Force de l'Esprit | Pv Eleonore, Ada

De retour à la base du G-5, Ada avait l’impression de faire du surplace. Cependant, elle était bien contente d’avoir quitté cette prison morbide. Elle avait fait son travail, trouvé les origines de cette étrange maladie et empêché l’émeute. La suite, elle n’avait aucune envie de la suivre. Et de toute évidence, la Colonel d'Élite et la Commandant non plus. Elles étaient rentrés toutes les trois, avec la 888ème division, laissant ce stupide pacifista sur place. Et si l’agent du Cipher Pol s’attendait à ce que la prochaine fois que Pandore la convoque, ce soit pour repartir en mission sur le nouveau monde, à la place on l’avait invité à la rejoindre dans le hangar d'entraînement. Étrange. Et pourquoi avait-elle dit ? S'entraîner au Haki ? Quelle drôle d’idée. Ada n’en maîtrisait aucun, et penser que la colonel d’élite pour lui faire éveiller cette capacité était bien ridicule. Certes, elle avait été l'élève de ce vautour de Fenyang, mais si le talent est héréditaire, il n’est pas contagieux.

Soucieuse autant que curieuse, Ada entrait dans le grand hangar qui faisait terriblement vide depuis la dernière fois. Elle voyait encore la marée marine, plus de la moitié tombant au sol sous une simple vague de haki royal mal dosé. Ridicule. Les agents du gouvernement auraient dû être mieux entraînés à supporter ce pouvoir terrifiant mais plus que courant quand on s’opposait aux grands noms de la piraterie. Peut-être était-ce là que voulait aller la Colonel d’élite ? Si Ada ne pouvait s’éveiller au Haki pour le moment, rien ne l'empêchait de s'entraîner à y résister. Cependant, la Kindachi doutait que Pandore use d’un Haki plus puissant que celui de Feu l’amiral Tetsuda que l’agent Viper avait subi plus d’une fois, vomissant le contenue entier de son estomac sur le tapis des appartements de Marie-Joie. Oh qu’elle le connaissait bien cette vague d’énergie à vous retourner l’esprit. Et frapper dans une feuille après avoir brisé des rochers à mains nues des années ne vous rendait pas plus fort. Alors les vaguelettes de la colonel d’élite ne sauraient perturber l’agent Viper.

- “Colonel d’élite Pandore. Qu’elle est la nature de cette … convocation ?”

Si on pouvait appeler ça comme ça.

La blanche soupire lourdement, le poids de la solitude et de l'isolement pesant sur ses épaules. Confinée dans sa chambre, elle s'attelle à une tâche presque enfantine : retailler sa garde-robe pour qu'elle corresponde à sa nouvelle taille. Chaque coup d'aiguille dans le tissu est comme une couture de sa propre identité, une tentative de s'adapter à cette nouvelle réalité qui lui avait été imposée. Alors qu'elle achève de coudre le chandail à la plus petite taille que la marine avait réussi à lui procurer, elle l'enfile avec une certaine résignation mêlée d'appréhension. C'était déjà un progrès, elle le reconnaît. Se relevant avec précaution, elle quitte le lit et se dirige vers le miroir, les pas empreints d'une étrange nostalgie pour une époque qu'elle pensait révolue. Son reflet lui renvoie une image qu'elle peine à reconnaître : celle d'une jeune fille presque oubliée, dont les traits juvéniles semblent étrangers à son propre visage. Elle grimace devant cette vision du passé qui lui rappelle cruellement les années écoulées, les épreuves endurées. Secouant la tête pour chasser les pensées sombres, elle ajuste les bretelles fournies avec le pantalon, cherchant à maintenir un semblant de dignité dans cette situation inconfortable. Une dernière touche, une longue tresse retenue en haut de son crâne, avant de la laisser retomber gracieusement sur le côté.

Dans un réflexe presque automatique, elle glisse ses bras entre son corps et les bretelles du vêtement, ajustant légèrement l'élastique avant de simplement laisser retomber ses mains le long de son corps dans une pose qui se veut décontractée. Après quelques instants de contemplation supplémentaires, elle détourne enfin son regard de la surface miroitante du miroir, résolue à quitter le confort relatif de sa chambre. Sur le chemin menant à la salle d'entraînement, elle avance d'un pas assuré, la tête haute, rencontrant sans fléchir les regards surpris et interrogateurs qui se posent sur elle. Beaucoup semblent avoir du mal à reconnaître en elle la grande commandante d'élite qu'ils connaissaient si bien. La fameuse Bloodhound n'est plus qu'une silhouette juvénile, presque méconnaissable. Un nouveau soupir s'échappe de ses lèvres, empreint d'une pointe de mélancolie. Elle se surprend à regretter son ancienne apparence. Au moins, à l'époque, elle n'avait jamais eu à se soucier d'être prise au sérieux. Mais elle avait fini par accepter que sa transformation ne fût pas une condamnation définitive. Ce qui lui était arrivé était l’ingestion involontaire du fruit de l’âge… Dans des circonstances étranges, mais le mystère avait été résolue. Mais pour l'instant, elle devait se concentrer sur l'apprentissage de son nouveau pouvoir, une tâche qui s'avérait bien plus ardue que prévu. À son tour, elle pénètre dans la salle d'entraînement, rejoignant les deux femmes qui l'attendent déjà. Un sourire désolé se dessine sur son visage alors qu'elle adresse un regard à Pandore, reconnaissant son retard.

"Excusez-moi pour le retard. Il fallait que j'ajuste mes vêtements... Et puis avec ces petites jambes, je ne vais pas bien vite," s'excuse-t-elle en plaisantant, tentant de dissimuler son malaise sous une pointe d'humour.

Son ton léger contraste avec la gravité de sa situation, mais elle refuse de laisser transparaître ses doutes et ses inquiétudes. Elle sait qu'elle doit continuer à avancer, à s'entraîner, malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin.

Après les avoir provoqués, voilà que la Colonel d’élite leur faisait un cours accéléré sur les Haki. Si Ada avait serré les mâchoires avec force sous les premières remarques sur ses capacités de combat, elle s’était rapidement avisée. Certes, elle n’était pas un agent fait pour les combats rapprochés. Tout du moins, pour le moment. Car dans son esprit continuait de flotter cette envie grandissante de transpercer Red avec Ame No Murakami, l’ancienne lame de son père. Et pour y arriver, elle était contrainte à s’améliorer du point de vue du combat pur. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de douter des biens fondés de cet “entraînement”.

Dévisageant la Colonel d’élite alors qu’elle énumérait les différents Haki, elle commençait à s’interroger sur la raison de toutes ces explications. N’importe quel agent de bas étage se devait d’avoir des informations sur les différents Haki, parce qu’une fois seul en infiltration, il valait mieux connaître les atouts potentielles des adversaires pour ne pas se faire surprendre à son propre jeu. Surtout à cause du dangereux Haki de l’Observation …

- “Bien mais comment débloquons-nous les Haki, Colonel d’élite Pandore ?”

Un ton légèrement méprisant lui avait échappé. Car la théorie c’était bien beau, mais s’il suffisait d’envoyer un haut gradé possédant un Haki pour l’enseigner à d’autres, alors la marine était ridiculement stupide de ne pas l’avoir encore fait. Un potentiel qui s’éveillait que chez certains étaient une excuse bien simpliste aux yeux d’Ada pour éviter de dire que personne ne savait comment l’activer. Et puis, la Colonel d’élite lui semblait bien présomptueuse. Rien ne lui garantissait que cette dernière avait la puissance qu’elle prétendait avoir, certes, son Haki royal était puissant mais Ada avait connu mieux. Et puis les marines pistonnés, ou arrivée à leur grade par erreur de dossier, il y en avait. Après tout, elle était la protégée de l’Amiral vautour Fenyang. Rien ne garantissait que sa promotion récente ne découlait pas également d’un bon coup de pousse de son mentor.

- “Et puis, prouvez nous leur maîtrise avant de vous avancer comme un potentiel mentor !”

Une excuse pour tester la puissance de la Colonel d’élite ? Surement. Après tout, Ada ne perdait pas de vue sa vraie mission à ses côtés et avant tout elle voulait savoir ce que la marine pouvait perdre ou devoir affronter quand son passé sera remonté et que le gouvernement mondial devra choisir entre ami ou ennemi pour cette marine compétente. Alors d’un soru, elle disparaissait de la vue des deux marines pour revenir sur la droite de la colonel d’élite dans un bond puissant, dressant la jambe pour essayer abattre son talon dans le crane de la femme. Après tout, c’était bien un entraînement non ?

Éléonore s'installe avec une posture attentive, jouant distraitement avec les bretelles de son pantalon, les yeux fixés sur Pandore alors qu'elle explique les différents types de Haki. Chaque mot est capturé par les oreilles attentives de la jeune femme, absorbant chaque détail avec un intérêt croissant. Son expression est empreinte de concentration, ses yeux brillant d'une lueur d'excitation à mesure qu'elle assimile les informations fournies. Lorsque Pandore termine ses explications, Éléonore retient un soupir admiratif, impressionnée par la clarté de ses connaissances et la manière dont elle les transmet.

Cependant, ce moment d'appréciation est interrompu brusquement par l'intervention d'Ada, dont l'attitude arrogante ne manque pas de susciter un frisson d'amusement chez Éléonore. Les sourcils légèrement froncés, elle observe la jeune femme avec un mélange complexe de fascination et de surprise, ses yeux scrutant chaque geste, chaque inflexion de sa voix. Le regard de la gamine est empreint d'une curiosité presque déconcertante alors qu'elle étudie Ada, captivée par le feu dans ses paroles et la confiance démesurée qui émane d'elle. Elle ne peut s'empêcher de se demander ce qui se cache derrière cette façade d'assurance, quelle histoire se dissimule derrière ces airs de bravade. Malgré l'arrogance affichée par Ada, Éléonore ne peut s'empêcher de trouver un certain amusement dans ses paroles, un amusement teinté d'une pointe de scepticisme. Elle sait que l'arrogance peut souvent dissimuler une profonde insécurité, une peur de ne pas être à la hauteur. Et pourtant, il y a quelque chose de captivant dans la manière dont Ada se tient, dans la conviction avec laquelle elle affirme ses propos. Éléonore se surprend à être intriguée par cette jeune femme au caractère si affirmé, se demandant quelle serait sa réaction face à un défi réel, face à des circonstances qui mettraient vraiment à l'épreuve sa personne.

Le souvenir du Haki royal de Pandore embrase l'esprit d'Éléonore, une sensation familière de puissance mêlée à une pointe d'excitation. Même si elle sait à quoi s'attendre, un désir irrépressible de le ressentir à nouveau s'empare d'elle, faisant naître une étincelle de défi au plus profond de son être. Son sourire entendu se transforme en une expression espiègle, les coins de ses lèvres se relevant légèrement dans un rictus joueur, trahissant son impatience à mesurer à nouveau la puissance de la colonel d'élite. Dans ses yeux pétillent l'anticipation d'un défi à relever, une opportunité de tester ses propres limites et de repousser les frontières de ses capacités. Elle se surprend à ressentir une excitation palpable à l'idée de ressentir à nouveau cette aura imposante, de se confronter à la force inébranlable de Pandore. Les yeux espiègle, elle ose les épaules. Dans cet instant, Éléonore se sent vivante, vibrante d'énergie et d'anticipation.

‘’Oh s’il te plait, fait le…’’

Allongée au sol, Ada avait arrêté de bouger. Si le Tekkai avait protégé ses organes et éviter qu’elle meurt sur le coup, elle avait senti bon nombre de ses côtes se fracturer sous le coup de la colonel d’élite. Si elle aurait pu se relever, l'adrénaline pulsant encore dans son corps et la rage l'abreuvant d’une énergie démentielle, elle sentait une douleur puissante lui traverser le corps de part en part. Les mots de Pandore étaient étouffés par un sifflement strident et continu. Elle n’était capable que de percevoir une partie des paroles et cela était loin de la réconforter ou de la calmer. Pourtant, rien n’y faisait, elle restait allongée dans le trou creusé par l’impact.

Elle savait pertinemment qu’elle n’avait aucune chance. Dès qu’elle avait pris la décision d’attaquer, son esprit savait déjà qu’il courrait à sa perte. Et la colonel d’élite aurait facilement pu la tuer sur le coup. Si elle ne l’avait pas fait, elle se permettait tout de même de détaler ses pseudos compliments. Mais Ada savait tout ça, son frère lui avait répété tant de fois que l'orgueil la bouffait. Tout comme lui, tout comme Tetsuda. Depuis sa mort, Ada n’avait cessé de se perdre dans des décisions injustifiées et stupides. Elle avait multiplié les affrontements dans des missions qui n’en avaient pas besoin. Elle était devenue irritable et parfois agressive. La rancune pour Red était devenue l’unique moteur de la femme. Et elle savait qu’il était puissant, car l’empereur avait réussi à tuer un héros de la marine et l’homme qu’Ada respectait le plus sur cette terre. Avait-elle une chance ? Non, sûrement aucune. Un fatalisme qu’elle essayait d’enterrer sous une montagne de colère et de rage. Elle avait perdu la route à suivre et était incapable de se repêrer pour rejoindre le bon chemin. Tetsuda n’était plus là et sans lui, elle n’avait aucune idée de comment elle devait continuer de vivre …

Elle soufflait avec difficulté, sa respiration revenait petit à petit, étant moins douloureuse que lorsque la marine avait retiré son poing. Et si ses problèmes ne se réglaient pas en un jour et qu’elle était encore persuadée qu’elle ne faisait que perdre du temps, elle s’était calmée. Peut-être que la colonel d’élite pourra lui montrer une voie différente ?

- “Je ne bois pas de bière.”

Un esprit sain dans un corps sain. Tout du moins, pour le corps Ada respectait les dictons même si son refus découlait plutôt du fait qu’elle n’aimait pas cette boisson tout simplement. Doucement, elle se redressait enfin, portant sa main à son poitraille. La douleur continuait de pulser dans son corps entier mais elle était loin d’être insurmontable pour l’agent du Cipher Pol.

- “Et si on ne débloque jamais l’accès au Haki ?”

Une inquiétude qui avait toujours plané dans son esprit. Si son père était un maître dans ces trois capacités, elle avait toujours appréhendé les futurs entraînements au Haki. Car Tetsuda avait déjà soulevé la chose, une fois, imposant à son enfant qu’un jour, il viendrait à l'entraîner pour l’aider à développer ces capacités.

- “Pourquoi tout cela vous semble si important ?”

Que motivait tant la Colonel d’élite à vouloir les entraîner aux hakis ?

Devant l'exemple visuel donné par Pandore, Éléonore reste silencieuse, absorbant chaque détail avec une attention intensive. Ses yeux suivent chaque mouvement avec une précision chirurgicale, captant chaque geste, chaque expression, comme si elle voulait graver chaque instant dans sa mémoire. Lorsque le pied d'Ada vient heurter le crâne de Pandore, Éléonore retient son souffle, observant avec fascination le Haki de l'Armement qui recouvre toute la partie menacée. Une lueur d'admiration brille dans ses yeux alors qu'elle réalise la maîtrise impressionnante de Pandore dans l'utilisation de cette technique de défense. Lorsqu’elle agrippe fermement la jambe de l’agente, Éléonore sent son cœur battre un peu plus vite, ces yeux trahissant l’anticipation sur la suite, sachant que la jeune femme n'a désormais aucune échappatoire. Elle observe avec une accentuation palpable chaque geste de la colonel d'élite, admirant la façon dont elle utilise la force brute pour dominer son adversaire.

Le bruit sourd de la chute d'Ada résonne dans le hangar, vibrant dans l'air comme un écho de la violence qui vient de se dérouler sous les yeux d'Éléonore. Dans un geste instinctif, elle serre les poings, sentant une vague d'émotion l'envahir face à la brutalité de la scène qui se déroule devant elle. Son cœur bat rapidement, alimenté par l'adrénaline qui pulse à travers ses veines. Elle observe avec une fascination le premier coup, porté sans l'usage du Haki, laissant échapper un murmure d'incrédulité devant la force brute déployée par Pandore. Puis, elle retient son souffle alors que le deuxième coup, chargé de cette énergie mystérieuse, s'abat avec une précision dévastatrice. La fissure béante qui se forme sous l'impact du coup chargé de Haki attire son regard, illuminant la scène d'une lueur surnaturelle. Éléonore réalise avec une clarté soudaine la puissance dévastatrice de cette technique, une puissance capable de briser les os et de déchirer la chair avec une facilité déconcertante. Bien que l'attention d'Ada puisse être détournée par la douleur et la confusion, Éléonore sait que cette leçon restera gravée dans sa mémoire comme la sienne, une démonstration brutale de la force et de la maîtrise du Haki de l'Armement. Dans son esprit, elle enregistre chaque détail, chaque nuance de cette démonstration, sachant que cela façonne sa compréhension et sa perception de ce pouvoir mystérieux. C'est une leçon qu'elle n'est pas près d'oublier, une leçon qui la pousse à repousser ses propres limites et à explorer les profondeurs de son potentiel.

La Bloodhound voulait ce pouvoir…

Éléonore observe avec un amusement évident les actions de Pandore alors qu'elle va chercher des bières. Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres sous la blague taquine de sa colonelle alors qu'elle attrape la ‘fameuse’ bière sans alcool. Elle l’ouvre d’une mouvement de poignet, venant plier en deux la capsule de métal avant de la glisser dans une de ses poches vides. Elle s'installe confortablement au sol, croisant les jambes et gardant le sol en prenant une gorgée de sa bière froide avec satisfaction. Malgré le sérieux de la situation, elle apprécie ce moment de camaraderie. Éléonore acquiesce tout de même avec sérieux aux paroles de de sa supérieure, comprenant l'importance de cette étape dans leur développement. Elle prend une nouvelle gorgée de son breuvage avant de le déposer au sol, et de porter ses bras d’enfants vers le ciel en s’étirant doucement.

"Si Pandore prend la peine de nous en parler et de nous apprendre, c’est qu'elle a confiance que nous allons y arriver", exprime la gamine. "Alors, rendus là, c’est une simple question de volonté et de trouver la bonne manière de le débloquer… Tout le monde est fait différemment. Avec mon tempérament et mon expérience passée, moi je crois que je serais capable de le débloquer dans un entraînement physique intensif…" marmonne pensivement la soldate en se remémorant la réaction de son corps à chaque nouvelle technique apprise à son corps. "La réponse est plutôt facile, Ada… Les utilisateurs de fruits du démon… Techniquement, nous n’avons rien pour nous défendre contre eux. Je connais peu de faiblesses à leur encontre, comme l'eau de mer, le granit marin, le Haki, ou des faiblesses spécifiques au fruit, mais il faut une connaissance étendue…" explique-t-elle en énumérant les connaissances qu'elle avait acquises en lisant de la documentations spécifique sur le sujet au retour de la prison… Mission qu'elle avait toujours en travers de la gorge...

Et la voilà complètement bloquée. Elle n'avait que faire de ces histoires de haki, tout du moins elle voulait s'en persuader. Elle, elle n'était présente ici que pour mener à bien sa mission du Cipher Pol et comprendre les véritables origines de la Colonel d'Elite Pandore, devenir forte pour affronter des adversaires possédant elle ne savait quel fruit du démon la laissait bien indifférente. Elle n'était pas marine, et même si elle avait beaucoup combattu auprès d'eux au cours de ces dernières missions, cela prenait place dans des situations exceptionnelles à ses yeux. Les combats frontaux ne seraient sûrement jamais sa tasse de thé. Alors les haki, elle n'en avait que faire pour le moment.

Et maintenant, elle devait se battre contre Eleonore. Ada grimaça, suite à la nouvelle mais également à ses côtes brisées qui lui rentraient dans la chair un peu plus à chaque mouvement. La Colonel d’Elite n’était pas sérieuse. Le combat était dors et déjà perdu pour l’agent du Cipher Pol. Et même si elle avait évité de faire du zèle et qu’elle était en pleine forme, elle doutait de sa capacité à battre une Commandante de la marine d’élite dans un affrontement direct. Seulement, en croisant le regard déterminé de Pandore, elle comprenait que c’était comme ça, et pas autrement. Si la marine n’avait pas directement autorité sur elle, Ada n’avait aucune envie de détruire le début de confiance que Colonel d’Elite avait placé en elle. Elle était bloquée. Complètement bloquée.

Elle se releva dans la douleur, pourtant elle se concentrait pour ne rien afficher à son adversaire désigné. Elle dévisageait la Commandant Grey, la scrutant de haut en bas et rapidement, elle en fit le tour. Ses yeux se plissant de doute, elle ne comprenait pas vraiment en quoi le fruit de son adversaire pourrait lui être utile dans la situation actuelle. Soit, elle se battrait tout de même. Reculant un pied, elle se mettait en position. L'arsenal de techniques des agents du Cipher Pol était suffisamment complet pour leur permettre de se battre sans se contenter de coller des mandales grotesques à son adversaire. Alors elle serait plus subtile. Elle avait le droit d’utiliser tout ce qu’elle voulait n’était-ce pas ?

Ada expira longuement, détendant ses muscles pour essayer de calmer la douleur qui la traversait. Un seul coup de la Commandante la mettrait sûrement au sol vu la souffrance l’envahissant. Alors elle ne devait pas se faire toucher. Libérant un gaz épais et vert, Ada se laissait disparaître dans le produit paralysant ceux de l'inhalation. Et si sa silhouette se dessinait encore à travers le smog, d’un soru, elle avait déjà bougé de place.

Dans cette situation délicate, Éléonore demeure calme, sa concentration décuplée par la situation. Elle sait que chaque décision compte, et elle se concentre sur chaque détail avec une intensité remarquable. Alors qu'Ada libère le gaz paralysant, Éléonore fait appel à tous ses sens, s'efforçant de rester calme malgré la situation. Elle sait que le poison n’aura pas autant d’effet sur elle, mais elle en apprécie tout de même l’effet d’urgence que sa peut apporter pour son cerveau. Elle se tient debout, les pieds légèrement écartés, dans une posture calme et concentrée. Son regard était fixe, son esprit centré sur une seule chose : la maîtrise de sa respiration. Elle savait qu'elle devait retenir son souffle pendant une durée prolongée, une compétence essentielle dans la situation délicate dans laquelle elle se trouvait. Elle observe la silhouette d'Ada à travers le nuage de gaz vert, son esprit calculant rapidement les options disponibles. Malgré la sensation de paniquer, elle prend une grande inspiration pour maximiser ses capacités respiratoires, sachant qu'elle devra retenir son souffle une fois enveloppée par le gaz. Lorsque le gaz la recouvre, Éléonore reste paisible, utilisant ses autres sens pour compenser la perte de vision. Elle se concentre sur le son des pas d'Ada, la sensation de l'air autour d'elle. Malgré la difficulté de se repérer dans le brouillard verdâtre, elle reste vigilante, prête à réagir à tout mouvement de son adversaire. Ada, agile et rapide, utilise ses techniques de Soru pour se déplacer rapidement, changeant de position à chaque instant. Éléonore apprécie la volonté et les efforts de cette dernière, offrant ainsi une difficulté qu’elle n’avait jamais testée. Sa concentration lui permettant de suivre sommairement la silhouette en mouvement à travers le brouillard toxique. Elle en vient à examiner chaque mouvement calculés de sa compagne, chaque réactions rapides et précises, car elle sait que leurs survies dépendent de leurs capacités à rester alertes et à anticiper les actions de son adversaire.

Dans un moment de réflexion profonde, un sourire se dessine sur les lèvres d'Éléonore. Malgré les circonstances tendues, elle ne peut s'empêcher de se remémorer le passé, une époque où elle et l'Agent Viper travaillaient ensemble. Les souvenirs affleurent, faisant naître une vague de nostalgie mêlée de satisfaction. Elle se rappelle l'Agent Viper telle qu'elle était, aussi arrogante et fière qu'elle l'est aujourd'hui, mais peut-être un peu plus brutale dans ses méthodes. Pourtant, elle perçoit également une évolution chez son ancienne collègue, une amélioration dans ses techniques de combat, une confiance en soi plus affirmée. Cela la pousse à réfléchir sur sa propre croissance, sur les progrès qu'elle a réalisés au fil des ans. De lieutenant à commandante, Éléonore a gravi les échelons avec détermination. Les médailles accrochées à son uniforme sont autant de témoins de son engagement et de son succès. Les criminels arrêtés, les alliances forgées pour promouvoir la justice et l'entraide entre les nations : autant de réalisations qui font gonfler son cœur de fierté. Dans cet instant de méditation, Éléonore prend conscience du chemin parcouru, des défis surmontés et des sacrifices consentis. Malgré les difficultés rencontrées, elle sait que chaque épreuve l'a façonnée et a contribué à faire d'elle la personne qu'elle est aujourd'hui.

Dans un état de méditation profonde, Éléonore se concentre sur sa respiration, laissant les distractions extérieures s'évanouir tandis qu'elle plonge dans son propre esprit. Débout sur le terrain, elle ferme les yeux et laisse son esprit errer dans les profondeurs de sa conscience. Elle commence par se connecter à son environnement intérieur, ressentant la chaleur de son corps, le battement régulier de son cœur, et l'énergie qui circule à travers elle. Elle laisse ensuite son esprit explorer les souvenirs de ses combats passés, se remémorant chaque sensation, chaque mouvement, chaque victoire et chaque défaite. Alors que son esprit s'immerge dans ces souvenirs, elle commence à ressentir une pulsation étrange, une sensation de force qui émane de l'intérieur. C'est comme si une énergie sombre et puissante l'entourait, la protégeant et la renforçant de l'intérieur. Elle se concentre sur cette sensation, la laissant grandir en elle, l'envahir complètement. Elle visualise une carapace sombre et solide qui recouvre son corps, une barrière impénétrable contre les attaques de son adversaire. Elle ressent chaque fibre de son être se fondre avec cette énergie protectrice, se connectant à elle d'une manière profonde et intime. Alors que les attaques d'Ada continuent de pleuvoir, Éléonore reste immobile, laissant les coups frapper contre son corps. Sous la sensation des attaques elle sait que sa compagne touche directement sa peau, alors tout ceci n’est qu’une vision onirique antérieur.

Après de longue minutes, une sensation d'oppression commença à s'installer dans sa poitrine, son instinct lui criant de respirer. Mais Éléonore resta calme, se concentrant sur son objectif. Elle savait qu'elle devait dépasser cette sensation de panique initiale pour atteindre un état de calme intérieur. Peu à peu, elle sentit son corps s'adapter. Ses muscles respiratoires se renforcèrent, lui permettant de maintenir sa respiration plus longtemps. Elle se concentra sur sa technique de relaxation, relâchant toute tension inutile dans son corps et se laissant immerger dans un état de tranquillité profonde. Les secondes s'écoulèrent en minutes, et Éléonore continue de retenir son souffle. Malgré les sensations physiques qui l'assaillaient, elle resta concentrée, refusant de céder à la panique. Elle se laissa emporter par le flux et le reflux de sa respiration intérieure, trouvant la force et la sérénité dans cet état de méditation profonde. Enfin, après ce qui lui sembla être une éternité, elle relâcha lentement son souffle, sentant l'air s'échapper de ses poumons avec un soupir de soulagement. Sous ses yeux, le gaz est repoussé à la suite de son expiration, offrant un tourbillon coloré qui s’éloigne. Elle ouvre grand ensuite ses poumons, aspirant le poison sous forme gazeux. Elle grimace sous l’odeur amère, mais surtout la brûlure qui se fraye un chemin dans sa gorge et ses muscles pulmonaires. Elle assimile un instant la sensation, reprenant un rythme respiratoire lent et poser. Son corps entra immédiate en mode survie, combattant le poison qui se glissait toujours plus profond en elle, mais son esprit se concentre toujours sur cette étrange sensation qu’elle avait ressentit plutôt, cette barrière chaude qui l’avait enveloppé, maintenant il fallait la faire sortir de son corps.

Cependant, cela ne se ferait jamais contre Ada. Ce n'était pas un manque de confiance, mais plutôt la différence de force entre elles. Malheureusement, Éléonore ne craignait pas l'agente comme elle pouvait craindre Pandore. Elle avait un grand respect pour toutes les deux, mais Pandore pouvait la renverser d'un simple mouvement de main… Ce que fit exactement Éléonore en attrapant le pied d'Ada. Elle lui fit faire un petit tour pour la ramener vers l'avant avant de simplement la frapper d'un coup au sol, arrêtant le combat de manière sèche. Elle avait calculé sa force pour ne pas blesser davantage la demoiselle, mais cela lui coûta tout de même sa conscience. Ce qui choqua davantage la blanche fut de voir le corps de son ennemie rajeunir et offrir un corps en âge identique au sien… Elle fit la moue devant la vision, massant sa nuque avec frustration et lassitude.

"Hmm… Finalement, je ne crois pas que ce soit une bonne idée que nous combattions Pandore… Point positif, je crois avoir compris un peu le 'cheminement' et aussi que mon nouveau pouvoir peut être utile en combat… Mais bon je ne suis pas sûre qu'elle soit du même avis quand elle se réveillera. J'espère simplement que ça ne va pas durer aussi longtemps que moi…"

Force de l'Esprit

Feat

Eleonore/Ada

C'était peut-être une erreur...

Ada n'avait pas la culture du dépassement de soi. Du moins, elle rejetait celle-ci bien qu'elle en était capable. Il suffit de voir ses grimaces ravalées pour comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. N'allais tu finalement pas trop loin avec elle ? Ne faisais-tu pas parler un semblant de vengeance à ta place ? Après tout, chaque agent avant elle t'avait fait tourner en bourrique encore et encore pour leurs petits plaisirs. Tu avais été la victime plus que le bourreau bien des fois avec eux.

Ne refaisais-tu pas la même chose avec elle ? Peut-être. Pourtant, tu te persuadais que ce n'était pas le cas. Comme Salem t'avait tendu la main, tu voulais faire la même chose avec elle. Elle avait ton âge mais pas ton expérience, un talent indéniable mais différent du tiens. Malheureusement, tu n'étais pas encore suffisamment pédagogue pour tenter d'adapter ton approche à sa sensibilité.

Alors à défaut d'en faire une nouvelle Pandore, tu pouvais essayer d'en faire une personne plus semblable à Eleonore. Ada ne pouvait pas éviter le conflit éternellement, et un agent du Cipher Pol devait savoir se défendre. L'art du Rokushiki avait été littéralement crée pour cela. Mêlant agilité, dextérité, précision, et puissance. Mais tout art finissait par ployer le genoux devant le Haki. C'était un fait.

Enfin, tu allais sans doute trop vite en besogne avec elles.

La différence de force entre les deux n'étaient pas abyssales mais suffisante pour que Ada soit totalement démunie. La rigueur martiale et physique de ta seconde étaient indéniables si bien qu'il n'y avait pas grand chose à offrir à un assassin dévoilé au grand jour. Surtout dans son état. Comment blâmer Ada ? Son corps tenait à peine debout après la déconvenue rencontrée.

Pour ta défense, elle t'avait attaqué en premier. Sur un champ de bataille elle serait morte.

- Pourtant, tu es la plus à même d'être sa partenaire de danse. Elle n'a pas ton goût de la souffrance, et elle ne me respecte pas. Les effets de ton fruit sur son corps ne sera qu'un rappel à son réveil que le Haki est essentiel lorsque l'on foule des terres dangereuses.

Tu croisais les bras, retenant un léger rire au coin de la bouche. Ada n'était pas là pour tes beaux yeux, comme tout agent du Cipher Pol, il y avait une raison à sa présence ici. Tu l'avais certes fait venir pour l’entraîner, mais sa présence persistante dénotait d'un enjeu plus grand dont elle gardait le secret. Et tu avais fait avec, c'était après tout le jeu. Mais de ce fait, elle ne pouvait pas te respecter puisqu'elle devait te surveiller. Sa mission demandait une impartialité à toute épreuve.

Eleonore elle n'avait pas cette cible sur le front. Tu espérais que les deux puissent finir par s'entendre et s'entraider avec le temps. L'une pourrait offrir son pragmatisme et ses talents particuliers tandis que l'autre pourrait lui partager sa volonté et sa force.

C'était cependant là qu'un rêve dans ta tête. Devant toi, tu n'avais plus deux guerrières mais deux enfants. Si tu trouvais déjà la situation très amusante avec Eleonore, cela en devenait poilant désormais qu'Ada avait rejoint la cours des petits.

- Heureusement qu'elle a refusé la bière... J'aurais eu des problèmes.

Cette fois-ci, les pensées intrusives vinrent à gagner, et tu riais un bon coup avant de souffler. Bon. Ada avait apprit une leçon par la force des choses, Eleonore aussi. Son fruit était encore très instable dans son usage, mais vous aviez désormais la confirmation qu'il pouvait être extrêmement dangereux pour l'ennemi et pas que pour Eleonore elle même.

- J'espère que tu l'as bien assommé, car t'as tout intérêt à la rechanger d'ici là. Pour ta propre sécurité. Oh et, à partir de maintenant, tu te tiendras à plusieurs mètres de moi, pas moins, sait-on jamais.

Tu lâchais un nouveau rictus, plus nerveux qu'autre chose celui-ci.

Crédits: Namida Never-Utopia

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Trois jours après l’entrainement,

Ada ouvrit les yeux doucement, alors qu’elle était bordée par un sifflement doux. Elle n’était plus dans le hangar d’entrainement, le plafond blanc immaculé dénoté bien trop de la taule et des poutres de l’ancien lieu. Elle se redressait, grimaçant sous la douleur de plaies refermées. Elle se sentait confuse et avait la bouche pâteuse. Elle machouillait l’air un instant, scrutant l’endroit d’un air perdu, avant de prendre pleinement conscience de où elle se trouvait. Elle était de retour à l’infirmerie, celle qu’elle avait côtoyé lorsqu’elle avait expérimenté le poison de la Colonel d'Élite sur elle-même.

- “Tiens, vous vous réveillez enfin.” Dit une voix familière.

Ada tourna la tête, ouvrant pleinement les yeux pour voir l’agent Ibis assise à côté d’elle. La femme tournait une pomme dans la main, laissant le fruit glisser le long de la lame d’un couteau pour en décoller la peau. Avec une rigueur et une précision exemplaires, elle avait réussi un serpentin de plusieurs mètres en épluchant l’aliment.

- “Que faites vous là, Agent Ibis ?” Demande Ada avant de se frotter l’arrière de la tête pour se débarrasser d’une gêne.
- “Parce que j’aime beaucoup trop vous voir malmené, Agent Viper. C’est un petit plaisir coupable.”

Elle ricanait. Ada n’aimait pas ça. Elle n’avait que peu de souvenir de son combat contre Eléonore. Il s’était terminé rapidement. Avait-elle trop tiré sur la corde ? Oui. Après tout elle s’en était prise à la Colonel d’élite avant la commandante, c’était des décisions bien ridicules. Mais la rage et la frustration avaient guidé ses décisions plus que sa raison. Avec ces femmes, elle relâchait trop souvent son attention. C’était indigne d’un agent du Cipher Pol.

- “Oh regardez ! J’ai réussi à éplucher la pomme sans rompre le serpentin de peau. Ça devrait me valoir une promotion tiens. Ahah !”

Les railleries de l’agent Ibis gênaient Ada, surtout qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait là. Elle se redressa, repoussant la couverture qui la couvrait pour mettre les pieds au sol. Elle grimaçait à nouveau. Une douleur lancinante la traversait alors qu’elle se demandait comment elle avait fait pour atterrir ici.

- “C’est la commandante d’élite Eléonore qui vous a ramené. Vous étiez sous une forme de petite fille trop choupie !” Expliqua alors l’agent Ibis en retenant Ada qui penchait dangereusement vers l’avant. “Elle a travaillé dur pour vous rendre votre apparence normale. Elle n’a pas l’air de bien contrôler son fruit du démon.”

L’agent du cipher pol redressa sa collègue avant de la faire s'asseoir sur le lit de l’infirmerie. Ada avait l’impression d’être un point mort dans toute cette histoire. Et elle se demandait comment l’agent Ibis pouvait savoir à quoi elle avait pensé pour répondre de façon aussi pertinente. Les capacités de déduction du Cipher Pol ou simplement de la chance ?

- “Je dois retourner à ma mission. La colonel d’élite doit m’attendre.”
- “Ca, je n’en suis pas si sûr. La 888ème est déjà repartie en mission.”
- “Comment ça ? Je me dois de rester auprès de Pandore.”
- “Je crains que le Cipher Pol vous rappelle ma chère. Vous allez devoir mettre votre mission en pause un temps. Un Dragon Celeste vous a expressément demandé pour une mission importante sur North blue. Voilà l’ordre de mission. Votre bateau part dans deux heures.”

L’agent Ibis tendit une nouvelle enveloppe à l’agent Viper. La même qui lui avait attribué l’ordre de suivre Pandore et d’en apprendre plus sur son passé mystérieux. Pourtant, on lui demandait maintenant de tout mettre de côté sous l’ordre d’un Dragon Celeste ? Elle devait s’y attendre, rien ne supplantait l’autorité des saints. Alors qu'elle contenait un grognement devant sa collègue, elle ne pouvait montrer sa frustration lorsqu'il s’agissait des dragons célestes.

- “Bien. Je vais me préparer de ce pas.”

Ses blessures semblaient aller mieux bien qu’une douleur sourde persistait. Rien d’insurmontable pour un agent entraîné. Elle rejoignit la porte de l’infirmerie avant d’être coupé dans son élan par l’agent Ibis.

- “Oh ! Et suite à votre intervention à Miles High Purgatory, vous avez été promu ! Félicitation agent de catégorie II, porter le nom des Kindachi semble ouvrir les portes rapidement. Ahah !”

Ce pique fit serrer les dents d’Ada mais elle savait que cela n’avait que pour but de la faire sortir de ses gonds. Personne ayant eu du mal à monter ne souhaite que d'autres le rejoignent au sommet, surtout quand ces derniers sont plus doués. Alors elle quitta simplement la pièce en répondant :

- “Merci Agent Ibis.”

Puis elle fit ses affaires pour rejoindre Marie-Joie. Une nouvelle mission l’attendait