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[1621] Street Fighter !

    Pour l’honneur !

    East Blue, 1621, quelques parts dans les rues de Shell Town. Quelques marines, par ci par là. Quelques belles femmes, ici et là bas. Au milieu du monde, qui se dispute le commerce de la grande rue, un homme aux cheveux brun, lisse et propre. Marchant avec une certaine fierté, l’homme respire à grande envie comme pour montrer sa volonté de profiter de cette belle journée matinale. Enfin, elle ne dura que très peu de temps, cette soie disant magnifique rétribution. Le soleil s’était montré à l’aurore, pour ensuite se dissimuler derrière une quantité de nuage grisonnant, menaçant….et quelques peu humidifiant. C’était le jour du marché, pourtant le climat n’épargna pas les marchands qui, à l’exception des plus préparés, remballèrent leur étalage. La population quand à elle se dispersa. Edward était alors seul dans la rue, sous la flotte. Seul son manteau le protéger de la tempête. Alors, tandis que son enthousiasme s’était envolé, il détala dans la taverne le plus proche, espérant trouver réconfort et chaleur. Il entra dans un ce des établissements conviviales par la porte d’entrée, quelques peu bloqué par une intense clientèle. C’était comme si toute la ville s’était décidé à héberger au sein de ce bar de quartier. Edward se faufila, arriva au comptoir et assis sur le dernier tabouret libre. La serveuse derrière la grande table était une petite brunette innocente, à peine âgé de vingt ans. Malgré sa figure fine et fragile, elle montrait une certaine détermination à ne pas se laisser dépasser par les évènements. Elle se débrouillait parfaitement bien et servait avec agilité les différentes commandes : rhum, bière, cocktail, jus de fruit…Seavers commanda en effet un jus de pamplemousse, à la stupéfaction de la barman.

    - Euh…vous êtes sûr ?

    - Comment ça ?

    - Ho rien….tenez…

    - Merci.

    Il bu cul sec son verre et en demanda un autre. Tandis qu’il attendait sagement sa deuxième rince, il regarda autour de lui pour voir un peu les têtes composant la clientèle. Tous de braves hommes, honnêtes, rigolo et mouillé. Enfin, autre que l’eau qui dégoulinait de leur cou, c’était l’alcool qui coulait à flot. Dans moins de quelques minutes, la plupart serait totalement saoul. Edward se demandait alors comment la pauvre femme allait les faire quitter l’établissement…ce n’était point son problème.

    Il y avait cet homme, étrange et silencieux, qui buvait son verre lentement. Il était assis près de notre héros – en fait, juste a coter- et paraissait perdu dans ses pensées. L’agitation autour de lui ne le touchait en aucun cas et sa concentration était telle que même une bousculade ne le sortit de sa torpeur. Un homme perturbé peut être ? Encore une fois, ce n’était pas son problème. Le souci, à ce moment là, était la facture. Pas qu’il n’avait pas de monnaie, mais ce deuxième verre de pamplemousse allait ruiner Ed’ qui…n’était pas vraiment touché par ce fait..

    D'ses trois sœurs, Lara était la plus fraiche et la plus canon. Tout l'monde bavait dans l'même sens là-d'ssus. C'tait aussi la plus givrée. Pas qu'un peu. Et tout l'monde l'savait. Aussi. Tout l'monde: les moroses. Les biens rangés. Les "tu peux pas". Une race qui inonde. Qui répand son crachat et sa bave sur toutes les conversations. Une race qu'j'entends pas. Plus.

    Lara par contre j'l'entendais. Elle m'avait grippé au détour d'une cuite. Ça avait direct collé. Lara avait une âme. Et j'suraimais ça. 'Tain, t'peux pas savoir comment. Elle me disait qu'mes manières lui plaisait. Dingue. On s'marrait bien. On pourrissait ses sœurs, qu'étaient des pertes. Des sans-âme. Un jour qu'la miss était d'bon vol, elle m'a dit:

    Je veux quitter ce trou. Je veux partir.

    Moi j'ai répondu:

    Comme t'veux Lara. Vrai qu'ici ça pue. Et tes sœurs m'gonflent.

    Et nous v'la sur l'premier bateau. L'soir même. Heureux comme des chiards. On a appris qu'on s'bougeait pour Shell Town une fois sur l'pont. Avant, ça puait pas l'importance. Quatre jours d'traversée qu'il y avait. L'premier était nickel. L'second, Lara s'sentait mal. L'troisième, l'médecin bord nous a tiré tout not'pognon pour dire qu'elle avait une grosse fièvre. Qu'ça passait ou qu'ça cassait. L'quatrième jour, j'ai débarqué seul. Lara était toute froide, dans une boite. Libre elle était son âme. Maintenant. Dans les faubourg d'Shell , j'ai fait un grand trou. Et j'ai dit ciao Lara en la foutant d'dans. Bienvenu à Shell Town.

    D'puis, j'traine mes grôles dans l'coin. L'morale est pas terrible. Les coups durs, j'connais. Je gère. Mais c'lui-ci m'a broyé en d'dans. J'ai pioncé deux jours près d'la tombe. Pour enfin m'dire qu'ça servait à queud. Qu'Lara, sa belle âme et son p'tit cul était parti pour d'bon. Qu'tout c'qui restait d'c't'histoire, c'tait la belle chance: une fois, j'tais l'mec d'la plus belle poule d'la ville. Point.

    Me r'levant, j'décide d'quitter l'mur des lamentations. D'aller m'frotter au cœur d'l'île. Piffer l'air d'la ville. Un coup d’œil à mes frusques. J'suis couvert d'terre, mais j'm'en fous. J'roule une tige d'tabac qu'restait dans l'pacson, et j'prend mon ch'min. L'programme fait pas un pli: me crever la tronche. M'rincer l'gosier jusqu'à la cra-maladie. J'ai un décès et une rupture à fêter. Ça s'impose d'soi, non ?

    Shell Town est sympatoche. Dommage. J'perd p't'être un truc. Mais j'm'en tamponne un brin. Avançant sur les allées, j'sens les r'gards sur moi. Et j'me contente de tirer des bouffardes. Pas l'moment d'se lancer dans l'conflit. Si j'm'embrouille maint'nant, j'perdrai l'contrôle. Mais vachement. Salop'r... Mes crashages mentaux s'taisent. D'vant, là, apparait une auberge. Et la soif qu'j'ai nié pour deux jours m'fait la bise. Elle a d'la barbe, elle pique. M'faut un verre. Puis deux et trois. 'Fin... Voilà.

    J'entre donc. L'ambiance est bonne. Les type sont pénards. Cool. Et plaisir. J'me dit qu'un effort s'rait pas mal d'ma part. J'vire les traces d'terre du singlet, d'un r'vers de main. Une bonne partie. D'bonne foi. Pour coller au buigue, qu'est plutôt gentil. Bois et rideau. Chaleureux. J'prend place sur l'tabouret. Au bar. L'air hagard. L'barman voit ma tronche. En type d'métier, il pige direct. Lui a suffit d'voir mes yeux. Y m'fait:

    Lente ou rapide ta petite mort?

    Bonne question... Prenons l'temps. Un verre pour s'rappeler. Un autre pour oublier.

    Lente. J'veux envisager tout l'brol.

    L'type a compris. Sont comme ça les bons Barmen. Y captent l'client. Et y l'servent. Une bouteille pleine s'pose d'vant ma tronche. Un rhum pas trop dégueux. Mais assez qu'pour faire vite mal. Brave type. Alors qu'je l'mate, y m'tape l'clin d’œil. Et m'envoie l'verre dans l'même mouvement. C'est parti.

    J'travaille bien. Consciencieusement. Sans presser. Plus d'moitié d'la gnôle est d'jà passée. Du job d'grande classe. J'ai confiance pour la suite. J'la maitrise. C't'un travail pour Jack ça tiens. J'suis l'homme d'la situation. Aucune 'teille peut rien contre l'zig. moi. LE zig. Ouais. J'le sens bien. J'vais m'la finir la miss. J'me donne l'aprem. Cinq verres. Et elle s'ra bonne à enterrer. Comme la Lara. Lara la belle âme. Qu'est plus qu'un paquet d'viande. S'tu m'vois Lara, c'ui-là est pour toi. Santé Lara.

    Et j'vide mon niènième verre. L'claque sur l'bar. Tranquilou. Mais viril! Un type s'pose à coté d'moi. J'le r'garde pas. En même temps, la serveuse m'frôle. Plateau à la patte. C't'une pro. Elle a rien lâché. Une mire d'traverse et j'capte qu'elle est chaloupée. Hurmf. Concentrons nous sur l'suivant. Un verre plein qu'vaux mieux qu'un vide. Même s'y r'viendra vide. Après être plein... Ça mène à rien. Hop; Slurp.

    L'type à coté commande un truc. Du pamblerousse. Ou dans l'genre. Jamais entendu baver. Mais c'doit être rare. Même l'barman a pas l'air d'griller. Tout s'arrange pour f'nir. L'gus à son drink. Il le vide. Un deuxième et l'Barman a la paix. J'replonge dans mes songes, et mon voisin check ses poches. Problème d'liquidité? Héhé. Ma tronche m'gratte et j'ai envie d'pisser. J'fais signe au barman pour prendre l'ch'min des chiottes.

    ...

    Hmmmmmmmmmmm. Héhé. C't'es une longue. Jack est fière d'lui. L'combat final peut s'engager. L'homme face à la fin d'teille. L'ultime lampée d'breuvage casseur d'tronche. Arf! J'ai l'pas vainqueur en r'venant à mon tabouret. Plan simple: vider c'qui reste d'abord. Après j'irai m'poser d'vant la toile noir. Et mater les truc brillants. L'grand univers. Tranqu... Merde. Pognon. Mes pattes! Au boulot. Checkage des poches. Arf... Nada. Tout est parti pour c'enflure d'doc. Va falloir cavaler. Dommage. L'barman était un cool type. Mais v'là. Mon titubage m'le confirme: j'suis 'fin raide. Et puis j'ai une furieuse envie d'faire mal. D'tout casser. Soit. Faut prendre l'vent. S'laisser porter par l'premier truc qu'pass'ra par ma tête. Ou à coté. Comme c'type là. Qu'est en train d'dire:

    Sûr qu'être docker c'est pas le haut d'l'échelle. Mais on est indispensable. Au moins j'sers les gens.

    Tout à fait vrai mec! J'approche du zig. Pose ma patte sur son épaule. Il s'tourne. Pas farouche. J'lui sort, av'nant:

    Entre docker on s'comprend collègue. Mais c'pas l'cas de tout l'monde. L'type à coté d'qui j'suis, il passe l'temps à baver qu'on est qu'des bons à rien. J'vais lui apprendre. S't'veux en être.

    L'bougre m'check d'un air entendu. Et s'lève à ma suite. J'vais sur l'zig au bar. Mon voisin d'tabouret, avec sa tignasse toute propre. Qu'finit son Tamblerousse.

    Hé l'ami!

    Qu'je jette. L'a pas eu l'temps d'tourner la tronche qu'je lui la claque dans l'bar. Sans forcer. Mais quand j'suis craché d'la trogne, j'gère pas ma force. Héhé. A peine qu'ma patte quitte son crâne encastré qu'mon "collègue" lui saute sur l'rabbe. L'barman m'mire d'un air mi-déçu, mi-colère. J'lui dis qu'j'm'excuse. Chope la bouteille. On a encore des trucs à s'dire elle et moi. Un type essaye d'me sauter d'ssus. J'le chope et l'envoie valser sur une tablée. Ça enflamme les derniers types encore calmos. J'en craque de-ci d'là. J'creuse une ch'min vers la sortie. J'l'emprunte. L'dit ch'min. La porte s'rapproche. Et j'la passe. L'chaos d'l'intérieur s'déchaine. Il est d'moi. Et j'm'éloigne. Grand prince. Sous les étoiles! Santé Lara!
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      Quel coup ! Imprévisible et sans raison, le poing de l’homme s’étala avec une certaine retenu sur la joue de Edward qui, assis sur son tabouret, tomba au sol. Cet acte gratuit et sans vraiment de bonne raison sortit bien évidemment notre homme de ses fidèles pensées. Reprenant rapidement ses esprits, il se rendit compte qu’un homme vociféré des choses insensés tout en empoignant le chasseur de prime. Le souillard était agressif et Ed’ n’eu que l’obligation de l’envoyer valser d’une jolie gauche dans le pif. Et voilà comment commença la bagarre de la taverne de Shell Town. C’était la panique, le serveuse alla se cacher derrière le comptoir tandis que le barman s’en alla dans l’arrière boutique chercher une de ses poêle à frire afin d’en calmer quelques uns avec. Seavers lui, n’avait aucunement l’intention de rester là à « bavarder » avec ces honnêtes gens. Gens d’ailleurs qui se foutaient littéralement sur la gueule tandis que le chasseur de pirate tentait de trouver du regard son premier agresseur. Il s’agissait de ce type mal luné, ce rêveur sans sous qui avait apparemment déguerpi. Le sale pillard, se dit Edward, il était parti sans payer ! Ainsi notre protagoniste comprenait mieux sans geste, et face à pareil crime, il ne pouvait laisser le scélérat s’en aller. Il en allait de son honneur ! Ed’ alla vers la sorti, mais un client mal avisé essaya de le chopper par le colbac. Le bougre fut reçu avec politesse par les cinq doigts de sa pseudo victimes qui embrassèrent avec un certain tact les dents de l’ivrogne. Puis, il put enfin sortir. Il n’y avait pas un chat dans les rues, juste de la flotte. Il pleuvait toujours et donc, la marine avait déserté ce quartier peu abrité. La correction collective que s’infligeait malgré eux les poivrots ne pourraient se terminer qu’une fois que le patron ait suffisamment tapé de sa poêle. Mais ce n’était plus son affaire, à notre pistolero. Lui, il cherchait vivement la silhouette de Jack. Au loin, parmi l’embrun, il vit son ombre. Ce ne pouvait être que lui. Personne d’autre n’avait quitté la taverne. Bravant la pluie, le chasseur se dirigea sans concession vers l’individu pour lui faire payer ses actes. Caché par la fureur de la tempête, ses pas n’éveillèrent aucun soupçon sur son arrivé et c’est seulement quand sa main toucha l’épaule du forban que ce dernier pu se rendre compte du souci. Edward le retourna en le choppant par l’épaule et, a peine était-il retourné que son visage fut violemment agressé par le poing punitif du chasseur.

      - T’as crû t’en tirer comme ça ?


      Edward, fortement indigné, enleva carrément son long parka blanc et le jeta avec indifférence dans un coin de la chaussé. Il était maintenant torse nue et vêtu d’un simple pantalon et de chaussure ordinaire. Même chaussure qu’il comptait bien enfoncer dans les côtes de ce misérable. Edward se mit en garde. Ses armes à feu étaient resté dans son manteau. Juste lui foutre une belle correction, voilà tout.

      - T’as commencé, et moi, j’veux continuer.
      La pluie m'tombe sur la gueule. Et c'est bon. Rafraichissant. J'ai les shakra qu's'ouvrent. La paix qui r'vient. Mais l'Guy*, Grand Patron des gens d'mon espèce, en décide autr'ment. L'a pas eu son compte d'sang. Alors il m'envoie un gus à casser. L'type s'présente sous forme d'un pain dans m'gueule. Si pas original, c't'honnête. Mais manque d'pratique par contre. Et d'passion. C'est bien exécuté, j'dis pas. Limite dans un dojo ça passerait. Mais ici c'est la rue. Et la rue c'est à Jack.

      L'type en face m'rappelle un truc. Mais d'là à savoir quoi. P't'être un gus d'la taverne. P't'être pas. On s'en fout. Il va crever bientôt. Mais pour un d'mi sel il a l'air confiant. Fier, y tombe l'parka. Et c'qui a d'dans. Héhé. Idiot. Y m'mire dans les globuleux. Et bave un truc. Genre j'ai commencé et il veut continuer. J'pige pas trop. Mais soit. Les voix d'Guy sont impénétrables. ... L'ciel continue d'pisser, et l'type est torse poil. Droit. Beau. Grand. Fort. Hahahahaha.

      Commme j'suis pas d'genre patient, j'lance. J'ai un décès à chialer. Et une 'teille à crever. D'ailleurs, parlant d'ça. Glou. Glou. Aah! Y a bon. C'est vide. Déjà un combat d'gagner. La gnôle m'réchauffe l'cœur. Et l'aut' qui s'les pèle sous la douche. Réchauffons le. Sans rien baver, parce qu'j'aime pas parler, j'm'élance. L'pavé est mouillé. Genre glissant. Héhé. C'pas pour m'servir ça. Héhé.

      D'la patte gauche, j'envoie la bouteille droit vers son pif. Juste histoire de. L'type l'évite bien entendu. Et moi j'ai glissé. Sur quatre bons mètres. J'suis passé vitesse grand V, à coté du type. Mon vautrage fait exprès m'balance pile sur l'manteau du Gus. J'y ai miré deux flingues. S'il en veut pas, moi j'en veux. M'faut un geste pour choper l'parka, un autre pour en sortir un flingue. J'ai l'impression d'le faire rapide, mais non. L'type à eu l'temps d'se r'tourner. Pas grave. J'le lock, pistolet tendu, patte droite. La patte gauche pendant c'temps balance la loque qu'contient l'autre flingue. Loin. Delà les patés d'baraques. Avec un peu d'chance, ça couvrira un clodo.

      En face, l'gus à l'air surpris. Quoi? Y croyait qu'on allait s'la jouer Mano à Mano. Les yeux dans les yeux. Dév'loppé une r'lation d'respect, d'venir ami et s'sentir le cul? Arf! J'suis Jack Sans Honneur. J'suis bourré. J'suis méchant. Et d'mauvais poil. Un sourire. Cible vérrouillée. Haha! Et j'tire. Tout c'qu'le flingue à dans l'ventre. Héhé.



      *Lire les rps précédents pour comprendre. Héhé.
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        Le fort gaillard ne tirait aucun prestige d’un futur combat de rue. Il essaya vainement d’envoyer sa bouteille vide dans la face de notre héros, qui n’eut aucun mal à l’éviter. Puis, il laissa passer l’ivrogne pour qu’il aille se vautrer lamentablement quelques mètres plus loin. La jeunesse de notre héros à ce moment là faillit le perdre. Trop prétentieux en 1621, il apprit de ses erreurs. Il vit alors que le bougre s’était, comme par hasard, retrouvé sur son parka. Et son long manteau contenait toujours les deux colts offerts par Shogun il y a quelques mois. Seavers avait offert à son agresseur une chance trop certaine de dégainer l’arme et de le canarder sans mal. Quel manque d’expérience ! L’aventure ne faisait que débuter après tout.

        Le lâche ! Voilà le jugement qui se faufila parmi l’esprit du jeune chasseur quand il vu le misérable pointer sa propre arme sur lui. Il ne comptait donc pas régler ça dans la rue. Et en soi, il avait bien raison d’agir ainsi. Mais Edward ne se douta jamais que le bonhomme voulait plus que le k.o. En pointant cette arme à feu sur lui, c’est un combat mortel qu’il déclarait à notre protagoniste. Soit, pour éliminer un possible meurtrier, Seavers était prêt à risquer sa propre vie. Son sens de la justice se révélait être fort et digne. Face au canon du colt, il resta calme. Le premier coup porté lui arracha un important bout de peau au niveau de la hanche gauche, mais lui apprit que ce forban n’était pas en bonne forme pour tirer avec une arme. En effet, tout deux était séparé de quelques mètres, environ quatre. A cette distance, la balle peut être meurtrière. Pourtant, le bougre manqua quelques peu son tir. La forte pluie réduisait son champ de vision mais c’était surtout l’alcool dans son sang qui lui portait préjudice. Difficile de viser un homme sous une tempête et en vivant double. Autre point important, Edward connaissait parfaitement son arme. La trajectoire des balles étaient les mêmes : droite, linéaire, et la cadence réduite de deux secondes. Mais le pirate ne le savait guère et il tirer sauvagement sans aucun timing.

        Edward allait donc profiter de ces points pour mettre en avant une de ses techniques qu’il avait mis au point au fil des années. De part sa vision d’aigle, il gardait un œil sur le canon qui tira une autre munition. La chose se dirigeait cette fois ci parfaitement sur le chasseur qui, d’un mouvement ample et agile, évita d’un demi-tour gauche cette seconde offensive. Sortant de l’axe de la balle, il fonçait sur le piètre tireur tout en sortant, à chaque nouvelle attaque, de l’axe de tire. Il arriva alors tout prêt de l’individu toujours au sol. Ed’ allait le massacrer. Il tenterait dès alors un formidable coup de pied dans la main tenant le flingue, comme si celle-ci était un de ces ballons de football. Puis, désarmant ainsi la brute sans honneur, il le relèverait par le colbac pour mieux lui fourrer son poing droit dans le pif !



        L'tas d'bidoche prend son temps. Mon tas d'bidoche, j'entends. Encrassé. Par la peine, l'alcool et la haine. Raidi d'excès, d'abus. La p'tit escarmouche d'la taverne 'tait pas suffisante. Tout au plus, c'tait un détartrage. Histoire d'pouvoir t'nir la position d'bout. Checker les articulaires. Mais pour cabrioler, j'suis pas ready.

        L'gus en face par contre. A voir comment qu'il a évité les plombs. Six j'en ai balancés. Et d'près. Un griffe tout au plus ça lui a fait. Et moi comme un con. Sur l'pavé. La tronche en friche. Lui déboule à l'arrache. Prépare son shot. Et l'flingue fait l'oiseau. Bien haut. Bien loin. Ma patte vide s'tend vers l'ciel. J'pense à des trucs. Comme les insectes. Et l'verre. L'type continue l'mouv'. Et moi comme un con. Sur l'pavé.

        Alors qu'j'ai bon d'ma répétition qu'normalement ça se fait pas par écrit mais j'm'en fous, l'bonhomme me chope par l'colbak. Ma tronche fait l'ascenseur et j'me dit qu'c'est quand même chaud d'choper l'col d'un singlet. Puis j'me rappelle qu'on est dans One Piece, et j'oublie. Ma tronche fait l’ascenseur donc. Puis s'arrête pour s'faire cueillir par un poing nommé MOOK. L'truc déboule, bien droit dans ma face. MOOK. Et re MOOK. Pour être sûr, généreux.

        M'soulevant un brin, y check. Y check un Jacko sonné. Dans les vapes. Les mires closes. La lèvre pendouillante. Les bras ballants. Out quoi. Et tu t'demandes, mon poto lecteur. T'voulais un combat. Et si tu t'aurais sû, t'aurais pas v'nu. Mais patience sadique ami. T'la sens la couille dans l'potage, non? Elle arrive, là.

        Juste maint'nant. Alors qu'semblant mort, j'relève les deux pattes pour les claquer sur les pavillons d'l'ennemi. Avec un grand sourire. Genre même pas mal. Et ouais mec! Suis toujours à bloc. J'dirais même qu'ça m'a réveillé. Les deux claques. En face, y sait cogner. Gentiment. Potentiellement. Ses deux pains étaient droits. Efficaces. Précis. Mais ça pêchait un peu faut dire. Niveau force. Et niveau haine. Faut s'musculer mon coco. L'âme comme l'bras. T'm'attaques sur mon prop'terrain, en jouant d'la poigne. Va falloir assumer. Héhéhé.

        Ainsi donc. Mes deux pattes filent. Mains ouvertes. Droit vers les noreilles à Mister. Et vu qu'Mister est pas non plus l'roi des branques, y réflexive. M'lachant l'colbak d'singlet, y m'bloque mes cagnes. Mais j'ai la pêche. Et l'abricot. Mes paluches sont possédées. Vont au moins à du douze fois douze nœuds! Chaud à bloquer pour l'Monsieur. Au plus, y ralentit l'impact d'mes paumes sur ses ouïes. Qui doivent siffler maint'nant. MAis j'ai pas fini. Ma tronche file droit vers son pif. 'Stoire qu'il pisse du rouge. Comme l'mien, qui s'répand sur l'cinglet. Sur l'pavé. Haha. Si ça saigne, c'est qu'on peut l'buter!

        J'sais pas quelle effet ça lui fait mon coup d'boule. Au pire un nez cassé, mais c'pas l'important. C'genre d'fourberie, ça sert à embrouiller les têtes. A masquer c'qui vient. Et ça vient du bas. Ma paluche sur son service trois pièces. Qu'je chope. En espérant pas juste gripper du tissu. Même si c'serait suffisant pour la suite. Mais j'aime broyer les couilles des gens. C'est vach'ment méchant. Héhé.

        Un peu d'surprise dans ses yeux héhé. J'suis rapide, non? Surtout pour un poivrot. T'inquiètes, niveau force j'vais t'informer aussi. Ma gauche en bas, j'lance la droite. Elle grippe la gorge et j'attends pas! Dans une expiration, j'bouge tout ensemble. Les muscles s'raidissent. Font c'qui doivent pour porter l'colis au Zénith! Comme un gros poisson, qu'j'montr'rais bras tendus à la foule. Arrive la meilleure partie!

        Craque couille-casse tête

        D'un geste uni, sans l'lâcher, j'rabat l'gus au sol. Tête la première. Dis bonjour au pavé l'ami. Et meure pas, j'commence à m'amuser là.

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          La bagarre faisait rage, toujours sous une pluie battante. Le brigand se fit désarmer comme convenu et le pistolet d’Edward vola quelques mètres plus loin. Le chasseur enchaina ensuite quelques coups de poings dans la face du bougre qui commençait à vaciller. Mais c’était une fripouille, un de ces menteurs sans honneur qui n’était pas capable de combattre convenablement : c’était un adversaire admirable. Au début, Seavers ne voyait que sa frustration, mais maintenant il comprenait la notion d’ennemi imprévisible et toujours différent. Ce concept même que Shogun, ce célèbre chasseur de prime, son mentor aussi, lui avait enseigné durant de long mois. Chaque combat serait singulier avait-il affirmé il y a longtemps. Et cette baston en était l’exemple même. Et Jack, ce salopard sans nom pour Ed’, prouva encore une fois à notre héros qu’il ne fallait en aucun croire en sa victoire avant le vrai dénouement. Le sale type se réveilla soudainement, sortant de sa fausse apathie, et asséna deux claques violents dans les oreilles du tueur de pirate qui, pas assez compétent pour parer, resta quelques peu étourdi. Puis, il se prit un méchant coup de tête qui le fit vaciller. Son nez était complètement éclaté après ce coup, ou plutôt déplacé ! Mais l’attaque suivante serait la pire. L’enfoiré chopa les baloches de chevelu d’une main ferme et peut être même volontaire (qui sait ?) Mais il n’aurait pas dû faire ça. Car toucher ce coin là, entre deux cuisses et sous un petit amas de tissu, a pour cause de réveiller en l’homme une douleur insoupçonnée et des réflexes de défense dangereux. Une fois la main sur l’asperge, l’action se stoppa net, Edward ouvrit les yeux et la bouche comme jamais et, d’un reflexe étonnant, il balança sa tête en avant, accompagné de son buste. Son front frappa d’une force tel celui de l’ivrogne que celui-ci fut projeter dans l’un des murs faisant la rue. Edward lui continua sa course de douleur vers le sol où son front se plaqua assez franchement disons le. Il roula sur le coter et se tint le service trois pièces.

          « Ah !! Mes burnes !!! »

          Le saligaud, ils les avaient bien serrés. Sûrement avait-il voulu tenter une prise par ce flanc pour avoir tant mit de force dans ses doigts. Edward se tenait, recroquevillé sur lui-même, les parties intimes tout en beuglant des insultes incompréhensible. Puis, après ses plaintes successives, il se releva, accompagné d’un léger mal de ventre, tout en regardant vers le trou fait dans le mur. Il se rappela alors le méchant coup de boule asséné involontairement à son adversaire. Bizarrement, le tueur de pirate souriait. Rigolait même. Il cracha une salive de sang.

          « Putain de merde ! Viens t’battre enculé ! »

          Après cette phrase, il prit carrément son nez dans sa main droite et le remit en place. Un craquement assez dégueulasse se fit entendre. La douleur ne l’inquiétait plus. C’était comme si une rage soudaine s’emparait de lui : l’adrénaline du combat !


          Réflexe du gus, et PAF! J'me la bouffe! Sa tête! Sans l'attendre. Les quat'fers en l'air, j'décolle. Direction derrière. MÔK !! J'me ramasse un bazar rude. Qui résiste une d'mi s'conde puis qui pète. L'dos prend cher. C'tait un mur ça? Mon vol s'finit l'cul dans l'sable. Là, ma course s'achève. Arf. Une brique m'tombe sur la gueule. C'tait bien un mur. Héhé. Sacrée tête. Faut croire qu'acculé, l'type a tiré dans les réserves. Faut s'méfier d'ça. L'instinct d'survie, ça t'change une fillette en géant.

          Balayant la poussière qu'j'ai dans l'pif d'un r'vers de main, j'me relève. Rapide check d'ma tronche. Arf! J'ai une masta bosse sur l'haut du front. Genre Cactus: deux bossinettes sur une grosse. Qu'fait plateforme. Dèche. Héhé. Niveau machine en chair, ça coince. Courbouturé d'partout. en rade que j'suis. Quelques tours d'épaules pour latexer tout ça. Rapide coup d’œil aussi. Oh la belle brique, là au sol. Viens dans ma patte gauche donc. On va visiter comment q'c'est dehors.

          Dehors, fait toujours dégueulasse. L'crachin d'vient d'la drache. Ça balance sec. L'terrain s'hostilise. Et l'autre, l'adrversaire, face à moi. Droit et fier comme un garde troufion. D'ceux qui croient en leur devoir. Haha. Il a la tronche salement cramée. L'nez qui dit merde. Bête tronche arf! Mais comme s'y m'avait entendu pensé, l'type corrige ça. Warrior Style. D'une patte volontaire, y r'craque son pif dans l'bon sens. Héhé. Tu tiens à ta tronche, j'me trompe? Gorge rieuse, j'balance un glaviot rouge sur l'pavé. 'Stoire de.

          « Putain de merde ! Viens t’battre enculé ! »

          Parôlé, parôlé, parôôle! L'a été vieilli en fut d'pisse ou quoi? On a fait quoi jusqu'maint'nant? Du scrabble? C'la dit, suis pas revêche moi. Limite grand prince. T'proposes, j'dispose. Suis comme ça moi, j'donne, j'donne. Donnons, donc! Du simple, du beau, d'l'efficace.

          Bien campé sur mes guibolles, j'démarre. Vitesse max. D'quoi foutre la honte à un canasson. Ma gauche s'prépare d'jà, s'braquant sur l'arrière, la brique toujours dans la poigne. Quant à la droite... Héhé. L'ennemi est maint'nant à portée. Chaud. Prêt. ... Prêt? Vraiment? Faut voir, j'ai bondi comme un diable. Est-ce qu'il a seul'ment pu l'voir v'nir? Mais pas l'temps pour les question. Ma patte ramène d'jà la brique vers sa tronche. Méchamment. Pourtant c'pas ça l'important. Ça c'est du folklore. C'pour lui donner un gout d'mur. Négligeable.

          Le danger vient d'en bas: ma droite. Vilaine, rapide à souhait, et rougeoyante d'crasse. Un Krapax qu'ça s'appelle. Version Uppercut. Le concentré d'une vie d'rixe. La somme d'ma haine. D'ma hargne. Un pain meurtrier. Mon pain.

          Et il est pour toi!


          Dernière édition par Jack Sans Honneur le Sam 12 Nov 2011 - 15:33, édité 1 fois
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            Sa vitesse fut impitoyable. D’ordinaire, Edward aurait pu voir le mouvement de son adversaire et peut être prévoir une esquive, ou autre. Mais la brique arriva avec violence, avec brutalité. C’est bien beau de pouvoir voir les gestes de son ennemies. Mais ça l’est moins quand il est impossible de parer. Certes la vision du chasseur était grande, mais c’était aussi un faible, trop souvent habitué à combattre ses fusils en main. Il ne put absolument rien faire face à l’expérience de Jack sans Honneur. Son niveau était bien trop élevé et malgré son état pitoyable, saoulé par l’alcool, il était un combattant puissant. C’était comme s’il avait toujours combattu dans la rue, comme si son arme, depuis sa naissance n’était en fait que son corps. Ses doigts, ses avants bras, étaient comme des lames perforeuses. Ed’ en revenait presque à admirer les talents de son opposant. Il crû avoir affaire à un pauvre ivrogne ; il se trompa lourdement et en fit les frais. L’individu fonça au galop sur le tueur de pirate. Dans sa main gauche, une brique récupérer dans les débris du mur. Il la mit en avant et tapa l’arcane sourcilière gauche de Ed’. Puis, alors qu’il fut assommé, il sût que la fin était proche. Et au moment où il le sût, l’uppercut du pirate se frotta à son bas menton. Le choc fut violent. Sa mâchoire fit un drôle et de bruit et ses dents, miraculeusement épargné, claquèrent vigoureusement sans se briser. Les pieds de Seavers décolèrent du sol et il retomba sur le dos au moins deux mètres plus loin en face de l’ennemi. C’était le chaos dans son esprit. Son corps allongeait sur la terre boueuse affichait dorénavant quelques hématomes. Sa face était telle une vallée où ruisselait l’eau de pluie mélangeait au sang abondant. L’arcane sourcilière avait prit chère et avait littéralement explosé au contact de la brique. C’était un visage pourpre qu’arborait en définitif notre protagoniste.

            Son état végétatif le conduisit dans les méandres de sa pensée. Ses yeux restèrent légèrement ouvert avant l’évanouissement, et il regardait inconscient les nuages violent de l’orage. Sa peine était grande, sa frustration aussi forte que la dernière attaque encaissé. Il était donc si faible ? Dix ans à s’entrainer pour en arriver là ? Sans ses armes était-il un misérable cloporte, comme le sont les maudits sans leur pouvoir ? Était-il encore ce gamin impuissant qui n’avait pas bougé quand sa mère avait faillit se faire violer ? Est-ce qu’il était resté ce jeune gars rat de bibliothèque…la souffrance physique le trainait plus profond encore dans sa médiocrité. La rage de vaincre était là mais elle ne suffisait pas. C’était de colère dont il avait besoin, de haine profonde. Le besoin d’effacer toute chose misérable le démangeait. Le passé resurgissait. Les années, les difficultés, les démons…et les Noirs Désirs.

            Sa silhouette se releva, comme possédé. Son visage ensanglanté affichait un sombre but. Celui de tuer. Depuis sa naissance, jamais il n’avait perdu la raison. Cette perte de conscience se manifestait pour la première fois en lui, il était comme perdu. Plus le même homme, plus le même, plus le même…danger. Il s’attaqua à Jack comme une bête s’en prend à son festin. Il lui colla une droite monumentale sortit tout droit de son âme. Il avait pour cible sa joue. Puis, prit appuie sur son pied gauche et asséna un coup de tatane au pirate en plein milieu du thorax. Le coup pouvait être suffisamment puissant pour lui couper la respiration. Après cela, Edward s’il l’on peut l’appeler toujours ainsi, se dirigea en titubant vers son ennemi. Ses blessures n’avaient pas disparu, mais la douleur si. Ses prochains coups seraient dévastateurs et irréfléchi !

            Il décolle du sol quand j'lui cueille le menton. Les yeux vers l'ciel. Et les dents serrées. Au son ou à l'image, ça a fait du vilain. J' r'lâche l'biceps alors qu'y s'viande sur l'pavé. L'bruit est c'lui d'un sac d'patates qui tombe. Un peu mate. Un peu mou. Héhé.

            L'silence retombe sur la ruelle. L'calme... La pluie sur l'visage. Dans les tréfonds d'la nuit. Si c'est pas cliché. Mignon. J'lance un dernier r'gard à l'autre. L'fou. J'ai encore la trogne en rade. Dans l'fond. J'me souviens même pas pourquoi on s'est motté. Arf. C'tait y a dix minutes. Faux qu'j'pense à calmer la gnôle. Ou pas. ... Drôle d'type. L'avait l'potentiel. Pas l'niveau. L'était condamné au moment où la balancer ses flingues. ... Allez. Sur ce j'me tire.

            Mais après quelques pas, j'm'arrête. Ça m'cogne. Quel con j'suis. J'ai oublié d'lui faire les poches. Héhé. J'm'en r'tourne donc. Et un drôle d'sentiment m'prend.

            BAM !


            L'sentiment s'confirme. Sous forme d'un pain dans la tronche. Un vrai. Qui pue la haine. Qui cherche la mort. J'ai rien l'temps d'griller. Mon souffle s'coupe alors qu'une douleur m'prend la poitrine. Un coup d'panard. Qui m'envoie trois pas derrière. J'ai difficile à rester d'bout. J'vacille. Et capte l'assaillant. Hmm.. ? Plus l'même. 'Fin si. Mais non. Un truc à changer. Ses mires... Pas celles d'un pensant. Insondables, et pourtant. J'y vois l'envie d'destruction. L'gout du chaos. Héhé. L'mister est r'venu d'entre les faibles. L'a échangé sa tête contre son instinct. Bien joué p'tit gars. C'est l'sercret du corps à corps. C'est l'secret du combat. Y aller pour tout perdre. S'en donner les moyens.

            J'toise la bête , qu's'avance. Titubante. Une bête ouais. Les muscles bandés. Prête à bondir. L'a gagné l'punch qui lui manquait. Idem pour la vitesse. L'Xp par contre... Et moi? Moi j'souffre bien. J'suis diminué.

            Un geste, et l'voilà parti. Sans fioriture. Y fonce droit sur moi. M'surprend presque. Ouais. Son niveau à augmenté. J'bloque une claque qu'en est pas une. L'genre d'baffe qui te dévisse la tronche et t'la fout en orbite autours du slip. D'autres suivent. Moins puissantes. Tout aussi agressives. Mais prévisibles. Problème d'la fouque aveugle. Il augmente la cadence. Et j'tente de r'prendre mon souffle. Un coup d'g'nou passe. Niveau cote. Sale type ! Héhé. Son premier assaut m'a bien cramé. Trop surprenant. Trop disproportionné. Pas rapport à avant , quand il était faible, j'entends.

            Une ouverture apparait. Un trou dans sa garde inexistante. J'agis en réflexe. Ma paume part bien droite. Sèche. Et cueille son torse. Œil pour oeil. Y r'cule de trois bon mètres. Grippant l'pavé d'ses panards. D'ses pattes. D'ses ongles. Toujours d'bout. J'en profite pour prendre une bonne inspi. L'air s'engouffre dans mes poumailles d'un coup. Débloque par la même ma cage à cœur. Ça fait mal. Mais ça dérouille l'tout. La douleur agit comme un r'montant. M'fixe les idées.

            En face, il a pris. Mais j'doute qu'il sente quoi qu'ce soit. J'ai d'jà vu ça. C'genre de rage. Qui t’anesthésie les nerf. C'tait un type. Y a longtemps. Un Berce-cœur j'crois qu'ça s'appelle. Pas compris l'lien d'ailleurs. C'que j'ai en face d'moi à rien d'berçant. Ça s'dit, berçant ?

            L'fond d'ses mires d'venues sombres brillent une s'conde. Y va attaquer. Va bondir. A nouveau. Y m'pointera direct'ment. Sans détour. Comme il la fait la première fois. Ouaip. Perdre sa lucidité c'est pas mal. Mais ça aide pas pour innover. Un batt'ment d'cil. L'voilà qui saute! Ses mains serrés sont prêtes. Prêtes à m'casser. Mais c'coup-ci, plus d'effet d'surprise. J'suis prêt.

            J'me tasse sur mes appuis, en prévision. Encore dans les airs, lui, m'décoche un pain. Qu'j'évite d'justesse. Merci les réflexes. L'suivant s'écrase sur mon avant-bras. Contré. Dans l'même temps, un vilain g'nou déboule. Niveau estomac. L'temps se suspend. Ma caboche capte une faille. Exploitable mais risquée. J'tente le coup.

            Contractant à max mes abdos j'encaisse. Et ça fait un mal de chien. Mais ça a l'avantage d'laisser une s'conde de latence. J'en profite. Mes bras s'ouvre pour s'refermer tel un étau. Et j'ceinture le gus. Ça lui plait pas. Oh non. Y r'mue comme un diable. Et moi j'sers les dents. Deux raisons. Premio: L'impact claquée dans mon garde manger fait un mal de cleps. Deumio: c'qui va suivre d'mande d'la concentracture.

            Dirty Souplex.

            Deux mots qu'j'bave pas des masses. Mais quand y sortent, c'est annonceur d'crasses. L'gus doit être calmé. Mérite bien c'te technique. Alors expirant à fond j'me lance. Les épaules qu's'élancent vers l' derrière. Les bras bien serrés, 'stoire d'pas lâcher l'aut'. Y gesticule comme un sauvage. Foutu bestiole. Et m'voilà qu'part en pont arrière, claquant ainsi la tête du gus sur l'pavé.

            MÔK !!


            J'contracte à nouveau les abdos. Et mon colis vivant r'prend d'la hauteur, pour r'venir aussi sec embraser l'sol. Une deuxième fois. Moi, j's'rais pas contre une troisième. Mais j'suis cassos. Elle pompe c'te technique. J'lâche la bête, profitant des dernières forces du moment pour m'rel'ver, illico.



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              La pluie battait, comme toujours et cela jusqu’au petit matin. L’embrun s’en allait dans les rues qui devenaient semblable au pont des navires en plein tempête. Au milieu d’une soirée rendue plus noir par l’obscurité des nuages, deux hommes c’était battus. Et de sombre démon était réapparu. Lui ne poussait aucun cri de colère mais ses mouvements, brutaux et imprévisibles, étaient suffisants pour que son adversaire entende cette voix haineuse venant droit du cœur d’Edward Seavers. Ce dernier était devenu un court instant fou, trahi par sa frustration et déraisonné par son envie de revanche. Son être normal avait déjà perdu ce combat : l’homme debout qui combattait n’était qu’une enveloppe possédé par de sombre démon. Des démons au nom de peur, amour, obsession. Mais certes, ses coups étaient violents, certes, il avait sût anéantir le thorax de Jack…oui, mais le chasseur avait déjà perdu. A la seconde où il avait perdu le contrôle, la bataille était déjà terminée. Car le pirate en face de lui était de la même trempe ; il connaissait cette envie de meurtre car il la côtoyait chaque jour. Au lieu de se laisser abuser par son sentiment de surprise, le combattant des rues para les coups multiples du tueur de pirate, puis, motivé par l’envie de réduire au silence ce malade, il prit un risque. Un risque, un dernier effort qui prouva qu’il était un talentueux adversaire. Profitant d’une brèche alors que le démon essayait de forcer le passage de son poing, le gaillard sans honneur ni règle souleva notre héros si sombre et la détacha assez facilement du sol. Puis, il bascula vers l’arrière assez rapidement. Seavers se retrouva vite face à son destin : des pavés entre lesquels une boue épaisse se faufilait. Il ne put que l’embrasser. Deux fois. La première l’assomma, toujours conscient, ses mouvements n’étaient que réflexe. La seconde prise fut fatale. Son corps tomba en léthargie et il commençait son roupillon jusqu’au petit matin. Étaler sur le pavé, face à son ennemi, il cuvé sa haine tandis que l’autre aller cuver tout court. Peut être lui ferait-il les poches, pour trouver et voler un fond de poussière.

              Finalement, ce combat n’avait pour récompense ni l’argent ni la gloire : juste l’honneur. Ed’ avait perdu cela, et l’autre type l’avait remporté…sauf que la dignité lui importait peu…

              Le lendemain matin…

              - M’sieur !

              - Humf !

              - M’sieur réveillez vous, les marines vont arriver !

              - Humf…

              Il leva les paupières. Le soleil matinal s’incrusta dans ses yeux fragiles. Il avait un mal de crâne saisissant, comme s’il avait fait la fête toute la journée. Il se rappela très vite de la nuit passé et comprit que cet uppercut dans le menton lui avait fait perdre conscience. Non, sa folie n’était que trop noir et jamais il n’allait se souvenir de son état. Pour lui, il avait perdu lamentablement après la brique dans l’arcane et le coup de poing. Il se redressa, subissant les douleurs de son corps, puis regarda les trois p’tits gars qui l’avaient réveillé. Un d’eux avait sur sa tête la grande parka trempée du chasseur.

              - P’tain ma tête…

              Il soupira. Il se trouvait si lamentable d’avoir provoqué cet homme et de s’être fait battre.

              - Hey m’sieur, on a trouvé deux pistolets près d’la poubelle, c’est à vous ?

              Le gosse pointa son doigt vers la ruelle où il avait lancé son armada. Il se rappela alors de son arrogance et comprit ses faiblesses. Il était un misérable combattant, un incapable, qui, une fois démuni de ses armes, n’était bon à rien. Ed’ se vêtu de son manteaux, rangea ses deux armes après les avoirs ramassés ; puis, alors que les trois gosses attendaient une pièce, il les remercia rapidement tout en leur indiquant de partir. De toute façon, il n’avait rien sur lui. Le chasseur continua son chemin dans la même ruelle, en mettant sa paume de main sur son arcade ouverte, tout en jurant…
              Mes paluches se r'lachent. Mon souffle s'ralentit. Et y fait un peu plus froid. Tout à coup. Au sol, LUI, qui s'relève pas. Et c'est très bien comme ça. Le gus m'a crevé. L'adré à viré l'alcool, qui virait la douleur. J'ai mal. Donc. Étonnant, c'retournement d'dernière bourre. Ce truc qu'est né d'lui. S'il arrive à l'canaliser, un jour... Qui sait.

              Mon souffle revient. J'm'éponge l'front. Et m'approche d'l'autre. Le galopin.

              Galopin deviendra gland.

              L'a pas entendu mais j'espère qu'il apprécie la vanne. Une fois c'poignant hommage rendu à mon adversaire tête-brûlée, J'me baisse. Pour commencer à lui faire les poches. ... ... Non... ... Non... arf! L'enfoiré a pas un kopek. Dèche. Moi qu'espérait en vider une en son honneur. Héhé. D'dépit j'lui met un dernier shot dans l'flan. Pour la forme.

              Puis j'traine la patte sur quelques mètres. C'est là qu'j'remarque son beau manteau blanc. C'lui même qu'il avait balancé, style même pas peur. Sûr que c't'un beau manteau. Ce s'rait bête de l'laisser trainer. J'le chope donc. Le passe sur mes épaules. Arf. Trop p'tit. Tant pis. Y m'servira à éponger mes blessures. J'm'y attèle direct. Et hop. Une trace d'poissang sur l'blanc. Et de deux. Héhé. Un joli souvenir. Ca m'fout d'bonne humeur.

              Comme toujours après avoir tarté un inconnu. D'ailleurs... Qui c'était l'gus? Pourquoi m'a attaqué? J'arrive pas à m'souvenir. L'mystère rest'ra entier. Mais y a un truc qu'j'lui dois. Qu'on lui doit. Un service rendu. Sans qu'il sache.

              Lara, r'mercie c'type, qu'm'a vidé l'esprit. Qu'm'a fait passer à autre chose. Grâce à lui, tu me hanteras plus. T'es libre petite. Vole. Vole Lara.

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