Posté Mer 8 Mai 2024 - 20:29 par Gwen Dollyn
Un sourire radiant, un petit salut enjoué de la main… ainsi les 2 hommes reçoivent leurs adieux, Gwen gardant son expression cordiale pendant encore quelques instants… avant que son visage vire au neutre.
“Gwyn ?”
“Déjà entrain d’appeller pour notre premier mesir.”
“Je prends Monsieur Minaro dans ce cas.”
C’était dommage, la sirène était disposée à croire dans la bonté des deux hommes, vraiment. Mais ils avaient beau l’air d’être la bonté même, elle se devait d’être sûre. Quel genre de marchand acceptait la première offre qui leur était offerte ? Il n’y avait que deux raisons possibles à un tel scénario :
1) Il savait qu’il venait de plumer son client, et qu’il n’avait donc aucune raison de negotier.
2) De la pure inexperience.
Peut-être que si les jumelles avaient été humbles dans leur demande, elles auraient été moins alarmées. Mais elles avaient spécifiquement demandé une somme à faire pâlir n’importe quel expert de la finance, d’avance, et il ne s’aggisait que du 50% ! Telles des VIP, comme si elles n’étaient pas des parfaites inconnues sur la scène du modeling.
Oui, la plupart des sirènes étaient des beautés rares, exceptionnelles même, mais l’argent restait l’argent. Ils n’avaient même pas une photo des mesdames ! Comment pensaient-ils convaincre quiconque d’hônnete du mérite d’un tel investissement ?
Puis telle la cerise sur le gâteau, ou plutôt le dernier clou au cercueil… leur deuxième acceptance, si facile, à faire la course pour un contrat qui aurait demandé des semaines de traitement. Postuler, montrer son CV, attendre une réponse des financiers de la boîte, interviews, negotiations à nouveau… Engager quelqu’un pour une telle somme n’était jamais fait ainsi sur la volée !
Gwen aurait presque rit de la situation si celle-ci n’avait pas été si bizzare. Même si monsieurs révelaient avoir des bonnes intentions, ils se revelaient être des contacts peu fiables de par de le simple manque de prudence. Elle avait de moins en moins en vie de signer un quelque conque contrat avec eux.
Mais hey, tant qu’il étaient hônnetes. Au moins, ils les avaient fourni d’assez de temps pour confirmer ou démentir leur doutes.
“Réussi à contacter L'or de Suna, ils ont bel et bien de l’huile de Shaobody dans leur gamme de produits, et l’homme que je leur ai décrit semble bell et bien faire partie de ses employés… Quoi qu’il serait entrain de se prendre un bon savon.”
Oui, le premier homme avait été celui qui avait le moins malin. Quel genre de vendeur abandonnait sa marchandise de luxe ainsi ? Déjà plusiueurs des dames présantes à se battre pour les fioles avaient stopé, interpelés par la disparition du bonhomme.
Alors que Gwyn leur explique la situation, Gwen cesse d’essayer d’atteindre une agence qui ne répond pas ses appels, contacte la municipalité de Suna, leur chambre de commerce. Et surprise surprise-
“Quoique le numéro qu’il nous a fourni est correct, l’agence sur la carte de visite d’Edward est en congé annuel…“
“Travail aux heures perdues peut-être ?”
“Pourquoi donc ferait-il ça ? “
“…”
A croire que notre cher Minaro restait le plus suspect. Dans ce cas-
“Devrions nous le faire d’aventage tourner en bourrique ?”
Gwen se doit de retenir un sourire à cela alors qu’elle tournoille son sceptre entre les mains d’un air espiègle, approchant l’attroupement de Mesdames.
“Seul un homme parfaitement exaspéré montre ses vraies couleurs j’ai bien peur. Avec un peu de fortune, il sera just un homme hônnete… Sinon, espérons qu’il fera aussi bonne figure en costard qu’accoutré de rayures noires et blanches au cachot pour fraude.”
“Ah, si rapide mon cher, à croire que vous aviez tout écrit d’avance Ouhohohoho~~”
Une petite pique, rien que pour voir avec attention sa réaction. Fléchirait-il ? Peut-être pas tout de suite, mais peu importe car-
“Tristement, je crains que nous devrons encore attendre un bon moment pour votre cher concurrant pour voir que votre contrat est vraiment le meilleur. C'est juste une question de fair play.” Oh, il viendrait pas pour un moment d'après ce qu'elles avaient appris au escargophone, mais Edward n'avait pas a savoir cela. Gwen lui prit avec gentillesse le papier des mains, le tendant vers sa soeur. Elle pouvait se charger de lire, la paperasse légale avait toujours été plus aimable avec elle à l’heure de dévoiler ses secrets obscurs. “ Mais n’ayez crainte, nous avons largement de quoi nous divertir pendant ce temps !”
Une tournure de la main gracieuse, puis ‘un geste grandiloquant du bras Gwen pointe vers les dames qui n’étaient toujours pas parties.
Dames ayant apparemment fait appel à des renforts, leurs effectifs soudainement triplés.
Dames de foyer aux yeux étincellants, le type qui voyait rarement la lumière du jour pour autre chose que faire les course, dont la vie se résumait généralement à prendre soin des enfants, leur mari et tellement d’autres corvés que loisir ne faisait plus partie de leur vocabulaire
Des louves affamées, dont les regards avides n’avaient point quité un instant le seul homme présent depuis son arrivée.
“Vous voyez monsieur Minaro, on s’est fait… quelques amies dans votre absence.“ Plus d’une coin de lèvre s’étire à cela, les sourires enthousiastes sur le visages des femmes commençant à devenir inquétants. “Et il s’avère qu’elles voudraient votre aide experte !”
Les gloussements impatients n’aident en rien l’effet sinistre. Mais c’était trop tard pour fuire pauvre Edward ! le cercle se serrait déjà autour de toi, la meute prête à fondre sur leur proie !
“Gertrude pense qu’en toute chemise à carreaux, vous feriez bien beau, Sandrine veut arpenter l’île à la recherche du parfait parfum à l’eau, Monique et Claudette quémandent un prof de lange pour leur fils, un pro de la sintaxe, Léa et Angèle ne savent pas envoyer un escargofax. Jeane aimerait qu’on porte ses courses, Louise touche au crochet et cherche des avis sur ses trousses. Marie, Elaine, Dolores, Sophia et Evangeline ? Pour elles, trouver un prince charmant pour leur filles prime, Puis Chantal- “ Pause.” Eh bien, je suis point trop sûre avec Chantal, quelque chose en rapport avec l’univers des bigouidis et des manicures à pailletes qui seraient un regal... C’est la gente dame avec des ongles à ruban qui vous salue, avec sa chevelure rosée à trois étages n’est-elle pas une belle vue ? “
La sirène étincelle alors qu’elle donne un dernier sourire parfaitement gracieux à monsieur, comme si elle venait pas de rajouter insulte sur injure avec ses rhymes. Puis avant qu’il puisse protester, elle pose une main sur son dos avec douceur…
“Soyez aimable voudriez-vous ? Un gentleman se doit toujours d’être chou~”
…Et la sirène le pousse dans les griffes de la horde, l’air toujours aussi innocent, reculant rapidement afin de se mettre à l’abri alors que le piège se ressère.