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Quand l'Homme se prend pour Dieu




❝Quand l'Homme se prend pour Dieu❞



❝Alea jacta est❞- Ash B. Masamune





Notre officier venait tout juste de rentrer à la garnison. Cela ne faisait pas longtemps qu’il arpentait à nouveau les couloirs de la base. Il avait besoin de repos. Son épaule et ses articulations n’étaient pas encore pleinement rétablis. Son bras en écharpe, Ash ne pouvait pas reprendre l’entraînement sans l’aval du médecin. Il devrait prendre son mal en patience. Il était revenu blessé et devait laisser le temps à sa blessure de guérir. Il aurait tellement voulu pouvoir continuer son apprentissage de la voie du sabre avec le commandant. Hélas, il était très difficile de manier un sabre avec une seule main et un seul bras valide. Certain en était totalement capable, mais notre lieutenant était un débutant en la matière. Il lui fallait encore ses deux mains pour pouvoir exercer quelques coups dans le vide.

Ash était revenu victorieux de sa dernière mission, cela lui permit d’acquérir de nouveaux honneurs au sein de la Marine. Il commençait tout doucement à se faire un nom. Alors certes, son nom ne sortait pas de West Blues, mais c’était déjà un bon début pour sa carrière. Notre mink commençait à faire sa place dans ce monde et serait bientôt en mesure de faire accepter sa condition physique à tous les êtres du globe. Ce qui était sûr, c’est qu’il était très content d’être sortit de ce désert. Il adorait ses compagnons de la base, mais il avait vraiment du mal à soutenir cette chaleur au quotidien.

Sa fourrure était une gène permanente sur cet archipel. Il avait beau camouflé sa peau sous des couches de vêtements sombres, la chaleur finissait toujours par l’atteindre. De plus, son pelage avait tendance à vite capturer la transpiration s’évacuant de son anatomie. Il finissait donc très vite mouillé et cette humidité devenait étouffante à la longue. Alors oui certes, il aurait pu tondre ses touffes de poils. Néanmoins, cela n’aurait rien changé au problème. Car il finirait par développer des maladies sans sa fourrure pour le protéger de l’air extérieur. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était réduire légèrement sa pilosité gargantuesque.

Ash dut attendre plusieurs semaines avant de retourner sur le terrain. Il lui fallut du temps pour guérir, pour réadapter son articulation et surtout pour retourner à l’entraînement. Un marin devait s’entrainer tous les jours. S’il loupait l’entraînement, il augmentait son temps de réaction en cas de problèmes. Il devenait donc un boulet et un danger pour ses compagnons. S’il n’était pas en mesure de faire son travail, d’autres devaient le faire à sa place .. et cela, il en était hors de question. L’honneur de notre héros ne pouvait être entaché de cette manière. Alors que notre officier prenait le temps de déguster un repas chaud, au calme dans la cafétéria, un messager vint le quérir. Il était attendu dans le bureau du Colonel.

Un vieil homme s’adressa avec respect à notre héros. Il lui tendit une lettre et lui serra la main en signe de remerciement. Masamune venait de recevoir ses nouveaux ordres. Ses dernières missions avaient été remarquées par le Gouvernement Mondial. Notre héros était à nouveau sur une mission d’infiltration et de découverte. Il fallait croire que notre lapin avait mal choisi sa voie. Il aurait mieux du rejoindre un Cipher Pole. Néanmoins, il pouvait penser que son physique devait y être pour quelque chose. Personne ne se méfiait de lui. Personne n’aimait être associé à lui. Il était souvent un atout pour ce genre de mission, car c’était tellement gros pour qu’on se méfie de lui !

Ash partit dans la soirée. Il était escorté par un agent gouvernementale. Durant le voyage, l’individu lui divulgua l’objet de sa mission. Une fois sur place, au sein de l’île, Ash devait se débrouiller tout seul. Notre officier avait l’habitude d’avoir la solitude comme partenaire. Le nom de l’île ne lui fut pas communiqué. Il devait être discret et enquêter sur les méfaits d’un officier de la marine. Une telle chose ne devait pas sortir des murs de la garnison. Il pouvait donc comprendre toute ce mystère.

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Dernière édition par Ash B. Masamune le Lun 10 Juin 2024 - 15:18, édité 3 fois
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❝Quand l'Homme se prend pour Dieu❞



❝Alea jacta est❞- Ash B. Masamune





Masamune avait rejoins cette île clandestinement et discrètement. Il ne devait pas éveiller les soupçons sur sa personne. Cette île lui était totalement inconnue. Il n’avait jamais mis les pieds sur celle-ci, mais le trajet n’avait pas été si long. Il ne pouvait donc pas se trouver sur Grande Line. Néanmoins, il pensait fortement s’être retrouvé sur une autre mer du globe. Son nom commençait à résonner dans West Blue, l’agent ne l’avait certainement pas envoyer sur une île de son secteur d’action. Ash regarda la carte qu’il avait reçu. Il n’y figurait aucun nom, seulement la topologie des alentours. Une île assez grande par sa taille, mais qui n’était pas très peuplée. Était-ce une base secrète ? Un laboratoire clandestin ? Un centre d’information récent ? Aucune idée, c’était à notre officier de le découvrir.

Il marcha pendant plusieurs heures et ne rencontra aucun obstacle durant sa randonnée. Il ne croisa aucune bête, aucun être humain, rien du tout. Il était seul dans les bois avec comme unique compagnie sa solitude quotidienne. Les bois étaient sinistres et lugubres. Il y régnait une odeur de mort et de cadavres en décomposition. Que pouvait bien faire la marine dans un tel lieu ? Bunny n’avait aucune connaissance de cet archipel. Il était seul et ne pouvait que compter sur ses propres capacités. Il espérait fortement que le gradé de la marine ne soit pas un véritable titan. Ash n’avait pas beaucoup d’expérience et il ne pourrait pas faire face à une véritable force de la nature. Certes, il pensait déjà au pire, car son but n’était pas de se battre. Il était ici pour enquêter et rédiger un rapport. Sur ses informations, le gouvernement mondial déciderait, ou non, de passer à l’action.

Après encore quelques minutes de marche, notre héros arriva devant les portes de la garnison. Il présenta ses papiers aux gardes et il fut escorté à l’intérieur. Peu de soldats étaient présents dans la base. Il devait certainement y avoir un exercice en cours. Ash fut immédiatement convié dans le bureau du Colonel. Cela n’arrangeait guère ses affaires. Il ne voulait clairement pas affronter cet homme de front. Il était simplement là pour l’épier rien de plus. Il lui fallait trouver une excuse, une justification à sa présence ici. Mince les papiers, il ne les avait plus sur lui. Les gardes avaient du conserver son laisser passer, mais pour quelle raison ? Tiens ! Il remarqua que les gardes continuaient de le suivre comme une escorte. Pourtant, du haut de son grade d’officier, il n’avait aucun compte à rendre à un soldat du rang.

Une porte s’ouvrit et elle déboucha sur une large pièce. La pièce était ornée de décorations en or et d’innombrables tableaux. Certains tableaux représentaient des paysages paradisiaque et d’autres étaient des scènes de batailles macabres. Ash pouvait relever une sorte de propagande discrète envers la mouette. Il s’agissait toujours de soldats de la Marine écrasant leurs opposants. Même avec sa vision de lapin, il n’était pas en mesure de déchiffrer l’auteur de ses toiles. Le sol était fait de marbre blanc et un large tapis rouge surplombait la moitié de la superficie de la salle. Un majestueux bureau en bois massif trônait fièrement dans l’arrière de la pièce proche d’une alcôve. Un léger feu de cheminée éclairait doucement les recoins du séjour. Cette pièce était digne d’un Amiral et non d’un simple Colonel de garnison. Ash appréhendait sa rencontre avec cet homme qui devait être d’une nature très vantardise.

Alors que son regard se perdait dans les différentes décorations du cabinet, Masamune ne fit pas attention à la silhouette qui approchait de lui. Ce fut son sixième sens qui lui indiqua un danger et il fit un pas en arrière. Le Colonel se tenait proche de lui. Il arborait un large sourire et un uniforme soigneusement apprêté. Une large palette de médailles étaient visible sur sa poitrine. L’homme se tenait droit et fier. Même si notre lapin le surplombait aisément de sa taille, l’individu semblait encore plus grand que lui. Il dégageait une aura qui imposait le respect, mais semblait également dégager une force gargantuesque. Notre officier n’était clairement pas de taille dans cette affaire.

Le Colonel tenait dans sa main gauche les papiers de notre héros et avait sa main droite posée sur le pommeau de son épée. Ash faisait mine d’aller bien et de se tenir le plus droit possible en signe de respect. Néanmoins, le stress gagnait de plus en plus son esprit. Il était troublé et commençait à craindre pour sa vie. Les gardes quittèrent la pièce et le Colonel invita notre lapin à prendre place sur un fauteuil au milieu de la pièce. L’homme lui versa un verre d’une substance inconnue et prit place en face de lui. Les deux hommes trinquèrent et Bunny engloutit tout son verre d’une traite. Il avait la gorge nouée et la substance irradia son œsophage. De l’alcool, de l’eau, du poison, il pouvait s’agir de n’importe quoi .. sous la pression du regard soutenu du Colonel, Ash aurait bu toute substance sans broncher.

L’individu arborait un visage dur et marqué par les années de services, mais aussi par l’expérience du terrain. Ses joues étaient légèrement creusées et indiquaient une silhouette svelte. Ses épaules étaient larges et son corps devait être une véritable œuvre d’art en matière de développement musculaire. Des larges cernes étaient visibles sous ses yeux, montrant que le poste qu’il occupait, devait s’accompagner de longues journées de travail. Ses cheveux long et d'un noir profond, étaient tous tirés vers l’arrière de son crâne. Cette coupe lui donnait un air encore plus sévère. Toutefois, ce fut ses yeux qui perturbèrent le plus notre héros.

Deux orifices bleuâtres qui semblaient transpercer l’anatomie de notre lapin jusqu'au plus profond de son être, jusqu’à son âme. Ses yeux bleus exprimaient une grande sévérité, mais également une dureté à toute épreuve. C’était comme plongé son regard dans les tréfonds d’un mer sans fin. On pouvait y voir les abysses, mais également la mort !  Ash n’aurait pas pu dire ce que le Colonel pensait de lui, mais à chaque fois qu’il croisait son regard .. il avait l’impression de voir germer une flamme dans ses iris. Une étincelle, une braise, une flamme, un brasier qui pouvait facilement dévorer cette pièce en quelques secondes. Mais Bunny se faisait sûrement des idées. C’était tout simplement le reflet des flammes de la cheminée dans les yeux de son interlocuteur.

Soudainement, la vision de notre jeune soldat se troubla et il commença à perdre l’équilibre. Sa main lâcha prise et son verre s’éclata sur le sol de marbre. Le Colonel plongea toujours son regard sur lui. Qu’ai-t-il en train de faire ? S’agissait-il d’une quelconque faculté ? Un utilisateur de fruit du démon ? Le Haki des Rois ? Non, tout bonnement la bêtise humaine ! Ash savait d’où pouvait provenir son état de semi-conscience. Pourquoi avait-il accepté ce verre .. pourquoi était-il si naïf !!!

“Je vois que le poison que vous avez consommé commence à faire son effet. Pensez-vous réellement que je ne serai pas informé de votre visite au sein de ma garnison ? Si on vous a mandaté pour venir enquêter sur moi, c’est parce que quelqu’un en haut à permis que cela se produise .. À la naïveté des Cipher Pole ne finira jamais de me surprendre. Une erreur de la nature comme vous n’a strictement rien à faire dans mes quartiers. Tout votre être me répugne et je ne désire qu’une seule chose : embraser vôtre carcasse encore chaude ! Non non ! Vous brûlez vif serait un spectacle encore plus réjouissant !!!!”, divulgua le Colonel d’un ton neutre et d’un voix roque.

Ash était totalement désemparé et à la merci de son interlocuteur. L’homme lui avait tendu un piège et notre héros avait foncé en plein dedans. Dorénavant, seul la chance, ou une intervention divine, pourrait le sortir de cette impasse. Un escargophone sonna dans le fond de la pièce.

“Oui Monsieur le sujet est présent. Oui le sujet est sous contrôle. Bien Monsieur, nous partons immédiatement”, le Colonel revint aux côtés de notre lapin.

“Ne vous inquiétez pas ! Je n’ai pas l’intention de vous tuer. Nous avons d’autres plans pour vous.”, l’individu s’éloigna en ricanant.

Ash voulut prendre la parole, mais il n’était même plus en mesure de faire le moindre geste. Actuellement, il luttait pour garder les yeux ouverts, mais son esprit sombrait de plus en plus dans les abimes. Quelques secondes plus tard, notre officier perdit connaissance. Son corps roula sur le sol et ce fut son dernier souvenir.

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❝Quand l'Homme se prend pour Dieu❞



❝Alea jacta est❞- Ash B. Masamune





Rêverie

“Oui maître ! Je m’occupe de cela immédiatement !”, rétorqua notre lapin.

“Arrêtes d’être aussi formel Ash ! Et ne m’appelle pas Maître ! J’ai l’impression d’être avec un esclave ..”, répondit le vieillard avant de glousser amicalement.

La boutique battait son plein régime depuis quelques mois. Les ventes n’avaient jamais été aussi bonnes. La forge était allumée toute la journée et le fer y était martelé encore durant la nuit. Ash se donnait à fond dans son rôle de maintenir le feu à son paroxysme. Il fallait beaucoup de chaleur pour confectionner le métal. Un brasier haut en température était un facteur important pour pouvoir forger des lames de qualité. Notre lapin connaissait ce four sur le bout des doigts. Il savait exactement comment agir pour tirer le meilleur de son feu. Il sélectionnait un bois et un charbon de grande valeur et savait exactement quand il devait agir sur la combustion. La forge n’avait encore jamais réaliser un tel rendement. Ces prouesses étaient en partis du au maintient permanent d’un torrent de flammes ardentes.

Certes, les débuts de notre lapin avaient été catastrophiques. Essayer d’apprendre à un sauvage le comportement adéquate en société n’était clairement pas une tâche aisée. Le vieux forgeron avait du marteler notre héros comme un morceau de fer brut. Il avait du être sévère et strict, afin de le faire baigner dans une cuve de lave en fusion. Une fois que notre lapin était venu rouge vif, il avait pu user de son marteau pour lui donner les courbes nécessaire à faire jaillir toute la beauté de son être. Ash devait beaucoup à cet homme et il mettait un point d’honneur à respecter ses enseignements.

Rêverie


“Vous m’avez mentit Docteur ! Il ne s’agit clairement pas d’un animal !! C’est un mink .. je ne tolère pas le mensonge et je ne ferai pas la moindre opération à cet individu.”, répondit fermement Shikane.

“Allons mon ami ! C’est bien toi qui prône la bienveillance et qui vient au secours de toutes ses bêtes. Il faut pas oublier que c’est tout de même un lapin géant. Alors oui certes, celui-ci est un peu spécial, mais je n’avais pas d’autres choix. Ce mink a été empoisonnée par une substance inconnue. La brigade travaille sur un remède, mais le poison à causer trop de dégâts pour qu’on sauve tout son corps. Je ne suis pas un expert en cybernétique comme toi. Je ne sais pas si je vais causer beaucoup de douleurs ou non ...”, Monroo jouait avec les mots.

Il avait entièrement connaissance des risques, de la douleur et du remède à ce poison. C’était même lui qui avait développé cette substance en cachette. Il fallait toujours un moyen intraçable d’effacer ses traces. Puis le Nouvel Ordre lui emmenait tous les mois de nouveaux cobayes, il fallait bien investir un peu de son temps pour ses mystérieux investisseurs. Puis, depuis qu’il avait accepté de fournir un peu de son temps pour eux, plus personne n’était venu mettre le nez dans ses affaires. Cela arrangeait grandement notre docteur qui pouvait s’atteler à cœur joie à son passe temps favoris : l’études des fruits du démon. Dommage pour lui, ce cobaye en était complètement démunis.

“Si tu insistes, je vais sauver ce qui est encore exploitable et m’occuper de la partie robotique. Néanmoins, tu te débrouilleras pour lui redonner vie. Je ne veux aucunement être mêlé à cette histoire. Ah oui ! C’est la dernière fois que tu me déranges pour une telle opération !”, rétorqua sèchement Tsai.

Il n’était clairement pas ravis de la tournure des évènements. Mais ce grand lapin arrivait à attendrir son cœur de cyborg. Il devait persuader son esprit qu’il s’agissait simplement d’un énorme lapin et rien d’autre. Ash se trouvait dans une salle d’opération futuriste. Il était entouré d’une ribambelle des machines en tout genre. Même un esprit humain ne pourrait pas imaginer ce lieu. Il était couché sur une table d’opération. D’innombrables câbles émergeaient de son corps et étaient branchés à différentes consoles. Notre lapin était plongé dans le coma et une machine s’occupait artificiellement de la maintenir en vie.

Du moins, le plus proche possible, car le poison avait causé de lourds dégâts à son organisme. Une gangrène avait germé dans son estomac et s’était propagée via son sang. Cette gangrène avait attaqué ses organes vitaux et sa moelle épinière. Le poison avait rongé l’intérieur du corps de notre officier, mais également son épiderme. Des parties de son corps avaient déjà du être sectionnées pour préserver l’élément le plus important de son anatomie : il s’agissait de son cerveau. Son cerveau était immaculé et intacte. Certainement que cette version du poison n’avait pas pour effet d’attaquer le cerveau de la victime.

Le corps dans sa globalité de notre lapin ne pourrait clairement pas être conservé. Il avait perdu du poids, certaines organes s’étaient changés en forme liquide, des trous c’étaient formés dans ses muscles et la moitié de ses membres avaient déjà été mangés par la gangrène. Shikane ferait son possible, mais il était clair et net, ce corps n’était plus viable. Malgré tous ses efforts, il ne serait pas en mesure de sauver cette enveloppe charnelle. Il fallait trouver un corps de substitution à cet être. Cela rendait notre ingénieur encore plus triste. Mais il n’allait pas perdre espoir pour autant. Il allait tout de même conserver les restes du lapin. Il arriverait certainement à créer un modèle réduit avec les restes de fourrures et de chaires.

“Monroo !!!! Ramène moi d’urgence un cadavre de ta chambre froide ! Un cadavre vide !!!”, hurla le chirurgien.

“Pardon ! Mais je n’ai rien de tel dans ma réserve. Comment peux-tu penser une telle chose !?”, répondit le docteur faisant mine de ne pas comprendre.

“Arrêtes de me prendre pour un idiot ! Va fouiller ton secteur et ramène moi quelque chose. Dans quelques minutes ce cobaye sera déclaré mort !”, le ton de Tsai devenait plus insistant.

“Non non ! Je reviens tout de suite !!!”, répondit rapidement le docteur avant de quitter la pièce en courant.

Monroo n’avait rien en stock. Ce n’était pas le genre à garder des traces. De plus, il ne donnerait jamais un sujet de grande valeur pour sauver un minable petit cobaye. Non, il lui fallait trouver un subterfuge. Il lui fallait trouver un cyborg le plus rapidement possible. Il ne disposait pas des ressources nécessaire pour disposer d’une telle chose dans sa section. Il fallait donc envoyer un sbire trouver l’objet de ses convoitises. Il envoya à la hâte plusieurs scientifiques. Un simple cyborg, une expérience, un robot voué à la casse, tout était bon pour ses affaires. Il devait simplement trouver un moyen de satisfaire l’ingénieur. Soudainement, l’ingénieur fit son apparition dans le couloir.

“C’est terminé docteur, j’ai fait mon possible ...”, divulgua Tsai en s’éloignant au loin.

Le savant fou sprinta dans la salle d’opération, sortit une seringue et déversa son contenu dans une poche connectée aux veines du lapin. Le fluide noirâtre allait annuler la prolifération du poison et regénérer les organes encore viables. Cette fois-ci, c’était au tour du docteur de faire sa part du boulot. L’ingénieur avait réussi à sauver ce qu’il pouvait, mais c’était notre savant qui allait faire le nécessaire pour redonner via à cette carcasse. Aucun sbires du docteur de revint vers lui. Ce fut des animaux robotiques qui vinrent à sa rencontre.

“Il est temps de déplacer notre invité dans mes quartiers. Allons y mes amis, allons dans mon laboratoire !”, le docteur ricana et le groupe s’éloigna dans un dédale de couloirs, vers une direction inconnue.

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L’étape du renforcement consistait à appliquer un alliage de métal liquide autour des os, mettre en place les deux prothèses cybernétiques, remplacer des organes vitaux par des organes améliorés et mettre en place les éléments manquants d’un corps normalement constitué. Le Nouvel Ordre avait mis la main à la poche pour mettre sur pied ce cyborg. Cette première expérience n’était pas vouée à la poubelle. Elle devait être opérationnelle et servir de base pour les futurs cobayes. Ash devait être le premier d’une longue série. Pour le moment, la puce était placée dans un corps à moitié robotisé, mais le but final était de la placée dans n’importe quel cerveau de ce monde.

L’étape de renforcement au métal liquide était la plus délicate, car le métal était injecté chaud autour des os du sujet. Il prenait ensuite la forme de son squelette et venait former une couche protectrice autour du calcium. Cet alliage spécial venait fusionner avec le calcium présent dans l’organisme où il était injecté, il s’agissait d’une récente découverte du savant fou. Elle permettait de gagner du temps pour le renforcement du sujet, mais pouvait clairement lui être fatale. Les énormes seringues vinrent se placer au-dessus du corps à moitié formé de notre héros. L’opération fut lancée et le métal chaud fut injecté dans cette masse humaine. Des spasmes germèrent dans tout l’organisme. Les muscles se raidirent et le corps fut pris de grandes convulsions. L’activité neuronale explosa en flèche et le rythme cardiaque bondit au-dessus des deux cents battements par minute.

Le nouveau corps de notre soldat était toujours plongé dans un bain. Il n’était pas prêt pour être placé à l’air libre. L’eau qui était d’un bleu azur, se transforma rapidement en un rouge foncé. Du sang se déversait en masse dans l’eau qui commençait à bouillir sous la puissance du métal en fusion. Le docteur activa le protocole de secours et injecta d’innombrables litres de sang dans le tas de viande. Il devait gorger celui-ci d’hémoglobine, afin d’éviter qu’il se vide de son sang et qu’il ne perde son sujet. Deux heures furent nécessaire à la fusion du métal et au renforcement complet.

L’anatomie de notre héros commençait à prendre forme. Le docteur Monroo avait du remplacé son cœur et un poumon suite à l’opération de renforcement. Ainsi, notre héros disposait d’un squelette de métal plus résistance que celui d’un mink lambda. Il disposait d’un bras gauche complet et d’une demi jambe droite en prothèse cybernétique. Elles étaient faites d’un alliage semblable au métal liquide, mais leur poids était moins conséquent. Il s’agissait de simples prothèses articulées et destinées à remplacer les membres perdus au combat. Ses prothèses ne disposaient par d’amélioration en terme d’équipement ou de capacité spéciale.

Le cœur de notre individu avait été remplacé par un organe artificiel. Celui-ci était plus gros et permettait d’atteindre deux cent cinquante battements par minute. Son poumon artificiel était identique à son second d’origine, afin de ne pas déséquilibrer l’ensemble. Ses yeux avaient été remplacés par deux orifices oculaires robotiques. Ils étaient semblable à celui de l’homme, mais émettaient un légère teinte rougeâtre durant la nuit. Ils ne permettaient pas de voir la nuit ou d’augmenter leur champ de vision. Il s’agissait de deux pupilles basique. Son estomac, une partie de ses intestins, son pancréas et plusieurs glandes avaient été remplacées par des organes artificiels. Ils avaient le même but que ceux d’origine sans aucune amélioration. Le docteur avait encore renforcé les articulations qui accueillait les deux prothèses. Une articulation humaine n’aurait pas été en mesure de supporter le poids de la prothèse.

Une fois toutes ses étapes passées, le corps fut à nouveau plongé dans une cuve de gestation. C’était la phase finale du processus de robotisation. Le corps allait retrouver l’apparence d’un individu normal. L’accès serait mis sur la cicatrisation et la régénération. L’épiderme allait recouvrir toutes la surface du corps. Des greffes seraient nécessaire pour le nez, les oreilles et la fourrure. Le reste se ferait naturellement dans le bassin. Le savant estimait cette phase à deux mois. Durant ce laps de temps, il effacerait la mémoire, les souvenirs, tout ce qui pouvait faire penser à l’ancien lapin. La puce inhibitrice avait pour rôle de contenir les bribes de souvenirs résiduelles. Le Colonel du Nouvel Ordre vint à plusieurs reprises admirer les prouesses du génie scientifique. Il était satisfait du résultat et en ferait part à ses supérieurs. Il ne restait plus qu’à attendre et à commencer les tests en condition réelle.

Plusieurs mois étaient passés, mais ce ne fut que l’espace de quelques secondes pour notre lapin. Ash se réveillait péniblement dans les couchages de la garnison. Sa tête tournait et il faillit perdre l’équilibre plusieurs fois. Son corps était courbaturé, comme s’il émergeait d’un état grippal. Il ne se souvenait plus de rien. Avait-il trop consommé d’alcool ? Son cœur battait la chamade dans son crâne. Soudainement, une vive douleur germa dans son esprit et il tomba à genoux. Il déversa le contenu de son estomac sur le sol.

Il s’agissait essentiellement de fluides et de restes alimentaires. Notre héros n’avait pas conscience qu’il s’agissait d’un effet secondaire à ses dernières traitements. Le corps de notre lapin avait été grandement bouleversé. Le savant fou lui avait injecté une grande quantité de médicaments, afin d’acclimater les vestiges de son ancien corps à sa nouvelle anatomie. Hélas, il ne pouvait rien faire contre les vestiges mentaux et les séquelles sur l’âme du rongeur. La puce se chargerait du rester et ferait en sorte de bloquer ses souvenirs.

Ash se releva difficilement, il était vraiment pitoyable de s’être mis dans un tel état. Il regarda autour de lui. Il reconnaissait le QG d’Hinu Town. La chaleur commençait à irradier au travers des carreaux de sa chambre. Une enveloppe était visible sur sa table de chevet. Il s’agissait de ses nouveaux ordres. Notre lapin arborait désormais un pelage blanc, ses yeux étaient rouge et il ne faisait plus que trois mètre de haut. Il arborait toujours une grande musculature. Il enfila méthodiquement son uniforme et franchit la porte : il était de partir faire régner l’ordre !


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