Le bas de la porte de la chambre d’hôtel présentait un fin interstice presque imperceptible pour les occupants de la chambre qui semblaient dormir à poings fermés dans l’obscurité. De ce fait, une punaise de lit s’y glissa et commença à ramper sur le sol pour rejoindre le centre de ladite chambre. La punaise fut bientôt suivie par toute une colonie, qui, en silence, investirent l’endroit sans faire un seul bruit. Puis, en quelques secondes seulement, certaines bestioles grimpèrent sur d’autres et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un monticule se forme, un peu comme une grande termitière. La masse difforme de bestioles grouillantes prit petit à petit la stupéfiante forme d’une humaine d’un bon mètre 70 à la peau très sombres et à la chevelure violette. Lorsque cette dernière prit définitivement son apparence normale, elle darda ensuite son regard aiguisé vers la silhouette d’une certaine Hishin allongée sur son lit et semblant légèrement ronfler -ce qui était presque mignon au demeurant. Tournant la tête autour d’elle, la femme-punaise constata qu’une autre personne était sur place. Ce dernier, un homme, semblait s’être assoupi sur son siège. Parfait ! Une bonne chance d’en finir et de se débarrasser de l’ombre des Kazuya planant sur cette ville. Dégainant alors une dague, la nouvelle venue s’approcha à pas feutrés de sa cible sur le lit qu’elle avait réussi à identifier dans la pénombre. Elle était à deux doigts de se jeter sur elle quand tout à coup…
- « C’était évident que vous alliez tenter un truc, hein… »
Une voix se fit entendre derrière elle. Celle de bibi, bien évidemment. Sursautant aussitôt à l’ouie soudaine de cette voix, l’assassine (parce qu’il s’agissait clairement d’une meurtrière commanditée) sursauta, avant d’esquisser un geste de lancer. Malheureusement, ma voix porta mélodieusement une deuxième fois dans toute la chambre : « Ne bouge plus ! ♪ » Et sans que la tueuse ne comprenne ce qui se passait, son corps s’immobilisa instantanément. C’est à ce moment précis que j’eus un sourire presque jaune, avant d’allumer les lumières de la chambre ! Sourire jaune, parce que j’aurai pu tomber sur une personne plus forte qu’elle et donc me manger un lancer de dague sans rien pouvoir faire hormis esquiver. Le fait que j’ai pu la clouer sur place via l’hypnose signifiait donc qu’elle était moins forte que moi. Sans doute du calibre d’Hishin. Je fronçai néanmoins les sourcils en me faisant la réflexion que notre cible avait réellement un œil sur nous et qu’il fallait agir plus vite que prévu. Frapper au moment où il s’y attendait le moins… Soit dans quelques heures. Le tout était donc de quitter cette chambre au plus vite et de se mettre en branle. Je consultais alors ma montre d’un air un peu fatigué avant de soupirer. Il n’était que deux heures du matin. C’est dire que nous avions à peine dormir 3 à 4 heures, moi surtout puisque je ne m’étais assoupi que vers 23h, soit bien plus tard qu'Hishin elle-même…
- « J’espère que la belle au bois dormant s’est bien reposée, nfufufu ! »
La petite remarque s’adressait bien évidemment à Hishin pour détendre un brin l’atmosphère. Il n’y avait plus que çà à faire de toute façon. Mais en attendant qu’elle ne reprenne ses esprits, je fixai ensuite l’assassine dont je pouvais voir les traits. Cette dernière serrait les dents comme jamais, son visage étant également déformé par un sentiment que j’ne connaissais que trop bien : l’impuissance. Néanmoins, en la voyant pouvoir bouger quelques doigts, je privilégiai la prudence parce qu’il le fallait bien : « Lâche ta dague. ♪ » L’assassine s’exécuta sans pouvoir broncher et fut encore plus désespérée à l’idée d’être à la merci d’un homme qui le manipulait par sa simple voix mélodieuse. Pour ma part, je m’étirai ensuite, avant de lui demander tranquillement : « Qui t’envoie et comment t’as pu entrer ici ? J’ai vu un truc chelou tout à l’heure, dans l’obscurité… ♪ » Et là, dans un état second, la violette se mit à tout raconter. Elle avait suivi notre combat de tout à l’heure, l’avait rapporté à son maitre, qui lui demander en retour de faire le sale boulot dans cette nuit. Evidemment, son patron était le fameux Machété, celui qu’on devait capturer…. Voire tuer si c’était trop compliqué pour nous de l’avoir vivant. Qui plus est, elle m’expliqua également qu’elle était détentrice du zoan de la punaise de lit qui lui permettait de se transformer en un essaim de punaises qui pouvaient se faufiler partout et se réassembler plus tard…
Aussi dégoutant que pratique pour faire le sale boulot. J’étais plutôt admiratif, j’devais l’avouer.
Mais plutôt que de me lever de mon siège, j’accordai un regard à ma compagne du moment :
- « Qu’est-ce qu’on fait, boss ? » Que j’demandai tout sourire comme d’habitude.
- Soraya, assassine, 1050 dorikis, FDD de la punaise de lit:
Dernière édition par Nihil le Lun 17 Juin 2024, 18:10, édité 1 fois