Calzon Kirik, c’est un criminel d’une petite envergure, mais dont la tête est suffisamment à prix pour que je m’intéresse à son cas. Mon paternel a toujours dis qu’il y’a pas de petit profits. Et que dans les petites victoires se construisent les plus grand succès. Petit à petit, l’oiseau fait son nid et tutti quanti, je vous en passe des meilleurs. Les expressions sont légions, dans ce monde, pour dire que prendre son temps et voir à sa mesure est important, vital et synonyme de plus grand succès plus tard. Sans tarder, je me mets en direction de sa dernière position connue, usant de mes prérogatives de Chasseurs de primes pour utiliser les canaux de communication, d’information et de transport de la Baroque Works. Bien pratique de faire partie de quelque chose qui vous dépasse, finalement. Cela permet de toujours viser plus haut, et de s’octroyer des prérogatives fortes utiles, si ce n’est nécessaire.
Le capitaine du navire me dépose donc à destination, après m’avoir souhaité « Bonne chance » … Moi qui ne connaît que si peu les mers bleues, et surtout la mer du Sud que je parcours pour la deuxième fois cette année, je ne saisis pas tout de suite l’ironie de son phrasé. Le royaume de la veine, j’ai toujours pensé y trouver de larges artères en guise de rues, des capillaires en guise de ruelles coupent gorge. C’est beau de rêver. Je découvre donc la spécialité du coin en discutant avec les locaux … Je suis arrivé par le port dans une ville pour le moins traditionnel mais bien développé, avec du potentiel autant pour le bon que la brute ou le truand. Lokail c’est le centre nevralgique de la cité, son poumon.
Pendant près d’une semaine, je me fais passer pour une mercenaire, une épée à louer qui agit sur ordre de celui qui paye le plus. Pas faux, juste que c’est le gouvernement mondial qui paye le mieux ici bas. Pas faux, juste que j’enferme des criminels pour financer ma campagne de réorganisation de la pègre, et pourquoi pas, réinjecter un peu de berrys dans le circuit de mon clan aux aboies. Il faut dire qu’à force de guerre contre les autres clans, de morts par centaine, d’emprunt qu’on ne récupère pas, les finances sont au plus bas, le mal est fait, et ma nomination au poste de Lieutenante de la monnaie n’est pas un hasard.
Toujours été plutôt forte avec le numéraire, et les gens. Toujours été plutôt tenace, un vrai limier qui ne lâche jamais sa piste. Et en cette saison chaude de 1628, l’appât que j’ai posé dans certains des bars les plus malfamés de Lokail, a attiré plusieurs gros poissons. N’ayant pas les yeux plus gros que le ventre, je préfère me choisir une cible prioritaire, tout ne négligeant pas les autres têtes d’affiches qui ont besoin de petites mains pour accomplir leur projet.
Kirik, le gars que j’ai choisis, est du style moyen partout, mauvais nulle part, mais pas bon pour autant. Son objectif ? Je crois que c’est un truc obscur et abscons comme « retrouver sa chance » ou bien « redistribuer les chances équitablement » …J'ai pas tout compris.
Truc d’utopiste ça. Moi je suis plus terre à terre mais je ferme bien ma bouche.
L’équipe –si on peut appeler ça une équipe- est constituée du pirate, de son second, d’un guide de la région vénal et véreux sans être en veine, et la cinquième roue du carrosse c’est un gamin qui jure bien trop pour son âge, il doit avoir été mal élevé si vous voulez mon avis … Enfin bon, je peux pas trop critiquer je le sais bien.
- Est-ce que tout le monde a saisit son rôle ? Fait le primé, qui nous regarde à tour de rôle, on acquiesce tous de la tête et les derniers préparatifs pour ce qu’il appelle « le casse du siècle », qui doit se résumer au plus gros coup de sa vie, sont fait chacun de notre coté.
Kirik a loué une petite bicoque au bord d’un ravin, qui donne directement vue sur Leg’s of Rabbit City. Je frappe à sa porte un peu délabrée mais toujours fonctionnelle –comme toute la maison, il m’ouvre et me rend mon regard avec une phrase prémâchée mais surtout très corrosive :
« Qu’est-ce que tu me veux Laguigne ? »
Mon clin d’œil passe au travers, mais ma poitrine qui se colle contre son bras le fait rougir jusqu’aux oreilles. Dire que je me fais appeler Laguigne au pays de la chance et que personne à rien remarquer, faut se poser des questions.
« J’avais idée que tu pouvais peut-être m’aider pour choisir la meilleure tenue pour demain … »
Et au moment ou il hésite, paf ! Je lui colle trois coups, plexus solaire, gorge et sternum. Il essaye d’aspirer de l’air, sans succès, et je l’assomme avec un coup de la tranche de la main derrière la nuque. La nuit est tombée depuis quelques heures, tout le monde dors et je profite de ma vision nocturne pour prendre un cheval, et m’envoler avec Calzon, direction le poste de la Baroque Work le plus proche, qui se trouve à l’intérieur de la garnison du Royaume.
Je décide de faire un stop dans une auberge pour reposer ma monture, et mon prisonnier ligoté se réveillant enfin, entamer la causette pour lui faire perdre tout espoir de fuite ou de bagarre.
- Tu sais Kirik, t’es pas un mauvais bougre, mais tu vaux de l’argent, alors c’est pas de bol mais je vais devoir tenter ma chance auprès de ceux qui payent bien.
- Laisse moi aller au toilette, j’ai envie de pisser, vieille sorcière … Répond-t-il en me regardant d’un œil mauvais.
- Ok, mais je te laisse les mains attachées et tu te débrouilles ?
- Tant que tu me laisse un peu d’intimité … Fait-il en grommelant dans sa barbe inexistante.
C’est quand je tire sur la corde en lui demandant ce qu’il fout qu’il profite de l’élan pour me porter un coup de coude monumentale dans le nez, surprise, je m’étale en me tenant le pif, sans doute que ce connard m’a pété une cloison nasale.
- Désolé mais j’peux pas me permettre de finir en prison … Et il s’enfuit en attrapant l’un de mes kunais, attachant mes bras et mes jambes comme on le fait d’un animal capturé. Je tire, je cris, je crache mon venin, et lui poursuit son chemin …
Et y’en a pas un qui a envie de se bouger pour m’aider peut être, non ?
Le capitaine du navire me dépose donc à destination, après m’avoir souhaité « Bonne chance » … Moi qui ne connaît que si peu les mers bleues, et surtout la mer du Sud que je parcours pour la deuxième fois cette année, je ne saisis pas tout de suite l’ironie de son phrasé. Le royaume de la veine, j’ai toujours pensé y trouver de larges artères en guise de rues, des capillaires en guise de ruelles coupent gorge. C’est beau de rêver. Je découvre donc la spécialité du coin en discutant avec les locaux … Je suis arrivé par le port dans une ville pour le moins traditionnel mais bien développé, avec du potentiel autant pour le bon que la brute ou le truand. Lokail c’est le centre nevralgique de la cité, son poumon.
Pendant près d’une semaine, je me fais passer pour une mercenaire, une épée à louer qui agit sur ordre de celui qui paye le plus. Pas faux, juste que c’est le gouvernement mondial qui paye le mieux ici bas. Pas faux, juste que j’enferme des criminels pour financer ma campagne de réorganisation de la pègre, et pourquoi pas, réinjecter un peu de berrys dans le circuit de mon clan aux aboies. Il faut dire qu’à force de guerre contre les autres clans, de morts par centaine, d’emprunt qu’on ne récupère pas, les finances sont au plus bas, le mal est fait, et ma nomination au poste de Lieutenante de la monnaie n’est pas un hasard.
Toujours été plutôt forte avec le numéraire, et les gens. Toujours été plutôt tenace, un vrai limier qui ne lâche jamais sa piste. Et en cette saison chaude de 1628, l’appât que j’ai posé dans certains des bars les plus malfamés de Lokail, a attiré plusieurs gros poissons. N’ayant pas les yeux plus gros que le ventre, je préfère me choisir une cible prioritaire, tout ne négligeant pas les autres têtes d’affiches qui ont besoin de petites mains pour accomplir leur projet.
Kirik, le gars que j’ai choisis, est du style moyen partout, mauvais nulle part, mais pas bon pour autant. Son objectif ? Je crois que c’est un truc obscur et abscons comme « retrouver sa chance » ou bien « redistribuer les chances équitablement » …J'ai pas tout compris.
Truc d’utopiste ça. Moi je suis plus terre à terre mais je ferme bien ma bouche.
L’équipe –si on peut appeler ça une équipe- est constituée du pirate, de son second, d’un guide de la région vénal et véreux sans être en veine, et la cinquième roue du carrosse c’est un gamin qui jure bien trop pour son âge, il doit avoir été mal élevé si vous voulez mon avis … Enfin bon, je peux pas trop critiquer je le sais bien.
- Est-ce que tout le monde a saisit son rôle ? Fait le primé, qui nous regarde à tour de rôle, on acquiesce tous de la tête et les derniers préparatifs pour ce qu’il appelle « le casse du siècle », qui doit se résumer au plus gros coup de sa vie, sont fait chacun de notre coté.
Kirik a loué une petite bicoque au bord d’un ravin, qui donne directement vue sur Leg’s of Rabbit City. Je frappe à sa porte un peu délabrée mais toujours fonctionnelle –comme toute la maison, il m’ouvre et me rend mon regard avec une phrase prémâchée mais surtout très corrosive :
« Qu’est-ce que tu me veux Laguigne ? »
Mon clin d’œil passe au travers, mais ma poitrine qui se colle contre son bras le fait rougir jusqu’aux oreilles. Dire que je me fais appeler Laguigne au pays de la chance et que personne à rien remarquer, faut se poser des questions.
« J’avais idée que tu pouvais peut-être m’aider pour choisir la meilleure tenue pour demain … »
Et au moment ou il hésite, paf ! Je lui colle trois coups, plexus solaire, gorge et sternum. Il essaye d’aspirer de l’air, sans succès, et je l’assomme avec un coup de la tranche de la main derrière la nuque. La nuit est tombée depuis quelques heures, tout le monde dors et je profite de ma vision nocturne pour prendre un cheval, et m’envoler avec Calzon, direction le poste de la Baroque Work le plus proche, qui se trouve à l’intérieur de la garnison du Royaume.
Je décide de faire un stop dans une auberge pour reposer ma monture, et mon prisonnier ligoté se réveillant enfin, entamer la causette pour lui faire perdre tout espoir de fuite ou de bagarre.
- Tu sais Kirik, t’es pas un mauvais bougre, mais tu vaux de l’argent, alors c’est pas de bol mais je vais devoir tenter ma chance auprès de ceux qui payent bien.
- Laisse moi aller au toilette, j’ai envie de pisser, vieille sorcière … Répond-t-il en me regardant d’un œil mauvais.
- Ok, mais je te laisse les mains attachées et tu te débrouilles ?
- Tant que tu me laisse un peu d’intimité … Fait-il en grommelant dans sa barbe inexistante.
C’est quand je tire sur la corde en lui demandant ce qu’il fout qu’il profite de l’élan pour me porter un coup de coude monumentale dans le nez, surprise, je m’étale en me tenant le pif, sans doute que ce connard m’a pété une cloison nasale.
- Désolé mais j’peux pas me permettre de finir en prison … Et il s’enfuit en attrapant l’un de mes kunais, attachant mes bras et mes jambes comme on le fait d’un animal capturé. Je tire, je cris, je crache mon venin, et lui poursuit son chemin …
Et y’en a pas un qui a envie de se bouger pour m’aider peut être, non ?
- Calzon Kirik: