Le Deal du moment :
Machine à café dosette Philips SENSEO ...
Voir le deal
49.99 €

L'art du déplacement selon le Cipher Pol

Depuis sa promotion d'agent de troisième catégorie et lorsqu'il n'était pas en mission, Wolt passait beaucoup de temps sur Métanoïa, le nouveau Quartier Général du Gouvernement Mondial sur les Blues. Cette terre invisible était autrefois le fier bastion de la Révolution. Seulement, le regard des hautes instances avait fini pat se poser sur cette île et une guerre âpre si était déroulée. Les stigmates des affrontements de ce début d'année étaient encore omniprésents. La terraformation de l'île avait été spectaculaire, menée à une vitesse ahurissante, mais ci et là, ont pouvait encore palper de la férocité des combats, qui avaient laissés de profondes blessures à celle que l'on nommait jadis Aeden. L'ex-bureaucrate n'avait pas été envoyé pour conquérir ces lieux, lui n'y avait posé les pieds qu'une fois le drapeau du Gouvernement Mondial flottant fièrement devant les soldats harassés mais victorieux et les cadavres sanguinolents de leurs ennemis. Renommée Métanoïa, cette île renaissait de ses cendres. Faisant office de nouvelle base avancée de l'ensemble des forces du Gouvernement Mondial, des bureaux avaient été aménagés pour les différentes sections du Cipher Pol.

La base G-13 étant en pleine construction sur les débris encore fumant de l'ancienne Cité d'Ivoire, Wolt préférait de loin les rues de Félicité, qui se gorgeaient de population au fil des semaines. Il ne prenait pas part à une vie sociale mouvementée, mais se contentait de contempler la beauté de cette ville au cœur de la forêt de Brocéliande. Cette capitale était douce et dynamique. Pour subvenir aux besoins - et aux caprices - des familles de soldats, notables et agents gouvernementaux, de nombreux marchands s'implantaient. Le luxe envahissait les échoppes, les hôtels se faisaient des plus prestigieux et la sécurité était irréprochable. Plusieurs modèles de Pacifistas arpentaient les pavés, rassurant de leur puissance de feu les passants qui s'y promenaient.

Cette fois-ci, Wolt y était pour une bonne raison. Il ne cherchait pas le repos qu'il affectionnait d'habitude, mais était en quête de quelque chose de bien plus concret. Au fil de ses missions, il s'était rendu compte combien la maîtrise des six techniques du rokushiki lui manquait. Alors qu'il ne maîtrisait à l'origine que le Tekkai, il avait récemment améliorer son arsenal en apprenant le Kami-E et le Shigan. Trois sur six était déjà plutôt correct, surtout pour un agent de troisième catégorie, mais ce n'était pas suffisant pour le blond. A plusieurs reprises il avait pu prendre la mesure de ses lacunes. Selon les situations, les arcanes qui lui manquaient lui auraient permis d'être bien plus efficace dans la réalisation de ses missions. Or, rien ne comptait plus que l'efficacité, selon les préceptes qu'il avait appris au sein du Cipher Pol. Il passa alors sur un pont comme suspendu, reliant deux tours de Félicité. Marbre, moulures et pierreries se dévoilaient sous chacun de ses pas. La capitale était flamboyante, mais cette fois-ci il ne la contemplait pas. Le regard figé vers son objectif, il pressait le pas au milieu des passants. Son éternelle veste noir sur les épaules et sa cravate parfaitement nouée, il se fondait dans la masse locale.

Il ne s'arrêta qu'une fois rendu devant un bâtiment, haut et étroit. Encastré dans l'une des tours constituant l'entrelacs de ponts de Félicité, un insigne trônait sur la façade.

L'art du déplacement selon le Cipher Pol Cp2_co10

Allons-y, s'encouragea-t-il avant d'entrer dans les lieux. 

Wolt n'était aucunement stressé quant à fouler le bâtiment du Cipher Pol Deux, il en était l'un des agents officiels. C'était plutôt le pourquoi de sa venue qui le rendait légèrement nerveux. Il parcouru les longs couloirs sans un mot, croisant de nombreux agents de terrain comme des bureaucrates qui ne le connaissaient même pas. Ce n'était rien, il venait à peine d'être promu et n'avait encore rien d'assez exceptionnel à son actif pour susciter l'intérêt de ses pairs. Son pas était assuré, il savait où aller. Se repérant parfaitement dans le dédale de couloir, il parvint jusqu'à une impasse. Il s'agissait d'une porte au fin fond d'un couloir qui regroupait les bureaux de nombreux bureaucrates. L'odeur de l'encre fraîche était omniprésente et les sonneries d'escargophones intempestives. Seule une plaque d'acier brossé habillait la porte, mentionnant "Coordinateur Dundee". L'agent frappa, attendit qu'une voix s'élève et l'invite à entrer puis tourna la poignée, pénétrant alors le bureau de l'homme que tous ici nommaient "l'Ancêtre".
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles
Le bureau n'était pas grand, mais agencé avec autant de sobriété que de goût. Les meubles étaient d'acajou, le cuir couvrait le fauteuil et un léger voile de velours venait rendre l'accoudement au bureau très agréable. Une bibliothèque recélait de nombreux ouvrages, venant des quatre coins du monde, tandis que deux buffets, un de chaque côté du fauteuil, renfermaient, sûrement, de nombreux dossiers. Devant le bureau, deux chaises somptueusement sculptées attendaient les visiteurs. L'Ancêtre était un homme sans âge, à qui l'ont aurait pu donner soixante-dix comme quatre-vingt-dix ans. Sujet sur lequel il reste sciemment évasif. Il n'est pas très grand, mesurant moins d'un mètre soixante-dix, légèrement tassé par les années. L'allure parfaitement droite, dans son costume noir, le vétéran du Cipher Pol Deux était tourné dos à la porte, scrutant l'horizon par la grande fenêtre, donnant sur les somptueux paysages de la forêt de Brocéliande. Les mains jointes dans le dos, seuls ses cheveux gris trahissait son apparence.

> Bonjour, qui êtes-vous jeune homme, demanda l'Ancêtre.
> Je suis l'agent W, IIIème Catégorie au sein du CP2, se présenta Wolt.
> Oh, un jeunot alors, reprit Angelo Dundee qui regardait toujours par la fenêtre. 
> Je vous pris de m'excuser, mais je souhaiterais approfondir ma formation, on m'a conseillé de venir vous voir monsieur Dundee.
> Agent W... W... n'êtes-vous pas un agent du Cipher Pol 9 ? Quoi qu'aucun agent de ce Pol ne m'aurait demandé une formation.. intéressant, dit le vétéran en se retournant. Il dévoilait ainsi son visage ridé et sympathique, qu'une paire de lunette habillait, comme s'il était une version vieilli de Wolt. Ah non, vous n'êtes pas l'agent W que je connais, avoua-t-il.
> Excusez-moi, je ne savais pas qu'il y en avait un autre, toujours est-il que je souhaiterais vraiment que vous puissiez m'enseigner les arcanes du rokushiki.
> Un agent de IIIème Catégorie, c'est effectivement à ce rang qu'on débute l'apprentissage... as-tu déjà eu quelques affinités lors de ta formation, avec certaines d'entres-elles ?
> J'en connais déj...
> Oh ne me dis rien mon garçon, je préfère avoir la surprise. Je peux me libérer demain, donnons-nous rendez-vous à 10h, à la sortie Est de la ville, nous pénétrons la forêt de Brocéliande ensemble, pour s'y entrainer, le coupa Angelo, enthousiaste dont le visage esquissait un sourire apaisant.
> J'y serais, je vous remercie sincèrement d'accéder à ma demande monsieur Dundee.
> C'est la voie que j'ai décidé de mener mon garçon, enseigner et faire des nouvelles générations ceux qui iront plus loin que là où nous sommes nous-mêmes allés.

Wolt s'avança de quelques pas et d'un geste anodin empoigna la main de son ainé pour le remercier de sa sollicitude. Ne conscientisant pas les choses, il fut surpris de constater l'énorme pression qu'exerçait Angelo. Une pression qu'il comparait à deux vérins, prêt à déformer un morceau de métal. Il tiqua, renforça sa propre poigne mais c'était trop tard. Il était comme pris dans un étau, duquel il était impossible de se sortir. La poignée de main ne dura que quelques secondes, mais marqua l'esprit de l'ex-bureaucrate qui y réfléchi toute la nuit durant. Il se repassait le moindre détail en boucle, comme s'il allait trouver un indice. A vrai dire, il n'avait simplement pas été assez attentif. Il aurait dû se douter qu'avec les faits d'armes de son incroyable carrière, Angelo n'était pas un simple herbivore. Cette fois-ci, Wolt s'était relâché quant à l'apparence de son interlocuteur, on ne l'y reprendrai pas. 

Le lendemain, lorsque l'aiguille pointa neuf et cinquante, Wolt se trouvait déjà à la porte Est. Pointilleux sur les horaires, il détestait le retard et laissait sa rigueur lui dicter sa ligne de conduite. Bien qu'épiant les citoyens autour, il ne trouvait aucune trace de Dundee. Les minutes passants, il s'en inquiéta bien plus. 

Il m'a oublié ? Non, impossible...

Il élança sa jambe droite pour partir à la recherche du vieil homme, lorsqu'il sentit une tape sur son épaule. Il se retourna aussitôt, mais il n'y avait rien. Seulement une légère brise et l'idée qu'on le prenait pour un idiot. L'instant d'après il sentit l'air se mouvoir derrière lui et, se sentant fort, réagit plus vite qu'il l'avait fait précédemment.

Je l'ai...

A nouveau rien, sa frustration était énorme.

> Juste-là, agent W.. fit la voix calme de Dundee, se tenait simplement à quelques mètres au-dessus de Wolt.
> Pardonnez-moi, mais je n'ai pas la possibilité de vous rejoindre en l'état monsieur, répondit l'ex-bureaucrate déçu.
> Alors suivez mes pas, enfin, sur la surface que vous parvenez à maîtriser, taquina le vétéran, avant d'enchaîner de nombreux Geppou, en direction de la forêt.

Les passants s'étonnaient de voir ainsi un agent dévoiler les arcanes du Cipher Pol, les enfants s'en émerveillaient, tandis que les agents incognito détournaient le regard de cette situation qu'ils trouvaient malaisante. Un agent se déplaçant à l'aide de ce que certains nommaient "Pas de Lune" tandis que l'autre lui courait après, sur la terre ferme.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles
Les deux hommes se faisaient face au creux de l'imposante forêt de Brocéliande. Les troncs étaient colossaux, les racines tortueuses et traites s'érigeaient ci et là comme des embûches à l'avancée de tous profane. Les fleurs rosées apportaient beaucoup de douceur à ce décor parfois inquiétant, qui avait le don de perdre les moins aguerris des humains s'y aventurant. Wolt s'était surpris à contempler la végétation, dense et originale, comme un enfant face à un coucher de soleil. Pourtant, la distraction ne pu durer bien longtemps, car il poursuivait encore le vieil homme qui bondissait littéralement dans les airs. Angelo posa enfin le pied à terre, lorsqu'il arriva à un endroit bien précis. Il s'agissait d'un véritable puit de lumière dans ce bois féérique. Aucun arbre ne poussait dans un diamètres d'une trentaine de mètres, comme s'ils laissaient place religieusement aux combattants. D'ailleurs, délimitant les lieux, des épées étaient plantées tous les deux ou trois mètres. L'espion compris aussitôt qu'il entrait dans une vraie arène, sûrement le terrain de jeu privilégié du formateur de la relève du Cipher Pol. Il déglutit et entra, se positionnant à seulement deux mètres de son ainé. 

> Tu as plutôt bien suivi, je suis cependant obligé de constater que ni le Geppou ni le Soru ne font partie de ton attirail de techniques, cela peut se régler... fit Angelo songeur. Mais voyons d'abord ça, reprit-il malicieux en assénant un Shigan assassin droit dans la gorge de Wolt. 

La peau du jeune agent ne fut pas transpercée. Rendue dure comme l'acier par le Tekkai, sa mort s'était jouée à une fraction de seconde près.

> Le Tekkai par contre c'est bon, se réjouit l'octogénaire. Serais-tu capable de m'infliger la même attaque que celle que je viens de produire ? Questionna-t-il. Wolt n'attendit pas une seconde et dégaina son Shigan qu'il dirigea droit vers le poitrail d'Angelo. Son doigt s'arrêta dans le vide, le corps du vétéran avait comme agit de lui-même pour éviter. Encore, dit-il. Wolt réitéra l'assaut conduisant au même résultat. Encore, insista l'Ancêtre. Encore. Encore. Encore. Encore, soudain un craquement sourd retentit. C'était les phalanges du blond qui s'était abattu sur une plaque d'un acier bien trop solide. 
> Votre Tekkai est impressionnant, constata Wolt qui contenait sa douleur, alors qu'une goutte de sueur dégoulinait sur sa tempe. Son doigt venait de se tordre, lui infligeant ainsi une entorse.
> Ne réfléchis pas, lui conseilla Angelo qui recula d'un bond arrière avant de dessiner un arc de cercle avec sa jambe droite. L'instant d'après, une lame d'air compressée jaillit et vint trancher. Heureusement, l'espion avait eu le temps d'employer le Kami-E pour éviter une mort certaine. L'attaque se perdit loin derrière Wolt, jusqu'à sectionner net le large tronc d'un arbre.
> Ouf...
> C'est déjà pas mal, je vois que tu maîtrises quelques-unes de nos arcanes, mais laisse-moi t'en dire un peu plus. A l'origine, le rokushiki a été développé dans l'optique de pousser les capacités humaines à leur paroxysme. L'humain étant physiologiquement désavantagé vis-à-vis de la faune, la flore et les autres races humanoïdes de ce vaste monde, des précurseurs ont transcendés les capacités naturelles. Pour survivre et réaliser des missions il fallait alors agir sur trois points essentiels : se mouvoir, attaquer et se défendre. Le Geppou te permet de faire fi des obstacles et des lois de la physique, tandis que le Soru te permet, lui, de surprendre et d'agir plus efficacement. Le Tekkai te permet d'encaisser, tandis que le Kami-E, te permet d'éviter. Enfin, le Shigan transperce et tue à courte distance, tandis que le Ryankaku tranche à moyenne et longue distance. Enfin, j'identifie quatre niveaux de maîtrise du rokushiki et actuellement, tu n'en es qu'au premier palier. A mon humble avis de vieux débris, pouffa-t-il de rire, la maîtrise partielle des 6 techniques est le premier niveau, puis leur complétude le second. Parvenir à les personnaliser constitue le troisième palier et l'acquisition du Rokuogan en est le parachèvement. Comprends-tu donc l'ampleur de la tâche qu'est la tienne, si tu souhaites te jeter dans cette voie ? Un long silence s'ensuivit.
> Je prend la mesure de ce qui m'attend, mais pour moi, la réalisation de la mission prime. Alors faire mienne ces techniques m'est essentiel.
> Je vois, la jeunesse... c'est beau, on était comme ça aussi à l'époque avec Raul. Sache simplement que l'apprentissage du rokushiki n'est pas un entraînement, c'est un chemin. Tu vas devoir passer des étapes, tomber, te relever et t'approprier ce savoir acquis. Conserve chaque défaite, reste humble dans tes victoires et ne t'écartes pas de la voie, récita Angelo avec philosophie. Il tourna autour de l'ex-bureaucrate, le jaugeant d'un air calme. Ne dissimule pas tes failles, renforce-les. Ne te repose pas sur tes forces, sublime-les. 


L'instant d'après il s'était comme téléporté. Il réapparu à une dizaine de centimètres du visage de Wolt, le poing gauche enfoncé dans son estomac. L'agent de troisième catégorie fut légèrement soulevé à l'impact, qui lui coupa le souffle net. Un battement de cils plus tard, Angelo avait repris sa place initiale, comme si tout cela n'avait été qu'un rêve.


> Si tu es sûr de toi, alors passons à la première étape, fit-il en sortant de sa poche une clochette dorée, accrochée à un bout de ficelle. Si tu parviens à me la prendre, alors tu auras réussi ce test, si ce n'est pas le cas avant 17 heures, alors je te ferais subir un entraînement d'une toute autre nature toute la nuit durant, qu'en penses-tu ?
> Avant 17 heures, c'est noté, répondit Wolt qui avait sorti sa montre à gousset. 


Allez, il me reste un peu plus de six heures, je vais y arriver, s'encouragea-t-il, avant de fondre sur le vieil homme, comme un aigle sur sa proie.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles
La réalité fut abrupt.

Wolt s'élança à corps perdu sur son mentor du jour, cherchant à lui dérober la clochette. Il allait aussi vite que possible, mais il ne parvint pas à créer la surprise. Angelo évita d'un pas sur la droite, puis recula en un éclair, esquivant la main du trentenaire. Les assauts furent nombreux, menés sous tous les angles possibles mais rien n'y faisait. L'ex-bureaucrate était aux abois. Qu'importe sa vitesse de déplacement, son niveau de réactivité, l'Ancêtre se dérobait toujours sous ses doigts. Intelligent, l'espion mis au point quelques stratégies sur le tas, feintant habilement et se déplaçant sur l'ensemble de l'arène sylvestre, mais fut toujours bredouille. Un Kami-E, un Soru ou une échappatoire par les airs grâce au Geppou, Angelo avait toujours une porte de sortie. Vieux et fatigué par le poids des années, son endurance était certainement sa capacité qui s'était le plus amenuit Alors, il privilégiait des esquives de dernier instant, pour économiser au mieux ses ressources. Cela eu un terrible effet. Car depuis qu'il avait tout perdu, Wolt était devenu un être vide, ses émotions étaient enfoui dans gouffre nihiliste, le rendant imperturbable. Pourtant, pour la première fois depuis près de six ans, il s'emporta. La frustration naquit en lui, à chaque échec il sentait cette vague rageuse grandir. Il déployait une énergie impressionnante, pour réussir sa mission, mais s'épuisait aussi bien plus vite qu'à l'accoutumé. Ses muscles le brûlaient, il haletait, sa gorge était terriblement sèche. Son égo, qu'il pensait perdu à jamais, était meurtri par l'écrasante supériorité du Coordinateur. Son corps voulait abandonner, son esprit, lui s'y refusait. Il feinta une nouvelle fois à gauche, puis se baissa pour balayer les pieds de son mentor. L'enchaînement était si rapide, qu'il cru prendre le meilleur cette fois-ci. Une énième erreur. Le visage au même niveau que la ceinture d'Angelo, il assista plus près que jamais, de l'exécution du Soru.

L'homme avait disparu, avant de réapparaître quelques mètres plus loin, un ricanement aux lèvres.

Putain, si rapide... se disait-il. Il ne s'est pas projeté en arrière, il ne s'est pas mis à courir non plus. Il a effectué un mouvement sur place, puis s'est volatilisé, analysa-t-il intérieurement. Qu'est-ce qu'il a pu faire avant de disparaître ?


La réflexion de Wolt était bonne, mais il n'avait su déceler le secret derrière ce déplacement fulgurant. Il lui manquait une pièce du puzzle, cela le rendait fou autant que ça le motivait. Désormais, il voulait absolument décortiquer à nouveau ce mouvement, pour enfin en comprendre les subtilités.

> C'est déjà pas mal, tu me forces à user de mon Soru... Je crois bien qu'il ne te reste qu'une heure, le temps passe si vite... Où sont donc mes jeunes années, fit Angelo penseur.
> Ceci est bien loin de me convenir, j'enrage de ne pas réussir à vous attraper, mais je crois bien que j'ai compris quelque chose, voyons voir si cela se confirme.


Sans attendre plus, Wolt fonça sur son ennemi. Ses assauts s'espaçaient désormais de longues minutes où il reprenait sa respiration. Cette fois-ci, il comptait bien attraper cette clochette qu'il maudissait tant. Il n'était pas plus rapide que précédemment, mais semblait bien plus déterminé. Plus réactif aussi, remarqua Angelo qui fut surpris de votre le trentenaire réussir à le suivre malgré son esquive. Trois fois consécutives, les bonds du vieil homme ne suffirent pas à tromper les sens de l'agent W, qui réagissait à merveille. Finalement, acculé parce qu'il avait reculé à la limite de l'arène cerclée d'épées, monsieur Dundee n'eut d'autre choix que de s'enfuir par les airs. 


Wolt suivi l'homme du regard, le voyant sauter, puis frapper l'air avec une fréquence ahurissante, puis prendre appui dessus pour se propulser. Vaincu, il s'effondra, face contre le sol complètement vidé d'énergie. Angelo, lui, observait son apprentis tout en se reposant avec délicatesse sur le sol de Brocéliande.


> Il te reste un peu moins d'une heure, sinon c'est une punition qui te fera regretter de n'avoir pas réussi à me dérober cette clochette, lui indiqua gentiment Angelo.
> J'arrive, baragouina Wolt dont le visage était écrasé contre le sol. J'arrive...


L'heure tourna et, à dix-sept heure il ne s'était toujours pas relevé.


> Temps écoulé, annonça Angelo alors qu'il regardait sa montre à gousset. Lève-toi, je vais t'annoncer quelle sera ta peine, dit-il en tendant sa main à l'agent.
> Merci... je suis déçu... se pleignit Wolt en saisissant l'aide apportée et se relevant tant bien que mal.
> Ce n'est pas grave, mais tu vas donc devoir t'alourdir pour la nuit. Porte dont ça, lui dit-il en pointant une énorme pierre, et cours jusqu'à ce qu'au couché du soleil. Il va te falloir gérer ton allure, mais tu n'as pas le droit de t'arrêter, sinon oublie l'apprentissage du rokushiki, est-ce compris ?
> Bien entendu, déglutit Wolt. 


Il s'approchait donc du rocher, un bloc de granit qui pesait bien plus lourd que ne le laissait présager son volume. La première fois qu'il tenta de la soulever, rien ne décolla. Il retroussa alors ses manches, s'accroupit et s'agrippa de chaque côté du minéral. En forçant sur ses cuisses, il se déplia tout en soulevant son fardeau. Il l'a maintenait en l'air au niveau de son torse, comme s'il étreignait quelqu'un. De nombreuses veines apparurent sur ses avant-bras et ses biceps, gonflées par l'effort et l'afflux sanguin qui en découlait. 


> Il faut courir désormais, indiqua Angelo comme s'il abattait un couperet sur la nuque du jeune agent.

L'entraînement était loin d'être terminé, peut-être que Wolt allait regretter d'avoir quémander cet enseignement.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles
Le lendemain matin, à 8h

Au centre de l'arène, Wolt dévisageait. La soirée fut horrible, la course sous le poids écrasant de ce rocher le poussa au-delà de ses limites. Lorsque le soleil disparut enfin sous l'horizon, il lâcha son fardeau et vomi trippes et boyaux. Il s'endormit sans même manger, le corps comme roué de coups.
Sa mine était déconfite, il avait avalé son petit-déjeuner, gracieusement offert par le vieil homme qui avait profité d'une douce nuit dans un lit confortable. Le privilège accordé à la vieillesse, son dos ne lui permettait plus de bivouaquer comme il le faisait autrefois. Il se positionna ensuite au centre de l'arène, attendant tranquillement que son élève ne vienne à lui.

> Aujourd'hui, tu as jusqu'à ce midi pour parvenir à la prendre, sinon, tu découvriras une autre épreuve, dit avec un semblant de satisfaction dans la voix. La jeunesse c'est beau, tu tiens encore debout... si je devais réitérer ça à mon âge, on devrait m'opérer de la hanche.. plaisanta-t'il.
> Alors je n'ai qu'un mot d'ordre : réussir, conclu Wolt.

Lorsqu'il chargea pour la première fois, l'espion fut surpris. Il avait mal, ses cuisses étaient dures, mais il se sentait étonnement très léger. Il sentait que ses impulsions étaient plus vives, la différence était difficilement perceptible, mais Angelo le remarqua également. Au fil de la matinée, l'entraînement repris la même tournure que la veille. Sauf qu'à vrai dire, le trentenaire était toujours plus près d'y arriver. Il forçait bien plus souvent son maître à user de ses techniques, ce qui était déjà une victoire. Mais une victoire au goût amer. Finalement, lorsque sonna midi, le grelot était toujours dans la main du vétéran. Il ne l'avait jamais quitté, au grand dam de l'ex-bureaucrate. 

> Cette fois-ci, il n'y aura pas de pierre, ni de course à pieds, commença l'Ancêtre.
> Ouf.. j'ai les cuisses en feu, vous me rassur...
> Pas si vite ! Tu vas devoir réaliser un entraînement simple, mais bien plus harassant que celui d'hier. Avec tes jambes, tapes 10 fois sur le sol en une seconde. Tu pourras t'arrêter lorsque le soleil se sera couché, en attendant, j'ai une promenade avec mon épouse de prévue, nous nous rendons aux Miroirs d'Azur, ils lui plaisent tellement, expliqua-t-il avec tendresse. Bon courage, dit-il en s'en allant, laissant alors Wolt seul dans l'arène.

Le blond était dépité, l'annonce de la sentence lui fit comme l'effet d'un coup de massue. Bien qu'apparaissant plus simple, cet exercice, et il le savait, allait être bien plus difficile que celui de la veille. Il sortit sa montre à gousset, fixa la trotteuse qui courrait inlassablement dans le cadran et se calla sur la rythmique monotone qu'elle battait. Il se lança, se baissa légèrement sur ses appuis et tapa des pieds le plus vite qu'il le pouvait. La seconde était passée.

6 pas..


Ce résultat était bien maigre, en comparaison de l'objectif qui lui avait été donné. Il réitéra, encore, encore et encore. La journée passa, il ne parvint jamais à en faire plus de sept. C'était plutôt louable, à vrai dire, mais encore trop faible. Le soleil se coucha à nouveau et il peinait à mettre un pied devant l'autre. Ses quadriceps étaient comme deux chapes de plombs, complètement congestionnés. Il marchait avec l'allure de la toute première génération des Pacifistas, de manière robotique. Il se coucha aussitôt, le ventre vide, épuisé par ses longues heures passés à tanner le sol de ses semelles, sans jamais parvenir à transcender sa cadence.

Il fut réveillé le lendemain matin par Angelo, qui l'attendait avec quelques fruits, un morceau de pain et du beurre. De quoi requinquer le trentenaire, dont les muscles étaient encore tétanisés. Il ne parla pas, préférant d'abord manger avant d'adresser la parole à son mentor. Il engouffra une banane dans son gosier, puis dévora une pomme avait la hargne d'un condamné à mort. 

> J'ai réussi à faire 7 pas, annonça-t-il avec un brin de déception dans la voix.
> C'est plutôt pas mal, j'aurais parié sur 6, lui confia Angelo avec bienveillance.
> Ce fut mon premier résultat, mais j'ai réussi à augmenter la cadence au bout d'une heure ou deux. C'était terriblement dur... Bon, on s'y remet ? Fit-il en se relevant enfin.
> Non pas aujourd'hui, 7 pas ce n'est pas encore assez... Il va falloir que tu progresses d'abord. On va faire les choses simplement, aujourd'hui tu courras avec le rocher, demain tu travailleras ta cadence de pas et ainsi de suite. Lorsque tu seras capable de faire 10 pas en moins d'une seconde, alors nous reprendrons le jeu de la clochette, d'accord ?
> Co.. Combien de temps ça peut prendre ? Demanda-t-il surpris.
> Oh... je dirais trois jours... comme trois ans.. tu sais chacun va à son rythme mon garçon.. C'est fou ce que les jeunes peuvent être pressés... se moqua l'Ancêtre.
> Trois ans... se décomposa Wolt. Impossible, je ne mettrais pas plus d'une semaine, affirma-t-il fièrement.

Angelo l'encouragea à travailler dur puis s'en par les airs, usant de son Geppou pour traverser la vaste étendue de la forêt de Brocéliande jusqu'à Félicité. Sur le chemin, il faisait le point sur l'évolution de Wolt. Selon lui, c'était plutôt encourageant, car sept pas était déjà une belle performance. Le Soru était loin d'être la technique la plus simple à maîtriser, tant parvenir à détenir une telle explosivité était complexe. Ceux qui rejoignaient le camps d'entraînement mythique du Cipher Pol, celui de l'île de Guahno, mettaient en général plusieurs années à affuter suffisamment leurs capacités physiques pour être capable d'utiliser cette arcane. Or, Angelo le sentait, Wolt était doué et allait exploser les compteurs. Il paria sur dix jours, pensant alors qu'une semaine serait un peu juste.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles
Six jours passèrent, alors qu'Angelo profitaient de sa semi-retraite dans la plus grande des sérénités. Coordinateur, son rôle s'orientait surtout sur le management d'équipe, l'attribution des missions et la gestion des ressources du Pol, plutôt que sur l'action pure et dure. Vu son âge, il refusait de partir sur le terrain, préférant couler des jours paisibles sur les îles du Gouvernement Mondial.

De son côté, Wolt en bava bien plus qu'il ne l'avait imaginé à l'origine. Pour lui, cet apprentissage n'allait pas forcément être une formalité, mais il avait tablé sur trois ou quatre jour de formation maximum. Là, c'était complètement autre chose. Un jour à courir, lesté d'un rocher d'une incroyable densité, le lendemain à piétiné comme un dératé, il enchaîna cette routine sans discontinué. Laissé sans surveillance, il aurait pu s'arrêter, faire des pauses outrageusement longues et se reposer, mais il s'y refusa catégoriquement. Il poussa son corps bien au-delà de ses limites. L'espion dormit en pleine forêt, jour après jour, pour s'entraîner du lever au coucher du soleil. Il en brisa les talonnettes de ses chaussures en cuir, terminant son intense entraînement pieds nus. Le septième jour, lorsque le jour se leva, il s'éveilla instantanément. Son dos était douloureux, comme ses épaules à force de porter son fardeau un jour sur deux. Des cernes aux proportions inhabituelles marquaient son visage, il marchait de manière robotique. Il se massa rapidement la voûte plantaire en grimaçant, ses pieds étaient ensanglantés. Il ne s'était pas même douché depuis tout ce temps, économisant chaque seconde au profit de ses exercices. Concentré, il savait que ce jour serait déterminant, jusqu'à présent il avait réussi à accroître sa cadence jusqu'à neuf pas en une seconde, une véritable prouesse. Mais cet ultime piétinement lui manquait, le dixième, celui qui lui permettait d'enfin contacter l'Ancêtre pour passer à l'étape supérieure. Il serra les dents et se leva pour reprendre son dur labeur.

> Une semaine tu m'avais dis, alors, montre-moi, fit le vétéran, qui se trouvait à plusieurs mètres de hauteur sur la branche d'un arbre.
> Monsieur Dundee, je ne vous avez pas vu, votre discrétion est impressionnante, remarqua Wolt.
> Hélas non, c'est parce que tu es bien trop concentré sur ton entraînement, aucun oiseau, aucun animal de cette forêt n'a été surpris par mon irruption... enfin là n'est pas le sujet, si je compte bien tu devrais me montrer la cadence de ton piétinement aujourd'hui, alors... attendait Angelo qui descendit en douceur en s'appuyant sur l'air lui-même.
> J'ai pu monter jusqu'à 9 pas, mais aujourd'hui j'en ferais 10, affirma le trentenaire.

Au vu de ce qu'il m'avait montré, je pensais qu'il était encore à huit pas, c'est prometteur, jubila le vieil homme.

L'ex-bureaucrate se positionna au centre de l'arène sylvestre, sortit sa montre à gousset qu'il tint de la main gauche. Il fixa la trotteuse qu'il avait maintenant en horreur, elle qui sonnait inlassablement le glas de ses échecs, jour après jour. L'agent se recroquevilla légèrement sur lui-même, baissa ses appuis et explosa. Ses pas s'enchaînaient à une vitesse ahurissante, il battait le sol avec une célérité qu'il n'avait jamais atteinte jusqu'ici. Il posa son neuvième pas et s'apprêtait à abattre le dernier, lorsque l'aiguille pointa, une fois de plus, sa défaite. Il ne lui manquait plus qu'une vingtaine de centimètres pour qu'il ne remplisse les conditions émises par Angelo. Il était frustré tant il se sentait proche de la victoire. Il retenta, encore encore et encore mais jamais il ne parvint à poser son pieds une dixième fois. Angelo s'approcha alors de lui, contemplant ses incroyables progrès.

> C'est du beau travail, il ne te manque presque rien, le félicita-t-il. Je pense que ça se joue sur des détails. Je t'ai vu faire, tu débutes l'exercices les pieds à plat, c'est honorable, mais mets-toi directement sur la pointe des pieds, tu auras plus d'explosivité. Aussi, penche ton corps en avant, lui expliqua-t-il en le positionnant lui-même. Tu auras également plus de facilité à augmenter ta cadence et, je pense, que tu devrais t'aider un peu plus de tes bras. 
> Mais lorsque je vous vois réaliser un Soru, vous n'utilisez rien de tout cela, vous paraissez droit puis vous disparaissez aussitôt, constata Wolt.
> C'est honorable de ta part comme je l'ai dis, mais dans un premier temps optimise les conditions pour réussir à faire ses 10 pas. Lorsque tu réussiras, tu pourras continuer à travailler pour pouvoir les réaliser sous n'importes quelles conditions. Bon allez, montre-moi ce que ça donne, l'encouragea Angelo avant de reculer de plusieurs pas.

Le remerciant, l'agent de troisième catégorie changea sa position, se portant légèrement plus vers l'avant. Il se dressa sur les pointes des pieds et arma ses bras pour se propulser. Son cœur battait les secondes comme un tambour de guerre. Avant de s'élancer il pris une profonde respiration, gonfla son poitrail et expira lentement l'air récolté. Il fit le vide, chassant toutes les pensées parasites de sa tête. Il abandonna la montre, qu'il laissa glisser par sa chaîne, jusqu'à ce qu'elle touche le sol. Puis, il ouvrit les yeux. Ses pieds frappèrent le sol avec une intensité folle, ses jambes semblèrent disparaître l'espace d'un instant, lorsqu'il posa le dixième pas, il su tout de suite. Il le lisait dans le regard de l'octogénaire qui l'observait. Il s'arrêta net et posa les mains sur ses genoux. Angelo l'applaudit, puis disparut. Wolt n'eut pas le temps de réagir qu'il se retrouva avec l'index du vieil homme posa sur la tempe. 

> Tu as réussi, mais tu ne sais pas comment exploiter cet entraînement, n'est-ce pas ? Wolt déglutit, une goutte de sueur coula sur son front, il venait de voir la mort de très près.
> J'ai remarqué que pour le Geppou, après un premier saut vous frappiez rapidement l'air avec vos pieds, il semble presque se solidifier à cet instant. Mais lors de votre Soru, je n'ai pas réussi à décortiquer votre mouvement précis.
> Belle observation pour le Geppou, effectivement c'est précisément le processus à suivre. Au final, le Soru n'est pas si éloigné de cette méthode. Si ce n'est qu'il requiert une plus grande rapidité. Utilise la cadence que tu viens d'acquérir, puis projettes-toi dans la direction voulue, tu parviendras à te propulser là où tu le souhaites.
> Donc il faut qu'après le dixième pas, je démarre ma course, l'explosivité acquise me fera disparaître, mais comment m'arrêter pour arriver à l'endroit voulu ?
> Eh eh eh, c'est là tout le piment de cet apprentissage, il te suffit de t'exercer, encore, encore et encore jusqu'à parfaitement doser l'impulsion qui te fera aller là où tu le souhaites.
> C'est encore loin d'être terminé alors, ri nerveusement Wolt.
> Tout à fait, mais pour ça je m'occuperais de toi, j'ai prévu quelque chose, en attendant, effectue ton premier Soru.

Sous le regard bienveillant de son maître, Wolt reprit la même posture que précédemment. Cette fois-ci, il savait qu'il avait un onzième pas à réaliser, mais il n'avait plus le stress de tout à l'heure. Il éleva son explosivité au plus haut de ce qu'il pouvait faire, puis se projeta vers l'avant, s'appuyant sur sa pointe de pieds, comme pour entamer un sprint. Il disparut de ce que la rétine d'un humain lambda pouvait suivre, réapparaissant maladroitement à quelques centimètres d'un troncs, toujours lancé dans sa course. Il percuta l'arbre avait une violence inouïe, soulevant un vaste nuage de poussière et de feuilles mortes. Le tronc vibra de toute sa longueur, le bois craqua et Angelo ria à gorge déployée. Tous les agents, sans exception, étaient passés par cette étape et il se régalait à chaque fois que l'un de ses apprentis perdait le contrôle ainsi.

La semaine suivante, fut dédiée au perfectionnement de la maîtrise du Soru par Wolt grâce à un exercice assez simple. Angelo se positionnait à une vingtaine de mètres du trentenaire, puis jetait un pierre pas plus grosse qu'un pouce d'une une direction au hasard. Restait alors à l'agent de troisième catégorie d'user du déplacement éclair pour rattraper le projectile au vol. Bien entendu, ils changèrent de lieu d'entraînement chaque jour, pour que l'agent de terrain soit à l'aise en milieu urbain, comme en forêt, en espace dégagé ou sur une plage. Ainsi, l'espion fit un pas de géant vers la maîtrise de cette arcane, tandis que les secrets du Geppou lui avaient été révélés.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles