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La Naissance de la Lame Noire Part.II

La Naissance de la Lame Noire Part.II
Les années passaient et les assassinats devenaient de plus en plus fréquents. Mon quotidien était rythmé par le sang, les lames et la mort. Je m'étais transformé en un expert de l'assassinat, un maître dans l'art de la furtivité et de l'efficacité létale. Chaque mission apportait son lot de défis, mais c'était ces mêmes défis qui m'avaient façonné, affinant mes compétences jusqu'à ce que je devienne une arme humaine.

Chaque matin, je me réveillais avec l'odeur métallique du sang encore imprégnée dans mes narines, les souvenirs des vies que j'avais ôtées me hantant parfois dans mes rêves. Mon père, Akashi, et mes frères m'entraînaient sans relâche, m'enseignant non seulement les techniques de combat, mais aussi l'art de l'observation et de l'anticipation. "Connais ton ennemi mieux que tu ne te connais toi-même", me répétait souvent Akashi, ses yeux durs et froids comme la glace.

Je me souviens de l'un de mes premiers contrats réussis après ce fameux pêcheur. Il s'agissait d'un marchand véreux qui avait trahi un de nos clients. L'homme vivait dans une demeure luxueuse, entourée de gardes. Je devais infiltrer sa maison et le tuer discrètement. La nuit était tombée, enveloppant le village dans un voile de ténèbres. Je m'étais glissé dans l'ombre, me faufilant parmi les gardes endormis et les pièges dissimulés. Chaque pas était mesuré, chaque respiration contrôlée. Arrivé dans la chambre du marchand, je l'avais observé quelques instants, scrutant ses traits paisibles dans son sommeil. Puis, sans une once d'hésitation, j'avais planté ma lame dans son cœur, éteignant sa vie en un instant.

La peur que j'avais ressentie lors de mon premier assassinat avait peu à peu laissé place à une froide indifférence. Tuer était devenu une routine, un acte aussi banal que respirer. Mon esprit s'était endurci, érigé des murs pour me protéger de la culpabilité et du remords. Les contrats s'enchaînaient, chacun plus difficile que le précédent, mais je m'en sortais toujours. Je développais une réputation, et les murmures dans les rues parlaient d'un assassin redoutable, une ombre insaisissable.

Mais malgré tout, certaines missions restaient gravées dans ma mémoire. Comme celle de ce noble corrompu, dont les cris résonnaient encore parfois dans mes rêves. Ou ce soir où un jeune enfant m'avait surpris en plein acte. Ses yeux écarquillés de terreur m'avaient transpercé l'âme, mais je n'avais pas eu d'autre choix que de le réduire au silence. Ces moments me rappelaient la brutalité de ma vie, la ligne ténue entre la survie et la cruauté.

Les environnements dans lesquels j'opérais variaient, ajoutant à chaque mission une nouvelle couche de complexité. Des ruelles sombres des villes portuaires aux manoirs opulents des nobles, chaque lieu avait ses propres défis. J'apprenais à utiliser l'ombre, à me fondre dans les recoins sombres, à anticiper les mouvements de mes cibles. Mon corps s'était endurci, mes réflexes affinés. J'étais devenu un prédateur, évoluant dans un monde où la moindre erreur pouvait signifier la mort.

Et puis, il y avait les nuits où je me retrouvais seul, assis sur le toit d'une maison, contemplant les étoiles. Ces moments de solitude étaient rares, mais précieux. Ils me permettaient de réfléchir à ma vie, à ce que j'étais devenu. Parfois, je me demandais si j'avais fait les bons choix, si la voie que j'avais empruntée était la seule possible. Mais ces pensées étaient rapidement chassées par la réalité de ma situation. Je n'avais pas le luxe de la réflexion, pas le temps pour les doutes.

C'est au cours de ces années que le surnom de La Lame Noire avait commencé à circuler. Les gens parlaient de moi avec crainte et respect, murmurant mon nom dans les tavernes et les marchés. Pour eux, j'étais une légende, un spectre de la nuit. Mais pour moi, c'était simplement ma vie, une existence forgée dans le sang et le silence.
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La Naissance de la Lame Noire Part.II
Les années continuaient de défiler et, malgré tous les efforts de mon père Akashi pour préserver notre discrétion, le nom "Daiki" commençait à se répandre dans tout East Blue. Il n'était plus rare d'entendre des murmures dans les ruelles sombres des villes portuaires ou dans les recoins des tavernes. Les clients, sans doute pour se vanter de leurs connections ou simplement pour semer la peur, laissaient échapper des bribes d'informations sur notre famille. Ces fuites d'informations, bien que nuisibles à notre anonymat, attiraient des contrats de plus en plus prestigieux.

Mon père, un homme de principes stricts et de précautions infinies, fulminait contre ces rumeurs. Il insistait pour que nous restions dans l'ombre, que notre nom soit oublié une fois le travail accompli. Mais il était difficile de contrôler la nature humaine et ses tendances à la vantardise et à la trahison. Les chuchotements sur une famille d'assassins redoutables, capables de faucher des vies sans laisser de traces, se propageaient comme une traînée de poudre.

Plus notre réputation grandissait, plus les contrats devenaient intéressants et dangereux. Nous étions passés de cibles modestes, comme des boulangers et des pêcheurs, à des banquiers influents et des marchands véreux. Chaque nouveau contrat apportait son lot de défis, mais c'était cette montée en difficulté qui aiguisait mes compétences et celles de mes frères. Nous n'étions plus de simples tueurs, nous étions devenus des artisans de la mort, perfectionnant notre art à chaque mission.

Je me souviens d'une mission particulièrement marquante où nous avions été engagés pour éliminer un banquier corrompu qui avait ruiné des dizaines de familles. Sa demeure était un véritable fort, gardée par une armée de mercenaires. L'infiltration avait demandé des semaines de préparation, d'observation et de planification méticuleuse. Nous avions étudié ses habitudes, ses routines, et même les moindres détails de la sécurité de sa maison. Le soir venu, nous nous étions faufilés à travers les défenses, éliminant silencieusement chaque obstacle jusqu'à atteindre notre cible. Ce fut un travail d'orfèvre, précis et mortel.

Au fur et à mesure que notre réputation se consolidait, les contrats prenaient une nouvelle dimension. Nous étions désormais sollicités pour éliminer des nobles, des figures de pouvoir dont la mort pouvait déclencher des bouleversements politiques. Je me rappelle particulièrement d'un noble arrogant, haï par beaucoup pour sa cruauté et son exploitation des plus faibles. Son palais, situé sur une colline surplombant la ville, était un défi de taille. Mais nous avions relevé le défi, infiltrant sa forteresse et frappant au cœur de la nuit.

Ces missions, bien que plus lucratives, étaient également plus périlleuses. Le danger était omniprésent, et chaque faux pas pouvait signifier notre fin. Pourtant, c'était dans ces moments de tension extrême que je me sentais le plus vivant. L'adrénaline, le danger, la précision nécessaire pour chaque mouvement - tout cela m'attirait irrésistiblement.

Mon père, malgré ses réticences initiales, ne pouvait nier les avantages de notre notoriété croissante. Les paiements étaient substantiels, nous permettant de vivre confortablement et de préparer notre avenir. Mais il insistait toujours sur l'importance de la discrétion, nous rappelant que la moindre erreur pourrait coûter cher.

Les discussions autour de notre table familiale étaient devenues des séances de stratégie et de planification. Chaque nouveau contrat était disséqué, chaque détail examiné. Mes frères et moi, sous la direction vigilante de notre père, devenions des maîtres dans l'art de la discrétion et de l'efficacité. Ma mère, bien qu'opposée à notre mode de vie, finissait par accepter la nécessité de nos actions pour la survie de la famille.

Ainsi, nous continuions notre ascension dans le monde obscur des assassins, notre nom gravé dans les esprits de ceux qui avaient besoin de nos services et redouté par ceux qui connaissaient notre efficacité létale. Le nom "Daiki" était devenu synonyme de mort silencieuse, une réputation forgée dans le sang et l'ombre, un héritage que je portais avec un mélange de fierté et de fatalité.
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La Naissance de la Lame Noire Part.II
Un soir, alors que la lune baignait notre maison de sa lueur argentée, je me retrouvai seul avec ma mère dans la cuisine. Elle préparait un repas simple, ses gestes méthodiques et silencieux. J'avais toujours admiré sa douceur et sa patience, des qualités rares dans notre monde brutal. Assis à la table, je l'observais en silence, perdu dans mes pensées.

Ma mère s'arrêta un instant, posant le couteau avec lequel elle coupait des légumes. Elle leva les yeux vers moi, son regard empreint de tristesse. Elle semblait vouloir dire quelque chose, mais hésitait. Finalement, elle prit une profonde inspiration et brisa le silence.

"Haiko," dit-elle doucement, "je sais que cette vie n'est pas celle que tu aurais choisie."

Je restai silencieux, ne sachant pas quoi répondre. Elle s'approcha de moi, s'asseyant en face de moi à la table. Ses mains, légèrement tremblantes, prirent les miennes. C'était rare qu'elle initie une telle proximité, et cela me fit comprendre à quel point cette conversation était importante pour elle.

"Je n'ai jamais voulu que tu deviennes un assassin," poursuivit-elle, ses yeux brillants de larmes retenues. "Mais je ne pouvais pas m'opposer à ton père. Il croyait sincèrement que c'était la seule façon pour nous de survivre dans ce monde cruel. Les contrats... ils étaient notre seule option."

Je serrai doucement ses mains, cherchant à lui offrir un peu de réconfort. "Je comprends, mère," murmurai-je. "Je sais que tu n'avais pas le choix. Et je suis prêt à tout pour que notre famille survive."

Elle secoua la tête, son expression empreinte de regret. "Je suis désolée, Haiko. Désolée que tu aies dû grandir dans un environnement aussi dur, que tu aies dû apprendre à tuer si jeune. Je vois le poids que tu portes chaque jour, et cela me brise le cœur."

Ses mots résonnaient en moi, ravivant des souvenirs de mon enfance innocente, avant que le voile sombre de l'assassinat ne tombe sur ma vie. Je savais qu'elle souffrait de voir ce que nous étions devenus, mais elle était impuissante face à la réalité de notre existence.

"Je ne t'en veux pas, mère," répondis-je avec une sincérité que je n'avais pas souvent exprimée. "C'est notre réalité, et nous faisons ce que nous devons faire pour survivre. Je suis devenu ce que je suis pour protéger notre famille, et même si c'est difficile, je ne regrette rien."

Elle me regarda avec une douleur palpable, mais aussi avec une fierté silencieuse. "Tu es un bon fils, Haiko. Un fils courageux et loyal. Je voulais juste que tu saches que, malgré tout, je suis désolée que tu aies été contraint à cette vie."

Je hochai la tête, serrant ses mains une dernière fois avant de les relâcher. "Merci, mère. Tes mots comptent beaucoup pour moi. Et je promets de toujours veiller sur notre famille, quoi qu'il arrive."

Elle me sourit faiblement, une lueur de soulagement dans ses yeux. Ce moment de vérité entre nous avait renforcé mon détermination. Je savais que, malgré les horreurs de notre vie, je n'étais pas seul dans ma lutte. Ma famille comptait sur moi, et je ferais tout pour les protéger. Cette discussion avec ma mère m'avait rappelé pourquoi je continuais, malgré la difficulté, malgré la douleur. Pour eux, je continuerais à être l'ombre dans la nuit, la Lame Noire.
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La Naissance de la Lame Noire Part.II
Quelques jours plus tard, je partais pour un assassinat classique, une mission sans grande difficulté, du moins en apparence. Le crépuscule s'installait sur East Blue, enveloppant les îles d'un voile sombre et mystérieux. Je savais que mon père, Akashi, avait également un gros contrat en cours, le plus important que notre famille ait jamais reçu. L'atmosphère à la maison était tendue, chacun de nous conscient des risques accrus de ces missions simultanées. Cependant, nous étions des professionnels, habitués à marcher sur le fil du rasoir.

La nuit avançait, et après avoir accompli ma mission sans encombre, je retournais à la maison, l'esprit encore focalisé sur les moindres détails de l'assassinat. Le chemin de retour était étrangement silencieux, la lune éclatante éclairant la mer d'une lumière froide et argentée. Les bruits des vagues et les cris lointains des mouettes étaient les seuls sons qui accompagnaient mes pensées.

Mais dès que j'aperçus les flammes au loin, un frisson glacé me parcourut l'échine. La maison des Daiki était en feu, les flammes léchant le ciel nocturne, projetant une lumière sinistre sur le paysage. Mon cœur s'emballa, et je sentis une terreur indescriptible monter en moi. Sans perdre une seconde, je courus aussi vite que je le pouvais vers notre demeure.

L'odeur de la fumée envahit mes narines tandis que je m'approchais, et les craquements sinistres du bois en train de brûler résonnaient dans mes oreilles. Contournant les décombres pour entrer par l'arrière, j'espérais éviter le pire. À peine avais-je franchi le seuil que je découvris mes deux frères, étendus sur le sol, sans vie. Leur regard fixe et vide me glaça le sang. La douleur et la rage montèrent en moi, mais je savais que ce n'était pas le moment de céder à mes émotions. Je devais retrouver mes parents.

C'est alors que je les vis, mes parents, au sol, désarmés et impuissants. Un homme se tenait devant eux, un pirate à l'air féroce, le visage déformé par la haine. Il criait, sa voix rugissante résonnant dans la maison en feu : "Vous n'auriez jamais dû tuer mon frère !"

Ces mots résonnèrent en moi comme un coup de tonnerre. Je compris immédiatement que ce pirate était le frère de la cible de mon père, le contrat le plus important de notre famille.

Je restai caché dans l'ombre, paralysé par la peur et l'impuissance. Je voulais intervenir, mais je savais que je n'avais aucune chance face à cet homme. Je regardais, horrifié, tandis que le pirate levait son arme. Mon père, digne jusqu'au bout, fixa le pirate avec défiance, mais il ne put rien faire. En un éclair, le pirate abattit son arme, et mon père s'effondra.

"Non !" Mon cri resta coincé dans ma gorge, un murmure étouffé par la peur et la douleur.

Ma mère, elle, eut un étrange pressentiment. Elle tourna la tête, ses yeux croisant les miens. Un mélange de peur et de soulagement traversa son regard. Juste avant que le pirate ne la tue à son tour, elle cria : "Fuis !"

Ce cri me fit sortir de ma torpeur. Les larmes brouillant ma vision, je pris mes jambes à mon cou et fuis la scène de carnage. Je courus à travers la nuit, mon cœur battant la chamade, la douleur et la rage me consumant de l'intérieur. Les images de ma famille, massacrée sous mes yeux, étaient gravées dans mon esprit.

La maison en flammes projetait une lumière apocalyptique sur le paysage environnant, créant des ombres dansantes sur les arbres et les rochers. Chaque pas m'arrachait un peu plus à cette vie de chaos et de mort, mais je savais que je ne pourrais jamais vraiment fuir les souvenirs. La douleur était trop profonde, la perte trop immense.

Je courus à travers la forêt avoisinante, les branches et les ronces déchirant mes vêtements et ma peau. Les bruits de la nuit semblaient amplifiés, chaque craquement et chaque souffle de vent me rappelant l'horreur que je venais de laisser derrière moi. Le visage de mes frères, figé dans la mort, et le regard de mes parents, plein de désespoir et de résignation, ne cessaient de me hanter.

Finalement, j'arrivai devant la mer. Le spectacle qui s'offrit à moi était à la fois magnifique et terrifiant. La lune, basse sur l'horizon, était rouge comme le sang, un phénomène que j'avais déjà entendu appeler "Lune cuivrée". Sa lueur écarlate baignait la mer et la côte, transformant le monde en un paysage onirique et cauchemardesque.

Les flammes de la maison des Daiki continuaient de brûler dans mon esprit, un rappel incessant de ce que j'avais perdu et de ce que je devais surmonter. Je fixai la lune rouge, sentant le poids de la nuit et de ma solitude m'écraser.

"Je suis... en enfer," murmurai-je, la voix brisée par l'angoisse et le désespoir.
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La Naissance de la Lame Noire Part.II
Les deux jours qui suivirent furent un flou de douleur et de désespoir. Je restai assis sur cette plage, les yeux fixés sur l'horizon, incapable de bouger, de penser, de faire autre chose que de revivre encore et encore la scène de la nuit précédente. Le rugissement des vagues, autrefois apaisant, n'était plus qu'un bruit de fond assourdissant, amplifiant le vide que je ressentais à l'intérieur. La lune rouge avait disparu, remplacée par des jours gris et pluvieux, comme si le ciel partageait ma peine.

Au bout de ce qui sembla une éternité, une détermination nouvelle naquit en moi. Je ne pouvais pas rester ici, perdu dans ma douleur. Je devais retourner à la maison, voir de mes propres yeux ce qui restait de ma famille et de notre vie. Avec une lenteur douloureuse, je me levai, mes muscles endoloris protestant à chaque mouvement. La pluie fine et constante avait trempé mes vêtements et mes cheveux, ajoutant à la lourdeur de mes pas.

Lorsque j'arrivai enfin à la maison, je fus frappé par la désolation du spectacle. Les flammes s'étaient éteintes sous l'effet de la pluie, mais la structure était en grande partie calcinée, un squelette noirci de ce qui avait été notre foyer. Le silence était oppressant, seulement troublé par le doux crépitement de l'eau qui s'infiltrait encore dans les décombres fumants.

En pénétrant à l'intérieur, l'odeur de brûlé et de mort m'assaillit. Mes yeux parcoururent la scène, cherchant désespérément un signe de vie, une preuve que tout cela n'était qu'un cauchemar. Mais ce que je trouvai fut bien pire que ce que j'avais imaginé.

Les cadavres de mes frères étaient là, exactement là où je les avais vus tomber. Leurs visages, autrefois pleins de vie et de malice, étaient maintenant figés dans une expression de terreur et de douleur. Mon cœur se serra en les voyant, les souvenirs de nos rires et de nos jeux revenant à la surface. Nous avions été inséparables, trois frères unis dans une vie de danger et de camaraderie. Les voir ainsi, sans vie, me brisa.

Je me dirigeai ensuite vers l'endroit où j'avais vu mes parents pour la dernière fois. Mon père, fort et digne jusqu'au bout, gisait à côté de ma mère, protectrice et aimante. Leurs corps étaient entremêlés, comme s'ils avaient tenté de se protéger mutuellement jusqu'à la fin. La vision de leur mort fut un coup de poignard en plein cœur.

"Non !" criai-je, ma voix résonnant dans la maison en ruine. Les larmes commencèrent à couler librement, brouillant ma vision. Je tombai à genoux, incapable de contenir ma douleur. Mes sanglots se mêlaient à la pluie, mes mains tremblant en touchant leurs visages froids et sans vie.

Je me souvenais des soirées passées autour du feu, à écouter les histoires de mon père. Les rires de mes frères quand nous jouions ensemble, leur soutien indéfectible durant les entraînements. Les bras réconfortants de ma mère quand la vie devenait trop dure. Tout cela semblait appartenir à une autre vie, une vie maintenant irrémédiablement perdue.

Je savais que je ne pouvais pas les laisser là, à la merci des éléments et des charognards. Avec une détermination renouvelée, je me mis à creuser. La terre était lourde et détrempée, chaque pelletée un effort monumental. Mes mains étaient couvertes de boue et de sang, mais je continuai, refusant de m'arrêter tant que je n'aurais pas terminé.

Je plaçai leurs corps dans des tombes improvisées, un pour chacun de mes frères, un pour mon père, et enfin une pour ma mère. Chaque enterrement était une déchirure supplémentaire, chaque poignée de terre lancée sur leurs corps une nouvelle vague de douleur. Les larmes ne cessaient de couler, mais je ne pouvais pas m'arrêter.

En regardant leurs tombes fraîchement creusées, un sentiment de vide m'envahit. J'avais perdu tout ce qui comptait, tout ce qui me définissait. La pluie continuait de tomber, une fine bruine qui se mêlait à mes larmes. Je restai là, agenouillé devant eux, murmurant des adieux que je savais insuffisants.

"Je suis désolé... tellement désolé," dis-je, la voix brisée par le chagrin. "Je n'ai pas pu vous protéger."

Avec cette perte incommensurable, je savais que mon avenir serait à jamais marqué par cette nuit tragique. Mais je devais avancer, pour eux, pour moi. Les souvenirs de ma famille me donneraient la force de continuer, de trouver une nouvelle voie dans ce monde cruel.
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La Naissance de la Lame Noire Part.II
Après des mois de deuil, la douleur s'était installée profondément en moi, une compagne silencieuse qui me rappelait chaque jour ce que j'avais perdu. Je passai de longues journées à errer sans but, revisitant encore et encore les souvenirs de ma famille, cherchant à comprendre comment tout cela avait pu arriver. L'entraînement et la discipline qui avaient façonné ma vie semblaient désormais vides de sens.

Assis sur la plage, face à l'immensité de l'océan, je réalisais que je ne pouvais pas continuer ainsi. La maison des Daiki, autrefois remplie de rires et de vie, n'était plus qu'un cimetière de souvenirs. Le monde d'assassinat que nous avions connu s'était écroulé avec eux. C'était comme si une partie de moi était morte cette nuit-là, mais une petite flamme d'espoir continuait de brûler en moi, alimentée par les souvenirs des paroles de ma mère.

Je me rappelais de notre discussion, de ses mots empreints de tristesse et de résignation. Elle n'avait jamais voulu cette vie pour nous, mais elle n'avait vu d'autre moyen de nous garder ensemble et en sécurité. Maintenant, il était temps de réaliser son souhait, de prendre un nouveau départ. La quête de vengeance envers le pirate qui avait tué ma famille n'avait plus de sens. Poursuivre cette voie ne ferait qu'ajouter à la haine et à la douleur déjà présentes dans mon cœur. J'avais vu ce que la vengeance pouvait causer, et je ne voulais pas me perdre dans ce cycle de haine.

Alors, j'ai pris une décision. J'allais quitter ce monde d'assassinat, tourner la page et chercher une autre voie. J'avais besoin de rédemption, de trouver un but qui ne soit pas défini par la mort et la destruction. L'idée de devenir pirate me paraissait étrangement appropriée. Les pirates que j'avais rencontrés dans mes missions étaient souvent des êtres libres, cherchant l'aventure et la découverte. Peut-être que je pouvais trouver une nouvelle famille parmi eux, des compagnons avec qui je pourrais partager des moments de joie et de camaraderie, et avec qui je pourrais explorer le monde.

Avec cette résolution, je commençai à préparer mon départ. Je n'avais pas grand-chose à emporter, seulement quelques effets personnels et les katanas qui m'avaient accompagnés durant toutes ces années. En regardant une dernière fois les tombes de ma famille, je promis de ne jamais oublier ce qu'ils avaient signifié pour moi. Leur mémoire serait une force, un rappel constant des raisons pour lesquelles je devais changer de vie.

Partir à la recherche d'un équipage pirate était mon nouveau but. Je savais que cela ne serait pas facile, que le passé me hanterait chaque jour, mais c'était un risque que j'étais prêt à prendre. La mer était vaste et imprévisible, tout comme la vie que j'avais choisie d'abandonner. Mais c'était aussi une promesse de liberté, d'aventure et peut-être de guérison.

Mon cœur était encore lourd de chagrin, mais une étincelle de détermination brillait dans mes yeux. J'étais prêt à affronter l'inconnu, à chercher une nouvelle famille et à découvrir le monde. C'était ce que ma mère aurait voulu, et c'était ce que j'avais décidé de faire pour honorer sa mémoire et celle de toute ma famille. La Lame Noire allait renaître, non pas comme un symbole de mort, mais comme un symbole de résilience et de renouveau.

FIN
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