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À bas le vieux

Le soleil avait tapé toute la journée et si cela n’était pas pour déplaire à Camillius, il sentait bien que les deux bipèdes l’accompagnant souffraient plus que lui de la chaleur sèche du désert. Les chevaux avaient galoper pendant plusieurs dizaines de minutes, grimpant les dunes de sable comme si leur vie en dépendait. Et c’était le cas. Ils avaient quitté On vous jure ce n’est pas du tout un piège city rapidement, chassé par les coups de feu et les hommes du juge du coin. Ils avaient erré dans le désert jusqu’à trouver un abri pour s’abriter du vent soulevant le sable. Mais rien de tout cela ne plaisait à l’ancien dragon à forme humaine. Ils avaient refusé de s'asseoir, laissant les deux autres se regrouper et échanger. Il regardait ses mains nouvellement acquises, puis ses pieds, sans comprendre où était passé ses écailles et ses griffes. Mais le pire de tous, était la disparition de ses magnifiques ailes.

- “Je suis sûr que c’est à cause de l’autre con ! Je savais que les fruits étaient mauvais pour la santé !”

Le chasseur de prime qu’il avait fini par couper en deux lui avait enfoncé un drôle d’aliment dans la gorge. Et le dragon s’était contenté de l’avaler tout rond, de peur qu’il ne l’étouffe. Pourtant, si le goût était infect, cela ne dénotait pas de celui des autres fruits pour le palais rudimentaire de l’animal. Maintenant, c’était une certitude. Il était bien moisie.

- “Vous avez fini de rien foutre ! Faut retourner là-bas et cramer tous ces humains ! Je vais leur apprendre à me respecter !”

Camillius n’avait pas encore bien conscience que ses mots étaient audibles par les bipèdes et n’étaient plus que des grognements de mécontentement. Il avait l’habitude que les humains craignent ses râles et l’évite. Il restait imprévisible car personne ne comprenait le dragon, mais ici, devant les regards mi-interrogatif, mi-fatigué par la remarque, Camillius ne put retenir une expression surprise.

- “En plus de vous ressembler vous me comprenez ?”

Sa curiosité était piquée. Si les humains le comprennaient, ne serait-ce pas le moment pour leur apprendre à l'élever comme un dieu ? Oh que si ! Et cette idée lui traversait l’esprit, lui faisant dresser un droit avec une expression et un rictus satisfait, donnait l’impression à ses interlocuteurs qu’il venait d’avoir une révélation sur quelque chose de capital. Tout du moins, pour lui.
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Frustration.
Davinia était profondément frustrée par la tournure des événements. Le retour dans le désert après la perte du bateau et la transformation de Camillius en une forme humanoïde étaient des développements auxquels elle ne s'attendait pas et qui remettaient en question tous leurs plans... Et s’il y avait bien une chose qu’elle détestait était les imprévus. Jusqu’à maintenant, tout avait été parfaitement orchestré… Jusqu’à l’arrivée de ces deux idiots, ces chasseurs de primes qui les avaient clairement confondus avec quelqu’un d’autre. Sans parler de la perte de son précieux bateau… Alors même qu'ils avaient trouvé un abri sommaire pour se protéger du vent et du sable, son esprit était en proie à une tempête d'émotions. Ces chats étaient toujours sur le bateau, elle espérait simplement que les silencieux auraient l’intelligence de garder un œil sur eux, mais en même temps, qu’allait faire ce Candie avec le bateau ? Le vider et le démanteler comme le faisait Exact Town ?

‘’Fuck… Fuck… Fuuuuuuuuuuuu.’’ Grommèle-t-elle amèrement. ‘’Comment est-ce que ça a pu autant dégénérer...’’

Intérieurement, elle rumina d’autres paroles, maudissant tous les dieux possible de cette absurdité et surtout sur les choix qui les avaient conduits à cette situation. La décision de s'embarquer dans cette demande d’Arondel semblait de plus en plus imprudente, et elle se reprochait de ne pas avoir anticipé les dangers plus tôt. La perte du bateau représentait un revers majeur, compromettant leurs moyens de quitter l'île et de poursuivre leurs objectifs, ou simplement d’avoir enfin un sentiment de liberté. Il y avait également la préoccupation de la transformation de Camillius. Bien qu'elle fût fascinée par cette nouvelle forme, elle était consciente des implications de ce changement pour leur groupe. Elle se demandait comment ils allaient s'adapter à cette situation et si Camillius pourrait être d’une quelconque utilité. Sa frustration se manifestait également extérieurement, sous forme de soupirs profonds ou de grognements de mécontentement pendant qu’elle faisait les cent pas proche de Bjorn. Avec toute cette chaleur, elle n’allait certainement pas se séparer de sa source de froid. Elle avait du mal à dissimuler son agacement face à l'incertitude de leur situation et à la nécessité de trouver une nouvelle voie à suivre dans ce désert inhospitalier.

‘’Réfléchit Davi, réfléchit,’’ marmonne-t-elle pour elle-même en se massant les temps. ‘’On n’a pas le choix de retourner en ville, attendre la nuit ? Notre choix le plus sure… Pardon ?’’ Coupe brusquement la voix de Davinia qui tourne ces billes noires sur l’humain-dragon. ‘’Rien foutre ? Il faut trouver un plan idiot et pas simple sauté dans le tas et crever comme des bons à rien ! Et ce n’est pas avec ta puissance amoindrie ou la sienne qu’on va faire ça.’’ Crache-t-elle. ‘’Et oui, on te comprend, nous parlons la même langue ! Ça doit être grâce au fruit que ta bouffer.’’ Lance-t-elle avant de revenir vers Bjorn. ‘’En parlant de fruit du démon… Mais à quoi tu as pensé ? Tu t’es dit que ça serait intelligent de morde dans un truc que tu ne connais pas ? Tu n’as pas pensé à ta vie ? Il aurait très bien pu être empoissonné ce fruit !! C’est plus qu’une petite bêtise Bjorn, c’est une stupidité !’’ Lance-t-elle la voix un poil plus aigu que normalement.

Agitée et frustrée par la situation dans laquelle ils se trouvaient, elle se mit à faire les cent pas dans l'abri sommaire, ses mains cachant son visage alors qu'elle réfléchissait à leur prochain mouvement. À intervalles réguliers, elle arrachait son chapeau et commençait à se ventiler avec, cherchant désespérément un soulagement temporaire à la chaleur écrasante du désert. Ses pas la menaient finalement près des chevaux, où elle s'arrêtait pour caresser distraitement l'une des pauvres créatures essoufflées. Son contact avec l'animal semblait apaiser quelque peu son agitation intérieure, mais elle restait plongée dans ses pensées, mordillant sa lèvre inférieure tandis que ses sourcils se fronçaient d'effort de réflexion. La tension dans l'air était palpable alors que Davinia tentait de trouver une solution à leur dilemme.

‘’Retour en ville pour la nuit… Je fais une reconnaissance discrète pour trouver le bateau, identification des points importants ou des ennemis possibles, récolte d’information, ressources nécessaires…. Arrrg, trop d’incertitudes…’’
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Je n'avais prononcé grands mots depuis notre départ mouvementé de la ville. J'étais encore sous le choc du nouveau pouvoir qui semblait s'être éveillé en moi, et mes voix internes me le faisaient grandement savoir. Me sollicitant sans aucun répits pour que j'enfile à nouveau ces gants, offrant une certaine liberté d'action aux échos qui résonnaient dans mes pensées. Mais si l'idée d'avoir des mains supplémentaires à mes côtés était plus que charmante, je devais m'assurer de pouvoir contrôler suffisamment ces dernières avant de tenter de m'en servir en situation réellement tendue. Ce qu'il s'était passé avec les cavaliers armés, j'aurai pu le qualifier de coup du sort, mais la vraie raison était probablement que cette coopération était nécessaire à la survie de tout le monde, y compris les mains flottantes dont l'existence dépend de mon état vital.

"Aller, remets moi ces foutus gants, j'ai besoin de prendre l'air..."
"Hors de question, je te fais clairement pas assez confiance pour ça, surtout qu'on est supposés être discret."


Non seulement cela se bousculait dans ma tête, mais mes vrais compagnons étaient également en train de se prendre la tête. J'allais intervenir mais voilà que Davinia avait tourné son attention vers mes actions passées.

"- Je sais... Mais c'était soit ça, soit ce pouvoir se retrouvait dans le camp adverse. Désolé, je n'ai pas eu longtemps pour réfléchir. Et en vérité, l'occasion était trop belle pour la laisser passer..." répondis je avant d'avouer. "Je pense qu'on peut réellement mettre ce pouvoir à bon profit, enfin à notre profit. Je dois encore apprendre à le comprendre et à le contrôler, mais je t'assure qu'il nous sera utile Davinia." continuai-je.

J'entendis sans grande difficulté les marmonnements de mon alliée à la crinière sombre, et il ne me fallut pas plus l'en dissuader.

"- Impossible de retourner là-bas Davi, tout le monde est sur le qui-vive. Il nous faut un plan et se faire piéger en pensant qu'ils baisseront la garde de nuit, cela sonne comme un sacré mauvais plan, désolé." je renchéris.

Je ne voulais pas casser sa motivation ou la démotiver, je plaçai alors une main fraîche sur son épaule.

"- Ils vont s'en sortir, regarde comme ils ont hésité à nous tirer dessus, ils ne sont pas foncièrement mauvais. Si ce sont les berries à bord du navire qui les intéressent ça ne fait rien, on se refera ailleurs." la rassurai-je.

"- Ah voilà qui est mieux, on commençait à se les givrer ici !" s'écria l'ancien dragon, toujours vêtu d'un poncho couvrant difficilement sa nudité.

Sans avoir eu besoin de me retourner, l'éclairage ambiant de la grotte avait changé, passant d'une pénombre uniquement éclairée par la lune à une lumière plutôt chaleureuse, en provenance des quelques branches desséchées que l'individu avait regroupé des quatre coins de la grotte et qui formaient maintenant un feu de camp de fortune. Il fallait dire que le climat aride de la journée avait rapidement laissé sa place au froid sec et violent qui arpentait la nuit. Y étant habitué sur Drum, je ne m'étais pas plaint, mais il ne faisait aucun doute que Davinia devait également prendre sur elle dans ces moments là.

Quelques minutes passèrent au cours desquelles le trio se réchauffa au mieux. Alors que je songeais à me reposer, des bruits à l'extérieur attirèrent mon attention. A peine eu-je passé la tête dans l'entrée de la grotte, qu'un canon de fusil se plaça entre mes trois yeux, me forçant à reculer docilement.

"- J'en ai sué pour pister votre trace. J'étais fière de mon avancée, mais allumer un feu a clairement rendu cette chasse trop simple. Déposez vos armes et discutons, je suis certaine qu'on pourra vite se trouver un terrain d'entente, pirates." laissa s'échapper une voix couverte d'un grand chapeau de cuir et tenant en joue les trois fugitifs.
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Une jeune femme, vêtue comme les habitants de la ville qui les avaient chassé, coiffé d’un chapeau et pointant son fusil avait fait surface de la nuit désertique. Et alors que ses traits strictes soulignaient l’impériosité de ses paroles, le regard de Camillius ne pouvait s'empêcher de la dévisager. Il n’aimait ni le ton de la femelle, ni même ses mots. Il était loin d’être dans sa meilleur forme mais il était hors de question pour lui de se laisser marcher sur les pattes par cette étrangère autoritaire. Il se leva alors d’une traître, avançant d’un pas lourd vers la femme en poussant le canon du fusil d’une main.

- “Non mais t’es qui toi pour nous donner des ordres ! T’es avec les autres …”

Et sans qu’il n’ai le temps de finir sa phrase, la jeune femme avait redressé son arme et l’avait laissé glissé de sa main pour quelle ne tombe lourdement sur le pied de l’homme qui l’avait un peu trop approché. Ses yeux roulant vers le ciel et alors que le fusil rebondissait en fracassant les os de l’orgueilleux, arrachant un premier cri de douleur, la cowgirl rattrapa son fusil avec vitesse et précision, avant de coller un coup de crosse dans la mâchoire de sa victime pour étendre sonner un deuxième gémissement de souffrance. Camillius tomba en arrière sous la force du coup, s’étalant de son long dans le sable avant de se masser l’os de la mâchoire d’une main et le pied de l’autre. La jeune femme lui jeta alors dessus une tenue avant de pointer à nouveau son fusil dans la direction des deux autres trois-yeux.

- “Je vous conseille de ne rien tenter à mon égard. Je suis juste venue pour passer un accord.”
- “Quel accord ?” Demanda le grisâtre avec curiosité.
- “Mais on s’en fout ! On la tue et on se casse de là !”

Les râles rageurs de Camillius ne laissèrent personne indifférent. Tous se tournèrent vers lui, avec un visage de désapprobation ou un regard sévère. La nouvelle resserra ses doigts autour de son fusil en plissant les yeux et l’ancien dragon comprit alors que la prochaine fois qu’il l’ouvrait, le coup de crosse ne serait pas simplement dans la mâchoire. Il grogna alors, marmonnant dans sa main massant encore ses os endolories :

- “Toute façon, je t’aime pas …”

L’attention de tous se concentrait finalement sur la femme venant d’arriver, laissant le râleur se redresser pour s’habiller de la tenue qu’on lui avait jeté.

- “Je sais que vous souhaitez retrouver votre bateau. Et ça tombe bien, parce que moi je voudrais me débarrasser de l’homme qui l’a actuellement en sa possession.”

Avec de simples mots, elle avait réussi à saisir l’attention de tous les trois-yeux. Sauf Camillius, qui ne pouvait s'empêcher de ruminer dans son coin alors qu’il passait un haut.
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Entente.
Davinia soupire lourdement... Bjorn n’avait pas tort... Elle ressent un mauvais sentiment en l’admettant, mais y aller maintenant serait simplement du suicide... Elle pince les lèvres de frustration, pour ne pas envoyer chier Bjorn ou réagir de manière excessive envers son toucher sur elle. Elle ne connaissait pas beaucoup l’homme, mais clairement ceci était une tentative d’apaisement de sa part. Elle souffle lourdement, se tournant en tapotant le torse de Bjorn en signe de soulagement, mais aussi pour lui faire savoir qu’elle avait compris. Elle ne relève pas le surnom qu’il avait utilisé, incertaine si elle en appréciait la connotation. En même temps, il avait sûrement fait que répéter le surnom qu’elle avait elle-même utilisé sans qu’il ne le réalise.

"Ce n’est pas l’argent qui m’inquiète... Des berries ça se refait facilement... C’est surtout qu’ils soient transformés en esclaves... Dans beaucoup d’îles, ce genre de pratiques est courante," marmonne le bout de femme qui fait face à son interlocuteur.

Ce fut ce moment que prit l’homme, dragon, hybride ? Difficile à dire au vu de la situation et elle n’avait certainement pas la tête pour décortiquer son état du moment. Toutefois, il n’avait pas tort, les flammes seraient des plus appréciées avec la nuit qui s’était couchée. Elle espérait simplement qu’ils étaient assez cachés pour que les flammes ne divulguent pas leur présence. Elle finit par se détourner de Bjorn, croisant les bras sur sa poitrine pour se rapprocher des flammes dansantes et venir observer l’homme dragon.

"Il va te falloir un nom... Du moins le temps que tu restes avec nous... Tu peux m’appeler Davinia et lui Bjorn... Une fois sortie de cette île, on discutera de ce qu’on va faire avec toi..."

Ils se plongèrent ensuite dans un silence de mort, où Davinia finit par trouver refuge dans un coin de la grotte, non loin de la chaleur des flammes, mais juste assez pour être à moitié camouflée dans les ombres. Étendue au sol, les bras derrière la tête en guise d’oreiller, elle reposait son corps, sans pour autant trouver la force de fermer les yeux, le stress de la journée la garderait éveillée une bonne partie de la nuit. Jusqu’à ce qu’une voix féminine la fasse sursauter sur ses deux pieds et attraper deux de ses dagues dans une pose défensive. Ses yeux deviennent frénétiques, détaillant l’étrangère.

Ses vêtements en cuir usé et pourtant de bonne qualité dévoilaient une citoyenne de Hat Town. Son chapeau cachait une partie de son visage, mais elle n’avait pas besoin de voir les traits de celui-ci pour comprendre qu’il avait affaire à une femme confiante en ses compétences et sa posture droite, renforçait le tout. Ses mains sont fermes sur son arme, et sa voix ferme quand elle s’exprime, elle n’avait pas peur d’eux. Tandis que leur humain-dragon se laisse encore aller à des paroles irréfléchies qui ressemblaient davantage à un gamin immature, la cowgirl ne semble pas broncher. Elle pouvait presque sentir une pointe de désespoir derrière sa dernière demande.

"Ça suffit... Nous sommes aussi désespérés qu’elle. De plus, si elle avait voulu nous récupérer, elle n’aurait pas offert une offrande de vêtements en étant aussi patiente," s’exprime Davinia lentement en se rapprochant et en serrant ses lames dans leurs fourreaux dans son dos.

Elle vient se planter devant la femme, remarquant mieux les traits de cette dernière. Elle peut maintenant voir dans les prunelles brunes de son interlocutrice la même haine qu’elle ressentait pour sa propre famille.

"Tu as raison, rendons-nous services mutuellement. Vous m’enlevez cette épine du pied et vous récupérez votre bateau et vous ne revenez plus jamais sur Hat Town. Si vous acceptez, je vous guide jusqu’à ma cache non loin de la ville, vous pourrez vous reposer cette nuit et demain. Il y aura de la nourriture sur place et de l’eau..."
"Oh ? Des nouvelles offrandes, on dirait que tu cherches à acheter notre silence."
"Exactement. J’ai des raisons personnelles de faire ceci. Candie a passé l’âge d’être juge et clairement il n’a plus les qualifications... Je n’approuve pas vos méthodes, mais j’en ai besoin, alors je ne vais pas faire la fine bouche. Vous prenez le blâme et moi j’ai ce que je veux."
"Hmm…" souffle Davinia en se tournant vers Bjorn avec un regard entendu. "Je ne crois pas qu’on va avoir de problème avec ça."
"Parfait, suivez-moi."

Sur ce dernier échange, ils sautèrent sur les chevaux et suivirent la cowgirl en silence. Après de longues minutes où certains grelottaient sous le froid de la nuit, ils débarquèrent dans une cache dans une grotte, mieux équipée que la crevasse où ils s’étaient réfugiés. L’endroit ressemblait à la cache que Bjorn et l’Énigmatique avaient volée quelques jours plus tôt.

"Vous trouverez tout sur place, mangez, buvez et reposez-vous. N’oubliez pas de prendre soin des montures, je reviens demain en soirée vous chercher. J’apporterai des nouveaux vêtements et des tapis pour les chevaux vu qu’ils sont volés… On descendra directement au hangar où il entrepose ses récupérations, s’il ne change pas d’habitude, quand il fait une nouvelle prise, il examine lui-même la récolte."
"Et notre équipage ?" demande l’espionne.
"Vos larbins sont en sécurité, arrêtés et en attente d’être jugés. Vous êtes chanceuse, on fait plus le trafic d’esclaves."
"Et notre navigatrice ?"
"Elle a été retrouvée et placée avec les autres."

Davinia pousse un petit soupir de soulagement avant de tourner les talons, abandonnant la juge en devenir dans la nuit du désert pour aller s’occuper des chevaux et essayer de se reposer un peu après un faible repas, mais surtout une bonne hydratation.
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Après quelques minutes de débat le trio, du moins ses deux membres originels, s'accordèrent pour suivre celle qui indiqua s'appeler Mathilda Maddox. Camillius se contentait de grommeler et de jurer à voix basse, mais il semblait ne pas vouloir se retrouver seul au milieu du désert froid étant donné qu'il embarqua à l'arrière de ma monture. Ces dernières avaient d'ailleurs été nourries sommairement par la nouvelle arrivée, leur permettant d'étancher leur faim et leur soif. Mathilda nous guida vers sa planque, qui semblait étonnamment proche de la ville que nous avions fui. Je décidai alors de briser le silence par une interrogation.

"- Dites moi Mathilda, qu'est ce qui vous motive tant à vouloir remplacer le vieillard ?" m'inquiétai-je.

"- Cet homme a fait son temps. Non seulement il n'a plus la forme d'enrailler la criminalité, mais pire encore, il l'encourage. Graissez lui la patte et il vous laissera faire votre business dans votre coin, aussi immoral soit-il." me répondit elle dans la seconde.

"Décidément, il semblerait qu'elle attendait depuis un moment une occasion pour se débarrasser de cet homme."
"Et elle pense vraiment que demander de l'aide à des criminels est plus louable, qu'elle est est mignonne. C'est donc ça la justice à deux vitesses de Hat Island..."


"- Dépêchons nous, je vous expliquerai le plan plus en détails demain matin." me coupa-t-elle dans mes pensées.

Suite à sa réponse, Mathilda accéléra le pas, creusant la distance nous séparant et mettant fin à la discussion. Après quelques minutes qui se transformèrent en heures, nous pouvions à nouveau apercevoir au loin On vous jure c'est pas du tout un piège city. Notre route dévia légèrement de cette dernière et c'est une dizaine de minutes plus tard que Mathilda nous dévoila sa cache. En effet elle n'avait pas menti, il y avait tout le nécessaire sur place. Le lendemain matin, notre alliée temporaire nous réveilla.

"- Je reviendrai dans la soirée avec de quoi passer inaperçu, d'ici là ne sortez pas d'ici, vous avez causé suffisamment de grabuge pour en rajouter." nous menaça-t-elle à moitié.

"Elle se prend pas pour n'importe qui..."
"Tant que ça nous permet de nous en sortir."


Mes alliés s'occupaient comme ils le pouvaient, pour ma part je me décidai à goûter les quelques breuvages alcoolisés à disposition. Ce n'était pas du grand cru ni de l'artisanal, mais ça avait le mérite de désaltérer. Après plusieurs heures à poireauter, des pas de chevaux se firent entendre, et nous baissâmes nos armes lorsque le visage de Mathilda apparut.

"- Bon, j'ai pris ce que j'ai pu trouver, les commerces du port sont fermés pour la plupart suite à la pagaille que vous avez semée. Chapeau coloré, hauts amples et fausse moustache, servez vous et essayez de vous grimer un minimum." avoua l'aspirante juge en ouvrant un sac en toile renfermant les différents déguisements.

J'avais de grands doute quant à l'efficacité de l'illusion mais si une chose était sûre, c'est que ce chapeau obstruait presque entièrement la vision de mon troisième œil, le seul valide qu'il me restait. Voyant essentiellement mes pieds et difficilement ce qui se trouvait au dessus de mes genoux, j'allais devoir me fier à mes alliés et à mon ouïe pour me déplacer sans paraître louche.

Le soleil commençait à décliner, la soirée et le plan allaient pouvoir commencer. Première étape, s'infiltrer dans la ville et atteindre le hangar du vieux Candie, situé au bout du port, pour vérifier si notre navire s'y trouvait. Ensuite, il s'agira de récupérer ce dernier et Mathilda nous chassera de l'île telle une héroïne, un plan sans faille. Après davantage de camouflage et avoir changé les habits de nos chevaux, c'est sur leur dos que nous arrivâmes à l'entrée de la ville. Je laissai le mien attaché à un endroit prévu à cet effet, alors qu'un garde, dont je ne pouvais que distinguer le revolver à sa taille, nous aborda.

"- Vous devriez faire attention messieurs-dames, nous sommes toujours à la recherche de criminels, baladez vous en gardant un œil vigilant." nous prévint il. "Très jolie moustache en tout cas." me glissa-t-il subtilement.

"- Oh euh merci pour l'avertissement. Et le compliment... Nous vous avertirons au moindre doute, soyez sans crainte." répondis je aussi formellement que possible en essayant de me tourner dans la bonne direction pour lui répondre tout en baissant davantage la tête.

Il ne fallait absolument pas se faire reconnaître, mais les costumes de Mathilda semblaient porter leurs fruits...

Costume de Bjorn:
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Camillius ne pouvait s'empêcher de râler. Les bras croisés, il suivait le duo en regardant attentivement autour de lui. Il n’aimait pas leur plan stupide. Pourquoi se cacher quand on était plus fort que ses ennemis ? Et lui, il était persuadé de l'être. Il était le dragon d’Helliday Island, une bête invaincu pendant plusieurs dizaines d’années. Massacrant nombre de bipèdes par paquet de dix. Ce n’était pas quelques ridicules humains chapeautés et un vieux croulant qui allaient lui poser problème. La mort, le sang, les applaudissements. Cela lui manquait tellement.

Ils continuaient de progresser, fonçant vers le quai sans regarder en arrière. Les passants étaient assez peu attentifs, tous bien trop concentrés sur les réparations ou leur vie quotidienne pour faire attention au trio. Arrivant alors rapidement sur le quai du port, ils s'alignaient pour admirer chaque emplacement vide.

- “Ah ! Il est pas la votre bateau !” ricana Camillius. “Ils l’ont peut-être détruit et tué votre équipage. Pour se venger, ça mérite bien un massacre d’humain !”
- “Mathilda nous avez prévenu qu’ils risqueraient de le déplacer dans le hangar plus loin. Allons voir.” Répondit le grisâtre en pointant un bâtiment au bout du quai.

Le dragon fit le mou. Lui qui avait réussi à trouver une bonne raison pour tuer des bipèdes se retrouvaient avec un camarade rabat joie. Il avait même l’impression que ce dernier ne voulait pas tuer d’humains pour rien. Quelle étrange attitude. Mais si Camillius roula des yeux dans un long soupir, il suivit tout de même ses camarades jusqu’à la porte du bâtiment. Cette dernière, entrouverte, laissait passer de nombreux hommes qui leur avaient tiré dessus la journée précédente. Leur bras étaient chargés de caisse et ils faisaient des allers retours. Un homme seul se tenait droit comme un ‘i’, se méfiant de tous ceux qui  approchaient trop près.

- “Circulez Muchachos, y’a rien à voir par ici.”

Le regard de Camillius se perdit sur ses deux acolytes. S’il n’avait pas suivi grand-chose au plan de la desperada, essentiellement parce qu’il en avait rien à faire, il avait bien entendu qu'une fois le bateau en vue, il serait temps de se battre. Et en penchant la tête sur le côté pour regarder au travers de la porte entrouverte, il voyait la voile sombre se dessiner dans le hangars. Un sourire se dessina sur son visage alors que d’une main, il saisissait son sombrero et sa fausse moustache pour les arracher et les jeter en l’air.

- “Bateau en vue ! Ça veut dire bagarre !”

Il avait été sage jusque là, mais il était encore bien loin de respecter les ordres de ses deux compères rencontrés hier. Un dragon, ça ne se dompte pas en un jour.

Se transformant rapidement en une bête ailée et écailleuse, Camillius sauta sur le garde hurlant pour, d’un coup de croc puissant, lui arracher la trachée. Et alors que le sang remplissait sa gorge, une cloche se mit à sonner avec vigueur dans le hangar alors que des hommes commençaient déjà à crier :

- “Alerte ! Les pirates sont revenus !”


Dernière édition par Camillius le Mar 14 Mai 2024 - 11:13, édité 1 fois
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Combat.
Davinia se plongea complètement dans son déguisement de Mexicain, veillant à chaque détail pour parfaire son apparence. Elle commença par enfiler un pantalon foncé taille haute, usé par le temps, mais toujours solide. Par-dessus, elle ajusta une blouse pâle, également ancienne, à laquelle elle ajouta un gilet noir pour une touche de contraste. Pour ajouter une note de couleur, elle noua des bandes de tissu rouge autour de sa taille et de son cou. Pour se fondre davantage dans son personnage, Davinia porta une paire de gants bruns usés, masquant ainsi ses mains fines. Puis, elle se concentra sur son visage, utilisant ses compétences acquises pour altérer ses traits avec le retour à la vie. Elle adopta une expression plus androgyne, accentuant son regard avec des rides et son attitude confiante. Ses longs cheveux sombres furent rassemblés en un chignon haut, partiellement dissimulé sous un large sombrero crème. Cette coiffe, non seulement, complétait son déguisement, mais servait également à dissimuler une partie de son visage et de ses cheveux.

Davinia ajusta ensuite le ton de sa peau pour obtenir une teinte caramel, ajoutant quelques touches subtiles de maquillage pour vieillir son apparence et ajouter de la crédibilité à son personnage. Enfin, elle drapa un poncho sur ses épaules, lui permettant de dissimuler ses armes et son sac tout en ajoutant une touche finale à son accoutrement. Une fois entièrement transformée, Davinia semblait avoir parfaitement endossé le rôle du personnage qu'elle avait choisi d'incarner, prête à se fondre dans la foule et à récupérer ce qui lui appartenait : son putain de bateau et ses Silencieux.

"Vous faites rien de stupide, pas de bêtise et encore moins d'imprévu. Le plan est simple : on débarque, on tue, on pille et on récupère ce qui est à... Nous", souffle la fausse Vaquero, attrapant une moustache et la glissant sous son nez. "Bjorn, une fois sur place, tu t'occupes de sécuriser le bateau, je vais libérer les Silencieux. Mathilda a souligné qu'ils se trouvaient toujours avec le bateau comme prisonniers pour une potentielle revente. Camillius... Fait ce que tu fais le mieux, tuer, brûler, amuse-toi, mais ne brûle pas le bateau. Tu auras affaire à moi s'il arrive quoi que ce soit au bateau et aux Silencieux !" Déclare sérieusement l'Énigmatique, le fixant de ses billes sombres.

Le chemin jusqu'au hangar se fit dans le plus total silence de la part de Davinia, qui cherchait du regard Arondel, leur navigatrice. À son plus grand soulagement, elle repéra finalement la femme non loin du port, accoudée contre un bâtiment, entourée d'autres personnes. Elle semblait observer un hangar en particulier quand leurs regards se croisèrent. Davinia soutint les pupilles sombres de la femme, soulevant légèrement son chapeau pour lui dévoiler à peine la forme de son troisième œil avant de pencher la tête dans une salutation polie. Arondel se redressa, ses yeux étincelants avant de poser la main sur l'un des hommes avec elle qui semblait endormi, le visage complètement caché sous un large chapeau de cowboy. Quand il se redressa pour regarder Arondel, Davinia reconnut immédiatement l'une des Silencieux, Artox. Un nouvel échange de regard eut lieu entre elle et lui, et l'homme sembla la reconnaître avec les paroles de la navigatrice. Ainsi, donc, certains avaient réussi à s'échapper des forces de loi.

Finalement, après un court arrêt à l'emplacement du bateau, désormais vide, elle poussa les deux hommes vers le hangar plus loin, sa patience s'émiettant à la même vitesse que la retenue de Camillius. Toutefois, l'impensable se produisit au moment où elle allait saisir l'homme pour le pousser dans le hangar et ordonner à Bjorn de fermer les portes : Camillius redevint une créature férale et se jeta à la vue de tous sur l'homme en question. La version androgyne de Davinia laissa échapper un grognement exaspéré de sa gorge en attrapant le malheureux égorgé et en le poussant vers l'intérieur. L'homme trébucha dans ses pas en se tenant la gorge à deux mains, laissant entendre un gargouillis visqueux avant de s'effondrer à l'intérieur sous les regards apeurés des autres hommes. Davinia pénétra à son tour dans le lieu, attrapant ses dagues pour en lancer une en direction de l'homme qui sonnait la cloche. La lame passa au niveau de la gorge, manquant la tête de celui-ci, mais lui trancha la jugulaire en se plantant dans le mur de bois.

Après le passage du trio chaotique, Arondel et les quelques fuyards Silencieux arrivèrent en hâte. Ils ouvrirent en grand les portes du hangar, révélant la silhouette majestueuse du navire. D'un geste rapide, ils se précipitèrent sur celui-ci, leurs mains détachant les cordages et commençant à libérer le vaisseau de sa prison terrestre. Dans l'urgence de la situation, un des Silencieux se hâte de récupérer la dague que Davinia. Saisissant l'arme, il se prépare à se défendre contre d'éventuelles menaces qui pourraient surgir. Le trio, désormais accompagné des Silencieux, se fraye un chemin dans le hangar avec une sauvagerie sanguinaire. Leurs silhouettes se découpaient parmi la foule, éclairées par intermittence par les flammes des sources d’éclairages faiblarde. Ils avançaient comme une unique force, tranchant tout sur leur passage dans un mélange chaotique et sanglant.

''Allez les garçons, on récupère notre Caravelle.'' Hurla la Vaquero.
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J'avais beau avoir fait de mon mieux, notre allié draconique en avait décidé autrement. Le voilà qu'il jouait déjà avec la nourriture. Cependant malgré la rapidité de Davinia, la cloche avait déjà résonné à plusieurs reprises, et il était aisé d'entendre les divers sifflets dans la ville, indiquant aux passants de se réfugier. Rapidement, Davinia et moi étions encerclés par une dizaine d'hommes se tenant à plusieurs mètres de distance, tandis que d'autres gardes armés escaladaient le bastingage de la caravelle. J'ôtai sans plus attendre le déguisement ridicule dont je m'étais affublé, révélant sous mon poncho les armes attachées dans mon dos. J'enfilai avec confiance mes gants sombres et de là apparurent une demi douzaine de mains flottantes. J'attrapai à tour de rôle une épée, puis une hache par dessus mes épaules, armes qui disparurent instantanément de mes mains pour se retrouver entre les doigts de deux des invocations gantées. Je continuai ainsi, ajoutant une épée courte et une dague à mon arsenal.

"- Bon, c'est le moment de voir ce qu'il nous est possible de faire avec ce pouvoir..." murmurai-je.

"Je ne pourrai pas être plus d'accord avec toi pour une fois."

Les mains commencèrent à s'agiter de toutes parts, lacérant les représentants de la loi, tantôt attaquant leurs jambes, tantôt visant les gorges. Quelques uns tombèrent à terre, soit sous le coup de la douleur ou dû à la vie qui venait de leur être arrachée, tandis que d'autres ripostaient et faisaient disparaître les mains au moindre coup, faisant résonner le son métallique des armes touchant le sol.

"On a pas assez de mains !"
"C'est surtout qu'on disparait au moindre coup !"
"Okay, laisse moi essayer un truc..."


J'invoquai une nouvelle paire de mains alors que toutes les invocations précédentes avaient désormais été éliminées. Cette fois-ci, plutôt que de leur laisser la liberté d'agir comme elles le souhaitaient, je me concentrait de manière à les guider comme je l'entendais. Je ramassai une hache et une dague, et je pouvais presque sentir leur poids et leur texture, comme si elles se trouvaient dans mes propres mains. Assez intuitivement, de la même manière dont je l'aurai fait en temps normal, je parvenais à les manipuler dans les airs, faisant à nouveau pleuvoir des coups sur les gardes, qui pliaient le genou sous les attaques. Soudainement, un tir de fusil effleura l'une des mains, touchant très légèrement une des invocations. La douleur fut instantanée, et j'avais l'impression que la balle avait directement blessé ma main. Cependant, la main flottante n'avait pas disparu et je pouvais toujours la contrôler. Pour autant, ce tir de fusil ne venait pas de nulle part.

"- J'avais eu la bonté de vous épargner contre votre navire et l'équipage, mais voilà que vous revenez en trouble-fête. Je vous avais prévenu que le sang coulerait si vous pointiez à nouveau vos sales museaux. Les vermines on les éradique !" s'écria le vieil homme boiteux, un fusil au canon encore fumant dans les mains.
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Les humains avaient beaux avoir essayé d'éviter les combats, ils étaient bien contents de se battre maintenant. Tellement que la femme avait volé le déjeuné du dragon et que le grisâtre s'amusait à découper les arrivants avec ses lames. Camillius grinçait des dents alors qu'il avait l'impression d'être puni de la fête. Était-ce parce qu'il avait lancé les hostilités ? Pourtant, c'était les chapeautés qui avait commencé !

Le tir suivit de la tirade du vieil humain rétablit le calme pendant un instant. L'attention s'était tourné vers lui, le trio regardant le canon de l'homme les pointer sans hésitation. Pendant ce moment, d'autres hommes commençaient à arriver, cherchant à porter secours aux nombreux autres déjà au sol. Ridicule. Camillius plissa ses pupilles fendus, les babines tirés. Il avait l'impression que les humains n'avaient pas compris. Il ne pouvait rien faire contre eux !

- "Ah ! T'es ridicule le vieux. Tu vas mourir, c'est tout !"

La bête déclencha à nouveau les combats. Sautant sur le bipède chapeauté le plus proche de lui, il enflamma sa gueule pour le saisir par la gorge et le jeter sur ses autres camarades. Une méthode efficace pour les faire tous tomber. Et alors que le petit groupe resservait leur ami qui avait pris feu dans des cris atroces, le dragon fonça à la suite pour profiter de la brèche et se rapprocher du vieux tireur. Tous crocs dehors, il dressa la tête pour venir croquer celle de son adversaire. Mais loin d'avoir perdu tout reflexe, Candie plaça son fusil de biais au travers pour bloquer la gueule puissante se refermant sur l'engin. Et malgré la pression exercé, Camillius n'arrivait pas à venir à bout du canon d'acier se tenant entre lui et sa proie. Rageur, il forçait un peu plus, écrasant le vieil homme sous son poids imposant.

Devant la scène, de nombreux hommes avaient eux aussi réenclencher les combats, s'attaquant au acolyte du dragon ou sautant sur la bête ailé pour essayer d'aider leur supérieur. Seulement, lorsqu'ils virent planter leur lame dans le corps de la bête, cette dernière enflamma tout son corps. Ses ennemis reculèrent de plusieurs pas, laissant leur épée entre les écailles de l'animal et leur leader en dessous. La douleur lancinante des lames plantés dans sa chaire faisait gronder Camillius, mais il n'était pas prêt à lâcher l'affaire. Il aurait la tête du tireur. Et au vu du regard du vieux Candie, à la fois perdu et paniqué, il savait lui aussi qu'il s'attaquait à des années de luttes intensives et de combat sanglant. Ses bras tremblant sous la pression, il semblait prêt à lâcher. Mais pourtant, sa détermination à défaire les vermines envahissants sa ville alluma une puissante flamme dans ses yeux. L'adrénaline de l'instant lui donna la force de repousser la bête en arrière et de rouler sur le côté pour laisser les crocs de Camillius se planter dans le sol avec fracas.
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Combat.
L'arrivée soudaine du vieux Candie apporte un nouveau tournant à la confrontation déjà tendue. Sa silhouette boiteuse émerge du fond du hangar, un fusil à canon fumant entre ses mains tremblantes. D'un geste brusque, il pointe l'arme dans la direction de Bjorn, attirant l'attention de tous présents dans le hangar. Le craquement sec du coup de feu fait écho dans l'air, tandis que la détonation résonne comme un signal de danger imminent. Davinia sursaute, son cœur battant la chamade face à l’incertitude. Elle tourne la tête vers Bjorn qui réagit avec agilité, esquivant de justesse la trajectoire mortelle de la balle. Puis, vers Camillius, et malgré elle, elle pousse un soupir de soulagement ; ces deux hommes n’étaient pas blessés.

Après l’insulte de Camillius, les combats reprennent de plus belle, les éclats de métal, des éclats de voix remplissent le hangar rapidement. En un mouvement fluide qui arrache une pointe de fascination chez l’énigmatique, Bjorn se lance dans la bataille contre les hommes de Candie, ripostant avec la même violence habituelle. Ses poings et son fruit deviennent des armes redoutables, repoussant les assaillants avec une force brute. Camillius est le premier sur Candie et pourtant, malgré sa force, le dragon rencontre une résistance inattendue de la part du vieux. Le vieil homme, bien que bancal, fait preuve d'une volonté de vivre digne d’une cockroach en bloquant la gueule du monstre avec son arme. Les deux hommes s'affrontent dans un duel de force au point qu’ils chavirent au sol. La rage brûlante dans les yeux de Camillius contraste avec l'expression concentrée et apeurée du vieux Candie, créant un contraste de la lutte entre la jeunesse impétueuse et l'expérience inflexible.

Après être sûre que Bjorn soit en contrôle des hommes, l’espionne se débarrasse de son ennemi, offrant une rapide feinte avec la dague de sa main gauche pour finalement frapper avec l’une de ses tentacules capillaires, l’homme n’avait rien vu venir. La fine lame de l’arme vient se planter dans l’œil droit de son adversaire, envoyant une giclée écarlate au visage de l’assassin, mais elle ne semble même pas affectée par le liquide chaud. Elle s’élance ensuite vers l’effigie de violence, achevant des hommes qui s’étaient retrouvés sous les flammes ardentes. Si Candie pensait avoir fait le bon choix en s’éloignant de Camillius, mais mauvaise chance pour lui, il avait roulé en direction de Davinia, lui offrant son dos. Sans la moindre pitié, l’espionne se glisse dans son dos, profitant de son manque d’attention pour simplement lui planter une dague dans les reins. Deux de ses tentacules capillaires viennent se soulever, l’une d’entre elles se faufilant dans son visage, remplissant ses orifices pour le déstabiliser. Tout en tournant douloureusement la lame de sa première dague, le deuxième tentacule vient lui planter une autre dague au niveau de la poitrine, lui transperçant le poumon gauche. Elle le laisse finalement glisser au sol dans un gargouillis grossier. Ce n’était pas un combat loyal, non même une mort décente, mais Davinia n’en avait rien à faire ; cet homme lui avait pris quelque chose de précieux, alors elle lui avait pris sa vie.

‘’Bjorn ! Camillius ! On se bouge avant qu’ils deviennent trop nombreux. Faites-moi le maximum de dégâts.’’

Pendant ce temps, Arondel et les quelques Silencieux, déterminés à libérer leurs compagnons captifs, se frayent un chemin autour du bateau. Avec des gestes rapides et efficaces, ils coupent les cordes qui retiennent l'embarcation, libérant progressivement le navire de son ancrage terrestre. Leurs mouvements sont rapides et coordonnés, guidés par Arondel, ils trouvent vite un emplacement pour monter sur celui-ci et se glisser dans la cale où les autres étaient retenus. Après une minute qui semble interminable, la navigatrice ressort en compagnie des autres larbins qui se précipitent sur les caisses de leurs armes confisquées pour se jeter à leur tour dans la mêlée.

‘’Patronne, on a récupéré tout le monde.’’ S’écrie Arondel sur le pont.
‘’Parfait ! Les Silencieux, on récupère le max de caisses et on fout tout ça à la cale, on fera le tri plus tard.’’ Annonce Davinia qui vient sauter à nouveau dans la bataille.

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Alors que la batille faisait rage, le dragon s'en prenait maintenant à l'ancien. Dans une suite de violence mêlée à une étonnante agilité, ce dernier roula mais finit son aventure dans les filets de Davinia qui se refermèrent sur lui. Une main flottante apparut, tirant la tête du vieux par le peu de cheveux qu'il lui restait.

"- T'avais raison le vioc, le sang a en effet bien coulé. Mais pas celui auquel tu t'attendais je parie. C'est ce qui arrive quand tu t'en prends aux... Erinyes !" narguai-je le vieux croulant agonisant tout en claquant à nouveau son crâne au sol.

"- Les quoi ?" me reprit Arondel.

"- Les Erinyes ! Dans les écrits de mon clan, elles représentent un groupe de personnes ou de catastrophes qui se mettent en travers du bon déroulement des choses. Les interprétations varient, mais tu saisis l'idée." lui expliquai-je, en tranchant une nouvelle tête coiffée avec ma hache.

"- Je comprends que dalle à ce que tu me racontes, aide nous à charger les caisses plutôt que de me faire un cours de théologie !" me répondit-elle.

"Elle était pas mal mon idée de nom, non ?"
"Pas écouté."
"..."


Sans m'attarder davantage sur ce manque de réaction, je transportais également les caisses de l'équipage à bord du navire, épaulé d'une demi-douzaine d'invocations gantées. Armes de rechange, berries, joyaux et autres éléments précieux, les tintements des pièces s'entrechoquant résonnaient lourdement entre mes diverses mains alors que je les amenais directement dans la cale. En ressortant du sous-sol, j'aperçus Camillius, brûlant de rage mais blessé de part et d'autres par des lames encore plantées entre ses écailles.

"- Toi vulgaire humain, t'as les mains vides non !? Alors fais quelques choses pour ces épées !" grogna-t-il dans ma direction alors que le feu en surface disparaissait progressivement.

J'invoquai des mains autour du dragon, tentant d'attraper les épées, cependant leur chaleur fit aussitôt disparaître les gants. Je me concentrai à nouveau sur une paire de mains et cette fois-ci, je tentai d'appliquer mon Ice Heart sur les gants. De cette manière, les lames encore ardentes refroidirent petit à petit, me permettant de les saisir solidement et de les ôter progressivement du corps de la bête qui laissai s'échapper des grognements à chaque extraction. A peine fut il libre qu'il replongea dans la mêlée, arrachant membres et organes aux pauvres gardes.

"- Me remercie pas surtout !" criai-je en sa direction.


Dernière édition par Bjorn le Ven 17 Mai 2024 - 22:33, édité 2 fois
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- “Pas merci !” Répondit Camillius en roulant des yeux, la gueule pleine de sang et d'intestin qu’il venait d’arracher à un des hommes du vieil homme.

Malgré la mort de leur leader, les soldats de la paix ne s’étaient pas dispersés. Était-ce par loyauté ? Par bêtise ? Ou par sens du devoir ? Mais nombreux étaient encore présents à tendre leur lame pour planter la bête rageuse et ses camarades. Chacun se défendait, ou attaquait de son côté, loin d’avoir une réelle coordination entre eux. Camillius, lui, se contentait de projeter des hommes, ou d’en scinder d’autre en deux avec la puissance de ses crocs. Le goût du sang lui remplissait le gosier, le faisant entrer dans un état presque extatique. Il ne lui manquait plus que les acclamations de la foule en délire à chaque mort plus violente que la précédente, et le dragon se serait cru de retour à Helliday Island. Et c’est profitant d’un instant pour savourer un corps ensanglanté, bercé par les cris de peur et de rages des combats l’entourant qu’une ombre aussi agile que rapide se faufilait dans le hangars, progressant jusqu’au contact de Davinia pour la repousser d’un puissant coup de crosse.

- “Mathilda !” cria alors un homme, soulagé de l’arrivée de la nouvelle.
- “Mathilda est arrivée ! On est sauvés !” lança un deuxième survivant.

Mais sans laisser les deux hommes le temps de s’extasier davantage devant leur sauveuse, Camillius déplia ses longues ailes, s’envola au-dessus de l’assemblée pour venir fondre en piqué sur les deux visés. S’enflammant dans sa chute, son arrivée créa un souffle de flamme qui brûla et repoussa les autres agents de l’ordre alors que la bête avait écrasé d’une patte chacun les deux hommes pris en chasse. Appuyant sur leur cage thoracique, les voyant suffoquer rapidement alors que leur os étaient broyé sous la pression, le dragon était plus qu’agacé de les entendre acclamer cette stupide femme.

Et alors qu’il finissait par complètement enfoncé les côtes dans les poumons des deux hommes, les tuant sur le coup et transperçant de sa patte leur abdomen dans un gargouille macabre, le dragon redressait la tête vers Davinia en répliquant :

- “J’ai pas envie de partir. On s’amuse bien ici.”

La capitaine était déjà en joue de leur allié de circonstance. Malthida semblait avoir visé la tête pensant du groupe en premier. Et sûrement avait-elle raison, parce que plan ou non, Camillius n’aurait pas hésité à la tuer si elle avait pointé son tube de métal cracheur sur lui.
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Combat.
"Les Erinyes ?" Marmonne Davinia pour elle-même.

La connotation sonne plutôt bien et la signification est intéressante. Surtout avec le caractère des deux émergents qui se trouvaient avec elle. Cette pensée la surprend, car elle agit comme si elle allait les garder avec elle, comme s’ils formaient un vrai équipage. Cette pensée réchauffe étrangement son cœur avant qu’elle n’éclate dans un grand rire sordide, surprenant son adversaire, et cette distraction lui coûte la vie. Retirant sa lame du cœur de l’homme, elle se tourne vers ses deux compagnons qui se chamaillaient encore. Clairement, il leur faudrait encore du temps pour devenir un trio dynamique digne de confiance, mais au moins, elle n’était pas les mains vides.

"Ça suffit, les garçons, pas de temps pour des mercis, des roulements d’yeux ou je ne sais quoi encore. On rediscute du nom plus tard, mais ce n’est pas mal. Bjorn, va plutôt aider Arondel ; plus vite on vide le hangar, plus vite on part. Camillius, continue de te battre et profite avant qu’on parte..."

Au même moment, son manque d’attention lui fait claquer la langue sous la douleur vive qui surgit. Une détonation suivie d’une brûlure explose dans le biceps droit de l’espionne. Tout en serrant les dents, elle se tourne juste à temps pour apercevoir Mathilda du coin de l’œil qui lui assène un coup de crosse à la mâchoire. Elle titube un peu vers l’arrière, avant de se redresser, l’air mauvais, sur la future juge.

"Ma nouvelle chemise..." Grogne Davinia en regardant la tache écarlate qui s’agrandit sur le tissu beige.
"Ne fallait pas foutre la merde et partir rapidement."
"Oh, maintenant c’est notre faute, les 'pirates' ont le dos large. Toujours la même rengaine."
"Assez parlé, rends-toi ou c’est la mort."
"Mignon, voyons voir qui sera la gagnante."

Ses yeux sombres rencontrent immédiatement ceux de Mathilda. Cette dernière se tient fièrement, un sourire sarcastique aux lèvres. Les deux femmes n’échangèrent plus aucun mot, la haine mutuelle qui les unissait était plus éloquente que n'importe quel discours en ce moment. Sans préambule, le combat commence. Davinia s'élance la première, sa lame brillante se dirigeant vers la cowgirl qui pare le coup avec son arme à feu, l'acier rencontrant l'acier dans un éclat de lumière et un bruit assourdissant. Les deux adversaires se séparent, tournant l'une autour de l'autre avec la grâce de prédatrices, se dévorant du regard, cherchant la moindre faiblesse chez l’autre. Davinia enchaîne une série de coups précis et rapides, cherchant à déstabiliser Mathilda. Mais cette dernière esquive habilement, ses mouvements fluides comme ceux d'une danseuse. La desperado tire son pistolet de son holster, tirant deux balles en direction de celle aux cheveux noirs, mais elle s’arrête rapidement, touchant sans le vouloir un allié qui s’était faufilé dans le dos de l’Énigmatique. La pirate profite de son hésitation pour contre-attaquer avec férocité, ses tentacules capillaires se déployant pour frapper Mathilda de plusieurs angles. Avec un bras en moins, elle devait plus que jamais compter sur ses autres compétences. Tandis que la future juge roule un peu plus loin, elle récupère une épée d’un défunt, avant de se lancer à nouveau sur son adversaire.

Le choc des lames résonne dans la salle, chaque étincelle jaillissant des affrontements ajoutant à l'intensité du duel. Mathilda, avec son style de combat acéré et méthodique, trouvait en Davinia une adversaire imprévisible et redoutable. Les deux femmes se heurtent avec une brutalité presque sauvage, leurs corps se mouvant avec une précision mortelle. Alors que Mathilda semble prendre l'avantage, un mouvement rapide et calculé de Davinia change la donne. Utilisant un de ses tentacules, elle parvint à désarmer Mathilda, son épée volant à travers la pièce pour se planter dans le mur. En une fraction de seconde, Davinia en profite pour porter un coup dévastateur, sa lame trouvant son chemin jusqu'à l'épaule de Mathilda. La blessure fit reculer cette dernière, un cri de douleur lui échappant malgré sa volonté de rester stoïque. Essoufflée, Davinia regarde Mathilda, son regard durci par la nécessité du moment. Elle sait qu'elle devait partir, que chaque seconde de plus risquait de compromettre leur évasion. Avec une dernière poussée, elle frappe Mathilda au ventre, la laissant tomber au sol, gravement blessée mais vivante.

"Considère ça comme un avertissement, Mathilda. La prochaine fois, je ne serai pas aussi clémente," commence-t-elle avant de l’attraper par le col pour la soulever. "Mais merci," murmure Davinia en se penchant pour lui murmurer à l'oreille.
"Patronne, on a tout ce qu’il nous faut ! Reste plus qu’à sortir le bateau," annonce Arondel en poussant presque Bjorn vers le bateau.

Mathilda, bien que souffrante, lui renvoie un regard de défi, ses yeux brûlant de haine et de promesse de vengeance. Davinia tourne les talons, laissant la justicière derrière elle, consciente que le temps pressait. Elle rejoint rapidement le pont du navire, ordonnant à ses hommes de lever l'ancre. Il est temps de partir avant que d’autres renforts n’arrivent.

"Camillius, c’est le temps de partir. Dès que le bateau est sorti, brûle-moi tout, déverse tes flammes sur le hangar..." annonce-t-elle simplement, presque sûre que les hommes de Mathilda n’allaient plus rien faire, si ce n’est évacuer les blessés et leur cheffe.

Puis, devant le spectacle débutant de Camillius, les flammes envoûtantes de la bête lui tirèrent des mots poétiques, une phrase qui ressurgit dans son esprit :

"Il libéra son souffle ardent, transformant l'objet en un murmure de cendres emporté par le vent." marmonna-t-elle finalement, laissant les mots s’envoler comme les flammes soufflées.
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Voilà que la scène finale de notre pièce prenait place. Cette comédie de mauvais goût mais qui arrangeait les deux camps y prenant part, Mathilda sera l'héroïne de la journée, ayant repoussé les pirates sanguinaires, tandis que nous pourrions tenter de nous évader au mieux. Cependant si on ne pouvait reprocher quelque chose à l'aspirante Juge, c'était son jeu d'actrice. Elle se battait pour de vrai, n'ayant fait qu'épargner les points vitaux de Davinia lors de l'affrontement. Fort heureusement, la hargne de Davinia aidait à rendre la scène encore plus crédible, donnant finalement un combat acharné dont la seule condition de sortie était de ne pas tuer son opposante. Si quelqu'un ne faisait pas semblant, de part son besoin de contredire ou tout simplement car il n'avait pas compris le plan, c'était Camillius. Le dragon semblait prendre son pied et je me contentai de ne pas me mettre sur sa route alors que j'aidais l'équipage à charger les dernières caisses. Une fois cette lourde tâche réalisée, Davinia me fit un signe de la tête et je poussai alors la caravelle suffisamment fort pour lui faire prendre assez d'élan. Une fois le mouvement du bateau initié, je courus le long du pont en parallèle, et une fois ayant rattrapé le niveau de l'embarcation en mouvement, je poursuivis ma course pendant quelques secondes sur la surface de la mer, sous le regard estomaqué de Arondel, dont le visage affichait un mélange d'incompréhension et d'admiration dissimulée.

En me retournant vers le fond du hangar, j'aperçus des gardes commençant à préparer d'autres bateaux déjà à flots, dans l'optique de nous poursuivre sans aucun doute. Il en était hors de question. La structure qui abritait les embarcations semblait principalement composée de taule et d'une douzaine de piliers en bois. Une installation assez fébrile mais le climat ne semblait pas propice aux tempêtes alors le bon état de l'infrastructure faisait sens. Cependant il était temps d'y remédier.

"Aller, le clou final du spectacle !"
"Je suis avec toi !"


Des paires de mains apparurent de part et d'autres du bâtiment monté, à proximité de chaque pilier. Je me saisis d'une hache et d'une épée qui jonchaient le sol du pont et je les fis passer à tour de rôle entre différentes mains, prenant individuellement et pleinement leur contrôle pendant un bref instant, me conférant une meilleure maîtrise de ces dernières. Avec des mouvements tantôt précis, visant des vulnérabilités dans le bois, mais également totalement bourrins pour certains, les piliers s'effondraient un à un, dans un vacarme inquiétant et que toute la ville devait probablement entendre, tandis que des gardes se faisaient écraser par les poutres ou coulaient, inconscients suite à la chute de débris.

"- Va pas croire qu'il n'y a que le dragon qui est capable de semer le chaos !" soufflai-je en direction de Davinia, la respiration entrecoupée suite à un tel effort.
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Les corps des hommes de l’ordre commençaient à recouvrir suffisamment le sol pour que Camillius ne puisse plus en distinguer la couleur d’origine. Le sang se déversa par terre, nappant l'ensemble de la scène d’un magnifique rouge écarlate. Le dragon attrapait dans gueule les hommes les uns après les autres, les envoyant voler plus loin ou les faisant chuter avec un puissant coup de queue avant de les écraser à la force de ses pattes et de tout son poids. Puis, lorsqu’il entendit le bruit du bois craqueler et les poutres doucement s’effondrer, il su que l’heure était pour lui de tirer sa révérence. Il avait déjà trop tiré sur la corde. Les nombreuses plaies sur son corps continuaient de couler et ses muscles étaient douloureux. Mais il poussait un peu plus la chose, ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans ce genre de situation. Cela avait été son quotidien dans l'arène pendant des dizaines d'années. Alors un peu de sang perdu ne lui faisait pas peur.

La bête attrapa un corps au sol dans sa gueule avant d’ouvrir en grand ses ailes pour se propulser vers le toit commençant déjà à chuter vers lui. Avec agilité et rapidité, il fonça vers le navire pour y larguer son cadavre, l’homme mort se fracassant sur le pont dans une traînée de sang.

- “Gardez-moi ça !” grognait-il avant de donner une nouvelle puissante impulsion pour faire vriller son corps dans l’espace aérien se réduisant de plus en plus.

Le dragon volait entre les poutres, enflammant chacune de ses écailles, laissant les flammes lécher son corps sans le brûler et se répandre sur chaque surface de bois qui le forfait. Dans un ballet aérien, la créature presque gracile zigzaguait pour embraser un maximum de morceaux de bois avant que ces derniers ne s'effondrent sur les corps sans vie ou sur quelques survivants. Rapidement, le feu prenait, se répandant sur les corps et la structure s’effondrant dans un fracas de tôle et de bois flambant. Et alors que dans une dernière pirouette, Camillius finissait d’enflammer les parcelles de bois et vrillait pour foncer vers la sortie et remonter à bord du navire, Mathilda, un fusil en main et ayant déjà rejoint la sortie, profitait d’un angle inespéré pour tirer une dernière balle et percer une aile de la créature volante. Dans un rugissement puissant, Camillius exprima sa douleur alors qu’il descendait rapidement vers le pont du bateau, les flammes de son corps s'éteignant doucement. Il finit par s’écraser sur le pont, glissant en retrouvant une forme de bipède et se tenant le biceps dans lequel se transmettait sa blessure à l’aile. Alors que l’équipage le rejoignait, inquiet, l'arrogant ne put se contenir :

- “Daviniaaa, je crois que j'ai fait une bêtise.” Dit-il en ricanant malgré la douleur, d'une voix aussi stupide que pitoyable et fortement exagéré.

Arondel, devant le visage agacé de Bjorn, prit les devants et cogna le moqueur dans le ventre, ravivant les nombreuses blessures du dragon qui toussait du sang sous le coup.

- “Ah mais je suis blessé ! T’es malade !” Grondait-il.

Blessé mais loin d’être en danger de mort. Et en ayant gardé son humour caustique dont ses nouveaux camarades auraient surement du mal à s'accommoder.
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Combat.
Davinia secoue lentement la tête, un sourire flottant sur ses lèvres, face aux paroles de Bjorn. C'est un sourire empreint de satisfaction mêlée à une certaine admiration pour l'audace de son camarade. Dans son regard, on peut lire une lueur d'approbation mêlée à une pointe d'amusement, comme si elle appréciait l'esprit indomptable de Bjorn et sa capacité à semer le chaos avec autant d'efficacité que le dragon lui-même. C'est un moment où elle reconnaît tacitement la valeur de ses compagnons et leur aptitude à se battre dans l'adversité. Ce moment en avait été la parfaite preuve.

Le bateau s'éloigne lentement du rivage, son allure gracieuse et majestueuse contrastant avec le chaos et la destruction qui règnent derrière lui. Les voiles gonflées par le vent, il fend les eaux tumultueuses, laissant une traînée blanche mousseuse sur son passage. À bord, l'équipage s'affaire, hissant les voiles, ajustant les cordages et vérifiant les instruments de navigation. Au même instant, le corps inerte d’un homme frappe le pont éclaboussant d’un rouge écarlate quelques Silencieux et le bois. Davinia plisse les yeux, essuyant les gouttes de sang qui marque son visage avant de se détourner, oubliant déjà le corps qui allait être le repas du dragon sous peu. Ses yeux retournent sur la bête qui retourne enflammer, les flammes toujours aussi envoutante pour l’Énigmatique.

Pendant ce temps, le hangar embrasé se détache nettement dans le décore désertique, les flammes dansantes léchant les parois de bois avec une voracité insatiable. Des volutes de fumée noire s'élèvent vers le ciel, obscurcissant le ciel autrefois d’un bleu pure. Les cris lointains des combattants résonnent encore dans l'air, témoins des batailles qui ont fait rage peu de temps auparavant. Les locaux s'étaient activés, essayant de contenir les flammes avec leurs pompes à eau et leurs seaux, mais avec les conditions parfaites qui s'étaient trouvées dans l'environnement du hangar. Les billes sombres de l'espionne se tournent vers une petite Mathilda qui s'extirpait avec d'autres des décombres. Elle soulève son arme et, tandis que Davinia hurle le nom de Camillius dans l'air chaud, le coup part, touchant la bête qui s'écrase lourdement sur le pont. Toutefois, elle soupire devant les agissements de ce dernier.

"Tu vas survivre, avec du temps et du repos…" annonce la capitaine qui s'était penchée sur le dragon pour soulever doucement son bras blessée. "Hmm… Ça me fait penser qu'il va nous falloir un médecin… Surtout avec vous deux et vos bêtises ou erreurs… J'ai l'impression que je vais l'entendre souvent," marmonne-t-elle finalement en venant caresser la tête de Camillius. "Dans tous les cas, beau travail."

Elle se lève, passe à côté de Bjorn et vient poser la main sur son torse, caressant l'emplacement de son palpitant comme elle l'avait fait ces derniers jours. Elle lève la tête vers la sienne pour poser ses yeux dans les siens, soutenant ceux-ci.

"Toi aussi, beau boulot. On peut enfin reprendre la route et se reposer un peu. Si vous me cherchez, je suis dans la cabine, ce soir, festin," termine-t-elle en s'éloignant lentement, son corps la faisant souffrir le martyre après autant d'actions.

Elle devait aussi panser sommairement quelques blessures, mais surtout aller s'assurer que ses chats allaient bien… Au fur et à mesure que le bateau prend de la distance, le hangar devient un point de plus en plus petit à l'horizon, englouti par les flammes dévorantes. Le bateau poursuit sa route vers l'horizon, laissant derrière lui le désordre et la destruction fait par l’équipage des Erinyes… Tout le monde a eux ce qu'il voulait, eux ils avaient récupérer leur bateau ainsi que leur équipage et Mathilda allait avoir son poste de juge. Une fois dans la cabine, elle se dirige vers le lit, s'accroupit et tire sur le caisson où des miaulements se font entendre. À peine les chats reconnaissent-ils leur maîtresse qu'ils se jettent dessus, laissant entendre la peur et la tristesse qu'ils ont ressenties. Toutefois, l'Énigmatique ne s'arrête pas là, elle vient tirer d'un compartiment secret du caisson deux étranges lames, un duo de meitou offert par Nirle, sa mentore. Les Nightkiss sont maintenant en sa possession et elle n'allait certainement plus les oublier. Ainsi, tandis qu'elle abandonne les armes spéciales au soin de ses tentacules capillaires, elle attrape les chats et vient se rouler dans le lit, offrant mille et une attentions pour se faire pardonner.
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