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Evasion et Complot - Phase 3

Pour plus de compréhension de l'histoire, n'hésitez pas à lire la deuxième partie !
Pour les autres : le Commodore Jean-Poil devait demander un blocus du port pour s'assurer qu'aucune marchandise empoisonnée ne sorte du port. De son côté, INDRA a vaincu Suisui et a reçu un appel de Jean-Poil, le pressant de le rejoindre.


INDRA arriva au port de Whole Cake Island, ses pas lourds résonnant sur les quais de bois usés par les années. Le port, vibrant d'une animation incessante, était un véritable spectacle pour les sens. Des bateaux de toutes tailles et formes, aux coques peintes de couleurs vives, se balançaient doucement au rythme des vagues sucrées de la mer de tiramisu. L'air était saturé des arômes enivrants de friandises et de mets délicats, mêlant les parfums sucrés et fruités qui éveillaient les papilles. Si un Pacifista avait pu saliver, il l'aurait fait ! Les cargaisons, empilées avec soin, étaient de véritables trésors de gourmandise. De grands tonneaux débordaient de crème fouettée fraîche, des caisses en bois exhalaient le parfum intense de fruits tropicaux, tels que la mangue, l'ananas et la goyave, prêts à être transformés en sorbets colorés grâce à la glace des glaciers. Des barils remplis de jus de fruits, extraits directement des rivières de sirop qui serpentaient à travers l'île, attendaient d'être expédiés vers des îles lointaines. Les blocs de glace naturelle, d'une blancheur éclatante, étaient soigneusement rangés dans des conteneurs isolés, prêts à être utilisés pour créer des desserts glacés rafraîchissants. Les travailleurs du port, habillés de vêtements aux couleurs éclatantes, s'affairaient autour des navires, chargeant et déchargeant les marchandises avec une précision presque chorégraphique. Leurs voix, pleines d'énergie et de vigueur, se mêlaient au clapotis des vagues et aux grincements des cordages. Les immenses structures de chargement s'activaient sans cesse, soulevant des caisses de friandises et des barils de sirop. Des sacs de farine sucrée, utilisés pour la confection des célèbres pâtisseries de l'île, étaient manipulés avec précaution pour éviter les déchirures. Des éclats de rire et des discussions animées résonnaient, les dockers échangeant des blagues et des histoires en travaillant. Les enfants des travailleurs couraient entre les piles de cargaisons, leurs rires cristallins ajoutant une touche de joie à l'atmosphère déjà festive. Les mouettes planaient au-dessus, attirées par les délices sucrés, lançant des cris aigus et essayant de piocher ce qui pouvait l'être. Les prothèses oculaires d'INDRA virèrent au rouge tandis qu'il cherchait le Commodore Belmondo dans la foule. Certains navires quittaient le port, transportant des cargaisons de biscuits croustillants, soigneusement empilés dans des caisses ventilées pour préserver leur fraîcheur. D'autres étaient remplis de barils de chocolat fondu, prêt à être utilisé pour des fondants ou des ganaches, dégageant une odeur riche et réconfortante. Les bateaux chargés de confitures de fruits, aux couleurs vives et aux arômes sucrés, ajoutaient une touche de couleur supplémentaire à ce tableau déjà éclatant.

Mais si les bateaux quittaient le port... cela signifiait-il que le blocus du Commodore Jean-Poil avait échoué ?
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INDRA marchait en direction de la capitainerie du port, un édifice unique en son genre. La structure était entièrement constituée de biscuits croquants et de meringue brillant sous le soleil de plomb. Les murs étaient finement sculptés, recouverts de motifs sucrés. L'isolation, que ça soit les fenêtres ou les portes, était rendue possible par du caramel solidifié. Les embrasures étaient décorées de sucre glace et de confiture, ajoutant une touche de couleur vive et appétissante. INDRA n'avait jamais vu de capitainerie aussi peu conventionnelle. Si le Pacifista avait pu développer du diabète, il l'aurait fait rien qu'en posant son regard sur le bâtiment. L'entrée principale était très imposante, faite d'un énième biscuit géant (qui semblait toutefois plus sec que les autres !). La poignée, en forme de spirale de réglisse, s'intégrait parfaitement à l'ensemble, donnant une impression de solidité. Les capteurs oculaires d'INDRA le lui confirmèrent : cette porte était encore plus solide que celles des QG des Blues. Le garde posté devant le laissa passer, comme s'il avait été prévenu de son arrivée. En entrant, découvrit l'intérieur de la capitainerie, où l'odeur enivrante de biscuits fraîchement cuits et de meringue caramélisée emplissait l'air. Pourtant, le bâtiment ne datait pas d'hier ! Les murs étaient décorés de plans du port en chocolat noir et glaçage. Des bureaux en nougat et en sucre d'orge étaient disposés de manière ordonnée, chaque surface soigneusement polie et entretenue. Au centre de la pièce principale se trouvait un large bureau en pain d'épices, son plateau recouvert d'une fine couche de sucre cristallisé qui étincelait sous la lumière. Assis derrière, le Commodore Jean-Poil Belmondo se levait pour accueillir INDRA. Jean-Poil, avec sa chevelure imposante et sa barbe parfaitement entretenue, toujours aussi charismatique. Ce n'était pas pour rien qu'il était surnommé "Daddy" par les ménagères et adolescentes de Marie-Joie. Ses yeux brillaient marrons d'une lueur d'intelligence et de ruse.

" - INDRA, la situation est critique. "

Le Commodore ne semblait pas vouloir perdre une minute.

" - Suisui a réussi à corrompre des personnes haut placées, assez pour m'empêcher d'obtenir une seconde audience avec la Reine Charlotte. Sans audience, impossible de mettre en place un blocus pour déterminer quelle cargaison a été empoisonnée. J'ai isolé comme j'ai pu les navires chargés de glaçons à destination de Marie-Joie, mais rien ne nous dit que l'Empoisonneur ne poursuit pas d'autres plans. Les prochains bateaux partiront dans 2 heures. J'ai déjà prévenue la Marine portuaire de Marie-Joie d'inspecter les cargaisons en provenance de Whole Cake Island, mais si on laisse passer la cargaison empoisonnée, Kiyori sait ce qu'il adviendra. "  

Le Commodore reprit son souffle.

" - J'ai déjà inspecté les bateaux présents sur les ponts 1 et 2. Il nous reste les ponts 3 et 4. Je t'ordonne de t'occuper du 4 pendant que je termine avec le 3. C'est clair ?
- Parfaitement.
- Tes détecteurs seront-ils percevoir si la cargaison est empoisonnée ?
- À 98%.
- Il faudra nous en contenter... C'est parti ! "
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INDRA se tenait sur le ponton n°3 du port principal de Whole Cake Island, où une douzaine de navires étaient amarrés. Le port était animé, avec des bateaux de toutes tailles et couleurs, leurs coques robustes et leurs voiles chatoyantes se reflétant dans les eaux colorées du port, un spectacle vibrant de la vie marchande de l'île. Le vent, sucré à cause de la mer de tiramisu, transportait des effluves des cargaisons alimentaires, mêlées aux cris des dockers et aux piaillements des mouettes qui tournaient au-dessus des mâts. Certaines transportaient dans le bec, non pas des poissons, mais des sucreries. Les trois premiers bateaux, ornés de couleurs vives et de motifs tropicaux, transportaient des cargaisons de fruits exotiques. Les coques des navires étaient peintes en motifs floraux et des scènes de jungles luxuriantes. Le Pacifista s'approcha des dockers en sueur.

" - Destination ? "

La capitainerie les ayant prévenus qu'une enquête était en cours, ces derniers répondirent abruptement.

" - Enies Lobby. "

Sans attendre, le pacifista monta sur le pont. Des caisses remplies de mangues dorées, d'ananas juteux, de goyaves parfumées et de papayes géantes y étaient empilées de manière ordonnée. INDRA s'en approcha, ses prothèses oculaires passant en mode de vision thermique pour détecter toute anomalie de chaleur qui pourrait indiquer la présence d'un poison chimique. Il ouvrit certaines caisses et examina les fruits, utilisant ses capteurs olfactifs pour repérer toute odeur étrangère. Les fruits exotiques semblaient intacts, comme s'ils venaient à l'instant d'être cueillis. Les mangues exhalaient une douce odeur sucrée et les ananas diffusaient un parfum piquant et rafraîchissant. INDRA analysait minutieusement chaque fruit, vérifiant la texture de leur peau, la couleur de leur chair, et toute trace de substances suspectes. Le Pacifista vérifia également les caisses elles-mêmes, inspectant les coins et les fonds pour des résidus ou des dépôts de poison éventuels. Les caisses en bois étaient solides, marquées par les cachets des commerçants de Whole Cake Island, garantissant l'origine et la qualité des produits. Les étiquettes manuscrites indiquaient "Enies Lobby".

" - Probabilité d'un empoisonnement de cette cargaison... 0,05%. "

Le Pacifista se redressa, ses articulations cuivrées émettant un léger grincement, et se tourna vers les navires suivants, les trois premiers n'avaient rien à se reprocher.
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Après avoir vérifié les trois premiers bateaux, INDRA se dirigea vers les deux prochains navires, dont les cargaisons promettaient monts et merveilles. Peints de couleurs pastel avec des motifs de bonbons et de gâteaux. Baptisés respectivement "Billy" et "Wooka" ils semblaient sortis tout droit d'un conte de fées. Les coques, décorées de peintures représentant des montagnes de desserts et des rivières de chocolat, brillaient sous le soleil, captivant le regard de tous ceux qui passaient. Les voiles, teintes de rose et de bleu, flottaient doucement dans la brise marine, ajoutant une touche féerique à l'ensemble. Toutefois, ces voiles étaient uniquement décoratives, la mer de tiramisu rendant inutile ce type de navigation. En effet, agissant comme une mini Calm-Belt, seuls les navires disposant d'un moyen mécanique peuvent s'y mouvoir. C'était en partie pour cette raison que le commerce avec des îles affiliés au Gouvernement Mondial était possible, les navires de la Marine étant suffisamment équipés.

" - Destination ? "

L'une des dockers, une vieille femme à la peau mate, lui jeta un porte bloc en bois sans même se retourner. Sur les feuilles accrochées, il était écrit "Hand Island". Sans attendre, le Pacifista sauta à bord. Les caisses sur les ponts de ces navires étaient remplies de sucreries variées. Le premier navire transportait des confiseries aux formes et aux couleurs chatoyantes : des sucettes géantes en spirale, enroulées de bandes rouges et blanches, des bonbons gélifiés de toutes sortes, des oursons aux couleurs vives, des guimauves moelleuses semblables à des nuages sucrés, et des caramels fondants emballés dans des papiers scintillants, réfléchissant la lumière du soleil. INDRA, utilisant ses prothèses oculaires en mode de vision thermique, passa en revue les caisses. Chaque conteneur était soigneusement ouvert, révélant des rangées ordonnées de sucreries qui dégageaient un parfum enivrant de sucre et d'arômes fruités. Le Pacifista fit appel à ses capteurs olfactifs pour détecter toute odeur suspecte, mais tout semblait en ordre. Les bonbons étaient intacts, sans aucune trace de contamination.

Le deuxième navire, quant à lui, transportait des pâtisseries délicates : des gâteaux à étages ornés de glaçage coloré, des weeding cake devenus la spécialité de l'île, des tartes aux fruits juteux et scintillants, des éclairs au chocolat brillant, et des biscuits croustillants dorés à la perfection. Les pâtisseries étaient soigneusement emballées dans des boîtes décoratives, chacune marquée du sceau des célèbres pâtissiers de Whole Cake Island. INDRA examina les emballages, les ouvrant avec précaution pour ne pas endommager les délicates pâtisseries. Les gâteaux étaient ornés de motifs complexes en sucre, les tartes étaient garnies de fruits frais et brillants, et les éclairs semblaient dégouliner de crème pâtissière. Le Pacifista, cherchant des indices de contamination, observa la texture des crèmes et des pâtes, vérifiant la fraîcheur des fruits utilisés. Tout indiquait une production récente et sans altération. INDRA vérifia également les caisses en bois, comme avec les premiers navires, pour tout signe de sabotage et/ou de résidus toxiques. Les boîtes étaient solides et propres, scellées hermétiquement avec soin pour garantir la sécurité du contenu. Les étiquettes sur les caisses indiquaient les destinations, promettant des délices sucrés pour ceux qui les recevraient. Le Pacifista, méticuleux et précis, utilisa ses capteurs internes pour analyser les matériaux des conteneurs, s'assurant qu'aucun produit chimique nocif n'avait été utilisé. Les résultats de ses analyses confirmèrent la pureté des matériaux. Satisfait de son inspection, INDRA retourna sur le pont.
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INDRA se dirigea vers les quatre prochains navires, transportant chacun une précieuse cargaison de miel en provenance de l'usine de M.A.D Industrie. L'usine précédemment fouillée par ses soins et ceux du Commodore. Vu la production de ce produit sur l'île, quatre navires sur une douzaine était un faible pourcentage. Les navires, robustes et imposants, affichaient des cales profondément chargées de grands fûts de miel. Les navires, de conception Wole Casienne, étaient ornés du logo de M.A.D Industrie, et semblaient flambants neufs. INDRA, ses capteurs en alerte, monta à bord et se dirigea vers les fûts, ses prothèses oculaires activant le mode de vision thermique. Les tonneaux, scellés hermétiquement, ne montraient aucune anomalie de chaleur, signe d'un éventuel poison chimique. Sur le deuxième navire, la cargaison était similaire, des rangées de fûts soigneusement arrimés sous les ponts. INDRA ouvrit plusieurs fûts pour un examen plus minutieux. À chaque ouverture, le miel doré et visqueux dégageait une odeur délicieuse, sa texture lisse et homogène confirmant son authenticité. Le Pacifista utilisa un spectromètre de masse pour analyser la composition chimique du miel, s'assurant qu'il n'y avait aucune contamination. Les résultats étaient clairs : le miel était pur et non altéré. Le troisième navire, portant également l'emblème de M.A.D Industrie, obtint les mêmes résultats.

Quant au quatrième navire...

" - Erreur 707. "

Il avait disparu, même si la traînée profonde dans la mer de tiramisu ne laissait aucun doute quand à sa volonté de quitter le port.

Purururu ... purururu...

Gacha

" - Oui ?
- Navire localisé, il a quitté le port. "

Son attention fut attirée par une caisse en bois laissée à l'abandon sur le pont, probablement dans la précipitation du départ. Il l'inspecta pour y découvrir plusieurs pots de miel déversés de manière désordonnée. En activant ses capteurs olfactifs et son scanner chimique, le pacifista détecta une substance inconnue mélangée au miel, émettant une légère fluorescence anormale sous sa vision thermique.

" - La cargaison est empoisonnée. " 
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Quelques instants plus tard, INDRA et le Commodore Jean-Poil Belmondo étaient à bord d’un bateau rapide, fendant les eaux en direction du quatrième navire marchand, qui s’éloignait à l’horizon. Ce navire, marchand, était dénué de canons ou d’armes, vulnérable, mais sa cargaison contenait une menace bien plus insidieuse.

" - INDRA, écoute bien, " commença le Commodore, le vent fouettant ses cheveux alors qu’il tenait fermement la barre.

" - Suisui Globe a réussi à corrompre le capitaine de ce navire. La capitainerie du port m’a informé que leur destination finale est Marie-Joie. L'Empoisonneur voulait que ce miel soit vendu et distribué à la population de Marie-Joie. "

Le poison, déjà découvert dans les caisses abandonnées, était donc maintenant en route pour atteindre les élites de Marie-Joie. Chaque coup de rame et chaque tour de moteur les rapprochaient un peu plus du navire cible. Leur mission semblait être sur la bonne voie.

" - Je ne vois pas comment ce navire marchand pourrait nous échapper... Nous devons être prudent. Je doute que Suisui Globe n'ait pas pensé à toutes les possibilités, dont celle d'une course poursuite. " continua Jean-Poil.

" - Pas de place pour l'erreur. Si ce miel atteint Marie-Joie, les conséquences seront désastreuses, tant pour la population que les relations diplomatiques avec la Reine Amandine. Essaie de les ralentir, sans crever la coque. Je ne voudrais pas que le poison se déverse dans un mer comestible... "

INDRA, se posta rapidement à la proue du navire, levant un bras et visa le navire marchand fuyant à l'horizon. De ses paumes émergea une lumière intense. Les faisceaux d'énergie concentrée fendirent l'air avec une précision terrifiante. Les lasers s’écrasaient dans le tiramisu environnant, en une série d'explosions. À chaque impact, la crème onctueuse  jaillissait en geysers, s’élevant dans le ciel avant de retomber en lourdes gouttelettes sucrées. Les tirs pénétraient la surface lisse de la mer de tiramisu comme un couteau dans du beurre (demi-sel évidemment) , créant des ondes de choc qui se propagèrent à travers le liquide épais, soulevant des vagues de tiramisu qui s'écrasaient ensuite en cascades crémeuses sur les flancs du navire. Le parfum enivrant de tiramisu se répandit dans l’air. Les tirs de semonce frappèrent aussi la coque du navire marchand, créant des éclats de bois et des éclaboussures sans causer de dommages irréparables.

" - Retournez au port immédiatement ! " cria Jean-Poil Belmondo, sa voix amplifiée par un den-den.

" - Nous savons que votre cargaison est empoisonnée ! "

Soudain, une explosion sembla se produire sous la surface onctueuse de la mer de tiramisu, projetant une colonne de liquide sucré haut dans les airs, à proximité immédiate du navire marchand. Le Commodore Jean-Poil Belmondo se retourna brusquement vers INDRA.

" - Est-ce que c’est toi qui as causé ça ? " demanda-t-il, la voix tendue.

INDRA, ses capteurs oculaires scannant rapidement la zone, répondit avec assurance.

" - Négatif, Commodore. Mes tirs ne sont pas responsables de cette explosion. "

Avant que le Commodore ne puisse réagir, une ombre massive se dessina sous la surface crémeuse de la mer. Le liquide épais se mit à bouillonner, créant des vagues de tiramisu qui se déplaçaient avec une force inattendue. Puis, avec une puissance dévastatrice, un jeune monstre marin de tiramisu jaillit de l’eau. La créature était colossale, sa peau semblant être faite de couches épaisses de mascarpone et de biscuits imbibés de café, avec des yeux perçants et lumineux comme des pépites de chocolat.

" - Par les poils de ma moustache ! "

Visiblement dressé par ceux qui essayaient de s’échapper, ce monstre fit claquer ses mâchoires gargantuesques, créant un bruit sourd qui résonna à travers l’air sucré. Ses mouvements provoquaient des vagues de tiramisu qui secouèrent dangereusement leur embarcation. Avec une agilité surprenante pour sa taille, le monstre se dressa au-dessus de l’eau, son corps colossal projetant une ombre imposante sur le pont du navire. Des gouttes de tiramisu dégoulinaient de sa gueule béante, créant des taches sucrées et collantes sur le pont. Les marins, figés de terreur, regardaient la créature avec des yeux écarquillés, tandis que le Commodore Belmondo serrait les dents, cherchant une solution rapide pour se sortir de cette situation périlleuse. La confrontation avec le monstre marin de tiramisu venait de commencer.
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Le monstre attaqua le navire avec des mâchoires titanesques, ses dents ressemblant à des stalactites de sucre acéré. Chaque mouvement de la créature faisait trembler le ponton, envoyant des éclaboussures de crème et de café partout. INDRA réagit instantanément. Ses mains se chargèrent d'énergie, projetant des lasers en direction du monstre marin. Les faisceaux de lumière percèrent la surface sucrée de l'eau, créant des gerbes de liquide sucré lorsqu'ils frappèrent la créature. Cependant, le monstre semblait se recomposer à chaque tir, les trous causés par les lasers se refermant rapidement avec plus de tiramisu. Le monstre, visiblement indifférent à la douleur, continuait de se débattre furieusement. Pendant ce temps, le Commodore Jean-Poil Belmondo fit appel à ses pouvoirs de fruit du démon. Ses poils se mirent à pousser et à s'enrouler autour de son corps, formant une armure protectrice. Il utilisa un Geppou rapide pour bondir dans les airs et frapper la créature de plus près. Chacun de ses pas dans les airs semblaient laisser traîner quelques poils dans le vent, comme une signature. Ses cheveux se rassemblèrent alors en une masse, prenant la forme d'un poing américain, s'écrasant contre le monstre avec une force considérable. Le corps du jeune monstre de mer explosa littéralement. Mais alors que le Commodore redescendait sur le pont, le tiramisu sembla se reformer, et le monstre repartit de plus belle. Ses mouvements devinrent de plus en plus agressifs, et il parvint même à mordre le navire, déchirant les bords du pont avec ses dents de sucre. INDRA essaya de l'éloigner avec des tirs précis de ses lasers, mais la créature se reformait sans cesse, semblant infatigable. Le Commodore s'envola de nouveau dans les airs grâce. Ses poils, s'étendirent comme des vrilles gigantesques, frappèrent la tête du monstre, l'envoyant valser en arrière. Cependant, la créature se recomposa rapidement, sa consistance sucrée se reformant presque instantanément. Comme si ce n'était pas suffisant, les deux marines devaient également défendre l'intégrité du navire et de son équipage. Il leur était compliqué voire impossible de défendre le navire tout en attaquant ce monstre sucré.

" - On arrivera à rien de cette façon ! Ce monstre a forcément un point faible, trouve le ! "

Les poils de ses bras devinrent un bouclier qu'il utilisa pour défendre le flanc droit du navire déjà endommagé.

Alors que le combat continuait de tourner en leur défaveur, INDRA analysa frénétiquement la créature à l'aide de ses prothèses oculaires, thermiques en particulier. Une anomalie dans la composition sucrée du monstre attira son attention. Au milieu du tronc de la créature, il détecta un point précis, une faiblesse potentielle que les capteurs identifièrent comme une cible vitale.

" - Commodore, faiblesse identifiée. " annonça INDRA en désignant l'endroit à l'aide d'un pointeur laser.

" - Probabilité de vaincre la créature : 57%. "

Jean-Poil Belmondo, en bon professionnel, essoufflé mais déterminé, hocha la tête.

" - Compris, à mon signal ! "

Le Pacifista intensifia ses tirs, focalisant ses lasers sur la cible désignée. Les faisceaux de lumière concentrée frappaient le point faible avec une précision chirurgicale. Chaque impact faisait reculer la créature, qui se recomposait de plus en plus lentement. Le Commodore utilisa à nouveau le Geppou pour se propulser dans les airs. Ses poils se transformèrent en une gigantesque vrille, une masse dense de puissance pure.

" - Feu à volonté ! "

INDRA obéit, ses lasers perçant la créature juvénile sans relâche. Le monstre de tiramisu, subissant les assauts combinés, commença à montrer des signes de faiblesse. Ses mouvements devenaient plus erratiques, et sa capacité à se recomposer diminuait visiblement. Jean-Poil Belmondo se lança dans un dernier saut aérien. Il fit converger ses poils en une masse compacte et puissante, recouverte de piques acérés, puis les lança avec une force explosive vers le point vulnérable du monstre. La sphère géante de poils s'écrasa sur la cible avec une précision dévastatrice, exactement au même moment où le tir le plus puissant d'INDRA atteignit le même point. L'impact combiné des attaques perça le cœur du monstre de tiramisu. Une explosion sucrée retentit, projetant des morceaux de crème et de sucre dans toutes les directions. La créature, incapable de se recomposer, s'effondra finalement, se dissolvant en une masse informe et inoffensive de tiramisu. Le calme revint sur les eaux, le navire marchand endommagé mais toujours flottant. INDRA et le Commodore Jean-Poil Belmondo, épuisés mais victorieux, contemplèrent les restes de leur ennemi.

" - Nous l'avons eu." dit Jean-Poil en reprenant son souffle.

" - Plus que ces petits merdeux à aller chercher, ça va être du gâteau désormais ! "

Et ce fut effectivement le cas, les plans de Suisui Globe venaient définitivement de tomber à l'eau dans le tiramisu.
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