Haiko Daiki, La Lame Noire

Haiko possède une stature imposante, mesurant près d'un mètre nonante, ce qui ajoute à son aura intimidante. De plus, ce n'est pas le type de personne qui se laisse aller. En effet, depuis tout petit, il s'entraîne regulièrement. On peut dire que vous ne verrez que très peu de graisse chez notre pirate, si ce n'est pour pas dire jamais.

Ses cheveux noirs de jais, rasés sur les côtés et l’arrière du crâne de façon « undercut », sont toujours propres et ne seront que très rarement en bataille. Cette coupe simple mais que le jeune homme porte bien, entoure son visage, très peu expressif. Effectivement, le visage de Haiko ne change quasiment jamais d’expression : il a toujours cet air blasé et ne sourit pas. La couleur de ses cheveux fait d'ailleurs fort contraste avec la pâleur inquiétante de sa peau.

Des cernes noirs et marqués soulignent son regard glacé et ses yeux bleus-gris. En général, Haiko ne dort pas plus de 4h par nuit, lorsqu’il n’est pas victime d’insomnies.

L'ancien assassin est très propre sur lui. Il ne supporte pas la crasse et connaît certainement toutes les astuces possibles pour réduire les effets d’une tâche que vous aurez sur vos vêtements. Ses cheveux sont toujours propres et coiffés, ses ongles coupés et propres, ses vêtements semblent être comme neuf lorsqu’ils n’ont pas été trop usés ou abîmés par des combatts. Ses deux katanas ne dérogent pas à la règle non plus, Haiko n'hésite pas à les entretenir régulièrement avant de les remettre dans l'étui de sa ceinture.

Pour finir, Haiko Daiki se déplace avec une démarche nonchalante, presque insouciante, malgré sa taille imposante. Ses pas sont mesurés, presque délibérément lents, avec les mains dans les poches, comme s'il n'était jamais pressé. Cette attitude confère à sa présence une sorte d'assurance tranquille, comme s'il était toujours en contrôle, peu importe la situation.

Notre cher Haiko a un caractère difficile à cerner, quand on ne le connaît pas. Même en le connaissant, d’ailleurs.

Comme dit précédemment, l'ancien assassin semble ne plus rien ressentir. Son attitude impassible n’aide pas. On ne sait jamais à quoi il pense réellement. On ne voit jamais son visage changer d’expression, même lorsque quelqu'un raconte une blague vraiment marrante qui fait rire tout le monfe. Ce n’est pas qu’il a un cœur de pierre, ou qu’il est insensible aux autres. Mais la mort de sa famille lui a certainement enlevé l’envie de s’accrocher aux personnes l’entourant, de les aimer pour au final les perdre.

Malgré son visage impassible, Haiko n’est pas pour autant asociale. Enfin… Il parle. Avec un ton calme et plutôt froid, mais il parle tout de même. Ça ne le dérange pas de parler. Il vous répondra juste quand il estimera que vous avez besoin d’une réponse. Le pirate semble ne pas aimer parler pour ne rien dire, par contre. Il économise sa salive. Ses phrases sont généralement courtes et claires, elles ne s’étalent pas sur dix lignes. Si vous cherchez quelqu’un pour papoter, Haiko n’est certainement pas la bonne personne. Par contre, si vous avez besoin d’une oreille attentive, il fera l’affaire. Il ne vous coupera pas dans votre discours et vous donnera un conseil court et simple s’il a envie de vous répondre.

Haiko peut aussi se montrer très vulgaire dans ses paroles, surtout lorsqu’il s’énerve. Il n’hésite pas à insulter les gens ou à faire des sous-entendus assez forts.

Il est également franc. Beaucoup trop franc, même. Et assez crue dans ses paroles. Il n’hésitera pas à dire ce qu’il pense d’une chose, d’une personne ou d’une situation, avec ses mots et son honnêteté sans failles, même si ça peut être plutôt blessant.

Haiko est un maniaque du ménage. Le jeune homme ne semble pas pouvoir supporter la saleté. Chaque lieu où il va dormir sera toujours nickel. Dès qu’il arrive quelque part qui n’a plus été nettoyé depuis longtemps, il sort tout l’équipement pour faire le ménage. Il ne supporte vraiment pas la crasse.

Dernier point important, la discipline. Haiko ne sautera jamais un entraînement. Il considère que le corps humain doit être entretenu au maximum possible. Il fait donc également attention à son alimentation. Et, vous ne le verrez jamais boire de boissons sucrées ou de l'alcool, considérant cela comme un poison pour son corps. Ironique pour un pirate.

Je suis né à East Blue, dans une famille aux traditions sombres et ancrées dans l'ombre : les Daiki. Notre famille n'avait pas d'habitation fixe, naviguant d'une île à l'autre à travers East Blue. Chaque nouvelle mission nous menait vers un nouvel endroit, chaque contrat rempli renforçait notre réputation sinistre. Dès mon plus jeune âge, j'ai été façonné dans l'art de tuer. Pour moi, assassiner était aussi naturel que respirer. Mes parents m'ont enseigné les subtilités du métier, mes frères et moi avons grandi dans un monde où la violence et la mort étaient monnaie courante.

Pendant ma formation d'assassin sous la tutelle de mon père, chaque jour était une épreuve de courage et de volonté. Il m'a fallu des années pour surmonter ma peur de tuer, une angoisse qui pesait lourdement sur mes épaules et qui menaçait de me submerger à chaque instant. Chaque mission, chaque contrat, était un défi à relever, une confrontation avec mes propres démons intérieurs.

Mon père, exigeant et implacable, ne m'a jamais ménagé dans mon apprentissage. Il savait que je devais apprendre à contrôler mes peurs, à maîtriser mes émotions, si je voulais survivre dans ce monde impitoyable. Chaque échec était un rappel brutal de la réalité, une leçon que je devais apprendre à mes dépens.

Mais petit à petit, au fil des années, j'ai appris à dompter mes craintes, à canaliser ma résistance intérieure. Chaque succès était une victoire, une preuve que je pouvais surmonter les obstacles qui se dressaient sur mon chemin. Et finalement, après des années de lutte acharnée, j'ai accompli mon premier assassinat, une étape décisive dans mon parcours vers l'âge adulte.

Ce premier pas dans l'obscurité de la mort m'a changé à jamais, ouvrant la voie à un avenir où je devrais affronter des choix moraux difficiles et des dilemmes déchirants. Mais c'était aussi le début d'une transformation intérieure, une progression vers une compréhension plus profonde de moi-même et de ma place dans ce monde tourmenté.

Ayant grandi dans cet univers sombre et impitoyable, l'idée d'être un assassin ne m'a jamais dérangé. Pour moi, c'était simplement une question de survie, une réalité à accepter comme une autre. Comme un boulanger qui pétrit sa pâte ou un marin qui navigue sur les flots, tuer était pour moi une compétence à maîtriser, un métier à exercer avec professionnalisme et dévouement.

Malgré la nature macabre de notre profession, il y avait de l'amour au sein de notre famille. Chaque membre des Daiki partageait un lien indéfectible forgé par le sang versé et les épreuves partagées. Nous étions unis par un code d'honneur tacite, une loyauté inébranlable envers les nôtres, prêts à tout pour protéger les membres de notre clan.

Pour moi, tuer n'était jamais un acte de cruauté gratuit, mais plutôt une nécessité, une mesure de précaution dans un monde où la faiblesse pouvait être fatale. J'ai accompli mes devoirs avec la même détermination que n'importe quel artisan exerce son métier, trouvant une certaine satisfaction dans l'accomplissement de mes tâches et la protection de ma famille.

Mais malgré cette acceptation apparente de ma destinée, il y avait toujours une part de moi qui aspirait à autre chose, une voix douce mais persistante qui murmurai des rêves de liberté et d'aventure. Et c'est cette voix qui m'a finalement poussé à abandonner le passé pour chercher un avenir où je pourrais trouver la paix et la rédemption que j'ai si longtemps recherchées.

Mais un jour, tout a basculé. Notre famille a commis l'erreur fatale de tuer un proche d'un pirate notoire. En représailles, ce dernier a déchaîné sa fureur sur nous. Je me souviens encore des cris déchirants de mes parents et de mes frères alors que la mort frappait à notre porte. Dans un acte de survie désespéré, j'ai réussi à m'échapper, laissant derrière moi un passé sanglant et des souvenirs qui hanteront mes nuits pour toujours.

Je ne connais ni le nom du pirate ni celui de son équipage qui ont effacé ma famille de la surface de ce monde. Ces détails, j'ai délibérément choisi de les oublier, de les reléguer dans les tréfonds de ma mémoire, comme des vestiges d'un cauchemar que je préférerais oublier.

Même le visage du pirate, celui qui a orchestré le massacre de ma famille, s'est estompé avec le temps, noyé dans les vagues incessantes du temps et de l'oubli. Il n'est plus qu'une ombre fugace dans le tableau chaotique de mes souvenirs, une silhouette indistincte que je préférerais effacer de ma conscience.

La perte de ma famille et la brutalité de cet événement ont transformé mon être. La jovialité qui animait autrefois mon cœur s'est éteinte, remplacée par une résolution froide et implacable. Chaque sourire s'est fané, chaque éclat de rire s'est tu, noyés dans les ténèbres de la douleur et du chagrin.

Après des années de lutte intérieure et d'énorme travail sur moi-même, j'ai réalisé que la quête de la vengeance ne mènerait qu'à un cycle sans fin de violence et de douleur. La haine et la colère ne feraient que m'engloutir davantage, me consumant jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de l'homme que j'étais autrefois. J'ai vu comment ces émotions destructrices ont déchiré ma famille, et je refuse de permettre qu'elles détruisent également ma propre existence.

C'est dans cette prise de conscience que j'ai décidé de tourner le dos à la vengeance, de briser les chaînes de mon héritage macabre et de découvrir le vaste monde qui s'étend au-delà de l'horizon. La quête de rédemption m'a conduit à rechercher une nouvelle famille, un équipage de pirates avec qui je pourrais partager mes joies et mes peines, mes rêves et mes craintes. Car je sais maintenant que c'est dans les liens que nous tissons avec les autres que réside la véritable richesse de la vie. La mer est devenue mon refuge, mon échappatoire, et je suis déterminé à trouver ma place parmi les pirates qui sillonnent les océans. Chaque vague qui se brise contre la coque d'un navire est un rappel de ma détermination à embrasser mon destin et à naviguer vers un avenir où la liberté et l'aventure m'attendent au loin.