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Le bambou c'est la vie !

Le bambou c'est la vie !  Linkrpuvlfvjrt7zk41

天 使

∆ Feat. Tanuki's People ∆


Après avoir passé un long moment sur Boréa, Edwing avait décidé de reprendre la mer. Même si le fait de passer du temps à l'université de Jalabert était tout bonnement passionnant, il ne pouvait pas y rester toute sa vie. Pour dire vrai, il aurait pu, mais ça aurait voulu dire qu'il devait abandonner ses rêves d'exploration. Ne pouvant s'y résoudre, il avait quitté les terres du royaume enneigé pour prendre la route de Lavallière. Unique et immense port de Boréa, il était sa porte ouverte sur le monde. C'était là qu'il avait posé le pied, déjà un an plus tôt. Ce fut également de là qu'il repartit. Les boréaliens étaient réputés pour leur bienveillance et leur ouverture aux autres, ce qu'il avait eu largement l’occasion de pouvoir confirmer avec le temps. Après avoir fait le tour du port une journée durant, il fut en mesure de convaincre le capitaine d'un petit navire marchand de monter à bord. C'est ainsi que l'ange de Stymphale quitta Boréa pour reprendre sa route. À ce moment précis, il ignorait encore où il finirait pas atterrir.

Durant plusieurs jours, plus d'une semaine en réalité, il prit plaisir à faire la connaissance de ses compagnons de voyage. Même s'il n'était pas spécialement bon marin, le jeune homme put servir de moussaillon. La plupart du temps, il se contentait de nettoyer le pont, de resserrer des cordages ou d'aider à préparer à manger. La vie en mer était assez difficile, mais il s'y accommodait plus ou moins convenablement. Parfois, quand la houle s'accentuait, il avait le mal de mer, mais sa nausée n'était jamais assez grande pour le faire vomir. Il préférait de loin la navigation sur les mers blanches, c'était évident.

La première escale du navire s'avéra être l'île de Tanuki, elle aussi située dans North Blue. Une fois le bateau amarré à quai, les hommes d'équipage, qui étaient également marchands, prirent la direction de la cité pour y vendre une partie de leur cargaison. De ce qu'il savait, il s'agissait surtout de planches de sapins et de granulé de résineux. Quittant ses compagnons, l'ange décida de rester sur place. Quand il était à Jalabert, il avait eu l'occasion de lire des choses à propos de Tanuki. De ce qu'il savait, cette modeste île, bien que de grande taille, comptait peu d'habitants. Paisible et prospère, elle était protégée par une garnison de la Marine et était connue dans le monde entier pour la qualité de ses moutons. Les angoras de Tanuki étaient en effet célèbres pour la qualité de leur laine. Dans le passé, on se servait d'elle pour soigner des blessures tout autant que pour confectionner des vêtements chauds et confortables. Aujourd'hui, on se contentait seulement de la deuxième option. Une île pareille n'était pas forcément la plus passionnante sur le papier, mais pourtant, elle illuminait les yeux d’Edwing rien qu'à l'idée de la découvrir.

Avant de quitter ses anciens camarades, il les aida à décharger des planches et passa une dernière soirée en leur compagnie. Le Lendemain au matin, le capitaine lui donna une poignée de berrys pour sa peine et lui souhaita une bonne continuation. Le sourire aux lèvres, l'ange accepta et commença à explorer la ville portuaire. Bien plus petite que Lavallière, elle n'était pas non plus aussi modeste qu'un banal village de pêcheurs. Ici, il y avait du commerce autant que de la pêche, mais la concentration urbaine restait faible. En somme, c'était une ville à taille humaine, ce qu'Edwing appréciait particulièrement. Après avoir déambulé dans les rues avec plaisir, il prit finalement la décision de se rendre dans un petit restaurant qui ne payait pas de mine. À l'intérieur, la salle était assez petite, tout juste assez grande pour y mettre quelques tables et le comptoir derrière lequel un jeune homme était légèrement avachis. Levant les yeux vers la porte qui venait de s'ouvrir, il soupira, comme si l'idée de devoir s'activer l'embêtait.



« Bon jour ! »


Plissant les yeux, le barman, qui semblait également faire officie de serveur, dévisagea le jeune homme qu'il n'avait jamais vu. Avant qu'il ne décide de réellement s'agiter, un homme plus vieux sortit de derrière un petit couloir qui semblait mener vers la partie privée de l'établissement. Voyant le nouveau client, il lui offrit un bref sourire avant de mettre un coup de torchon au serveur.


« Dis donc tu veux une invitation pour aller bosser William ?

- Ouais, ouais, ça va, j'y vais. »



Se redressant, le brun quitta son comptoir pendant que celui qui semblait être le patron se posa quelques mètres plus loin pour couper du pain en tranches.


« Bon, qu'est-ce qu'on vous sert blondin ?

- Je sais pas, vous avez quoi de beau.

- Du ragoût, essentiellement.

- Pourquoi pas oui. Y'a quoi dedans.

- Du mouton.

- De l'angora ?

- Bah évidemment, on va quand même pas en acheter de l'étranger.

- Vendu ! Et une bière avec ça s'il vous plaît. »



Trop excité à l'idée de découvrir de nouvelles saveurs, Edwing ne prit même pas en compte le caractère peu avenant du serveur. S'asseyant directement au comptoir, il attendit son repas à venir. Visiblement agacé du comportement de son employé, le patron prit William à parti avant de revenir derrière le comptoir.


« Les jeunes franchement... Lui en voulez pas, il a passé une sale semaine. La bière est pour moi.

- C'est vrai ? Génial hahaha, merci ! »



Face à l’enthousiasme du client, le tenancier ne put s'empêcher de sourire. Lui servant sa choppe, il décida de s'en servir une et de l'accompagner.


« Alors, alors, qu'est-ce que tu viens faire ici mon garçon ? Je peux te tutoyer au fait ?

- Pas de soucis patron. J'arrive de Boréa, c'était super comme île, mais je veux continuer de parcourir le monde. Tanuki m'a tapé dans l’œil.

- Ah tiens ? Rien que ça ? Y'a pourtant pas grand chose à voir chez nous tu sais.

- Vous rigolez j'espère ? Vos moutons, les moules incassables, c'est pas banal tout ça !

- J'imagine. Dis moi, si je suis pas indiscret, comment tu finances tes voyages ? T'es une sorte de gosse de riche ?

- Hum, non, pas vraiment. Je travaille où on veut bien de moi.

- Dans quoi ?

- La charpenterie et l'ébénisterie, principalement, mais je me défend bien derrière les fourneaux aussi.

- Ah ouais ? Si tu comptes rester un peu dans le coin, ton aide pourrait m'être utile.

- Pour servir ou faire à manger ?

- Les deux pourquoi pas. On fait des plats modestes, c'est un restaurant familial sans prétention.

- C'est super sympa de votre part ! Mais vous savez, je suis là pour explorer. Si je travaille à plein temps ça va être un souci. »



Comme si cela ne posait guère un problème, le patron balaya l'air de la main dans le vide. Quand William revint avec un plat en provenance de la cuisine, il le déposa devant Edwing et lui mit une fourchette et une grande cuillère à disposition.


« Goûte moi ça un peu pour voir. »


Acceptant de bon cœur, l'ange s'empara d'abord de sa cuillère pour tester la sauce du ragoût. Elle était très bonne, pas la meilleure qu'il ait mangé, mais largement au niveau. En revanche, la viande était clairement au dessus. Découvrant le mouton angora, il se rendit compte que sa chair était la fois ferme, mais aussi fondante. Parfaitement cuite, elle était légèrement salée et tout bonnement excellente. Ses yeux s'illuminant, il dévora plusieurs bouchée copieusement avant de sourire de toutes ses dents.


« C'est super bon !

- Hahaha, je sais bien. Écoute moi mon garçon, tu m'as tout l'air d'être un bon gars. Voilà ce que je te propose, si tu sais effectivement te débrouiller en cuisine, tu pourrais m'aider pour les services du soir. T'auras toute la journée pour explorer Tanuki.

- Hum... Eh bien, ma foi, oui, pourquoi pas.

- Vendu ! »



Levant sa choppe, le tenancier et nouveau patron d'Edwing trinqua avec lui. Continuant de discuter avec le jeune ange, il lui parla un peu plus longtemps de l'île. À la fin du repas, s'attachant au jeune homme, il lui proposa de dormir dans l'arrière restaurant s'il n'avait pas les moyens d'aller ailleurs. N'ayant effectivement presque pas d'argent, Edwing accepta. Le logement en question n'en était en réalité pas un. En réalité, il s'agissait d'une pièce qui servait de cagibi et où se trouvait un lit de fortune particulièrement usé. Le confort serait spartiate, mais au moins, il n'aurait pas à dormir dehors. Serrant la main de son patron, il passa le reste de la journée en sa compagnie. Le soir venu, Edwing était déjà au travail. Prenant toujours la vie comme elle venait, il s'amusait de la situation actuelle. Lui qui était venu pour explorer Tanuki se retrouvait à préparer du ragoût et cuire du mouton. Parfois, la vie était assez drôle.



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天 使

∆ Feat. Tanuki's People ∆


Après plusieurs semaines passées sur place, Edwing eut tôt fait de faire le tour de l'île. Si elle était réellement grande, elle n'était pas densément peuplée. À perte de vue s'étendaient des champs et des pâturages qui appartenaient à une kyrielle de bergeries. Ici, les hommes qui vivaient du mouton étaient l'âme de l'île, et ce n’était pas une façon de parler. Si l'on résumait globalement les choses, il y avait sur Tanuki quelques artisans ou pêcheurs et une immense majorité de paysans. Le climat n'y était pas toujours des plus cléments, eut égard à la mer dans laquelle l'île se trouvait, mais ce n'était rien en comparaison du froid mordant qu'avait connu l'ange durant une année sur Boréa. Du plus profond de lui-même, il adorait les paysages que lui offrait Tanuki. Ici, tout était calme, paisible et chaleureux. Si les gens choisissaient de vivre par et pour le mouton, ce n'était pas obligation, mais par choix et par fierté. Contrairement à ce qu'il avait connu sur Stymphale, ici, personne n'était contraint de suivre le destin qu'on avait tracé pour lui à cause d'une simple couleur de cheveux. Heureux comme tout, le jeune homme explorait les sublimes paysages la journée et revenait au port avant le soir pour venir aider Fred, le patron du restaurant dans lequel il travaillait.

Un temps satisfait de nourrir son âme de la beauté naturelle des lieux, le jeune ange commença lentement mais sûrement à ressentir un manque. Les livres, qu'il aimait immensément, n'étaient pas légions en ville. Fort heureusement, son patron et ami en devenir lui confia qu'une petite bibliothèque avait ouvert sur l'île quelques mois plus tôt. Elle était, de ce qu'Edwing avait compris, l’œuvre d'un noble local et d'un enfant du pays. Ravi d'apprendre qu'un tel bâtiment existait sur l'île, il ne put s'empêcher de s'y rendre le lendemain venu. Le jeune homme fut quelque peu déçu de la taille modeste de l'établissement. Il fallait dire qu'un petite grange réaménagé faisait pâle figure face aux immenses bibliothèques de Jalabert. Malgré tout, il ne se laissa pas décourager. Découvrant avec plaisir des ouvrages qu'il ne connaissait pas, il passa les jours suivants sur place.

Après un mois passé sur place, Edwing avait rodé sa petite routine. Le matin, il se baladait dans les terres et mangeait un casse-croûte fait de restes de la veille. L'après-midi, il se rendait à la bibliothèque où il se plongeait dans de nouveaux livres avec ferveur. Enfin, avant que ne tombe la nuit, il faisait route vers le port pour travailler. Occasionnellement, il découchait pour aller explorer les terres plus lointaines de Tanuki. Le tout lui convenait bien, et rien ne laissait alors supposer qu'il s'en lasserait avant encore un bon moment. Malgré tout, un jour, une heure après qu'il ait commencé la lecture d'un ouvrage sur l'histoire des moutons angora au fil des siècles, il vit un homme propre sur lui, bien apprêté et beau garçon, faire son entrée. Le blondinet avait le sourire facile et le parole facile. Il salua la personne qui gérait la bibliothèque avec bienveillance. Sous le bras il portait deux livres épais, l'un à la couverture rouge et l'autre qui n'était pas en très bon état. Tout portait à croire qu'il venait en faire cadeau. Curieux de nature, l'homme ne manqua pas de croiser du regard Edwing. Il tiqua sur lui une seconde mais préféra en finir avec la bibliothécaire. Une fois la chose faite, il avança d'un pas assuré vers l'ange.



« Je pense pouvoir dire connaître toutes les personnes résidant sur Tanuki. Pas toujours aussi bien que je le voudrais, ni qu'elles ne puissent le mériter, mais aucun visage ne m'y échappe. Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ?

- C'est exact. Je viens de Stymphale. Mon nom à moi c'est Edwing. »



Ce ne fut pas le sourire aimable de l'ange qui capta l'attention, mais bien le nom de;l'endroit dont il disait être originaire. Fronçant les sourcils, son attention piquée, il fit quelques pas sur le côté pour observer le dos de son vis à vis. Intrigué, Edwing ferma son livre en retenant sa page avec son index.


« Y'a quelque chose qui va pas ?

- Vous n'avez pas d'ailes.

- Euh, non. Vous non plus.

- Très juste, mais je ne suis pas originaire d'une île céleste, très cher Edwing.

- Ah, vous connaissez Stymphale ?

- Assez vaguement, mais oui, on peut dire ça. Je vais vous dire un secret, j'ai déjà rencontré celle qui dirige les lieux.

- L'impératrice céleste ?!?

- Oui, du calme. On l'appelait juste Izya à l'époque.

- Attendez, elle est venu ici c'est ça ?!

- En effet. Cette histoire doit bien remonter à une dizaine d'années. Elle n'était pas pirate à l'époque.

- C'est totalement dingue...

- Pour tout dire, ce n'était qu'un bal comme un autre.

- Un bal ?

- J'en organisais beaucoup en ce temps là, plus qu’aujourd’hui.

- Attendez. Vous seriez pas le noble qui a aidé à bâtir cette bibliothèque ?

- Hahaha, nous n'avons rien bâti. Rénover serait un terme bien plus adéquat, mais oui, j'ai participé à cela. Kant également, mais il n'est plus là depuis. C'est bien moi, lord Althias de Mistoltin.

- C'est super ! »



En aucun cas hostile ni ne témoignant de la moindre dangerosité, Althias semblait plus amusé et curieux qu'autre chose. Posant la main droite sur son menton, il sembla réfléchir quelques instants en observant toujours par moments le dos de son interlocuteur.


« Pourquoi n'avez vous pas d'ailes ? Si toutefois cela n'est pas trop indiscret.

- Non, ça va. En fait j'en sais rien. Tous les anges n'en ont pas. C'est rare, mais ça arrive.

- C'est bien regrettable.

- Je vous le fais pas dire, j'en ai chié dans mon adolescence à cause de ça. Enfin pas qu'à cause de ça, mais bon.

- Que faites vous sur Tanuki ? Stymphale est bien loin d'ici.

- Je suis explorateur ! Et puis aussi ébéniste à mes heures perdues, mais je veux visiter le monde entier.

- Vous n'aurez pas trop tôt d'une vie pour ça.

- Et c'est ça qui est merveilleux, n'est-ce pas ?

- Je suppose. Dîtes moi, est-ce que vous accepteriez de venir dîner chez moi ce soir ?

- C'est que... J'ai déjà du travail, et puis Fred n'est pas au courant.

- Lagniel ? Le patron du Bon Angora ?

- Euh, oui, lui-même.

- Fort bien, je vais le prévenir dans ce cas.

- Vous êtes sûr ?

- Certain. J'ai tant de questions à vous poser, et je préférerai le faire chez moi. Mon manoir se trouve sur la côte sud, à deux lieues du port, légèrement dans les terres. Soyez là pour dix-neuf heures, d'accord ?

- Euh. Bah, oui, d'accord...

- Dans ce cas, à ce soir. Bonne lecture à vous. »



Inclinant légèrement la tête, le noble prit ensuite congé de l'ange. Aussi vite qu'il était arrivé, il s'en était allé. Edwing avait du mal à comprendre ce qu'Althias pouvait lui trouver pour décider de l'inviter chez lui. La réalité était qu'il ne se rendait pas compte d'à quel point les anges étaient rares sur Tanuki. De toute sa vie, il était seulement le deuxième qu'avait rencontré le noble, il était donc normal qu'il veuille s'entretenir avec. Si l'on prenait en compte le fait que l'homme était connu pour s'ennuyer, il ne pouvait décidément pas dire non à un peu de distraction.



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