Le bureau du Gouverneur était un lieu ambivalent, autant que pouvait l'être la politique locale. Un rectangle de pierre, un sol couvert d'un revêtement quelconque, quelques tableaux d'artistes locaux et d'ailleurs. Des armoires remplies de dossiers, qui étaient constamment fermés sous clé. Un lustre lambda éclairait la salle, d'une lumière légèrement chaude. Au sol, un tapis de grande confection paraît la pièce, de ses belles teintes de rouges et de bruns. Un sofa, trônait au milieu avec quelques fauteuils de bonnes factures, puis une table de fer forgée les accompagnaient. Dessus, un service à thé, fait d'un argent pur, cadeau de la famille royale. Enfin, le meuble le plus coûteux de l'ensemble du bâtiment administratif était le bureau, un travail d'orfèvre mené par de talentueux ébénistes de Marie-Joie, qui ont travaillé ce bloc de bois d'Adam comme de véritables virtuoses. Edouard Elneschkov, ce petit homme grisonnant en costume bleu était la plus haute autorité d'Hinu Town. Ancien agent du Cipher Pol 7, il avait su se tailler une place sur l'échiquier mondial et jouissait de cette semi-retraite au soleil. Retraite qu'à moitié, car ces derniers temps plus que jamais, la famille royale, qui n'avait plus qu'un rôle symbolique, posait problème. Les Al-Jawhara, qui autrefois tenaient ce pays comme le leur, était en fâcheuse posture. La seconde fille du roi fut mariée à un Dragon Céleste de la terre divine, mais Saint Rodrik Albenas choisi de la réduire en esclavage. Son droit après tout, il disposait de la vie de n'importe quel être vivant, comme son rôle le lui permettait. Or, ceci n'était pas du goût de tous et un pirate l'en libéra, la faisant sienne. Autant dire que la colère divine grondait comme un nuage noire d'orage. Ce nuage-ci avait des moyens autrement plus terribles que la pluie, pour exprimer sa frustration, Hinu Town devait alors retenir sa respiration. Qui plus est, les idéaux de la Révolution se répandaient comme une traînée de poudre dans le désert. Le peuple était séduit par la liberté promise et les frasques des Vingt Familles dirigeantes alimentaient cette vague de rébellion.
Devant un énième coup dur qui, Edouard le savait, allait ternir l'image du Gouvernement Mondial, des mesures préventives étaient de mise. Aquila l'avait bien dit au roi Muhammad, rester sous le joug de l'Instance était ce qu'il y avait de mieux à faire. Mais poussé par un peuple grondant, lui aussi se laissait parfois porter par l'idée d'un Royaume Indépendant, comme pouvait l'être Kanokuni par exemple. Des songes que le Gouverneur souhaitait tuer dans l'œuf. Aujourd'hui, c'était d'ailleurs le jour J. Un plan minutieusement préparé depuis des semaines allait être mis à exécution. Fort d'un réseau de relation très influent et de ses nombreuses connexions au Cipher Pol, il avait réussi à mettre au point une opération secrète, dont les acteurs principaux nommaient "Opération Crocodile". Se levant de son fauteuil en cuir, il se retourna vers les grandes vitres qui lui donnaient une vue imprenable sur la ville d'Anataka, les mains dans le dos, il observait la demeure royale, qui elle témoignait le faste et le prestige dont manquait les locaux du Gouverneur, sachant pertinemment ce qui allait se passer.
Dans l'un des jardins intérieur du palais royale des Al-Jawhara, celui qui se trouvait dans l'aile Ouest, toute une ménagerie s'amusait. Un singe se balançait de colonne en colonne, celles faites de marbre qui soutenaient l'étage supérieur et encadrait ce lieu verdoyant, tandis que deux Calopsittes blanches étaient perchées aux balustrades, sifflants des airs mélodieux. Immanquable, un éléphant gris aux défense massives et à l'allure noble usait de sa trompe pour faire rire une enfant richement vêtue. Son dos était couvert d'un tapis de soie, cousu de fils d'or et de bijoux. Enfin, un animal bien moins sympathique rodait. C'était un félin massif, un tigre à la robe orange et aux larges rayures noires comme la nuit. Ses crocs étaient acérés, ses griffes de véritables poignards. Quelques gardes, situés aux points cardinaux, surveillaient l'endroit comme à leur habitude. D'aucun aurait réagit, tirant son arme pour défendre l'enfant du prédateur, mais ils ne firent rien. Car Shara Al-Jawhara avait ce don, celui d'être l'amie des bêtes. Sa ménagerie lui avait été offerte et constituée par son propre père, qui chaque année lui offrait un nouvel animal. Le fillette riait aux éclats, s'émerveillant chaque jour de ce que la vie pouvait offrir à quelqu'un de son rang.
Mais ceci allait peut-être changer.
Dans le palais, quelques soldats semblaient maladroit dans leur armure faite de cuir et de fer. Ils étaient une douzaine et s'étaient dispersés après avoir pris leur poste. Depuis le matin, ils évitaient de trop parler à leurs confrères, par peur d'être démasqués. Car aucun de ces douze n'était un garde royale. Recrutés par un mystérieux client, ils avaient une mission d'une importance capitale à mener à bien. Ces hommes étaient à l'origine des brigands fauchés, trouvés dans les diverses villes côtières du pays. Ils n'avaient plus rien à perdre que la vie, ce qui les rendait faible face à l'appât du gain. Une belle fortune leur fut alors promis, s'ils s'exécutaient selon les termes du contrat. Ce à quoi ils s'affairaient alors.
Il était alors aux alentours de onze heure trente, lorsqu'ils se présentèrent à l'aile Ouest. Ils prirent la relève de la garde, mais devant la suspicion de l'un des soldats, furent obligé d'employer la manière forte. Ils réduisirent au silence, en les assommant, les quatre gardes, puis fondirent sur Shara. Elle cria, mais fut entravée par un chiffon qu'on lui fourra dans la bouche. L'éléphant riposta violemment, ainsi que le tigre, mais les soldats étaient prêt à tout. Les pas des gardes se faisant déjà entendre dans les couloirs, ils prirent la fuite, laissant quatre des leurs affronter les animaux qui voulaient libérer leur maîtresse. Ils s'échappèrent en trombes, au nez et à la barbe de la milice royale qui ne pouvait que réagir trop tard.
Les brigands fuirent le palais royale, prenant la direction du centre ville d'Anataka. Le roi était en furie, sa seconde fille, puis maintenant ça, c'en était trop. Il enrageait, vociférant des ordres inintelligible à ses gardes. Sa douce petite dernière, il était terrifier de ce dont pouvait être capable les ravisseurs et fit alors appelé par Escargophone le Gouverneur, qui avait fait le décompte dans sa tête, sachant ce qu'il adviendrait.
> Allô Muhammad, que ce passe-t-il ?
> C'est intolérable... Shara... il faut la retrouver immédiatement ! Criait le roi dans la panique. Ma fille, des brigands l'ont enlevés et ils se sont échappés du palais, retrouvez-là !
> Quelle tragédie, je vais envoyer la Marine pour s'en occuper ! Avez-vous eu des revendications ? Si nous connaissons nos ennemis nous saurons comme les vaincre, affirma calmement Edouard.
> Je... Heu non, je vais demander, fit-il avant de dispenser des ordres à ses hommes qui s'exécutèrent aussitôt.
> Je vais mettre sur le coup un agent du Cipher Pol, il semblerait que l'un d'eux soit actuellement en ville, nous allons faire tout ce qu'il faut pour que Shara rentre à la maison, saine et sauve.
> Il le faut, il le faut, je ne vais pas tenir le coup sinon Gouverneur. Kensa, maintenant ça...
> Doucement mon roi, il n'y aura pas de "ça" justement. Puis évitez de parler de votre fille sur une ligne ouverte comme celle-ci, n'oubliez pas ce qu'il s'est passé, le corrigea habilement Edouard.
> Oui.. hum, d'accord, fit Muhammad, alors qu'il parler enfaite à l'un de ses soldats. Une lettre a été retrouvée, il semblerait qu'une rançon de 100 millions soit demandées, elle est signée d'un cobra mordant le soleil.
> D'accord, c'est une très bonne chose, nous savons désormais ce qu'ils veulent, donc la vie de votre fille ne sera pas mise en danger, ils en ont besoin pour leur échange, rassurez-vous. Aussi, ce que vous me décrivez-là est le sigle d'un groupe qu'on a nommé "Cobra", bon ce n'est pas original, je vous l'accorde, mais il s'agit d'une groupuscule révolutionnaire assez véhément. Nous sommes sur leurs traces, nous cherchons à les coincer mais ils opèrent depuis des bases mouvantes dans le désert. On va y parvenir, j'ai déjà envoyé des unités à leur poursuite, ayez confiance, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir, pour que Shara s'en sorte le plus rapidement possible, ceci est une promesse.
Les deux hommes échangèrent encore quelques instants, tandis que le Gouverneur fit appeler l'agent du Cipher Pol qu'il savait être là. Après tout, il en avait lui-même fait la demande, pour s'assurer qu'un agent supervise l'Opération Crocodile. Seulement, lorsqu'il su qu'un agent de Troisième Catégorie lui avait été envoyé, il s'était emporté, contre les coordinateurs, qui selon lui, ne faisaient plus leur boulot comme il le fallait. D'autant plus que cet agent gouvernemental n'était même pas des forces d'actions du Cipher Pol 5, non, c'était un simple type du Pol économique.
Les ravisseurs de la princesses avaient déjà avalés près d'un kilomètre et demi depuis le palais. La fillette enfouit dans un sac de jute, ils courraient en formation serrée, à travers le centre-ville, là où il y avait le plus de monde. C'était savamment pensé, car ainsi les forces de l'ordre auraient plus de mal à les arrêter, ce qu'ils escomptaient bien. Ils zigzaguaient dans les ruelles bondées de la capitale, poussant les civiles à leur passage et cherchant à s'enfuir par la porte Nord qui était ouverte, grâce à la paix permise par le Gouvernement Mondial.
Ce plan était parfaitement huilé, mais un grain de sable se glissa dans ses rouages.
Ce petit rien pris la forme d'un homme qui s'étouffa avec une datte, le noyau s'étant coincé dans sa gorge. Suffoquant, il fut heureusement sauvé par le vendeur, qui se glissa dans son dos, mis ses bras autour de son abdomen et l'étreignit par à-coups jusqu'à lui faire cracher l'indésirable. Le noyau fila, jusqu'à frapper l'œil du dromadaire d'un marchand qui vendait des babioles colorées. L'animal gémit et se secoua violemment, défaisant la corde qui l'attachait à sa charrette, qui glissa alors vers l'arrière et obstrua la rue que les ravisseurs voulaient emprunter. Les passants rouspétaient, mais les membres du faux groupe Cobra n'eurent pas le temps de dégager la voie et s'empressèrent de prendre une rue adjacente. Déterminés, ils fonçaient à vive allure, plus que quelque centaines de mètres les séparaient du mur d'enceinte, derrière lequel s'étendait le désert quasiment infini. Ils passèrent devant un restaurant, puis quelques boutiques.
BooooooooooM
L'explosion fut retentissante, elle secoua le quartier entier.
La boutique d'un antiquaire véreux venait d'exploser ébranlant alors le bâtiment entier qui s'effondra dans un fracas apocalyptique. La terre trembla, un panache de fumée s'éleva en l'air, tandis qu'une vague de poussière engloutis la rue en un rien de temps. Le bruit résonnait, plusieurs minutes encore après, dans les oreilles des voisins sur quelques pâtés de maisons. La ville entière n'avait plus d'yeux que pour cette colonne grisâtre qui pointait du doigt le lieu de l'explosion. Les forces de la Marine s'y rendirent à toute vitesse, mais sur place, le plan d'Edouard pris une nouvelle direction. Au moment de l'explosion, l'homme qui portait le sac de toile eu le temps de réagir. Dans un ultime élan de bienveillance, il lança la fillette enfermé par la fenêtre de la maison qui se trouvait à côté de lui. Le verre éclata juste avant son passage, sous le coup de la déflagration. A l'intérieur, une femme aux cheveux bruns réceptionna, de manière totalement inopiné, ce colis humain. Surprises, elle l'était beaucoup moins par l'explosion.
> Il faut s'en aller, lui cria Valco, son compère.
Hagard, elle n'ouvrit pas le sac, se contentant alors de le prendre avec elle avant de s'échapper par une porte donnant sur la rue parallèle à l'explosion. Sous son chèche, son compagnon blond à lunette la pressait à maintes reprises. Ils prirent la tangente, jusqu'à s'échapper par la porte Nord, trouvant ainsi le désert face à eux. Ni une ni deux, ils volèrent deux chameaux à des caravaniers qui étaient discutaient bruyamment de la déflagration, alors qu'ils espéraient vendre des épices au marché cet après-midi là.
> Jettes-moi ça, lui ordonna Valco que l'on nommait régulièrement "Boom Boom".
> Mais nan, t'imagines y'a plein de bijoux ? Se languissait Adria, qui vouait de riches intentions à ce cadeau tombé du ciel, littéralement.
> Bon va s'y, mais dépêche, on rejoint le camp.
> Ok trop cool, fit-elle avant de desserrer le nœud qui le refermait. Heu.. on... on a un problème, bégaya-t-elle embêtée.
> Quoi ? C'est quoi encore ton problème ? Râla Valco.
> Bah.. c'est une gamine..
> Dans quelle merde tu nous a encore fourré, soupira le chef d'équipe avant de se retourner et de voir Shara, inconsciente. T'as vu comme elle est habillé ? Y'en a pour un bras et mes cou****, tu fais chier, tu le sais ça ? Reprit-il de plus belle.
Devant un énième coup dur qui, Edouard le savait, allait ternir l'image du Gouvernement Mondial, des mesures préventives étaient de mise. Aquila l'avait bien dit au roi Muhammad, rester sous le joug de l'Instance était ce qu'il y avait de mieux à faire. Mais poussé par un peuple grondant, lui aussi se laissait parfois porter par l'idée d'un Royaume Indépendant, comme pouvait l'être Kanokuni par exemple. Des songes que le Gouverneur souhaitait tuer dans l'œuf. Aujourd'hui, c'était d'ailleurs le jour J. Un plan minutieusement préparé depuis des semaines allait être mis à exécution. Fort d'un réseau de relation très influent et de ses nombreuses connexions au Cipher Pol, il avait réussi à mettre au point une opération secrète, dont les acteurs principaux nommaient "Opération Crocodile". Se levant de son fauteuil en cuir, il se retourna vers les grandes vitres qui lui donnaient une vue imprenable sur la ville d'Anataka, les mains dans le dos, il observait la demeure royale, qui elle témoignait le faste et le prestige dont manquait les locaux du Gouverneur, sachant pertinemment ce qui allait se passer.
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Dans l'un des jardins intérieur du palais royale des Al-Jawhara, celui qui se trouvait dans l'aile Ouest, toute une ménagerie s'amusait. Un singe se balançait de colonne en colonne, celles faites de marbre qui soutenaient l'étage supérieur et encadrait ce lieu verdoyant, tandis que deux Calopsittes blanches étaient perchées aux balustrades, sifflants des airs mélodieux. Immanquable, un éléphant gris aux défense massives et à l'allure noble usait de sa trompe pour faire rire une enfant richement vêtue. Son dos était couvert d'un tapis de soie, cousu de fils d'or et de bijoux. Enfin, un animal bien moins sympathique rodait. C'était un félin massif, un tigre à la robe orange et aux larges rayures noires comme la nuit. Ses crocs étaient acérés, ses griffes de véritables poignards. Quelques gardes, situés aux points cardinaux, surveillaient l'endroit comme à leur habitude. D'aucun aurait réagit, tirant son arme pour défendre l'enfant du prédateur, mais ils ne firent rien. Car Shara Al-Jawhara avait ce don, celui d'être l'amie des bêtes. Sa ménagerie lui avait été offerte et constituée par son propre père, qui chaque année lui offrait un nouvel animal. Le fillette riait aux éclats, s'émerveillant chaque jour de ce que la vie pouvait offrir à quelqu'un de son rang.
Mais ceci allait peut-être changer.
Dans le palais, quelques soldats semblaient maladroit dans leur armure faite de cuir et de fer. Ils étaient une douzaine et s'étaient dispersés après avoir pris leur poste. Depuis le matin, ils évitaient de trop parler à leurs confrères, par peur d'être démasqués. Car aucun de ces douze n'était un garde royale. Recrutés par un mystérieux client, ils avaient une mission d'une importance capitale à mener à bien. Ces hommes étaient à l'origine des brigands fauchés, trouvés dans les diverses villes côtières du pays. Ils n'avaient plus rien à perdre que la vie, ce qui les rendait faible face à l'appât du gain. Une belle fortune leur fut alors promis, s'ils s'exécutaient selon les termes du contrat. Ce à quoi ils s'affairaient alors.
Il était alors aux alentours de onze heure trente, lorsqu'ils se présentèrent à l'aile Ouest. Ils prirent la relève de la garde, mais devant la suspicion de l'un des soldats, furent obligé d'employer la manière forte. Ils réduisirent au silence, en les assommant, les quatre gardes, puis fondirent sur Shara. Elle cria, mais fut entravée par un chiffon qu'on lui fourra dans la bouche. L'éléphant riposta violemment, ainsi que le tigre, mais les soldats étaient prêt à tout. Les pas des gardes se faisant déjà entendre dans les couloirs, ils prirent la fuite, laissant quatre des leurs affronter les animaux qui voulaient libérer leur maîtresse. Ils s'échappèrent en trombes, au nez et à la barbe de la milice royale qui ne pouvait que réagir trop tard.
Les brigands fuirent le palais royale, prenant la direction du centre ville d'Anataka. Le roi était en furie, sa seconde fille, puis maintenant ça, c'en était trop. Il enrageait, vociférant des ordres inintelligible à ses gardes. Sa douce petite dernière, il était terrifier de ce dont pouvait être capable les ravisseurs et fit alors appelé par Escargophone le Gouverneur, qui avait fait le décompte dans sa tête, sachant ce qu'il adviendrait.
> Allô Muhammad, que ce passe-t-il ?
> C'est intolérable... Shara... il faut la retrouver immédiatement ! Criait le roi dans la panique. Ma fille, des brigands l'ont enlevés et ils se sont échappés du palais, retrouvez-là !
> Quelle tragédie, je vais envoyer la Marine pour s'en occuper ! Avez-vous eu des revendications ? Si nous connaissons nos ennemis nous saurons comme les vaincre, affirma calmement Edouard.
> Je... Heu non, je vais demander, fit-il avant de dispenser des ordres à ses hommes qui s'exécutèrent aussitôt.
> Je vais mettre sur le coup un agent du Cipher Pol, il semblerait que l'un d'eux soit actuellement en ville, nous allons faire tout ce qu'il faut pour que Shara rentre à la maison, saine et sauve.
> Il le faut, il le faut, je ne vais pas tenir le coup sinon Gouverneur. Kensa, maintenant ça...
> Doucement mon roi, il n'y aura pas de "ça" justement. Puis évitez de parler de votre fille sur une ligne ouverte comme celle-ci, n'oubliez pas ce qu'il s'est passé, le corrigea habilement Edouard.
> Oui.. hum, d'accord, fit Muhammad, alors qu'il parler enfaite à l'un de ses soldats. Une lettre a été retrouvée, il semblerait qu'une rançon de 100 millions soit demandées, elle est signée d'un cobra mordant le soleil.
> D'accord, c'est une très bonne chose, nous savons désormais ce qu'ils veulent, donc la vie de votre fille ne sera pas mise en danger, ils en ont besoin pour leur échange, rassurez-vous. Aussi, ce que vous me décrivez-là est le sigle d'un groupe qu'on a nommé "Cobra", bon ce n'est pas original, je vous l'accorde, mais il s'agit d'une groupuscule révolutionnaire assez véhément. Nous sommes sur leurs traces, nous cherchons à les coincer mais ils opèrent depuis des bases mouvantes dans le désert. On va y parvenir, j'ai déjà envoyé des unités à leur poursuite, ayez confiance, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir, pour que Shara s'en sorte le plus rapidement possible, ceci est une promesse.
Les deux hommes échangèrent encore quelques instants, tandis que le Gouverneur fit appeler l'agent du Cipher Pol qu'il savait être là. Après tout, il en avait lui-même fait la demande, pour s'assurer qu'un agent supervise l'Opération Crocodile. Seulement, lorsqu'il su qu'un agent de Troisième Catégorie lui avait été envoyé, il s'était emporté, contre les coordinateurs, qui selon lui, ne faisaient plus leur boulot comme il le fallait. D'autant plus que cet agent gouvernemental n'était même pas des forces d'actions du Cipher Pol 5, non, c'était un simple type du Pol économique.
Les ravisseurs de la princesses avaient déjà avalés près d'un kilomètre et demi depuis le palais. La fillette enfouit dans un sac de jute, ils courraient en formation serrée, à travers le centre-ville, là où il y avait le plus de monde. C'était savamment pensé, car ainsi les forces de l'ordre auraient plus de mal à les arrêter, ce qu'ils escomptaient bien. Ils zigzaguaient dans les ruelles bondées de la capitale, poussant les civiles à leur passage et cherchant à s'enfuir par la porte Nord qui était ouverte, grâce à la paix permise par le Gouvernement Mondial.
Ce plan était parfaitement huilé, mais un grain de sable se glissa dans ses rouages.
Ce petit rien pris la forme d'un homme qui s'étouffa avec une datte, le noyau s'étant coincé dans sa gorge. Suffoquant, il fut heureusement sauvé par le vendeur, qui se glissa dans son dos, mis ses bras autour de son abdomen et l'étreignit par à-coups jusqu'à lui faire cracher l'indésirable. Le noyau fila, jusqu'à frapper l'œil du dromadaire d'un marchand qui vendait des babioles colorées. L'animal gémit et se secoua violemment, défaisant la corde qui l'attachait à sa charrette, qui glissa alors vers l'arrière et obstrua la rue que les ravisseurs voulaient emprunter. Les passants rouspétaient, mais les membres du faux groupe Cobra n'eurent pas le temps de dégager la voie et s'empressèrent de prendre une rue adjacente. Déterminés, ils fonçaient à vive allure, plus que quelque centaines de mètres les séparaient du mur d'enceinte, derrière lequel s'étendait le désert quasiment infini. Ils passèrent devant un restaurant, puis quelques boutiques.
BooooooooooM
L'explosion fut retentissante, elle secoua le quartier entier.
La boutique d'un antiquaire véreux venait d'exploser ébranlant alors le bâtiment entier qui s'effondra dans un fracas apocalyptique. La terre trembla, un panache de fumée s'éleva en l'air, tandis qu'une vague de poussière engloutis la rue en un rien de temps. Le bruit résonnait, plusieurs minutes encore après, dans les oreilles des voisins sur quelques pâtés de maisons. La ville entière n'avait plus d'yeux que pour cette colonne grisâtre qui pointait du doigt le lieu de l'explosion. Les forces de la Marine s'y rendirent à toute vitesse, mais sur place, le plan d'Edouard pris une nouvelle direction. Au moment de l'explosion, l'homme qui portait le sac de toile eu le temps de réagir. Dans un ultime élan de bienveillance, il lança la fillette enfermé par la fenêtre de la maison qui se trouvait à côté de lui. Le verre éclata juste avant son passage, sous le coup de la déflagration. A l'intérieur, une femme aux cheveux bruns réceptionna, de manière totalement inopiné, ce colis humain. Surprises, elle l'était beaucoup moins par l'explosion.
> Il faut s'en aller, lui cria Valco, son compère.
Hagard, elle n'ouvrit pas le sac, se contentant alors de le prendre avec elle avant de s'échapper par une porte donnant sur la rue parallèle à l'explosion. Sous son chèche, son compagnon blond à lunette la pressait à maintes reprises. Ils prirent la tangente, jusqu'à s'échapper par la porte Nord, trouvant ainsi le désert face à eux. Ni une ni deux, ils volèrent deux chameaux à des caravaniers qui étaient discutaient bruyamment de la déflagration, alors qu'ils espéraient vendre des épices au marché cet après-midi là.
> Jettes-moi ça, lui ordonna Valco que l'on nommait régulièrement "Boom Boom".
> Mais nan, t'imagines y'a plein de bijoux ? Se languissait Adria, qui vouait de riches intentions à ce cadeau tombé du ciel, littéralement.
> Bon va s'y, mais dépêche, on rejoint le camp.
> Ok trop cool, fit-elle avant de desserrer le nœud qui le refermait. Heu.. on... on a un problème, bégaya-t-elle embêtée.
> Quoi ? C'est quoi encore ton problème ? Râla Valco.
> Bah.. c'est une gamine..
> Dans quelle merde tu nous a encore fourré, soupira le chef d'équipe avant de se retourner et de voir Shara, inconsciente. T'as vu comme elle est habillé ? Y'en a pour un bras et mes cou****, tu fais chier, tu le sais ça ? Reprit-il de plus belle.
- HRP:
- Salut Ash, voilà c'est lancé !
Juste pour info, je vais mettre de la couleur sur les dialogues, mais plus tard, là j'ai pas le temps de le faire !
Je te laisse gérer ton intervention, bon jeu ! Oublie pas de te référer à la trame de la quête si besoin !
Dernière édition par Wolt Hender le Lun 27 Mai 2024 - 13:18, édité 1 fois