Cinéfishelie et pagaille : drame à l'eau


Cinéfishelie et pagaille : drame à l'eau Gwensu11

“Oh~~ Exquise !”


“Celle-ci était parfaite ! Tournons-nous et essayons avec la mer en arrière-plan pour la suivante ok ? Par là, peut-être un peu plus vers la gauche ?”

“Gwyn, pourriez-vous la rejoindre ? Oui, comme ça ! Ne bougez plus !”

Mains jointes, prises de pose. Sous la lumière dorée du soleil matinal qui baignait l’une des nombreuses plages de Suna, deux jumelles illuminaient encore davantage le paysage vacancier que l’astre au-dessus de leurs têtes. Leurs robes d’un bleu outremer éclatant dansaient allègrement au gré des brises marines, leurs sourires radiants fondant les cœurs.

Les photographes qui les entouraient, eux, par contre, n’étaient pas si gracieux… Mais loin d’eux de manquer de passion : à la recherche insatiable de l’angle idéal, ils se levaient, tournaient autour, étiraient leurs bras au plus haut, se pliaient jusqu’à se retrouver à plat ventre sur le sable chaud. C’était juste une question de temps avant que l’un ne percute un autre, affairés à leur tâche et regardant à peine où leurs pas les menaient comme ils étaient, mais n’était-ce pas cet enthousiasme qui donnait à leurs prises tout leur charme ?

Gwen avait eu ses réservations lorsqu’elle avait signé un contrat avec L’Or de Suna, mais après quelques semaines à collaborer avec la marque de produits de luxe, elle devait avouer que ses sombres expectatives s’étaient montrées infondées : Non seulement ses patrons du moment avaient tenu leur contrat, ils s’étaient montrés des collaborateurs fiables et avaient immédiatement esquissé un deuxième contrat une fois le premier accompli… Et n’était-ce pas beau ? Si Gwen tirait les bons fils, elle finirait par s’ouvrir une porte dans le monde de la mode, une corde de plus à son arc pour commencer vraiment à bâtir la réputation impeccable qu’elle devrait un jour atteindre pour tenir tête du GM…

“Uohohohoho~~ Allons, allons, mes chers, un peu de tenue ! Que diriez-vous d’une pause, des rafraîchissements ? Nous avons quelques boissons avec nous… Et je crois bien que moi et Gwyn pouvons les partager~”

Mais aujourd’hui, c’était les actes plus humbles qui avaient leur place. Car quoi de plus facile et satisfaisant pour se faire aimer que des petits gestes de bonté ? Vraiment, la joie des cameramen alors qu’ils acceptèrent son offre n’était qu’un petit rayon de plus dans cette belle journée.

Hélas, à croire que trop de bonnes choses attirent une mauvaise…

Une plaie.

“Qu’importe la difficulté ?! Cette plaaage, darling ! Pose tes petits yeux en boutons sur sa magnificence ! Ma vision artistique me démange, l’inspiration me foudroie ! Je me dois de filmer !”

“Darla, mon amour, je t’en prie, nous sommes en vacances-”

“Aaaaah, silence, idiot ! Trouve-moi… des sirènes ! Oh, oui, je le vois déjà, mes étoiles, combattant le maaaal dans ce magnifique paysage ! Et fais en sorte que les femmes que tu me dégotes soient belles et se ressemblent un minimum, Robert, ou tu dors sur le paillasson ce soir !”

Peut-être est-ce les cris qui attirent l’attention de la sirène en premier, mais c’est le contraste entre le couple en train de faire un boucan qui la retient : À gauche, un homme d’un âge avancé, distingué par sa calvitie, des petites prunelles inondées de cernes et une moustache proéminente qui était plus blanche que noire, éraillée par les nerfs. Puis à droite…

Gwen plisse les yeux malgré elle. Ew, ok, c’était… spécial.

Comment décrire la robe de la blonde décharnée, aux pommettes saillantes bien trop maquillées et aux immenses faux cils qui cerclaient ses yeux d’un vert toxique ? La cuisinière était trop aimable pour prononcer les mots peu flatteurs qui lui venaient à l’esprit, mais ce jaune criard fluoresçant, sur son teint grisâtre - et la coupe, si défavorable à sa ligne ! Non, juste non ! Sans parler de l’abominable chapeau à plumes oranges avec des orchidées dorées. Puis là ! Près des manches, des motifs à... Mers, était-ce vraiment des caniches violets ?

”…Quel terrible jour pour avoir des yeux.”

Voilà longtemps qu’elle n’avait pas entendu un tel désespoir dans la voix soudainement brisée de sa sœur. À croire que pour Gwyn, en tant que couturière, le spectacle qui s’ouvrait à elles n’était pas juste une insulte, mais un crève-cœur, un massacre de toute valeur couturière qui se respecte. La tenue de madame était juste laide à ce point.

…Autant plier bagage et partir pendant qu’il était temps, Gwen avait un mauvais pressentiment-

“Oh, Darla ma belle, regarde par là ! Elles sont parfaites, non ?! Hey, vous ! Les 3 dames aux cheveux blancs ! Je vous prie, un instant !”

Eeeet zut ! Il s’avançait vers elles… Mais un instant. Trois ? Pas deux ?


Dernière édition par Gwen Dollyn le Dim 28 Juil 2024 - 0:22, édité 1 fois
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Ayant passé une agréable soirée de beurrerie et étant littéralement éméché, le clown de jade séjourna sur le navire de la louve. Plus précisément, il sera placé dans le cabinet médical où une gentille infirmière prendra soin de lui. Durant son sommeil, le joker sera en proie face à un cauchemar redondant, voir terrifiant, celui où il voyait sa sœur subir l'étreinte mortelle d'un scolopendre a l'allure macabre. Joey fixait de rage la créature empoisonnant à petit feu sa sœur. Enivré par une colère destructrice, le pitre fonça à vive allure sur la créature avec comme unique objectif de la mettre en pièce. Tristement, cette immonde créature semblait ne ressentir aucune douleur malgré tous les efforts physique du farceur. Ce terrible cauchemar touchera à son terme, lorsque l’infâme bête décida d'en finir avec sa proie, la broyant sans difficulté sous son armure chitineuse. Ce spectacle immonde réveilla littéralement le clown en sursaut. Son corps était trempé par la sueur et il cherchait à rependre son souffle, avant d'inspecter par ce fait, la pièce inconnue où il dormait. Inquiète de l'état de son patient, l'infirmière vint immédiatement au chevet du clown, déposant délicatement sa main sur le front de son patient.

Infirmière : «Vous allez bien, Monsieur ? Vous sembliez agiter durant votre sommeil.»

Le joker répondra avec son sourire habituel :

Joey : «Oui, je vais bien...» Il prendra une grande respiration. «Un simple cauchemar, rien de plus.» Voulant s’extraire du lit pour rapidement reprendre du service, le comique s’apercevra rapidement qu'il était en caleçon. Fortement étonné par la disparition de ces vêtements, son visage fera une bien étrange grimace, un minois se rapprochant d'un enfant ayant perdu son jouet. «Euh... Madame ! Vous savez où sont mes vêtements ?» L’infirmière lui répondra d'un ton amusé.

Infirmière : «Ha oui ! Je vous ai déshabiller pour que vous puissiez dormir convenablement, cela n'a pas été une mince à faire... Vous vous agitiez dans tous les sens, c'était un vrai calvaire.» Proclama la soignante en boudant légèrement. «Vos vêtements sont dans le placard, juste là !» Elle pointa du doigt le meuble en question.

Joey : «Merci bien !» Il ira d'un pas rapide vers le placard et ouvra le mobilier avec une expression dépitée, à cause de l'était lamentable de sa sublime veste. Cet enflure d'Alvie avait vraiment le chic de mettre les nerfs du clown à rude épreuve. Heureusement, le reste de sa tunique était encore intacte, sauf que cette fois, il porta uniquement le gilet sans manches aux couleurs vert sombre allant en parfaite adéquation avec le pantalon et ses chaussures de ville. Une fois avoir remis sa chevelure et son maquillage à l'ordre du jour, le clown posa deux questions à l'infirmière.«Vous savez où Éléonore se trouve en ce moment et quelle heure il est d'ailleurs ? L'infirmière lui donna l'heure et l'emplacement approximatif de sa supérieure. Souriant tel un diablotin, le clown se précipita vers la porte de sortie, annonçant à tous les matelots à bord sa gratitude. «Salut tout le monde ! Je tenais à vous remercier pour le boulot d'hier ! Je suis sincèrement fier de vous ! Sur ceux, je vous laisse, je dois retrouver, Nono !!!» Les soldats restèrent bouche bée devant cette annonce anodine fort appréciable, avant de voir le clown disparaître sous leurs yeux ébahis grâce à l’utilisation du Soru du clown flamboyant.

Usant désormais du Geppou pour retrouver la trace de la louve, le clown repéra au loin un étrange amas d'individu sur une plage. Curieux, le joker se déplaça à une vitesse fulgurante dans cette direction. Une fois proche du sol, il fera une splendide entrée en scène en prenant une pose héroïque, les pectoraux gonflés à bloc avec les mains levées vers le puissant soleil. Analysant la zone avec l'aide de ses yeux couleur émeraude, il comprendra rapidement qu'il s'agissait d'une séance photo à cause des présences d'appareils photos, avec en prime de jolies demoiselles prête à faire leur boulot. Cependant, quelque d'ignoble frappa d'un coup la vision du clown. Une femme bizarrement vêtue avait presque failli le rendre aveugle à cause de son goût vestimentaire ignoble. Comment une femme pouvait porter ce genre de vêtements ? Le clown ne pouvait s’empêcher de grimacer et de tourner le regard à cause de ce style vestimentaire douteux. Néanmoins, son minois redevint resplendissant en voyant la louve proche de sa position, ainsi, tel un farfadet dansant dans la forêt, le pitre se mit à danser vers elle en chantonnant de sa voix mélodieuse.

Joey : «Nono la sauvageonne ! Où pensais tu te cacher !? Ton ami, le clown sera toujours à tes côtés !!!!» Il tournoya autour d'elle avec une grâce insondable lui souriant avec amusement, avant de la prendre dans ses bras. «Désolé pour hier, j'ai un peu déconné sur la boisson, hahahaha!!!» Tel un enfant trop surchargé en énergie, il éclata de rire sans faire attention aux spectateurs autour de sa personne.
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Éléonore se réveilla bien avant l'aube, tirée de son sommeil par des cauchemars récurrents. La nuit calme était souvent le théâtre de ses tourments passés, mais elle avait appris à les dompter. Se levant en silence, elle s'étira et se dirigea vers la salle de bains, où une douche froide acheva de la réveiller complètement. Après s'être séchée, elle passa à ses soins du corps. La routine était minutieuse : hydratation de la peau, massage des muscles pour éviter les tensions, et soin particulier de ses mains, qu'elle utilisait constamment lors de ses combats et entraînements.

Elle enfila ensuite sa tenue d'entraînement, une combinaison légère et flexible, puis se dirigea vers la salle d’entraînement du navire. Là, elle s'entraîna intensément, répétant inlassablement ses mouvements de combat ou pratiquant des nouveaux mouvements. Ses coups étaient précis, ses esquives rapides. Elle travaillait ses enchaînements avec une discipline de fer, cherchant toujours à perfectionner son style de combat. Son entraînement incluait également des exercices de renforcement musculaire, et elle n'hésitait pas à pousser ses limites, faisant plusieurs séries de pompes, de tractions et de squats. Une fois satisfaite de sa séance, elle se rendit à la cafétéria pour le petit-déjeuner. Son appétit était aussi impressionnant que son entraînement, son métabolisme monstrueux demandant toujours plus d’énergie après un effort soutenu. Elle prit donc une double, voire triple portion de chaque plat disponible : œufs brouillés, bacon, fruits frais, pain complet, et un grand verre de lait. Certains des soldats présents la regardaient avec étonnement, et d’autres ne faisaient plus de cas, car ils savaient que sa force et son endurance venaient de cette alimentation copieuse.

Après avoir englouti son repas, Éléonore décida de s'offrir une marche sur la plage, profitant du calme matinal avant l'agitation de la journée. La brise marine était fraîche et vivifiante, et elle aimait sentir le sable sous ses pieds nus. La plage était presque déserte à cette heure, et le bruit des vagues ajoutait un fond apaisant. Éléonore profitait de ces moments pour réfléchir. Elle savait qu'ils devaient encore attendre avant de quitter l'île, le temps de régler les derniers détails de leur mission et de préparer le navire pour le départ. Alors qu'Éléonore continuait sa marche sur la plage, les premiers rayons du soleil teintaient le ciel de nuances roses et dorées. La plage commençait à s'animer doucement, des touristes joyeux arrivant pour profiter de l'eau et du soleil. Des familles déployaient leurs serviettes, des enfants couraient en riant, et des couples se promenaient main dans la main, savourant la beauté de l'aube. L'atmosphère était légère, emplie de rires et de conversations animées.

Éléonore, décidant de faire une petite pause, s'installa sur un rocher plat non loin du rivage. Elle observa la scène avec un sourire discret, prenant plaisir à voir les gens heureux et insouciants. Non loin d'elle, un groupe de jeunes adultes organisait une séance photo. Ils prenaient des poses amusantes et extravagantes, essayant de capturer des souvenirs inoubliables de leur séjour sur l'île. Leurs éclats de rire étaient contagieux, et Éléonore se surprit à sourire plus largement en les regardant. À ses pieds, un large coquillage attira son attention. Sa surface nacrée brillait sous la lumière du matin. Elle se pencha pour le ramasser, admirant les détails délicats et les couleurs irisées. Le coquillage était grand et parfaitement formé, un véritable trésor naturel. Elle le tourna entre ses mains, se rappelant des moments de son enfance où elle collectionnait des coquillages similaires.
Alors qu'elle observait le coquillage sous les rayons dorés, elle entendit une voix grave d'homme derrière elle. Se retournant, elle aperçut Joey atterrir non loin, se précipitant vers elle.

"Sauvageonne ? Je pensais qu’on avait passé ce stade ? Appelle-moi Éléonore, ou Nono, mais ce surnom va me donner une mauvaise réputation," dit-elle en secouant la tête, un léger sourire aux lèvres. "Ne t’en fais pas, tu ne pouvais pas savoir que je te battrais. Je fais souvent cet effet aux gens, ils me sous-estiment beaucoup."

Se tournant ensuite vers l'homme d'âge mûr qui s'approchait, elle s'excusa :

"Désolée, monsieur, mais je ne..."
"Écoutez, jeune dame, j’suis un commandant de la marine en vacances, du moins j’essaie, et j’aimerais bien un coup de main. Je vous ai vu sortir du bateau de la marine installé au port, quel est votre grade ?"
"Lieutenante Grey, monsieur."
"Alors écoutez, lieutenant Grey, faites-moi cette faveur, rendez ma femme heureuse et je passerai un mot pour vous plus haut, ok."
"Et vous êtes commandant... ?"
"Marshall, commandant Marshall."

Éléonore plissa les yeux un instant. Elle ne se souvenait pas d’avoir déjà entendu ce nom, mais la marine étant si grande, elle décida de ne pas l'offenser et hocha la tête positivement.

"Parfait, commandant Marshall. Moi et mon compagnon ici allons-nous occuper de votre femme. Allez profiter un peu de l'île. Revenez dans quelques heures."
"Merci," répondit l’homme en soupirant lourdement. Il embrassa rapidement sa femme avant de s'éloigner.
"Bon, dites-moi, madame Marshall, que vouliez-vous faire exactement avec nous trois ?" demanda Éléonore à la femme, dont l'apparence était criarde et excentrique.
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Les deux Dollyns étaient mal à l’aises. Elles n’avaient pas voulu dire oui, puisque elles étaient au beau milieu d’une séance photo, et la mention de sirènes moments plus tôt- vraiment, refuser aurait du être leur premier réflexe, mais dès le moment que monsieur Marshall dévoila son titre, qu’il tendit un chèque aux photographes ? Leurs yeux écarquillés avaient été à deux doigts de se métamorphoser en signes de Berries, le lot partant en courant à la recherche de “Cameras”, “costumes” et mers sait quoi d’autre en à peine un clin d'oeil. 

“Oh, et entant que principales sujets de l’ho- de l’heureuse expérience qu’est traiter avec ma femme, vous aurez une récompense bien meilleure qu’eux si vous venez collaborer mesdames… maintenant, si vous voudriez m’excuser, j’ai besoin d’un verre.”

…Ugh, maudit soit leur besoin d’argent pour ses projets. A croire que les jumelles allaient devoir jouer les babysitters.

Au moins, alors qu’elles approchèrent Carla, l’identité de cette troisième femme aux cheveux qu’avait mentionné le commandant devint claire. Tenue noir, pragmatique, bottes de combat, carrure ferme- Gwen reconnut avec aise une soeur martiale. Du genre patient à croire vu son stoïsme face à l’abomination en jaune qui monologait devant elle… sa vision pour un  court métrage ?

”…Et je vous veux vous madaaame, oh et vous deux aussi !” Elle pointa les jumelles d’un doigt décharné.” Tous trois, comme les staaaaaars de mon histoire ! Une famille de sirènes unie- “ Gwen et Gwyn grimacèrent en parfaite unité malgré elles. “-qui se bat contre le terrible malheur venu les séparer… uh, vous pourriez faire l’affaire clown, recrutez quelques laids des environs comme larbins voulez vous ? Ca devrait être simple, qui se ressemble s'assemble. Oh, et inventez vous votre histoire voudriez vous ? Le raisonnement de votre présence m’importe peu tant qu’il fasse brrrrriiiiller mes protagonistes !”

Ouah, quel... amour de directrice, avait-elle ne serais-ce qu’une vision claire de ce qu’elle voulait ? Puis un clown… l’ironie frappe l’ainée des soeurs alors qu’elle remarque l’homme avec son costard rouge : car monsieur avait beau porter un maquillage extravagant en vertu de sa fonction, il avait l’air bien moins ridicule… pour pas dire que sa tenue était éclatante en comparaison ! On y sentait du soin, et la sirène ne pouvait qu’apprécier cela.

“Madame Marshall, Peut-être vous voudriez cherchez un angle de cette plage ou votre vision serait le plus épanouie ? Le temps que nous chers acteurs faisons connaisance, afin de mieux collaborer.”

”Uh, certes... je ne puis confier une telle tâche à quiconque d'autre que mon propre génie ! Restez-par là, je reviens tout de suite guihihihihiiiiiiii.”

Et ainsi l’horreur de fashion part de leur entourage, leur donnant un répis de quelques instants.

“A croire mes chers que nous voila dans une situation bien… spéciale. de quoi entrainer notre patience certainement, mais peut-être aussi peut-être faire des agréables connaisances.” Une petite reverence élégante à deux, en parfaite harmonie, puis les deux dames sourient avec grâce et toute bonté, quoique l’ainée avait un regard clairement plus chaleureux. “ Gwen, cuisinière dueliste~”

”Et Gwyn, couturière du sublime.” 

Puis, en parfaite synchronie-

“Ravies de travailler avec vous~”


Dernière édition par Gwen Dollyn le Ven 31 Mai 2024 - 8:19, édité 1 fois
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Joey n'avait même pas le temps d’apprécier son échange cordial avec la louve, qu'un étrange individu vint totalement ruiner l'ambiance. Une sorte de haut gradé souhaitant à tout prix que sa garce de femme obtienne le moindre caprice pour avoir la paix. Le joker voyait très facilement qui portait la culotte au sein de ce couple toxique. Une telle dame était l'incarnation de tout ce que pouvait haïr le clown : égoïste, arrogante et surtout usante du pouvoir de son époux afin d’atteindre ses objectifs. Cependant, le joker accepta l'offre dans l'unique but de ne pas mettre sa chère amie au milieu d'une situation délicate, pour dire, il était plutôt emballé à l'idée de voir la sauvageonne dans une tenue de sirène.

Rien que d'y penser, son imagination débordante lui offrait des images drôles, mais aussi des visions de la louve sous un thème fantastique. Le haut gradé faisant son boulot pour que l'équipe de photographes puisse apporter les éléments nécessaires au caprice de la dame. Une fois cela fait, ce dernier en saisira l'occasion pour quitter la zone histoire d'avoir un moment de paix. Profitant de ce moment d'accalmie, le clown aurait aimé toucher deux mots à sa camarade, mais voilà que l’ignoble créature vint donner ses ordres à la totalité du groupe en pointant du doigt la laideur du clown, et qu'il parte sur le champ trouver d'autres types de son envergure de manière à satisfaire son goût artistique plus que douteux.

Le clown de jade était habitué à ne pas être perçu comme le plus beau des hommes, donc il ne prendra pas le pique gratuit pour sa personne, car être un clown signifie se moquer de la cruauté des autres. Néanmoins, cette femme descendait de plus en plus bas dans l'estime du pitre. Il profita du départ de cette dernière grâce à la proposition d'une des jumelles pour ne surtout pas obéir à sa demande, le farceur préférait plutôt parler avec les trois belles dames à ses côtés pardi. Par ailleurs, en parlant de jolies demoiselles, les jumelles firent en union chacune leur introduction, telle une chorégraphie parfaitement travaillée au plus grand soin. Fortement surpris par ces gestuelles remplies de grâces, le clown en fera de même en faisant sa révérence à son tour tout en étant armé d'un sourire aussi chaleureux que le soleil à son zénith :

Joey : «Joey Wilson, le clown de jade pour vous servir. C'est un véritable plaisir de faire votre rencontre, mes dames.» Il profita de l'absence de l'immonde garce pour continuer. «Afin de rapidement terminer cette mascarade, j'ai une idée de spectacle à vous proposer... Alors, j'ai comme...» Il sera brutalement interrompu par le retour de sa nouvelle patronne.

Femme immonde : «Je pense avoir trouvé le lieu idéal pour ma mise en scène, guiguiiii. Mon génie artistique m'aura ouvert les portes de mon art !» Déçue de voir le clown ne pas obéir à ses ordres, elle le pointa à nouveau du doigt. «Monsieur le clown, vous n'êtes pas parti chercher d'autres figurants ? Car je...» Elle sera à son tour interrompue par le joker.

Joey : «Ne vous en faîtes pas, Madame. Nous n'avons nullement besoin d'autres personnes, parce que j'ai une idée qui risque de fort vous émouvoir, j'allais en parler aux dames quand vous m'avez interrompu par votre retour. Vous voulez entendre ma proposition ?» Exclama le clown en lui témoignant un charmant sourire.

Femme immonde : «Hm... Je vous écoute.»

Joey : «Très bien ! Voici mon idée de scénario ! Un homme fou amoureux d'une sirène la demandera en mariage, seulement, cette réunion sera interrompue par l'arrivée des autres sirènes voulant empêcher cet amour solennel de s'accomplir. Une dispute éclatera donc entre elle et l'une des sœurs en profitera pour faire du mal à l'amant !» Le clown jouait clairement sur le coup de la dramaturgie. «Vous en pensez quoi ? Bien sûr, je jouerai le rôle de l'humain dans l'histoire.» Il attendait avec une certaine impatience la confirmation de cette dernière pour finalement s'amuser comme jamais ! Le clown de jade dans toute sa splendeur.

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Éléonore était ennuyée par la nouvelle tâche qui lui était attribuée, mais au vu du poste plus élevé de l'homme et de la somme d'argent offerte aux autres, elle en vint à réaliser qu'elle serait prise à devoir jouer le jeu... Autant plus celui d'une sirène ? La blanche regarda ses deux pieds s'enfoncer dans le sable chaud, bougeant les orteils un peu, puis ramena finalement son attention sur le duo de demoiselles qui se présenta.

"Enchantée mesdames. Désolée que ce soit dans de telles circonstances... Éléonore Grey, lieutenante de la marine, mais je suppose que pour aujourd'hui je serai une fausse sœur sirène. J'espère seulement qu'elle ne trouvera pas de costume... Je ne crois pas être bonne avec une queue de poisson," glissa la blanche avec un petit rire.

Alors qu’il croyait avoir la paix, la femme au ton de canarie immonde, toujours aussi exigeante et dédaigneuse, revenait faire des siennes, malmenant le pauvre Joey sans la moindre considération. Elle agissait avec une autorité arrogante, pointant du doigt les défauts et les manquements comme si elle était au-dessus de tous. Éléonore sentait la tension monter en elle, prête à intervenir pour protéger son camarade, mais avant même qu'elle n'ait eu le temps d'agir, Joey se démêla habilement de la situation en détournant l’attention avec son idée de scénario.

La réponse de la femme immonde à l'idée de scénario de Joey était initialement hésitante, son regard exprimant un mélange d'incertitude et de réflexion. Cependant, au fur et à mesure que Joey exposait son idée avec passion et conviction, l'intérêt de la femme semblait grandir. Ses sourcils se fronçaient légèrement alors qu'elle réfléchissait à la manière dont cette histoire pourrait se dérouler. Finalement, après un moment de silence chargé de suspense, elle leva lentement son doigt, pointant d'abord Gwen et Gwyn pour les désigner comme les vilaines sœurs de l'histoire.

‘’Vous mes précieuses mesdames ! Vous serez les deux antagonistes qui sera la pour sauver votre sœur tombé sous le charme de l’immonde humain !’’ Les paroles étaient accompagnées d'un sourire satisfait, comme si elle voyait déjà les jumelles parfaitement incarner les méchantes sirènes.

Puis, ses yeux se tournèrent vers Éléonore, la désignant du doigt avec assurance. Elle annonça d'une voix impérieuse que la lieutenant de la marine serait celle en amour avec l’humain dans le scénario. Cette décision semblait être prise avec une conviction soudaine, comme si elle avait déjà visualisé le rôle que chaque personne jouerait dans cette mise en scène.

‘’Miss Marshall, vous êtes sure ? Je ne suis pas actrice alors m’offrir le rôle principal…’’
‘’Tututu,’’ fait la femme en tapotant les lèvres pincer de la soldate.’’ Pas de mais Éléonore. Tu seras parfaite dans le rôle et toi clown, parfait dans le kidnappeur humain qui à envouter la sirène ! C’est parfait ! Ou sont mes costumes ?! Et mes caméras ??’’ Annonce-t-elle en se détournant finalement pour aller trouver l’équipe de photographe.
‘’Bon… Et bien je crois qu’on est pas mal pris dans cette situation… Les rôles ne dérangent personnes ?’’ Demande-t-elle aux autres.


La femme, bien qu'elle ait donné son approbation au scénario de Joey, ne perdait pas une seconde pour prendre les choses en main. Avec une autorité indéniable, elle dirigeait l'équipe de photographes d'un geste impérieux, les envoyant çà et là pour accomplir différentes tâches. Certains membres de l'équipe revenaient rapidement, leurs bras chargés de costumes colorés qui semblaient tout droit sortis d'un conte de fées sous-marin. Les tissus chatoyants et les ornements scintillants reflétaient la lumière du soleil, ajoutant une touche de magie à l'atmosphère déjà électrique.

Pendant ce temps, d'autres membres de l'équipe s'affairaient à monter un décor simple mais efficace pour les différentes scènes à venir. Ils installaient des éléments comme des rochers factices, des coraux géants des plantes marines en plastique et même un petit bassin d'eau pour recréer l'environnement aquatique. Chaque détail était minutieusement ajusté pour correspondre au scénario élaboré par Joey, sous la supervision attentive de la vacancière au gout particulier.

Son énergie dynamique et son sens aigu de la direction donnaient vie à chaque aspect de la mise en scène, transformant la plage tranquille en un véritable théâtre de l'absurde. Les membres de l'équipe s'activaient avec zèle, répondant aux ordres de la femme avec une diligence remarquable. C'était comme si son aura dominatrice avait le pouvoir de les motiver à donner le meilleur d'eux-mêmes pour atteindre ses objectifs artistiques, quels qu'ils soient.
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"Inadmissible ! Quelle vision tordue avez-vous donc de la queue d'une sirène ? Vos costumes me rappellent une piñata de mauvais goût… Le type qui égaie les sens à la plus laide violence imaginable de par sa laideur. Allez, donnez-moi ces costumes dignes de servir d'épouvantails avant que notre directrice les voie, je vais voir ce que je peux faire pour les rendre... potables."

Ainsi s'exprime Gwyn aux photographes gênés du ton le plus tendre et cuisant de l'histoire, toujours l'air aussi affable avant de se cacher dans un coin avec son kit de couture pour retaper les frayeurs aux teintes pastel, frayeurs que Gwen avait aussi eu l'horreur d'entrevoir. Tant de rubans, de perles… brrr, elle en frissonnait ! Louée soit sa cadette pour sauver leur dignité !

Mais en attendant, alors que le reste s'attelle eux aussi aux dernières touches de leur plateau, Gwen prend une inspiration et se met à lire le script donné par Madame Marshall, l'air aussi régalé que possible.

Et pâlit à peine au bout des premières lignes.

"Par bonté de grâce, ces dialogues !"





...


L'amoureux,(le clown) avec entrain : "Ah, ma truité, poisseuse beauté des sept mers, une arête dans mon cœur me tourmente, désole mon âme remplie de sentiments aussi sucrés que le miel des Alpes !"


L'amoureuse (asperge musclée), de la voix d'une rose émotive : "Mon ti-bébou, choupin à croquer, viens dans mes bras et dis tout à ta chère, expose le fond de ton âme sensible tandis qu’on plonge ensemble dans la soupe de l’amour, épaisse et onctueuse !"


...





Quel ciel était la voix d'une rose émotive ?? Voilà rien que les deux paragraphes d'introduction, et la noble sentait déjà toute motivation la quitter. Oh, à lire tout le manuscrit, c’était à croire que tout ce que touchait leur directrice avait le don d’être aigri… et plus la sirène lisait—

“…L’histoire se finit avec un naufrage ? l’amoureux meurt ?”

—plus sa réticence semblait croître. L’histoire restait classique, mais quelque chose lui disait qu'ils feraient simplement couler une chaloupe ?

"Tiens, j’ai fait de mon mieux."

Prenant le tissu que lui tend sa sœur, Gwen prit un instant pour admirer son travail. Gwyn avait enlevé les décorations inutiles, réarrangé les fausses écailles des costumes, échangeant puis supprimant certaines teintes par endroits afin d’avoir une palette pastel plus unie. Des rubans avaient été subtilement cousus sur le dos de manière à imiter… puis cacher les véritables nageoires dorsales des deux Dollyns tout en rajoutant un peu d’intérêt à l’accoutrement.

En soi, un résultat qui pâlissait face à ce qu’il cherchait à imiter du point de vue des sœurs, mais maintenant digne d’être porté.

“Madame Grey ! Nous allons nous changer dans une des tentes qu’a installées l’équipe. Je vous prie gracieusement d’attendre votre tour dehors, nous serons rapides.”

Peut-être un peu étrange de ne point l’inviter avec elles, mais un secret était un secret pour une raison et il viendrait bien vite au bout si le soldat parmi eux venait découvrir que certains accessoires à leur dos n’en étaient pas vraiment.

Comme promis, elles furent rapidement prêtes, fausse queue vers le bas, haut de bikini bleu accompagné d’une blouse blanche semi-transparente. Puis si bien certains travailleurs leur tendirent la main… les sœurs refusèrent gentiment, surprenant plus d’un avec la naturalité avec laquelle elles se déplacèrent l’air de rien à mini-bonds jusqu’à Eléanore, toujours si gracieuses. Elles avaient eu 30 ans de pratique après tout avant d’avoir leur paire de “pieds” !

“Voilà, votre costume. Il sera à votre taille normalement, Gwyn a l’œil pour ça mais… n’hésitez pas à dire si quelque chose a besoin d’être ajusté.”

Puis sans plus, elles furent auprès de Joey… Se retenant malgré elles de vraiment joindre leurs pieds joints sous leur costume et de positionner leur queue en “donut” afin d’avoir de quoi s’asseoir. Que c’était désagréable de nier l’instinct !

“Je pense que vous avez déjà lu le script Monsieur Wilson, que pensez-vous ? Votre idée était romantique, mais notre chère directrice semble vouloir en faire une tragédie…”

Puis alors que le clown répond, Madame Marshall claque des mains. Attirant l’attention de tous sur elle.

“Allons, allons, assez de préparations ! Êtes-vous enfin prêts ? Acteuuuurs, prenez vos places enfin ! On a pas toute la journée !”
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Joey avait gagné cette manche, car la femme immonde opta pour son idée de scénario. Puis, grâce à l'argent de son époux, elle dirigea d'une main de maître tous les préparatifs à la création d'un décor, aux rassemblements des costumes en tous genres, mais surtout, des futurs rôles attribués à ces futures stars. Par chance, Joey jouait l'humain allant être le grand amoureux du jour, avec en femme la resplendissante louve et comme ennemie les deux ravissantes jumelles. Cela semblait pas mal pour un début, mais le visage du clown se figea net en voyant la tronche de son costume et de la plume de l'étrange scénario. La tenue en question était presque une pâle imitation de la tenue de la dictatrice et le script était une vaste blague. Avoir un tel mauvais goût vestimentaire et artistique enrageait silencieusement le clown, notamment quand il voyait comment cette ignoble garce parlait à sa camarade et aux deux belles dames.

En temps normal, le joker aurait puni la personne pour ce style de comportement, mais pour le bien de la carrière de son amie, il ira tout simplement se cloîtrer sous le dôme du silence. Et ne voulant guère porter ce costume immonde, le farceur retira son gilet, ses chaussures et s'approcha de la mer pour retirer son fameux masque de comique. S'il voulait jouer le prince charmant idéal, alors autant mieux le faire comme si cela se révélait vrai sous le moindre détail. En entendant son amie poser sa question, elle aura comme simple validation de la part du clown un sourire charmeur et Joey n'aura même pas le temps de répondre à une des jumelles costumées, que la grande patronne vint sonner le glas de son scénario pathétique. Secrètement, le clown n'allait nullement agir selon le scenario de la vipère, il devait agir en totale improvisation à la touche Wilson.

Bien sûr qu'il allait jouer le rôle de l'amant, il fallait être fou pour ne pas être aux premières loge d'une telle scène si romantique. Sans prévenir, l'imagination débordante du joker arriva à créer sans problème deux êtres imaginaires : d'un côté un petit ange ressemblant fortement au clown armé d'une harpe et de l'autre côté du ring un petit diablotin similaire à ce dernier muni d'un cigare. Ainsi, les deux compères se posèrent confortablement sur les épaules du clown et commencèrent une discussion philosophique avec leur créateur :

Ange J : «Mon cher Joey, tu dois te montrer très doux avec Éléonore, n'en profite pas pour mater son corps comme un pervers.» L'autre diablotin répliqua immédiatement en crachant la fumée par le nez.

Diablotin J : «Mais tu vas la fermer ? Un corps sublime est fait pour être regardé ! Moi, je dis qu'il devrait l'embrasser langoureusement, hihihahahaha !!!» Le diablotin éclata de rire, mais son homologue angélique vint le frapper sur le crâne avec sa harpe.

Ange J : «Tu ne feras rien ! Éléonore nous a réconforté dans notre tristesse, cette femme mérite du respect !» Enragé par l'attaque en traître de l'ange, le diablotin sauta à la gorge de son frère, créant ainsi devant les yeux verdoyant du clown un spectacle hors du commun.

Tristement pour eux, le joker vint les faire disparaître en unifiant ses deux mains avec force, comme s'il voulait se débarrasser d'une mouche volant autour de sa tête. Après cette touche de folie, les préparatifs et l'équipe entière étaient fins prête, le clown de jade fera donc irruption dans l'eau, passant délicatement sa main gauche dans sa chevelure verdoyante dans l’unique but de réarranger sa coupe à celle d'un prince charmant. Une mèche rebelle tombante au milieu de son front, armé d'un sourire à faire fondre la glace. Il allait tout miser sur cette scène de façon à s’approcher du domaine de l'amour, depuis les cieux, cupidon devait être curieux de cet étrange dénouement. Une fois que la belle louve fera son entrée en scène, le farceur jouera à la perfection l'homme profondément amoureux de la belle et douce créature.

Bizarrement, le cœur du clown battait à une allure anormale, car malgré son talent de grand comédien, Joey était un véritable débutant sur le domaine arpenté de la passion. Un puissant doute vint foudroyer son esprit au même moment, mais sa volonté à surmonter cette épreuve et s'amuser comme un enfant prendra facilement le dessus sur les étranges émotions parcourant son être. Il marcha donc d'un pas assuré vers sa dulcinée, usant de sa voix douce et mélodieuse, il affirma avec une franchise frôlant même la perfection :

Joey : «Oh ma ravissante princesse... Tu es vraiment resplendissante en ce jour ensoleillé...» D'un geste délicat de la main,, il caressa délicatement la resplendissante chevelure de la sauvageonne. «Tu désires toujours m'avoir à tes côtes ? Pour toujours ?» Le nez fin du clown devint aussi rouge que la peau d'une tomate et son visage s'approcha dangereusement de la louve, fin prêt à déposer un doux baisé sur ses douces lèvres. «Notre amour sera éternel.» Une fois l'entracte passé, le clown fera des signes de sa main libre sous l'eau pour donner le feu vert aux jumelles de passer à l'action. Tandis que de l'autre côté des projecteurs, la dame était en train de se ronger les ongles de rage face au culot du joker.
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Éléonore observait le costume que Gwyn avait préparé pour elle, une tenue élaborée avec soin et talent. La fausse queue de sirène était faite de tissu scintillant, chaque écaille imitant parfaitement les reflets argentés et bleutés des poissons. Le haut du costume, un corset orné de coquillages et de perles délicates, soulignait sa silhouette avec élégance sans être trop révélateur. Une légère cape en tulle translucide, agrémentée de rubans bleus et argentés, complétait l'ensemble, ajoutant une touche féérique à sa tenue. Enfilant la tenue, elle sentit un mélange d'émotions contradictoires la submerger. L'absurdité de la situation la mettait mal à l'aise. Elle était lieutenante de la marine, habituée à des missions sérieuses et cruciales, et la voilà maintenant en train de jouer le rôle d'une sirène amoureuse dans un scénario ridicule. Mais elle ne pouvait pas ignorer le fait qu'elle avait accepté cette tâche, même à contrecœur, pour des raisons professionnelles et pour ne pas compromettre sa position. La somme d'argent promise à l'équipe avait été convaincante, et le grade élevé de l'homme les supervisant l'avait poussée à se conformer.

La Lieutenante inspira profondément, essayant de calmer le tumulte de ses pensées. Elle ajusta le corset, vérifia que la queue de sirène était bien en place, et passa une main nerveuse dans ses cheveux blancs. Le costume était incroyablement bien fait, et elle ne pouvait s'empêcher d'admirer le talent de Gwyn, même dans cette situation des plus aberrants. Après une longue hésitation, elle finit par s'extirper de la tente. Le soleil de l'après-midi caressait sa peau, et le bruit des vagues était étrangement apaisant malgré son inconfort. Elle se dirigea vers son poste maladroitement, la queue n’étant pas une force, les paroles pressantes de la « directrice » en jaune résonnant à ses oreilles.

‘’Allons, allons, assez de préparations ! Êtes-vous enfin prêts ? Acteuuuurs, prenez vos places enfin ! On n'a pas toute la journée !’’ s'écria la femme immonde, impatiente et autoritaire.

Éléonore prit une grande inspiration et se dirigea vers le lieu de la scène, son cœur battant la chamade. Elle savait que cette journée serait longue, mais elle se promit de faire de son mieux, malgré le malaise qui la tenait. Elle espérait que, d'une manière ou d'une autre, cette expérience servirait à quelque chose de positif. Éléonore, se tenant donc prête dans son costume de sirène méticuleusement confectionné, sentit une vague d'incertitude et d'anxiété l'envahir alors que Joey, s'approchait d'elle avec une confiance désarmante. Elle savait que cette scène serait délicate, mais elle ne s'attendait pas à ce que les émotions soient aussi intenses et contradictoires. Elle savait que l’agent du cipher pol ne pensait pas à mal, loin de ceci, mais des années d’anciens traumas revenait à la charge et tout ce qu’elle espérait c’était qu’il ne pousserait pas le jeu trop loin.

Lorsque Joey prononça ses premières paroles, Éléonore ne put s'empêcher de ressentir un mélange de nervosité. Son visage s'illumina d'un sourire charmeur tandis qu'il complimentait sa beauté, et elle sentit ses joues rougir légèrement. La tendresse de ses mots et la sincérité apparente dans son regard la déstabilisèrent grandement. Le clown caressa doucement ses cheveux, un geste délicat qui fit raidir Éléonore. Elle était à la fois touchée par l'attention et mal à l'aise par la proximité soudaine. Les mots de Joey résonnaient avec une telle intensité qu'Éléonore eut du mal à trouver sa voix. Elle savait que c'était une scène, une simple performance, mais la passion dans les yeux de Joey la troubla profondément. Elle se sentait tiraillée entre son rôle de sirène amoureuse et sa véritable identité de lieutenante de la marine.

Le visage de Joey s'approcha dangereusement du sien, et Éléonore sentit son cœur battre plus fort, non pas de passion, mais d’adrénaline, menaçant d’envoyer balader l’homme qui était dans son espace personnelle. Puis, dans un élan de courage, elle répondit enfin, sa voix tremblant légèrement :

‘’Oui, pour toujours.’’

Juste avant que leurs lèvres ne se touchent, Éléonore vit Joey faire un signe discret de la main sous l'eau, indiquant aux jumelles qu'il était temps de passer à l'action et la Lieutenant attendait le renversement et le changement de scénario avec impatience.
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Ah, voilà le signe ! Prêtes ou pas, c'était maintenant ou jamais !

Car simplement sortir de l'eau de façon normale aurait été bien gauche, les jumelles choisirent, ne serait-ce que pour un instant, d'agir comme une sirène devrait : elles bondirent hors de l'eau ! Puis, atterrissant chacune d'un côté différent de Joey avec grâce, chaque sœur prit une épaule et le tira en arrière.

-"Halte-là, vilain !"

-"...C-crapule ?"

-"Ôtez vos mains de notre sœur !!"

Il était clair qu'une jumelle avait bien plus de facilité à jouer le rôle du méchant que l'autre. Là où Gwen semblait indécise et plus qu'un peu mal à l'aise, Gwyn vivait le rôle ! Son air offusqué était parfait. Ainsi, ce fut sans mal que Gwen lui laissa prendre le protagonisme pendant qu'elle s'assit aux côtés d'Éléonore... n'osant pas l'entourer d'une main rassurante autour de ses épaules comme prévu. La lieutenante avait l'air d'avoir vu un fantôme, la toucher en cet instant semblait... inapproprié.

Ainsi, la main fit son rôle sans vraiment le faire, prenant la pose mais restant figée en l'air sans toucher Madame Grey. Sûrement, la caméra ne verrait pas la différence sous cet angle ?

-"Vous n'êtes point digne de son attention, encore moins de son affection !"

Oh, belle ligne !

-"Mettez-vous à genoux et implorez clémence jusqu'à la fin de vos jours en répentance ! "

Oh, mmm... c'était certes le script, mais il y avait au moins une autre dizaine de dialogues sur les lignes à l'égard du clown. Non mais, elle avait quoi leur directrice contre lui ?!

Le reste de la scène se passa sans trop de difficulté. Une pique par-ci, une pique par-là, Gwen qui se relève à un moment pour un court faux combat avec Joey—

Et là, ça déraille un peu. Car alors que la sirène déguisée en sirène lui donna un coup de poing sans trop d'entrain, que monsieur pare de façon parfaite avec aisance, leurs regards se croisent, et Gwen en est sûre.

Joey savait se battre, pourquoi ne pas pimenter les choses un peu alors ?

Se jetant à terre, madame lui fait un croche-patte de sa "queue", et alors que monsieur saute avec aisance, elle prend appui sur ses deux mains sur le sol, puis fait un coup à pieds joints vers lui depuis le sol, forçant Joey à croiser ses bras devant son torse pour parer.

Oh, les étincelles semblent grimper du point de vue de l’audience alors qu'ils échangent plusieurs coups, mais un vrai combattant saurait d'un simple coup d'œil que l'échange restait amical, une chorégraphie improvisée qui voyait uniquement le jour grâce à l'expérience de ses deux participants. C'était agréable, et bien plus excitant qu’avoir à regarder une amatrice réciter des pavés de prose suspecte au clown !

Lorsqu'ils arrêtent, que la scène vient comme prévu se finir avec "l'amoureux" à terre et une sirène "victorieuse", quelqu'un cria "Coupé !"

-" Vous me cachiez des talents, Monsieur Wilson ! J'aurais maintenant hâte de voir ce dont vous seriez capable lors d'un vrai duel !"


Et la plupart du staff applaudit à cet instant alors qu'elle lui tendit une main pour l'aider se relever ! Quoique à voir les airs contrariés d'une dame qui n'avait cessé d'être aigre et désagréable, quelqu'un n'avait pas oublié le fait que monsieur avait sauté le script et qu’en conséquence le reste avait fait pareil.

Gwen en eut un frisson.

-" Son regard noir ne me rassure guère l'équipe..."


Le fait que Madame Marshall était en train de garder le silence pour une fois ne rendait la chose que plus inquiétante encore. Que se dessinait-il donc dans son esprit ?
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Malgré cette scène étincelante du pouvoir de l'amour, le clown de jade ressentit aisément le malaise apporté à sa camarade à cause de son dialogue improvisé ou du fait de l'avoir touché aussi délicatement sans son consentement. Immédiatement, Joey avait le cœur serré de chagrin par le regard effrayé d’Éléonore, il resta même durant un instant paralysé par la triste situation. Heureusement pour ce dernier, les jumelles firent enfin leur apparition de manière prodigieuse et vinrent atterrir sur les côtés du clown en respectant parfaitement le scénario à la lettre.

L'une des jumelles attrapa aussitôt la main du joker de façon à l'éloigner brutalement loin de son amour. Grâce à ce moment fort en émotion, le farceur revint à lui et joua un peu avec la méchante tortionnaire en faisant en sorte de ne pas lui faire du mal. Puis, arriva le moment où la seconde jumelle usa du script pour créer un échange tendu entre les sœurs, le farceur émerveillait par leur performance, fera de même en créant ainsi enfin la scène finale tant attendue : le combat entre lui et Gwen.

Une sorte de combat totalement improvisé où les deux combattants enchaînaient les coups telle une chorégraphie travaillait en amonts. Puis, vint le moment où la belle sirène mettra au tapis le tendre amant, donnant par cette occasion unique la fin désirée par la directrice. Même si une tension palpable pouvait se ressentir à cause de la désobéissance de Joey. Avant d'aller parler à la directrice, le farceur se releva en rigolant un bon coup et remercia d'un sourire éclatant la jumelle pour ce beau combat entre eux :

Joey : «Je vous renvoie le compliment, Dame Gwen ! Ahaha ! Si vous voulez, on pourra se battre sérieusement après avoir régler ce problème.» En entendant la belle demoiselle craindre le pire, le clown apposa délicatement sa main sur son épaule. «N'ayez crainte, sa colère m'est destinée et je dois y faire face, restez ici, je vous prie et c'est aussi ma façon de me pardonner auprès de mon ami.» Une perle de chagrin tomba délicatement le long de sa joue gauche et sans perdre de temps, le clown approcha l'ignoble créature en furie. Il n'aura même pas le temps d'ouvrir la bouche, que le pauvre Joey recevra une violente claque par cette folle, mais d'un tempérament tenace, le farceur resta debout, la tête haute, souriant malgré le coup porté à son insu. Et d'une voix douce et calme, il s'exclama avec le plus grand calme. «C'est tout ? Je pense que vous pouvez mieux faire.» Il croisa ses bras derrière son dos et ayant piqué au vif la colère de la femme, elle se déchaîna sur le clown en l'arrosant de gifle. En temps normal, le joker aurait esquivé, mais il voulait simplement se racheter pour avoir fait du mal à la femme qu'il aimait de tout son cœur. Ainsi, était l'amour du clown.

Femme immonde : "Je vais te tuer !!! Espèce de bâtard !!!! Tu as détruis mon art !!!"
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Elle fit un pas en avant, luttant contre son malaise et son indignation. Elle devait intervenir, dire quelque chose, faire cesser cette violence insensée. Pourtant, elle se sentait terriblement impuissante, cette femme n’en restait pas moins l'épouse d’un haut gradé. Chaque gifle résonnait dans son esprit comme un coup de marteau. Elle voyait Joey, stoïque, endurant la fureur déchaînée de la fausse directrice, et cela la poussa finalement à agir. D'autant plus qu’il y avait une limite à la patience de la Bloodhound, Éléonore s'avança enfin. Elle se posta aux côtés de la directrice et de Joey, levant une main pour arrêter le bras de la femme en furie avec une expression désormais froide.

''Ça suffit !'' dit-elle, sa voix ferme. ''Ce n’est pas ainsi que nous devrions résoudre nos problèmes. Nous sommes ici pour travailler ensemble, pas pour nous déchirer. Joey a improvisé pour sauver cette scène, et il mérite notre respect, pas notre colère.''

La directrice, surprise par l'intervention d'Éléonore, recula légèrement, son visage tordu par la rage. La lieutenante maintint son regard, résolue à ne pas fléchir. Sa voix se fit plus douce, mais pas moins ferme.

''Nous devons trouver un moyen de collaborer. Joey a essayé de rendre cette scène vivante. Nous devons apprécier cet effort, même si ce n'était pas ce que vous aviez imaginé.'' Elle jeta un coup d'œil à Joey, avant de ramener son attention sur la femme en jaune. ''D'autant plus que je suis sûre que votre mari serait bien déçu de votre comportement. Il n’est pas digne d’une femme de votre niveau.''

La tension dans l'air était palpable, mais Éléonore resta immobile, un pilier de calme et de professionnalisme au milieu du chaos. La directrice, encore enragée, sembla hésiter un instant. Puis, lentement, elle baissa la main, son visage passant de la rage à une froide façade tout en glissant les mains dans ses cheveux et ses vêtements dans un espoir vain de remettre de l’ordre dans son apparence.

''Très bien,'' dit-elle enfin, sa voix sifflante. ''Mais que cela serve de leçon. La prochaine fois, respectez mon script à la lettre.''

Éléonore hocha la tête, gardant son regard fixé sur celui de la directrice, ne montrant aucune crainte. La tension retomba légèrement, mais le malaise restait palpable. Les acteurs et l'équipe technique, qui avaient observé la scène, semblaient soulagés par cette trêve fragile. Madame Marshall, bien que toujours en colère, se retira pour un instant, laissant le groupe se remettre de cet échange tendu.

''Prenez une pause d’une dizaine de minutes,'' annonça la directrice avant de disparaître.

Éléonore en profita pour attraper Joey et l’amener à part un instant. Toujours un peu mal à l'aise, elle prit tout de même la peine de vouloir lui expliquer les choses sur sa situation.

''Joey… Ne prends pas personnellement mon comportement. Disons qu’il y a eu des situations dans ma vie qui ont fait en sorte que je sois ainsi. Je ne suis pas à l’aise avec l’intimité, encore moins avec le toucher… Ce n’est pas toi qui as fait quelque chose de mal, je te rassure…'' Elle se retint de poursuivre sa phrase sur le fait que c’était elle qui était brisée.

De toute façon, elle préférait de loin le combat, le sang et les tripes que tout le reste. Les os cassés ne lui faisaient pas peur, c’était même le contraire… Elle secoua la tête et offrit un sourire désolé à l’agent avant de l’inviter à rejoindre Gwen et sa jumelle.

''Vous deux ? Vous allez bien ? Je suis désolée que vous ayez vu ceci… Je suppose qu’il y aura toujours des êtres emplis de haine…''

Après la pause offerte où le groupe put échanger plus librement, la tension dans l'air sembla s'alléger légèrement. Alors que Madame Marshall revint vers eux, son visage toujours fermé mais visiblement plus calme, elle les observa un moment, puis parla d'une voix froide mais contrôlée.

''Très bien. Nous allons continuer. Mais souvenez-vous de ce que j'ai dit. Respectez le script.''
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Gwen aurait dû agir plus vite. Voilà tout à quoi elle peut penser alors qu’elle répond à Éléonore.

—"Voilà une question que j’ai envie de vous retourner, mais je crois bien que nous avons tous été affectés… Merci d’être intervenue, Madame Grey. Je ferai de mon mieux pour vous porter assistance s’il arrive un autre débordement quelconque, mais je n’aime point l’éclat sournois dans le regard qu’avait notre directrice. J’ai l’impression que le drame de cette histoire est loin de toucher à sa fin."

Alors que Gwyn revient avec une trousse de premiers secours et que les deux sirènes s’attellent à la tâche de désinfecter les quelques éraflures qu’avait laissées Madame Marshall avec ses ongles sur le visage du pauvre Joey, la pause se termine rapidement.

Et bien que le reste du tournage se déroula dans le respect du script… ce fut dans une ambiance bien plus morose. Qui avait envie de travailler dans de telles conditions ? Personne, à part Madame Marshall, ne semblait aimer ce qui était en train d’être tourné. Entre le stoïcisme d’Éléonore dans les scènes les plus romantiques, Joey qui n’osait plus trop l’approcher de près, et les jumelles qui n’arrivaient pas, malgré tous leurs efforts, à tutoyer leurs acteurs de manière naturelle lors du tournage - ce n’était qu’une question de temps avant que quelque chose ne semble mal aller à nouveau.

— "Encore, encore ! Vraiment, où est l’émotion ?! On refait la prise à nouveau !"

C’était quoi, la quinzième fois qu’on les forçait à refaire la deuxième confrontation entre les sœurs et le clown ? Gwen avait la chance d’être une athlète et une noble habituée aux formalités les plus répétitives qui soient, mais clairement le reste de l’équipe n’avait pas la même patience à force de voir la scène coupée encore et encore toutes les deux secondes. Milady avait cessé depuis un moment de compter le nombre de regards noirs que le staff jetait à leur tyr- euh, employeuse.

Ainsi, lorsque midi arriva, et que rien ne semblait vouloir arrêter le tournage malgré le rendement décroissant, Gwen finit par en avoir assez à son tour. Elle claqua fortement des mains pendant la brève pause entre deux prises afin d’attirer l’attention de tout le plateau.

— "Madame Marshall, le soleil brûle haut dans le ciel et mon oreille aiguisée perçoit les plaintes des ventres qui grondent. Il ne nous reste plus que quelques scènes à tourner, alors pourquoi ne pas nous rafraîchir un instant en mangeant quelque chose de délectable ? Donnez-moi une demi-heure histoire d'aller achetter quelques mets, trouver de quoi frire, des assiettes-couverts et vous aurez droit à un festin. Sans vouloir me vanter, je m’y connais en cuisine~ "

Si Madame semblait fâchée et prête à protester, la dizaine de membres du staff qui levèrent leurs bras en lâchant des cris de pure joie à l’idée d’un répit semblèrent la dissuader. À croire que même une femme habituée à combler ses désirs savait mieux que trop pousser à bout ses salariés.


— "Soit, soit, bande de fainéants. Mais ne prenez pas trop de temps, voudriez-vous ? Je veux mon court-métrage fini d’ici ce soir ! " Du coin de l’œil, cachant à peine son mépris à l'idée des jumelles… Fronçant son nez comme si elle avait soudainement été soumise à une odeur infecte. "Je reviens dans deux heures, histoire de manger dans un établissement convenable. Mon mari couvrira vos coûts plus tard, à plus. "

Et ainsi, malgré cette dernière petite pique gratuite alors que l’horrible dame partait...

— "Eh bien, dommage. Cela sera sa perte, je suppose. 'Convenable' est un rang culinaire que mes plats ont dépassé il y a fort longtemps !~ "

L’air sembla s’éclaircir à nouveau à ce simple commentaire plein de confiance de la part de Gwen, qui, l’air fier, passa une mèche derrière l’oreille avant de mettre ses mains sur les hanches avec entrain.

- "Puisque nous n’avons pas beaucoup de temps, autant faire quelque chose de simple ! J’espère que vous aimiez les wraps camarades !"

Il était temps de mettre la main à la pâte !




— "Par les mers, Madame Grey… moi qui croyais avoir fait en trop, voilà que je commence à craindre d’avoir été radine ! Avez-vous essayé la sauce aux algues ? Peu l’ont touchée, mais j’assure que son acidité va à ravir avec la plupart des viandes à disposition. Si cela peut vous motiver, son goût est proche de celui de la lime ! "

Si vider son assiette était le meilleur compliment qu’on pouvait donner à un chef, Éléonore était en train de flatter Gwen sans répit. Vraiment, madame avait un estomac sans fond !


— " Gwwwyyn ? Ma chère, mets quelques crevettes à frire à nouveau, veux-tu ? Je crains qu’on en vienne à bout ! J’arrive t’aider pour les tortillas~ "

Se relevant, Gwen déposa l’assiette ainsi que ses couverts (une Dollyn ne mangeait rien avec les mains après tout) avant de se relever d’un des linges de plage qu’avait disposés le staff à l’égard de tous pour la pause. C’était peut-être peu habituel pour madame de manger assisse sur le sable, mais accompagné de quelques parasols, puis une table au centre avec tous les ingrédients des wraps afin que chacun s’en fasse un à son goût, rien de mieux pour l'équipe afin de manger tout en profitant un peu de la plage !

Toutefois, avant de quitter l’ombre, Gwen se pencha vers Joey, lui tapotant l’épaule d’un geste rassurant et lui faisant un clin d’œil. Peut-être que ce n’était pas la façon la plus discrète de les laisser seuls un moment, mais bien qu’il soit clair qu’Éléonore avait déjà exprimé ses sentiments, le clown avait clairement… quelque chose à dire ? (Gwen avait beau avoir rien écouté, ils n’avaient pas été discrets dans leur écart du groupe un moment après la première scène, et leurs expressions parlaient d’elles-mêmes)

Quoi qu’il en soit, la sirène espérait juste qu’au moins quelques tensions puissent être apaisées pour de b- AH ! Que- Des mouettes à tribord des pôeles que lui avait trouvé le staff ! Elles en avaient après les crevettes, hein ?! Ignoble !

Elles allaient voir de quoi Milady était capable avec une spatule !


Dernière édition par Gwen Dollyn le Dim 28 Juil 2024 - 0:25, édité 1 fois
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Le clown de jade subissait la sévère brimade de la dictatrice sans broncher. Il était habitué à ce genre d’expérience depuis son séjour sur l'île Karaté, où son formateur le haïssant du plus profond de son cœur, lui en fit baver comme jamais. Alors une paire de claques de cette femme pouvait être perçu par le joker comme une véritable blague, sauf que cette scène avait fini par être coupé par l'intervention de la sauvageonne. Grâce à son ton autoritaire et respectueux, Éléonore avait repoussé la fatale échéance et n’hésita pas une seconde à prendre son collègue à part, en lui disant avec la plus grande gentillesse que son comportement offusqué n'était pas sa faute. Mais de certains problèmes ayant entravé sa route et par la même occasion refermer son cœur.

Joey baissa la tête par respect suite à ces paroles rassurantes, sauf que son sourire légendaire venait de s'éteindre et à l’intérieur de son esprit loufoque, il cherchait la provenance de ce mal-être. Cependant, le temps de pose de la dictatrice prit fin et les acteurs et l'équipe de tournage firent un nouveau tour au cœur de ce spectacle abominable avec un manque de motivation évident. Après les doux soins apportés par les adorables jumelles  sûr son joli minois, le pauvre farceur n'osait même plus s'approcher de sa camarade, par peur de reproduire le même simulacre de la dernière fois. Sa voix manquait clairement de son éclat étincelant lors de la première prise, puis son regard verdoyant fuyait celui de la belle mouette.

Il désirait du plus profond de son cœur que cela cesse et par chance, le ventre affamé de certaines personnes sonnèrent la pause nourriture pour tous. Seulement, le clown n'avait pas l'appétit, la contrariété se mêlant à son cœur l’empêchait de ressentir la faim, mais il voulait tout de même goûter le plat délicieux offert par l’adorable demoiselle Gwen. Une sorte de wrap succulent au premier coup d’œil, cependant, il ne fallait pas trop attendre, car la sauvageonne avait un véritable appétit d'ogre. Elle engloutissait une quantité de nourritures phénoménale, à un tel point que même le farceur n'osa pas toucher son assiette, profitant clairement de cet instant de paix pour contempler la beauté naturelle de la louve se remplissant la panse. Son poing droit faisait office de plateau à son menton et ses yeux couleur émeraude regardaient une des plus belles merveilles du monde... La gent dame Gwen vint même donner un moment opportun à Joey en le laissant seul avec la gloutonne. Elle n'était pas subtile dans son approche, mais le farceur la remercia d'un sourire chaleureux, avant de revenir vers la personne en question. Tout aurait pu se faire en silence, toutefois, le duo de la dernière fois revint à nouveau à la charge :

Ange J : «Tu as bien agis, Joey... Je sais que c'est dur, mais il ne faut pas forcer les choses, tu risques de te mettre en froid avec Éléonore.» Toujours armé de son cigare, le démon rétorqua.

Diablotin J : «Pas du tout ! Elle a mis une barrière ! Un homme sournois a dû lui faire du mal !!! Un petit bâtard a dû l'utiliser comme jouet, il devrait mourir pour cet acte !!!» Sa belle chevelure écarlate se mit à flamber sous le coup de l'émotion. «Joey ! Pose-lui la question, nous devons savoir la finalité ! Sans quoi, tu seras bloqué à jamais avec l'amour.»

*J'ai bien compris vos remarques, mais j'aurai besoin de réfléchir seul... Alors, foutez le camp.*

Une fois l'ordre donné à ces subalternes imaginaires, l'ange et le diable vinrent disparaître en baissant la tête, respectant clairement la décision de leur créateur. Maintenant armé d'un courage sans faille, le clown de jade s'approcha avec conviction vers la belle créature, déclarant sur un ton sérieux et amicale ces paroles:

Joey : «Nono... Je dois t'avouer quelque chose...» Son cœur battait tellement fort qu'on pourrait presque entendre un tambour à la place de l’organe vital. «Je crois que lors de nôtre première rencontre, je suis tombé sous ton charme, je ne sais pas quoi vraiment te dire... Je... Je n'ai jamais éprouvé ce genre de sentiment auparavant...» Une larme innocente s'échappa de sa paupière gauche. «Je ne sais pas quoi faire, car lorsque je t'ai vue te figé, j'ai cru qu'une personne m'avait écrasé le cœur pour me punir...» Il empoigna fortement ses épaules avec l'aide de ses mains. «Je me sens vraiment heureux à tes côtés, cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti ce bonheur, pas depuis la dernière fois que j'ai joué avec ma sœur... Alors... Dis-moi... Qui est le monstre qui t'a fait du mal ? Même si je ne suis qu'un grain de sable dans ta vie, tu mérites aussi le bonheur et l'amour, tout comme moi...» Si jamais le diable avait raison, alors le clown ne pourra cacher sa haine envers l’ignoble individu, mais s'il venait à n'avoir aucune réponse ou pire, à se prendre un rejet sévère de la part de la sauvageonne, le clown quittera les lieux en étant sous l'emprise d'un puissant chagrin.
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Pendant ce temps, Éléonore, malgré son apparence distante et rationnelle, savourait chaque bouchée avec un plaisir visible. C’était rare de la voir ainsi, si détendue et enjouée. Ses yeux brillaient d’une lueur presque enfantine à chaque nouvelle saveur découverte. Elle faisait l’éloge de chaque plat, sa voix douce et apaisante contrastant avec sa nature habituellement pragmatique.

"Vraiment, Gwen, ces wraps sont une merveille. Je n’ai jamais goûté quelque chose d’aussi délicieux. Votre talent culinaire est indéniable. Mais n’essayer pas de me remplit, je suis un vrai trou sans fond. C’est en rapport avec mon système digestif alors ne vous inquiété pas. J’ai déjà bien manger." Réplique la blanche avec un regard entendu, sourire aux lèvres tout en pointant la pile d’assiettes près d’elle.

Toutefois, elle suivit le conseil de Gwen, attrapant la sauce en question et ce mit à la tester le produit avec un échantillon de tout ce qui se trouvait à sa portée. Autant plus que la nourriture avait été une des rares chose qui lui apportait encore du réconfort. Quand Gwen quitta et que Joey sembla profiter de ce temps pour s’exprime, la lieutenante déposa lentement ses baguettes qui lui avait permit de piocher dans les plats. Elle termina de mâcher lentement sa dernière bouchée. Éléonore écouta les paroles de Joey en silence, ses yeux d’un bleu profond fixés sur lui, observant chaque mouvement de son visage, chaque tremblement de ses lèvres. Sa nature calme et rationnelle, habituellement imperméable aux émotions des autres, se fissura légèrement sous la force des mots du clown.

Elle sentit une pointe de tristesse et de compassion percer sa carapace froide, mais elle se reprit rapidement, cachant toute trace de cette faiblesse derrière un masque d’indifférence. Quand Joey termina son discours, elle resta silencieuse un instant de plus, pesant soigneusement ses mots. Elle comprenait que ce moment était important pour lui. Elle prit une profonde inspiration, laissant échapper un léger soupir avant de répondre, sa voix calme et posée comme à son habitude. Maintenant qu’elle avait comprit sa faute durant le faux tournage, elle n’allait pas refaire la même erreur, celle de trop dévoiler ses émotions.

"Joey, je... comprends ce que tu ressens. Mais tu dois savoir que ce n'est pas aussi simple. Mon passé est chargé de pertes et de douleurs. Les liens que j'avais avec les gens que j'aimais ont été brisés de la manière la plus cruelle qui soit. Depuis, j'ai appris à ne plus m'attacher. Non, en fait je ne suis plus capable de m’attacher aux gens. La perte et la douleur ont laissé un trou béant qui ne pourra jamais être remplit et si un jour vraiment je pense retomber en ‘amour’ ce ne sera pas d’une manière normal mais plutôt de manière malsaine et toxique."

Elle fit une pause, cherchant les mots justes pour exprimer ses pensées sans dévoiler entièrement sa vulnérabilité.

"Je n'ai jamais voulu te blesser. Si j'ai semblé distante ou froide, ce n'était pas mon intention de te repousser toi personnellement. C'est juste... Que je ne tolère plus le contact intime, il réveille un puissant sentiment désagréable en moi, c’est viscéral et impossible à supporter. Mon objectif dans la vie est de reconstruire ce que j'ai perdu, de protéger ce qui reste.’’

Elle baissa légèrement les yeux, ses mains se serrant sous la table sur ses cuisses. Sa voix se fit plus douce, presque maternelle.

"Tu mérites quelqu'un qui peut t'aimer sans réserve, Joey. Quelqu'un qui n'a pas ce poids sur ses épaules et je ne suis pas cette personne.’’

Elle leva les yeux pour croiser de nouveau son regard, une lueur distante mais aussi de tristesse dans ses yeux.

"Quant au 'monstre' dont tu parles... ce n'est pas juste une personne en particulier. C'est la cruauté de la vie elle-même qui m'a pris ce que j'avais de plus cher. Et c'est cette même vie que je dois maintenant affronter chaque jour. C'est un combat constant, Joey."

Elle tendit la main, hésitante, puis la posa doucement sur l'épaule de Joey, offrant un rare geste de réconfort.

"Ne laisse pas la douleur te consumer. Trouve ta propre force, ta propre voie. Et sache que, même si je ne peux pas t'offrir l'amour, je serai toujours là, comme une alliée et comme une amie."

Sa voix se fit plus ferme, mais une douceur presque imperceptible se glissa dans ses mots.

"Nous avons tous nos démons, Joey. Et certains sont si encré profondément qu’il est dure de les laisser partir et les miens font partie intégrale de ma vie, sans eux je ne suis plus rien. Et je n’offrirais ceci à personne." Termina la blanche avec fermeté avant de devenir silencieuse, jouant maintenant distraitement dans sa nourriture.

La pause se poursuivait, chaque membre de l’équipe savourant ces instants de calme avant de retourner à la réalité du tournage. Gwen, toujours aussi rayonnante et pleine d’entrain, revint vers le groupe, apportant avec elle une nouvelle assiette de crevettes frites. Son sourire était contagieux, et l’ambiance légère qu’elle apportait était un véritable baume pour l’âme de la Bloodhound qui se souvient qu’elle avait encore des échantillons de nourriture à essayer avec la sauce.
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-”Gwen, Gwen ! Cesse de chasser de la volaille et viens, Je crois que Monsieur Wilson vient de demander Madame Grey en fiançailles !”

Une spatule en pleine joute avec un bec acéré se paralyse à ces chuchotements scandaleux, la mouette même semblant se figer dans les airs, elle aussi écarquillant les yeux à l’instar de l’aînée des Dollyns.

-”Quoi ?!”

-“Shhh, ils vont t’entendre, viens ici !”

Et ainsi, Gwyn pousse Gwen derrière un parasol de plage renversé pour l'occasion, seule la mèche rebondissante couronnant le haut de leurs tête, un haut de forme et leurs yeux vairons semblant se dévoiler derrière un coin de ce dernier…

La parfaite image de deux commères pas très discrètes tombées sur le potin du siècle.

-“…et il lui dit qu’elle aussi avait droit à l’amour tout comme lui. Si ce n’est pas une demande en mariage dans le langage des prolétaires, je ne sais point ce que c’est.”

-”Mers, quel audace ! Vouloir la prendre en main, sans l’approbation du père !”

Gwyn hocha la tête vigoureusement, son apathie habituelle évanouie devant un tel scandale. Faut dire que pour les deux nobles, l’idée de déclarer sa flamme à quiconque sans penser au mariage était tout bonnement abstraite.  

Clairement, Joey voulait transformer Éléonore Grey en Éléonore Wilson !

Toutefois, alors que la dite dame cesse de mâcher et brise le silence dans lequel elle s’était plongée… les deux dames se couvrent la bouche, essoufflées face au massacre émotionnel qui s’en suivit.

-”Mers… elle n’a pas tord de le repousser si son cœur ne lui appartient pas mais…”

-”Le pauvre, il n’avait pourtant même pas réclamé une dot...”

Suffisait de voir son visage, son expression qui s’effondrait de toutes pièces face à cette froideur presque instinctive de la lieutenante, un iceberg dont ont ne voyait que la pointe.

Que dire, c’était à briser le coeur de voir cet homme aux sentiments ardents se frapper à une flamme longtemps éteinte. Gwen ne put que faire de son mieux et interrompre la situation de son assiette de crevettes et un sourire chaleureux mais-

Le mal était fait, le clown, regard perdu dans le vague, ne semblait plus des leurs.




-”Comment ça il ne peut toujours pas jouer son rôle ?! IL DOIT LE FAIRE !”

-” Madame Marshall, il n’est toujours pas en état, laisser moi seulement-”

-”NON, il a déjà eu droit à sa pause pour le sortir du je-ne-sais-quoi qui l’a frappé ! On a fini de tout filmer de notre côté, et il ne reste plus qu’une scène ou il doit jouer bon sang !”

-”Et c’est aussi la dernière scène, il nous reste un bon bout d’après-midi, soyez raisonnable.”

La teinte pourpre que prenait le visage que madame ne pouvait qu’être mauvais signe de sa tension artérielle, mais il y avait une raison pour laquelle Gwen était diplomate et Gwyn son assistante-

-”On pourrait commencer l’édition de quelques prises, je suis sûre que nos cameramans ne peuvent point faire un travail digne de vos gouts sans votre touche artistique hors-repaire, et puis…” Un sourire des plus charmants, accompagné d’un ton mielleux qui sembla démunir sa cible par la flaterie. “ Imaginez la scène que vous aviez en tête, du navire de l’amant qui coule vers sa perte… mais avec un coucher de soleil poétique derrière. Est-ce que cela ne complimenterait pas à merveille votre vision ?”

Visée, touchée… puis coulée.

-“Mphf, soit. Sortez-le de sa dépression avant le temps venu vous m’écoutez ? C’est… sa dernière chance.”

Et ainsi une nouvelle fois la furie de la directrice fut contournée. Voila qui commençait à faire répétitif mais.. Pour une fois, Gwen s’en plaignait pas.

La sirène avait d’autres poissons-chats à fouetter.

Donnant un sourire rassurant à Éléonore, la sirène approcha le coin de plage dessert ou s’était reclus Joey, assis sur un caillou, son regard perdu vers l’horizon. Cela aurait fait presque poétique s’il n’avait pas l’air si dévasté.

-” Vous permettez ?”

Nulle réponse. Ok, pas de non était un oui !

-”Soit, je m’installe donc !”

Rejetant vers l’arrière la basque asymétrique de sa robe afin de pas s’assoir sur cette dernière ou ses nageoires dorsales, Gwen se posa aux cotés du clown, jambes croisés, sceptre laissé sur le côté, sa voix mélodieuse encore plus douce qu’à son habitude lorsqu’elle prit parole.

-”Vous savez, la première fois que j’ai cuisiné de ma vie, lors d’un festival, je me suis coupée la paume de bout en bout.”

Peut-être pas l’histoire la plus allègre pour démarrer une conversation mais… La sirène avait besoin de son attention, et quoi de mieux qu’une mise en scène choquante pour le sortir ne serais-ce qu’un

-“Je n’avais que 16 ans alors et point une triste idée de comment me servir d’un couteau. Alors j’ai mis directement le calamar qu’on me demanda de couper directement sur ma main plutôt que sur la planche… et ZAP, du sang, tant de sang !” Elle mime la scène en disant cela, se tenant même le poignet de sa main ‘blessée’ alors qu’elle agitte le membre, simulant sa panique.“Du sang sur le tablier, du sang sur la poêle, et ce qui devait être toute une marrée rouge sur les calamars. Une véritable honte, mais tu sais ce qu’elle dit la cuisinière qu’était avec moi quand je lui transmis la nouvelle en larmes ?”

Un sourire épiègle, nostalgique, puis la sirène se mit imiter de son mieux une voix rauque, aussi pleine de confiance que digne d’une véritable sorcière.

-“Bien ! Met les frire, j’m’en occupe. On ajoutera 1000 Berrys à la facture pour le complément en fer !”

Petit clin d’oeil complice vers le clown du… coin de l’oeil, ne le regardant pas directement pour vérifier s’il écoutait ou pas. Peut-être que cela ne ferait que le gêner.

-“et comme si c’était pas assez que les calamars ensanglantés explosèrent dans ma face suite à les jetter à l’huille chaude sans les sécher… Brigandine, femme avare qu’elle était, osa vraiment me faire servir une telle immondice aux clients. Sa se finit en duel et une rancune pour des années ! Et ce fut pas le seul mauvais coup qu’elle me fit vous savez mais… Ah, madame était plus collante qu’une patelle. Quelle femme." Pause, Gwen se mit à faire des petits coups de pied en l’air, semblant distraite. “Rien semblait l’abattre vous savez ? Clients en colère, créanciers, détracteurs violents de son petit stand, ou encore… ces ‘monstres’ dont parla madame Grey. Pour elle ils n’étaient rien d’autre qu’un challenge de plus, et je crois que vous auriez vous aussi besoin d’un peu de sa- quel est le terme informel déjà ? Ah ‘panache’.”

Petit tapette amicale sur l’épaule, le geste le plus informel que Milady oserait faire vers un un inconnu dans un contexte privé… avant de se relever pour se mettre face à Joey, une étincelle espiègle dans son regard, presque provocatrice.

-“Se morfondre ou répondre ? Mon cher, ce n’est point avec une grimace que vous ferez un cœur de glace fondre~”

Puis faisant tourner son sceptre entre ses doits et faisant une petite révérence de son haut de forme, Gwen quitta l’homme, le laissant sans plus, seul face à son choix.

Elle avait fait sa part, c’était à lui à présent de faire le prochain pas~


Dernière édition par Gwen Dollyn le Dim 28 Juil 2024 - 0:29, édité 1 fois
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Malgré sa belle déclaration d’amour auprès de la belle sauvageonne, le clown de jade sera malheureusement rejeté par cette dernière. Le plus étrange dans cette forme de refus catégorique, était surtout le timbre et le regard de la louve, il y avait comme une forme de contradiction, une barrière presque impénétrable à franchir. Une lance venait lentement le transpercer en plein cœur, il était perdu, figé sur place, le visage ne témoignant aucune émotion. Il posa un genou à terre et l’intervention de la douce Gwen ne changea en rien l’état mental du Joker. Le pauvre homme tombait drastiquement dans les limbes du chagrin. Le monde autour de lui devenait terne, sans couleur, sans bruit, sans émotions, comme si le monde avait perdu tout intérêt sur l’instant présent.

Lorsque tout le monde revint sur le plateau, le clown n’avait nullement suivi l’équipe, il était parti plus loin, vers un plan rocheux où il posa son regard verdoyant terni par le chagrin vers l’horizon. Le farceur ne comprenait plus rien, il avait beau agir de la bonne manière autour de lui, certains types de personnes le rejetaient à cause de sa gentillesse et de sa bienveillance au sein de son organisation. Il avait beau avoir trois amis qui le comprenaient parfaitement, mais ils n’étaient pas à ses côtés pour le soutenir à certains moments clés de sa vie. La maladie de sa sœur n’arrangeait aussi en rien sa situation, il était presque seul à affronter cette tragédie, tout en devant encaisser les moqueries, la cruauté humaine et les êtres immondes venant assombrir son monde. En toute honnêteté, il n’en voulait aucunement à Éléonore sur le fait de l’avoir froidement rejeté, au contraire, il était en colère contre sa propre personne de ne pas avoir la force nécessaire de détruire les démons venant faire du mal à celle qu’il aime.

Il était tout simplement faible et pathétique, un frêle clown incapable d’aider une femme en difficulté, un être ne valant pas la peine de connaitre l’amour. Il fulminait de l’intérieur d’une colère imperceptible, comparée au chagrin déformant son visage sous les rayons ardents du soleil. Agacé par la situation, il voulait partir de la zone au plus vite, mais l’intervention inopinée de Gwen le stoppa dans sa démarche. Il resta donc silencieux et la laissa s’asseoir à ses côtés sans émettre la moindre objection. Le farceur écouta avec attention les paroles de la belle demoiselle, tel un enfant écoutant attentivement un parent lui comptant une histoire. Émotif et facilement impressionné par la façon dont pouvait narrer sa camarade son récit sur la cuisine. Elle arriva par miracle à rendre un sourire furtif au clown qui, lorsque la jeune femme le guida d’aller de l’avant, la remercia d’une accolade amicale, heureux de partager un moment si unique.

Joey : «Merci beaucoup, dame Gwen… » Son visage était toujours animé par la tristesse. «Mais, je pense que je n’ai plus la force en ce jour de faire quelque chose, j’ai besoin de me reposer…» Un regard intense partit en direction de l’être tant aimé du farceur. «Sa beauté et sa lumière ne seront jamais à ma portée… Je dois l’accepter… J’ai tout simplement échoué…» Il prit une grande inspiration.  «Adieu Gwen, merci encore pour votre soutien et saluez votre sœur de ma part, je vous prie… J'ai hâte que nos routes se recroisent à nouveau...» Usant du Soru pour revenir rapidement sur la zone à laquelle sa belle tunique reposait, en un éclair le clown de Jade avait remis sa belle tenue lui allant comme un gant et marcha l’air de rien en dehors du plateau, sans avoir à rendre de compte à personne, même si derrière une folle furieuse lui courrait après.

Toutefois, à l’intérieur de son subconscient, quelque chose d’anormal prenait forme, une masse sombre et silencieuse s’immisça en plein cœur de son esprit tordu par la folie de son imagination, mais le duo ange et démon vinrent stopper l’intrus dans son avancée par des chaines, clouant au mur l’indésirable anomalie. Cette chose ressemblait bizarrement au clown dans toute sa splendeur, seulement, des éléments étranges faisaient de son corps un amalgame de haine et de colère, car son physique faisait preuve d’une maigreur absolue et la quasi-totalité de son dos était parsemé de lances. Par mégarde, Éléonore avait créé un monstre par le biais de son rejet, mais cette chose attendait qu’une seule chose en vérité : que notre gentil clown explose de rage et perde la raison pour enfin voir le jour… Un rire sinistre résonnait dans les profondeurs de son esprit totalement barré.


Dernière édition par Joey Wilson le Ven 26 Juil 2024 - 4:59, édité 3 fois
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Le départ soudain de Joey n'est pas passé inaperçu parmi l'équipe de tournage. Éléonore, malgré son apparente indifférence, ressentit un pincement au cœur en voyant le clown de jade quitter la scène de manière si abrupte. Elle le regarda partir sans un mot, ses pensées s'entrechoquant entre la culpabilité et la justification de son refus. Les vieux souvenirs douloureux revenant à la charge, meurtrissant encore un peu plus le peu de son cœur. Elle soupira lourdement. Pour l'équipe de tournage, la réaction fut immédiate et variée. Madame Marshall, toujours en quête de perfection pour son projet, explosa de frustration :

"Comment-ça il a pris la FUITE ?! Il a un rôle à TERMINER ! Ramener le moi IMMÉDIATEMENT !"

Son assistant, tentant de calmer la situation, essaya de lui expliquer la situation, mais grand succès.

"Madame Marshall, personne ici ne peut le poursuivre… Vous avez vu comme il est parti si vite ?’’
"NON, il a déjà eu droit à sa pause ! J’ai été CLÉMENTE ! Il se doit de revenir et finir mon chef d’œuvre."
"Madame, je propose plutôt de le remplacer pour la dernière scène, soyez raisonnable, nous pouvons clairement terminer ce film sans lui..."

Quant à l’équipe de tournage, ils se rassemblèrent pour essayer discuter de la suite des événements, de trouver une solution, une fin alternative. Toutefois chacun des idées apporter par l’équipe furent tous rejeter par la directrice Marshall qui désespérait de plus en plus, au point de son négatif devient contagieux et un à un les membre du scénario abandonne simplement l’idée de continuer.

‘’Je propose de mettre fin au film. Il est triste de ne pas pouvoir le terminer, mais je crois que sans Joey il est impossible de le terminer au gout de madame.’’
‘’Voilà la meilleure idée que j’ai entendu dans la dernière heure !’’ S’exclame la femme en jaune d’un ton exaspérer.
‘’Je suis vraiment désolée de la tournure de l’évènement.’’ Souligna la Blanche d’un ton neutre.
‘’Oh, tu n’es pas à blâme, qui pourrait résister à mon trio de dames de porcelaines. Ce n’était qu’une question de temps avait que quelqu’un ne tombe amoureux de vous durant ce tournage.’’ Dit-elle dans un soupire lasse. ‘’De toute façon mon mari ne devra pas tarder…’’ Marmonna-t-elle en laissant glisser les yeux de manière dramatique sur l’horizon, imiter par Éléonore qui se perdit dans le silence du moment, pensive.

Le soleil, majestueux et imposant, trônait haut dans le ciel, ses rayons dorés s'étirant langoureusement à travers l'azur calme de l'après-midi. Lentement, il se déplaçait, traçant un arc invisible qui promettait un coucher de soleil magnifique. Le bleu du ciel, pur et sans nuages, offrait une toile de fond tranquille, contrastant avec la vivacité des couleurs solaires. La mer, étendue à perte de vue, capturait et renvoyait les éclats lumineux du soleil, transformant chaque vague en une surface miroitante de diamants liquides. La ligne d'horizon, où le bleu profond de l'océan rencontrait le ciel, semblait floue, presque irréelle, comme si le monde s'étendait sans fin dans une mer d'éther bleuté.

Madame Marshall, d'ordinaire si énergique, se tenait là, immobile et pensive. Son regard fixé sur ce spectacle naturel, elle paraissait absorbée par une réflexion profonde. La beauté tranquille du paysage avait réussi à apaiser, ne serait-ce qu'un instant, son esprit habituellement tourmenté par les exigences du tournage qui pliait bagage. Les bruits de l'équipe de tournage s'affairant derrière elle semblaient lointains, presque inaudibles, noyés par le doux murmure des vagues s'écrasant délicatement contre le rivage. Le parfum salin de la mer embaumait l'air, se mêlant à la chaleur des rayons solaires qui caressaient leurs peaux.
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Son choix avait donc été l’abandon. Gwen ne pouvait point dire qu’elle approuvait de baisser les bras si vite, mais elle comprenait. Pas tout le monde était capable de rebondir immédiatement d'un gros choc, et peut-être que le clown n’avait besoin que d’un break plus long pour se reprendre-


Quoique si elle recroisait Joey, elle s'empresserait de prendre des nouvelles. Oui, sûrement, l'inviter à une tasse de thé après une telle séparation était le minimum du convenable !


En attendant, histoires romantiques se finissant en drame à part- Si bien la tournure du film était arrivé à son bout, qu’un Monsieur Marshall revitalisé leur avait payé leur dû et reparti avec sa femme, que le staff rangea tout de son côté et prit lui aussi son départ, tout n’était pas clos aux yeux de la sirène. Car Éléonore se tenait toujours là après tout, l’air perdue dans ses pensées insondable. Un peu à l’instar du clown heures plus tôt, mais là où Joey avait été triste, c’était… non pas de la froideur, mais une certaine apathie, cette lassitude de quelqu’un qui a trop vu et qui durcissait les traits de madame.

Ça rappelait Gwen l'état dans lequel elle se trouvait lorsqu’elle était dans son manoir, insensible à tout après le génocide des humain de son île natale. 

Et oh, ça faisait mal.

Etais ce répétitif de faire un speech motivateur deux fois dans la même journée ? oui, cela semblait une mauvaise idée, Éléonore avait déjà assez dans l'esprit sûrement. Mais laisser la lieutenante ainsi sans rien faire semblait… cruel, une erreur. Après tout, si quelqu’un n’avait pas forcé Gwen à sortir de la solitude qu’elle avait cherché à s’imposer, serait-elle capable de sourire comme elle le faisait à présent ?

-" Vous savez, après un tel soleil couchant, quelque chose me dit que le ciel nocturne qui suit sera d’autant plus resplendissant… Et allas, le staff me laissa plein de restes sous la main, bien trop pour deux jeunes femmes, mais trois…" Un sourire chaleureux, puis un clin d’œil. " Un dernier repas gratuit, mais à la pleine étoile avec nous, ça vous dit ? "

Et les jumelles ne laissèrent point la Marine refuser, ou encore se trouver une excuse. Car les discours, c’est beau, mais une simple action vaut mille mots et Gwen tenait à faire compagnie à leur nouvelle connaissance. 

Oui, peut-être qu’elles se recroiseraient plus jamais, que passer quelques heures avec madame raconter des anecdotes loufoques de leur traversée des Blues alors qu'elles menèrent la conversation était inutile. Mais si bien Gwen ne pouvait point faire grande chose de plus pour Joey….

Au moins l’une de ses camarades de la journée aurait droit à un moment de répit de ces monstres qu'hantaient tant d'esprits.
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