L'intéro suprise! [PV Lise]

A cette époque, toujours chef d'équipe du cipher Pol, mes pas me rapprochais de plus en plus de mon mentor. Le corbeau m'avait envoyé un courrier, et j'avais déjà compris qu'a la fin de nos retrouvailles, un seul serait encore debout. Dans la tourmente, j'avais pourtant le pressentiment qu'il ne pouvait pas en être autrement. Il avait fait de moi ce que je suis, et pourtant, c'est de mes mains que j'allais devoir le détruire... Pourtant, il me restait encore une tâche a accomplir avant de prendre la mer et de le retrouver.

En effet, la marine était rentrée en contact avec Alfred, une vielle connaissance venait d'être capturé et embarquer dans un bâtiment de haute sécurité, la prison enneiger de l'ile de Drum ou des marines avait été dépêcher pour le surveiller. Jyll, le compère de longue date de la tristement célèbre sorcière climatique, Elisabeth L. Gray. Beaucoup l'ignorent, mais j'avais une certaine connaissance de cette femme... Oh bien sûr, a l'époque elle n'était que simplement Lise et moi qu'un magicien. Je lui avais même appris une méthode d'apprentissage, et a nos retrouvailles, nous avions chacun bien changer. Nous avions combattu, et même si j'avais eu l'avantage, elle était parvenue a s'enfuir laissant cette mission comme inachevé.

Cela n'était pas un hasard si j'avais étais choisi pour aider la marine a faire parler un Jyll qui opposait grande résistance aux méthode conventionnelle d'interrogatoire, dans le gouvernement mondial, j'étais peut-être un de ceux qui la connaissait le mieux, même le temps et nos actes avait fais de nous des gens encore plus différent aujourd'hui qu'a l'époque.

Je m'étais rendu dans cette forteresse, conscient de ma mission... Pour le moment, je devais faire parler Jyll, il me connaissait, cela ne l'aiderait certainement pas a le mettre en confiance, mais en bon magicien j'avais un certain talent pour faire parler les gens, même si je sentais qu'il allait être une forte tête.

J'entrais dans cette grande pièce vide munie simplement d'une grande table de fer, de deux chaises, et d'un Jyll enchaîner que la prison, le manque de nourriture et la fatigue avait déjà certainement bien affaibli... J'avais personnellement demandé a ce qu'il patiente six heures dans la pièce seule avant que je ne rentre.

Dans mes mains, une tasse de café que je buvais délicatement toujours debout, avant de prendre la parole:


" Jyll! Ca fait une paye dis moi, tu n'a pas perdu un peu de poids depuis la dernière fois qu'on s'est vu! "

Je prenais un regard amusé, mais pourtant qui laisser ressentir une certaine forme de danger:

" Tu ne m'a pas oublié n'est-ce pas? "

La tension déjà palpable dans la pièce, je sentais que ça allait être intéressant.
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J'entends encore les grondements dans mes oreilles, les grondements des orages de Lise, ses cris ... ses pleurs, et le cri de Meira qui lui hurle de ne pas se laisser attraper. Cette guerre contre Drum, cette guerre contre le Cipher Pole venait d'avoir eut raison de notre équipage. Alors que nous venions de former un trio capable de faire de grandes choses, je me suis laissé attraper pour laisser la vie sauve à ma capitaine. Et me voilà maintenant, pieds et mains liés par des chaînes fichtrement solides, aux murs d'une prison de l'île. D'après ce que j'ai pu voir lorsque j'ai été emmené jusqu'ici, c'est que nous n'avons pas quittés l'île. Et il fait si froid. Nous sommes donc bien sur Drum.

Je sens mon cœur battre dans mes oreilles, et la fatigue m'empêche d'ouvrir les yeux. Mes fonctions vitales ne sont pas touchées, mais je n'ai pas mangé ni bu depuis trop longtemps. Je dois garder mes forces, jusqu'à quand ? Cette question ne cesse de tambouriner dans mes oreilles. Vais-je seulement pouvoir survivre et sortir d'ici un jour ? Un pincement au coeur me donne alors un haut le coeur, me tirant si fort que j'ai l'impression que mes entrailles sont en train de me lâcher. Mais n'ayant rien mangé depuis un temps que je ne serais préciser, rien ne sort de mon estomac, seulement l'agonie de ma douleur et des hoquets ponctués par des gémissements de douleur et des larmes qui coulent. Je me souviens alors, du message laissé par Hitoshi sur le répondeur de mon Den-Den, et alors, mes douleurs intérieures se ravivent.

J'arrive soudainement à me faire revenir à l'instant présent, et ce qui me fait revenir, ce sont les bruits de pas des gardes qui approchent de ma cellule. Même leur arrivée me fait moins mal au coeur qu'avoir perdu l'être aimé. Je lève pitoyablement la tête vers la porte d'entrée de ma cellule, je suis toujours attaché comme un animal, le torse nu et que mon jean déchiré de toute part, pour me couvrir le bas du corps, mes chaussures m'ont été retirées afin de vérifier que je n'y cache aucune arme. Mes cheveux décoiffés retombent tous en arrière seuls quelques mèches qui entourent mon visage de part et d'autre. En relevant la tête, j'aperçois un homme qui s'avance vers moi ... puis une voix ... une vois que j'ai déjà entendu. Que Lise a déjà combattu.


« Toi ... »

Ma voix est enraillée, rauque presque. Elle qui est normalement si douce et enjouée, je ne me reconnais plus à travers moi. Mais l'homme en face de moi, c'est bien ce Alaaric, l'homme du Cipher Pole ! Chargé d'éliminer Lise, il y avait fort à parier qu'il serait de la partie à un moment ou à un autre.

« Tu sais que je ne sais pas lire les Ponéglyphes. Ce n'est pas moi ta cible. »

En d'autres termes, non, je ne l'ai pas oublié. Mais je ne comprends pas sa venue jusqu'ici ?! Pourquoi venir jusqu'à moi plutôt que de rechercher Lise ? Aurait-elle réussie à s'enfuir assez loin pour que le Gouvernement n'ai pas réussi à la pister ? Je ris alors quelques secondes, avec les quelques forces dont je dispose.

« Vous n'avez pas réussi à retrouver Elisabeth et Meira ? Bravo, le Gouvernement. »

Terminais-je par dire, d'un air mauvais et moqueur, dans le simple but de le provoquer.
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A en juger par son attitude, oui il se souvenait de moi. Tant mieux, il aurait été pratiquement insultant pour moi qu'il m'est oublié. Toujours est-il qu'il me regardait et que malgré son affaiblissement physique, j'étais forcé de constaté qu'il avait encore de la volonté. Tant mieux... Cependant, il n'avait pas beaucoup de chance en étant tombé sur moi puisse qu'en dépits de sa provocation il n'avait aucune carte dans sa manche.

Je souriais amusé, mettant une cigarette dans mon bec que pour le moment je laissais éteinte tout en prenant le temps de prendre la parole:


" - Effectivement... Tu n'es qu'un pion tout juste bon a être sacrifié, et je vois bien déjà ton long discours pour expliquer que cela te convient pour protéger tes amis, ouin ouin, jouer de violon et essayer de montrer ta détermination, tu dois savoir quelque chose d'assez important. "


J'allumais enfin ma cigarette, recrachant une légère bouffé de fumé:


" - Lorsque Lise m'a rencontré, je me suis présenté comme un magicien, et aussi surprenant que cela soit vu par des gens comme vous, je n'avais pas menti. Le type qui m'a appris mes petits tours s'appelle Caleb Miller, plus connu sous le nom du Corbeau, et sa grande spécialité est une technique baptisée "le commandement". Qu'est-ce que le commandement tu me demanderas, est bien, l'utilisateur est basiquement capable d'hypnotiser quelqu'un par sa seule voix,  il existe cependant une énorme faille a cette technique, c'est qu'elle nécessite une fréquence très particulière, en gros, on né avec la possibilité d'utiliser cette technique ou non, elle ne s'apprend pas, on en est simplement capable ou non. "


Une légère gestuelle, et je continuer a prendre un peu de mon tabac avant de continuer mon monologue:


" Beaucoup de très grands magiciens n'ont pu que fantasmer cette technique sans jamais en être capable, c'est pratiquement considérer comme une anomalie physique d'être capable d'atteindre précisément cette fréquence, ça a fait de lui le plus grand magicien de sa génération, un génie que personne n'ose remettre en question. Une chance pour moi qu'il ai décidé de me prendre sous son aile n'est-ce pas? "


Je finissais ma cigarette avant d’écraser le mégot contre la table:

" Maintenant, tu a deux options... Soit te dire que mon histoire et ennuyante au possible, ce qui serais compréhensible... Soit te demander, pourquoi moi et pas un autre?... Et bien pour la première je te dirais un peu de patience tu va comprendre, et la seconde si tu est aussi malin que je le pense, tu dois avoir maintenant une petite idée du pourquoi de ma petite histoire."

Je commençais a poser ma main sur ma gorge avant de reprendre:


" Je ne la maîtrise pas aussi bien que lui... Cela dit..."


Ma voix commençait soudainement a prendre un écho très particulier avant que je ne reprenne:


" - Je t'ordonne de me dire ou ce cache Elisabeth  L. Gray. "

C'était la première fois que je l’appelais autrement que Lise, cela me faisait bizarre, mais je m'y ferais, quant a Jyll... Oui, je me fichais totalement de ce type, il n'était qu'un pion et je ne manquerais pas de l'utiliser pour arriver a mes fins, il pourrait bien essayer de se crevers les tympans pour esquiver mon hypnose, mais enchainer comme il l'était je doute qu'il en soit capable.


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Ce Alaaric me débite son histoire comme un livre ouvert, ainsi les membres du Gouvernement ont-ils tous l'habitude de parler autant d'eux ? Mon envie de lui cracher aux chaussures me fait bouillonner de l'intérieur. J'écoute malgré tout, tout ce qu'il peut dire, ça peut se révéler intéressant. On dirait qu'il en a gros sur le coeur et qu'il a besoin de se prouver qu'il est un magicien hors pair. Je lève à nouveau la tête et alors que j'allais sortir quelque chose de ma bouche, un vertige me prit soudainement et m'empêcha d'ouvrir les yeux totalement. Sa voix commence à me faire une impression bizarre, je n'arrive pas à y résister.

« J'en sais rien putain ! »

Mes dents se crispent, comme tous mes muscles, à l'instant où j'entends sa voix qui se répète. Il me demande où se cache Elisabeth. Je commence à me demander où est-ce qu'elle peut se trouver, mon esprit torturé l'est encore davantage, je commence à tousser, tout mon être veut se défendre contre cette emprise qu'Alaaric a sur moi. Je ne veux rien dire, les mots veulent sortir, je veux m'exprimer, je sens que ça me libèrerai, mon cerveau ne comprends plus les informations qui lui sont données de toutes parts. Je m'agite alors, faisant grincer mes chaines, mes bras et mes jambes me font souffrir. La moindre cellule de mon corps se raidit, et mon torse me lance, je sens mon coeur qui veut quitter ma poitrine.

« Arrête ça ... Elisabeth ... je ne sais... Elisabeth ... je ... elle est ... »

Ma voix est rauque, enraillée, toujours. Rien ne peut la changer, elle est meurtrie, comme tout mon corps. C'est une véritable torture. Les mots se bousculent alors dans mon esprit, puis mon âme semble comme s'éteindre alors que je vois mon corps, j'ai l'impression que je ne suis plus de ce monde. Les mots se mettent à sortir de ma bouche sans que je ne puisse rien faire, mon esprit est vide, mon coeur bat lentement, je ne ressens plus de douleur. Je ne suis pas acteur de tout ça, mais simple observateur de mon corps qui se fait manipuler par cet enfoiré du Cipher Pole.

« Elisabeth L. Gray a été observé il y a une semaine sur Drum, à l'heure qu'il est, elle doit se trouver à plusieurs kilomètres au Nord. Elle ne se cache plus, son mirage s'est dissipé. »

Après la réponse sortie, mon corps est comme relâché de la transe dans laquelle il était prit. Mon âme semble revenir et j'ouvre à nouveau les yeux, pendu par les bras, mon corps relâché en avant, la douleur aux épaules me montre que je suis encore en vie. J'entends la respiration d'Alaaric, il est encore là.

« Qu'est-ce que tu reproches à Lise ? Pourquoi t'en prendre à elle ? Elle ne veut que réaliser son rêve, pourquoi le Gouvernement s'acharne-t-il autant sur elle ?! C'EST CE PUTAIN DE SIECLE OUBLIE QUI VOUS FAIT PANIQUER BANDE DE LÂCHE ?! »

Je puise alors dans tout l'air présent dans mes poumons pour hurler ça, volontairement, pour que les gardes à l'extérieur puissent m'entendre.
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Le docteur tenté de me résister de toutes ses forces, mais malheureusement pour lui malgré sa volonté et sa combativité il n'était pas de taille a se mesurer a ma technique. Elle s'était donc dirigée vers le nord? Cela était déjà une bonne piste, mais j'avais la l'occasion d'en savoir plus et surtout de connaître sa prochaine destination, non sans entendre les railleries du pion.

Ainsi la pauvre Lise ne voulait que réaliser son rêve... La pauvre petite innocente... Je n'arrivais même pas a croire a la naïveté de ce que je venais d'entendre. Je prenais a nouveau la parole d'un ton calme:


" Elle ne cherche qu'a réaliser son rêve tu dis?... Moi aussi, j'ai un rêve, et je suppose que chacune des personnes qu'elle a dû tuer pour en arriver la en avaient aussi. "

Ce genre de foutaise, je les laissais pour les autres. Je vivais dans le monde réel, plus encore, je vivais ma vie en défiant l'impossible. Moi plus que n'importe qui d'autre savait ce qu'était un rêve, ce que cela pouvait représenter de croire. La magie était en soit une représentation des rêves des hommes, pourtant la plus grande différence entre moi et elle était que mon rêve ne risquait pas de mettre en péril l'équilibre du monde.

" Les rêves sont une chose que l'on peut poursuivre toute sa vie, pour le temps que cela ne mette pas en péril la vie d'innocent. "

Je prenais une position décontractée pendant un instant avait de reprendre :

" Tu sais que je suis un agent du gouvernement, mais est-ce que tu crois que j'en sois idiot pour autant? Non, je ne crois pas que tout ce que le gouvernement fais soit exempt de tout reproche, on ne vit pas dans un monde ou tout est noir ou blanc et il faudrait être un imbécile pour croire ça... "

Ma posture changée soudainement pour devenir plus sérieuse, en croisant les mains pour appuyer ma conviction:


" - Pour les 99% des gens qui n'ont rien demandé, c'est un système qui marche, même si cela n'est rien de plus qu'un tour de magie, ce qui compte c'est que les gens y croient et a vrai dire, il est parfaitement possible de vivre en paix pour le peu que l'on sois disposer a ne pas mettre en péril d'une façon ou d'une autre cet équilibre."

Je prenais une pause avant de reprendre:

" - Tu me parle du siècle oublié?... Crois-tu que j'en ai quelque chose a faire?... Une autre question, crois tu que 99% des gens vivants en paix sois prêts a tout sacrifier pour un morceau d'histoire oublié?... Je vais répondre a ta place, la réponse est non. Les gens ne veulent pas perturber tout l'équilibre du monde et c'est pour ça que ce qui a été oublié pour arrivé a cette paix, a ce tour de magie reste en place. Peut importe qu'il soit réel ou non, la seule chose qui compte est protéger les rêves et l'espoir de ceux qui y crois et c'est la raison pour laquelle...

Je posais a nouveau ma main sur ma gorge afin de reprendre cet écho si particulier:

" Je t'ordonne de me dire la prochaine destination de Lise "

Lise avait confiance en Jyll, et j'étais persuadé qu'il en savait bien plus que les maigres informations que j'avais tiré de lui, et si j'avais vu juste, il n'aurait pas d'autres choix que de me le dire.

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Cet homme est pitoyable et il se trompe ! Il se trompe, le Gouvernement font bien plus de mal que notre pauvre impact. Nous ne faisons que nous défendre dans un but si grand, bien plus grand. Le siècle oublié nous permettra d'en connaître davantage sur l'héritage de ce monde, et le Gouvernement a peur de ce qu'il pourrait engendrer, parce qu'il craint que son pouvoir soit remit en question. J'ai partagé avec Lise toutes les connaissances dont nous disposons ... je suis son meilleur ami et son pire ennemi en même temps, parce qu'en l'espèce, je risque de lui porter préjudice. Je serre tous mes muscles et je tente alors de secouer la tête pour tenter de me concentrer sur autre chose, sur le bruit des oiseaux à l'extérieur, sur le bruit des pas dans la neige dehors, sur les bruits des traineaux qui passent au-dessus de nos têtes. Il y a tant de choses qui pourrait m'aider et pourtant, je n'entends que sa voix.

Encore une fois, je sens mon âme quitter mon corps. Je ne suis plus qu'un observateur de tout ce qui se passe, je suis pendu par les bras, torse nu et faible. Du sang coulant légèrement de ma bouche et de mon nez, je suis incapable de me défendre, mon mental n'est clairement pas assez fort. Cet homme, Alaaric, est doué et possède un don d'Hypnose puissant. Je continue de me répéter que je ne devrais pas le faire. Mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus, mes muscles ne me répondent plus. Et si je veux tirer un maximum d'informations du Gouvernement, je dois économiser ce qui me reste de forces. Je sais qu'Elisabeth pourra se défendre, Meira est là, j'ai foi en ses capacités, je sais qu'elle deviendra une combattante incroyable. Alors je ne me retiens pas davantage.


« Elisabeth L. Gray fait route jusqu'à l'Archipel Sabaody où nous sommes censés nous retrouver. »

La pression se relâche sur mon esprit, je sens mon corps me revenir, j'ouvre alors les yeux en crachant une gerbe de sang sur les chaussures d'Alaaric, je ne me fais pas prier pour lui cracher encore plus sur le pantalon. Mes yeux sont fatigués, mes muscles sont endoloris, je sens mon dos craquer, je dois avoir une ou deux côtes cassées, je devrais me tenir autrement pour ne pas augmenter mes blessures. Aucun point vital n'est touché, mais cette faim qui me tiraille ... elle m'épuise davantage.

« Que comptez-vous faire de moi à présent ? Maintenant que vous avez ce que vous vouliez ! Faire de moi, une monnaie d'échange ? Vous êtes trop lâche pour ça. »

Je ris alors nerveusement.

« Votre gouvernement est pitoyable ! Vous êtes du CP9 ? Comme votre administrateur que Lise a ridiculisé à Little Garden ? Vous avez peur de ce que le siècle oublié peut révéler ? Votre semblant de j'en foutiste n'est rien, vous craignez pour votre place, vous ne voulez pas être remplacé. Bande d'imposteurs, bande d'esclavagistes ! Vous me répugnez ! »

Je crache à nouveau sur les chaussures d'Alaaric, sans vergogne en détournant le regard de sa personne, il me répugne.
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Ainsi donc elle se rendait a Sabaody... En voilà une information précieuse, et que j'avais le sentiment de pouvoir exploité. Le médecin continué de parler, mais je n'avais que faire de ses mots autant que de ce sang qu'il venait de cracher sur mes chaussures. Après tout, je n'avais aucun intérêt a le vouloir mort, puisque c'est encore en vie qu'il me serait le plus utile.

Il radotait encore avec cette histoire de siècle oublié dont je me fichais éperdument. Il pouvait me dire bien des choses, de mon côté, je me contentais d'ajouter un léger détail:


" Moi ce qui me dégoûte, c'est ceux qui crois valoir mieux que les autres alors qu'ils représentent un danger plus grand encore a cause de leur naïveté... "

Je commencer a lentement me lever, j'étais satisfait de cet entretien, c'est donc avec ce même air enjoué que je prenais a nouveau la parole:

" Le gouvernement mondial vous fais savoir qu'il vous remercie pour votre coopération et vous fais savoir qu'il est ravi de vous faire savoir qu'il compte prolonger votre séjour sous "sa protection".

Est-ce qu'il y avait une pointe de moquerie ? Oui, mais après tout c'était de bonne guerre, il m'avait quand même manquer de respect et cracher sur les chaussures alors si je ne m'en prenais pas a lui physiquement, je suppose qu'il ne tenait qu'a moi de rester inventif. J'avançais de quelques pas avant de reprendre:


" En remerciement de votre coopération, je vais même te faire un petit cadeau... "

Je finissais de m'avancer jusqu’à la porte, et qu'en commençant a l'ouvrir de ma main droite, je posais a nouveau ma main gauche sur ma gorge tout en donnant un ultime ordre:

" Lorsque tu reverras Lise, je t'ordonne de tout tenter pour l’assassiné."


Un léger rire, oui, j'étais sur qu'elle viendrait un jour pour le sauver, et si d'aventure, je venais a échouer, il resterait un atout dans ma manche, et si ceux-ci venait a se retrouver en prison, je suppose que cela ne fera que rajouter un peu de piquant a leurs retrouvailles, avant de partir je me permettais une dernière remarque :

" Soit inventif! "

La porte se refermait, alors que dans ce claquement de porte, on savait que la partie ne faisait que commencer.    

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Mes dernières forces m'abandonnent. Ce Gouvernement ... je jure de leur faire regretter de m'avoir retenu de cette manière. Je crois en toi Lise ... je crois en toi Meira. Je ne peux que croire en vous, il le faut, vous êtes mes seules espoirs maintenant. Je sens mon énergie qui me fait trembler frénétiquement, puis c'est finalement le vide, je ne vois plus rien, je ne fais qu'entendre tout ce qui se passe autour de moi. Et j'entends des ordres qui me sont destinés, puis soudain, une angoisse profonde qui s'ancre dans mon âme. Et c'est à nouveau le black-out, j'entends quelques voix qui se bousculent autour de moi. Tant de voix.

« L'inquisition va prendre en charge ce pirate. »

« L'inquisition ? Ils sont basés où ? »

« Nous n'avons pas d'informations supplémentaires. Contentez-vous de répondre aux ordres de monsieur Minaro. Exécution ! »

Puis mon corps commence à s'éteindre complètement, je suis épuisé. Même mon ouïe ne répond plus de rien, la porte de la prison s'ouvre à nouveau, laissant entrer un vent gelé sur ma peau nue mais je ne ressens plus rien, je me laisse porter, la douleur est présente mais à ce stade, je m'évanouis complètement à cause de la fatigue. Seule une pensée vient à mon esprit, Meira ... j'ai tellement d'espoir en elle, il faut qu'elle protège Lise, mais pourquoi est-ce qu'elle doit la protéger ? Mince ... je ne sais plus ... les ténèbres m'emporte.

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Du côté d'Elisabeth et Meira en mer

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« Atchaaaa ! »

« À tes souhaits Meira. Tu vas attraper froid ... rentre. »

« Nan ! Je dois observer le temps, je dois observer les alentours. »

Vaillant fend les flots, Meira se trouve à l'extrémité du pont en train d'observer les vagues et le ciel, prête à réagir au moindre mouvement suspect. Quant à moi, je suis recouverte de bandages et seulement vêtue d'une tunique noire je m'avance sur le pont en m'aidant du bord pour ne pas tomber.

« Retourne à l'intérieur ! »

« J'ai besoin de prendre l'air ... ça fait une semaine maintenant. »

« Elisabeth ! Il faut que tu te reposes. Nous ne sommes plus qu'à une semaine de Jaya ... cette île est notre prochaine étape, repose toi s'il te plaît. »

J'aperçois les larmes commencer à perler sur les joues de Meira, elle est encore complètement troublée d'avoir perdue Jyll. Je me dois de rester forte, de ce fait, je me décide à aller me reposer et à laisser la gestion du navire, à mon amie. Je dois croire en elle. Nous serons bientôt arrivés à bon port, pour nos nouvelles aventures. Nous devons devenir fortes, pour Jyll ... pour pouvoir le retrouver.
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