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Le survivant de Marie Joie

Le soleil couchant glisse doucement vers la ligne d’horizon, illuminant de ses derniers reflets la forêt infinie que forment les toitures étincelantes des palais de Marie Joie. A la fenêtre de l’un deux, appuyé contre le rebord, le prince Eirikr von Avezel contemple le ciel avec mélancolie.
Difficile de dire depuis combien de temps il est prisonnier de ces murs. Eirikr a perdu la notion du temps depuis longtemps, comme beaucoup d’autres choses depuis qu’il a été trahi et abandonné par tous. Par la révolution, qui aurait dû le porter sur le trône. Par la marine de Goa, qui aurait dû l’aider à le conquérir lorsque tout a dérapé. Par son peuple qui ne l’a pas soutenu. Trahi par le Gouvernement Mondial également, pourtant allié de son royaume et sa famille, mais qui l’a déchu et exilé prétentions. Et puis trahi par la sainte famille Cadenhead enfin, qui a feint de le recueillir pour mieux l’humilier ensuite, et se servir de lui comme d’un jouet !

A cette seule pensée, le prince se retourne vivement, et scrute autour de lui avec une crainte misérable, comme si ses seigneurs et maîtres, devinant ses pensées, allaient s’abattre sur lui et le châtier ! Il faut dire que depuis le début de sa captivité, sa vie n’est plus qu’un tourment sans fin : une succession d’humiliations, d’exhibitions scandaleuses, de torture morale, parfois physique. Ils l’ont surnommé « le dernier roi de Goa » et l’ont coiffé d’une couronne en papier munie de grelots. Ils l’ont exhibé à l’envie, traîné au milieu des leurs, le faisant jouer des tours comme on le demanderait à un animal.  Car c’est ce qu’il est en réalité : le petit chien des Cadenhead, un trophée pour leur permettre de se vanter d’avoir un vrai roi à la maison ! Mais surtout leur fou, leur drôle, leur divertissement lorsqu’ils se lassent de fouetter leurs esclaves et leurs animaux, pour peu qu’une différence existe entre les deux.
Mais tout cela se terminera peut-être ce soir… ?

Le survivant de Marie Joie J4ox
Le prince royal déchu, Eirikr von Avezel

A l’instant même où la lumière disparaît à l’horizon, l’angoisse serre le cœur du prince. Elle ne dure qu’un instant, car un caillou rebondit contre la vitre dans un petit tintement. Le cœur battant, Eirikr actionne la poignée, l’ouvre, et s’écarte. Une première ombre se glisse dans la pièce, puis une seconde. Elles sont même trois en réalité : une femme et un homme vêtus de capes noires à capuchons, et un chat noir juché sur l’épaule de la femme. Les deux humains s’inclinent devant lui (le chat le fixe de ses yeux verts, l’air de le juger comme ont toujours l’air de le faire les chats), et la femme lui déclare solennellement :

« - Votre majesté, roi Eirikr, c’est un honneur de vous rencontrer enfin. »

Eirikr se sent gagné par une bouffée d’angoisse. Est-ce un nouveau tour de ses geôliers ? Une nouvelle façon de le tourmenter ? Il se sent l’envie de reculer, de fuir, mais ses jambes sont sur le point de lui faire défaut…
Non ! Le regard de la femme est sincère, sa voix aussi. Il fut un temps où le prince était expert pour sonder l’âme des gens, du moins le croyait-il, et ce qu’il reste de cet homme-là est convaincu qu’il peut faire confiance à ces individus. Qu’il le doit. Que de toute manière il préférerait mourir plutôt que de renoncer à cet espoir !

« - Votre altesse royale, permettez… »

L’homme l’aide à enfiler une cape noire, semblable à la sienne, et remonte sa capuche sur sa tête -chassant au passage sans ménagement la piètre couronne de papier qui tombe au sol-. Instinctivement, Eirikr passe ses doigts sur la broche qui maintient la cape autour de son cou, et reconnaît au toucher le motif gravé dessus : une marguerite à trois plumes. Il reconnaît également le matériau dans lequel elle est faite, du véritable or. A ce moment, il a la certitude que les trois nouveaux venus disent la vérité.

« - Je suis la comtesse Caramélie d’Isigny. Voici également Crevette...
- Miaou miaou.
- … ainsi que mon serviteur, Grandgousier.
- Majesté… » murmure l’homme à la carrure robuste en s’inclinant.
« - Sire, quelle joie de vous voir sain et sauf ! Sachez que le vent a tourné à Goa, et que nous autres les nobles sommes en train de reprendre le pouvoir. Tout ce qu’il nous manque c’est notre chef, notre roi légitime !
- Comment… comment est-ce possible ?
« - Je me ferai un devoir de répondre à toutes vos questions en temps et en heure. Cependant votre majesté, si vous le voulez bien, vous devez d’abord nous suivre. Chaque seconde est précieuse pour que le plan fonctionne. Pouvez-vous marcher ?
- Oui. » s’entend-il dire d’une voix qui n’avait jamais été aussi ferme depuis des années !

Le survivant de Marie Joie 9n0d
Caramélie d’Isigny (?) et Crevette

Le prince Eirikr ne se croyait pas capable de désobéir à ses maîtres. Pourtant, épaulé de la présence rassurante de d’Isigny et Grandgousier qui le traitent avec une égale déférence et prévenance, cela lui semble étonnamment facile ! Ils semblent connaître leur trajet par cœur, le guidant avec une étonnante facilité à travers le dédale de magnifiques propriétés qui composent la terre des dieux. Les gardes sont nombreux même à cette heure, mais la comtesse et son serviteur semblent connaître leurs mouvements à la seconde près. D’ailleurs plus ils avancent, et plus le prince est convaincu que c’est le gros matou noir de d’Isingy qui les guide, qui détecte les dangers comme s’il était doté d’un sixième sens, et qui commande lorsqu’il faut avancer ou s’arrêter.
Malgré l’heure tardive, les quatre fugitifs croisent la route de dizaines d’esclaves et autres domestiques, encore nombreux à s’affairer au service des hauts résidents de ces lieux, mais aucun d’eux ne leur prête attention. Il en va ainsi dans les basses sphères de Marie Joie : le clou qui dépasse se fait écraser, alors on se mêle de ses affaires et uniquement de ses affaires.

La traversée de la ville est longue et périlleuse, et pourtant elle ressemble à un voyage vers le paradis pour le prince. A chaque pas il se sent plus fort, comme s’il renaissait ! Finalement, ils sont rejoints par un quatrième complice, un simple esclave en apparence qui les accompagne jusqu’à une partie en périphérie de la ville. Là, une vieille femme prend le relai, et les guide dans une minuscule maison paysanne bâtie au bord même la falaise, qui se révèle être une structure factice. A l’intérieur, un énorme treuil suspendu au-dessus du vide retient une nacelle juste assez grande pour trois personnes et un chat.

En bas, dans une crique balayée par les vagues et pratiquement invisible entre les replis de la montagne, une barque les attend. Comme tous les autres avant lui, le rameur salue bien bas l’altesse royale puis, aidé de Grandgousier, actionne son esquif de toute la force de ses bras pour les conduire à un navire qui les attend au large. C’est un fier trois mâts aux voiles et à la coque noires pratiquement invisible dans la nuit. Sitôt arrivés, la comtesse d’Isigny houspille l’équipage : allez, il faut presser le pas, et prendre le large avant qu’on ne les prenne en chasse !

Au petit matin, lorsque leur disparition est découverte, le survivant de Marie Joie et le navire aux voiles noires sont déjà loin…
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Le survivant de Marie Joie

With Caramélie, Valkia, Jessica, Silke



♫♪ "Les Cadenhead et ses pairs

Ont enfermé l’impopulaire,

Au sommet d'une tour d’ivoire.

Nous le traquons, et par nos pouvoirs

Moi et mes soeurs vogueront.

Yo ho, voyageuses

Hissons nos couleurs.

Hissez haut, l'âme des Ravengeuses

Causera votre douleur." ♪♫ —Wanda



Ô resplendissant bourgeon de rose qui chantonna une musique créée par ses soins depuis une bonne heure, elle ne se douta pas que cette nouvelle aventure prendra un nouveau tournant pour les Ravengeuses. Depuis leur arrivée sur Grand Line, ses sœurs comme Wanda la mentionna dans sa chanson, piétina les ennemis sans aucune retenue. Que ce soit des pauvres civils, des chasseurs de primes, des agents du Cipher Pol et même la redoutable Marine.

Aujourd'hui encore, ces pirates comptent faire parler d'eux en ayant accepté un marché provenant d'une femme mystérieuse. En échange d'informations, les Ravengeuses devaient traquer un noble, un prince déchu, un prisonnier de Marijoa. Néanmoins, son statut sembla moins important qu’un Dragon Céleste. Sa mort soulagerait sans doute ces hypocrites de nobles. C'était en vérité un sale boulot...

Au petit matin, lorsque le soleil osa montrer une partie de sa resplendissante beauté, Wanda Rosenberg qui fut couchée sur plusieurs caisses en guise de lit, enfila ses lunettes de soleil pour cacher ses rubis sensibles à la lumière. De son index et de son majeur, l'adolescente se frotta la joue gauche, là où une récente blessure était en train de cicatriser. Les rayons de cet astre lumineux frappèrent la coque de la terrifiante Banshee, révélant qu'une étoile de mer s'était accrochée sur une partie du bois mouillé.

Les cris des mouettes firent office de réveil pour quelques membres de l'équipage. Un de ses oiseaux en profita même pour lâcher une déjection qui s'abatit sur le chapeau d'un Os. On y entendit le râle de cette dernière et cela provoqua le sourire de la gamine Rosenberg. Non loin de la mécontente, une renarde de la taille d'un humain patrouilla sur le pont, les mains derrière son dos et une clope entre ses crocs. Personne n'osa flemmarder en sa présence, mise à part Wanda, car Sherry, la maîtresse d'équipage était réputée pour commander d'une poigne de fer les matelots en transmettant les ordres de la Seconde et de la Capitaine. Rôle qu'elle partagea avec la nouvelle recrue, Silke, la maître-canonnière.

Lorsqu’une vague s’abattit contre le revêtement de la Banshee et éclaboussa les poils d’un petit capucin en train de dormir sur un tonneau, ce dernier se réveilla en sursaut et rugit de mécontentement par sa petite voix aiguë. Se secouant pour retirer un minimum d’eau de mer emprisonnée dans sa tignasse, Berry, le seul homme de l’équipage s’empressa de sauter de son perchoir et de courir à quatre pattes rejoindre la cabine de sa maîtresse, Jaina Rosenberg.

Son périple fut loin d’être extraordinaire et difficile, il lui suffit simplement de monter des escaliers, d’entrer par une fenêtre entrouverte et d’arriver au quartier privé de l’albinos. Refermant la baie en la poussant avec ses minuscules mains, Berry tourna sa tête sur la gauche en apercevant la capitaine qui nota des informations dans un carnet. Sautant avec une grâce élégante, il atterrit sur son petit hamac situé en haut du bureau de Jaina. Espionnant sa maîtresse qui n’émit aucun son de ses cordes vocales, son regard fut attiré par l’harmonica de Rosenberg. S’apprêtant à bondir de son lit pour voler ce nouveau trésor, sa maîtresse attrapa Lilith dormant sur la table et positionna le canon contre le crâne du capucin. Surpris, les mains en l’air, il gémit de désespoir.

« Si tu continues Berry, je pourrais me servir de toi comme cible vivante. » gronda la desperada qui retira ses lunettes de vue pour planter ses billes de sang dans ceux de son animal de compagnie. Le voyant s’allonger dans son plumard et de ne plus avoir l’intention de nuire au travail de la cow-girl, Jaina reposa Lilith sur le meuble en bois. « Brave petit. »

Depuis deux bonnes heures, Jaina Rosenberg s’était enfermée dans sa cabine pour fabriquer ses propres balles. Pour le moment, ses créations étaient très médiocres pour des munitions simples. Néanmoins, le nombre de réussite devient de plus en plus prometteur. La Ravengeuse avait encore du mal à doser les ingrédients, ce qui la contraignait à devoir redoubler d’efforts pour vouloir arriver aux fameuses balles explosives qu’elle aimerait tant avoir.

En se grattant la tempe avec le cul de son stylo, la Vouivre Immaculée se rendit compte à travers l’un des carreaux couleur émeraude de sa chambre qu’un navire était dessiné au large de la mer bleue. Peut-être qu’il s’agissait du fameux bateau que les Ravengeuses furent en train de traquer. Son raisonnement pourrait tenir debout lorsqu’elle entendit de l’agitation sur le pont. Valkia en était peut-être la responsable, la Cornue donnait les ordres en l’absence de la Capitaine des Ravengeuses.

Attrapant son haut de forme pour le placer sur sa tête, enfilant ses lunettes solaires de vue sur son nez, la cow-girl attacha son ceinturon, s’arma de Lilith et de Morrigan puis quitta son nid douillet. Berry était à son épaule, gémissant d’excitation. Ses éperons accrochés à ses bottes résonnèrent dans la pièce jusqu’aux portes sombres menant à l’accès au pont. Lentement elle poussa les deux obstacles qui grincèrent sans avoir envie d’être discrète. Jaina monta les escaliers pour arriver au plus haut du pont, là où se trouvait le gouvernail tenu normalement par sa timonière Jessica Hellhound.

« Howdy Jessica. » Jaina fronça ses sourcils et retira délicatement avec ses doigts une saleté sur une des mèches blondes de Hellhound. Soufflant pour retirer la chose sur son ongle verni de noir, la Ravengeuse s’appuya ensuite sur la rambarde en bois pour y gueuler ses ordres avec son aura de meute.

« Mademoiselle Weissmann, veuillez à ce que les canons de bâbord et de tribord soient armés ! Vos canonnières doivent être prêtes à faire feu sous votre commandement ! Mademoiselle Whitemane, rassemblez du mieux que vous pouvez des femmes armées pour un futur abordage ! Vous serez sous le commandement de mademoiselle Bloodfallen ! » L’albinos se retourna pour être face à Jessica Hellhound. « Rapproche la Banshee pour qu’elle soit à portée des canons. Fait également rugir les crânes crieurs et utilise les projecteurs de fumées. Je compte sur toi pour manœuvrer parfaitement la Banshee et de ne pas tâcher sa réputation à notre invitée de marque. » déclara l’albinos d’une voix plus calme, plus posée. Pas de la peine de lui crier aux oreilles au vu de leur proximité. « Surveille en douceur notre hôte et tu auras une nouvelle pièce à ajouter à ta collection. » susurra Jaina à son capucin Berry. Il effectua un grand sourire, dévoilant l’intégralité de sa dentition. S’échappant de l’épaule de sa maîtresse, le petit animal monta une échelle en corde pour prendre de la hauteur et jouer son rôle d’espion…



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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Mar 24 Sep 2024 - 19:24, édité 1 fois
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Le survivant de Marie Joie


Sur le pont de la Banshee, la pression était monté d’un cran. Mais bizarrement ce n’était pas dû à la perspective d’un assaut navale. Non, les ravengeuses étaient au dessus de tout ça, au contraire, c’était presque un soulagement de savoir qu’elles allaient bientôt faire couler le sang. S’il y a bien une chose qui liait toutes ses âmes torturées, c’était bien l’envie de semer la mort partout où elles passaient. C’était le style de vies qu’elles avaient toutes épousées : l’essence même de ce qu’est réellement une ravengeuse.

Pourtant la pression était bien présente sur le pont. Que se passait il donc pour que les Os soient autant stressés ? Pourquoi Sherry était elle à ce point sur le qui vive ? Y avait il une légion de roi des mers en face ? Non, en réalité il y avait bien pire que cela. Un danger si horrible que même un équipage de sociopathe ne pouvait nier le danger. Jessica en avait été la première à en payer les frais, puis ce fût au tour d’une Os qui passait là où elle n’aurait pas dû. Et ce danger, ce n’était autre qu’une Valkia en sevrage depuis dix jours de son opium.

Qu’on se le dise, la seule chose qui fait qu’il n’y a pas eu de carnage dans l’équipage, c’est parce que la cornue a promis à son capitaine de ne jamais tuer une camarade d’équipage. Mais pour le coup, elle n’avait jamais promis qu’elle n’en viendrait pas aux mains de temps en temps. Si Jessica avait eu l’intelligence de ne pas trop la titiller, la malheureuse Os a eu le malheur de dire les mauvais mots. En effet, après avoir saluer Jessica d’un grommellement bien disgracieux digne d’un trader avant son café du matin, l’Os lui avait dit qu’elle était attendu sur le pont. Pour qui se prenait elle pour lui dire quoi faire ? Après lui avoir mis un coup de tête et insulter pendant 30 minutes, aucun os n’osait ouvrir sa bouche.

La démoniaque était donc sur le pont à faire les cent pas comme un lion en cage. Asmodée posée sur son épaule comme un fusil, le sol du pont aurait pu s’enflammer tant elle s’agitait dans tous les sens. La perspective d’une bataille à venir la rendait intenable. Elle avait envie de se transformer dans sa forme Quetzalcoatl pour aller gérer le bateau à elle seule et se passer les nerfs, mais là encore Jaina lui avait demandé de gérer l’équipage. La reptilienne ne tenait pas en place, ci tôt l’abordage prononcé, ce serait chacun pour soi et elle comptait bien passait ses nerfs sur cet équipage.

Voyant qu’elle était en train de bougonner dans son coin. Sherry ne pût s’empêcher au bout d’un moment d’aller la confronter.

Sherry - « Valkia, faut vraiment que tu demandes de l’aide à Jessica pour décrocher, t’es insupportable ... »

Valkia - « Je t’emmerde Sherry, JE VAIS PARFAITEMENT BIEN OKAY ? »

Lorsqu’elle éleva la voix, une Os sursauta et laissa échapper le cordage qu’elle tenait entre les mains. Fort heureusement deux autres se jetèrent dessus et l’attrapèrent au vol limitant ainsi l’impact de l’erreur de la première. Le regard fût noir comme la nuit et la bouche de la démone commença à s’illuminer, signe qu’elle préparait un éclair qui lui serait sans doute fatale. Mais c’était sans compter sur l’intervention de Sherry qui lui referma la bouche, coupant ainsi son attaque avant qu’elle ne soit lancé. Cette dernière soupira et ajouta.

Sherry - « Pas de meurtre à bord Valkia … Patience, ça va bientôt être l’heure. »

Mise à part Jaina, la seule personne qui pouvait se permettre ce genre de geste envers Valkia, c’était Sherry. Il y avait une sorte de complicité entre les deux indicibles. Peut être est ce une solidarité entre non-humaine, mais la renarde savait manier les mots pour calmer la colère de la cornue.  Après avoir fait signe à l’Os de se remettre au boulot, la seconde regarda son capitaine qui venait de finir de se roupiller dans sa cabine. Elle se mit à gueuler les ordres sur son perchoir et cela redonna le sourire à la démone, peut être grâce à l’aura de meute.

Sur ces mots, Sherry commença à rassembler les troupes. Le temps de voir l’équipe d’abordage au complet, Valkia se dirigea vers Silke qui était devenue la maitresse cannonière de l’équipage suite à son recrutement. C’était son premier gros abordage avec les ravengeuses donc elle se permit de lui faire un coup de motivation avant de partir à l’assaut. Passant son bras autour de l’épaule de la psychopathe, la démoniaque lui expliqua d’une voix impatience.

Valkia - « C’est ton premier grand coup avec nous, bordel ça en serait presque émouvant. Je dis bien presque. Bon t’as intérêt à te sortir les doigts du cul et à bien gérer ton rôle. Louper ta première ça serait quand même bien pourri. Allez, éclate toi surtout. »

Une tape sur l’épaule et Valkia retourna à son poste regardant les Os prêtent à l’abordage.  Qu’est ce qu’elle aimait ce genre de petit moment d’excitation avant la bataille. C’était un peu sa décharge d’adrénaline que ne lui donnait plus l’opium. Il était temps de faire le plein d’ailleurs. Se tenant au côté de l’équipe d’abordage, la cornue déclara.

Valkia - « Même consigne que d’habitude, vous emmerdez pas avec les prisonniers, les ordres sont clairs, pas de survivants. »

Suite à cela, la diablesse se positionne près de la rembarde, prête à découper les boulets de canons s’approchant trop près de la Banshee. Elle était comme une lionne face à un bout de viande. Jessica avait intérêt à ne pas trop tarder à lancer l’abordage, sinon elle ne résistera pas longtemps à un abordage par les airs.


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Le survivant de Marie Joie


Silke était accoudée au bastingage.

Grand Line était grisante. GRISANTE ! Pas une journée qui ressemblait à la veille. Des dangers, des monstres, des pirates, des courses poursuites, des inconnus qui vous recrutaient pour buter un prince... Mais bordel, pourquoi certains crétins se plaignaient de Grand Line ? La chimiste avait pourtant la réponse : des idiots, des faibles et des vierges effarouchées ! De son coté, elle rejoignait pleinement l'avis de la capitaine : cette mission était louche, mais intéressante à plus d'un titre. Se faire plaisir avec un carnage et aider au bon développement de l'équipage ? Banco.

Pour l'heure, Valkia s'occupait de gérer le navire d'une main de fer dans un gant de fer. Fort heureusement pour elle, Silke n'était pas une vulgaire larbin. Ses connaissances en chimie et en physique l'avaient propulsée au rang de maitre canonnière. Aussi se tenait-elle loin des voiles et autres joyeusetés qui valaient aux « Os » tous les quolibets du monde. Loin de la psychopathe l'idée de montrer du doigt ses méthodes ! Pourtant, ça la faisait chier de devoir marcher sur des œufs depuis une dizaine de jours. Valkia était en manque d'opium, et ça se sentait ! Malgré la promesse tacite de rester vivante en cas d'altercation, l'idée de se faire démolir ne la démangeait pas.

Aussi avait-elle trouvé une solution.

Durant les derniers jours, elle avait joint ses efforts avec Jessica pour concocter de quoi ramener un peu de calme sur la Banshee. Juste de quoi s'entendre penser et profiter des atrocités du voyage. Rien de plus. L'ange de la mort avait tenu ses promesses : professionnelle, brutale, efficace mais avec un soupçon de grâce et de féminité intrigantes. La médecin de bord lui avait permis de piocher dans le stock d'opiacés et de produits chimiques de base de la réserve. Après plusieurs jours de tentatives infructueuses, la chimiste était enfin arrivé à un résultat qui lui convenait. Loin d'être parfait, le résultat serait sans aucun doute satisfaisant. En pensée, la chimiste ressassait ses créations :


«  C19H21NO4. Biodisponibilité deux pour cent, demi vie une heure. Si on y ajoute C29H41NO4... le résultat est absorbé en huit minutes, avec un pic plasmatique à quatre vingt dix minutes et une demi vie de deux à cinq heures... »


Après un rapide calcul mental, elle comprit qu'elle venait de s'acheter entre cinq et vingt cinq heures de tranquillité. Et ça, c'était si Valkia choisissait l'option un. Dans l'autre cas, elle avait trouvé comment raffiner des opiacés en une poudre inhalable. Ça ne valait pas de l'opium, mais le substitut devrait fonctionner. D'ailleurs, elle était on ne pouvait plus curieuse ! Quelle solution allait choisir la bretteuse ? Le poison qui lui manquait ? Ou bien une aide au sevrage ?

La voix de la capitaine la tira de ses projections mentales. L'albinos non plus n'avait pas démérité. Mordante, sauvage et gracieuse à la fois... Silke avait bien vite appris à respecter Jaina. Par ailleurs, il n'avait pas fallu bien longtemps à la psychopathe pour déduire un autre point important: se tenir loin de la fille de la louve. Malgré l'attrait certain d'un joli minois et d'une âme encore modelable... le risque n'en valait pas la chandelle, tant la mère était féroce !


- Bien, capitaine, répondit Silke.


En quelques instants, la maitre canonnière réquisitionna une partie de l'équipage. Le listing fusa. Attitrer deux larbins par canon. Vérifier la propreté et la fonctionnalité de chaque pièce. Ajuster l'angle de tir. Inspecter le stockage : des caches hermétiques et hydrofuges pour la poudre. Des bacs en acier pour les boulets de canon. Les cals pour empêcher l'armement de rouler. Revoir la routine de recharge... Passable, acceptable tout au plus. Elle aurait le temps de gueuler une autre fois. Pour l'heure, une autre urgence appelait son attention.

La psychopathe leva les yeux et aperçut sa cible. La voix de Valkia, éraillée par le manque, creva les tympans de l'équipage. D'un regard, Silke repéra sans mal des symptômes de sevrage : sueur, tremblement des extrémités, agitation, jugulaire saillante... Elle soupira en silence. Encore heureux, Sherry savait comment calmer l'épéiste. De son coté, Silke détestait trop les élans d'émotivité pour rester calme et y répondre correctement. La pyromane se tenait donc loin de Valkia depuis une bonne semaine, surtout après le sort qu'elle avait réservée à une des Os. Pourtant, la bretteuse ne l'entendait pas de cette oreille et la rejoint bien vite, afin de la briefer. Silke lui répondit, alors qu'elle s'apprêtait à s'éloigner :


- Valkia, j'ai un truc à te proposer. Avec Jessica, on s'est débrouillées pour te préparer deux options. En fonction de ce que tu veux, j'ai dans la main droite de quoi t'aider à te sevrer. Dans la gauche, c'est un équivalent de ton poison, en poudre inhalable. T'as besoin de quoi, avant de partir à l'assaut ?


Le visage de la chimiste demeurait impassible. Pourtant, en arrière plan, elle se délectait du choix cornélien offert à Valkia. La torturer n'était pas dans ses intentions, ni dans son intérêt. Non. Il s'agissait plutôt d'apprendre à décortiquer ses choix, son fonctionnement, d'analyser de petits indices laissés... et de reconstituer le puzzle. Malgré toutes ses tentatives discrètes depuis dix jours, il lui était impossible de récolter des pièces à assembler ! Il en allait de même pour Jaina ou Jessica. Sherry lui opposait moins de résistance, mais demeurait encore hors de portée. Loin de la décourager, le challenge la motivait au contraire !

Lorsque Valkia lancerait à la cantonade qu'aucun survivant n'était attendu, un sourire carnassier se dessina lentement sur le visage de la chimiste.

Une autre journée follement amusante en perspective
KoalaVolant

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Le survivant de Marie Joie

Comme à l’accoutumée, tu t’étais levée la première pour relever le dernier quart de nuit. Il fallait toujours des gens éveillés pour superviser l’intégrité du navire et réveiller les dormeurs en cas de problème.

Ainsi, tu avais donné pour directive qu’on vienne te sortir des bras du seigneur des rêves aux premières lueurs de l’aube pour remettre en branle la Banshee. Le mot d’ordre était de traquer et retrouver la Nouvelle lune, un vaisseau abritant un prince que vous deviez tuer pour le compte d’un commanditaire.

Jaina avait besoin d’obtenir des infos sur un sujet important pour elle. Et donc, comme sa place de capitaine le suggérait, ce qu’elle voulait faisait office de loi, bien que soumise à l’approbation des autres. Et quoi de plus motivant pour toi que la perspective d’exécuter un noble de ce monde.

C’était d’ailleurs une de tes conditions, porter le coup de grâce à cet individu. Il méritait de périr de ta main, que son âme putride pourrisse dans la Cité en la mer, Mon royaume éternel. Quand la capitaine rejoignit le tillac, vous voguiez déjà depuis quelques heures pour combler la distance entre eux et vous et vous aviez même fini par les rattraper.

Le bâtiment, une impressionnante caraque, que vous précédiez, portait assez bien son nom. Aussi noir qu’une nuit sans l’astre d’argent, il ne manquait plus qu’une mouchetée blanche sur sa coque et ses voiles pour y voir une allusion parfaite.

Tu tiquas quand Jaina s’approcha de toi pour retirer quelque chose dans tes cheveux, fronçant les sourcils, mais ne l’empêchas pas pour autant. Elle gueula ensuite ses ordres pour l’équipage et te donna les tiens. Tu acquiesças en reportant ton attention sur votre proie.

D’après vos instruments de bord et les vents arrière qui vous charriaient, vous avanciez à douze nœuds, contre dix pour eux. En regardant à travers une longue-vue, tu estimais la distance actuelle qui vous séparait à un peu plus d’un mille nautique.

— On s’ra sur eux dans une vingtaine d’minutes, cap’taine, lui indiquas-tu en reposant ta lunette sur le guéridon près de toi.

Maintenant votre cap, tu observais ce qui se passait sur votre pont. Silke proposait enfin votre substitut à l’opium à Valkia. Il n’était pas trop tôt. Ses sautes d’humeur de Valkia, depuis son sevrage forcé dans les geôles du bateau, devenaient insupportables.

Sentant la morsure de la froide colère qui envahissait ton cœur à ce moment-là, J’apparus à la place vacante à tes côtés et Je te contemplais, Me délectant de la moindre de tes réactions. Tu repensais à la scène qui s’était déroulée une demi-heure plus tôt entre l’une de tes Os et la seconde. Qu’est-ce qui lui avait pris de foutre un coup de boule à la mousse alors qu’elle relayait un ordre ?

Tes jointures blanchirent tant tu serrais les rais de la roue du gouvernail. Une idée parasite commença à s’imposer dans ton esprit. L’air autour de toi perdit dix bons degrés au point d’en faire frissonner Jaina. Une pellicule de glace se formait sur tes mains, mais tu n’en avais cure. Tu ne voyais plus que la démone, elle t’obsédait et tu ne désirais plus qu’une chose.

LA TUER.

— C’est ça mon enfant, ne résiste pas… te susurrais-je à l’oreille de mes non-lèvres. Elle ne mériterait que ce sort pour le traitement que ta protégée a subi injustement.

Je pouvais contempler tes yeux se muer pour arborer une teinte azur brume, aussi brûlants et perçants que du givre. Le bout de tes cheveux, blonds comme les blés en temps normal, adopta la même couleur.

— rapporte-moi son âme, et tu n’auras plus à la supporter…
pernicieux  comme à Mon accoutumée, Je tentais tes plus bas instincts.

Soudain, la proie de ta folie se détourna de la chimiste et ainsi s’évanouit avec elle la focalisation extrême qui t’habitait. Tes poings retrouvèrent une consistance habituelle et la température ambiante retourna à ce qu’elle était. Tes iris et ta crinière reprirent leur nuance usuelle.

— Dommage…

Je M’évanouis à mon tour à mesure que tu reprenais la maîtrise de ta conscience.


— Tu d’vrais rejoindre les autres et garder ton clebs en laisse. J’vais nous signaler en beauté.

Tu l’avais enjoint d’une voix blanche, en portant des bouchons d’oreille à tes pavillons et actionnas le levier de la fumée. Bien vite elle se répandit autour de vous et vous enveloppa de ce voile si caractéristique. Un deuxième vérin pivota sur son axe et un bruit tonitruant retentit. Les crânes annonçaient votre venue d’un son aussi strident qu’inquiétant.  

Cela ne manquait pas de te décrocher un rictus carnassier. Tu aimais particulièrement l’effet que cela provoquait. Enfin après quelques instants, tu stoppas la génération de fumée. Quand la nef en sortit, et que vous fûtes à la hauteur du navire ennemi, tu désactivas également les têtes hurleuses.

— Silke, maintenant ! Illumine-moi c’te nuit noire !

La maîtresse-canonnière te sourit à pleine dent et rapidement après la poudre parla. C’était l’heure du carnage. Bien vite, après votre première bordée, une réplique se dirigea vers votre vaisseau. Évidemment, postée où elle était, Valkia géra les plus dangereux pour les structures sur le pont et vos hommes.

Tu ne te laissas pas non plus décontenancer par les impacts sur votre coque et maintins le cap pour octroyer aux Os sous le commandement de Silke la possibilité de faire feu à nouveau et ainsi forcer l’allure de la Nouvelle lune à diminuer. Tandis qu’une partie fusillait à la livrée de vingt-quatre, que d’autre se tenait prêt à débarquer pour un carnage, tu ordonnas qu’on cargue les voiles pour adopter une vitesse plus réduite.

Une troisième salve résonna et tu te rapprochas du rafiot adverse. Des grappins fusèrent dans l’air pour vous permettre de lier les deux navires et des planches furent placées par-dessus le vide. Enfin l’abordage était lancé.





Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

Moissonneuse et Désespoir/poussière:



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Cher journal,

Servir les dragons célestes, les servir directement j’entends, c’est quelque chose que n’importe quelle personne sensée éviterait si elle avait le choix. Prendre le risque de contrarier les dieux, c’est un danger aussi inévitable que fatal pour de simples humains comme nous, et les dragons célestes accordent rarement une seconde chance.
Heureusement pour moi, je suis une servante indirecte. Je ne suis certainement pas aussi bien payée que le chambellan qui a dû annoncer à Sait Glinglin Candenhead que son jouet-roi préféré s’est évadé, mais au moins j’ai encore la tête sur les épaules ! Quant au jouet-roi en question, qui a si honteusement manqué à son devoir en ne se tenant plus à la disposition de son propriétaire, sa sentence est tout aussi irrévocable : son maître veut le voir MORT.
C’est écrit en majuscules dans mon ordre de mission, et à mon avis cela ne reflète pas seulement la divine colère de Saint Glinglin : après avoir trahi l’intégralité du monde dans sa tentative de coup d’état, le prince Erikr a trop d’ennemis déclarés pour espérer survivre longtemps. Qu’il ait été aidé cette fois par les royalistes de Goa (ce qui, à ma connaissance, n’est pas le cas), par les révolutionnaires, ou par des complices indépendants, une chose est sûre : les hauts placés de ce monde ont décidé qu’il avait épuisé son sursis.

J’ai reçu toute liberté de moyens pour agir, tant que le Gouvernement Mondial ne semble pas directement impliqué. Tranquillement installée sur le bastingage arrière du navire pirate où je prends la pose, j’observe la liberté de moyens en question en plein ouvrage avec un sourire moitié satisfait, moitié effaré : elles vont vraiment ingurgiter des drogues avant le combat ?! Je savais que j’avais affaire à des tordues, à des folles sanguinaires, mais est-ce qu’elles seront encore gérables dans cet état ?!

J’ai un regard en coin vers la capitaine. Elle a l’air de savoir ce qu’elle fait. Enfin je crois.
J’avais besoin de m’attacher le service de crapules pour ma mission, des gens qui n’auraient aucun mal à se laisser convaincre d’attaquer un navire et de massacrer ses occupants, mais j’avais l’espoir très net qu’un équipage entièrement féminin me causerait moins de soucis. C’était ça ou un équipage d’ours, mais je n’en ai pas trouvé. Je comprendrais que tu émettes des doutes, journal, mais il faut reconnaitre que quand ces pirates ne sont pas en train de consommer tout ce qui est capable de leur retourner le cerveau ou de brûler, découper, ou exploser tout ce qui leur passe sous la main, ce sont des navigatrices très compétentes ! Sur mes indications, elles n’ont eu aucun mal à retrouver notre cible, et encore moins de scrupules à le prendre en chasse !

Je réajuste mon chapeau, fais voler mon grand manteau dans le vent, et quitte mon perchoir dans un bond qui dure un peu trop longtemps, et un peu trop à l’horizontale, pour être complètement naturel, et atterris aux côtés de la capitaine. C’est sous le déguisement de Nougabrielle la fantôme, l’esprit pirate vengeur, que je me suis présentée à elle. J’ai mis le paquet sur le chapeau aussi resplendissant que défraichi, le grand manteau à épaulettes percé de trous, les grandes bottes qui n’ont jamais vu la moindre boite de cirage et le grand sabre rouillé. J’ignore si elle et ses camarades y ont vraiment cru malgré les volutes de fumée éthérée que je laisse échapper de mon corps (il faut dire que mon excuse pour me faire servir quand même à manger malgré ma soi-disant fantômitude a peut-être un peu ébréché ma couverture), mais nous avons trouvé un accord : son équipage m’aide à retrouver le navire que je cherche, à en massacrer les occupants et à en piller le contenu pour leur propre compte. En contrepartie, je lui transmettrai les informations qu’elle cherche sur son parent disparu. Actuellement je te le confesse journal, je n’en sais pas plus qu’elle sur le sujet ; mais l’au-delà s’agite très fort pour trouver la réponse, en la personne de sbire numéro un et sbire numéro deux que j’ai missionnés pour cette tâche !

J’ouvre la bouche dans un nuage de gaz couleur bleu-vert-éthéré, et murmure :

« - Vous les avez rattrapés, beau travail capitaine ! »

Le bruit des canonnades a laissé place, un instant, à celui des vociférations des attaquantes qui se lancent à l’abordage. En face, la résistance est clairement à la hauteur : explosions, tirs nourris, jets de flammes et coup de tonnerre laissent clairement entendre que certains ont des pouvoirs, et qu’ils savent s’en servir !
J’observe la scène comme si je n’étais qu’une spectatrice extérieure, et que ce qui se déroulait ne me touchait pas vraiment. Mon sourire, comme mon regard, affichent un air de plaisir presque enfantin que je ne feins absolument pas : c’est la première fois que je vis une bataille navale dans les règles !

« - Soyez prudente », dis-je encore à la capitaine. « Si ces gens-là viennent de là où je crois qu’ils viennent, ils sont probablement très puissants. »

Non pas que je tienne spécialement à la vie d’une pirate, mais j’aurais l’air bête si toutes mes équipières mourraient !

« - Evidemment, je vous accompagne ! »
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Le survivant de Marie Joie

With Caramélie, Valkia, Jessica, Silke



Un frisson parcourut des pieds jusqu’à la pointe de l’échine de Jaina Rosenberg. L’air ambiant autour de cette dernière se rafraîchit, laissant suggérer à la cow-girl de peut-être refermer le bouton du col de sa chemise blanche. En basculant son regard carmin sur sa timonière, la pirate comprit la raison du changement de température aussi soudaine. Si Jaina disposait d’un cœur bien brûlant, le palpitant de Jessica en était le parfait contraire. Il était très glaçant. Cela forma un sourire en coin au visage de la soi-disante vampiresse. Visiblement, sa timonière était également sur les nerfs, tout comme Valkia qui était en plein sevrage d’opium. Ne pas veiller sur ses deux bombes, dans tous les sens du terme, pourrait causer beaucoup de problèmes à la cheffe de famille. Depuis le recrutement de Silke, la Capitaine avait remarqué que la tension entre les deux femmes étaient à son paroxysme. Voilà ce qui se passait quand Rosenberg manquait à l’appel…

« Aucune chance Jessica. Je vais rester à tes côtés, un tireur surveille le cul de ses partenaires. Je laisse le soin à Valkia et Sherry de foncer les premières dans les lignes ennemis. » informa la Ravengeuse qui attrapa la bandoulière en cuir de Morrigan se trouvant autour de sa taille pour la retirer. Elle ouvrit la culasse de sa carabine et inséra treize cartouches venant de ses propres créations. La tireuse avait déjà repéré ses prochaines cibles. S’apprêtant à passer à l’action, son hôte arriva à ses côtés pour la féliciter, mais aussi pour la mettre en garde.

« Remerciez plutôt mon équipage, je n’ai fait que donner des directives. Tout le mérite revient aux autres demoiselles. » répondit d’une note sincère la meneuse de cette troupe hétéroclite. Elle effectua un clin d’œil qui se veut être charmeur à Nougabrielle, puis reprit son attention sur l’assaut qui se déroula en ce moment même. La Banshee attaqua La Nouvelle Lune. Si tout se passait bien, l’avantage reviendrait aux pirates. Néanmoins, Jaina aimait avant tout augmenter le pourcentage de réussite sur cette bataille navale qui allait débuter. « Je me charge de les ralentir. » dit-elle avant que l’abordage soit effectuée.

Écrasant sa joue contre la crosse de Morrigan, elle baissa puis remonta le levier de chargement de sa winchester. Fermant son œil gauche pour permettre à son directeur, qui fut le droit, d’obtenir une vision très affutée, l’albinos visa dans un premier temps l’homme se tenant à la barre de navigation. Elle leva légèrement son canon pour que son cran de mire soit un poil au-dessus de la tête du timonier. À une distance pareille, sa balle qui tracera une ligne droite, perdra de son élan et finira au fond de l’océan. Elle devait ajuster son tir pour obtenir un taux de réussite à cent pourcent. Son honneur de devenir la Reine des tireuses était en jeu.

Positionnant ses pieds correctement pour amortir le recul de sa carabine, Jaina Rosenberg ne perdit pas une seconde de plus pour presser la détente de sa nouvelle arme d'exception. Sa création, sa balle, sortit du canon pour se diriger à pleine vitesse dans le crâne du barreur adversaire. L'ogive transperça sa cible en étant accompagnée par plusieurs gouttelettes de sang et de morceaux de cervelles. Elle finit sa course en plongeant dans l'océan.

Ne laissant aucun répit à l'équipage détenant ce fameux prince, la cow-girl actionna le levier de chargement de Morrigan pour éjecter la douille vide et permettre au chargeur de préparer la deuxième cartouche pleine. À cet instant, Jaina visa les cordages reliant les voiles du navire. Son chargeur ne disposait pas d'un nombre suffisant pour couper toutes les cordes, mais la Reine des tireurs n'avait pas dit son dernier mot. Inspirant profondément, fermant un instant ses paupières, la rage, la colère, les sentiments explosives de Rosenberg augmentèrent la température de son cœur. Son fusil se mit à chauffer en même temps que les mains de l'albinos.

Morrigan hurla de tout son être, crachant l'intégralité de ses munitions. Les ogives enflammées coupèrent plusieurs cordes et provoquèrent un début d'incendie de nombreux câbles qui entraîneront plus tard des dégradations aux voiles. Satisfaite de ce petit exploit, la Ravengeuse replaça la bandoulière de Morrigan autour de ses épaules après que son treize coups fut à nouveau chargé.

Ce fut alors que son corps recouvert d’innombrables bandages, dont un grand nombre fut caché sous ses vêtements de cow-girl, tétanisa Jaina Rosenberg. Ses blessures à Union John lui rappellait de ne pas en faire de trop. Certes, elle était considérée de monstre, mais la Vouivre Immaculée restait une femme, un être humain…

Pendant ce temps, la Banshee rattrapa la Nouvelle Lune. Les canons retentirent et apportèrent une douce mélodie aux oreilles de l'amoureuse des armes à feu. Les planches furent prêtes à être installées pour permettre aux Ravengeuses d'aborder le navire ennemi. Wanda Rosenberg qui n'avait reçu aucun ordre de sa mère, de sa capitaine, prit le plaisir de dégainer une épée dont le pommeau représentait le visage d'un loup blanc.

Elle monta sur le mât de la grande voile de la Banshee, sauta dans les airs et attrapa une corde qui lui permit de se balancer en plein centre de la Nouvelle Lune. Première ou non à être sur le pont supérieur du bateau ennemi, le louveteau de Jaina décapita sans aucune retenue un matelot surpris. La gamine peureuse n'était plus de ce monde, sa cicatrice au visage le confirmait. Désormais, Wanda suivait les traces de sa mère et deviendra probablement un monstre comme cette dernière... Ses ennemis quant à eux, ne laissèrent aucun répit à la Ravengeuse. L'adolescente se protégea de justesse derrière le corps sans vie de sa victime. Une leçon apprise par sa mère. Quand on avait pas d'endroit où se planquer, le corps d'un mort pouvait potentiellement faire l'affaire...

Les tireurs, ceux qui souhaitèrent commettre du mal contre Wanda, furent automatiquement exécutés par Jaina qui venait de sortir Lilith de son holster. Même si son bourgeon de rose commençait à épanouir ses délicats pétales blancs, sa mère n'allait pas arrêter à la surveiller. Son devoir était de protéger son enfant, jusqu’au péril de sa vie.

« Je maîtrisais la situation ! » gueula la moins âgée des Rosenberg qui dégagea en le poussant avec son pied, le corps mort ayant servi de bouclier.

« Pour être de la chaire à canon ? Oui, tu maîtrisais la situation très chère fille ! » Elle balaya de son regard le début du champ de bataille pour chercher la renarde. Cette dernière armée de son Rope Dart s’apprêta à passer sur la planche pour monter dans l’impressionnante caraque. « Mademoiselle Whitemane ! Même si nous ne faisons aucun prisonnier, je veux que les cargaisons de la Nouvelle Lune soient intacts. »

« À vos ordres Capitaine ! Je veux que des Os se rendent aux ponts inférieures pour sécuriser les trésors de ce navire ! » lâcha difficilement la Mink qui fut déjà en proie à plusieurs ennemis. Sa fourrure d’automne se hérissa, de l’électricité sortirent de ses pattes pour recouvrir l’intégralité de son arme. D’un saut acrobatique pour survoler le cercle de matelots qui l’entouraient, la renarde sourit de toutes ses dents, heureuse de pouvoir se déchaîner. Atterrissant avec grâce et élégance sur le tillac, elle tourna sur elle-même pour tendre la corde reliant la pointe bien tranchante et le poids de sa Rope Dart. Les opposants autour d’elle finirent tous par être électrisé et avoir le ventre tranché. Puis, en terminant ses pas de danse digne d’une artiste de cirque, Sherry donna un violent coup de pied dans le poids de son arme de prédilection pour fracasser le crâne d’une femme qui fonçait sur la Cornue. Elle vola sans aucun remord la proie de Bloodfallen. « On joue Valkia ? De celle qui tue le plus grand nombre d’ennemis. La perdante recevra un gage de la gagnante. »


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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Mar 24 Sep 2024 - 19:36, édité 2 fois
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Le survivant de Marie joie


Alors qu’elle s’était approchée de Silke, cette dernière lui proposa de prendre un petit remontant avant d’entamer l’assaut sur le bateau du prince. C’était tout de même une idée assez saugrenue quand on sait que l’opium a des effets anesthésiants et provoque même souvent le sommeil. Ce n’était absolument pas le moment pour une petite défonce. Mais avec cette proposition, la demoiselle vit en la scientifique bien plus qu’une canonnière sociopathe au regard de fer.  Voyant Sherry qui demeurait pas loin d’elle, la cornue expliqua à sa dealeuse préférée.

Valkia - « Non Silke, il faut que j’arrive à me sevrer de cette merde, mais on verra après l’assaut, je dois garder les idées claires. »

Sur ces mots, la minks renarde lui lança un sourire fier. Elle encadrait personnellement les progrès de la démone en quête de rédemption. Tout du moins, c’est ce qu’elle croyait. A peine eut elle le dos tournait que la diablesse attrapa Silke une main sur chaque épaule et, plantant son regard incandescent dans les siens lui murmura.

Valkia - « Après la bataille, tu me donneras ta meilleure dope… Je veux la tester, si ça se trouve elle a meilleur goût et de meilleurs effets. Oh putain j’ai hâte ! Et si Sherry l’apprend, je te tue donc motus ... »

Passant de l’euphorie a un air des plus sombres, le manque d’opiacé venait à se faire sentir. Pour l’instant tout était à peu près sous contrôle. Cependant, une fois l’adrénaline redescendu, et sachant que Silke a potentiellement de quoi lui faire passer la meilleure soirée de sa vie, ce ne sera pas la même. Valkia ressentait que la dope était en train de la consumer, quand on dit que les drogués deviennent esclave de leur dealer, ce n’est pas qu’une image. Pour avoir du réconfort de sa dope, elle aurait été prête à n’importe quoi.

Voyant des boulets de canons être projeté vers eux, Valkia trancha au vol ces derniers pour éviter tout dommage sur la Banshee. Cela avait au moins le mérite de l’occuper et de l’échauffer avant le grand abordage. Tout cela était extrêmement galvanisant. Autant cela ne l’enchantait pas de servir de second couteau pour quelqu’un d’autre, autant l’appel du sang la rendait tout à fait apte à faire des compromis. L’envie de bondir sur le bateau adversaire était trop tentante.

Faisant les cent pas autour du bateau comme un tigre en cage, la diablesse jubilait. Les grappins étaient envoyés sur le navire adverse et l’abordage était imminent. Le zoan en elle n’attendait qu’à être libéré. Et dès lors que l’assaut fût lancé, une rage indicible se déversa sur ses adversaires, tranchant toute personne se mettant en travers de son chemin. Asmodée recouverte de haki jubilait, elle qui n’aspirait a faire couler le sang, la voilà à en avoir jusqu’à plus soif.

Pas le temps d’attendre que les cordes soient tendus, Wanda était déjà à bord, c’était signe qu’elle pouvait y aller à son tour. Plus besoin de corde pour elle, elle se jeta par dessus la rembarde et déploya ses ailes dans son dos pour atterrir sur le pont. Ces ailes de serpent à plume étaient bien efficace pour passer devant Jessica et lui foutre davantage les boules. Oui Valkia était quand même une sacrée connasse quand elle était en période de sevrage. Et avouons le : encore plus insatiable en terme de soif de sang.

Voyant que Wanda subissait l’attaque de tous les marins, la cornue alla l’aider. Bien qu’elle lui ait appris les bases de l’escrime, face à une horde d’adversaire, elle serait bientôt surmenée. Et puis, prendre « l’aggro » sur un groupe d’ennemi, c’est s’assurer d’avoir un grand nombre de marin à trancher. Utilisant une lame d’air pour dégager les ennemies sur la fille Rosenberg, Valkia déploya ses ailes autour d’elle sans pour autant décoller, une façon de se rendre plus imposante sans nulle doute.

Valkia - « Ce soir c’est direction les enfers pour vous tous.  RAMENEZ VOUS PUTAIN ! »

Et c’est ainsi que la démone avec toute sa subtilitée se jeta dans le tas telle une lionne dans la mêlée. Il faut dire qu’il n’y avait pas grand-chose à tirer d’elle dans son état actuel. Son obsession ? Faire couler le sang et trancher des ennemies en deux. Homme, femme, enfant, vieillard, peu lui importait. En tout cas, le reste de l’équipage ne tarda pas à venir en renfort des deux bretteuses. En avaient elles seulement besoin ? Probablement pas. Mais après tout, il fallait bien permettre à tout le monde de se défouler dans l’histoire.

Rangeant ses ailes, n’en ayant plus réellement besoin, la cornue se fit approcher par Sherry au plus clair de la bataille qui lui lançait un défi de taille. Avec une récompense bien juteuse à la clé. Une récompense qui ne laissait pas indifférente la diabolique. Après tout, joindre l’utile à l’agréable ne serait pas plus mal. Qui plus est, elle savait déjà ce qu’elle allait lui donner comme gage. Mais cela, ça sera pour après le pari. Peu lui importait, la cornue avait déjà beaucoup trop d’avance pour Sherry.

Valkia - « J’en ai déjà une quinzaine d’avance, va falloir bouger ton joli petit cul Sherry ! J'accepte quand même ton offre !»

Que pouvait elle ajouter à cela ? Entre sa soif de sang, l’abstinence forcée en terme d’opium, et maintenant le pari ? Valkia résista à la tentation de se transformer en Quetzalcoatl pour faire exploser son compteur. Heureusement pour les autres qui pourraient s’amuser aussi, la bretteuse avait promis à Jaina de ne pas carboniser le navire à coup de tir électrique. Bon, il était temps désormais de retourner au massacre. Ce n’est pas tout ça, mais ce bateau ne va pas partir par le fond tout seul non plus.


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Le survivant de Marie Joie


Alors que Silke se préparait à coordonner les salves de canons, plusieurs informations défilèrent dans son cerveau malade. D'un coup d'œil en arrière, elle avait pu noter l'agressivité ostensible de Jessica. Il s'agissait d'un premier pas, elle qui n'avait pas été capable de la lire jusqu'à présent. Pour autant, ce ne fut pas le fait le plus saisissant. Non ! Mieux ! Bien mieux ! La demoiselle avait semblé distordre l'air autour d'elle. Prunelles glacées, distorsion atmosphérique, fine pellicule de glace sur les mains... Un fin sourire fendit le visage pale de Silke. La médecin avait gardé un as dans sa manche, apparemment ! Bien vite, elle fut forcée de se concentrer sur la bataille. La manœuvre millimétrique de la timonière laissa tout le loisir à la canonnière en cheffe de calculer les angles de tir. Son esprit vif finit par arriver à la conclusion funeste en même temps que la navigatrice : tirer ! L'ordre fusa. Les boulets sifflèrent. Certains manquèrent leurs cibles. L'oeil gauche de la chimiste soubresauta.


- Oi, lança-t-elle d'un ton froid. Ne me dites pas que vous êtes pas foutues de calculer un angle correctement quand je vous le donne ?
- C'est que... on a pas bien compris.
- Je patauge  dans la médiocrité... grommela Silke pour elle.


Elle modifia les trajectoires en entrant dans les détails. A contre cœur, elle se retint d'arracher la tête des crétines basiques et primaires qui s'activaient. Passait – tout juste – qu'elles ne comprennent pas un ordre aussi simple que de modifier l'angle d'un certain degré en haut et à droite... mais qu'elles fassent minent de l'exécuter, au lieu d'assumer leur connerie ? Elle se vit, en pensée, éclater la tête d'une petite main sur le bastingage, mais se retint de justesse. Si Valkia pouvait se le permettre, elle savait qu'il n'en allait pas de même pour elle. Loin d'elle toute gentillesse ou préoccupation pour la santé des Os ! Si elle se laissait aller, Jaina lui tomberait dessus.

L'image de son père s'immisça un instant dans son esprit malade. Sourire, fierté... Elle entendait encore ses mots résonner dans sa tête. Elle ? Faire preuve d'empathie ? FOUTAISE ! D'un geste rageur, elle lança une boule de gaz instable sur le navire ennemi. Se changer les idées.  Relâcher la pression. Laisser le néant à quai ! Les « Os » prirent l'attaque pour un point à viser et concentrèrent leurs tirs dans la direction indiquée. Chance éhontée ? Anomalie balistique ? Déviation de parabole avec la houle ? Silke n'en comprit pas la raison, mais les tirs firent mouche ! Elle aurait tout le temps de leur fourrer de force dans le crane un tant soit peu de savoir balistique, de physique élémentaire et de manipulation d'armement plus tard... pour l'heure, sa capitaine était passée à l'action.

Un coup d'oeil au château arrière lui révéla que le fantôme qui les avait recrutées se tenait prêt, à coté de Jaina. La scientifique en elle savait qu'il était strictement impossible qu'une telle chose existe. Et pourtant ! Était-ce un tour particulier ? Un fruit du démon ? Un subterfuge ? En tout état de cause, c'était foutrement inattendu et intéressant ! Sur la route de tous les périls, les lois de la réalité semblaient se tordre ! Jaina fit montre de toute son expertise au tir, condamnant le navire ennemi à mort en même temps que leur navigateur. La Banshee se rapprocha et les harpons fusèrent. La seconde d'après, les furies de l'équipage se déversèrent sur le pauvre équipage comme la misère sur le bas peuple.

Un véritable carnage.

Lorsqu'elle vit Valkia se lancer à l'assaut, Silke maugréa. Elle préférait se tenir loin de la démone aux pulsions incontrôlables, tant qu'elle ne serait pas en pleine possession de ses moyens. Elle adulait la nouveauté, le frisson et le danger. Mais s'exposer inutilement et risquer de devenir infirme ? De, fatalement, ressentir l'ennui et donc le Néant ? Ça lui donnait envie de crever. Pour autant, réellement mourir aussi connement ? Sans façon. Elle préféra donc couvrir les Ravengeuses à l'aide de son Chemical Fire, dispensant le feu et la mort. Les balles incendiaires de Jaina et les boules de gaz de Silke firent rapidement prendre un incendie indomptable. Wanda, Valkia et Sherry tranchaient va et fauchaient les ennemis comme des blés. Bientôt, plus une seule âme qui vive ne se tint sur le pont en proie aux flammes. La félicité, l'extase d'avoir laissé libre cours à ses pulsions s'empara de la chimiste.

Une seconde.

La suivante, la déception pointa le bout de son  nez. C'était déjà terminé ? Son cerveau analytique se mit alors en branle. Un détail la chatouillait, comme un endroit inaccessible qu'on souhaitait gratter. Quelque chose n'allait pas. Hypothèse : ces branques étaient trop faibles. Arguments : la puissance des filles, leurs fruits du démons, l'attaque surprise et brutale. Contre argument ? C'était une foutue garde princière ! Comment pouvait-elle se faire désosser en quelques instants ? Le doute était permis. Plus encore: préconisé. En quelques instants, Silke passa en revue le champ de bataille et, finalement, compris.


- On a un problème ! lança-t-elle à la cantonade. Non seulement c'était trop facile mais, en plus... Quelqu'un a vu le prince qu'on était censé tuer ?


Hypothèse. Design d'expérience. Collecte et analyse de résultats. Conclusion. Puis... Le doute. Principe fondateur du raisonnement scientifique. Sans lui, aucune investigation. Aucune recherche. Aucune percée. Aucun putain d'intérêt à tenter de prouver une hypothèse ! Et quelle hypothèse ? Elle le supposait fortement, à présent.

La Banshee avait abordé le mauvais vaisseau.
KoalaVolant

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Le survivant de Marie Joie

Concentrée sur tes manœuvres de combats, ta langue bifide tirée par ton tic caractéristique, tu te devais d’être irréprochable pour permettre la victoire des Ravengeuses. Tous se déroulaient sans encombre. Un peu trop d’ailleurs. La protection d’une personne de ce rang, celui de prince d’un royaume, méritait une attention toute particulière et des effectifs conséquents.

Soudain, Silke émit la même hypothèse qui germait dans ton esprit en cet instant. Et si bel et bien votre cible ne se trouvait pas sur le navire que vous abordiez ? Tu regardas avec effrois en direction du pont supérieur de ce dernier, recherchant des yeux l’homme qui répondrait parfaitement à la description qu’on vous en avait fait.

— On a un problème ! Non seulement c'était trop facile, mais, en plus... Quelqu'un a vu le prince qu'on était censé tuer ?

Au même instant, une de tes subordonnées, dont tu avais appris qu’elle s’appelait Leone, grimpa l’escalier pour venir se poster près de toi. Elle te glissa à l’oreille, pour couvrir le vacarme ambiant, quelques indications sur la situation. Une colère froide et dévorante s’empara de toi quand elle a eu fini. Vos instincts à toutes les deux se vérifiaient.

— Putain, oui il est pas là. Jaina ! Qu’est-ce t’a branlé ? T’as pas d’mander à c’te « fantôme » sur quoi on fonçait ? C’est pas croyable ça. Et ça s’prétend cap’taine. Silke ! Fais c’que tu veux, mais coules-moi c’rafiot d’mes deux. Ça sert à rien qu’on reste à s’épuiser pour rien !

Tu sonnas à la cloche près de toi pour annoncer la retraite aux troupes de l’autre côté des planches. Tu accordas un temps patent pour que les gens traversent et viras de bord afin de vous éloigner de la coque adversaire, laissant libre cours à la folie balistique de la chimiste.

Le vent changea de direction soudainement, t’obligeant à gueuler des ordres pour brasser en fuite en fonction de borée. Tu faisais de ton mieux. La houle devenait de plus en plus pressante, presque l’annonce d’une tempête. Mais aucun nuage à l’horizon ne venait menacer votre embarcation. Nonobstant, ton instinct ne pouvait se départir d’une certaine forme d’urgence.

Dans le tumulte de la situation, tu ne parvenais plus à comprendre grand-chose. Pourtant, à y regarder de plus près, vous n’étiez plus en danger ou au combat. Votre ennemi coulait en ce moment, tranché en deux par le milieu. Il fallait une force ou un pouvoir impressionnant pour réussir un tel exploit. Sûrement, Valkia dans sa colère incontrôlable. Mais on distinguait également d’importants impacts sur le pourtour de sa coque. La canonnière savait mettre en valeur ses connaissances.

Alors que vous repreniez un peu tous votre souffle face à ces événements, tu lâchas la barre et descendis sur le tillac rejoindre tes coéquipières. La tension entre vous monta très vite et devint bien vitre plus qu’oppressante. Vous vous regardiez en chiens de faïence, prête à bondir l’une sur l’autre à la moindre parole de travers ou étincelle.

Aucune de vous ne désira parler en première. Jusqu’au moment où tu en eus marre. Tu étais connue pour ta froideur et ta distance émotionnelle principalement. Mais tu avais également la langue acerbe, ainsi tu rompis le silence.

— Bon, c’est quoi c’te stut-là ? questionnas-tu d’une voix glaciale, imposant une perte de température à l’assemblée tant ce sentiment transpirait à traverse toi. Le plan était simple ! On trouve le bateau, on flingue le bateau et on détache la tête du corps de c’te ordure couronnée. Comment on a pu merder à c’point ?

Un nouveau silence accueillit ta remarque cinglante. Tu fronças les sourcils et croisas les bras.

— Par la Grande Faucheuse, Jaina ! C’est toi qu’a accepté c’contrat. Dis quelque chose ! Reste pas prostrée comm’ une godiche.
Voyant que tu acculais ta capitaine. La cornue voulut intervenir, mais tout ton ressentiment pour elle explosa en cet instant et tu l’en empêchas.

— Valkia, ferme bien ton claque-merde ! Quand j’souhaitrai l’avis d’une toxico pas capable d’s’occuper d’son derche plus d’cinq secondes et d’se contrôler comm’ une adulte, j’t’appelle. C’est elle la cheffe ! C’est à elle d’répondre de tout ça. La seule qui tient d’bout ici c’est Silke et elle vient d’arriver ! C’est pas croyable ça.

Tu avais pointé la chimiste d’un doigt véhément en jetant un regard noir à la seconde. Plus les jours passaient, plus tu te questionnais sur la pertinence de sa position. Comment Jaina pouvait s’en remettre à elle alors qu’elle tient à peine debout sans sa dose quotidienne ?

Aucune des deux pour rattraper l’autre. C’était d’un consternant. Tu savais que ta répartie allait provoquer encore plus de problèmes, mais tu ne parvenais plus à garder ça pour toi et mordre sur ta chique.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

Moissonneuse et Désespoir/poussière:



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Flottant au-dessus de la carcasse du navire, semblable à une baleine échouée dont elle ne sait trop si elle va se faire engloutir par les flots ou rester encore un peu à la surface, scrutant chaque recoin du navire fendu en deux, je finis par trouver ce que je cherche : un rescapé.  Le pauvre marin, sale et trempé, se hisse péniblement sur la coque, rampe jusqu’à un endroit à l’abri, et se laisse lourdement tomber en roulant sur le dos.
Je me laisse glisser dans sa direction, et me maintiens dans les airs à côté de lui.

« - Dure journée, je vois.
- …
- Mais il faut voir le bon côté des choses : il vous reste une bonne moitié de bateau, et dans les faits vous en voilà le capitaine ! »

L’homme soupire et me regarde :

« - J’en étais déjà le capitaine.
- Ah. »

Seul le bruit des vagues qui s’abattent sur la coque, et celui de mes amies pirates qui font des trucs de pirate en revenant sur leur navire, rompent le silence.

« - Dans ce cas, vous devriez savoir où est passé votre passager ?
- Quel passager ? On avait pas de passager. »

Je lui lance ce regard « ne te moque pas de moi, ma journée à moi aussi est difficile », qui semble faire mouche.

« - Il y avait juste mon équipage, quelques mercenaires, des marchandises, et moi. »

Une aura de gaz semblable à une couronne de flammes aux couleurs fluo accompagne ma tirade :

« - Tremble mortel, car je suis la mort qui vient te chercher ! Je suis les flammes de l’enfer qui vont te dévorer, les abysses profonds qui vont t’engloutir ! »

L’homme semble plus abattu que réellement terrifié, comme s’il n’avait de toute façon plus la force de fuir, ou de subir une nouvelle catastrophe.

« - Oh non, s’il vous plaît…
- Alors dis-moi toute la vérité ! Où est le passager que vous avez embarqué à Marie Joie ?!
- Je ne viens pas de Marie Joie, mais d’Ilipucie. J’ai acheté ce navire à une armatrice qui le revendait pour un bon prix, et je devais faire une livraison à Union John. On m’avait promis de bons bénéfices…
- Et dans votre livraison, il n’y avait vraiment pas de passager ?
- Juste des marins et cinquante caisses de dentifrice.
- Bon… »

Nouveau silence.

« - La personne qui vous a vendu votre navire, qui était-ce ?
- Une noble d’East Blue. Elle avait bonne allure, elle m’a mis en confiance.
- Elle vous a donné son nom ?
- Elle l’a marqué sur le contrat. C’était la comtesse Caramélie d’Isigny.
- AH. »

Deux solutions : soit j’ai une homonyme qui se promène dans le monde, soit une horrible grognasse se promène à travers le monde et s’amuse à se faire passer pour moi, tout en s’inventant un titre que je n’ai pas (c’est mon père le comte, et après lui ma sœur aînée) ! Quant à imaginer pourquoi une personne d’East Blue, qui se fait passer pour moi, revend justement le navire qui correspond à celui que je traque… je crois bien que nous avons donné en plein sur une diversion !

« - J’espère que vous aviez une garantie pour votre navire d’occasion ?
- Je ne sais pas… » il soupire « je crois que je vais surtout réfléchir à mon occasion manquée de rester contremaître chez Kol’gaete, au lieu de me rêver capitaine marchand. Enfin… » il me regarde, implorant « si vous voulez bien ne pas m’emmener tout de suite ?
- Oh, non. Je suis la mort terrible tout ça tout ça, mais je ne suis pas pressée. Je reviendrai bien à un moment. »

Autre silence.

« - Bonne journée. »

Avant de partir, je fais un signe à l’adorable petit singe qui me suit partout mais qui semble trop timide pour m’approcher :

« - Tu viens mon grand ? On rentre à ta maison. »

Je l’aime beaucoup ce petit singe, je l’adopterais bien si je pouvais ! Je lui confierai tous mes secrets, et…
Oh, ne sois pas jaloux journal !

♦♦♦♦

De retour sur le navire, l’ambiance est à la chamaille ! Il y a bien eu un petit butin à se faire, en témoignent les cinquante caisses de dentifrice « Kol’gaete » entassées sur le pont, mais rien à la hauteur de la chasse à l’homme promise !

Je refais pour elles un petit coup du spectacle de la fantôme aux flammes fluo, qui revient de sa maraude et s’installe au milieu d’elles. Je reste néanmoins à quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol, autant pour la frime que pour avoir l’air plus grande.

« - Mesdames, bravo pour votre prise mais nous repartons en chasse ! »

Je les gratifie à la volée de mon plus beau sourire enthousiaste :

« - Ce navire était un leurre, très probablement lâché par nos véritables cibles qui redoutent d’être poursuivies. Mais nous avons une nouvelle destination, Illipucie !
Capitaine, puisque vous avez quelques éléments volants dans votre équipage, j’aimerais qu’elles patrouillent aux alentours pour repérer tout navire qui tenterait de s’éloigner. »

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Le survivant de Marie joie


La frénésie de la démone était sans pareille. Elle tranchait à tout va comme une furie, gardant à peine assez de lucidité pour ne pas attaquer une de leurs. Le sang coulait, et pourtant elle n’était pas satisfaite du tout de cette bataille. Les ennemies étaient faibles, le capitaine s’était jeté à la mer de lui même provoquant l’exaspération de la cornue. Pas de prince en vue, et pourtant très vite, il n’y avait plus âme qui vive sur le pont du bateau. C’était une véritable boucherie, le pont supérieur était couvert de sang et de corps sans vie. Haletante non de l’effort mais de frustration, la bretteuse se mordit la lèvre tellement fort qu’elle s’entailla dans l’action.

Elle n’entendait rien de ce qui se passait autour d’elle. Il n’y avait qu’une recherche vaine de proie pour évacuer sa tension. Si elle pouvait contrôler sa pulsion d’opium, c’est uniquement car celle de violence était bien plus puissante. Hors de question de s’arrêter là, et pourtant plus personne à combattre. Cela en était trop. Les Os et Wanda sont remontés à bord du navire tandis que Sherry mis une main sur l’épaule de Valkia, provoquant la fin de sa divagation.

Shery - « Y a plus personne Valkia, vient on rentre. Tu as gagné le pari. »

Faisant volte face, les yeux injectés de sang rendant encore plus brillant ses yeux de diablesse, la créature infernale feula dans sa direction à l’image d’une bête enragée. Il n’y avait plus grand-chose à attendre d’elle dans cet état. Il n’y avait que de la rage et de la frustration mélangé.

Valkia - « Gagné ? Tu appelles ça gagné ? Bordel c’était même pas un temps soit peu divertissant. J’ai pas eu ma dose de violence moi ! Il me faut du répondant, genre MAINTENANT ! FAIS CHIER CETTE BLONDASSE SERT VRAIMENT A RIEN ! »

Une balle perdue pour Jessica, il fallait bien qu’elle reporte sa frustration sur quelqu’un. Quoi qu’il advienne, cela ne sera ni Jaina qu’elle porte en haute estime, ni Sherry qu’elle apprécie réellement, ni Silke qui peut lui donner sa dose. Faisant signe à la renarde de retourner sur le bateau, la démone s’envola et utilisa une lame d’air qu’elle emplit de toute sa rage sur le bateau. La lame découpa l’embarcation en deux, provoquant une cission chirurgicale avant de se faire bombarder par les canons de la Banshee. Frustrée, la diablesse retourna sur le pont de la Banshee, et là ce fût la provocation de trop.

L’adoratrice de la mort avait ouvert un peu trop sa gueule aux yeux de la cornue. Elle avait beaucoup encaissée en répondant qu’oralement à ses provocations. Là il était temps pour elle de faire une mise au point de ce qui se passe sur ce bateau lorsque l’on insulte le capitaine en présence de Valkia. Cela n’était en aucun cas acceptable à ses yeux, elle allait se faire engueuler mais tant pis. Se rapprochant à vive allure de la blonde, cette dernière n’eut pas le temps de voir arriver la main droite de la diablesse chargée de haki qui vient lui mettre une énorme claque dans le visage la projetant au sol. Regardant de haut la créature ailée, Valkia la regarda avec des yeux injectés de sang.

Valkia - « La chose que tu sembles oubliées, connasse, c’est que la seule raison qui fait que t’es encore en vie, c’est parce que le capitaine le demande.  Continue de la provoquer et je me ferais une joie de t’exécuter. Tu ne sers à rien, tu es faible, et par dessus tout tu passes ton temps à jouer la petite cheffe alors que tu es une incapable. Maintenant que Silke est à bord, tu n’as plus aucune utilité. Est ce que l’une de vous veut prendre la place de Jaina ? Si oui, qu’elle s’avance maintenant ! »

S’approchant de façon aggressive vers une Os qui fit juste un signe de tête négatif, elle s’approcha d’une autre, puis d’une autre, et encore une. Pas de mouvement de leur part. Eux au moins avait appris à rester à leur place. A fleur de peau, le moindre mot prononcé par Jessica qui ne lui aurait pas plus aurait fini par une décapitation pure et dure. Elle avait passé le point de non retour, se faire insulter, elle pouvait l’encaisser, qu’elle remette en question Jaina, c’était hors de question. La native de l’île maudite vit ensuite la femme étrange revenir du bateau en se positionnant en personne bienveillante. Cela tranchait énormément avec la tension qui s’était installée dans le bateau.

Cependant elle soulignait un point qui interessa fortement Valkia qui n’avait pas renoncé à son envie de mort et de bataille.  Un leurre, donc le bateau « amiral » devrait être proche ? Lançant un dernier regard rempli de fureur à Jessica, la zoan utilisa sa forme Quetzalcoatl pour s’envoler dans les airs et prendre de la hauteur, utilisant les courants d’airs marins pour se déplacer avec aisance, elle remarqua deux bateaux qui s’éloignaient toute voile dehors. Il y avait donc bel et bien d’autres bateaux.

Valkia - « Deux bateaux par là, je vais les ralentir ! »

Le serpent volant n’entendit pas l’aval ou la désapprobation de là où elle était, de toute façon, elle n’en avait que faire. Il lui fallait du sang. Et c’était typiquement ce que les gens allaient lui prodiguer. Fendant la brise, le serpent volant ne tarda pas à s’approcher du premier bateau et de lui cracher un éclair de foudre directement dans le mât principal provoquant l’incendie de ce dernier. Quant à l’autre, elle opta pour une approche plus personnelle et reprit sa forme « cornue » à bord. Sans comprendre ce qui venait de se passer, l’équipage vit un serpent géant ralentir un bateau et se retrouvèrent aborder par une cornue armée d’un meitou. Le sourire sadique sur le visage, Valkia ne pouvait rêver mieux. Les autres allaient mettre du temps à la rejoindre, ce qui veut dire qu’elle peut se servir directement sur place.

Valkia - « Le sang va couler ... »

Puis, elle se jeta dans la mêlée et commença à trancher des têtes sur son passage.


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Le survivant de Marie Joie


À peine la nouvelle avait elle fait le tour de la Banshee que Jessica pestait. Elle s'en prit à Jaina et à leur commanditaire mais, surtout, lui redonna un ordre sans aucune pincette. L'oeil gauche de Silke tressaillit de nouveau. Elle sentait la moutarde lui monter au nez. Elle qui, d'habitude, était son propre maitre, voguait comme bon lui semblait, où elle le souhait, comme le souhaitait, pillait, tuait, expérimentait et profitait de la vie... elle devait se plier aux us et coutumes des pirates.

Vacherie.

Elle venait d'être admise. L'entretien d'embauche avait beau lui avoir plu, elle avait beau l'avoir réussi haut la main... la chimiste savait qu'elle devait se tenir un tant soit peu à carreau pour le moment. Faire frire la timonière suite à un coup de sang n'était sans doute pas la meilleure manière de le faire. De rage, elle se déchaina plutôt sur le maudit rafiot adverse avec son Chemical Fire. D'une voix éraillée elle hurla presque sur les Os pour les mettre au travail. Les filles envoyèrent des rafales de boulets de canon pendant que la cloche sonnait la retraite... et que Valkia tranchait en deux l'embarcation !

Lorsque tout ce beau monde fut enfin de retour sur le pont, la situation dégénéra. Rancœur. Reproches. Hostilité. Ego froissé. Jessica s'en prit de nouveau à la capitaine, ce qui ne manqua pas de faire réagir Valkia. Venin. Mépris et... loyauté ? La colère permettait enfin à Silke de décortiquer un tant soit peu les deux femmes. Certes, n'importe qui aurait pu arriver à pareille conclusion avec la forme utilisées lors de leurs prises de bec ! Mais ce détail titilla l'esprit analytique de la scientifique.


« Jaina est indubitablement une capitaine charismatique, pour réussir à inspirer la loyauté à cette furie. », comprit la psychopathe en pensée.


Son vilain péché mignon refit surface. Dans une situation pareille, tout le monde aurait tenté d'arrondir les angles. Pas elle. Elle allait intervenir à son tour. Son but ? Subtilement titiller Valkia pour lui arracher d'autres petits indices sur son comportement. Un jeu puérile et malsain, surtout compte tenu de la situation... mais on ne se refaisait pas ! Cependant, l'intervention du fantôme lui coupa l'herbe sous le pied.

Elle jura en silence.

Simple. Clair. Efficace. Avec un soupçon de manipulation, en les brossant dans le sens du poil... juste avant de leur donner un autre os à ronger. Une autre cible à détruire. Comme un doigt tendu vers une autre piste fraiche, afin de lancer les chiens sur un animal en fuite. Malin, ce fantôme. Un peu trop, au goût de la chimiste. Elle fronça les sourcils, et dut se mordre l'intérieur de la lèvre pour ne pas réagir. Danger. Ce revenant était un danger clairement palpable. Ironique. Réaction ? Un plaisir ineffable. Une curiosité malsaine. L'envie incoercible de comprendre le fin mot de l'histoire. Elle devait la fermer. Si elle faisait part de ses pensées, la scientifique le savait, l'équipage lui tomberait dessus. Et adieu cette folle partie de chasse, ainsi que les retournements de situations qui s'en suivraient inévitablement.

Et si elle se trompait ? Sa tête finirait sur le plancher. Le pari asymétrique n'était pas à son avantage. Elle perdait dans les deux cas ! Ergo ? Inutile de faire des vagues. Elle laissa donc les esprits échauffés à blanc retourner à température ambiante. Prenant sur elle, Silke se dirigea vers Jessica et lui tendit une main secourable, afin de l'aider à se relever. Si Valkia partait déjà à la chasse aux bateaux qu'elle avait repéré, la psychopathe avait besoin de la navigatrice pour se joindre à la fête. Aucune sollicitude, aucune inquiétude quant à l'état des deux femmes. Seule lui importait le carnage à venir. Evacuer sa rage, sa frustration, laisser libre court à ses besoins...

Pour l'heure.

Elle reprit d'une main de fer la direction des Os. Vérification de l'armement. Recharge. Orientation, rectification des angles, attente du signal. Lorsque les canons furent enfin alignés, la maitre-canonnière se tourna vers la capitaine et la navigatrice pour leur faire part de ses observations :


- Jaina, Jessica ! tonna-t-elle. Je voudrais forcer les navires à accoster. S'ils tentent de s'enfuir en mer, les probabilités seront contre nous entre les monstres marins, la météo de Grand Line et d'éventuelles patrouilles de la marine ! J'veux les pilloner et les pousser vers les cotes ! C'est bon pour vous ?


Communiquer. Travailler d'équipe. Se coordonner. Misère ! Elle qui avait l'habitude de naviguer comme elle le souhaitait, où elle le désirait et comme elle en avait envie... Elle qui préférait manipuler, utiliser, briser et recommencer lorsque ses jouets étaient cassés... Mais, à présent, Silke avait besoin de cet équipage pour la protéger. Elle le savait. Pourtant, la psychopathe ressentait le besoin de mettre son grain de sel dans l'organisation pour systématiser, organiser, optimiser les processus de décision de manière scientifique. Le tout pour, évidemment, se ménager un coin à elle.

Mais pour l'heure, elle se contenterait d'un carnage en bonne et due forme !

Les petites expériences sociales attendraient.

Si Jaina lui donnait son accord, Silke se synchroniserait avec les manœuvres navales de Jessica. Elle utiliserait les Os pour bombarder les flancs des navires adverses, et les pousser peu à peu vers Ilipucie. Le prince avait il déjà débarqué ? S'agissait ils de gardes ? D'autres leurres ? Ou bien prenaient ils le contre pied et avaient ils tenté de prendre la poudre d'escampette avec leur proie de manière aussi voyante ? Dans tous les cas, l'équipage allait les broyer.

Ce n'était qu'une question de temps.
KoalaVolant

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Le survivant de Marie Joie

With Caramélie, Valkia, Jessica, Silke



Non désireuse de parler, enfouit dans sa caboche, dans ses pensées, Jaina refusa de répondre à la colère de Jessica. Il valait mieux que l'albinos réfléchisse à ses paroles avant d'agir. Beaucoup trop explosive, elle pourrait blesser sa timonière dans ses paroles, voire même l'exécuter sur place en cédant au chaos qui l'habitait. Une chose dont elle avait horreur, c'était de lui reprocher son statut de capitaine. En fait, plus l'aventure avançait et plus la blonde lui tapait sur le système avec son côté à vouloir être la cheffe. Un comble lorsque son cœur battait pour cette gueularde. Il fut donc évident que Jaina garde le silence, préférant oublier le venin jeté à son encontre.

Dans une entreprise, dans un gang, la faute revenait toujours au chef et c'était à ce moment-là que les trahisons se réveillaient.

Les bras croisés sous sa poitrine généreuse, ses rubis cachés derrière les verres teintés des lunettes de soleil, Jaina demeura impassible. La colère qui bouillonnait son sang n'était pas évacué. Sa rage demeurait au repos. En fait, l'albinos soupira simplement, surtout lorsque Valkia s'interposa. La Cornue représentait une partie de l'âme de Jaina. Sa Furie. La capitaine ferma sa paupière droite par l'impact de la gifle gorgée de Haki sur Jessica. La blonde embrassa le sol et reçut en accompagnement des remontrances à propos de sa non-importance chez les Ravengeuses. Pour Valkia, Jessica Hellhound ne servait plus à rien.

Le fantôme revint à leurs côtés pour signaler que le bateau était un leurre et que le prince devait se trouver près d'Illipucie. Peut-être que ce territoire était celui désigné par l'aiguille du Log Pose de Jaina. Curieusement, l'outil de navigation pointait dans la direction opposée de l'épave marchande. Une île totalement inconnue à l'égard de Jaina. La capitaine remercia le fantôme par un simple hochement de son visage suivit d’un léger sourire. L'albinos s'en remit à sa petite étoile, alors qu'elle allait donner les ordres pour suivre l'avancée de Valkia, Silke l'avait pris de court.

Elle lui proposa un plan judicieux pour accomplir leur mission commune sans trop d'embûches. Lorsque Berry atterrit sur l'épaule de sa maîtresse, Jaina monta les escaliers pour être à la partie supérieure du pont, là où était installée la barre. La capitaine sortit Lilith de son holster et tira dans les airs pour avoir l'attention de toutes. Car oui, depuis le départ de Valkia, la tireuse remarqua un raffut assourdissant. La mésentente, la frustration voire même la colère des Ravengeuses commençaient à gronder...

« Fermez toutes vos gueules !! » tonna la capitaine en accompagnant ses notes de son aura de meute qui jaillissait derrière son dos. Berry se mit à gémir de fureur en dévoilant sa colère qui n'était pas du tout effrayante, mais mignonne voire amusante. « Dois-je vous rappeler qui mène l'équipage ici ? J'ai pourtant spécifié que l'on devait jouer selon mes règles. »

« C'est la putain de faute de notre timonière. Elle braye sans arrêt en se prenant pour la cheffe alors que je suis sa supérieure. Comme l'a mentionné Valkia, cette grande gueule ose même contester ton autorité Capitaine ! » pesta Sherry Whitemane qui lança un regard extrêmement froid à la blonde. « Elle nous sert à rien ! »

« C'est plutôt la faute du fantôme m'man ! C'est ce dernier qui nous a décrit ce rafiot. Jessica y est pour rien. » protesta Wanda Rosenberg qui osa pousser Sherry et lui rendit le même regard noir qui avait été donné à Jessica.

« L'erreur est humaine mesdames. » répondit Jaina qui caressa le haut du crâne de son capucin. « Vous croyez que les Empereurs d'aujourd'hui n'ont pas commis d'erreurs avant d'obtenir leurs titres ? Nous sommes désormais sur Grand Line, notre route sera bien plus difficile que sur les Blues. Si au moindre problème vous doutez déjà de mon autorité, vous ne méritez pas d'être dans ma famille. Vous pouvez partir, prendre vos clics et vos claques comme des poules mouillées. On ne devient pas fort avec un claquement de doigt. Notre ennemi semble plus futé que nous, c'est un fait. Nous, les Ravengeuses, allons lui montrer que nous ne renonçons aucunement. Nous allons le traquer, le trouver et le tuer. Car telle est la voie des Ravengeuses. Nous ne reculons devant rien, nous entrerons dans l'histoire et nous botterons le cul à ceux qui se prélassent sur leurs trônes. »

Jaina bascula sur le côté, désigna avec son index les bateaux attaqués par Valkia Bloodfallen.

« Le prince de Goa se trouve dans cette direction. Pendant que nous nous chamaillons comme des enfants, ce noble rit de nous. Je veux que tout le monde soit à son poste, que nous rattrapons notre retard pour reprendre la chasse. Ravengeuses, je vous promets trésors, richesses, conquêtes et merveilleuses aventures à mes côtés. » Faisant tourné Lilith autour de son doigt, son aura de meute qui brûlait derrière son dos fit taire les craintes, la colère et la frustration des Ravengeuses, car telle était l'un des rôles d'un capitaine : galvaniser ses troupes pour l'avant-guerre. Frappant férocement sa santiag sombre contre le bastingage, Rosenberg retira ses lunettes pour y dévoiler ses rubis. Ses iris brûlaient tellement fort que l’incendie devint totalement inarrêtable. Jaina n’allait pas renoncer à son nouvel objectif, de tuer ce prince de pacotille par une balle dans la tête ou en lui arrachant des membres sous son apparence de vouivre.

« Ravengeuses !! Allez-vous baisser la tête devant ce prince ?! » Les Os et Wanda hurlèrent négativement à la question de leur supérieur. « Êtes-vous prêtes à reprendre la chasse ?! » Tous gueulèrent positivement, rivalisant avec les crânes hurleurs de la Banshee. « Alors mesdames !! Colmatez les potentielles brèches de la coque !! Armez les canons et préparez les munitions. Je veux que notre nouvelle cargaison de dentifrice "Kol’gaete" soit emmené dans la cale. Faites virer les voiles à tribord pour que la Banshee puisse faire demi-tour afin que nous puissions rejoindre Valkia !! Que les blessés soient emmenés à l’infirmerie ! » Tous se mirent à exécution dans la hâte et surtout la réjouissance. Néanmoins, Sherry semblait toujours aussi furieuse. « Mademoiselle Whitemane, vous dites que ma timonière ne sert à rien n’est-ce pas ? Vous oubliez qu’elle a été là pour allonger votre espérance de vie contre Drangezul, ou encore contre le Commodore Moret sur Union John. Chaque Ravengeuse que j’ai recruté possède leur importance. Nous avons tous des défauts, mademoiselle Whitemane, grandissez un peu et arrêtez de suivre bêtement votre seconde. Retournez à votre poste de maîtresse d’équipage ! »

Attendant que la blonde, sa timonière Jessica Hellhound reprenne la barre, Jaina cala une branche de ses lunettes de soleil dans sa chemise blanche. Pouvant parler librement sans être dérangée par les autres avec celle qui avait osé contester son autoritée, la cow-girl reprit la parole dans un ton moins fort pour éviter que d’autres oreilles entendirent la conversation.

« Si tu es franche sur tes paroles, que je ne suis pas faites pour être capitaine, tu peux toujours partir Jessica. Je te l’ai déjà dit à Luvneel, j’accepterais à contre-cœur ton départ. Nous ne sommes peut-être pas faites pour être des partenaires de crimes. » Elle prit une pause, observant les Ravengeuses s’atteler activement aux ordres de l’Alpha de la meute. « Je ne suis pas d’accord avec Valkia. Tu as ton importance, hormis ton penchant à vouloir donner des ordres. Si tu veux commander, soit une maîtresse d’équipage comme Sherry. À l’avenir, je compte avoir d’autres navires, je pense que la renarde sera plus enjouée d’avoir son bâtiment, tu pourras prendre sa place si tu le désires. » La cow-girl osa poser ses mains sur les épaules d’Hellhound afin qu’elle soit face à l’albinos. Yeux dans les yeux, la dame blanche poursuivit son récit. « Je vais te dire sincèrement ce que je pense de toi. Tu es importante à mes yeux, plus que tu ne le crois. Tu as été là quand j’en avais besoin sur la Banshee et tu m’as aidé sur mon handicap. Tu es une timonière remarquable et une médecin très talentueuse. J’aime te parler, être à tes côtés et en apprendre petit à petit sur toi. Je t’apprécie beaucoup… Je laisse passer la gueulante pour cette fois, mais si tu continues une deuxième fois, que tu ne me fais toujours pas confiance, je te conseille de partir. »

Inspirant profondément en fermant les couvertures de ses cristaux de sang, elle les ouvrit à nouveau pour dévoiler des perles de reptile. La capitaine des Ravengeuses s’avança au rebord du bastingage, monta sur ce dernier puis ordonna à Sherry et Silke de maintenir le cap sur l’affrontement au loin, visiblement dominé par Valkia. Armant son fluide perceptif pour visualiser l’aura des êtres vivants alentour, l’albinos arqua l’un de ses sourcils neigeux en constatant qu’une grosse forme s’approchait dangereusement sur la Banshee. Un monstre marin ? Un sous-marin ? Jaina opta pour la première option à cause de la vitesse bien trop importante de l’aura qui lui était impossible de reconnaître, de donner une forme précise.

« Mademoiselle Weissmann ! Je vous fais confiance pour mettre votre plan à exécution lorsque nous aurons trouvé le bateau du prince. »

Se laissant tomber de son perchoir, la cow-girl devint la Vouivre Immaculée. Rugissant de tout son être à en faire péter les tympans des Ravengeuses, volant sur place devant la tête de la Banshee, Jaina gonfla son torse, sa poitrine en inspirant le plus d’oxygène autour d’elle, puis lorsqu’un aileron d’une taille extrêmement impressionnant sortit de l’eau et que quelques secondes plus tard un mégalodon ouvrit sa grande gueule parsemé de crocs effrayants, la Vouivre cracha par ses crochets, son acide corrosif qui entra dans la bouche du grand requin. Gémissant de douleur, le prédateur ne fut pas au bout de ses peines en recevant gratuitement sur son crâne le fléau à pointes de la queue du reptile volant. Survolant le cadavre du Lamnidae qui se décomposait rapidement à cause de l’acide, Jaina rejoignit la première la Cornue en s’assurant qu’aucun autre monstre marin désirait s’en prendre à sa famille. Elle arracha les mâts des bateaux et écrasa par sa queue un matelot qui avait la possibilité de tirer dans le dos de Valkia…

« Le prince ne doit pas être ici, si nous trouvons son bateau et probablement son escorte, il faut les pousser près des côtes d’Illipucie. Avons-nous un accord Valkia ?! »


:copyright:️Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia


Dernière édition par Jaina Rosenberg le Ven 5 Juil 2024 - 19:48, édité 1 fois
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Le survivant de Marie Joie

Prostrée, c’était le mot. Tu tenais ta joue endolorie, désarçonnée par tant de puissance. Tu savais le fossé énorme entre vous deux, mais pas à ce point. Tu remarquas à peine ce qui t’entourait tant l’étonnement raisonnait encore.  Il fallut la main tendue de Silke pour te sortir de cet état. Quelle piètre image tu rendais en cet instant. Bien que tu n’en avais cure en temps normal, ici cela importait.

Tu la saisis pour te redresser, la remerciant d’un signe de tête tout en te massant le visage. Tu écoutas, distante, la chimiste proposer son plan de débordement. Il se releva assez pertinent.

Quand Sherry argumenta contre toi, cela témoignait d’une douce ironie. Un membre d’équipage arrivé après toi avait une place plus haute. Mais pour le coup, cela ne te fit ni chaud ni froid. Bien que ton caractère fort et décisionnel, reliquat de ta charge de chirurgienne en cheffe, ressortait souvent, tu ne désirais pas le pouvoir.  Wanda prit ta défense. Fait surprenant en soi, mais agréable s’il en est. C’est là que Jaina parti en discourt.

Une logorrhée supposée motiver les troupes, asseoir son autorité, et remettre tout le monde sur un même pied. S'en être. Elle évoquait l’idée. Et quelle idée ! Tu avais étouffé ton ego et ta rancœur pour former cet équipage, mais si c’était le traitement qu’on te réservait, retourner à la solitude et à tes affaires se révélait tentant. Et ce n’était pas l’aura enflammée qui rayonnait depuis la cow-girl qui t’enlevait cette idée. Bien que cela contribuait grandement à la réprouver.

Sa harangue, bien que très inspirée, raisonna creux dans ton oreille. Tu te déplaças mécaniquement jusqu'au timon, que tu saisis à deux mains. Tu remettais ces quelques mois en perspectives, en question. Est-ce que c’était vraiment ça les Ravengeuses, une seconde qui ne savait pas garder son sang-froid, une capitaine qui gueulait plus qu’autre chose en essayant de jouer les leaders pour combler son manque affectif ?  

Et puis il y avait toi, paria parmi les parias, marginale parmi les marginaux, pestiférée parmi les pestiférés. Ta cheffe rêvait tant de former une famille, mais elle ne voyait pas qu’elle ne tenait qu’à l’aide d’une colle poreuse, où la moindre tension par trop importante pourrait la faire rompre. Finalement, ta supérieure, restée près de toi, te parla plus discrètement, à cœur ouvert.

Sa tirade dégoulinait de sincérité. Son contenu te fit un choc tant il était à « mille lieues » de ce à quoi tu t’attendais.  La seconde partie te réchauffa un peu l’intérieur. Pas au point de te rendre douce. Mais une part de toi se montra sensible à ce qu’elle disait.

– J’suis désolée pour c’que j’ai baver. C’est pas une question d’être fait ou pas pour l’job ou non. Cependant, c’est pas parc’qu’tu veux être la cheffe, qu’on joue selon tes règles, qu’t’as l’étoffe d’la position. Fédérer des gens, même un débile comme l’chapeau d’paille y est arrivé. Brailler des ordres c’est facile aussi. En assumer les conséquences, c’est aut’e chose. Quand t’échoues, c’est nous tous qui échouons.

Tu soupiras pour reprendre ta respiration un instant.

– C’est ton job d’t’assurer de tous les paramètres. J’ai été directrice de service dans un hôpital à Zaun, les responsabilités, j’sais c’que c’est. T'espères qu’notre équipage, notre « famille », marche ? Tu peux pas laisser Valkia n’en faire qu’à sa tête, martyriser qui bon lui semble parc' qu’elle veut pas « r'cevoir des ordres ». Merde Jaina, tu fais comment pour communiquer sur un bateau si tu peux même pas dire quoi que ce soit pour pas froisser madame. Pendant qu’moi j’étais là, à trimer sang et eau pour ta gueule, elle croupissait dans la cale à s’shooter telle la dernière des camées. Réfléchis un peu ! Et ouvre les yeux, bordel. On est toutes des fortes têtes. T’es p’t être la plus dures, mais on s'braillera encore d’ssus. On réunit pas des caractères comm' les nôtres en espérant qu’ça roule des mécaniques ! Tu distribues les places qu’tu veux à qui tu veux. Tant qu’j’peux tenir la barre, j’m’en cogne. Mais j’suis qui j’suis Jaina.  Tu m’as voulu, composes avec. Mais t'attends pas à c’que j’change. J’m’en fous sortir de mon cadre, si c’est pour la survie d’mon cul et d’celui des Ravengeuses. J’conviens plus ? Vire-moi. Mais j’suis pas l’autre cornue, j’donne pas mon allégeance en un claquement de doigts. J’suivrai pas tes quatre volontés aveuglément. J’garde mon libre arbitre et mon esprit critique.

Tu n'avais plus l’habitude de palabrer autant. Surtout avec si peu de pause. L’ancienne Jessica était rodée à l'exercice, devant les foules, pendant les conférences. Cela te rappelait de cette rencontre sur Parisse, cette jeune fille et cette femme aux cheveux blancs. Tu chassas d’une secousse de la tête cette image d’un passé depuis longtemps révolu.

Jaina s’était éloignée quelque peu, pour une raison qui t'échappait. Cela te laissa l'espace pour respirer et de penser. Tu ne savais pas trop quoi lui répondre. Toutes ces déclarations mielleuses. La somme de ce que cela impliquait se montrait bien trop complexe pour tes aptitudes sociales présentes. Tu réalisais seulement maintenant l’impact psychologique de cette relation à deux vitesses. Pourtant tu ne parvins pas à l’ingurgiter et les traiter.

Bien malgré toi, tu vrillas, submergée par l’afflux émotionnel et mental par trop important. Tu sombras dans une redoutable crise de nerfs. Elle t’arracha un rire allant crescendo dans les aigus puissants. Ton aura morbide se manifesta à son paroxysme abaissant la température ambiante de plusieurs degrés.

Tes cheveux, encore blond mâtiné d’azure il y a peu, virèrent entièrement au noir d’encre. Tes yeux adoptèrent un rouge inquiétant, commençant à luire d’un brasillement intense. Tu luttais intérieurement pour reprendre le contrôle, mais la bataille se révéla bien trop ardue. Extérieurement, cela se retranscrivait par un énorme sourire crispé, des traits tordus dans une expression quasi indescriptible et tes mains qui ceignaient ton visage, comme pour l’empêcher de se briser sous l’effort.

Autour de vous, comme si les éléments avaient répondu à un appel invisible, un vent rugissant se leva et apporta les nuages ainsi que l’orage qui rôdait au loin. Une drache tomba sans ménagement. Les éclairs fusèrent sans discontinuer. Le rayonnement sépulcral qui émanait de toi devint s’y important que tes yeux du diable lui fournirent un corps illusoire. Une impressionnante masse ténébreuse se mua à ta suite et un buste cyclopéen Me représentant en émergea et elle pointa l’équipage adverse. Il n’était perceptible pour lui que si ses membres braquaient leur longue-vue dans votre direction, mais pour le vôtre cela donnait le ton.

Ne tenant plus, tu explosas dans un rire exprimant toute ta folie. Par automatisme, tu actionnas les crânes de la Banshee. Cela couvrait tes gloussements, mais tu n’en avais cure. Tu te laissais déborder par tes émotions trop vives, ton envie de meurtre grandissant et ce besoin irrépressible d’extérioriser.

Tu barrais comme si tu M’avais à tes trousses, vociférant tes ordres pour que les os suivent la cadence. Ma représentation chimérique s’évanouit tandis que la tempête vous poussait au cœur de la mêlée bien plus vite qu’escompté. Tu n’avais pas remarqué que Jaina s’était éclipsée depuis un moment. Plus rien autour de toi ne faisait sens.

Tu continuais d’arborer un sourire carnassier et fou. C’est à peine si tu parvenais à réfléchir au plan de Silke. À l’approche du vaisseau ennemi, tu étais prête à l’éperonner si cela te permettait d’assouvir ta soif d’âme. Miraculeusement, tu tins bon. Et les canonnades rugirent une fois à porter, malgré la présence des deux dragonnes.

Soudainement, au cœur de la mêlée, une de tes subalternes postées à la proue lorgnant à travers une longue-vue s’écria.

— Une autre nef au loin !



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

Moissonneuse et Désespoir/poussière:



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Deuxième navire attaqué, deuxième cible innocente. Tu crois que c’est ce qu’on appelle une bavure, journal ? Ne t’en fais pas, c’est bien pour ça que je me fais aider par des pirates et pas un équipage de la marine : pour leur faculté à laisser plein de traces de sang partout et pour se faire accuser à ma place ! De toute manière tout le monde se fiche des Îllipuciens, je suis certaine qu’il n’existe pratiquement aucun citoyen du GM qui serait capable de situer leur île sur une carte.

C’est en m’efforçant de me convaincre de ça que, tandis que mes camarades de circonstance tuent et découpent à tout va, je parcours à toute vitesse, sous forme semi gazeuse, les habitacles intérieurs et la cale. Hélas, il n’y a pas plus de trace d’un noble qui a trahi sa famille que sur le premier bateau, rien que de pauvres marins qui s’enfuient sur mon passage ou tentent de percer la masse de fumée qui me sert de corps.

A peine revenue sur le pont, on remet ça ! La vigie annonce une nouvelle cible, et l’équipage s’ébranle de plus belle. Je suis tentée de participer à la chasse dans les airs en compagnie des deux immenses femmes-reptiles de l’équipage, mais les bourrasques de vent qui balaient à présent le pont du navire m’en dissuadent. Joie de la route de tous les périls, la tempête qui grondait au loin nous a rattrapées.
Indifférente aux enjeux qui la traversent, elle étale dans le ciel un voile noir, illuminé de reflets orange à chaque fois qu’un éclair y fleurit. On entend à peine le son du tonnerre qui suit tant le vent souffle avec force, entraînant avec lui des vagues qui prennent les allures de petites collines. Elles agitent le navire qui poursuit vaillamment sa course, aspergent la coque et tout ce qui se trouve à sa portée. L’eau a pris une teinte vert-gris sombre, presque aussi noire que le ciel.
Cela aurait dû conduire n’importe quel équipage prudent à chercher un abri, peut-être à regagner l’île qui n’est pas loin, mais comme notre équipage ne l’est pas et que notre fugitif ne fait pas non plus mine de le faire, nous continuons la poursuite !
C’est d’ailleurs un élément qui mérite d’être noté : pourquoi ce navire ne retourne-t-il pas se mettre à l’abri ? Son équipage nous a-t-il vus ? Ou sont-ils si pressés de mettre les voiles que cela mérite de prendre le risque d’affronter une tempête ? Se contentent-ils d’essayer de mettre le plus de distance possible entre eux et nous, ou ont-ils un impératif qui les incite à prendre tous ces risques ?
Je sens une petite pointe d’excitation : aurions-nous touché au but ?

Le navire fugitif suit le sens du vent et file à vive allure, mais celui de mes pirates n’est pas en reste : taillé pour la vitesse, il enjambe les vagues comme s’il était prêt à s’envoler ! Cumulée à cela, la puissance du vent est telle qu’il en devient difficile de se maintenir debout sur le pont ; c’est encore plus vrai pour moi qui fais la maline à léviter, et dont la légèreté pour arriver à cet effet m’impose de prendre une consistance plus légère que l’air. Afin de tenir mon rôle de spectre, je passe à travers le plancher (ou plus véritablement, de m’immisce à travers le jeu des planches, mais ce qui compte c’est que le résultat semble le même !) et reprends dignement forme à l’intérieur du gaillard arrière du navire, là où la houle ne m’atteint pas.
J’ai la chance de ne pas être très sensible au roulis. Ainsi, je n’ai plus qu’à adopter un air faussement paisible, aidé par la certitude qu’en cas de naufrage je n’aurais qu’à me laisser porter par le vent jusqu’à atteindre une quelconque terre, tout en observant la manœuvre.
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Le survivant de Marie Joie

With Caramélie, Valkia, Jessica, Silke



La Banshee avança à vive allure pour réduire sa distance qui la sépara des Ravengeuses maudites. Jaina le voyait par ses rubis uniques et extrêmement sensible à la lumière du soleil, son bâtiment qui portait en son sein l’intégralité de sa famille arrivait sans encombre. Sa magnifique timonière reprenait la barre du galion, plus que jamais déterminé à répandre la mort sur son passage. Les Ravengeuses étaient l’un des plus beaux cadeaux de Rosenberg et elle comptait choyer ces pirates du plus profond de son être.

D’un rictus dessiné sur son visage, la redoutable albinos abattit un matelot téméraire qui espérait menacer le bâtiment de Jaina avec l’aide d’un canon. Le corps sans âme s’effondra sur le sol, baignant au fur et à mesure dans son sang. La capitaine des Ravengeuses gardait son sang-froid, bien que son envie de céder à ses pulsions la titillaient grandement. Elle rangea dans son holster Lilith et s’arma de Morrigan pour tester un peu plus l’étendu des capacités de sa nouvelle arme d’exception. Elle poursuivit les hostilités en compagnie de sa fidèle cornue qui était contente que la Vouivre Immaculée combattait à ses côtés.

Pour s’assurer de la présence ou non du fameux prince, l’albinos explora l’intérieur du navire ennemi. Elle prit son temps, chargeant le magasin de sa carabine, tout en mordillant sa clope qu’elle venait d’allumer avant de descendre dans les ponts inférieures. Une petite tripotée d’adversaires foncèrent en file indienne sur la future Reine des tireurs, armant Morrigan par un mouvement de va-et-vient du levier de chargement, Jaina écrasa sa joue droite contre la crosse en bois et pressa une seule fois la détente. L’ogive bien plus impressionnante que celles de Lilith, entra puis sortit dans chacune des têtes des ennemis. Une balle pour une dizaine de morts.

Enjambant les cadavres et salissant de sang les semelles extérieures de ses santiags, la cow-girl explora chaque recoin du bâtiment en quête de trouver son objectif. Hélas, il n’y avait rien. Que des victuailles, des munitions, des médicaments ainsi que quelques rats qui furent des passagers clandestins. Ne souhaitant pas perdre de temps, Jaina écrasa sa cigarette jetée sur le sol avec son soulier puis redevint la monstrueuse Vouivre Immaculée.

Sortant du bateau en perçant ce dernier, elle survola le pont supérieur et ordonna à Valkia de dégager de l’endroit. Sa seconde pouvait se déchainer sur le deuxième bâtiment dont les voiles prenaient feu. Une fois que la cornue fut hors du rafiot visé par Jaina, la Vouivre cracha son acide et non du feu sur l’intégralité du vaisseau ennemi. En un rien de temps, la capitaine des Ravengeuse réduisit à néant l’équipage du navire. Elle ne voulait laisser aucun survivant pour punir les malotrus ayant joué de leur fourberie contre les Ravengeuses…

Allait-elle s’arrêter là ? En si bon chemin ? Aucunement. Jaina Rosenberg se mit à la poursuite d’une frégate marchande au loin qui semblait être extrêmement pressée de s’enfuir. La Vouivre augmenta sa vitesse de vol par de grandes poussées de ses ailes. Ce fut en réduisant considérablement la distance qui la sépara de sa cible, que la dame blanche remarqua enfin une tête extrêmement familière. Un visage à couper le souffle, des perles océaniques majestueuses, Jaina aurait pu se laisser attendrir par le joli minois du prince royal déchu du nom de Eirikr von Avezel.

Jaina ouvrit petit à petit sa gueule porteuse de crocs acérés, sa langue quant à elle caressa ses dents inférieures signifiant que la bête mythique avait hâte de s’occuper du prince. S’arrêtant face à la frégate, regardant de haut l’équipage, Jaina battit violemment ses ailes pour provoquer une bourrasque contre ces derniers. Nullement tranchante, aucunement mortelle, elle fut simplement créée pour instaurer de la peur.

« Prince Eirikr von Avezel ! Mon nom est Jaina Rosenberg, capitaine des Ravengeuses. » gronda la créature qui survolait toujours dans les airs. « L’heure est venue ! Votre vie n’est que souffrance, votre espoir est vain… L'âme des Ravengeuses causera votre douleur ! » Souriant de toutes ses dents, s’apprêtant à jeter son acide depuis sa gueule, la Vouivre qui était certaine de mettre un terme à cette histoire, à cette chasse, fut bien surprise lorsqu’une créature sous les mers sortit de l’eau salée pour avaler la Vouivre mesurant cinq mètres de long…

Près de Jessica Hellhound, témoin de la scène grâce à une longue vue, Wanda Rosenberg laissa tomber son outil et tomba sur ses genoux. Venait-elle d’assister à la mort de sa mère ? Qui avait été gobé par une créature des mers bien plus grosse que le Mégalodon de tout à l’heure ? Sans voix, le regard perdu, ne sachant pas comment réagir, l’adolescente ressentit tout à coup un redoutable désespoir…


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Le survivant de Marie joie


Attaquer, parer, esquiver, contre-attaquer. Trancher, une tête, une jambe, un bras, un tronc. Voilà tout ce qui s’agitait à l’heure actuelle dans la caboche malsaine de Valkia. Se jetant sur l’ennemie comme une furie avec pour seul objectif de faire couler le sang, voilà ce qu’était le plan de la cornue. Asmodée dansait au rythme des coups d’estocs et de tranchages. C’était un véritable ballet démoniaque qu’offrait ici la seconde des ravengeuses. Si son style de combat semblait très primitif, il témoignait néanmoins d’une grande maîtrise de son grand meitou et d’un entraînement rigoureux suivi quotidiennement.

L’équipage ne devait sa force qu’à son nombre, et si le capitaine de ce navire avait l’air de savoir légèrement se battre, il ne connaissait pas le haki. Ainsi, son épée infusée par un haki de l’armement découpa celle de son adversaire et lui ouvrit la carotide, le laissant se vider de son sang sous le regard contemplatif de la démoniaque. Les plus hardis ayant décidé d’attaquer la démoniaque ont désormais rejoint son père en enfer. Les plus lâches ont tenté leur chance en se jetant par dessus bord, espérant que les monstres marins soient plus cléments que la diablesse. Le bateau ressemblait réellement à un charnier et très vite, le nombre d’adversaire avec l’envie de combattre s’estompa.

Prise dans une folie meurtrière, elle cherchait une proie à se mettre sous la dent. Elle en voulait toujours plus pour le coup ! La cornue était tellement chargée en adrénaline et en rage que lorsqu’elle vit une ombre venir du ciel, elle se jeta dessus en armant Asmodée. Heureusement, un moment de lucidité lui rappela que la vouivre en question était sa capitaine. Pas encore habitué à cette nouvelle forme, la démoniaque fût prise d’un rire franc et d’un sourire rare quand on connaît le personnage. On aurait pu croire une fétarde qui retrouve sa bande de copine après les avoir perdu en sortie de boite.

Valkia - « Bordel je m’éclate grave ! Y a pas à chier, on s’éclate toujours avec toi captain ! »

Puis se rappelant que cette dernière attendait une réponse, elle se retourna pour pourfendre un matelot un peu trop prompt à l’attaquer dans le dos pour ensuite ajouter d’une voix plus posée.

Valkia - « Reçu captain, je te suis ! »

Quelques minutes plus tard, l’albinos avait fini son inspection et s’était élancé dans les airs sous sa forme vouivre. Il était temps de s’en aller alors ? Très bien, sous sa forme de serpent à plume, Valkia s’élança dans les airs toutes ailes dehors. Les courants d’air de la tempête lui permettait de voler à moindre effort, mais très vite les éclairs se rapprochaient. La cornue avait beau savoir manipuler son éléctricité, elle n’en demeurait pas moins vulnérable comme tout être humain. Enfin humain, vous m’avez compris.

Regardant tour à tour les deux bateaux, l’un en train de s’effondrer suite aux attaques acides de Jaina, l’autre étant immobilisé car la voile a pris feu. La Banshee s’approchait, et sans doute allait il en profiter pour éperonner le navire manquant. De là haut, Valkia voyait mal Silke et Jessica laisser en vie des matelots, tant bien même ils seraient incapable de bouger. Ainsi, ne souhaitant pas revoir de ci tôt la face de la blonde, la bretteuse suivi son capitaine vers un autre navire. Enfin, leur cible sortait enfin le bout de son nez. Le prince se tenait sur ce navire et se préparait à affronter la vouivre. C’était un combat qui s’annonçait passionnant et la serpentine se rapprocha au maximum pour ne rien louper de l’action.

Le navire du prince, entouré par deux serpents géants ailés faisait pâle figure. Nombreux sont les contes des marins ayant pour thème des monstruosités similaires dans les quatres coins de grand line, des rois des mers ou des cryptides, peu importaient. Ce genre d’histoires racontait au coin du feu n’avait pour but que de faire peur aux enfants avant qu’ils n’aillent dormir. Seulement là, ce n’est plus une légende, c’est un retour à la réalité brutal. Faisant exprès de faire passer son corps gigantesque juste au dessus du mât , la jeune femme se voulait menaçante sans pour autant en montrer plus. C’était à son capitaine de s’amuser, et qui mieux qu’elle pour gérer la cible ? Mettant simplement des coups de queue supplément haki aux téméraires essayant de viser la bête ailée, Valkia attendait le dénouement avec attention. Et puis soudain, ce fût le drame.

Un épaulard gigantesque se projeta hors de l’eau et tenta de gober la pistolera au vol alors qu’elle ne s’y attendait pas le moins du monde. Surprise, Valkia se voulu réactive en plongeant sur la bête et en frappant la bête avec sa tête recouverte de haki de l’armement. La bête fût déboussolée et recracha son capitaine qui fût projeté dans les airs. Voyant la tempête approcher, la sanguinaire alerta sa capitaine.

Valkia - « La tempête approche capitaine ! Faut qu’on se tire d’ici. Même le bateau princier se dirige vers l’île. »

Montrant du museau le bateau en question qui se dirigeait droit vers l’Illipucie, les deux reptiles volants se trouvaient désormais derrière eux. La vue de la tempête les a refroidi et ils sont peut être dit que la fuite par l’île serait une alternative pour échapper à ces bêtes là. Ce n’est pas bête en soi, les cachettes dans l’océan ne sont pas légions contrairement à sur terre. Retournant vers la Banshee, la créature démoniaque se posa l’air de rien sous sa forme humaine comme si de rien n’était sur le pont supérieur.

Valkia - « Notre cible se trouve sur la frégate là bas, ils vont vers Illipucie. Ils ne peuvent pas nous échapper. Y a qu’à espérer que la tempête ne les emporte pas avant nous. »

Couverte de sang et de quelques morceaux d’entrailles, la diablesse semblait jubiler. Sur un petit nuage, elle en avait presque oublié sa rancoeur envers Jessica tant elle était satisfaite à l’idée de passer ses nerfs. Se positionnant sur la vigie, la zone la plus élevé du bateau, la démone regardait attentivement leur proie se débattre. Ce n’était qu’une question de temps avant que le groupe ne vienne leur ôter la vie. Il n’avait plus qu’à espérer que tout le monde survive à cette tempête.


Codage par Libella sur Graphiorum


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Le survivant de Marie Joie


L'intervention brutale de Jaina eut le mérite de ramener l'ordre dans les rangs. Mieux encore, elle remit les pendules à l'heure et rappela sans aucune ambiguïté la chaine de commandement et, surtout, qui se situait au sommet. Dans la foulée, la capitaine se lança dans un discours galvanisant pour les troupes. Enfin, elle prit à parti l'élément perturbateur, afin de terminer d'enfoncer le clou. Pour elle-même, Silke hocha la tête d'un air approbateur. De son point de vue, il s'agissait d'un comportement adéquat compte tenu de la situation. Inutile de prolonger le drama en étalant son linge sale en public. Peut être n'était-elle pas si mal tombée que cela, finalement, au sein de cet équipage ? Cette simple pensée lui arracha un sourire mi-figue mi raisin. Sa dépendance en terme de sécurité, l'amenait à entretenir des idées farfelues. La voix de l'albinos l'arracha à ses pensées.


« Elle me fait confiance ? », releva-t-elle en son for intérieur.


Il s'agissait d'une réaction habituelle mais qui, en général, conduisait à une fin tragique pour son vis à vis... Elle se garda bien de toute réaction, si ce ne fut un hochement de tête entendu. La chimiste redonna ses ordres aux Os alors que, du coin de l'oeil, elle observait Jaina et Valkia se lancer dans un véritable bain de sang. Tandis que Jessica manœuvrait, Silke se concentra sur la poursuite.

Un véritable plateau de Go sembla se matérialiser en lieu et place de la mer. Chaque tentative de fuite ennemie créait un mouvement, qu'elle s'empressait de contrer à grand coup de salves de canons. Ainsi utilisé, ce modèle mental était particulièrement efficace. Un objectif clair et simple, facilement obtenu à l'aide d'efforts minimes, tandis que ses adversaires devaient redoubler d'ingéniosité pour la tromper. Les Os réagissait de mieux en mieux, sous la main de fer de la cheffe canonnière. La Banshee bombardait les navires, contrait chaque mouvement et les forçait à choisir : esquiver la salve de boulets, ou finir par le fond. Bien sûr, chaque esquive les rapprochait un peu plus d'Ilipucie... et de leur fin inéluctable. Le jeu morbide la fit sourire de plus en plus, telle un chat qui s'amusait avec une souris déjà condamnée.

Soudain, les cranes de la Banshee se remirent à hurler. Silke se retourna et surprit Jessica en pleine crise. Elle ne pouvait pas l'entendre, avec le fracas insoutenable et strident, mais la simple vue du visage de sa coéquipière suffisait à l'en convaincre : sa psyché avait cédé. Combien de fois avait-elle surpris cette même expression sur ses propres traits ? Combien de fois la chimiste avait du laisser libre cours à ses pulsions insoutenables, afin de regagner un semblant de stabilité mentale ? Combien d'âmes avaient dû payer le prix fort, après avoir surpris cette expression malade ?

La jeune femme sourit.

Dans un coin de sa tête, elle nota que la résistance mentale de ses nouvelles acolytes n'étaient pas aussi extraordinaires que leurs puissances brutes. Plus le temps passait, plus la scientifique glanait de renseignements. Avec un peu d'effort et en s'en laissant le temps, elle finirait par réussir à cerner ces femmes brutales et imprévisibles pour le moment. Le jeu promettait d'être passionnant !

Elle retourna à la poursuite alors que Jaina venait de se faire sauver par Valkia. La poursuite avait eu raison de tous leurs adversaires, sauf d'une dernière frégate qui accostait en toute hate sur Ilipucie. De loin, Silke repéra trois groupes qui se formaient. Le nombre exact de fuyards lui était inconnu mais tous étaient drappés dans de longs manteaux noirs dissimulant leurs traits. Un premier groupe se dirigea vers la droite, avant de disparaître dans des ruelles sinueuses du port. Le second s'enfonça tout droit, vers le centre de l'île. Enfin, le dernier traversa rapidement un petit pont situé à gauche, avant de disparaître derrière une ribambelle d'entrepots. En quelques encablures, la Banshee rejoignit les cotes de l'île et, immédiatement, Silke sauta par dessus le bastingage. Par dessus son épaule, elle lança à la cantonade :


- Je pars devant ! J'ai besoin de me défouler !


Sans plus attendre, la chimiste fonça tout droit. Elle avait du retard, par rapport à ses proies, et allait devoir se montrer vigilante. La psychopathe devait non seulement retrouver leur piste mais, surtout, rester suffisamment sur ses gardes pour ne pas tomber dans un piège. Elle en frétillait d'impatience ! Ses sens surdéveloppés se mirent au travail et, bien vite, son cerveau malade fut bombardé d'informations ! Des passants qui parlant d'étrangers aux traits dissimulés. Des étals renversés. Des marchands qui levaient le poing en regardant dans une direction. Des habitants qui s'offusquaient et se retournaient ou regardaient une rue en particulier...

Au fur et à mesure qu'elle remontait ce jeu de piste à tout allure, elle lançait des boules de gaz explosives au sol pour marquer le chemin à suivre. Les marques de brulures formaient ainsi des indications simples à suivre, pour n'importe quel membre d'équipage qui aurait voulu lui prêter main forte. Tout en procédant de la sorte, la masse d'informations en tous genres étaient triées, analysées et utilisées rapidement mais, bien vite, un problème se posa. Elle finit par arriver à une intersection où deux solutions émergèrent. Silke prit le temps d'analyser le problème en se rongeant un ongle. Un gamin hurlait dans la rue de gauche, alors que ses parents tentaient de le calmer. Les parents lançaient des regards outrés vers le fond de la rue. À droite, trois grands mères maugréaient sur le comportement des jeunes et leurs accoutrements ridicules.

Dans l'un comme dans l'autre des cas, la discussion l'emmerdait d'avance ! D'un coté, une tête à claque qui pleurnicherait et étalerait sa morve sans articuler correctement. Des parents mielleux qui ne répondrait pas à ses questions... De l'autre, trois vieilles peaux qui la prendraient de haut et lui donneraient envie de leur dévisser le crane et leur chier dans le cou...

Vacherie !

Elle choisit les grands mères.


- Mesdames, bonjour ! tenta de les aborder paisiblement. Auriez vous vu...
- AH ! Regardez moi le corps de celle-là... Encore une qui n'a rien dans le ciboulot.
- Et ses vêtements qui ne couvrent rien ! Quelle vulgarité !
- Et ses cheveux ? Quelle idée de se teindre les cheveux de cette couleur...


Un bref moment, Silke resta impassible. Elle sembla encaisser les remarques gratuites avec une sérénité hors du commun. Puis, la frustration explosa. D'un coup sec, elle broya l'estomac de la première vieille peau. Sa victime s'écroula au sol en vomissant du sang. La seconde suivante, Silke assomma la deuxième pie-grièche d'un revers de main sur les cervicales. Enfin, elle empoigna la dernière mégère avant de la décoller du sol et de coller son visage au sien. Les yeux céruléens de la psychopathe luisaient d'une lueur mauvaise, glacée et impitoyable. Le teint de la civile devint livide et elle commença à transpirer abondamment. Lorsque Silke fut certaine d'avoir obtenu l'attention de la commère, elle articula froidement :


- Où est parti le groupe caché dans des manteaux noirs, vieille bique ?
- Pa.. Pa.. Par là !
- Merci bien.


Sans un mot de plus. La psychopathe relâcha sa proie et fusa dans la direction indiquée. Ce faisant, elle continua à marquer le chemin à l'aide de boules de gaz qu'elle laissa exploser au sol. Enfin, elle retrouva des indices frais et finit par apercevoir, au loin, les fameux manteaux noirs. Immédiatement, un feu ardent s'alluma en son sein et elle vit rouge. La promesse d'un combat lui donna des ailes et, en quelques instants, Silke fonça à toute allure jusqu'à être à porter de tir. Immédiatement, elle ouvrit les hostilités sans se préoccuper des civils :


- WILD FIRE ! hurla-t-elle.


La boule de gaz fusa et frappa à la jambe un des quatre larrons, resté en arrière. Ce dernier s'écroula et, bien vite, ses collègues s'arrêtèrent pour lui porter secours. Silke maugréa en silence. La réaction trahissait la composition de leur groupe. Ou, plutôt, le grand absent ! Aucun garde digne de ce nom n'aurait mis en danger le prince pour un sbire à terre. Et aucune escorte potable ne laisserait un noble derrière eux : la cible prioritaire était généralement protégée au centre du groupe.

Bien vite elle retrouva une bonne humeur relative. Après tout, elle ne portait qu'un intérêt limité au prince. Pour l'heure, seulement trois choses l'intriguaient ou attisaient son désir : découvrir et analyse son équipage, percer le mystère du fantome et, bien entendu... éclater la tête de ses adversaires ! Afin de bien se mettre en jambe, la jeune femme ricana avant de lancer à la cantonnade :


- Alors, dites moi... Lequel d'entre vous veut bruler en premier ?
KoalaVolant




Résumé:
La frégate poursuivie accoste sur Ilipucie, face à l'impossibilité de fuir autrement. Trois groupes dissimulés par de longs manteaux noirs en sortent:
- Un court sur la droite et s'enfonce dans le dédale des petites ruelles du port.
- Un trace sa route tout droit vers le centre ville.
- Un traverse un pont et tente d'aller se cacher parmi les entrepôts.
Silke fonce sans attendre et suit le groupe vers le centre ville. Elle laisse une piste avec des traces de brulures grace à son Chemical Fire, afin que n'importe qui puisse la suivre. En chemin, elle éclate une bande de mamies et finit par retrouver un groupe de quatre personnes... mais pas de prince de son coté.
Les hostilités sont lancées d'entrée de jeu.
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Le survivant de Marie Joie

Retrouver la maîtrise de ta personne ne te fut accordé qu’au prix d’un effort considérable. Et d’éléments extérieurs. Silke en l’occurrence. Travailler de conserve pour diriger et bombarder les navires ennemis se montrait étonnamment jouissif et cathartique. Le son des détonations, des canons rechargés par les Os expérimentés, du craquement du bois sous les impacts, et la rumeur des ordres de la chimiste raisonnaient d’une dissonante harmonie macabre.

Ce fut avec la frénésie du moment que tu répondais avec brio à chaque décision de ta compagne de combat. Alors que ta perception de l’instant s’était quelque peu échappée de ton corps, tu remarquas véritablement que vous vous étiez arrêté aux abords d’Ilipucie quand la psychopathe sauta par-dessus la rambarde.

Tu laissas les rênes à tes subalternes pour amarrer le bateau au ponton. Tu t’élanças à ton tour sur les planches de bois. Tu repéras ta partenaire à une distance de toi. Une centaine de mètres. C’était jouable, rattrapable. Pourtant tu n’en fis rien. Au lieu de gêner ses capacités de pistages, tu la suivis de loin. Et pour ce faire, tu avais rejoint le toit des chaumières. Il s’agissait d’une enfilade de masures, ainsi y cavaler en la gardant dans ton champ de vision.

Quand elle s’arrêta pour demander des indications à des vieilles sur son chemin, l’envie de les étriper sur place t’envahit, mais tu te contins malgré toi pour ne pas la compromettre. Elle avait cependant les choses en main et parvint enfin à reprendre sa traque.

Enfin, elle mit la main sur ses proies, toi postée en ange protecteur sur les hauteurs de la rue, tu observas un court instant sa manière de procéder, l’aisance avec laquelle elle était parvenue à mobiliser ses connaissances, son instinct et ses déductions pour les retrouver et pour finir par les mettre en joue.

Sans crier gare, tu t’élanças à ton tour.

— Alors, dites moi... Lequel d'entre vous veut bruler en premier ?
— Celui-là !

En te pochetant depuis la pente d’un comble, tu tourbillonnas, profitant de la force cinétique, pour décapiter le malabar le plus proche de toi. La tête roula en dehors de l’étoffe qui lui servait de capuche quelques instants auparavant et on put découvrir des traits tirés par la peur.
L’effroi général du groupe te laissa circonspect. Quelque chose clochait.

— Il est parmi eux, Silke ?

Elle te répondit par la négative et sans demander ton reste, tu en tranchas un second par la taille avant de les abandonner sur place, laissant libre cours à la folie destructrice de ta comparse et reparti sur les toits pour cherchant activement les autres groupes.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

Moissonneuse et Désespoir/poussière:



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