Présentation de Karl D.Augène [Terminé]

La première chose qui peut vous sauter au visage en regardant vers Karl, c’est sa petite taille, il doit mesurer tout au plus un mètre quarante, et encore ce n’est pas dit qu’il atteigne vraiment cette taille là. Beaucoup de monde pense d’ailleurs qu’il s’est lancé dans la robotique pour se créer un exosquelette le rendant plus grand. Toujours habillé de façon très soignée, il est à la mode du royaume de l’absurde. En tant que personnage de noble lignée, il met un point d’honneur à honorer les traditions de son peuple. Ainsi, il n’est pas rare de voir apparaître un accessoire très étrange sur lui. Un jour, ce sera des palmes à la place des chaussures, l’autre jour un tutu rose sous sa vareuse très élégante. C’est un peu une conséquence de son éducation, les habitudes ont la vie dure avec lui. Il porte cependant chaque jour le même chapeau qui est à la pointe de la mode sur son île mais qui est un chapeau haut de forme ridicule aux yeux des autres.

Il a un corps très fin mais musclé grâce aux nombreuses heures qu’il a passé dans les usines technologiques. Ainsi, il étonne souvent les gens par sa force, les personnes n’attendant pas d’un minus qu’il réussisse à soulever quoi que ce soit avec un gabarit comme  le sien. Ce qui contraste également énormément avec sa tenue parfois saugrenue, c’est son visage qui semble très pur. Il a des traits de visages très fins, une tignasse blonde lui touchant presque les épaule, et un petit nez. Ses yeux sont de couleurs marrons, et son regard semble toujours intrigué par quelque chose. C’est d’ailleurs un de ses traits physiques qui le rend sympathique. Il a l’air de toujours s’émerveiller du monde qui l’entoure.

Si vous le croisez dans son atelier, peu de chance que cette description vous permette de le retrouver. A part sa petite taille et sa grande clé à molette, il devient quelqu’un d’autre durant son travail d’ingénierie. Il est vêtu d’une tenue très différente, troquant sa tenue fort élégante pour une tenue davantage steampunk faisant fi de toute trace d’élégance. Ce qui compte pour lui dans ce moment là c’est le pratique. Cette dualité très prononcée est en somme la base même de la psyché de notre protagoniste. Si dans la vie de tous les jours c’est un homme assez bavard et très haut en couleur, il devient beaucoup plus taciturne et calme lors de son travail.

Karl est un jeune homme très solaire. Il ne voit le mal nulle part et s’amuse bien souvent des situations qui devraient suscité la colère ou la tristesse. Cela lui vaut parfois de se faire des ennemis sans le vouloir. On pourrait croire qu’il a le syndrome de Witzelsucht tellement il lui arrive d’être malaisant par ses blagues aux enterrements ou dans les situations de crises. Il lui arrive également de s’égarer dans ses propos tant il fait souvent des parallèles. Le révolutionnaire peut parfois être très difficile à suivre. Le seul moment où il semble devenir incroyablement sérieux c’est lorsqu’il parle de mécanique et de robotique. C’est bien la seule chose qui arrive à le canaliser.

Sous son aspect fou, il a vraiment le cœur sur le main et n’hésitera pas à aider son prochain si ce dernier en a besoin. Si le nain vous aime bien, il ira même jusqu’à se mettre en danger pour vous. Par contre, s’il ne vous apprécie pas, il prendra un malin plaisir à vous tourner en bourrique. Le machiniste fou prend systématiquement le partie des plus vulnérables, ce qui fait de lui un vrai révolutionnaire jusque dans ses gênes. N’ayant pas une grande conscience du danger, certains pensent de lui qu’il est courageux. En réalité, il agit souvent sur des coups de têtes ou pour « rire » comme il aime si bien dire.

Le dandy n’a même pas conscience d’être un révolutionnaire à dire vrai, pour lui il s’agit juste de régler une dette d’honneur entre lui et Wakopol. Il n’aime pas cependant les marines qu’il accuse régulièrement d’être des personnes trop fermés d’esprits et pleins de certitudes. C’est bien d’ailleurs ce qui le gène avec les personnes étrangères à l’île : Trop peu sont dans l’acceptation de la différence et jugent sans comprendre. Le nain a entendu vaguement parlé de la révolution par son père, mais ne les a jamais fréquenté. Quant au Gouvernement Mondial, il pense que c’est une invention pour effrayer les petits enfants pour qu’ils mangent leur soupe.

Durant son temps libre, le machiniste aime beaucoup s’essayer à bricoler des petits automates. Jusqu’ici les résultats sont plutôt hasardeux, mais il a bon espoir d’arriver un jour à créer des robots automatiques comme le faisait à l’époque Vegapunk. Son rêve le plus fou serait d’avoir son propre zoo avec des animatroniques tous plus farfelues les uns que les autres.

Extrait du journal de Glenn D. Augène (1617) .  Oeuvre confisquée par le super puissant Wakopol et la milice malicieuse

« Le royaume de l’absurde. Croyez le ou non, mais avant que cela ne devienne un cirque à ciel ouvert, il y avait eu une vrai gouvernance de la part de  Galimassia. Je ne vais pas dire que c’était un homme parfait, il avait son lot de problème et n’était pas un bon président. Cependant, il avait une politique stable et cohérente. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Quand mon épouse et moi avons eu un enfant, en l’an 1606, nous ne nous attendions pas à ce que la situation ici devienne des plus rocambolesques. Fort heureusement, ce dernier a connu des premières années prospères et stables, ce qui lui a conféra une certaine présence d’esprit que n’ont plus les jeunes de nos jours. Karl avait démontré des capacités intellectuelles certaines lors de son passage en école. Malheureusement, c’était le bon temps, et puis est venue l’heure du roi fou.

Alors qu’il était âgé de huit ans, notre ancien président Galimassia est mort, et dès lors que le chat n’était plus là, les souris se mirent à danser. Wakopol se lança dans un coup d’état assumé alors qu’il en était lui même à la tête. Être contre lui revenait à devenir un ennemi du royaume, le peuple se laissa faire, estimant que chacune des nouvelles lois étaient idiotes mais pas assez dramatique pour se soulever face à un souverain tyrannique. C’est alors que tout commença à changer. Nous autres anciens avions eu connaissance de ce qu’était la logique, mais la nouvelle génération n’en eûtes point connaissance. Nous nous sommes retrouvés à sombrer petit à petit dans une folie collective.

Même Karl qui pourtant était un garçon plein de logique a dévié petit à petit jusqu’à devenir beaucoup moins constant. Il appliquait les règles idiotes du gouvernement sans se poser de questions sur leur bon fondement, parfois même aimant friser le ridicule. Ma femme également a beaucoup changé, elle estimait que ces nouvelles lois étaient amusantes et que cela permettait à chacun de relâcher la pression en ne prenant pas la vie trop au sérieux. J’ai l’impression d’être le dernier homme avec un peu de cervelle dans ce pays.  Hier encore, Karl et sa mère m’ont ramené un canard gris et ont monté un autel à sa gloire car on était le jour de la tomate. Il n’y a rien de logique là dedans ? Je pense que je n’y survivrais pas. Je vais essayer d’écrire à l’armée révolutionnaire, il faut que la logique et la bienséance revienne dans ce royaume. Je n’y survivrais pas sinon ! »