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Tenue inappropriée

_ Toutes mes félicitations, bravo ! je souhaite à la jeune vendeuse.

Une blonde, longue chevelure, yeux bleus, judicieusement bien maquillée, habillée d'une tenue d'été. Le parfait top model, en fait ! Tout pour taper dans l'oeil du quelconque célib' errant ou autre zigoto en manque.

Clap, clap, clap ! Et j'applaudis aussi, pour appuyer mes propos.

Mes diverses promenades dans les rues de la ville s'étaient terminées par cette petite boutique de souvenirs. Et le cirque auquel je venais d'assister avait été des plus étranges et malicieux !
Tandis que je déambulais ici et là dans les rayons du magasin, un client finissait de régler ses achats à la caisse. Puis après avoir payé ce qu'il devait, le voilà qu'il fut obligé de pivoter vers la demoiselle... comme s'il avait oublié un dernier détail ? ou pour la dévorer du regard, une ultime fois ?

A vrai dire, là où je me trouvais, je n'avais pas le meilleur point de vue. Et puis, j'étais plutôt ici pour poser l'oeil sur les différents articles exposés, avant tout. Du moins, c'est ce que je voulais faire croire.
Mais le bruit qui s'ensuivit était on-ne-peut plus clair ! Cet insolite demi-tour eut le don de déchirer le léger gilet que portait la nana. Si si... Scratch, carrément ! De quoi la faire couiner et sursauter de surprise. Et pas mieux pour le client, complètement déboussolé... ne savant plus trop comment réagir.
Donc, après quelques échanges bonus pour se faire pardonner, le pauvre gars s'était excusé en achetant un nouvel objet, qu'il offrit illico à la jeune femme, en guise de cadeau. Comme c'est mignon !
Il y déposa même quelques Berrys supplémentaires, afin que la vendeuse puisse, pourquoi pas, se racheter plus tard un nouveau vêtement... avant de rejoindre enfin la sortie.

A présent, c'est à mon tour de me pointer devant la vendeuse, alors qu'elle continue de jouer la timide, mains cherchant à dissimuler ce que son soutien-gorge cache pourtant déjà. Cependant, elle n'en fait pas pour autant des tonnes, croyant sans doute avoir à faire à une autre donzelle. Merci à ma voix de coquine, j'en déduis. Et puisqu'elle peut légèrement apercevoir mes grosses lèvres dans l'obscurité de ma capuche, elle n'a pas l'air trop sceptique au sujet de mes compliments.

_ Vous avez trouvé ce que vous cherchiez ? demande-t-elle, après avoir dégluti.

_ Oui merci, j'ai bien trouvé.

_ Alors ça vous fera... réfléchit-elle, en remarquant que je n'ai rien à déposer devant ses yeux.

Ni même de sous à débourser. Alors je m'empresse de rétorquer dans la foulée :

_ Tout plein de Berrys, je sais ! Ceux de ta prime, évidemment, héhé.

Dès que j'ai dit ça, elle recule d'un pas, presque en panique. Elle devine donc que je suis tout sauf du classique client. J'en profite pour exhiber ma dentition acérée d'homme-poisson.

Elle ne me reconnaît probablement toujours pas, alors que si je suis ici, ce n'est que pour ses beaux... yeux, d'une certaine manière. A l'époque, j'avais été plus indulgent, on va dire. Du coup, je l'avais laissé filer... car niveau carrière d'arnaqueuse, j'ignorais qu'elle avait l'intention de réitérer par la suite ce genre d'exploit, encore et encore... lui valant telle prime, d'ailleurs, avec le temps.
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Une fois les présentations habituelles récitées, la nana m'explique qu'elle n'a jamais entendu parler de moi. Je lui relance alors la petite anecdote sur la table.

_ Virée de son boulot pour tenue inappropriée. Ca te parle enfin ?

Oui et non, en fait. La meuf se souvient très bien de ce blessant flashback, mais pas d'un gringalet à capuche.

Bref, en gros, la première fois que j'ai croisé cette dernière, elle chialait au coin d'une rue, assise par terre. Tout le monde l'ignorait, jusqu'à ce que je passe par là, et m'arrête devant elle. Au fil de notre conversation, c'est comme ça que j'ai appris au sujet de son petit "tour de passe-passe" avec les gens... principalement des mâles, cela va de soi.
Le truc consiste à lancer assez fort la ficelle (servant à fermer son gilet, comme un lacet de chaussure, quoi), gluante pour l'occasion, dans le dos du client. Résultat, que le mec se doute de quelque chose ou non, qu'il se retourne direct ou non... ça va faire crak ! Puis le numéro de charme fait son effet, malgré l'incident bien gênant !

Jusqu'à ce que son patron de l'époque découvre la tuile, et décide de la jeter de sa boîte. Elle avait eu beau essayer de lui expliquer que sa technique spéciale attirait pourtant plus de clients, et donc du fric dans la caisse... Le boss ne voulait pas tomber si bas.
Sauf que, je dois admettre que la coupable est désormais fichée, au fur et à mesure de ses récidives. Quant à la cagnotte supplémentaire récoltée, elle sert surtout à remplir les poches de la gonzesse. Pour son propre plaisir, ses projets privés, sa future expérience, quoi ! Entre autres, celui de pouvoir se payer un bâteau un de ces quatres, et de monter son équipage pirate, qu'elle m'avoue même !

_ Rhalala, cette jeunesse décadente ! je grogne en secouant la tête négativement.

Ce petit mouvement me permet de capter que, de l'autre côté de la vitrine, il y a toujours le précédent client... mais emprisonné dans les gros bras d'un type louche qui nous surveille.

_ Laisse-moi deviner ? je plaisante, le pouce désignant l'autre costaud dehors. Lui, c'est ton nouveau patron, c'est ça ? Et il adhère à tes conneries ?

_ Mon chéri ! corrige-t-elle. Il démolit les clients à la sortie, et récupère encore des choses sur eux... voire même leurs fringues, qu'on revend ensuite.

Wouah ! Il y a même un peu de nouveauté dans sa méthode. Tous les moyens sont bons, tant que ça rapporte, je suppose.

_ Alors comme tu peux le constater... reprend aussitôt la chaudasse, assez froidement. Soit tu abandonnes ta traque à mon sujet, soit le mec pris en ôtage se fait buter. Et tu es bien sûr le prochain sur la liste à se faire péter les dents !

Faussement abasourdi, je siffle son côté couillu et menaçant. Non mais allô, quoi ! Une si jolie nana remplie de haine...

Enfin, dans tous les cas, qu'est-ce que je fais ? Si je quitte le commerce, elle va en profiter pour se barrer, et je vais devoir me farcir son colosse de petit ami, pendant ce temps-là. Et si, au contraire, je me grouille de capturer la petite garce, nous sommes quittes parce que chacun aura son ôtage ! Si ce n'est que l'autre meurt.
A moins que j'élimine moi aussi ma cible ? Quand on y pense, une fois connu des forces de l'ordre, c'est mort ou vif, alors je reste gagnant quoi qu'il arrive.
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_ D'accord, vendu... Je ne te dérange pas plus longtemps, sur ce. A la revoyure peut-être... Ou peut-être jamais.

J'ai prononcé tout ça en rebroussant chemin jusqu'à la porte. Puis, dès que je l'ai ouverte d'une main, je lève l'autre bien haut pour mimer un dernier grand au revoir.

Cependant, ce n'est pas tout. Mon véritable but derrière tout ça, c'est d'avoir surtout balancé furtivement une lame dans les airs. De ce fait, le projectile tourbillonne d'abord comme un boomerang, mais plutôt à la verticale, par contre. Et lorsqu'il a ricoché au plafond, un bruit retentit soudainement. De quoi attirer le regard de la jeune femme en l'air, par réflexe. Mais là, le couteau est déjà en train de repartir de plus belle vers une malheureuse gorge qui se montre bien plus docilement.

Je ne prends pas le temps d'écouter les derniers baragouinements de la fille mourante, car du vilain bien plus terrible est sur le point de m'accueillir, à l'extérieur. Du coup, sitôt dehors, je dois me préparer pour riposter dans la seconde, si je ne veux pas déguster de ses violents pains dans la teuté.
Mais heureusement, la chance semble être encore de mon côté, l'espace d'un instant, on dirait. La dure racaille qui vient d'assister au meurtre de son amoureuse se fige. Il n'arrive pas à croire qu'un drame aussi ignoble ait pu arriver, alors qu'il était pourtant juste à côté depuis tout à l'heure !

_ Voilà ce qui arrive quand on serre dans ses bras la mauvaise personne, j'ose lâcher comme blagounette bien crade.

D'ailleurs, le prisonnier reste bien sage et préfère simplement transpirer à grosses gouttes, au lieu de chercher à se libérer.

_ Enfoiré ! murmure le baraqué entre ses dents, vexé puissance dix.

Pour la peine, il tord sans plus attendre le cou de son ôtage, et le laisse tomber à ses pieds comme un vulgaire sac poubelle. Il n'y a pas grand monde qui rôde dans les alentours, donc le spectacle des passants apeurés n'éclate pas, ouf ! Un bordel en moins à gérer.

J'explique ensuite à mon adversaire restant qu'il aimait surtout une hors-la-loi, donc elle a en quelque sorte mérité mon verdict, étant donné que je suis chasseur de primes. Et ainsi, grâce à mon geste, plus aucun gentil innocent ne pourra tomber dans ses magouilles. Merci qui ?
Bien sûr, le mec n'est pas d'accord avec mon raisonnement, et me sort qu'il va me faire payer mon crime dans tous les cas. Je lui réponds alors que c'est dommage d'avoir tué quelqu'un, parce que j'aurais pu être prêt sinon à partager avec lui la prime de sa copine.
En entendant ça, le mec hausse les sourcils tout à coup.

_ Haha ! Non, je déconne.

Comme prévu, la taquinerie gratuite ne plait pas. Le grand costaud exprime sa colère de plus belle. Il n'attend pas plus longtemps ensuite pour me foncer dessus, les poings en avant, désireux de me cogner.
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Ayé ! La baston commence.

Le grand sauvageon me mitraille de coups... heureusement, dans le vide. Grâce à ma vitesse, j'arrive à esquiver plutôt bien ses agressions. Je n'ai d'abord qu'à me pencher de chaque côté. Mais lorsque le saligaud pense enfin à distribuer également des coups de bottines, je commence à sentir un début de difficulté.
Bref, mes pas de danse ont plus tendance à m'éloigner de l'adversaire, à force. Donc si je ne pense pas tout de suite à contrecarrer ses plans, je suis quitte bientôt à collectionner des beignes dans tout le corps.

Sur ce, pour le deuxième round, je lui fais la surprise de lui planter quelques unes de mes lames, chaque fois qu'il me tend un de ses membres bagarreurs. Et hop ! Dès qu'il découvre qu'une belle blessure rougeâtre s'imprime, il gueule de douleur... accompagné d'une insulte ou deux, pour appuyer son mécontentement, j'imagine.

_ Tu peux toujours calmer tes ardeurs, et te rendre... n'oublie pas !

Mouais, bof. On dirait bien que je ne réussirai pas à le convaincre, au moment où je le vois s'élancer dans une nouvelle série de patates vers ma personne.

En tout cas, cette fois-ci, je me décide à le coller au plus près. Il a mal, il a l'air un peu plus prévisible et plus lent... Et moi, je veux profiter de mon petit gabarit pour lui faire baisser la tête au maximum, en quelque sorte. Résultat, lorsqu'il croit pouvoir me caliner vigoureusement, il ne me reste plus qu'à me dépêcher de décoller du sol. Et paf ! Giga coup de boule dans le nez !

_ Désolé, mais non merci, on n'est pas en couple ! je lui sors avec un sale humour. Le moment intime, t'aurais dû le consacrer à ta chérie, héhé !

Le grand boxeur termine de tituber sur quelques pas en arrière, en se tenant le nez cassé. Puis, dès qu'il se redresse pour me retrouver dans son champ de vision, je suis déjà en train de lui refaire le portrait... avec mes griffes, cette fois-ci. Atatatatata !
Le spectacle est moche à contempler, mais je me défoule... et j'aime ça. Côté adversaire, le bonhomme finit totalement défiguré, des morceaux de chair en moins, toujours plus de sang à faire pleuvoir sur le sol.

Quand mon opération de chirurgie sauvage arrive à terme, je descends de ma monture humaine temporaire, et je me secoue les doigts bien dégueulasses. Quitte à asperger l'ennemi avec. En plus, vu ce qu'il vient de se manger, il n'a plus de temps à perdre pour me dédicacer quelques autres mots doux. Donc ses commentaires... au placard !

Ainsi s'achève la séquence barbare devant le commerce. Pas mécontent de cet épisode, j'enchaîne sans trop tarder de faire le nécessaire après avoir contacté les autorités du coin. Puis, dès qu'un groupe de la Marine se pointe afin de venir constater les dégâts, et récupérer la marchandise, il ne me reste plus qu'à encaisser la somme de la prime promise, concernant l'arnaqueuse.
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