Les prémices. [+16]

❝Le début du périple.❞

❝Un simple voyageur sur North blue.❞- Kalgoro.

Kalgoro, le seul survivant Shandia aux gênes lunaria de son peuple, avait offert ses services contre un trajet à bord d’un navire marchand, il se tenait souvent seul à l'avant du bâtiment ; La Sereine, regardant l'horizon s'étendre devant lui. Ses pensées étaient un mélange constant de souvenirs de son peuple décimé et de sa quête de vengeance contre le gouvernement qui avait orchestré ce massacre. Les eaux agitées de North Blue et le ciel d'un bleu cristallin parsemé de quelques nuages ​​blancs ne pouvaient apaiser l'agitation intérieure qui le torturait.

À bord, le navire bourdonnait d'activités. Les membres d'équipage allaient et successivement, chacun absorbait par ses tâches. Parmi eux se trouvaient un marin chevronné nommé Larson, il se faisait appeler Lars, avec des tatouages ​​maritimes couvrant ses bras musclés, et une jeune recrue nommée Elara, dont l'enthousiasme et la curiosité faisaient rire les plus vieux marins. Lars, avec son expérience et sa sagesse, était souvent celui qui tentait de briser la glace avec Kalgoro. Il respectait profondément la force et la détermination du Shandia, reconnaissant en lui un vrai guerrier.

"Dis-moi, Kalgoro", dit Lars, grimpant sur un tonneau posé à côté du shandia pour arrivé à sa hauteur et en suite poser une main amicale sur son épaule, "Comment était ta vie avant de monter à bord de La Sereine ?”

Kalgoro se contenta de hocher la tête, entraînant le contact visuel. "J'ai combattu", répondit-il succinctement, son ton indiquant clairement qu'il n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet.

Elara, quant à elle, était fascinée par les histoires de combats et de rébellions que Kalgoro avait partagées à contrecœur. Elle voyait en lui un héros tragique, un symbole de résistance contre l'oppression. Un soir de pleine lune, elle s'approche de lui alors qu'il était en train de soulever une caisse de marchandises lourdes avec une facilité déconcertée.

"Kalgoro, est-ce que tu pourrais nous raconter une autre histoire de tes aventures sur Skypiea ?" demande-t-elle avec un sourire gargantuesque, les yeux pétillants d'excitation.

Kalgoro soupira, sentant la sincérité dans la voix d'Elara mais également la naïveté de ses attentes. "Les histoires de guerre ne sont pas des contes de fées, Elara. Elles sont remplies de douleur et de malheur."

Malgré ses réponses courtes et souvent abruptes, l'équipage ne se décourageait pas. Ils voyaient en Kalgoro non seulement un homme de grande force physique, mais aussi un homme de principes. Le capitaine du navire, Drexel, un homme robuste et compréhensif, encourageait ses hommes à poursuivre leurs efforts pour intégrer Kalgoro.
"Kalgoro", dit Drexel, "ici, à bord de La Sereine, nous sommes une famille. Nous comprenons que tu as tes raisons de te méfier, mais sache que nous respectons ton combat et ta quête de vengeance..Aucun homme dans ce monde n'aurait dû vivre le drame que tu as vécu, mais sache que cette vengeance ne peut rien apporter de bon..”

Kalgoro hocha lentement la tête, reconnaissant la sincérité dans les paroles du capitaine. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à s'ouvrir complètement. Les souvenirs de la souffrance de son peuple et de l’exécution de sa femme et ses deux enfants, de la boucherie commise par la cruauté du Gouvernement Mondial étaient trop vifs. Chaque tentative de rapprochement de la part de l'équipage ravivait ces cauchemars faisant ressortir ses plus forts démons. Les jours passèrent, et malgré son isolement, Kalgoro commença à ressentir une pointe de respect pour ces marins persévérants. Lars continuait de lui parler de ses propres batailles en mer, imposant de trouver un terrain d'entente. Elara apportait parfois des petites attentions, comme un morceau de pain supplémentaire ou une couverture lorsqu'il faisait froid, espérant que ces gestes simples pourraient éroder la carapace de méfiance que s’était construit le fier shandia.
Un soir, alors que les étoiles illuminaient le ciel et que l'équipage se rassemblait pour un rare moment de détente, Kalgoro s'approchait timidement du cercle. Il resta en périphérie, écoutant les rires et les histoires, sans arborer la moindre émotion. Le capitaine Drexel, remarquant sa présence, lui fit signer de se joindre à eux.

"Kalgoro, nous parlions justement de nos pires tempêtes en mer. Tu en as sûrement vu de bonnes, non ?" dit Drexel avec un sourire encourageant.

Kalgoro hésita un moment, puis s'assit lentement. "Il ya eu une tempête, il ya des années, après avoir quitté les îles célestes mon peuple et moi alors que nous naviguions sur grand line..." Il commença à parler, sa voix grave captivant immédiatement l'auditoire. Pour la première fois, Kalgoro entrouvit une fenêtre sur son passé, partageant une partie de lui-même avec l’équipage.

Ainsi, petit à petit, les liens se tissaient. Malgré ses réserves et sa méfiance, Kalgoro commença à percevoir la sincérité et l'humanité de ses compagnons de voyage, chose qu’il avait grandement perdue de vue. Peut-être que, dans ce microcosme flottant, il pourrait trouver une forme de rédemption et de compréhension, tout en restant lui-même.

❝Le début du périple.❞

❝Les premiers pas sur Hat Island.❞- Kalgoro.

Après plusieurs jours en mer, la silhouette de Hat Island se dessina à l'horizon. L'île, ou l’énorme pays, composé en très grande partie d'un gigantesque désert, rendant l'île entière un endroit que l'on préférait éviter. Kalgoro se posa la question si l’’île en question tirait son nom de ses falaises abruptes qui entouraient la ville portuaire animée où ils accostaient. Alors que La Sereine s'approchait du port, Kalgoro pouvait apercevoir les quais en bois, bordés de navires de toutes tailles, et les bâtiments ternes qui formaient la ville de "On vous jure ce n'est pas du tout un piège City" à première vue un troue perdu.

Des falaises massives encadraient la ville, formant une sorte de mur naturel qui donnait à Hat Island une apparence de forteresse imprenable. Au sommet des falaises, l’immensité dune de sable orange contrastait avec les toits sombres des maisons en contrebas. Les bâtiments étaient faits de bois et de pierre, peints de teintes sombre, leurs volets tout aussi morose.

Le navire accosta avec habileté, et l'équipage commença immédiatement à décharger les marchandises. Kalgoro, fidèle à sa parole, prit une grande caisse de bois remplie de tissus précieux et la porta sur ses épaules. Le poids était conséquent, mais pour lui, cela ne représentait qu'un léger effort. Il suivit le capitaine Drexel jusqu'à l'un des quais, où d'autres membres de l'équipage attendaient.
Dès que Kalgoro posa le pied sur le sol pavé de la ville, il sentit une tension palpable dans l'air. Les habitants de "On vous jure c'est pas du tout un piège City" observaient les nouveaux arrivants avec une méfiance évidente. Les visages étaient fermés, les regards hostiles. Les rues, bien que animées, dégageaient une atmosphère lourde et oppressante.

Les quais étaient animés par une activité fébrile. Les marchands criaient pour attirer les clients, vantant les mérites de leurs produits. Les étals débordaient, de poissons fraîchement pêchés, et de produits artisanaux locaux. Cependant, malgré cette apparente vitalité, une nervosité sous-jacente était perceptible. Les vendeurs jetaient des regards furtifs autour d'eux, leurs sourires forcés trahissant une inquiétude latente.

Les bâtiments blafards, avaient des fenêtres barrées de lourdes grilles en fer forgé, et les portes étaient renforcées par de solides verrous. Des enseignes peintes à la main indiquaient diverses échoppes : pleins de saloons divers et variés, une boulangerie avec une vitrine remplie de pains dorés, un tabac dont l'air était imprégné de nicotine, et un pistolier où des armes à feu en tout genre brillaient à la lumière du soleil.

Kalgoro continua ses allers retours à transporter les tonneaux et caisses, déposant chaque chargement avec soin sur les quais. Il remarqua rapidement que les habitants évitaient de croiser son regard. Certains murmuraient entre eux, jetant des coups d'œil furtifs dans sa direction. Les enfants, d'ordinaire curieux et joyeux, restaient à distance, observant silencieusement l'étranger. Leur silence était presque assourdissant, un contraste saisissant avec le brouhaha habituel d'une ville portuaire lambda.

Il y avait pleins de mégots qui jonchaient le sol, le long des rues pavées recouvertes de sable volant au gré du vent, des lampadaires en fer forgé se dressaient, leur base encrassée de sel et de rouille, témoignaient des embruns marins constants. Des dizaines d’avis de recherches étaient collées sur les murs, dont certains déchirés et illisibles, augmentant l'atmosphère négligé de la ville. Les saloons, lieux de rassemblement habituellement bruyants, étaient étonnamment calmes. Les portes battantes révélaient des intérieurs sombres, où quelques silhouettes solitaires sirotaient leurs bierre-hat sans échanger de mots. Une enseigne grinçante, "Chez Jim la tête au Carré", pendait précautionneusement au-dessus de la façade défraîchie du saloon.

Kalgoro, en avançant dans les rues, sentit un frisson parcourir son échine. Il était clair que cette ville cachait quelque chose. La méfiance des habitants, l'oppression palpable dans l'air, tout indiquait que "On vous jure ce n'est pas du tout un piège City" était bien plus qu'une simple ville portuaire. C'était un lieu de secrets et de tensions, où chaque étranger était vu comme une menace potentielle.

Alors qu'il revenait au navire pour un autre chargement, Drexel s'approcha de lui, une expression préoccupée sur le visage. "Kalgoro, sois prudent ici. Cette ville... elle a une réputation sombre. Ils n’aiment vraiment pas les étrangers..”
Kalgoro acquiesça, serrant les poings. Il savait que son périple le mènerait à des endroits comme celui-ci, mais il n'avait pas anticipé une telle hostilité voilée. La ville de "On vous jure c'est pas du tout un piège City" était un rappel brutal que au delà de sa quête de vengeance et de destruction du gouvernement mondial, son combat pour la liberté et la justice serait lui aussi semé d'embûches.

❝Le début du périple.❞

❝Un simple voyage sur North blue.❞- Kalgoro.

Alors qu'il déposait une énième caisse sur le quai, Kalgoro entendit un groupe d'hommes discuter non loin de lui. Leurs voix étaient basses, mais le ton de mépris dans leurs paroles était clairement discernable.

"Regarde ce type avec ses ailes et sa peau sombre. Il n'est pas d'ici, c'est sûr", murmura un homme trapu à la barbe broussailleuse, tout en crachant un gros molard. "Un étranger comme lui ne devrait pas rester. Ici, on n’aime pas les type à la peau dégueulasse, t’as compris ?", ajouta un autre, plus jeune, au visage marqué par de l’acné.

Kalgoro serra les dents, habitué à ce genre de réactions. Sa différence, à la fois physique et culturelle, avait souvent été une source de rejet et de discrimination. Ses ailes majestueuses, vestiges de son peuple, et sa peau sombre qui racontait l'histoire de ses ancêtres Shandia à l’ascendance lunariène, le rendaient facilement repérable et souvent ostracisé. Il savait que tenter de raisonner ces gens ne servirait à rien. Leur méfiance était profondément ancrée, nourrie par un qi négatif et des années de préjugés, mais aussi de peur de la différence raciale. Malgré l'hostilité ambiante, Kalgoro continua son travail avec détermination. La sueur perlait sur son front sous le soleil impitoyable qui lorgnait Hat Island, mais il ne ralentissait pas, sa force physique impressionnante lui permettant de soulever les lourdes caisses sans effort apparent. Les mouvements de ses muscles puissants étaient gracieux et fluides, chaque geste témoignant de son expérience. Capitaine Drexel, remarquant les tensions, vint à sa rencontre. Drexel était un homme robuste, ses traits marqués par des années de vie en mer, mais ses yeux reflétaient une profonde humanité.

"Ne fais pas attention à eux", dit-il d'une voix rassurante. "Les gens d'ici sont méfiants par nature. Nous finirons notre travail rapidement et nous dégarpirons d’ici, t’es un bon élément, je serai ravis que tu rejoignes notre équipage au moins pour la prochaine escale hahaha.” Un rictus minuscule s’afficha sur le visage du Lunaria. “Pourquoi pas.”dit-il d’une voix rauque.

Alors que la journée avançait, la situation prit une tournure plus tendue. Un autre groupe de jeunes hommes, visiblement irrités par la présence de Kalgoro, se rapproche de lui. Leurs visages étaient fermés, leurs mouvements agressifs. Le chef du groupe, un grand gaillard à la chevelure rousse en bataille et au regard menaçant, l'interpella. "Hé toi, le pigeon", lança-t-il d'une voix stridente. "Tu ferais bien de déguerpir d'ici. On n'aime pas les types comme toi dans notre ville."

Kalgoro, malgré sa stature imposante et son air intimidant, garda encore une fois son calme. Il ne souhaitait pas provoquer un conflit, surtout en présence de l’équipage qui l’avait accueilli à bras ouvert.
"Je sais, on m'a déjà prévenu. Je suis ici pour aider à décharger les marchandises", répondit-il d'une voix posée, ses yeux pourpre fixant calmement ceux de son interlocuteur. "Je partirai dès que notre travail sera terminé.” Mais ses paroles n'eurent aucun effet apaisant. Le jeune homme, soutenu par ses camarades dont les visages reflétaient la même hostilité, s'avança davantage, la haine dans les yeux "On ne veut pas de toi ici", insista-t-il, sa voix montant d'un cran. "T’as compris BORDEL ! Prends tes affaires et pars avant qu'on ne te force à le faire.” Lui cria dessus avant de lui cracher un molard sur la botte droite de Kalgoro.

Kalgoro savait qu'il pouvait facilement se défendre, mais il n'avait aucune envie de causer des ennuis au capitaine Drexel et à l'équipage de La Sereine. Il jeta un coup d'œil vers le capitaine, qui, d'un signe imperceptible de la tête, indiqua qu'il gérait la situation. Drexel s'avança alors, réunissant son corps solidement entre Kalgoro et le groupe.

"Écoutez", dit Drexel d'une voix ferme mais calme, "nous sommes ici en paix. Mon équipage et moi-même ne cherchons pas de problèmes. Laissez-nous finir notre travail et nous partirons comme si de rien était.” Le chef du groupe hésite un instant, ses yeux passant de Drexel à Kalgoro, puis à ses camarades. L'atmosphère était électrique, chaque mouvement semble suspendu dans le temps. Finalement, le jeune homme recula.
"Très bien", grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs de colère. "Mais faites vite. On ne veut pas de vous ici plus longtemps que ça.” Kalgoro, sentant la tension diminuer légèrement, leva les mains en signe de paix. "Je vais partir", dit-il, son ton apaisant contrastant avec la fureur ambiante.

Alors que le groupe s'éloignait à contrecœur, Drexel se tourna vers Kalgoro, un sourire fatigué sur les lèvres. "Merci de rester calme", ​​murmura-t-il. "Nous allons terminer ici rapidement et quitter cet endroit. Ces gens... ils ont leurs raisons d'être méfiants, mais cela ne justifie pas leur comportement raciste..”

Kalgoro hocha lentement la tête, reconnaissant la sagesse dans les paroles de Drexel. Il savait que la haine et la méfiance ne disparaîtraient pas en un jour, mais il espérait que, par son exemple, il pourrait montrer que tous les étrangers ne sont pas des menaces. La mission qu'il s'était donnée de combattre le Gouvernement Mondial pour venger sa famille, mais aussi pour la liberté de son peuple impliquait de gagner la confiance de ceux qu'il rencontrait sur son chemin.

Alors qu'il retournait à son travail, Kalgoro sentit une légère brise marine caresser son visage, apportant avec elle une lueur d'espoir au milieu de cette pagaille. La journée touchait enfin à sa fin, Kalgoro et le reste de l'équipage de La Sereine avaient terminés de décharger la cargaison. Le capitaine Drexel lui donna une tape amicale sur le pec droit. "Bon travail, Kalgoro. Nous avons fini ici. Tu peux te reposer maintenant."

Kalgoro acquiesça et se dirigea vers une ruelle sombre près des quais pour se rafraîchir et prendre un moment de répit loin de l'agitation. Les murs de pierre humides et les pavés inégaux ajoutaient à l'atmosphère oppressante de l'endroit une touche qu’il de déjà vu. La ville semblait étrangement silencieuse à cette heure, chaque son se répercutant de manière inquiétante dans les ruelles étroites. Soudain, il entendit des pas ce précipiter derrière lui. En se retournant, il reconnut immédiatement le chef du groupe de jeunes hommes de plus tôt dans la journée, accompagné de deux de ses camarades. Leurs visages étaient marqués par la colère et la haine. Le leader, le grand gaillard à la chevelure rousse en bataille, avançait avec une expression menaçante.

"Je t'avais prévenu, sale race !", grogna-t-il en s'approchant de Kalgoro. "On ne veut pas de toi ici. Maintenant, tu vas regretter d'être resté pauvre pigeon."

Kalgoro resta immobile, ses muscles tendus et prêts à réagir. Il ne voulait pas utiliser la force pour des moins que rien, mais il savait que ces hommes ne lui laissaient pas le choix. Il soupira intérieurement, désappointé de devoir en arriver là.
"Je ne cherche pas les ennuis"], dit-il calmement. "Laissez-moi tranquille et je partirai sans faire d'histoires avec l’équipage."

Mais ses paroles furent ignorées. Les trois hommes se jetèrent sur lui simultanément, leurs poings et leurs pieds visant à lui infliger le plus de douleur possible. Kalgoro esquiva habilement les premiers coups, ses réflexes de guerrier shandia prenant le dessus. Il para les attaques avec une efficacité redoutable, grâce à ses mouvements fluides et précis. Le premier homme s'élança avec un coup de poing maladroit, que Kalgoro évita facilement en se déplaçant sur le côté. Il riposta avec un puissant coup de coude au visage de son assaillant, qui s'effondra au sol, le nez en sang.

Le deuxième homme, armé d'une lame, tenta de poignarder Kalgoro, mais ce dernier attrapa son poignet en plein vol et le tordit avec une force implacable, forçant l'homme à lâcher l'arme, il attrapa l’arme pendant sa chute et d’un geste vif, il lui brisa le poignet avant de lui planter sa propre lame dans le torse et d'un coup de genou bien placé, Kalgoro l'envoya voler contre le mur derrière lui. Où il s'écroula, grognant de douleur avant d'y laisser son dernier souffle.

Le leader, voyant ses camarades neutralisés, se jeta sur Kalgoro avec une rage désespérée. Mais Kalgoro, d'un mouvement fluide, bloqua son attaque et lui asséna un coup de pied rotatif qui l'envoya s'écraser lourdement contre les pavés, le laissant à peine conscient avec une commotion cérébrale.

Kalgoro se tenait là, les poings serrés et la respiration lourde, observant les trois hommes gémir de douleur à ses pieds. Ils étaient gravement blessés, mais vivants. Kalgoro ressentit un mélange de regret et de résolution pour ces ignares. Il n'aimait pas utiliser la violence contre de pauvres civils, mais il comprit alors que parfois, pour protéger sa vision d'un monde meilleur, il devrait utiliser la force contre n’importe qui.

Il se pencha vers le leader, ses yeux écarlates brûlant de détermination. "Je ne voulais pas en arriver là", dit-il d'une voix grave. "Mais tu ne m'as pas laissé le choix." Il arma un éminent coup de talon qui vint s'abattre puissamment en plein visage du pauvre raciste, lui brisant la mâchoire sur le coup.

Les hommes gémirent de douleur, incapables de répondre. Kalgoro se redressa, les regardant une dernière fois avant de se tourner vers la sortie de la ruelle. Alors qu'il rejoignait le port, il se promettait de continuer à lutter pour ses idéaux, peu importe les obstacles ou les adversaires qu'il rencontrerait. La voie vers un monde meilleur serait longue et ardue, mais il était prêt à en payer le prix.

❝Le début du périple.❞

❝Un simple voyage sur North blue.❞- Kalgoro.

Après les tensions rencontrées sur Hat Island, Kalgoro décida de passer la nuit à bord de La Sereine . Le navire était ancré dans le port, légèrement bercé par les vagues calmes de la nuit. Les étoiles scintillaient dans le ciel, offrant un spectacle apaisant, bien que Kalgoro se sentait loin d'être en paix. Assis à la proue du navire, il réfléchissait aux événements de la journée. Les murmures hostiles, les regards méfiants et la confrontation avec les jeunes racistes de la ville résonnaient encore dans son esprit. Il se demandait si sa quête de vengeance et de justice allait toujours rencontrer de tels obstacles avec de simples civils. Cependant, il savait qu'abandonner n'était pas une option. La mémoire de sa famille et de son peuple massacré alimentait sa détermination. Tard dans la nuit, le capitaine Drexel rejoignit Kalgoro à la proue. L'homme au visage buriné par des années de navigation s'assit à côté de lui, observant l'horizon.

"Tu sais, Kalgoro", commença Drexel, "ces gens sont ignorants et craintifs. Mais il ya d'autres endroits où les gens seront plus ouverts, plus accueillants." Kalgoro hocha la tête, bien conscient de la sagesse dans les paroles du capitaine. "Je sais, mais ce que je cherche, ce n'est pas seulement un endroit où être accepté. J'ai une mission, et je dois la poursuivre, quoi qu'il en coûte."

Drexel regardait Kalgoro avec une lueur de compréhension dans les yeux. "Je comprends. La mer est vaste, et il y a encore beaucoup d'endroits à explorer. Nous avons une autre escale prévue avant de retourner à notre port d'attache. Si tu veux, tu peux rester avec nous jusqu'à notre prochaine destination. Après, tu pourras poursuivre ta route si tu le désires."

Kalgoro accepta l'offre avec gratitude. Voyager avec La Sereine offrait une relative sécurité et un moyen de transport fiable. Il savait qu'il aurait besoin de toutes ses forces pour les batailles à venir. Le lendemain matin, La Sereine était prête à lever l'ancre. L'équipage s'affairait sur le pont, préparant le navire pour son départ. Kalgoro, fidèle à sa parole, continua d'aider à charger les dernières caisses de marchandises. Les habitants de la ville observant toujours avec suspicion, mais cette fois, ils ne firent aucun mouvement pour intervenir et menacer le colosse venu des cieux.

Alors que le navire quittait le port, Kalgoro se tenait à la poupe, regardant les quais s'éloigner. Les eaux de North Blue s'étendaient devant eux, promettant de nouvelles aventures et de nouveaux défis. Il sentit une pointe de soulagement en quittant l'atmosphère oppressante de cette ville.