Sur le chemin

Cette histoire se déroule juste après la bataille de Bulgemore, les troupes du vice-amiral Shoga sont en route pour retrouver la douceur du foyer qu'est Hand Island, île faisant partie du cercle d'or. Le Cercle d'Or est le terme utilisé par le Gouvernement pour désigner la zone qu'il contrôle dans le Nouveau Monde. Les îles de cette région sont connectées par un impressionnant réseau de trains des mers, et de nombreuses flottes navales basées à la G-5 y patrouillent. Cela rend la navigation particulièrement sécurisée. Hand Island est donc une île importante pour le gouvernement mondial, la protection de l'île incombe au renard. Ce genre de responsabilité n'est pas confié au premier venu, mais à des soldats de grande confiance et d'expérience. Naviguer sur le nouveau monde n'est pas aisé, c'est presque suicidaire, la mer est plus que fougueuse. Des événements impensables se produisent chaque jour sur ses eaux tumultueuse, seuls les plus aguerris des marins peuvent naviguer sur ses eaux sans craindre pour leur vie. Le renard possède un pouvoir qui lui confère la création de nuages, lui permettant aisément de naviguer sans problème sur le nouveau monde, pliant la météo à ses désirs. Les cuirassés de la division Gladius, celle du Mink, naviguent donc sans encombre sous la protection du renard.


Ce dernier se trouve sur son navire, baptisé "Le Kitsune", un immense navire avec un renard en guise de tête de proue. Énormément de soldats se trouvent sur ce navire, approximativement sept cents marins naviguent à bord. Ils ont diverses occupations, certains s'amusent aux cartes, d'autres lisent, parfois ils s'entraînent, mais la plupart du temps, ils sont à leur poste. Ce sont de bons marins, prêt à donner leur vie pour la cause qu'ils jugent juste, mais également, pour leur vice-amiral, qu'ils respectent énormément. En parlant de celui-ci, ayant été sévèrement blessé durant la bataille de Bulgemore, il devrait garder le lit, ce n'est pas le cas. Il est actuellement perché sur le bord du navire, sur le pont arrière, admirant la beauté du paysage. Malgré son état, même s'il a énormément récupéré de son combat, il lui est insupportable d'être inactif et d'être chouchouté. Son second, le fameux commodore Shujin, arrive vers son ami.




Shoga se tourne vers son ami, ce dernier remarque que le renard a quelque chose dans la bouche, ses joues sont gonflées. Il plisse les yeux, prenant un air suspicieux.


- C'est bizarre, vous semblez cacher quelque chose dans votre gueule. C'est étrange, vous n'avez pourtant pas le droit de manger solide, vous savez à cause de vos blessures au thorax, imaginez qu'un bout reste coincé dans votre trachée et ce serait l'étouffement. Vous n'êtes pas irresponsable à ce point ?


Shoga sourcille, il ne dit rien, mais fuis le regard insistant de l'Okama qui s'approche de plus en plus pour l'inspecter.


- À regarder de plus près, vous n'êtes pas non plus un écureuil, vous êtes un renard. Hm... J'ignorais que les renards avait les joues gonflées, vous stockez des noix dans votre bouche ? C'est étrange tout ça.


Shujin colle son visage sur le museau tiède du renard, celui-ci transpire, il regarde ailleurs.


- Vous ne dites rien ?


Shoga tente de siffler, mais il n'y arrive pas. Un silence s'installe, seul le bruit des vagues et le piaillement des mouettes casse ce dernier. Soudainement, Shujin appui sur les joues du renard avec ses index, un jet de sang sort de la bouche du vice-amiral, arrosant abondamment l'Okama. Après avoir pris une douche d'hémoglobine, Shujin peste.


- Rhaaaa... J'en étais sûr, vous êtes encore blessé !


Shoga, ayant la bouche vide, se défend.


- Absolument pas, c'est une erreur !


L'Okama hurle en désignant son visage recouvert de sang.


- Et ça, c'est du jus de tomate ?!


Shoga hoche la tête de bas en haut, puis il baisse la tête, ainsi que les oreilles.


- Désolé...


Dit-il d'une triste voix. Shujin soupire en levant les yeux au ciel, pendant que les soldats esquissent un sourire amusé.


- Comment j'ai pu m'embarquer avec vous dans cette aventure, le jour où vous êtes venu me chercher en prison, j'aurai dû le sentir qu'il y avait un piège.


Shujin pose son regard son son ami poilu qui a toujours la tête baissée, un sourire se dessine sur son visage.


-  Mais, il vaut cent fois mieux être sous les ordres d'une personne qu'on respecte, qu'un individu qu'on méprise.


Shoga relève la tête, souriant à son ami. Soudainement, une personne rejoint le duo.




Le médecin de bord, Patrick Morel surnommé « Patoche » constate les dégâts. Shujin suggère au médecin de faire son devoir.


- Le vice-amiral a encore craché du sang, vous devriez vous occuper de ça.


Le médecin hoche la tête.


- Évidemment, bien sûr.


Il s'en va et revient avec une serpillière, puis il nettoie le pont avec ardeur. Ce qui agace l'Okama.


- Mais vous n'êtes pas homme de ménage, vous êtes médecin !


Patrick a une révélation.


- Je... J'avais oublié.


Shujin grince des dents, pendant que le renard tourne la tête sur sa gauche.


- Hm... Une fiente de mouette.


Patrick serre son balai contre lui, regardant la fiente.


- Pas pour longtemps.


Shujin ordonne au médecin de lâcher son balai et de s'occuper du renard. Le médecin râle, il pose le balai contre le bord du navire.


- Rhoooo… Ça va, ça va. Si on ne peut plus rendre service. Bon, il a mal où, le grand monsieur ?


Shoga ouvre la gueule, montrant ses crocs et tirant son immense langue. Il montre sa gueule avec la griffe droite de son index.


- Il n'y aucune raison de s'inquiéter, regardé, il n'y a rien.


Patoche prend un air songeur, il approche sa tête de la gueule du renard, s'engouffrant presque dedans.


- C'est étrange.


Shoga sourcille, Shujin est inquiet.


- Qu... Quoi ?!


Patoche plisse les yeux, il tourne sa tête vers l'Okama, tout en restant dans la gueule de son supérieur.


- J'ai examiné plein de Mink, malgré qu'ils ressemblent à des animaux, ils ont l'haleine de l'homme. C'est extraordinaire, ça voudrait dire, ça voudrait que… ! J'ai oublié, ça ne devait pas être si important.


Shujin est bouche-bée, il regarde son ami qui hésite à fermer la gueule, il peine à rester comme ça. Une personne les rejoints, ils sont beaucoup sur le navire. Elle atterrit au milieu du pont, surgissant de nulle part, le dos courbé, le poing droit contre le bois du navire, la tête baissé, esquissant un sourire. Elle se redresse progressivement.




Patoche à pratiquement la tête posée sur la langue de son supérieur.


- Hé, vous imitez le numéro du lion ?


Patoche prend un air taquin.


- Soma, vous avez toujours le mot pour rire. J'analyse le problème de notre vice-amiral.


Le jeune soma, espion et ninja de la division, comprend la situation. Il s'approche du trio, lorsqu'un autre élément le choque.


- Ohlalala... C'est quoi ça, Shujin ?!


L'Okama regarde le jeune garçon effrayé, pointant du doigt ses fesses.


- Bah, c'est ma culotte.


Soma est choqué, Patoche sort sa tête de la gueule de son supérieur et regarde à son tour.


- Le string ficelle, c'était obligé ?


Le travelo peste.


- Rhaaa… Hein, c'est culturel, chez les Okama.


Shoga intervient.


- C'est culturel chez les Mink de cracher du sang. Le mystère est élucidé.


Les trois hommes hurlent contre leur vice-amiral.


- Absolument pas, ça n'existe chez aucun peuple !


Le renard est de nouveau ausculté par le médecin, Soma et Shujin sont curieux. Patoche termine son auscultation, il donne son verdict.


- Cet homme a saigné, il y a peu.


Shujin exprime une longue plainte, pendant que le ninja est sous le choc.


- Et dire que c'est lui qui a fait mes vaccins, j'ai de la chance de ne pas m'être transformé en éléphant.


Patoche part, puis il revient, mais avec sa mallette. Il prend un médecin dedans.


- Ouvrez la gueule.


Shoga s'exécute.


- Haaaaaaa...


Le médecin lui jette une pastille dedans.


- C'est contre le saignement, vous en prendrez trois fois par jour.


Shujin et Soma sont étonnés.


- Vous avez trouvé la solution, vous avez fabriqué un remède.


Patoche est fière de lui, il ricane de fierté.


- Hé-hé-hé... Non, j'ai acheté le médecin à un autre médecin pour le décortiquer pour savoir comment on le fabrique. Remarquez, j'ai bien fait.


Soma y va de son petit commentaire.


- Vous êtes un nase, quoi.


Patrick tire la joue gauche du jeune homme.


- Dis donc, mon petit monsieur. Ça fait peu de temps que je me suis mis à la médecin, avant, j'étais inventeur, et crois-moi, ça filait droit dans le labo.


Soma, qui a mal, pose une question.


- Pourquoi vous êtes partie ?!


Patoche ricane légèrement, tout en étant fier.


- Hé-hé-hé... Je me faisais tout le temps engueuler.


Shoga se sent mieux, il remercie Patoche pour ses services, puis il se tourne vers la mer.


- Aaaaaah... La brise marine, il n'y a rien de mieux.


L'insouciance de leur supérieur détend l'atmosphère, Patrick sort une sucette de sa blouse blanche et la donne à Soma avant de partir.


- Bon, ce n'est pas tout, mais j'ai des vies à sauver.


Dit-il en partant héroïquement vers sa destinée. Le jeune ninja fourre la sucette dans sa bouche et regarde le médecin partir.


- ... Ou plutôt à gâcher. Beurk, gout pastèque.


Shujin s'accoude au bord du navire, suivi du ninja qui bondit dessus.


- La mer est calme, c'est rare.


Soma profite du nouveau monde, Shujin lève les yeux au ciel, il sourit en se secouant la tête de droite à gauche. Des nuages créés par le vice-amiral protègent les cuirassés du mauvais temps qui règne sur le nouveau monde, même blessé, Shoga protège ses soldats. L'Okama comprend pourquoi il a saigné, il ne fait que se surmener pour le bien d'autrui. Shujin n'est pas le seul à avoir remarqué les nuages, même s'ils ne sont pas différenciables des nuages lambdas, le changement de climat se fait remarquer. Sur plusieurs kilomètres à la ronde, le temps est horrible, c'est une pluie battante parsemée d'éclair qui frappe les environs. Sauf dans la zone des nuages formés par le Mink, la pluie et les orages ne parviennent pas jusqu'aux navires, car des nuages forment une protection contre le mauvais temps.

Les cuirassés font route vers leur destination qu'est Hand Island, certains en profitent pour souffler. Le renard reçoit la visite de la jeune épéiste Braise, elle souhaite parler à son vice-amiral. Ce dernier l'invite à prendre place à ses côtés sur le bord du navire, elle refuse poliment.




Le renard sourit.


- Oublie le protocole, je t'ordonne de me traiter comme ton égal. Mis à part mon grade, je ne suis pas au-dessus de toi ou des autres. Tu apprendras qu'ici, la camaraderie est plus importante que le protocole ou les grades. Alors, détends-toi et profite du bon air marin.


Braise, prise au dépourvu, ne sait pas comment réagir. Elle a passé toute sa carrière à obéir à des ordres, suivre des protocoles, respecter la hiérarchie au point de ne tisser aucun lien profond avec ses supérieurs, trop occupé à faire appliquer les règles sans discernement. Braise trouve ironique que l'officier le plus humain qu'elle a rencontré n'en est pas un. Elle se met à genoux, baissant la tête, la honte submerge cette femme.


- Je ne puis pas...


Le renard sait très bien qu'il est compliqué de se défaire de ses habitudes.


- Je t'écoute, Braise.


Elle serre les dents, grimace légèrement.


- Je viens vous déposer ma démission, j'ai failli à ma tâche. Je n'ai pas été à la hauteur de mon grade, cette bataille a révélé mon incompétence. Je viens faire mon rapport, je vous demande me relever de mes fonctions.


Shoga, avec une voix suave, répond calmement.


- Les raisons ?


Braise ressent une honte viscérale la prendre aux tripes.


- J'ai... Je n'ai pas pu. Durant la bataille, j'ai hésité à achever un adversaire. Un épéiste, mon égal.


Flashback :

Le bruit des lames qui s'entrechoquent et le bruit assourdissant des canons qui sifflent leur message mortel règne au sein du champ de bataille. L'unité du lieutenant Braise se confronte à des pirates de la redoutable supernova « Barbe Magma », des pirates expérimentés qui n'ont rien à envier au Gladius. Braise, forte de son expérience passée et de ses convictions, n'hésite pas à conduire ses hommes au front. Face à eux, une bande de redoutable pirate, des sanguinaires, des barbares ayant mérité leurs réputations dans le nouveau monde. Une rixe s'est alors engagée, Braise entamant cette dernière en croisant le fer contre le meneur de cette tripotée de braves guerriers. Les hommes suivirent leur dirigeant, sautant par-dessus eux, lame à la main. Le combat est équilibré, Braise croise le fer contre son ennemi, ce dernier redoutable de pugnacité pour surpasser la rousse.


Celle-ci pare chaque coup avec sa lame, le faux "Shigure" appartenant à la catégorie des Ryo Wazamono, une lame de renom. Fort de son expérience, Braise n'a aucun mal à tenir tête à l'homme. Ce dernier, différent des autres forbans, possède une allure gracieuse et un visage de bellâtre. Braise ne peut que constater son habilité à l'épée, malgré ses tentatives pour déjouer sa défense, elle n'y parvient pas. Chacun coup est bloqué par la lame du beau trentenaire, celui-ci n'hésite pas à complimenter les prouesses de Braise en lui donnant des conseils et échangeant quelques sourires amicaux. La rousse tombe sous le charme de l'homme, ce qui lui est insupportable, mais elle ne se déconcentre pas. Elle reste fixée sur son objectif, abattre l'ennemi, ne faire aucune preuve d'empathie pour l'adversaire. Quelque chose s'éveille chez elle, au fur et à mesure que le combat s'éternise, sa maîtrise de l'épée lui apparait comme splendide, une maîtrise élégante et puissante à la fois. Braise admire l'épéiste, mais exècre le pirate. Elle fait preuve d'égoïsme en éternisant le duel, rien que pour profiter plus longtemps de cette jouette, plus rien n'a d'importance.


Cependant, ici, c'est une bataille, non un duel dans un tournoi. Un pirate surgit de la pénombre, sa lame recouverte de sang de marine trop imprudent pour parer l'attaque adversaire, celle-ci s'approche du visage de Braise. La rousse ne peut que regarder la lame s'approche, son Shigure est occupé dans un bras de fer avec la lame du blondinet. Soudainement, la grosse brute grossière reçoit un projectile dans le front, le faisant reculer et chuter en arrière. Braise et le blond s'empressent de regarder le responsable, elle est sous le choc en voyant le lieutenant Soma, lui d'ordinaire souriant et joyeux, affiche un air plus que froid, perché sur le bord du navire. Braise est soudainement prise d'effroie, ce n'est pas le regard d'un enfant, mais bien celui d'un assassin, malgré son jeune âge, son attitude et son regard témoigne de sa longue expérience comme soldat.




Dit-il en sortant un Kunaï de son étui jambier, il fait tournoyer l'arme autour de son index et de son majeur droit, avant de charger l'attaque en donnant du recul à son avant-bras. Le blond perd de sa superbe, Braise constate un changement sur son beau et doux visage, ce dernier est déformé par la peur de mourir. Son regard exprime de l'angoisse et une peur inconsidérée, une peur qui va jusqu'à le faire tomber de son pied d'Estal.


- Non... J'ai... J'ai une femme et un fils... ! E... Épargne-m...


Un sifflement dans l'air se fait entendre suivi par un jet de sang éclaboussant le visage de la rousse, elle assiste à la chute du corps du bel homme, gisant inerte au sol. Soma disparaissant sous ses yeux grâce au Ninjutsu dont il le fervent pratiquant, poursuivant la bataille. Braise a eu une absence durant un bref instant avant de reprendre la lutte.


Fin du Flashback.


Les raisons de Braise sont explicites.


- ... J'ai fait preuve de faiblesse, mes émotions ont altéré mon jugement. Je ne mérite pas mon grade, encore moins de servir sous vos directives.


Shoga répond avec le même ton que précédemment.


- Requête rejetée. J'ai lu votre rapport, je ne trouve aucunes raisons de vous pénaliser.


Braise est surprise, elle lève la tête, ne comprenant pas.


- Vice-amiral, ce n'était pas une...


Shoga utilise un ton plus sévère, plus dur.


- Lieutenant, vous avez commis une erreur, mais vous n'êtes pas la seule. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que cela arrivera. Savez-vous combien de grands soldats j'ai vus se laisser submerger par leur culpabilité ? Certains étaient mes camarades, d'autres mes modèles. J'ai vu les plus grands de ce monde se perdre dans leurs remords au point d'oublier leur mission, cette cause qui nous transcende, cette raison pour laquelle nous risquons nos vies et notre avenir. Vous n'avez commis aucun crime. Si ressentir des émotions fait de nous des criminels, alors je refuse de vivre dans un monde de ténèbre, dépourvu d'amour. Savez-vous ce qui distingue un faible d'un fort ? Le faible se laisse submerger sans combattre, abandonnant la lutte avant même la fin. Le fort affronte ses erreurs, confronte ses peurs, et s'assume, cherchant à s'améliorer et à tirer parti de son expérience. Il est hors de question que l'on dise que le vice-amiral Shoga commande des faibles. Je n'autorise pas votre démission. Je vous ordonne de vous ressaisir.


Shoga se tourne vers elle avec un grand sourire.


- C'est bien connu, le Gladius abrite uniquement des braves, c'est pour ça qu'ils ont leur place en son sein.


Braise se mord la lèvre inférieure, versant des larmes, hochant légèrement la tête de bas en haut. Les paroles de son supérieur est comme une libération, un soulagement tant attendu.


- Vous êtes la propriétaire du légendaire Shigure, une épée qui a appartenu à l'une des plus grandes marines. Faites honneur à votre lame. Nous, épéistes, voyons nos épées comme le miroir de notre âme. Tout comme elles, nous pouvons être froids et destructeurs, mais aussi réconfortants et capables de protéger ceux que nous aimons. Un bretteur de renom peut tout comprendre sur une personne en observant son épée, qui révèle sa vie et son âme. En vous voyant manier votre Meitou, j'ai perçu une grande beauté et un profond amour pour l'humanité. L'homme que vous avez confronté a dû lui aussi tout comprendre de vous. Les plus grands épéistes se vouent un respect mutuel. Dans un duel, nous sommes tous égaux. Il n'existe rien d'autre que les compétences et l'amour du combat, indépendamment du sexe ou de la race. Soyez fortes, lieutenant.


Braise cesse de pleurer, elle affiche une expression déterminée, faisant office de promesse à son mentor. Elle se tient fermement debout, face à son vice-amiral, la main gauche sur le pommeau du Shigure. Puis, il s'incline légèrement avant de se retirer s'exercer. Shoga reprend là où s'était arrêté, profiter de la brise marine. Subitement, les rayons du soleil aveuglent les marines, attirant leur attention. Un sourire se dessine sur chacune de leur trombine, Hand Island est visible au loin.