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Quoi de neuf docteur ? | Pv Jane

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Quoi de neuf docteur ?
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Jane




Repos contraint...

Entre les analyses d'Ada et ta mise-à-pied officieuse, cela devenait compliqué pour toi de simplement attendre. Tu étais une femme d'action, une femme qui préférait souffrir d'un coup de couteau que de l'ennui. Mais soit. Même dans l'élite, même avec ton nouveau grade, il y avait une certaine rigueur à tenir. Pourquoi ? Car tes missions demandaient des préparations assez précises et que le Gouvernement et ses branches ne pouvaient simplement pas suivre ton rythme effréné de mission.

L'équipage de la 888eme faisait parti du peloton de tête en terme de fréquence de mission sur le terrain. Certes, elle était avantagée par son appartenance à l'élite, mais cela ne manquait pas que tu étais la première à accepter une mission. Pourtant, tout ne se finissait pas en apothéose. La plupart n'était que la routine, on te demandait parfois de te positionner en soutien. Néanmoins, il n'y avait pas beaucoup d'équipage à même d'agir dans le Nouveau Monde et naturellement, ce n'était pas le travail qui te manquait.

Pour autant, vous n'étiez pas encore assez rodé, pas encore assez forts pour agir comme tu l'espérais. Même toi, tu étais encore néophyte dans ce genre de commandement de masse. Tu avais déjà grillé plusieurs fois les étapes par le passé et cela t'avait coûté cher. Réitérer les erreurs du passé était inenvisageable pour toi. Tu apprenais vite, tu avais cette réputation du moins, autant la tenir.

Qu'importe. Avec la Cabale remit au devant de la scène pour la 888ème, tu ne pouvais pas échapper aux rouages lents et imposants du Gouvernement Mondial. Surtout pas là où tu risquais d'aller. Ainsi, à défaut de mieux, tu vins à faire ton inspection de routine. Cela faisait longtemps que tu n'étais pas rentrée sur une civière, ou même gravement blessée, mais cela ne voulait pas dire que ton corps avait oublié ses précédentes batailles, loin de là.

Tu étais juste plus forte donc moins susceptible d'en souffrir. Cependant, les médecins du passé avaient été clairs. Être négligente sur ta santé, c'était prendre le risque d'arrêter cette fois-ci définitivement ta carrière. La première fois, cela t'avait coûté six ans de ta vie. Plus jamais.

Ada était douée en chimie, mais ses prouesses s'arrêtaient bien vite lorsqu'il s'agissait de médecine moderne. D'autant que ton dossier était pénible à suivre. La plupart des gens n'auraient pas attendu le quart du cumul de tes blessures pour mourir. Toi ? Tu étais toujours là, rejoignant la petite proportion d'anomalie de la marine. La plupart finissait d'ailleurs Colonelle d’Élite. Comme quoi.

Pénétrant alors dans l'une des nombreuses "infirmeries" de la base, c'était d'un pas nonchalant et un poil léger que tu te positionnais dans la pièce, avant d'annoncer ta présence.

- Je viens pour ma visite médicale mensuelle.

Cela devenait presque une routine dérangeante, où ton corps était ausculté à chaque fois par un nouveau médecin qui lisait horrifié ton dossier. D'autant qu'avec ton fruit, la plupart de tes cicatrices avaient fini par se résorber d'elle-même si bien que ton corps était aujourd'hui en contraste total de ce qu'il avait pu être dans le passé.




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Quoi de neuf docteur ?
Encore une parmi tant d'autres. Encore une nuit blanche durant laquelle le docteur Vantis ne parvint pas à trouver le sommeil en raison de vieux démons qui la hantaient. Une nuit pendant laquelle la jolie brune travailla sans relâche pour étouffer ces vieux souvenirs qui la faisaient tant souffrir. Une chose que Jane ne cessa de faire depuis son arrivée dans la base G-5 il y avait maintenant presque un mois. Un lieu qui n'était en rien différent de celui où la jeune femme avait fait ses premiers pas en tant que médecin.

Identique en de nombreux points, cette dernière qui se trouvait dans le Nouveau Monde regorgeait de soldats de la Marine qui avaient besoin de ses bons soins afin de retourner ensuite aux combats. Une tâche qui s'avéra sans fin pour cause de la dangerosité de cette mer où régnaient constamment chaos et horreur sans nom. Mais ce n'était pas pour déplaire à cette doctoresse qui voyait enfin ses grands talents mis à contribution pour une noble cause.

Certes, les patients afflués en masse dans son cabinet dont certains dans des états critiques à la limite de la mort. Cependant, malgré la surcharge de travail qui lui incombait, Jany ne s'en plaignait pas. Bien au contraire, la praticienne qui n'avait pas eu à encore souffrir d'une perte parmi ses malades était ravie de pouvoir enfin se sentir utile.

Néanmoins, le corps avait ses limites et la médecin-chef n'était pas sans le savoir. C'est donc à contrecœur que cette dernière décida d'abandonner ses dossiers médicaux sur lesquels elle était restée penchée toute la nuit pour essayer de fermer les yeux ne serait-ce une petite heure. Seulement, alors qu'elle se défaisait de ses chaussures à talons après avoir déposé sa blouse sur le dossier d'une chaise, quelqu'un vint la priver d'un repos réparateur.

- " Do... Docteur Vantis. " L'interpella d'une voix anxieuse sa jeune assistante qu'on lui avait attribuée lors de sa prise de poste. " Vous... " Déglutit-elle en fuyant le regard fatigué qu'avait posé sur elle Jany par simple timidité maladive. " Une patiente vient d'arriver... Pou... Pour sa visite men... men... Mensuelle... "

- " Très bien Clarisse. " S'exprima avec douceur la Las Campienne en arborant un sourire chaleureux à la jeune femme blonde qui tressaillit à la simple évocation de son nom comme si on venait de la réprimander. " Préparez-moi son dossier le temps que je... "

Pas le temps de préciser qu'elle devait se rhabiller que son assistante lui tendit ce que Jany venait de lui demander. Devant tant d'initiative de sa part, la doctoresse ne pouvait qu'être fasciné par cette dernière. Car derrière ce manque d'assurance dont elle faisait preuve, Clarisse était de loin la meilleure auxiliaire avec laquelle la demoiselle avait eu la chance de travailler jusqu'ici. On peut même dire que la blondinette était au petit soin avec elle. Une preuve d'admiration qui n'avait pas échappé à Jane qui s'en voyait flatté.

- " Qu'est-ce que je ferai sans vous ma chère Clarisse ? " Souffla avec gaieté la doctoresse au moment de finir de se chausser avant de se vêtir de sa blouse devant une infirmière aux joues empourprées par la fierté.

Le dossier sous le bras et un bon café corsé en main, Jane quitta sa petite chambre de fortune qui se trouvait dans la pièce avoisinant son cabinet afin de s'y rendre. Poussant le rideau qui l'en séparait, elle salua la Colonelle d'Élite avant de s'installer à son bureau. Croisant ses jambes nues l'une sur l'autre, elle sirota sa boisson chaude tout en parcourant le dossier médical de la patiente.

- " Intéressant... " Laissa-t-elle échapper en le feuilletant minutieusement tout en jetant de temps en temps un petit coup d'œil à l'Officier de la Marine. " Mmh... Je vois que vous ne ménagez pas vos efforts pour mener à bien vos missions, Colonelle.... " Hésita la doctoresse un instant avant de vérifier le nom indiqué sur la première page. "... Pandore. De nombreuses blessures dont à l'œil et à votre bras qui ont failli vous coûter votre carrière. "

Reposant le dossier sur son bureau, Jany décroisa les jambes avant de se relever pour s'approcher de sa patiente. Sans un mot, elle l'observa de haut en bas, analysant le moindre détail de son corps pour finalement s'attarder sur ses beaux yeux bleus. Plongeant son regard en amande dans le sien, elle ne détecta rien qui lui semblait sortir de l'ordinaire en regardant son œil soi-disant handicapé. Ce qui la surprit quelque peu, mais ne la décontenança pas pour autant.

- " Veuillez ôter votre uniforme et vous allonger, je vous prie. " Déclara la jeune femme qui lui tourna finalement le dos pour se diriger vers le lavabo pour se laver les mains. " Ne gardez que vos sous-vêtements. " Lui précisa-t-elle avant que cette dernière ne lui fasse le même coup que son dernier patient qui s'était retrouvé entièrement nu devant elle, marquant un véritablement moment de gêne pour la doctoresse comme pour lui.


Dernière édition par Jane Vantis le Lun 1 Juil 2024 - 15:35, édité 1 fois
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Un soupir...

Retenu, gardé pour soi. Tu fixais la médecin avec ton regard habituel. C'était là la même routine, le même procédé. Tu étais une exception dans un océan de normalité, il n'y avait pas de procédure, pas de méthode adaptée pour les gens comme toi, hors de ce qu'on pouvait apprendre dans les enseignements. Ainsi, tu te préservais de rouler des yeux, ne voulant pas manquer de respect outre mesure à celle qui ne faisait que son job. Combien de temps allais-tu devoir encore te plier à ce genre d'examen.

- Vous avez bien lu mon dossier. Je suis étonnée.

Un peu de sarcasme ? A peine. Naturellement tu savais très bien que d'ici quelques semaines, ce seraient un autre docteur mais dans les même circonstances qui te ferait les mêmes réflexions. Il n'y aurait pas le besoin que tu te dépenses autant s'il y avait plus de personnes de ta trempe au sein du Gouvernement Mondial. Malheureusement, passé les Blues et Grand Line, il n'y avait que peu d'hommes et de femmes à même de marcher sur ce territoire dangereux qu'était le Nouveau Monde.

Et la plupart mourrait. Tu étais juste plus tenace que la moyenne. C'était d'ailleurs sans doute pour cela qu'on se refusait à ne pas t'examiner régulièrement. On voulait te garder en vie le plus longtemps possible. Compréhensible.

Ainsi, tu faisais tomber l'uniforme pour ne laisser que les sous-vêtements. Tu n'aimais que rarement ce genre de processus, puisque tu étais en réalité du genre assez pudique avec les inconnus. Difficile de parler de pudeur lorsqu'on revenait ensanglantée presque chaque semaine d'un énième champ de bataille, l'uniforme et la chair en charpie, mais bon... Tu essayais de préserver le peu de dignité qu'il te restait lorsque cela n'était pas nécessaire de la sacrifier au nom du Gouvernement Mondial. Après... Tu avais connu pire. Surtout dans un monde habité majoritairement par les hommes.

- Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Si on pouvait faire cela vite.

Tu mentais. En réalité, tu avais tout le temps du monde, ce n'était pas d'ailleurs toi qui le décidait mais elle. Dans une zone médicale, qu'importe le grade, le médecin était l'autorité suprême. Il ne valait mieux pas se fâcher avec celui ou celle qui pouvait potentiellement sauver ta vie. Mais bon, rien ne t'empêchait d'essayer d'écourter cette entrevue que tu avais répété autant de fois que tu pouvais t'en souvenir.

D'ailleurs le constat sur ton corps était sans appel. Malgré les listes de blessures invraisemblables qui pavanaient sur ton dossier, il ne semblait rien rester sur ton corps. Depuis que tu avais mangé ton Zoan, celui-ci s'était presque réparé intégralement tout seul. Aidé des médicaments et du suivi médical, mais surtout de ta prise de puissance importante en très peu de temps, la chair s'était reformée, renforcée et elle paraissait presque aussi douce que celle d'un bébé au toucher.

Il n'y avait que les cicatrices les plus béantes qui restaient à peine perceptibles pour les yeux d'un médecin aguerri. Notamment celle sur ton bras et ton œil. Mais même là, chaque jour, elles venaient toutes deux à s'effacer un peu plus. Seul le blanc de tes cheveux trahissaient ton état de santé discutable. Tu ne l'avouerais jamais mais ton corps était naturellement bouffé par le stress que tu lui imposais.

Bien que depuis quelques temps, cela semblait s'être grandement stabilisé.

- Vous êtes nouvelle ici ? Je ne vous avais jamais vu avant.

Tu ne connaissais en réalité pas grand monde mais c'était histoire de faire un peu la discussion et d'échapper toujours plus à ce moment gênant qui se voulait intime entre deux inconnues.




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Quoi de neuf docteur ?
À force de côtoyer les soldats de l'élite, ce genre de propos était monnaie courante pour la doctoresse qui avait appris à faire avec. Ces derniers semblaient toujours presser de quitter son cabinet. À croire que les hommes et les femmes servant sur les mers du Nouveau Monde n'aimaient que très peu qu'on prenne soin de leur petite personne. Comme si venir la consulter s'apparentait plus à une corvée qu'autre chose.

Mais peu importe. Jane n'en était pas à son premier patient récalcitrant et la jolie brune ne comptait pas se laisser désarçonner par cette Colonelle.

- " Nous sommes nombreux du corps médical à servir dans cette base. Trop peut-être même... " Prononça-t-elle ses derniers mots d'une voix inaudible en pensant à cette pléthore de médecin qu'elle avait vu entre ses murs depuis son arrivée. " Cela m'étonnerait fort que vous ayez eu la chance de tous les rencontrer un jour. Quoi que.. " Continua la toubib d'une légère voix moqueuse au moment de s'approcher de l'officier qui l'attendait bien sagement allongée sur la table d'examen.

Une fois à sa hauteur, Jany se frotta doucement les mains l'une contre l'autre afin de les réchauffer avant de commencer à palper du bout de ses doigts les muscles d'un des bras de la patiente. Se perdant un instant dans sa manipulation, la praticienne en oublia presque la question que lui avait posée son interlocutrice. Continuant de tâter les membres de la Colonelle Pandore afin de voir si aucun os ou tissu ne souffraient d'un quelconque mal, c'est seulement une fois qu'elle termina que la doctoresse se décida à reprendre la conversation.

- " J'ai pris mes fonctions il y a peu. " Déclara celle-ci de façon nonchalante en tentant vainement de retenir un bâillement qu'elle étouffa d'une main alors que de son autre main elle s'apprêtait à prendre son stéthoscope pour occulter les battements de son cœur. Un geste qu'elle interrompit pour plonger son regard dans celui de la Marine. " Navrée.. La fatigue de ces derniers jours me rattrape un peu. Mais malgré ça, je suis tout à fait à même de continuer cette entrevue. Désolée... " Réitéra-t-elle ses excuses en arborant un sourire légèrement malicieux. " Vous allez malheureusement devoir rester plus longtemps en ma compagnie avant que je ne vous libère. "

En réalité, la jeune femme aussi souhaitait que ce rendez-vous ne s'éternise pas trop. Les doux bras de Morphée la réclamaient et Jany se voyait déjà se rouler en boule sous sa couette pour profiter d'un délicieux moment de sommeil. Seulement, sa conscience professionnelle lui rappela sans mal la priorité du moment.

S'appliquant à sa tâche, la Las Campienne écouta donc les battements de cœur de sa patiente avec la plus grande attention. Sans grande surprise, la doctoresse n'y décela aucune anomalie comme pour tout ce qu'elle avait examiné jusqu'ici.

- " Un doux bruit de cœur tout ce qu'il y a de plus sain. Comme tout le reste d'ailleurs... " Souffla-t-elle sans prendre la peine de cacher sa consternation. " Je suppose d'ailleurs que vous devez entendre cela à chaque fois que vous voyez l'un de mes confrères. " S'exprima Jany tout en ôtant l'instrument de ses oreilles avant de le laisser pendre de nouveau à son cou. " Vous devez en avoir plus qu'assez de tout le temps venir vous faire manipuler de la sorte et tout le temps ressortir d'ici avec la même conclusion que... " S'attarda cette dernière en replongeant ses yeux ambrés dans ceux de sa patiente. " ... Vous êtes en pleine forme. "

Sans rien ajouté de plus, la toubib s'éloigna de la table pour retourner s'installer derrière son bureau. Confortablement assise sur son fauteuil en cuir, la demoiselle croisa de nouveaux ses jambes nues l'une sur l'autre avant de reprendre la dégustation de son café qui lui redonna du baume au cœur.

- " Et si à la place de vous faire perdre votre temps et par la même occasion le mien à vous faire passer des examens de routine qui n'ont ni queue ni tête au vu de votre état de santé qui ne souffre sans grande surprise d'aucun mal, vous me parliez de vous ? " Lui demanda sans hésitation la demoiselle qui appuya son menton sur ses deux mains jointes devant elle après avoir reposé délicatement sa tasse sur le meuble. " Je suis curieuse d'en apprendre plus sur la Colonelle d'élite qui semble défier la mort à chacune de ses missions et qui pourtant revient avec des blessures qui semblent s'estomper comme par enchantement. Si vous acceptez... "

S'exclama la Las Campienne en penchant légèrement la tête sur le côté donnant l'impression de réfléchir à une offre que la soldate ne pourrait refuser.

- " Je pourrais glisser dans votre dossier une petite note précisant qu'il n'y a rien à signaler d'alarmant et que bien au contraire, vous vous portez comme un charme. Cela pourrait vous éviter d'autres consultation qui n'ont pas lieu d'être. Enfin du moins les espacer de plusieurs mois. Qu'en pensez-vous ? " La questionna-t-elle en tapotant son dossier du bout de son doigt. "  Et en prime, je vous offre un bon café. "


Dernière édition par Jane Vantis le Lun 1 Juil 2024 - 15:35, édité 1 fois
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Amusée...

Finalement, il y avait encore des docteurs à même de te surprendre. Elle était différente des autres, tu n'aurais su dire quoi mais elle était spéciale. Elle prenait son examen à cœur tout en sachant pertinemment que tout ceci n'était là qu'une étape, une corvée même pour elle comme pour toi. Pourtant, tu étais surprise de constater qu'elle pouvait penser que tu entendais la même rengaine constamment.

Certes, ces derniers mois, cela n'avait été que ça. Une bonne santé générale, une forme excellente. Mais cela n'avait pas été toujours le cas. Si ta force n'avait pas su rattraper ta capacité à te blesser jusqu'à l'agonie, tu serais sans doute déjà six pieds sous terre ou à dormir avec les poissons.

- En pleine forme ? Je saurais me contenter de cette conclusion.

Comme elle l'avait si bien dit, tu avais sans doute mieux à faire. Cette routine médicale, elle t'était imposée, par précaution et non par choix. Même l'élite se devait de respecter quelques règles. Pour autant, tu fus légèrement prit de court face à la tournure de cette entrevue. D'examen médicale, voilà qu'elle s'improvisait confidente désormais. C'était une première, mais après la ribambelle de médecin que tu avais pu voir durant tes dernières missions.

- Soyez certaines, si les blessures s'estompent avec le temps, elles restent profondément marquées, ici.


Tu pointais ta tempe avec un certain sérieux. Tu n'étais pas traumatisée par la douleur, ni par les expériences répétées d'une mort imminente mais jamais-là. Non... Évidemment, comme tout le monde, tu n'aimais pas avoir mal, du moins pas de la sorte, mais la douleur était devenue une vieille amie, te tenant en éveil dans les moments les plus importants. Pour autant, tu retenais dans ta mémoire chaque blessure, chaque cicatrice même guérit avec une certaine ferveur.

Pourquoi ? Car il te fallait apprendre. Se blesser, c'était être faible, c'était avoir laissé une opportunité de trop à l'ennemi. Les forts ne se blessaient pas, les faibles eux devaient lutter constamment face aux limites de leurs propres corps. Toi ? Tu avais été faible, tu ne l'étais plus tant que ça. Tu faisais parti de cette petite poignée de gens dans ce monde à même de frôler le sommet. Mais ton devoir demandait de confronter des gens qui eux l'avaient conquis ce sommet.

Alors il te fallait te souvenir et progresser continuellement.

- Vous avez déjà combattu sur un champ de bataille ? Sur terre ou en mer qu'importe. Selon vous pourquoi certains meurent alors que d'autres non ? La chance ? La force ? Le destin ?


Tu étais bien sérieuse d'un coup pour ce qui en apparence n'était qu'une consultation médicale des plus banales. Mais elle voulait que tu te confies, que tu échanges un peu sur tes états-d'âmes. Tu n'avais pas l'occasion de le faire avec beaucoup de monde. Après tout, ton équipage ne devait pas perdre cette image de toi, de cette sentinelle implaccable avançant sur le front qu'importe les obstacles en face.

- Sans doute un peu de tout ça à la fois. Mais je persiste à croire que ce qui nous tue pas nous rend plus fort. Vous l'avez vu dans mon dossier. Six ans auparavant, j'ai été blessé gravement. Mon œil presque entièrement incapacité et un bras incapable de rester immobile. Et aujourd'hui, plus rien.


C'était sans doute là les bienfaits apportés par ton Zoan qui t'avait permit de te revigorer de la sorte. Mais même là, aurais-tu eu la chance de croiser son chemin si tu n'avais pas cherché à tirer du mieux dans tout ça. Six longues années avant d'apprendre ta leçon. Il valait mieux tard que jamais.

- Si je vous en parle c'est car c'est sans doute là la raison pour laquelle on me force constamment à faire des passages chez le médecin. On veut savoir pourquoi je m'en sors malgré chacune de mes blessures. Pourquoi je ne crève pas. Peut-être qu'il faudrait que l'un d'entre vous vienne avec moi pour comprendre au lieu de simplement perdre quelques lignes dans un dossier.

Tu avais été amusée par sa proposition. Tu n'étais pas à l'abri de payer un jour l'arrogance de tes propos. Mais c'était ce qui faisait l'élite après tout. Des brutes, sans peur, sans crainte. Des écervelés préférant jouer leur vie sur un coup du sort plutôt que de rester sagement derrière un bureau.

- En attendant, je prendrais bien un café, je vous remercie.

Tu étais amusée de la situation, jusqu'ici tu n'avais pas croisé de docteur faisant autant de trait d'esprit. Il y avait bien Ada qui était à des années lumières de toi sur l'aspect scientifique, mais elle n'était pas vraiment du genre à avoir le dialogue facile. Et contrairement à une docteur des plus inconnue, tu étais bien incapable de savoir si Ada voulait ton bien ou non sur le long terme. Autant ne pas trop en dire.




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Quoi de neuf docteur ?
Attentivement, malgré le manque de sommeil, la doctoresse buva chacun des mots de la Colonelle qui se livra sans mal à elle. Une attention qu'affectionna Jany de voir une telle légende baisser les armes face à elle. Certes, la demoiselle la sentait toujours sur la retenue, néanmoins cette dernière était ravie de voir qu'un tant soit peu elle avait réussi à gagner sa confiance. Un facteur qui n'avait rien d'anodin quand on savait qu'aucun de ses confrères n'était parvenu à ce jour à en tirer quoi que ce soit.

Durant ce monologue, diverses questions intéressantes furent posées. Des questions auxquelles la toubib comptait bien y répondre, mais qui resteraient en suspens pour le moment. Une occasion pour la demoiselle de réfléchir soigneusement aux réponses qu'elle comptait donner.

- " Clarisse. " S'exrpima-t-elle d'une voix assez forte pour que son assistante qui elle le savait n'était pas bien loin puisse l'entendre. " Vous pouvez venir s'il vous plaît ? "

- " Ou... Oui Docteur Vantis ? " Ne se fit pas attendre alors que cette dernière dissimulé depuis tout ce temps derrière le rideau le repoussa pour s'approcher timidement du bureau en évitant le regard de l'Officier de la Marine. " Que... Que puis-je faire pour vous ? "

Un léger ricanement aussitôt étouffé par une main que Jany plaça devant ses douces lèvres se fit entendre au moment où elle découvrit la cachette de l'infirmière. Une attitude qui ne surprit nullement la Las Campienne qui s'était habituée à la voir agir de la sorte en raison de son grand manque d'assurance. Devant la réaction de sa supérieure, Clarisse baissa honteusement les yeux sur ses bottines noires.

- " Combien de fois vais-je devoir vous stipuler que si vous souhaitez assister à mes consultations, il vous suffit de me le demander ? " Lui demanda la jolie brune d'une voix se voulant chaleureuse pour ne pas la brusquer. " Surtout que vous savez pertinemment qu'à moins de ne pas avoir l'accord du patient, vous êtes toujours la bienvenue. "

Mal à l'aise par cette situation, la jeune femme s'entortilla les doigts en s'excusant d'une petite voix presque inaudible alors que le regard d'un bleu profond de la jolie blondinette dériva un court instant vers Pandore qui la fit frissonner de terreur. En voyant le regard fuyant de son assistante, la doctoresse pencha légèrement la tête sur le côté avant de porter son attention sur la Colonelle.

- " Oh... " Laissa-t-elle échapper au moment où son pauvre cerveau encore dans le brouillard mit enfin le doigt sur la raison d'une telle attitude. " Clarisse... " Souffla de façon presque maternelle la toubib en se levant de son fauteuil en cuir pour s'approcher de son assistante pour prendre ses mains dans les siennes pour lui assurer qu'elle n'avait rien à craindre. " Pouvez-vous nous apporter une bonne tasse de café pour la Colonelle Pandore ici présente et moi-même ? Ensuite, si vous faisiez un saut rapidement à la boulangerie pour nous acheter de quoi manger ensemble ce midi ? Depuis le temps que je vous le promets. "

En effet, depuis le premier jour où elles travaillaient ensemble, Jany lui avait fait la promesse qu'un jour elle partagerait un bon repas pour apprendre à plus se connaître. Une façon comme une autre d'approfondir les liens entre collègues, car dans ce métier, il était préférable d'avoir une bonne entente pour éviter que la vie de leur patient ait à en pâtir. Une promesse que la doctoresse comptait bien tenir cette fois-ci en raison de la détresse qui se dégageait de son assistante.

Il faut dire que pour une personne aussi sensible et douce que Clarisse, l'Officier d'Élite était tout à fait impressionnante. De surcroît, quand on avait connaissance de ses faits d'armes ainsi que de son dossier médical. Ce qui n'échappa bien évidemment pas à la petite blonde qui se trouvait sur cette base depuis bien assez longtemps pour le savoir.

- " D'a... D'accord... " Déglutit-elle difficilement en serrant à son tour les mains de celle qu'elle idolâtrée en secret avant de disparaître pour s'afférer à la tâche.

Pendant ce temps, la Las Campienne qui s'excusa de la réaction de sa subordonnée auprès de Pandore s'installa de nouveau derrière son bureau avant de reprendre tranquillement la conversation.

- " Vous savez Colonelle, j'ai vu plus d'horreur que nombrent de jeunes soldats d'Élite ai pu voir dans sa carrière. " Déclara-t-elle en posant un coude sur le meuble avant de caler son menton dans le creux de sa main tandis que sous le mobilier ses jambes se croisaient l'une sur l'autre une fois encore. " De la barbarie à l'état pure ne laissant que des charniers sur leur passage... "

Un profond soupir s'échappa d'entre ses lèvres pulpeuses tandis que Clarisse revenait enfin avec les deux tasses de café fumantes qu'elle positionna respectueusement devant les deux Marines. Une fois fait, elle sortit silencieusement du bureau avec ses petites affaires sous le regard attendrit de Jany qui lui souriait.

- " Je n'ai jamais combattu à ce jour bien que je sache parfaitement me défendre quand la situation l'impose. " Avoua la Las Campienne sans une once de honte dans la voix. " Mais cela n'empêche que j'ai pu assister à de nombreuses rixes entre nos forces et celles que nous combattons. J'ai pu voir des hommes et des femmes de grandes valeurs tomber sur le champ de bataille. Des personnes qu'on aurait pu croire intouchable. Et pourtant, ils ne sont plus là pour en parler... "

Un léger silence s'abattit dans le cabinet alors que la demoiselle s'emparait de son mug pour le hisser jusqu'à sa bouche pour en savourer une petite gorgée.

- " Ont-ils eu la malchance de tomber malheureusement sur plus fort qu'eux ? Ou bien était-ce leur destin de périr ce jour-là ? " Reprit la brunette en reposant sa tasse sur le bureau sans la lâcher, profitant de la chaleur qui s'en dégageait pour réchauffer ses doigts. " Je ne saurai pas l'affirmer. Ce que je peux vous dire par contre, c'est qu'une telle chose n'aurait pas dû arriver. Surtout quand il s'agit de gens aussi jeune que mon assistante... "

Le chagrin parcourut furtivement les traits du visage de la toubib qui se rappela n'avoir rien pu faire pour sauver la vie d'un jeune homme qui n'avait pas encore l'âge requis pour boire ou encore partager la couche d'un ou d'une partenaire. Un pauvre adolescent fraîchement entré dans les rangs de la Marine qui vit sa carrière brusquement interrompu lors d'un terrible affrontement contre des pirates. Une vie si jeune qui avait pris fin en même temps que des dizaines d'autres.

- " Si je suis devenue médecin, c'est pour empêcher que des choses pareilles puissent arriver. " Rajouta la doctoresse avec ferveur. " J'aimerais croire que je peux tous les sauver afin que plus personne n'ait à souffrir la perte d'un être cher... " Dit-elle d'une voix légèrement cassée par l'émotion alors qu'elle faisait danser la fiole à son cou entre ses doigts. " Et même si malheureusement, je sais qu'au fond de moi ce n'est qu'un doux rêve, je ferai tout mon possible pour en secourir le plus possible. "

Alors qu'elle lui annonçait ses ambitions, une idée folle lui parcouru soudainement l'esprit. Une pensée peu rationnelle que peu de ses confrères auraient eu l'audace de seulement imaginer un seul instant. Seulement, Vantis Jane n'était pas comme les autres. Le dévouement dont la patricienne faisait preuve envers ses propres rêves était infaillible et rien ni personne ne saurait la faire changer d'avis. Mais surtout, toute expérience était bonne à prendre pour qui sait peut-être un jour les réaliser.

- " La raison de votre si longue longévité malgré tous les périls que vous avez affrontés serait sûrement en effet une importante source d'information pour aider le plus grand nombre. " Souffla-t-elle avant de porter son pendentif à ses lèvres pour y déposer un discret baiser en souvenir de sa sœur. " Peut-être serait-il intéressant de le voir de mes propres yeux. Nous serions toutes deux gagnantes dans cette histoire en plus de cela. "
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Intriguée...

Plus les minutes s’égrenaient, plus tes impressions sur sa personne se confirmait. Elle était étonnante, dans le bon sens du terme. Plus qu'une docteur reconnue, c'était l'humaine derrière qui te faisait te questionner. Dans ton entourage, tu n'avais que des monstres à leur manière. De ton mentor, l'Amiral Fenyang, une entité unique en son genre. A la fois parangon de puissance et de justice, mais aussi un être désespérément humain, avec ses envies qu'il ne manquait pas d'accomplir bien souvent...

Et puis il y avait évidemment Eleonore. Une amie, plus âgée que toi, avec un parcours de vie bien différent. Si toi, tu avais commencé à arpenter le monde en tant que marine, elle, elle avait eu une vie avant tout ça. Une tragédie avait soldé celle-ci et pourtant elle avait redoublé d'efforts pour remonter la pente. Que son engagement soit une manière pour elle de faire son deuil ou pas, elle restait aussi une anomalie dans les rangs de la Marine. Et puis l'agent Vipère... Elle était évidemment là pour te surveiller, enquêter à tes côtés pour tout ce qui était en lien avec la Cabale, mais même elle, était un cas à part.

Tu ne connaissais pas grand chose de sa vie, mais il ne fallait pas avoir fait des études pour comprendre qu'elle avait aussi ses traumatismes. Et un sacré caractère de cochon. Et puis tu ne mentionnais même pas l'agent Tarentule... Non, il ne valait mieux pas.

Dans tout les cas, pouvais-tu ranger cette Jane Vantis dans la même catégorie ? Pour beaucoup, tout les gens que tu venais de citer étiez des monstres, et tu faisais partie de ce groupe... Des anomalies ne pouvaient cohabiter qu'avec d'autres anomalies, c'était là la règle. Les gens qui ne l'étaient pas finissaient tous par se faire dévorer par votre appétit infini...

Le monde n'était pas doux avec vous, et encore moins avec vos proches.

- Ce que vous dites est intéressant, ce n'est foncièrement pas une mauvaise idée.

Un médecin compétent de plus sur ton navire, ce n'était pas de trop. Loin de là même. Vu à quel point toi et Eleonore aviez tendance à rentrer en morceaux suite à vos diverses missions. Toi, tu avais dépassé ce stade mais ta seconde... Elle était en plein dedans. Et cela n'allait pas aller en s'améliorant.

- Mais je vous arrête ici. Je ne remet pas en doute votre vécu, loin de là, croyez moi quand je dis que je l'estime. Mais être à mes côtés, cela veut aussi dire officier dans l'élite. Sauver tout le monde c'est un beau rêve... Mais personne n'est dans l'élite pour lui survivre.


Il n'y avait pas grand chose à dire de plus, ce que tu disais était limpide, surtout pour une femme aussi intelligente que Jane. Les ordres que tu donnais n'étaient pas les plus simples à assumer, et un médecin pouvait-il vraiment se faire à l'idée que la plupart des soldats l'entourant préféreraient sacrifier leurs vies plutôt qu'à affronter l'échec ? C'était là la cruauté de l'élite. On l'apprenait au B.A.N et on expérimentait sur son premier champ de bataille. Hormis le Major, tu ne connaissais personne de l'élite ayant ne serait-ce que frôler sa longévité.  

- Mais ne vous inquiétez pas, nos cuisiniers font aussi des très bonnes pâtisseries et notre café n'est pas si mauvais que ce qu'on prétend.


Tu souriais avant de te redresser. Soit. Tu ne pouvais pas l'incorporer tout de suite à ton équipage, la faute à une plusieurs opérations en cours. Une mutation pouvait prendre du temps, et tu ne pouvais pas laisser cela entraver votre rythme dans l'anéantissement de la Cabale. Mais avec un peu de chance, tu serais amenée à l'accueillir toi même une fois tout ceci terminée.

- Vous avez encore le temps de vous raviser. Cependant, j'aimerai avoir une personne comme vous à mes côtés. Vous avez des convictions, et je respecte cela.


Tu étais toi même très vite passé à autres choses. Tu avais partagé tes états d'âme, mais le devoir d'un soldat n'était jamais très loin. Le repos ? Tu n'en avais pas le droit, du moins pas à trop grande dose. Cela risquait de trop te ramollir, c'était aussi une chose qu'on vous apprenez durant les classes.

- Si mon dossier médicale est impeccable, et que vous n'avez pas besoin de savoir autres choses, je pense que je peux vous laisser avec votre Clarisse.


La vie sociale de la doctoresse paraissait être des plus trépidantes, clairement.




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