus. Une course-poursuite démarre brusquement lorsque qu’elle décide d’agir, poussant l’un des hommes qui s’étaient rapproche d’elle pour jeter un air de panique dans l’atmosphère déjà bien tendue. Les gardes, eux-mêmes nerveux s’élance après tout le monde, tous ceux qui essaye de prendre la fuite. Leurs pas résonnent sur le pavé de la ruelle étroite, ajoutant une tension palpable à l'atmosphère déjà chargée d'adrénaline. Consciente du danger qui la guette, elle accélère la course pour s'engouffrer dans un passage dérobé, puis sauter une clôture et finalement serpenter à travers les ruelles labyrinthiques pour semer ses poursuivants. Les gardes, cependant, ne se laissent pas déconcerter facilement, ils n’étaient pas des gardes pour rien. Leurs voix retentissent dans l'obscurité, échangeant des ordres précis et des descriptions d’elle, tandis qu'ils convergent vers sa position avec une résolution. Davinia redouble d'efforts pour échapper à ses poursuivants, utilisant chaque recoin de l'environnement urbain à son avantage. Elle se faufile dans des passages étroits, bondit par-dessus des tas de débris, et se dissimule finalement dans l'ombre de l’un des bâtiments abandonnés, espérant échapper ne serait-ce qu'un instant au regard vigilant des gardes. Tout ceci ressemblait à un ballet frénétique à travers les ruelles sombres de la ville.

Après avoir réussi à duper les gardes, Davinia se retrouve dans une ruelle sombre et délabrée, loin des regards indiscrets. Les murs décrépits de briques écaillées témoignent du passage du temps et de l'abandon. Des graffiti colorés et des tags obscènes ornent les murs usés, ajoutant une touche de désordre à cet environnement abandonner. Des flaques d'eau stagnante jonchent le sol, reflétant faiblement la lueur des lampadaires défectueux. L'odeur âcre de l'humidité et de la crasse flotte dans l'air, mêlée à des effluves de détritus et de fumée lointaine. Des détritus jonchent le sol, des débris de brique cassée et des morceaux de verre brisé créant un obstacle sournois qui pouvaient trahir sa position à chaque pas. Au loin, le son lointain de la vie nocturne se fait entendre, mais ici, dans ce coin oublié, règne un silence presque oppressant, rompu seulement par le bruit occasionnel d'un rat fuyant dans l'ombre. C'est dans ce décor délabré, entre les murs abandonnés et les ruelles oubliées, que Davinia se fraye finalement un chemin, cherchant refuge dans les ténèbres de la nuit pour retrouver l’endroit sécuritaire qui l’attendait. Le reste du chemin se déroule à un rythme plus lent, chaque pas résonnant dans le silence de la nuit, permettant à Davinia de retrouver peu à peu son calme après la course effrénée qu'elle vient de vivre. Elle avance avec précaution, ses sens en alerte, scrutant chaque recoin sombre et chaque mouvement suspect dans les environs. Enfin, elle arrive devant l'un des bâtiments de la Palafitte, une structure délabrée qui semble à peine tenir debout. La lueur vacillante d'une unique bougie filtre à travers une petite fenêtre, projetant des ombres dansantes sur les murs environnants. Davinia se fond dans l'obscurité de la ruelle, dissimulée par ses vêtements sombres, tandis qu'elle observe avec une intensité palpable le modeste abri où elle espère trouver refuge. Son cœur s'emballe à l'idée de retrouver enfin un moment de répit, un instant de calme dans ce tourbillon de chaos et d'incertitude, mais également de le retrouver lui… Dellemont.
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Repos
Davinia pousse enfin la lourde porte de la chambre, qui grince légèrement dans son mouvement. Un silence feutré règne à l'intérieur, seulement brisé par le faible crépitement de deux chandelles vacillantes. Une odeur familière de bois usé et de cire chaude flotte dans l'air, enveloppant l'espace d'une aura chaleureuse et réconfortante. Alors qu'elle referme délicatement la porte derrière elle, ses prunelles sombres parcourent la semi-obscurité de la pièce, cherchant la silhouette familière de son compagnon. Elle le découvre finalement, émergeant des ténèbres qui enveloppent une partie de la chambre. Leurs regards se croisent dans un échange silencieux, leurs yeux capturant chaque détail de l'autre, gravant dans leur esprit l'image de leur bien-aimé. Dellemont se tient là, élégant et imposant, avec une prestance noble et majestueuse qui domine l'espace. Sa peau pâle contraste avec ses traits du visage fins, presque angéliques, mais son aura exhale un mystère et une puissance indéniables. Ses yeux, d’une teinte oscillante entre le gris et le bleu, sont d'une intensité captivante, reflétant à la fois son charme envoûtant et son intelligence acérée. Les deux amants se rapprochent lentement, attirés l'un vers l'autre par un lien indéfectible. Dellemont incline légèrement son visage au-dessus du sien, dominant de sa stature imposante, et effleure doucement la joue de Davinia de ses doigts agiles, laissant derrière lui une caresse douce et rassurante, témoignage de son amour infini pour celle qu'il chérit.

‘’Tu es blessée…’’
‘’Non, tout va bien… Un simple petit imprévu.’’
‘’Non, je veux dire que tu es blessée au visage… Tu saignes un peu,’’ annonce-t-il en glissant son pouce nue sur l’espace teinté écarlate.

Sous le contact délicat, une légère douleur émerge, et Dellemont soulève son doigt, révélant une surface baignée d'une teinte vermeille, d'une beauté presque hypnotique. Davinia secoue légèrement la tête, réalisant à peine qu'elle s'était blessée, probablement lors de sa fuite effrénée à travers les rues pavées de la ville, pourchassée par les gardes. Sans même y réfléchir, attirée par l'odeur enivrante du sang, elle laisse sa langue effleurer le pouce, savourant le goût métallique qui lui envahit les papilles. Le muscle humide caresse la chair avant de se réfugier dans sa bouche. Un soupir d'apaisement s'échappe de ses lèvres alors qu'elle presse doucement son front contre le puissant torse de Dellemont. Lui, d'un geste tendre, enlace Davinia dans ses bras solides, l'entourant d'un cocon de chaleur réconfortante. Sa tête se pose délicatement au-dessus de la sienne, échange silencieux d'affection et de réconfort. Dans cet instant, ils se contentent de savourer le calme qui règne autour d'eux, trouvant refuge dans la quiétude du moment présent, loin du tumulte et des tourments du monde extérieur.

‘’Ton contact est venu ici pour avertir que le voyagement sera prêt demain dans la nuit. Il faudra le retrouver à minuit dans la section la plus éloigné du port de la jungle. Alors je propose que demain nous partons avec une caravane de transport. On reste camoufler et on l’attend sagement.’’
‘’Dellemont… Il n’y a pas de nous… Pas cette fois. Je ne veux surtout pas attirer l’attention sur toi et j’ai une entente avec le directeur… Je ne vais pas la briser.’’
‘’Ce n’est pas une question de briser une promesse, mais je ne vais pas te laisser partir seule.’’

Davinia se retire légèrement, enveloppant ses bras autour d'elle-même dans une posture de défense. Cette conversation avait déjà eu lieu maintes fois, et chaque fois, elle se retrouvait face à un dilemme intérieur qu'elle peinait à résoudre. Déviant le regard, elle fixe le maigre assortiment d'objets posés sur la table à proximité. D'un pas feutré, elle s'approche, attrapant son sac de voyage d'un geste mesuré. Lentement, elle commence à vider son sac, réorganisant son contenu de manière méthodique, comme pour apaiser son esprit tourmenté. Un kit de faussaire, un trousseau de crochets, quelques vêtements et déguisements... Elle repousse distraitement les rations de survie, avant de tirer finalement un objet dissimulé dans les profondeurs de son sac : une carte au trésor, subtilisée à sa mère lors d'un moment d'égarement. Elle la tient entre ses doigts, l'observant avec une intensité empreinte de nostalgie et de culpabilité. Cette carte, symbole d'un passé qu'elle aurait préféré oublier, représentait également une part d'elle-même qu'elle ne pouvait totalement renier. C'était un rappel constant de son héritage, de son passé, mais aussi de ses propres choix et de sa quête de liberté. Cette carte au trésor renfermait un emplacement sur Hat Island qui lui donnerait accès à des ressources mais aussi à un journal qui devrait contenir des informations sur son clan, du moins ces ancêtres.

Dans le silence feutré de la pièce, Dellemont se rapproche doucement, enveloppant Davinia de ses bras puissants, l'encadrant de sa présence rassurante. Ses yeux scrutent avec une tendresse le dos de celle qu'il aime, alors qu'elle s'active autour de la table. Il comprend, sans qu'elle n'ait besoin de le lui dire, qu'elle a besoin de ce moment, de cet espace pour elle-même. Une boule d'angoisse se forme dans la poitrine de l’homme à l'idée imminente de leur séparation. Il réalise soudainement avoir peut-être poussé Davinia trop loin, ajoutant involontairement du poids sur ses épaules déjà lourdement chargées. Mais ce n'est qu'à ce moment-là qu'il prend conscience de l'ampleur de ses propres sentiments. Il ressent une douleur lancinante, un serrement douloureux au creux de son cœur, à la simple pensée d'être séparé d'elle. Ses mains se crispent légèrement sur la surface du meuble, tandis qu'il retient son souffle, essayant de contenir les émotions tumultueuses qui le submergent. Pourtant, malgré cette tourmente intérieure, il reste là, solide et immuable, offrant son soutien silencieux à Davinia. Il sait qu'elle a besoin de lui, même si cela signifie qu'ils doivent se séparer temporairement. Et dans cet instant, alors qu'elle prend une profonde inspiration pour apaiser son esprit agité, ils se concentrent mutuellement sur l'odeur familière et enivrante que le corps de l’autre leur offre, trouvant un semblant de réconfort dans leurs présences.

‘’Pardon… Pour on n’irait pas voir Zeitia et Comus qui t’attende avec impatience ? Ensuite allons profiter du lit pour se reposer.’’
‘’Bonne idée... Ils vont bien ?’’ Demande-t-elle en commençant à serrer son matériel.
‘’Ils m’ont boudé… Il a fallu que je pique un de tes vêtements et que je leurs donnent pour les calmer, sinon ils n’arrêtaient pas de miauler.’’
‘’Je me disais bien aussi qu’il me manquait quelque chose.’’ Marmonne-t-elle.

Dans un geste empreint de tendresse, Dellemont dépose un baiser léger sur la nuque de Davinia avant de se détacher d'elle, se dirigeant vers le fond de la pièce où une porte était dissimulée par les ombres. Il l'ouvre délicatement, révélant une petite pièce baignée dans la lueur douce d'une unique bougie. À l'intérieur, un modeste lit occupe une place centrale, accompagné d'une commode. Près du lit, une chaise accueille un sac de transport animalier, contenant deux petites boules sans poils qui s'agitent joyeusement à la vue de Davinia. Dès qu'elle franchit le seuil de la pièce, les deux chats se précipitent vers elle, manifestant leur affection en frottant leurs corps contre ses jambes. Davinia les accueille avec un sourire attendri, les prenant délicatement dans ses bras pour les serrer contre elle, les caressant doucement pour les apaiser. Un rire léger s'échappe des lèvres de Dellemont en voyant l'expression espiègle des félins, se remémorant avec amusement qu'à peine une heure auparavant, ils lui résistaient farouchement pour sortir de la pièce. Dans cet instant de calme et de simplicité, entourée de ses compagnons à quatre pattes et de l'homme qu'elle aime, Davinia ressent un profond sentiment de réconfort et de gratitude. Ces instants simples et authentiques sont autant de petites bulles de bonheur qui lui rappellent qu'elle n'est pas seule dans ce monde tourmenté. Dans cette petite chambre, baignée par la lueur chaleureuse de la bougie, un silence paisible règne, contrastant avec l'agitation et le chaos qui régnaient au manoir une heure auparavant. Les ombres dansent doucement sur les murs, créant un spectacle apaisant qui semble murmurer des promesses de tranquillité. Davinia et Dellemont se retrouvent ici, loin du tumulte du monde extérieur, pour partager un moment d'intimité et de répit. Les heures de la nuit s'écoulent lentement, comme si le temps lui-même avait décidé de suspendre son cours pour leur offrir une pause bien méritée. Le lit, modestement garni, invite au repos et à la détente, offrant un havre de paix où les tourments de la journée peuvent être oubliés, ne laissant place qu'à la sérénité et à l'amour qui unit ces deux êtres. Les chats, fidèles compagnons, ronronnent doucement, ajoutant une douce mélodie à cet instant de quiétude. Dans cette chambre, l'amour et la tendresse sont palpables, enveloppant Davinia et Dellemont d'un doux cocon de bien-être. Et alors que la nuit touche à sa fin, ils savourent chaque instant de cette parenthèse enchantée, se préparant à affronter les défis du lendemain avec calme et détermination.
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