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Le survivant de Marie Joie

Rappel du premier message :

Le soleil couchant glisse doucement vers la ligne d’horizon, illuminant de ses derniers reflets la forêt infinie que forment les toitures étincelantes des palais de Marie Joie. A la fenêtre de l’un deux, appuyé contre le rebord, le prince Eirikr von Avezel contemple le ciel avec mélancolie.
Difficile de dire depuis combien de temps il est prisonnier de ces murs. Eirikr a perdu la notion du temps depuis longtemps, comme beaucoup d’autres choses depuis qu’il a été trahi et abandonné par tous. Par la révolution, qui aurait dû le porter sur le trône. Par la marine de Goa, qui aurait dû l’aider à le conquérir lorsque tout a dérapé. Par son peuple qui ne l’a pas soutenu. Trahi par le Gouvernement Mondial également, pourtant allié de son royaume et sa famille, mais qui l’a déchu et exilé prétentions. Et puis trahi par la sainte famille Cadenhead enfin, qui a feint de le recueillir pour mieux l’humilier ensuite, et se servir de lui comme d’un jouet !

A cette seule pensée, le prince se retourne vivement, et scrute autour de lui avec une crainte misérable, comme si ses seigneurs et maîtres, devinant ses pensées, allaient s’abattre sur lui et le châtier ! Il faut dire que depuis le début de sa captivité, sa vie n’est plus qu’un tourment sans fin : une succession d’humiliations, d’exhibitions scandaleuses, de torture morale, parfois physique. Ils l’ont surnommé « le dernier roi de Goa » et l’ont coiffé d’une couronne en papier munie de grelots. Ils l’ont exhibé à l’envie, traîné au milieu des leurs, le faisant jouer des tours comme on le demanderait à un animal.  Car c’est ce qu’il est en réalité : le petit chien des Cadenhead, un trophée pour leur permettre de se vanter d’avoir un vrai roi à la maison ! Mais surtout leur fou, leur drôle, leur divertissement lorsqu’ils se lassent de fouetter leurs esclaves et leurs animaux, pour peu qu’une différence existe entre les deux.
Mais tout cela se terminera peut-être ce soir… ?

Le survivant de Marie Joie - Page 2 J4ox
Le prince royal déchu, Eirikr von Avezel

A l’instant même où la lumière disparaît à l’horizon, l’angoisse serre le cœur du prince. Elle ne dure qu’un instant, car un caillou rebondit contre la vitre dans un petit tintement. Le cœur battant, Eirikr actionne la poignée, l’ouvre, et s’écarte. Une première ombre se glisse dans la pièce, puis une seconde. Elles sont même trois en réalité : une femme et un homme vêtus de capes noires à capuchons, et un chat noir juché sur l’épaule de la femme. Les deux humains s’inclinent devant lui (le chat le fixe de ses yeux verts, l’air de le juger comme ont toujours l’air de le faire les chats), et la femme lui déclare solennellement :

« - Votre majesté, roi Eirikr, c’est un honneur de vous rencontrer enfin. »

Eirikr se sent gagné par une bouffée d’angoisse. Est-ce un nouveau tour de ses geôliers ? Une nouvelle façon de le tourmenter ? Il se sent l’envie de reculer, de fuir, mais ses jambes sont sur le point de lui faire défaut…
Non ! Le regard de la femme est sincère, sa voix aussi. Il fut un temps où le prince était expert pour sonder l’âme des gens, du moins le croyait-il, et ce qu’il reste de cet homme-là est convaincu qu’il peut faire confiance à ces individus. Qu’il le doit. Que de toute manière il préférerait mourir plutôt que de renoncer à cet espoir !

« - Votre altesse royale, permettez… »

L’homme l’aide à enfiler une cape noire, semblable à la sienne, et remonte sa capuche sur sa tête -chassant au passage sans ménagement la piètre couronne de papier qui tombe au sol-. Instinctivement, Eirikr passe ses doigts sur la broche qui maintient la cape autour de son cou, et reconnaît au toucher le motif gravé dessus : une marguerite à trois plumes. Il reconnaît également le matériau dans lequel elle est faite, du véritable or. A ce moment, il a la certitude que les trois nouveaux venus disent la vérité.

« - Je suis la comtesse Caramélie d’Isigny. Voici également Crevette...
- Miaou miaou.
- … ainsi que mon serviteur, Grandgousier.
- Majesté… » murmure l’homme à la carrure robuste en s’inclinant.
« - Sire, quelle joie de vous voir sain et sauf ! Sachez que le vent a tourné à Goa, et que nous autres les nobles sommes en train de reprendre le pouvoir. Tout ce qu’il nous manque c’est notre chef, notre roi légitime !
- Comment… comment est-ce possible ?
« - Je me ferai un devoir de répondre à toutes vos questions en temps et en heure. Cependant votre majesté, si vous le voulez bien, vous devez d’abord nous suivre. Chaque seconde est précieuse pour que le plan fonctionne. Pouvez-vous marcher ?
- Oui. » s’entend-il dire d’une voix qui n’avait jamais été aussi ferme depuis des années !

Le survivant de Marie Joie - Page 2 9n0d
Caramélie d’Isigny (?) et Crevette

Le prince Eirikr ne se croyait pas capable de désobéir à ses maîtres. Pourtant, épaulé de la présence rassurante de d’Isigny et Grandgousier qui le traitent avec une égale déférence et prévenance, cela lui semble étonnamment facile ! Ils semblent connaître leur trajet par cœur, le guidant avec une étonnante facilité à travers le dédale de magnifiques propriétés qui composent la terre des dieux. Les gardes sont nombreux même à cette heure, mais la comtesse et son serviteur semblent connaître leurs mouvements à la seconde près. D’ailleurs plus ils avancent, et plus le prince est convaincu que c’est le gros matou noir de d’Isingy qui les guide, qui détecte les dangers comme s’il était doté d’un sixième sens, et qui commande lorsqu’il faut avancer ou s’arrêter.
Malgré l’heure tardive, les quatre fugitifs croisent la route de dizaines d’esclaves et autres domestiques, encore nombreux à s’affairer au service des hauts résidents de ces lieux, mais aucun d’eux ne leur prête attention. Il en va ainsi dans les basses sphères de Marie Joie : le clou qui dépasse se fait écraser, alors on se mêle de ses affaires et uniquement de ses affaires.

La traversée de la ville est longue et périlleuse, et pourtant elle ressemble à un voyage vers le paradis pour le prince. A chaque pas il se sent plus fort, comme s’il renaissait ! Finalement, ils sont rejoints par un quatrième complice, un simple esclave en apparence qui les accompagne jusqu’à une partie en périphérie de la ville. Là, une vieille femme prend le relai, et les guide dans une minuscule maison paysanne bâtie au bord même la falaise, qui se révèle être une structure factice. A l’intérieur, un énorme treuil suspendu au-dessus du vide retient une nacelle juste assez grande pour trois personnes et un chat.

En bas, dans une crique balayée par les vagues et pratiquement invisible entre les replis de la montagne, une barque les attend. Comme tous les autres avant lui, le rameur salue bien bas l’altesse royale puis, aidé de Grandgousier, actionne son esquif de toute la force de ses bras pour les conduire à un navire qui les attend au large. C’est un fier trois mâts aux voiles et à la coque noires pratiquement invisible dans la nuit. Sitôt arrivés, la comtesse d’Isigny houspille l’équipage : allez, il faut presser le pas, et prendre le large avant qu’on ne les prenne en chasse !

Au petit matin, lorsque leur disparition est découverte, le survivant de Marie Joie et le navire aux voiles noires sont déjà loin…
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La tempête, le stress, les enjeux de la situation nous feraient presque oublier la singularité de l’archipel où nous avons accosté ! Je promène un regard mi curieux mi admiratif sur cette drôle de petite île, elle-même surmontée d’une île plus grosse, retenue par je ne sais quel miracle via une espèce de stalactite géant. Certains autres îlots ne s’embêtent d’ailleurs même pas à faire semblant, et volent carrément dans les airs, l’archipel formant une espèce de réunion sans trop de sens d’îles terrestres et volantes reliées par d’épais ponts, passerelles et escaliers de bois, dont on se demande parfois qui soutient quoi.

Les fugitifs ayant choisi de se diviser en groupes, nous faisons de même : volant au ras du sol pour éviter les rafales de vent, je me précipite à la poursuite du groupe du milieu. Je vole avec toute la vitesse dont je suis capable, malgré mon peu d’envie de me retrouver confrontée personnellement au prince. Évadé ou pas, traitre à sa patrie ou non, il n’en reste pas moins un cousin éloigné et, en théorie, mon roi légitime. Alors si je pouvais éviter d’ajouter au parricide le régicide…
Mes cibles, au nombre d’une petite dizaine, vêtus de longs manteaux, ont traversé le village portuaire pour déboucher à l’autre extrémité, et ils se dirigent à présent vers l’un des longs ponts-escaliers- de bois qui permettent de grimper vers l’une des autres îles. Par ce temps là c’est de la folie et je suis presque tentée de les laisser faire, rien que pour pouvoir me dédouaner de leur mort ! D’un autre côté je me vois déjà me faire gronder si la mission n’est pas réussie, surtout maintenant que mes crapules de partenaire ont arraisonné plusieurs navires innocents. Grognant, volant aussi vite que je peux et alliant les soru à mon gaz caravole, j’esquive les maisons et les tuiles arrachées des toits, traverse à mon tour le village, m’engage sur un sentier en rasant la poussière, manque de me faire emporter par une bourrasque particulièrement violente, évite de justesse un arbre qui se déracine juste devant moi, et avale mètre après mètre plus vite que je ne l’ai jamais fait !

Arrivée à l’entrée du pont, je constate que les encapuchonnés y sont déjà bien engagés. Ils avancent péniblement, leur capes offrant une prise au vent qui les fait ressembler à des épouvantails, ou à des spectres encore plus convaincants que moi.
Malgré la solidité de l’ancrage de l’édifice et des poutres massives encastrées dans les falaises, l’idée de m’y engager paraît encore plus dangereuse maintenant que j’y suis ! La structure entière tremble au rythme du vent, les marches sont balayées par des bourrasques et même un peu de pluie. Cependant, vu de près, je ne m’imagine pas le détruire aussi facilement que je l’avais espéré en le voyant de loin. Le pont est épais, robuste, et j’ai déjà fait assez de mal à cette île pour ne pas en rajouter. Alors je pose mes petites jambes au sol, m’accroche à la rambarde, et entreprends l’ascension aussi vite que je le peux !

Malgré ma constitution sportive, la montée est pénible et difficile. J’ai le dos courbé, le regard fixé sur les marches de bois qui se répètent à l’infini, mon esprit concentré sur ma respiration, mes jambes, les chevilles, et ma main qui empoigne machinalement chaque élément de la rambarde.
Soudain, un bruit me fait relever la tête. Juste à temps pour voir le danger, mais pas assez pour l’éviter complètement alors qu’il m’atteint sons la forme d’une lame luisante et noire, qui découpe une partie de mon manteau de capitaine, sectionne mon épaulette, et passe à un demi millimètre de ma peau ! Je recule d’un bond, en position de combat, réactivant tous les réflexes que j’ai eu la bêtise de délaisser.

Face à moi se tient une femme qui s’est détachée du reste de son groupe, tandis que ce dernier continue son ascension. Sur ses épaules se tient un gros matou noir. Malgré sa grande cape et ses lunettes noires, je ne reconnais que trop bien cette tignasse sombre, ce regard prédateur et ce sourire carnassier (je parle aussi bien de l’humaine que du chat) :

« - Rhétalia Richard !
- Miaou miaou !
- Et Mistigri son chat !
- Miaou…
- Moustache ?
- Fshhh !
- Tigrou ?
- Kssshh !
- Il s’appelle Crevette.
- Miaou !
- Navrée…» je ne racle la gorge et m’exclame avec énergie en pointant un doigt accusateur vers eux : « Rhétalia Richard ! Crevette ! »

Cette femme, c’est une grognasse de la pire espèce, et tu peux me croire journal ! Toujours avoir le mot qu’il faut pour piquer là où ça fait mal, se pavaner, provoquer… et réussir ce qu’elle fait ! Je l’ai affrontée dans un duel à Goa au cours d’une de mes nombreuses magouilles, duel que je n’ai remporté que de toute justesse et qui m’a convaincue de lever le pied sur cette pratique. De là à supposer qu’elle m’avait été envoyée exprès…
… mais c’était dans une situation où je devais cacher le pouvoir de mon fruit du démon, pouvoir qu’elle ignore probablement toujours d’ailleurs, tout comme mon appartenance au Cipher Pol ! Alors ne sois pas défaitiste journal, cette fois j’ai toutes mes chances !
Quant au chat, c’est juste un chat je crois. Mais je n’aime pas son regard sournois, ni la manière qu’il semblait avoir de scruter la moindre des mes actions pendant le duel.
Rhétalia Richard me gratifie de son plus beau sourire, mi-hautain mi prédateur.

« - Caramélie d’Isigny, vous ici. Vous versez dans la piraterie alors ? Ça me déçoit, même venant de vous !
- Et vous, vous êtes venue prendre votre revanche pour notre duel ?
- Je l’ai déjà prise à vrai dire, héhéhé !
- Miaou miaou ! », ajoute son chat avec un air railleur en me fixant de ses yeux mauvais.

A mon haussement de sourcil, elle ajoute :

« - J’espère que vous ne m’en avez pas trop voulu d’avoir gâché votre rendez-vous amoureux au restaurant ? »

J’ai beau être déjà parfaitement pâle, je ne peux m’empêcher de blêmir. Je devine qu’elle évoque cet attentat dont j’ai été victime quelques jours après notre duel, alors que je me rendais à un rendez-vous absolument pas galant en calèche, dont je n’ai survécu qu’avec peine et avec quelques blessures, le tout dans des circonstances non élucidées !
Richard semble deviner mes pensées, et elle ricane de plus belle :

« - Héhéhé ! Cela dit vous avez raison : un point partout ce n’est pas assez. »

Elle fait jouer avec aisance la dague qu’elle tient dans sa main, et brandit un pistolet avec l’autre. Sur son épaule, Crevette sort nonchalamment ses griffes.

« - Malheureusement pour vous, aujourd’hui il n’y a rien ni personne pour m’obliger à respecter les règles d’un duel à la loyale. Prêt, Crevette ?
- Miaou miaou !
- Alors en garde ! »
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Le survivant de Marie Joie

With Caramélie, Valkia, Jessica, Silke



Au lieu de jurer des menaces, la pistolera aurait mieux fait de faire attention à son environnement. Croyant avoir réglé la question des créatures des profondeurs, elle sous-estima la chose en se faisant gober par un impressionnant épaulard. Pas le temps de riposter, sa redoutable seconde, dont Jaina était prête à lui confier sa propre vie, vint très rapidement régler le problème fâcheux de la Reine Vouivre. Le gros poisson fut coupé en deux, permettant au reptile volant de s’évader de cette prison de chair.

Déboussolée, recouverte à la fois de salive et de sang, Jaina Rosenberg hocha simplement son visage à la déclaration de Valkia Bloodfallen. Une tempête ? Voilà que le temps jouait en la faveur de ce pauvre prince. À croire que le destin souhaitait augmenter l’espérance de vie de cette personne détenant du sang de noble.

Retournant à bord de la Banshee sous son apparence humaine, la Louve Blanche tomba sur un genou, épuisé d’avoir un peu trop utilisé sa malédiction pour détendre ses nerfs. Son Fruit du Démon, bien qu’utile en toute circonstance, était un peu trop gourmand. La Dame Blanche allait devoir s’entraîner encore et encore pour supporter le coût de cette douce malédiction.

Soudainement, une étreinte familière emprisonna Jaina. Il s’agissait de sa fille, de son unique enfant, de son grand trésor. Paniquée, l’adolescente venait de verser des larmes de joie de revoir sa mère en un seul morceau. Elle remercia Valkia comme une véritable messie. Un comble pour une dame supposée être la fille de Lucifer.

« Tu croyais vraiment que ta mère mourrait aussi facilement, tu me déçois bourgeon de rose. » chuchota à l’oreille la louve à son louveteau. « Tu resteras à bord de la Banshee lorsque nous accosterons. » La Dame Blanche plaqua son index contre les lèvres charnues de Wanda. Elle souhaitait qu’elle se taise, car il s’agissait d’un ordre et non d’un choix. « Je t’aime plus que tu ne peux l’imaginer. » reprit-elle en remettant correctement le Stetson sur le crâne de la petite albinos. « Tu es ma fierté, mais tu dois garder ton humanité. Ne deviens pas comme moi, soit humble envers ton prochain. Ne montre pas tes crocs à la première rencontre, soit une louve comme tes tantes Pearl et Annie. Ne me ressemble pas, soit mieux que moi. Avons-nous un accord mon louveteau ? »

« Seulement si tu me promets de ne jamais m’abandonner. » posa comme condition la moins âgé des albinos. Son front fut embrassé par la Louve Blanche qui promit sur sa vie de toujours être à ses côtés. Elle lui avoua que Wanda ne manquera jamais de son amour de mère.

Lorsque la discussion familiale se termina, Jaina attrapa une corde et déclencha un mécanisme par un coup de pied pour être propulsée dans les hauteurs. Elle atterrit sur la plus haute rambarde du mat central de la Banshee afin de profiter d’une pleine vue. Comme Jaina s’y imaginait, la tempête n’avait pas eu raison de la frégate du prince. L’équipage décida de se séparer en trois groupes après avoir accosté au port.

Le premier troupeau de gibiers fonça sur la droite en direction des ruelles du port. Le second suivit par Silke, Jessica et miss fantôme, s’était introduit dans le centre-ville. Le dernier s’enfuit à gauche sur un chemin menant à des entrepôts. La prédatrice décida de poursuivre ses proies menant dans les venelles portuaires. Attrapant une corde pour se balancer dans les airs à la manière d’une femme de la jungle, la pirate posa pieds sur le plancher des quais et au lieu de se presser, marcha tranquillement en libérant son harmonica accroché à son cou.

Pressant ses lèvres charnues contre le métal froid de son instrument, l’harmoniciste joua le morceau de son père qu’elle adorait tant, celui qu’il faisait naitre avant d’entamer les hostilités. Elle ne se soucia plus de son environnement, concentrée dans sa création artistique pendant que sa maîtresse d’équipage la rattrapa et passa devant elle pour chasser les proies qui se dirigeaient à gauche, au niveau des entrepôts.

Il ne fallut pas longtemps pour que la maligne renarde du nom de Sherry Whitemane, retrouva la trace des moutons composés de cinq individus capuchonnés. Retirant sa clope de sa gueule, souriant de toutes ses crocs, la belle et resplendissante maîtresse renarde barra le chemin au troupeau. Un individu tenta de forcer le passage, il se fit électrocuter par l’électro de la Mink, mourrant sur le coup. Quand un autre tenta de sortir son sabre, il reçut violemment et gratuitement le poids du Rope Dart de Sherry sur son crâne.

« Pas un geste de plus. » siffla la maîtresse d’équipage des Ravengeuses. « Où est le Prince ?! »

« Le Prince ? C’est moi ! » affirma avec aplomb la personne du milieu qui tapota son ventre grassouillet avec son pouce.

« Non, je suis l’homme que vous recherchez ! » répondit celui de droite qui ricana tout seul, dans sa barbe de trois jours.

« Les gars, je comprends plus rien. On avait pas dit que c’était moi le Prince ? » questionna le plus débile de la bande qui affichait un air confus, perdu, ce qui réveilla la fureur de ses coéquipiers. Ces derniers engueulèrent leur frère d’arme d’être bien trop stupide.

Résultat ? La renarde perdit patience. Elle tournoya la dague de sa Rope Dart et elle poussa la corde pour que son arme blanche charcute la carotide des trois antagonistes. Les moutons bêlèrent de souffrance, se vidant rapidement de leur sang…

De l’autre côté, dans un cul de sac d’une venelle portuaire, six individus pestèrent de s’être perdu en chemin. Impossible pour eux de faire demi-tour lorsqu’une cow-girl se planta sur la sortie. Elle continua de jouer tranquillement de son instrument de musique. Elle finit sa composition, levant son menton pour dévoiler son regard sanguin qui était caché par son Stetson. La Dame Blanche accrocha son outil autour de son cou et débloqua la sécurité de son holster qui recueillait Lilith, la Faiseuse de Veuves.

« Prince déchu, Eirikr von Avezel ! » tonna la Louve Blanche qui attrapa son ceinturon comme tout bon cow-boy qui se respectait. « Si vous avez de la bonté dans votre cœur, montrez-vous. Pour le bien de vos alliés qui peine à vous sortir de ce merdier, je pourrais me montrer clémente et épargner leur vie. »

« Ju…Jurez-vous sur votre honneur d’épargner la vie de ces personnes ?! » exclama le prince qui sortit de son groupe pour se mettre en avant. Il retira sa capuche pour dévoiler un visage d’un homme fortement séduisant. L’albinos se tarda un peu trop sur les cristaux bleus d’Eirikr.

« Eh bien petit-prince… Nous avons fort à discuter, vous et moi, vos amis vont malheureusement me gêner. » révéla la tireuse qui dégaina à très grande vitesse Lilith pour balancer cinq ogives. Toutes éliminèrent les accompagnateurs de Von Avezel. Il se mit alors à protester que Jaina avait juré de ne pas tuer ses acolytes. « Mon pauvre petit-prince… Je n’ai rien promis du tout. Vous venez de goûter aux faux espoirs. Je dois tout de même avouer que vous ne manquez pas de cran pour tenter de sauver la vie de ces mécréants. J’admire cette partie de vous. »

Jaina sortit le couteau de son père reposant dans sa santiag et la balança aux pieds du prince déchu.

« On souhaite votre mort. Je vous donne donc plusieurs solutions. Soit vous prenez le couteau de mon père pour vous retirez vous-même votre vie. Soit j’abrège vos souffrances avec Lilith. Vous pouvez également tenter de me tuer et vous accrochez désespérément à votre existence. Qui sait, peut-être Dame Chance sera avec vous, je n’ai plus qu’une balle dans le barillet de mon arme. » Souriant faiblement, ses mirettes sanguines brillèrent d’aucune hostilité, mais plus d’encouragement. Jaina désirait contempler un noble courageux qui souhaitait se battre pour survivre…

Elle ne fut pas déçue. Le prince désirait survivre au lieu de se lamenter sur son propre sort. Il mania avec un espoir de survie le poignard donné par Jaina Rosenberg. Il fonça sur la pirate, tomba sur le sol en se mangeant un croche-pied de son ennemi. Puis, il se releva, de plus en plus déterminé. Cela se voyant dans ses yeux élégants. La hargne de vouloir échapper à la mort. Le noble empoigna avec force son arme, il réduisit la distance, gueula de courage et…réussi à poignarder l’albinos. Le couteau s’aventura dans la chair de la Louve Blanche pour tenter de trouver son organe battant. Hélas pour lui, la lame était bien trop basse pour atteindre cet organe brisé.

Un doux rire s’échappa des lèvres charnues de Jaina Rosenberg. Du sang s’échappa de sa bouche pour salir son menton. La Ravengeuse avait eu ce qu’elle voulait. Un ennemi qui se battait pour survivre. Rosenberg se mit à tousser et poussa Eirikr von Avezel afin de reprendre une distance raisonnable. La capitaine des Ravengeuses se refusa de plier un genou. Hors de question de se soumettre à qui que ce soit.

« Vous auriez dû viser plus haut, prince Eirikr von Avezel. » Jaina lui adressa un doux sourire, se refusant de retirer la lame, pour éviter d’aggraver sa propre situation. « Je vous accorderais une mort rapide pour votre bravoure. Cela me fait de la peine…de devoir mettre un terme à cette histoire. Vous auriez pu…être quelqu’un d’important. » Rosenberg leva son visage pour observer le ciel, elle soupira bruyamment et arma le chien de Lilith. « Vous avez échoué. Tout comme moi. J’aurai tellement voulu être importante pour une personne… Ma vie n’est que souffrance… Mon espoir est vain… Je le comprends maintenant… »

Au moment où le prince allait lui parler, Jaina lui coupa la parole en le tuant d’une mort rapide et sans douleur. Ainsi, la vie du prince déchu Eirikr von Avezel prit fin, des mains d’une pirate. Cette dernière rengaina son arme, se rapprocha du cadavre et ferma les paupières du défunt. Elle joua une petite mélodie de son harmonica pour honorer l’âme de ce petit courageux.

Puis…d’une grande férocité, l’albinos retira le poignard et disparu de la ruelle.


:copyright:️Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia


Dernière édition par Jaina Rosenberg le Mar 17 Sep 2024, 18:05, édité 3 fois
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Le survivant de Marie joie


Une inspiration, une expiration. Le poul qui augmente, la fatigue qui s’installe, les iris qui se dilatent. Est ce de la peur ? De l’excitation ? Ou bien son manque d’opium qui la fait se sentir étrange ? Plus d’image plus de son pendant quelques secondes après avoir accosté. Les gens qui s’agitent autour d’elle, tandis qu’elle reste là fixer sur le pont, les yeux dans le vide. Les os se déchainent, tout le monde s’élance d’un côté à la recherche du prince tandis que Valkia demeure seule sur le bateau avec Wanda. Cette dernière ne semblait pas comprendre pourquoi la démone, habituellement si prompt au bain de sang demeurait debout immobile sur le bateau.

Une fois tout le monde partie, la cornue leva sa main devant son visage, elle était prise de tremblement. L’opium lui rappelait que sans lui, la démoniaque n’était pas en mesure d’être maîtresse de son propre corps. Telle un démon enchainant sa victime pour mieux la contrôler, ce dernier s’était incrusté dans ses veines et lui aspirait son énergie vitale et ses pensées, la rendant esclave de son addiction. L’espace d’un instant, elle se prit même à penser qu’elle pouvait descendre dans la calle du bateau, dans le laboratoire de Jessica et Silke pour se défoncer. Après tout, il n’y a pas de danger en vue.

Wanda - « Valkia ? Tu es sûre que ça va ? »

Les paroles de la jeune louve résonnèrent dans son esprit comme un retour à la réalité. Le bruit des affrontements revenaient à ses oreilles, l’obscurité faisait place à la beauté d’un champ de bataille où chacun y allait de son meurtre. Une symphonie de râle d’agonie, d’arme entrechoqué et de chair tranché mélangé à un spectacle d’hémoglobine et de cadavres mélangés. Une vision des plus plaisantes dans l’esprit tourmenté de la bretteuse qui se ressaisi d’Asmodée. Tournant son regard vers Wanda, la diablesse la rassura d’un sourire carnassier.

Valkia - « T’en fais pas pour moi, je profitais juste du spectacle. Bon c’est pas tout ça, mais faut bien que quelqu’un aille sauver le cul de ta mère encore une fois. Protège bien le bateau ! »

Et sur ces mots, Valkia s’envola sous sa forme Quetzalcoatl en prenant une direction d’affrontement qui lui semblait plus intense que d’autres. Son instinct lui disait d’aller par là, donc elle se fit confiance et se dirigea vers le groupe au centre. La tempête était intense et la bretteuse devait lutter pour ne pas être soufflé, cependant l’avantage aérien était trop important à ses yeux pour atterrir maintenant. De là haut, elle avait une vision globale de la situation. Il y avait un combat en cours entre la fantôme, la mère Michelle et son chat. A leur façon de se tenir, ça avait l’air personnel donc la démoniaque décida de ne pas intervenir. Par contre le reste du groupe qui se détachait faisait une cible de choix.

Il était temps de les stopper. Aspirant l’électricité autour de sa bouche, le serpent volant lança une salve d’éclair sur ces derniers provoquant un nuage de fumée. Quand ce dernier s’estompa, la démone vit une bonne partie de ce groupe gisant au sol mais l’un des survivants attira son attention. C’était un vrai colosse semblant ne pas avoir été touché, ou peut être que si ? Mais en tout cas il était indemne et ça, ce n’était pas commun. Se laissant tomber au sol jusqu’à reprendre forme humaine. Asmodée appelait le sang et Valkia aimait l’abreuver, qui plus est, cela faisait un moment qu’elle n’avait pas vu un adversaire puissant avec qui elle allait devoir forcer son talent. S’approchant de ce dernier, la lame en diagonale du sol comme un salut d’escrime, la bretteuse demanda.

Valkia - « T’as l’air fort toi, dis moi, quel est ton nom ? »

Grandgousier - « Je n’ai aucune obligation de te dire que je m’appelle Grandgousier. »

Valkia - « ... »

Grandgousier - « …. Et merde. Bon c’est pas grave, de toute façon je vais te buter. »

Valkia - « Tu n’es pas le prince, tant mieux, ça veut dire que je vais pouvoir me donner à fond. »

Suite à cette joute verbale, Valkia se mit en garde et Grandgousier se mit à faire tourner son marteau comme s’il ne pesait rien du tout. Elle qui jouait sur sa puissance, elle n’était pas certaine de faire le poids face à ce dernier. Il avait chargé son marteau d’haki en plus, cela s’annonçait donc particulièrement difficile pour elle. Mais qu’à cela ne tienne, la guerrière n’allait pas se résigner pour si peu, bien au contraire. Le palpitant d’un combat serré l’intéressé tout autant.

Sans plus attendre, les coups pleuvaient de part et d’autres. Bien que très grand, il était particulièrement agile dans sa façon d’utiliser son marteau et les chocs de haki entrechoqué rendait le combat bien plus intéressant qu’un simple massacre. La demoiselle voulait constaté ses progrès et c’était le meilleur moyen de s’en rendre compte. Son combat ne serait ni plus ni moins qu’un test à ses yeux. Elle prit tellement la confiance que Grandgousier lui mit un coup de marteau directement dans le bide, la propulsant plusieurs dizaines de mètres plus loin, percutant une cabane qui succomba à la charge. Se relevant en se massant le ventre et en crachant un peu de sang, elle ne devait son salut qu’à son haki positionné au moment de l’impact. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas frôlé la mort.

Valkia - « Putain que j’aime ça ! T’as pas intérêt à crever trop tôt ! Je m’éclate ! »

Et la furie repartie à l’assaut, Asmodée brandit, prête à l’abattre encore et encore sur sa proie. Beaucoup plus technique qu’avant, la belle cornue n’avait absolument aucun complexe dans ce combat, ne se retenant pas et ne sous estimant pas son adversaire. Petit à petit, elle prenait l’avantage sur son adversaire, mais quoi qu’il advienne, si elle avait la possibilité de le tuer, elle le ferait sans hésiter.



Codage par Libella sur Graphiorum


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Le survivant de Marie Joie


À peine Silke avait elle terminé sa mise en jambe, qu'une ombre vint décapiter l'une de ses cibles ! Elle fulmina un instant de se voir ainsi ravir la cerise sur le gâteau, après une petite course poursuite. Pour autant, la chimiste se retint in extremis de refaire le portrait de la nouvelle venue, lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait de Jessica. Elle ne put néanmoins retenir un grognement, avant de lui affirmer que le prince n'était pas parmi le petit groupe. La navigatrice s'éloigna alors, non sans trancher dans le vif une nouvelle fois.

Silke jura en silence.

Non seulement elle lui avait piqué deux proies, mais en plus elle ne restait pas ? La frustration de se voir ainsi chaparder deux de ses jouets vint s'ajouter à celle de ne pas pouvoir analyser Jessica un petit peu plus... Vacherie ! Alors que le petit groupe était encore sidéré par le spectacle macabre, la psychopathe aperçut du coin de l'œil un détail intéressant. Le fantôme s'était également lancé à la poursuite des petits fuyards ? Au vu de la distance, il était difficile de l'affirmer, mais l'ectoplasme semblait... escalader les marches ?


« Et toi... qu'est ce que tu cherches, et pourquoi tu ne voles pas ? », se demanda Silke.


Elle leva les yeux un peu plus loin et, avec un sourire carnassier, finit par comprendre ce que filait le spectre. Ou plutot qui ! Les quidams qu'elle se coltinait n'était que l'arrière garde. Un autre groupe de fuyards en manteau tentaient de prendre les escaliers vers... Ce fut seulement à ce moment que la jeune femme se rendit compte de la géographie si particulière de l'ile. Elle avait été tellement obnubilée par le jeu de chat et de la souris, qu'elle n'en avait fait que très peu attention à son environnement, au delà du strictement nécessaire.

Elle lâcha un sifflement appréciateur.

Juste avant qu'une grosse mandale ne lui claque au visage.

Alors qu'elle était projetée en arrière, la chimiste traversa un mur de part en part, sonnée. Le corps endoloris, elle reçut les décombres d'une bicoque sur elle. Le nouveau choc lui fit lâcher un autre juron lorsque de nouvelles douleurs se réveillèrent. Son père se serait fait un malin plaisir à lui rappeler une de ses grandes faiblesses : sa distraction. Elle grogna en virant les briques au dessus d'elle, avant de se remettre debout.


- C'est moche, d'attaquer une femme sans défense !
- T'as rien d'une femme sans défense, monstre !
- J'aurais tenté !


Sans crier gare, Silke lança de multiples Wild Fire qui vinrent cueillir les figurants qui lui faisaient face. Les cris retentirent dans toute la rue, terminant de faire fuir les quelques curieux. Les explosions soulevèrent un épais nuage de fumée, obstruant sa vue. Une odeur acre emplit l'air, alors que la jeune femme faisait craquer sa nuque. L'autre idiot l'avait surprise, et en avait profité pour lui coller une sacrée droite. Pour autant, il ne devait rester plus que des...

Un poing surgit du nuage. Silke esquiva in extremis, avant de se faire cueillir par un coup de pied sauvage. Elle fut de nouveau projetée contre un mur et enragea. La douleur termina de la faire vriller ! À peine relevée, elle pilonna la position approximative de son adversaire, jusqu'à en avoir le souffle court. Les maisons, la rue, les passants... peu lui importait ! Elle allait tout réduire en cendres ! Une fois l'éclat de colère passé, elle tenta de retrouver son souffle. Cette fois-ci, néanmoins, elle garda ses sens en alerte. Lors de leur échange précédent, elle n'avait pas pu observer le corps de son adversaire... la faute en incombait à son manteau qui le dissimulait. Elle avait faussement conclus qu'il serait tout aussi tache que les autres.

Grossière erreur.

Une nouvelle fois, une attaque en traitre émergea du nuage de fumée. Cette fois-ci, le poing fut accueillit avec un sourire mordant. La scientifique appréciait un peu de répondant ! Il n'en serait que meilleur de lui faire ravaler ses dents. Sans crier gare, elle plongea sous le vicieux crochet, avant de contrer d'un uppercut bien senti. Elle manqua sa cible. Toujours dissimulé dans la brume, le petit malin devait se contorsionné pour frapper... car au vu des lois de l'anatomie, Silke était certaine qu'elle aurait du lui éclater le menton !

Un coup de poing la surprit à droite.

Elle para et recula en fronçant les sourcils.


- T'as l'air moins mauvais que tes potes ! lança Silke, goguenarde. Par contre, ne fais pas le timide...


Comme pour appuyer ses mots, elle lança de nouveau une attaque grace à son Chemical Fire. Cette fois ci, la sphère incandescente ne piqua pas vers le sol, mais explosa en plein vol. Le souffle éparpilla l'épaisse fumée pour, enfin, laisser apparaître le corps de son ennemi. Le sourire de la psychopathe s'élargit, alors qu'elle décortiquait tous les éléments à sa disposition. Le plus évident ne tarda pas à la séduire:


- Aaaah ! Tout s'explique... petit cachotier. C'est la première fois que j'vais tuer un long bras. Ça se fête !
- Ferme-la un peu... et crève !


Sur ces échanges d'aimabilités, les deux ennemis se lancèrent dans la mêlée de nouveau. Les festivités étaient lancées !
KoalaVolant

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Indifférente à mes alliées pirates qui se jettent dans la bataille avec une énergie et un enthousiasme qui leur sont propres, indifférente même à mon objectif final qui est de débusquer le prince, je n’ai plus l’esprit qu’à mes deux adversaires.
Je tente comme à mon habitude d’ouvrir les hostilités en répandant autour de moi de fortes quantités de gaz soporifique, afin d’affaiblir mon adversaire avant même que le combat ne commence. Je comprends cependant vite que mon fruit du démon ne va m’être que de peu d’utilité ici : le vent puissant disperse tout le gaz que je pourrais produire. Contrariée mais pas désarmée, je garde quand même quelques surprises sous le coude pour le bon moment ! Et puis Rhétalia Richard et son chat auraient tort d’y voir un avantage : ma vraie force, c’est ma maîtrise affinée du rokushiki !

Comme guidées par un même instinct, nous attaquons en même temps : le tir du pistolet de mon adversaire part en même temps que je m’élance dans un soru qui me fait de mouvoir si vite que je semble disparaître, pour stopper ma course sur la rambarde, à quelques mètres d’elle à peine. C’est ma technique favorite : ne pas attaquer directement derrière là où on pourrait m’attendre, mais de trois quart arrière. Et là, re-feinte ! Je bondis dans les airs, sautille par-dessus elle grâce au geppou, m’arrête juste au-dessus de sa tête, et plonge vers elle en lui assénant un magistral shigan, le doigt tendu !!

« - Miaou ! »

… qu’elle esquive aisément, absolument pas décontenancée par mes acrobaties aériennes (ou alors elle fait bien semblant, ce qui ne m’étonnerait pas d’elle. Il faut toujours se méfier des gens qui portent des lunettes de soleil en toutes circonstances de toute manière, ils ne sont pas nets !). Richard exécute un simple pas sur le côté qui la met à l’abri de mon attaque, et riposte par un coup de dague bien placé que je pare de justesse en lui présentant mes avant-bras durcis par le tekkai. Elle n’y laisse pas moins une vilaine éraflure.

« - Ooh, alors c’était comme ça que vous faisiez pour encaisser mes balles de pistolet, pendant notre dernier duel ? »

Je me relève en roulant sur le côté, à moitié sous forme immatérielle, je génère toujours plus de gaz autour de moi qui, même s’il est balayé par le vent, me donne une silhouette floue, fantomatique, et -du moins je l’espère- plus difficile à cibler précisément. Et puis ça me donne l’air classe !

« - Pas terrible comme haki ! Enfin, c’est bien du haki ? Il a l’air tout faible !
- Vous aussi vous trichiez, alors ne faites pas trop la maline ! »

Bang ! Bang ! Richard tire de plus belle ! Je bondis à plusieurs reprises pour éviter les tirs, mais elle ne me laisse pas de répit et assène une nouvelle salve : bang, bang, bang !
A la sixième, elle s’arrête. Je lui demande avec un sourire malicieux :

« - Plus de balles ? »

Elle hausse les épaules:

« - J’ai un autre pistolet. » Elle tire ce dernier de son manteau avec cette expression hautaine et moqueuse qui me la rend insupportable, et tend l’autre à son chat. « Tu voudras bien me recharger celui-là, mon Crevette chéri ?
- Miaou. »

Cher journal, je vais te confier un de mes secrets, la technique de l’agent fourbe numéro douze : profiter des discussions pour asséner des attaques en traître ! Alors quelle donne l’arme à l’animal qui s’en saisit avec le peu d’entrain caractéristique des représentants de son espèce, ma jambe exécute un rapide arc de cercle et je lui projette un rankyaku, une lame d’air qui fuse à bonne vitesse dans sa direction, indifférente aux bourrasques qu’elle tranche comme si elles n’existaient pas !
La femme au chat esquive, me donnant au passage l’agréable confirmation du fait qu’elle ne se sent pas tout à fait à l’aise dans l’idée d’encaisser mes attaques, et donc que son haki n’est pas aussi parfait qu’elle le dit.

A son tour, et sans cesser d’esquiver, elle tire ! Les balles enduites de fluide noir fusent près de mon visage, mais ne m’empêchent pas de riposter avec plus de lames d’air alors que je rivalise de souplesse et d’agilité pour changer sans cesse de position, anticiper ses trajectoires d’après ses mouvements, et surtout éviter de tomber par-dessus la passerelle !
Rhétalia Richard semble néanmoins plus habile que moi à ce jeu : elle esquive mes attaques comme si elle savait calculer au millimètre près leur trajectoire et leur portée, consacrant alors toute son attention à me cibler avec précision. Je ne doute plus à présent que son chat y est pour quelque chose : non content de lui rendre ses armes chargées, il miaule régulièrement à son adresse, d’une manière qui semble lui être parfaitement intelligible. Je suis presque convaincue qu’il possède lui aussi quelques talents cachés.
Pour rompre une situation à mon désavantage, je tente la technique d’agent fourbe numéro huit : renouer le dialogue !

« - Une question m’interpelle : pourquoi une républicaine comme vous irait s’allier à un prince déchu comme le von Avezel ? »

Elle sourit :

« - C’est notre avantage à nous autres les républicains, nous ne sommes pas sectaires. On peut avoir des amis de tous bords !
- Et il a accepté de vous suivre ?
- Il se peut qu’il ne soit pas tout à fait au courant de ma véritable identité. Il se pourrait aussi qu’il pense que je suis une certaine Caramélie d’Isigny. »

La froideur de la colère et la chaleur de l’embarras s’entrechoquent dans ma tête ! Mais pour ne pas lui donner la satisfaction de croire qu’elle m’a atteinte, je lui réponds avec un sourire moqueur :

« - Je savais bien que vous étiez jalouse de moi ! Mais promis, si vous soignez votre coiffure et que vous arrêtez avec vos mauvaises fréquentations, vous pourriez m’approcher un petit peu.
- De mauvaises fréquentations… comme ces pirates ? » Elle désigne du menton l’énorme vouivre qui fend le ciel orageux d’Ilipucie « ou bien… comme le Gouvernement Mondial ? »

Je fais mine d’ignorer la pique pour ne pas lui laisser croire qu’elle a fait mouche:

« - Justement, puisque nous parlons d’eux… vous devez avoir vos entrées à Marie Joie, pour qu’ils vous laissent entrer et repartir avec un de leurs précieux invités ?
- Ah ça… » elle me sourit de toutes ses dents, ses crocs devrais-je dire : « Cherchez toujours ! Creusez vous la tête comme vous voudrez, je ne vous dirai pas comment j’ai fait ! »
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Le survivant de Marie Joie


Allonge... quatre vingt dix centimètres. Vitesse... supérieure. Force brute... supérieure. Technicité au corps à corps... supérieure. Le combat était mal engagé. Ce foutu long bras lui tenait la dragée haute, sans suer. Et ça avait le don de la foutre en rogne. La psychopathe enrageait peu à peu, au fur et à mesure des échanges. Petit à petit, la hargne et la sournoiserie de la chimiste compensaient l'écart de condition physique entre les deux combattants. Après seulement deux échanges, Silke avait adapté sa position et quelque peu – mais pas trop – ravalé son ego. Elle avait déjà compris que si elle s'entêtait au corps à corps, elle perdrait. Son Chemical Fire lui permit de prendre de la distance et de renverser la vapeur. Là où le long bras devait avoir l'habitude de profiter d'une allonge supérieure, il devait être sacrément retourné de se voir opposer sa propre tactique ! Alors qu'elle reprenait peu à peu le dessus, des coups de feu s'élevèrent soudain.

Distraite comme un chien devant un écureuil qui passe, elle tourna la tête vers l'origine du bruit. Elle comprit que les détonations provenaient de la direction où le fantome avait disparu ! Ainsi, il avait mis la main à la pâte, lui aussi ? Intéressant.

Un crochet à la tempe la fit redescendre sur terre.

Elle leva sa garde. Trop tard. Une véritable rafales de coups l'envoya voltiger contre un autre mur. Sa tête résonna comme une cloche. Son dos et son bassin crièrent de douleur, alors qu'elle traversait un mur de pierre. Elle cracha du sang, à terre, déboussolée. Elle devait se relever, elle le savait ! Pourtant, mettre un pied devant l'autre fut une épreuve dantesque. Prise d'un vertige, les jambes flageolantes et la tête embrumée, elle ne vit pas le reste des coups venir. Le long bras, sans aucune pitié, la passa à tabac de plus belle ! Des fleurs de douleurs commencèrent à éclore sur tout son corps. Dans un état second, la jeune femme se concentra sur un détail important. Le rythme des coups de feu l'intéressait. Six coup. Mais, étonnamment, ils n'avaient pas été tiré en toute hate, par précipitation, par peur, voire par horreur devant un ectoplasme... Non. Six coups. Millimétrés. Ajustés à un rythme maitrisé. Pourquoi ? Elle ne le sentait pas, ce fantôme. Les coups de feu ? Un détail ? Un indice ? Ou bien une simple focalisation injustifiée de sa part ?

Un coup à la rate la sortie de ses pensées.

La douleur la plia en deux. Confuse. Le corps meurtri. La jeune femme fut étalée par un dernier coup à la tempe qui la sonna. Prostrée à terre, elle entendit dans un lointain brouillard la voix perchée de son adversaire la moquer. Comme dans un rêve, elle le vit tourner les talons et s'apprêter à partir... dans la direction prise par le fantôme. Coincidence ? Elle ne le pensait pas. Ses yeux s'ouvrir en grand. Ses pupilles se dilatèrent. Son cerveau s'activa à toute allure. Machinalement, la scientifique se releva. Doucement, prenant grand soin de ménager son équilibre et ses jambes, la jeune femme retrouva la position debout... malgré les protestations de son dos et de son bassin. Elle dut s'appuyer aux décombres du mur, pour ne pas retomber aussi sec. Nauséeuse. Vertigineuse. La vision embrouillée... mais l'esprit de nouveau clair.

Silke réfléchissait.

Le cas de ce long bras était redescendu bien loin dans sa liste des préoccupations. Il l'avait dominée physiquement, mais la faute lui en incombait. À elle, et à sa foutue propension à la distraction. Elle entendit plus qu'elle ne vit son adversaire s'arrêter, puis se retourner... avant de hoqueter de surprise. Sa vision s'éclaircissait quelque peu... mais elle manquait encore un peu de temps. Elle l'entendit brailler, l'insulter probablement... mais son cas avait perdu toute sorte d'importance. Il n'était qu'une tache sur un tableau bien complexe. Une variable inélégante dans une équation à résoudre. Le briser. Le sortir du tableau... pour se focaliser sur des données plus intrigantes. Voilà ce dont rêvait la psychopathe.


- Oi... Il est avec vous, le fantome ? Ou bien c'est juste une coincidence ?
- Le fantome ? Haha ! T'as déjà passé un pied dans la tombe, à ce que je vois ? J'vais t'aider, bouge pas.


Silke soupira.

C'était comme tenter d'apprendre une table des multiplications à un singe. Cela pouvait revêtir un certain attrait, un challenge curieux et grisant... jusqu'à se confronter à la dure réalité et aux limitations cognitives du primates. Le singe chargea. La scientifique fit craquer sa nuque. Alors qu'elle voyait la silhouette flou d'un poing massif lui arriver en plein visage, elle contre attaqua dans la foulée.


- WILD FIRE !


L'explosion souffla les deux combattants.

Le long bras recula en se tenant le poing. Il ne pensait pas qu'elle exploserait au corps à corps ! De son coté, Silke repartait déjà à l'assaut, la main droite abimée par sa propre attaque. Les yeux bleu-gris de la jeune femme luisaient d'une lueur folle. Son sourire mauvais s'étendait lentement mais surement, aussi froid qu'une lame. L'aspect inquiétant de son adversaire ne fit ni chaud ni froid à l'artiste martial, qui repartit à l'attaque en hurlant. Ce faisant, il manqua un détail crucial : le combat venait de prendre une tournure plus mesquine, vicieuse et cruelle. Il s'en rendrait compte bien assez tôt.
KoalaVolant



# Wild Fire : Une orbe de gaz de la taille d'un poing, qui explose au premier contact. Elle peut être tirée à distance ou renouvelée à chaque frappe au corps à corps. Utilisée à distance, cette technique peut être enchainée à haute vitesse.
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Quelle que soit la manière dont je m’y prends, mon adversaire est inatteignable. Elle est forte, rapide, possède un 6ème sens qui lui permet d’anticiper mes attaques, possède une capacité capable de passer à travers mes défenses, et ce fichu vent m’empêche d’exploiter efficacement mon fruit du démon. Peut-être qu’en la retenant ainsi je permets à mes alliés de s’occuper du prince et de leurs autres compagnons, mais il existe aussi un monde dans lequel c’est elle qui fait diversion pendant que je perds bêtement mon temps !

Mhhh…
C’est décidé. Attention journal, voilà en exclusivité pour toi une nouvelle astuce top-secrète. La technique d’agent numéro vingt-deux : les combats trop difficiles ne valent pas la peine d’être menés !

Attendant une des rares ouvertures que Rhétalia Richard me laisse, je compte les munitions qu’elle me tire… quatre (je l’évite de justesse grâce à un kami-e)… cinq (celle-là me passe loin au-dessus de la tête)… six… c’est parti !
Au moment où la femme aux lunettes noires échange son arme avec celle de qui rend son chat, je m’agenouille et pose les deux mains au sol : dans un processus aussi complexe que parfaitement naturel à force de l’exécuter comme si je respirais, je change la totalité de la nature du gaz qui constitue mon corps. Le changement est aussi imperceptible à l’œil nu que parfaitement limpide pour moi : la seconde d’avant j’étais simplement du gaz de Caramélie, à présent je suis un condensé de gaz hautement explosif. Et justement, j’explose !

CARABRAOUM !!!

La détonation est violente, et me disperse dans toutes les directions. Il me faut quelques secondes pour reprendre conscience, quelques autres encore pour prendre mes repères, et encore de longues autres pour commencer à reconstituer les morceaux de mon corps. J’ai chuté jusqu’en bas de la passerelle, emportant une partie de cette dernière avec moi. Là où nous nous tenions, Richard, Crevette, et moi, il ne reste plus qu’un énorme cercle vide aux bords carbonisés, tandis que la passerelle à demi effondrée n’est plus retenue à cet endroit que par une épaisse poutre noircie.

A l’abri d’un contrefort montagneux où je me trouve à présent, les effets de la tempête se font moins ressentir. Je me prends même à oser faire le tour des environs en flottant à demi dans les airs, espérant retrouver Rhétalia Richard qui aurait chuté elle aussi, ou mieux encore la retrouver s’étant blessée ou tuée après être tombée ! Hélas, d’elle ou de son chat je ne trouve aucune trace, et seules des piles de planches carbonisées et des éclats de bois éparpillés un peu partout témoignent de mon acte de vandalisme. Bah, les Îlipuciens mettront ça sur le compte de la foudre ! Quant à mon adversaire, en admettant qu’elle n’ait pas été purement et simplement carbonisée, qu’elle aille où elle veut ! Ce qui compte c’est que je retrouve le prince avant elle.

A ce moment, un bruit d’explosion non loin attire mon attention. On se bat ici aussi ? Voilà qui explique pourquoi je me suis retrouvée toute seule sur la passerelle : alliés comme ennemis se sont dispersés, et des duels mortels se sont visiblement engagés un peu partout.
Celui qui se déroule près de moi oppose un golgoth aux longs bras, armé d’un marteau dont il se sert avec une habileté et une puissance surprenantes pour le gabarit de son arme, et face à lui la droguée psychopathe de l’équipage de pirates. Je suis un instant tentée de les laisser s’entretuer, pour faciliter le nettoyage d’après-mission, mais je comprends bien que j’aurai besoin de toute l’aide possible s’il y a d’autres pénibles dans son genre ou de celui de la grognasse au chat.

Me rapprochant en douceur et sans un bruit (ce qui n’est pas difficile, entre le son de leurs échanges et le vacarme de la tempête !), je guette le bon moment. Alors que, une fois de plus, les deux adversaires s’écartent pour reprendre leur souffle, j’attaque ! Une boule de gaz condensée et colorée, brillant d’un éclat jaune fluo, part à la manière d’un feu d’artifice : elle fuse en direction du longs-bras et détonne avec violence !

CARABANG !

L’homme au marteau est soufflé sur le côté. Il se réceptionne néanmoins avec agilité, s’aidant de ses membres à double articulation pour effectuer un étonnant mouvement acrobatique qui lui permet de se remettre en position de combat avant même d’avoir touché le sol, et de repartir à la charge !

De mon côté, j’adresse un sourire amical à la pirate. J’ai recommencé à générer cette brume gazeuse et éthérée qui me donne cet air fantomatique que j’affectionne assez, auquel j’ajoute ma voix d’outre-tombe :

« - Silke c’est ça ? J’espère que vous n’avez rien contre les combats sans honneur : à deux contre un, ça ira plus vite ! »
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TITRE DU RP


Le combat tournait à la sauvagerie.

Les échanges musclés s'étaient transformés en déferlement de rage sanguinaire. Alors que l'affrontement montait dans les tours, les explosions se multipliaient à un rythme effréné. Silke, au milieu de l'apocalypse, souriait comme une démente. Elle s'amusait comme une folle, à tenter de refaire le portrait de ce sagouin ! Si le long bras s'était montré méprisant et hautain, il avait bien vite revu son jugement ! Devant la hargne inexplicable de son adversaire, il avait enfin sorti une arme, un énorme marteau, et tentait de tenir la furie loin de lui. Le statut quo s'était de nouveau  installé... jusqu'à ce que...

Une énorme explosion retentisse de nouveau.

Cette fois-ci, tant le long bras que Silke réagirent au quart de tour. Si elle s'était de nouveau laissée déconcentrer... la chimiste avait volontairement forcis le trait. Une telle ouverture dans sa garde fut comme un appel d'air : le long-bras s'y engouffra tout entier ! Pourtant, cette fois, au lieu de trouver un corps frêle à tabasser... il se retrouva nez à nez avec de multiples boules de gaz !


- Firefly, grinça Silke.


La multitude de Chemical Fire surprit son adversaire, qui écarquilla les yeux avant de se faire engloutir par les explosions. Il toussota, puis se jeta sur le coté. Silke jura, laissant son talon défoncer le sol plutot que le crane du simplet. Les échanges reprirent de plus belle. Violents, impitoyables... le corps de Silke se pamait de brulures, à mesure qu'elle usait de sa capacité au corps à corps. Loin de la démoraliser, la douleur la faisait de plus en plus vriller. Plus elle s'auto mutilait, plus sa psychée s'emballait... et plus elle cherchait à écraser l'insecte en face d'elle. Soudain, une boule de gaz explosa juste à coté du long bras, avec une force sidérante ! Silke resta pantoise un très bref instant. Elle le savait, elle n'était pas à l'origine de cette détonation ! De son coté, le petit malin avait réussi à esquiver ! Mais, ce faisant, il avait brièvement relâché sa garde, pour tenter de trouver l'origine du problème. Tandis qu'une voix s'élevait sur le coté, la scientifique ricana sinistrement. Elle lança discrètement un Untamed Fire pour le fixer à la jambe gauche de son  adversaire.


- J'vous attends ! Une, deux, dix... j'vous prends toute !
- Macaque basique et primaire, lacha la psychopathe d'un ton dénué d'humour.


L'homme vit rouge et chargea. Il s'élança tête baissée, tandis que Silke l'accueillait d'un autre FireFly. Il esquiva par sa gauche, seule zone moins chargée en boules de gaz... et tomba droit dans le panneau.


- Insidious Touch.


La langue de Silke claqua, en même temps que la détonation dans le genou gauche du long bras. La condition pour que son Untamed Fire n'explose venait d'être déclenchée. Alors que le singe s'écroulait, la manipulation de Silke permit aux multiples petites boules de se transformer en autant de croix, et de se lier les unes aux autres. Ainsi, elles créèrent un simili filet de gaz, qui se referma tout autour du long bras... avant de se rapprocher inexorablement. Tel un tube à ciel ouvert, le diamètre du piège rétrécissait à vue d'oeil, jusqu'à ce qu'il ne touche le corps meurtri de sa cible. L'explosion souffla le sol et souleva un nuage épais... duquel  le long bras sortit en sautant. Ce faisant, il comprit son erreur au moment même où leurs regards se croisèrent : il était à leur merci, dans les airs. Sans aucun doute, le fantôme s'en donnerait également à cœur joie !


- Dwarf Star.


Bien consciente qu'il s'agissait de la seule porte de sortie pour lui, Silke avait déjà prévu le coup. Dès la manipulation du Firefly terminée, elle avait commencé à rassembler le maximum de Chemical Fire possible en une sphère compacte ! Lorsque sa cible fut coincée dans les airs, elle la cueillit au vol d'une gigantesque explosion qui, finalement, l'envoya au tapis. Petit à petit, la lueur de folie dans les yeux de la psychopathe reflua. À présent soulagée, ses pulsions assouvies de la plus vile des façons, la jeune femme se tourna vers le fantome :


- Weissmann Silke, oui. Et pour répondre à votre question... L'honneur ? Ce n'est ni pratique, ni intelligent, de calquer sa conduite sur un dogme aussi prédictible. L'honneur ne sert qu'à se faire tuer.


Elle rechigna un instant, mais finit par reprendre la parole :


- Merci du coup de main. Le prince n'était pas dans ce groupe-ci. Vous avez eu plus de chance avec Jessica ?


Sous ses allures maitrisées, le cerveau de la jeune femme était en ébullition. Elle gardait pour elle toutes les questions qui fourmillaient dans sa tête. L'apparence du fantôme n'avait elle pas un brin changé, avant de redevenir... « ectoplasmique » ? De même... pourquoi et comment un fantôme faisait-il exploser ses cibles ? Mais, encore une fois, depuis quand les spectres existaient vraiment ? Son cerveau tournait à plein régime, alors qu'elle tentait, en vain, de déchiffrer l'être en face d'elle. Quelque chose clochait, mais il lui était tout bonnement impossible de mettre le doigt dessus.

Et ça avait le don de l'énerver.
KoalaVolant



# Untamed Fire : Une orbe de gaz de la taille d'un poing, qui explose sous une condition dictée par Silke à sa création. Il est possible d'enchainer cette technique, mais Silke doit insuffler une condition à chaque orbe ainsi créée, ce qui en limite d'autant la vitesse d'exécution.

# Firefly : Technique complexe, qui requiert un certain temps avant d'être lancée. Silke croise les bras devant elle, pour préparer une multitude d'orbes de gaz compactes, pas plus grosses que des billes. Elle relache ensuite une grande quantité de petites attaques. Il est possible d'imprimer à toutes les petites orbes une condition d'explosion, ou de les laisser libre d'exploser au premier contact.

# Dwarf Star : Technique puissante, qui requiert un certain temps avant d'être lancée. Silke se concentre et prépare une orbe qui gagne de plus en plus en puissance, à mesure qu'on lui en laisse le temps. Il est possible d'imprimer une condition d'explosion sur cette orbe.
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Sympa les explosions de gaz ! Voilà une personne de bon goût ! Sans le savoir, la pirate vient de gagner plusieurs points d’approbation. Tout relatifs compte tenu de sa nature de pirate évidemment, ne va pas t’imaginer des choses, journal ! Qu’on n’aille pas se dire que j’ai de la sympathie pour des gens qui voguent avec un drapeau noir et qui enterrent des trésors.

« - J’ai perdu de vue les autres quand les fugitifs ont essayé de nous attaquer pour faire diversion. »

Je lève le regard en direction de l’étrange montagne en forme de champignon où menait la passerelle, avec ce petit air comme si je n'étais absolument pas responsable de son état, et que je ne faisais que constater le déroulé des évènements:

« - Mais l’escalier est un petit peu abimé. Je vous y emmènerais bien en volant, mais par un temps pareil c’est une histoire à se retrouver perdue en mer avant d’avoir eu le temps de dire "mauvaise idée" ! »

Heureusement, il ne s’agissait pas du seul accès. Nous nous dirigeons donc vers un autre accès un peu plus loin, encore intact celui-là. Pendant ce temps, les bruits de combats sporadiques se sont peu à peu tus. Soit qu’ils se sont éloignés, soit que les gros monstres de l’équipage ont achevé leur travail.
La promenade n’est pas désagréable du tout ! L’île est très jolie, la tempête lui confère un charme particulier, et si ce n’était le délai de ma mission, j’en aurais profité pour faire un peu de tourisme ! D’ailleurs je le ferai volontiers, une fois mes complices reparties. J’ai repéré un petit hôtel avec des bains sur la route, et… après tout, pourquoi pas !
Etant d’un naturel bavard, je me prends à questionner ma compagne de circonstance :

« - Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre ces pirates ? Elles vont ont droguée et enlevée de force ? »
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TITRE DU RP


Étonnant.

Ce « fantome » était décidément étonnant. En y repensant bien, plus d'un indice lui avait mis la puce à l'oreille. Le fait qu'elle souhaite se sustenter, alors qu'elle était censée être morte. Qu'elle détienne de précieuses informations sur la famille de Jaina, évidemment. Qu'elle s'en prenne à un prince d'un royaume d'East Blue, sans en donner foncièrement la raison... Et à présent, qu'elle use d'explosions et lui annonce qu'elle aurait pu l'amener quelque part en volant... mais que le seul obstacle n'était pas son corps éthéré, mais la météo capricieuse ?

Étonnant.

Suspect.

Intriguant.

Elle aimait ce mystère. Ce casse tête à résoudre. Existait-il un fruit des fantômes ? Sans doute. Était elle en présence de la personne qui l'avait mangé ? Peut être. La psychopathe laissa échapper un sourire, avant de bien vite se reprendre. Les pièces du puzzle s'assemblaient peu à peu. Silke n'avait jamais vraiment été dupe, la raison – sans aucun doute – à son esprit cartésien. Mais à mesure que la discussion avançait, elle tendait des perches au spectre pour tenter de la voir faire un faux pas et de lui confirmer ce qu'elle craignait : son interlocutrice n'était absolument pas ce qu'elle prétendait.

Elles se dirigeaient à présent vers le coin où Jaina avait mené son combat, afin de tenter de retrouver ses coéquipières. Les affrontements semblaient avoir cessé un peu partout sur la ville portuaire. Cependant, Silke ne voyait aucune trace de l'équipage, mais tombait régulièrement sur des dégâts collatéraux... voilà qui était curieux. Voire inquiétant. Non pas qu'elle craigne pour la vie des Ravengeuses pour une raison empathique. Elle n'avait, tout simplement, pas encore eu le temps de les analyser ! Et si elle avait bien horreur d'une chose, c'était de se retrouver frustrée. Son interlocutrice se rappela à son bon souvenir, en lui demandant comment elle avait pu rejoindre cet équipage pirate.


- Un concours de circonstances, résuma Silke avec un sourire.


Soudain, elle se rendit compte qu'elle détenait peut être une ouverture.


- À dire vrai, j'essayais d'échapper à mon père. Peut être avez-vous entendu parler de Weissmann Kurt ? Le psychiatre, médecin général ? Il est... comment le tourner joliment... convaincu que je mérite ma place dans un asile depuis que j'ai six ans. Or, j'aime autant éviter d'étouffer dans une pièce exiguë.



La simple mention d'un hopital psychiatrique suffit à faire frissonner la psychopathe. Elle reprit la parole d'un ton badin :


- J'ai donc été contrainte de brouiller les pistes, pour tenter de lui échapper. Il est particulièrement pugnace, plein de ressources, et...



Soudain, le duo de femme arriva devant un spectacle sordide. Une multitude de corps jonchaient les pavés de la rue, quelques pas devant eux. Six quidams, morts par balle avec une précision chirurgicale. Silke s'accroupit devant l'un d'entre eux, avant de pencher la tête sur le coté. Il avait été abattu sans douleur, d'une balle entre les deux yeux... puis quelqu'un lui avait clos les paupières, à la différence des cinq autres. En détaillant son port altier et son visage, Silke cligna des yeux plusieurs fois, avant de se rendre à l'évidence :


- Dites-moi... ça ne serait pas votre prince, celui-ci ?


Mais, si tel était le cas... où était donc passée Jaina ? Un mauvais présentiment secoua les entrailles de Silke. Loin de s'inquiéter pour les Ravengeuses, la scientifique se faisait du mouron pour elle-même. Les pirates ne l'auraient tout de même pas abandonnée sur place ? En plein milieu de Grand Line, sans navigatrice ? Si c'était le cas...

Vacherie !
KoalaVolant

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Je me prends à contempler avec un brin de nostalgie ce visage pâle et éteint, le regard vague et vide. Le dernier prince de la dynastie royale von Avezel ne rejoindra jamais la patrie qu’il a détruite, le voilà tué sur une île lointaine, abandonné sur un rivage étranger.
Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de ce monarque manqué, dans ce cerveau tortueux, pour provoquer la cascade d’évènements qui l’ont mené à détruire son propre royaume et sa famille ? Était-il à ce point ambitieux ? Ou manipulé ? Jusqu’à quand y a-t-il cru ? Y croyait-il encore quatre ans plus tard lorsque Rhétalia Richard est venue le chercher, déguisée sous mon identité ? Croyait-il naviguer vers sa rédemption, ou une reconquête ?

J’ai un dernier regard pour ce cousin dont je suis l’une des plus proches parentes encore en vie, et paradoxalement une des artisanes de sa mort, avant de m’en écarter définitivement. Ne t’imagine pas que je vais trop le plaindre, journal ! Si le fait de rencontrer dans de telles circonstances mon si ambitieux et si décrié cousin m’invite à la rêverie, non seulement j’estime qu’il mérite parfaitement son sort, mais également que sa mort simplifiera la vie de plein de gens, et en plus c’était la volonté de mes chefs, et les ordres sont les ordres !

A côté de moi, un grognement de la pirate qui m’accompagne me ramène à la réalité. Il me faut quelques secondes pour comprendre : le navire des Faucheuses est parti ! Elles ont quitté le port, et pris le large à belle allure puisque leur vaisseau n’est déjà plus qu’une silhouette sombre au large !
Les canailles ! Je savais les pirates sans honneur, mais au point d’abandonner une des leurs ? Bon d’accord c’est une droguée, mais elle est plutôt sympa quand elle est sobre et qu’elle tue des gens à ma place !
Je comprends cependant vite la raison de cette fuite. Un bruit de canonnade nourrie se fait entendre partout autour de nous, et ce que j’ai cru tout à l’heure être le bruit de nos alliées qui combattaient semble être en réalité celui des habitants de l’île qui ont pris les armes, déterminés à chasser les pirates qui se croient tout permis chez eux ! Probablement que mes employées n’ont pas eu trop le choix que de prendre le large plutôt que de risquer d’être retenues ou de voir leur navire détruit, juste pour attendre leur cliente suspecte !

Tout en m’efforçant d’avoir l’air le moins pirate possible au milieu de tous ces habitants qui sortent de leurs maisons barricadées, de ces miliciens qui nous dépassent l’arme à la main, d’officiers canonniers qui ajustent leurs tirs, je dissimule mon chapeau à tête de mort et tourne vers Silke un regard compatissant. L’abandon de ses compagnes n’est qu’une blessure de plus dans un parcours difficile. L’histoire de cette pirate est plutôt originale : pas dans ses aspects sordides, de mon point de vue tout ce qui touche à la piraterie l’est, et je ne vois pas comment des gens raisonnables en viendraient à hisser un pavillon noir et à aller accumuler d’immenses quantités de richesses en abusant de leur force surhumaine, quand ils pourraient passer une vie heureuse à remplir des dossiers derrière un bureau. ! Mais je me prends à m’intéresser à cette fuite d’un un père tortionnaire déterminé à garder sa fille sous clé. Peut-être à raison ? Ses capacités destructrices et sa violence débridée irait dans ce sens. Mais elle semble capable de raison, d’intelligence, et si c’est le cas ses capacités sont terriblement mal exploitées !
Je me prends à me dire que je devrais me renseigner à son sujet. S’il est vraiment glissé dans les organes gouvernementaux comme j’ai cru le comprendre, il y aurait peut-être une utilité plus grande à offrir à cette personne de bonne volonté que le crime et la fuite, pour peu qu’on arrête de la traquer ? Ou alors si ça ne marche pas, ça fera toujours au CP5 un moyen de pression à garder en réserve, hihihi !
Quant à la fille, elle n’a pas encore commis de véritable crime (ceux d’aujourd’hui ne comptent pas vraiment, c’étaient des dommages collatéraux). Pour peu qu’on trouve de meilleures têtes pour la diriger et de meilleures mains pour l’employer, je suis certaine qu’elle pourrait devenir un vrai fléau des ennemis du Gouvernement mondial, au lieu d’une simple tueuse.

« - Mission accomplie on dirait ! On ne va pas pouvoir rejoindre vos collègues à la nage, et elles ont l’air un peu trop occupées pour nous rejoindre. Je vous suggère donc de nous trouver un hôtel qui serve un thé glacé décent et qui propose de bons bains chauds. Quels que soient les problèmes qu’il nous reste à surmonter, on y fera aussi bien face avec un peu de confort ! »
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Le survivant de Marie Joie


Compassion. Peine. Résolution. Silke n'eut pas besoin d'user de ses talents innés pour analyser les sentiments de l'apparition. Pourtant, elle eut beau décrypter les émotions du fantôme le mystère ne fit que s'épaissir. Pourquoi ? N'était-ce pas lui-même qui avait demandé à tuer ce fichu prince ? N'aurait-il pas du ressentir une profonde satisfaction, comme lorsqu'on obtient enfin le résultat souhaité, après de multiples échecs ou une longue attente ? Le cerveau dérangé de Silke avait beau manier l'abstrait, la logique et les déductions de manière phénoménale, la donnée manquante pour résoudre ce problème-ci lui était inconnu. Empathie. Un gros mot, un tabou dans l'esprit de la psychopathe.

Soudain, les bruits de canons la tirèrent de ses réflexions et, enfin, elle finit par se rendre à l'évidence : l'équipage se tirait sans elle ! La nouvelle lui fit l'effet d'un coup de poing en plein sternum. Avait-elle pris son pied trop longtemps, en détruisant le long bras ? Avait-elle été trop lente ? Non. La réponse était fort simple. Elles l'avaient abandonnée ! La scientifique sentit un vertige la prendre. Le fait d'avoir été laissée pour morte ne la secouait pas plus que cela, en réalité. Non. Le véritable problème, était le tourbillon d'émotions qu'elle ne comprenait pas, et maitrisait encore moins ! Une personne normale aurait tout de suite mis le doigt sur le problème : de la déception, de la frustration et un brin de colère et de tristesse. Mais, pour Silke, il s'agissait d'un maelstrom inarrêtable, impossible à gérer, elle qui était habituée à ne rien ressentir. Le contraste démesurée, par rapport à son état habituel, la paralysa.

Elle s'agrippa les bras ; se recroquevilla un instant.

Une âme extérieure aurait pris cela pour un état de panique. En réalité, la scientifique cherchait à se maitriser. Dans un effort titanesque, elle s'empêchait d'exploser. Littéralement. S'inquiéter pour les civils ? Très peu pour elle ! Pour autant, elle avait bien remarqué la foule immense, armée et fortement remontée, qui venait d'inonder les rues. Se laisser aller ? En trucider quelques uns ? Ce serait la mort qui la cueillerait ! Elle était, tout bonnement, incapable de contenir une pareille masse d'ennemis ! En somme, malgré la tornade qui la secouait, la jeune femme avait réussi à prendre une décision rationnelle : sa propre survie.

Un gémissement de douleur la secoua.

La lutte était intense. Pénible. Brutale ! Les crever. Les bruler ! Immoler cette foutue ville ! Une lueur mauvaise brula dans ses yeux céruléens. La psychopathe se griffa jusqu'au sang et se mordit la lèvre. Céder... et elle mourrait. Le souffle court, le cœur battant et un tambour dans le crane, Silke luttait intérieurement comme jamais. Au prix d'un effort surhumain, elle dompta la tornade et s'en échappa. Enfin, elle sentit la tempête refluer. En sueur, des acouphènes dantesque lui brouillant l'ouïe la jeune femme fut prise de nausées. Elle s'était contenue. Mais à quel prix ?

Ce fut à ce moment que l'apparition lui proposa un escapade en ville.

Silke prit quelques secondes pour se composer une expression amène. Elle prit une grande bouffée d'air, lorsqu'un infime tremblement la secoua toute entière. Elle n'avait pas tout perdu. Apparemment, « le fantôme » ne s'était pas tiré. Pourquoi ? Elle saisit ce fil de pensée à pleines mains, s'en servit pour échapper à la tourmente sans aucune retenue. La psychopathe tira sur la pelote de laine, se raccrocha à la réalité d'un ultime effort mental. Une décision s'imposait.

Rester ? Ou poursuivre les Ravengeuses ?

La logique prima. La pelote de laine se détricota, à mesure qu'elle passait la réalité à travers ses filtres de pensée. Elle en trouva un qui collait à merveille : « le coup d'opportunité ». Dans le cas des Ravengeuses, les filles allaient naviguer sur Grand Line et faire parler d'elle, c'était certain. Elle aurait tout le temps de les retrouver pour... s'expliquer. En revanche, l'opportunité présentée par le fantôme risquait de s'évaporer pour ne plus jamais se représenter. Or, elle n'avait toujours pas résolu le mystère de ce corps éthéré... ni même les motivations de leur employeur ! Subir une autre frustration, coup sur coup... elle ne pourrait jamais l'encaisser ! Pour l'heure, ce puzzle l'appelait aussi surement que le miel attirait les abeilles. Si elle acceptait, le gain était bien plus proche, le cout quasi nul... Aussi, sa réponse ne se fit pas attendre :


- Pourvu qu'il y ait de l'alcool dans le thé glacé... lacha Silke, mordante.


Et elle s'engouffra dans les ruelles d'Ilipucie avec le spectre.
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Le survivant de Marie Joie

With Caramélie, Valkia, Jessica, Silke



Elle avait attendu patiemment à bord de son navire, la Banshee. Sa blessure au ventre allait lui causer une nouvelle cicatrice pour embellir sa mocheté. Heureusement qu’à force d’observer le travail de Jessica Hellhound, l’albinos fut capable de cautériser passablement la plaie. Jaina était en train de recoudre grossièrement, jurant dans sa barbe inexistante d’avoir été aussi conne. Mais qu’avait-elle en tête au juste ? Mourir ? Tout cela parce que son pauvre petit cœur en morceau venait d’être rejeté par une soldate ? Cette blessure, elle ne voulait pas guérir. Faisant saigner son palpitant à chaque pensée de son visage, de sa magnifique voix puis de cette maudite déclaration d’être du mauvais camp, une pirate !

Une pirate oui. Mais était-ce vraiment sa destinée ? D’être une bouchère en tuant toutes âmes se trouvant sur son chemin ? Plus jeune elle se souvint que la cow-girl désirait être une Juge d’Hat Island. Une représentante de la loi. Mais qu’est-ce qui avait merdé au juste ? Elle marchait totalement dans la direction opposée, nageant dans le sang de ses ennemis en suivant une diablesse et une folle sociopathe. Jaina coupa le fil et baissa sa chemise blanche immaculée de sa propre hémoglobine. La maudite sentit le regard accusateur de sa propre fille, Wanda. Pas besoin de communiquer avec cette dernière, Jaina Rosenberg savait pertinemment à quoi pensait sa progéniture.

Elle lui avait menti, en promettant de ne pas l’abandonner. Mensonge ! La Capitaine des Ravengeuses avait offerte sa propre vie à ce noble, souhaitant mourir de sa main pour cesser de souffrir. Honte ! Jaina baissa son regard carmin devant Wanda qui la jugeait froidement. La mère soupire et remua négativement son visage. D’un bon, l’adolescente se leva de la caisse en bois et se réfugia dans la capitainerie en claquant fortement la porte derrière elle.

Soudainement, une renarde revint au navire. Elle leva ses oreilles pointues et rejoignit sa capitaine. Depuis un moment, Jaina lui avait donné comme mission de voir où en était les affrontements de ses camarades. Ses crocs pinçaient une cigarette à moitié consumée. La Mink, sœur adoptive d’un ancien pirate mort, croisa ses bras contre sa poitrine.

« Je n’ai pas trouvé l’idiote ni Valkia. En revanche, Silke se bat toujours au côté du fantôme. » révéla l’animal au pelage d’automne. Elle expira la fumée prisonnière dans ses poumons et reprit son petit rapport. « Les autochtones d’Îlipucie s’agitent depuis notre présence. Je pense fortement qu’ils vont nous chasser. Que faisons-nous ? On les arrose le temps d’attendre les autres ? »

« Non ! » répondit sec et froidement la blessée qui se remit debout en posant l’une de ses mains sur sa blessure très douloureuse. « Remontez l’ancre et hissez les voiles. Nous partons de cet endroit. »

« Pardon ?! » La renarde écarquilla ses paupières et fit même tomber sa clope. Sa drogue roula sur le plancher et s’éteignit à cause de l’humidité du sol. « Autant je peux comprendre pour Jessica. Mais…Valkia ?! Votre marché avec le fantôme ? La nouvelle ?! »

« Vous avez très bien entendu mademoiselle Whitemane, libre à vous de partir. Je dissous l’équipage, c’est la fin des Ravengeuses. Si vous comptez rester, dites aux Os de rejoindre leur prétendue déesse et de prévenir mademoiselle Weissmann qu’elle va devoir trouver un autre job. Heureusement, mes Furies qui patientaient sagement à l’intérieur du bâtiment pourront prendre le relais des Os. »

« Euh…à…à vos ordres capitaine Rosenberg. » finit par lâcher assez confuse la renarde. Elle tourna les talons et gueula les commandements de Jaina. Ainsi, les Os décidèrent de tous rejoindre Jessica, laissant leurs places aux Furies, une bande de cow-girls venant d’Hat Island. La Banshee s’éloigna doucement des côtes de l’île sous les rafales de tirs des citoyens.

Rejoignant peu à peu le large, jetant les drapeaux noirs des Ravengeuses dans l’océan, Jaina décida de tourner le dos au monstre qu’elle était devenue. Non seulement elle perdit l’amour de sa vie, mais si elle continuait dans cette lancée, la mère anéantirait pour de bon son lien avec sa propre fille. Désireuse de garder son humanité, de ne pas sombrer encore plus, de ne pas voir Wanda être un monstre comme elle, l’albinos songea à revenir dans North Blue, sur Hat Island, pour retrouver la véritable Jaina Rosenberg.


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