Les images, les odeurs, les bruits, toutes ses perceptions dont il croyait avoir le dessus, avaient changé. Cela faisait deux moi qu'il passait ton temps dans le jardin, à se découvrir lui même, une patience et une passion pour le végétal, pour la terre, pour ce que Baek appelait "Le Grand Dessin" ... Avant, tout cela n'avait que l'allure de bouillie, de gribouillages, pour le jeune homme, ses pensées étaient dans le mauvais sens, disait il souvent à ses camarade, mais maintenant c'était finit, il avait vu le motif, il lui avait sauté au visage comme un tigre de la foret de jade affamé.
- Recommence, tu n’as pas mis assez de toi dans le jardin … Recommence et médite sur ce que donner veut dire.
Méditer, un truc qui l’aurait fait marrer dans le temps, quelque chose qu’il prenait au sérieux maintenant. Il reprit l’effort, tout en réfléchissant : Le Don, donner, c’était céder une partie de son être pour l’offrir au monde, sa communauté ou son cercle. Donner, ce n’était pas échanger, marchander, troquer. On ne pouvait en attendre quelque chose, ni le reprendre. Etait-ce pour ça que Baek remerciait à chaque moment passé avec un des siens, la personnne en face ? Une relation équilibrée ne voulait-elle pas dire que l’on donnait l’un et l’autre la même intensité ? Il reconnut les pierres sur lesquels il marchait pour quitter le jardin zen, le plus petit de tous. Son espace à lui, son espace qu’il faisait à sa convenance.
Les pierres étaient celles qu’il avait monté jusqu’au monastère. C’était comme ça que sa fonctionnait ? Il devait prendre conscience que chacun de ses efforts induisaient des conséquences. Que chaque geste, pouvait déclencher autant de bien et de mal.
Il y’avait le monde de la pensée. Il y’avait le monde des mots. Le monde des gestes.
Et dans chacun de ses mondes, il devait se diriger vers le même endroit, aller dans la même direction. Tendre vers l’idéal. S’il pensait juste, parlait bien, et agissait avec altruisme… Peut être alors qu’il serait en accord avec lui-même et le monde, et serait encore plus efficace. On nait en sachant tout, on meurt quand on oublie le reste.
Ses mouvements devinrent de plus en plus sûre, comme si une force, un instinct supérieur, lui dictait les gestes, il entendait la mélodie du sable, il sentait le besoin du bonsaï d’être taillé. C’était d’ailleurs ce qu’il ressentait le mieux. Le contact du bois, lui faisait comme une décharge électrique. Un peu comme si sa mémoire revenait d’un long voyage, que ce qu’il faisait, il l’avait toujours fait. C’était donc ça accepter la nature humaine ?
C’était la nature, et l’humain ? Les deux ensemble donnait des miracles ; Les deux séparés, des scènes de désolation et des morts.
Il était enfin lui-même, complet, lorsqu’il quitta le jardin, le cœur plus léger. C’est là que Baek l’attrapa au vol, ses yeux aveugles regardant toujours vers lui avec une précison incroyable, et donnant une sensation indescriptible.
- Je vois que tu as tout donné, et que tu as tout compris … Il sourit. C’est l’heure de passer au prochain exercice pour entrer sur la voie qui t’as toujours tendu les bras, et qui t’attends encore avec impatience.
Il ne comprit pas tout de ce discours.
Il était néanmoins près pour n’importe quelle épreuve, son cœur remplit de révélations et de confiance.
- Recommence, tu n’as pas mis assez de toi dans le jardin … Recommence et médite sur ce que donner veut dire.
Méditer, un truc qui l’aurait fait marrer dans le temps, quelque chose qu’il prenait au sérieux maintenant. Il reprit l’effort, tout en réfléchissant : Le Don, donner, c’était céder une partie de son être pour l’offrir au monde, sa communauté ou son cercle. Donner, ce n’était pas échanger, marchander, troquer. On ne pouvait en attendre quelque chose, ni le reprendre. Etait-ce pour ça que Baek remerciait à chaque moment passé avec un des siens, la personnne en face ? Une relation équilibrée ne voulait-elle pas dire que l’on donnait l’un et l’autre la même intensité ? Il reconnut les pierres sur lesquels il marchait pour quitter le jardin zen, le plus petit de tous. Son espace à lui, son espace qu’il faisait à sa convenance.
Les pierres étaient celles qu’il avait monté jusqu’au monastère. C’était comme ça que sa fonctionnait ? Il devait prendre conscience que chacun de ses efforts induisaient des conséquences. Que chaque geste, pouvait déclencher autant de bien et de mal.
Il y’avait le monde de la pensée. Il y’avait le monde des mots. Le monde des gestes.
Et dans chacun de ses mondes, il devait se diriger vers le même endroit, aller dans la même direction. Tendre vers l’idéal. S’il pensait juste, parlait bien, et agissait avec altruisme… Peut être alors qu’il serait en accord avec lui-même et le monde, et serait encore plus efficace. On nait en sachant tout, on meurt quand on oublie le reste.
Ses mouvements devinrent de plus en plus sûre, comme si une force, un instinct supérieur, lui dictait les gestes, il entendait la mélodie du sable, il sentait le besoin du bonsaï d’être taillé. C’était d’ailleurs ce qu’il ressentait le mieux. Le contact du bois, lui faisait comme une décharge électrique. Un peu comme si sa mémoire revenait d’un long voyage, que ce qu’il faisait, il l’avait toujours fait. C’était donc ça accepter la nature humaine ?
C’était la nature, et l’humain ? Les deux ensemble donnait des miracles ; Les deux séparés, des scènes de désolation et des morts.
Il était enfin lui-même, complet, lorsqu’il quitta le jardin, le cœur plus léger. C’est là que Baek l’attrapa au vol, ses yeux aveugles regardant toujours vers lui avec une précison incroyable, et donnant une sensation indescriptible.
- Je vois que tu as tout donné, et que tu as tout compris … Il sourit. C’est l’heure de passer au prochain exercice pour entrer sur la voie qui t’as toujours tendu les bras, et qui t’attends encore avec impatience.
Il ne comprit pas tout de ce discours.
Il était néanmoins près pour n’importe quelle épreuve, son cœur remplit de révélations et de confiance.
