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Eradication des Niveleurs partie I

Le débarquement sur Whiperia n'enchantait pas réellement l'agent Wolt qui n'appréciait pas réellement cette île de West Blue. De part le monde, ils étaient pléthore à détester cet endroit où violence et esclavagisme faisaient vivre une minorité de privilégiés. Ce n'était pas cela qui dérangeait l'agent du Cipher Pol Deux, non, lui n'appréciait guère ce cailloux au milieu de l'océan, car la terre y était rouge, argileuse et particulièrement collante, lui pourrissant ses chaussures et les bas de ses pantalons de costumes. Superficiel ? L'ex-bureaucrate n'était passé agent de terrain que récemment après une formation de trois ans. Alors il souhaitait être constamment impeccable afin d'afficher un certain standing, plébiscité par l'agence gouvernementale elle-même. Le pied à peine posé à terre, il pesta. Rien n'avait changé, bien qu'il aurait été utopique de nourrir de telles espérances. L'espion ne pris pas la peine de saluer l'équipage qui l'avait emmené jusqu'ici, déjà absorbé par le déroulement de sa mission. Par bienséance il leur avait laissé une bourse pleine de berrys sur le navire, d'un montant légèrement supérieur à ce qui lui avait été demandé à l'origine.

Débarqué, Wolt ne s'attarda pas à visiter la ville libre de l'île, son objectif était clairement défini et il ne comptait pas s'attarder sur ces terres répugnantes. Il quitta donc le port et se rendit à la Station n°2, l'arrêt de la ligne de chemin de fer qui le rapprocherait de sa destination. La gare était d'une architecture plutôt travaillée alliant pierres nobles et armature métallique, elle ne valait rien comparée à celles de grands royaumes, mais dévoilait un avant-goût de la richesse des Berry-Whip, les propriétaires de l'île. Il y avait deux lignes, parallèles voyant s'opérer un bal incessant de trains passant d'un côté puis de l'autre de la ceinture d'Astérion. Arrivé sur le quai, les premières effluves nauséabondes liées à l'exploitation du guano, qui avait fait la richesse de Whipéria, lui chatouillèrent les narines. Il grimaça légèrement, exaspéré d'être ici.

Tout ça parce que son instinct lui dictait que quelque chose se tramait. S'il était spécifiquement venu sur cette île, c'était parce que Wolt avait appris qu'Adria, l'une des membres des Niveleurs, qu'il avait attrapé sur Hinu Town, y avait été envoyée pour travailler au bagne. Or, l'espion avait découvert plusieurs éléments qui laissaient penser à une montée en puissance de ce groupuscule anarchiste mené par Jonathan Nivel depuis Las Camp. D'abord, il y avait eut cette fois où il fut missionné pour rattraper des esclaves qui avaient été libérés de l'Île aux Esclaves, afin de faire grossir les rangs de ces terroristes. Puis, lors de sa mission sur Hinu Town, il avait pu établir que les Niveleurs s'adonnait à des attentats ciblés pour le compte de mafieux, afin de recueillir des financements. L'équation était rapide, des moyens financiers plus une démultiplication de leurs membres, Wolt sentait qu'un grand coup se préparait. Or, ultra-violent et ouvertement hostile au Gouvernement Mondial, la cible principale de Jonathan Nivel était les infrastructures estampillées du drapeau blanc à la croix noire.

Cependant, voilà, l'agent de troisième catégorie savait que quelque chose se préparait, mais il n'avait pas plus d'informations que cela. Les dossiers que l'Agence détenaient faisaient état d'une base opérationnelle du groupuscule sur Las Camp, mais rien de plus précis. L'espion décida alors qu'il se devait de mener un second interrogatoire à Adria, afin d'en tirer un maximum d'informations, qu'importe les moyens qu'il devrait utiliser pour.

Au fin fond de ses pensées, Wolt en fut extirpé par le bruit mécanique parfaitement réglé du train qui approchait de son terminus. Une faible fumée blanche mais épaisse, s'échappait de la cheminée de la locomotive, alors qu'une voix sortant d'un escargophone-haut-parleur géant annonçait l'arrivée du train. Sortant sa montre à gousset, l'espion fut satisfait de voir qu'il était à l'heure, le manque de ponctualité le tenait en horreur. Cependant, il n'avait pas pris en compte qu'il y avait un battement d'une heure pleine avant le prochain départ. En cause, le déchargement de la cargaison de guano qui était alors acheminé jusqu'aux différents entrepôts de stockages servant à approvisionner les navires marchands qui en faisaient le commerce avec les grands royaumes voisins et lointains. Agacé, il rouspétait intérieurement. Impatient, lui qui ne voulait pas s'éterniser sur ce caillou malodorant qui tâchait West Blue se trouvait bien obligé d'attendre. Ce n'était pas une partie de plaisir pour lui, mais tel était son travail, qu'importe les bons ou les mauvais côtés, il se devait de tous les assumer.
Dans les voitures qui servaient au transport du guano,, les employés des Berry-Whip se livraient à une course effrénée. Ils allaient et venaient, équipés de pelles et de grandes bennes, pour ramasser cet or noir, ils trimaient à un rythme qui finalement, forçait le respect. Parfaitement rodée, chacun savait précisément quoi faire, si bien qu'une attente d'une heure paraissait être un exploit au vu de l'ampleur de leur tâche. Lors qu'enfin ils s'en acquittèrent, les portes des voitures de transport de passagers furent ouvertes et Wolt s'engouffra dans l'une d'elles, au centre de la longue colonne. Prenant place sur une banquette pas trop inconfortable, il ouvrit la fenêtre se voyant suffoquer de l'odeur d'œuf pourri qui y régnait, puis pris son mal en patience. Accoudé à la vitre, il passa le trajet dans ses pensées, ne se faisant interrompre que par le contrôleur qui lui demanda son billet. Bien évidemment, l'espion n'avait pas manqué de se mettre en règle et l'homme lui poinçonna son ticket.
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Le trajet fut très pénible pour l'espion, qui passa près de deux heures, un mouchoir de soie collé devant le nez, sans que cela n'atténue réellement l'affreuse odeur qui régnait en maître. Collé à la vitre, comme s'il espérait qu'un brin d'air frais ne l'extirpe de cet enfer, il pris son mal en patience. La vie l'avait déjà éprouvée avec le décès de tous ceux qu'il aimait fut un temps, il allait bien survivre aux effluves du bagne de Whiperia, fussent-elles les plus pestilentielles de toutes.
Il découvrit, au gré de l'avancée inarrêtable du train, le fameux champs de mines coupant l'île principal de l'archipel en deux : la ceinture d'Astérion. Ce no man' land était unique, grandiose, s'étendant à perte de vue, avec pour unique but de protéger les gens libres des bagnards asservis par les Berry-Whip. Wolt ne pouvait que saluer l'efficacité d'un tel projet qui, il l'avait prouvé, était d'une grande efficacité. Ainsi, le train était l'unique moyen permettant de joindre les deux parties de Whiperia Alpha. Les roues d'acier filaient sur les rails, jusqu'à ce qu'au loin, se dessinent enfin la sinistre silhouette grise de la Centrale. Ce bâtiment monumental annonçait la couleur quand au sinistre sort qui attendait les gens sur la côte Ouest de cette île-prison. D'immenses cheminées crachaient de sombres fumées qu'on devinait abominable à respirer, rien qu'en les apercevant. Le train crissa, partant dans des aigües strident qui firent grincer des dents de l'agent gouvernemental. La décélération fut presque douce et, dès lors que la machine d'acier s'arrêta complètement, des sifflets annoncèrent l'ordre de débarquer.

Posant le pieds sur le pavé de la gare de la Centrale, Wolt fut bien déçu de se rendre compte que l'odeur qui régnait dans le train, bien que légèrement amoindrie car il était en extérieur, persistait. Le mouchoir devant le nez, il se rendit vers le quai principal où de nombreux Whipers fouillaient et triaient les arrivant. Il présenta alors une lettre signée du Gouvernement Mondial lui-même, lui octroyant le droit de visiter l'une des prisons des Blues pour y interroger un prisonnier. On le conduisit alors à une voiture, conduite par un cochet et ses deux chevaux, pour prendre la direction du Nord. En effet, l'interrogatoire devait se dérouler à Pivogor, l'immense dortoir des quelques trois mille bagnards s'épuisant sur cette terre désolée, se trouvant sur Whiperia Bêta, la seconde île de l'archipel. Une fois de plus, le trajet fut loin, quoi que moins insupportable qu'à bord du train et déboucha sur le fameux Pont des Damnés.

Ils ont le sens de la formule, se dit Wolt en découvrant le maigre viaduc, battus par des vents infernaux à plus de trois cent mètre de haut. La falaise qui s'étendait en dessous était vertigineuse et n'inspirait que la mort à ceux qui la regardaient avec trop d'insistance.

- Nous descendons monsieur, l'avertit le cochet, alors que Wolt s'exécuta, sortant de la voiture confortable dans laquelle il se trouvait.
- Le viaduc me paraît pourtant assez large monsieur, pourquoi doit-on descendre ? S'inquiétait Wolt.
- Il est assez large, bien sûr, mais la voiture offre bien trop de prise au vent, les bourrasques ont conduites de nombreuses voitures à s'écraser en bas de la falaise, passagers, cochets et chevaux réunis, depuis, on ne le traverse plus qu'à pied, expliqua le cochet d'un ton dramatique.
- J'ai compris, je vous propose de rester ici, vous serez bien à votre aise de ne pas avoir à terroriser vos chevaux inutilement. Je vais me débrouiller pour traverser, indiqua Wolt serein.
- Je vous le déconseille, on recommande d'être toujours accroché par une corde, en cas de probl..
- Il n'y en aura pas, croyez moi, je vous souhaite un bon retour, avertissez-les de mon arrivée, le coupa l'espion en lui tournant le dos, faisant alors face au pont.
- Comme le souhaite monsieur, dès que vous l'aurez traversé, un poste de Whipers vous attendra. Je les tiens au courant de votre venue.

L'instant d'après, Wolt avait disparu, à la grande surprise du cochet.


Dernière édition par Wolt Hender le Mar 30 Juil 2024 - 18:32, édité 1 fois
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Arrivé au bout de son effort, l'agent Wolt eu la satisfaction de voir la fin du viaduc avant de s'être épuisé en Soru successifs. Il n'en usa que de huit, ce qui était, selon lui, plutôt convenable. Pour autant, il savait pertinemment que nombre d'agents auraient pu se contenter de cinq, voir peut-être de moins. Qu'importe, il avait parfaitement conscience de sa faible maîtrise du rokushiki et comptait y remédier, mais ce jour-ci, n'allait pas lui permettre de s'entraîner. Sa mission était claire : soutirer des informations concernant Jonathan Nivel à sa sbire.

Il avança de quelques pas après le viaduc et se fit interpellé par l'un des Whipers tenant le poste de garde. Sans un mot il s'arrêta et leva les mains, tout en tenant sa lettre entre son index et son pouce. Les employés des Berry-Whip arrivèrent à sa hauteur et le fouillèrent, par mesure de sécurité. Ils acquiescèrent et le saluèrent en bonne et due forme, avant de lui indiquer la prochaine étape. Ainsi, fut appelé une nouvelle calèche qui, cette fois-ci, le mena jusqu'à Knut, le quartier général des dirigeants.
La traversée fut assez courte, les distances étant moins grande que sur Whiperia Alpha, mais l'odeur d'œuf pourrie était plus forte, ce qui l'incommoda fortement. Dépité, il ne pipa pas un mot de tout le trajet, envahi par le dégoût. Déposé au véritable centre de commandement de l'archipel, il fut accueilli par de nouveaux gardiens ainsi qu'un intendant. Celui-ci l'emmena jusqu'à un salon où, lui dit-on, il pourrait se reposer avant de rencontrer les dirigeants du bagne. Une aubaine pour lui qui, enfin, pouvait respirer un air pur et vierge de toute odeur nauséabonde.

L'agent Wolt pris une quinzaine de minute pour se remettre de son trajet, qui fut des plus éprouvant. Finalement, un autre majordome, grisonnant, à l'allure fine et élancée, vint à sa rencontre.

- Monsieur, nos bien aimés dirigeants n'étant pas disponibles, je suis chargé de vous fournir les éléments qui vous permettront de mener à bien votre interrogatoire. Aussi, je vous invite à présenter cette missive aux gardes que vous trouverez à Pivogor, lui fit-il en lui apportant ladite lettre sur un plateau d'argent. Dessus trônait le cachet des Berry-Whip. Auriez-vous besoin de quelque chose monsieur ?
- Je vous remercie pour votre sollicitude, je pense que je devrais me reposer avant de rejoindre Pivogor.. auriez-vous une chambre ? Je la libérerais dès demain matin, demanda l'espion qui appréciait grandement le ton formel employé par son interlocuteur.
- Bien évidemment, si monsieur le veut bien, rétorqua le majordome qui conduisit l'agent gouvernemental jusqu'au premier étage où il lui ouvrit la porte d'une chambre. 

Le manoir des dirigeants était grandiose, couverts de tableaux, de moquettes, tentures et parés de mobiliers et de lustres somptueux. Tout trahissait la richesse qu'ils s'étaient façonnés sur le labeur de centaines de milliers d'esclaves depuis leur implantation sur l'archipel. Sur un matelas épais à souhait, il s'affala et sombra aussitôt dans un sommeil profond et réparateur. Son corps n'était pas éprouvé, mais ses sens, eux, l'étaient terriblement. 

Wolt profita allègrement du petit-déjeuner qui lui fut servit par le majordome et, après avoir regroupé ses affaires, quitta le manoir. Une calèche l'attendait sur le parvis, elle était renforcée de plaques d'aciers et sur le toit trônait tout un attirail que l'ex-bureaucrate n'identifiait pas. Les deux chevaux qui tiraient la voiture entamèrent leur traversée de Whiperia Bêta, dans un trot régulier. Ils allaient bon train, sous les vindicatives du cochet qui les maniait d'une main de maître. Poussant ses bêtes à maintenir un rythme élevé, il savait pertinemment que c'était sur cette portion du trajet qu'il pouvait faire les meilleures économies de temps. Car une fois la plaine passée, ils devraient affronter la zone marécageuse, un véritable bourbier qu'il haïssait au plus haut point. 

Où se situe Nivel, quels sont ses sources d'informations, qui le finance, quels sont ses prochains coups... Par quoi commencer ? Se demandait Wolt qui préparait son interrogatoire.

L'espion savait ce qu'il voulait obtenir comme information, mais on le lui avait appris lors de sa longue formation d'agent de terrain, prioriser les réponses recherchées est la clé. Alors, il pesait le poids de chacune de ces informations pour en déterminer lesquelles il allait privilégier. Son monologue intérieur se poursuivit presque deux heures, pendant lesquelles il affina son approche et se prépara à toutes les éventualités. Si bien que lorsqu'il entendit hennir, il était dès lors prêt. Mais prêt à poser ses questions, pas à devoir désembourber le carrosse si besoin s'en faisait sentir. Il espérait, presque avec ferveur, le destin, que la suite du trajet ne se complique pas plus.


Dernière édition par Wolt Hender le Mar 30 Juil 2024 - 18:33, édité 1 fois
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Bien heureusement pour l'agent secret, la traversée du marécage se déroula presque sans encombre. Tout le long, il eu le loisir de réfléchir et de prévoir ses futurs agissements. Mais aussi, lorsqu'il eu bouclé intérieurement son interrogatoire, il en profita pour sortir un calepin de sa veste ainsi qu'un crayon. De la mine de graphite, il griffonna la feuille. Ses gestes suivaient sa pensée, articulant courbes et droites pour donner vie à des mots lourds de sens. Dans le ballet de son poignet, quelques réflexions sur la condition des races en ce monde s'exprimait. Il décrivit les Hommes-Poissons, qui pensait inférieur par l'esprit, quoique supérieur par la force. Ne mâchant pas ses mots, il expliqua que la Nature avait agit comme elle le faisait avec toutes les formes de vies animales. Un singe ne pouvant être comparé à un être humaine, un homme-poisson ne pouvait, à ce titre, par faire l'objet d'une quelconque comparaison. Leur mode de vie grégaire ne les différenciait pas vraiment de macaques, leur capacité à vivre aussi bien dans l'eau que sur terre ne transcendait pas l'existence de semblables, comme les crocodiles, certains iguanes, grenouilles ou hippopotames. Ses conclusions le menaient à croire que la Nature en avait fait une race d'animaux supérieur, mais qui étaient bien distincts de l'humanité. Alors, ce qu'il répugnait le plus était l'apparition de mélangés, ou comme certains le disaient, des métisses. Pour lui, cela n'était qu'abomination et fruit d'actes contre-nature. Les écrits de Wolt divaguèrent ensuite sur la condition de ces mêmes êtres, revêtant l'emblème du Gouvernement Mondial, ou bien celui de la Marine. Une grossière erreur poussée par une consensualité politique, sûrement pragmatique, mais assurément dangereuse pour l'intégrité et la survie des grandes Instances.

*Graoooooooh*


Les chevaux se cambrèrent, apeurés, ce qui arrêta nette la calèche. Il y eu un cri de terreur du cochet, auquel l'agent secret répondit en rangeant ses affaires et sortant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit un crapaud pustuleux, haut de près de cinq mètres et arborant une rangée de dents effroyablement aiguisées. Une véritable rangée de couteaux, qu'il fallait mieux ne pas tâter.

C'était donc pour ça que la voiture était couverte de renforts, constata Wolt.

- Venez derrière moi, lança l'espion au cochet qui était terrorisé.
- Ou... oui, oui j'arrive, bégaya-t-il.

Wolt le tint par l'épaule et le dirigea droit dans la voiture, dont il referma la porte. Le batracien géant ne demanda pas son reste et fondit sur lui, d'un saut véloce. La masse visqueuse de son corps assombrissait le sol sous son passage, sa mâchoire carnassière s'approchait de l'agent dangereusement, prête à la déchiqueter. Mais le Cipher Pol l'avait correctement entraîné. Son Tekkai supporta le choc de l'impact, son avant-bras gauche ne fut pas transpercé par la dent semblable à du métal et celle-ci, alors que l'animal cherchait à faire claquer sa mâchoire pour lui arracher le membre, se brisa. La dureté du corps de l'ex-bureaucrate surpris la bête qui recula de plusieurs petits bonds. 

*Graooooooooooooooh* s'emporta-t'elle à nouveau.

Mais le blond détestait faire trainer les combats inutilement. D'un Soru, il se retrouva dans le dos de l'animal et d'un bond il fut au-dessus de lui. L'instant d'après son index perçait sa boîte crânienne, qu'il trouva molle et d'immondes fluides verdâtres giclèrent dans tous les sens. Il en était recouvert, ce qui le dégoutait, mais le plus important était que le terrible crapaud était mort sur le coup. Alors, il ouvrit la porte de la calèche avec fermeté et se présenta au cochet.

- On peut reprendre la route, mettez-y plus de rythme, je ne tiens pas à m'éterniser sur ces terres nauséabondes, expliqua-t-il dédaigneux.


Dernière édition par Wolt Hender le Mer 31 Juil 2024 - 13:14, édité 3 fois
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Lorsqu'il arriva enfin aux abords de Pivogor, Wolt découvrit l'ampleur de ce que représentait l'esclavage sur l'île. La cité dortoir s'étendait à perte de vue derrière les grillages bardés de barbelés et ponctué de mirador où des tireurs étaient postés. Les bâtiment étaient sombres, munis de maigres fenêtres pour ne laisser entrer que le strict minimum de lumière, tout était fait pour rendre les lieux aussi inhospitalier que possible et cela semblait réussi.
Déposé par le cochet juste devant l'avant-poste de garde des Whipers, il fut fouillé une fois de plus et donna la lettre cacheté des Berry-Whip, détaillant la situation. Dès lors que les responsables sur place prirent connaissances de ces quelques mots, ils se raidirent. La gestion du bagne laissait à désirer et les remontrances de la part du Gouvernement Mondial se faisaient de plus en plus nombreuses. Alors, ils changèrent totalement d'attitude envers l'espion. Bien plus aimables, ils se rendirent aussi bien plus disponible à ses demandes. Si bien que l'agent en profita un peu. Il obtint le droit d'occuper un vieux dépôt tombant en décrépitude, ainsi qu'une malle regorgeant de matériel. Aussi, il lui fut servi eau plusieurs pichets d'eau, une eau pure et parfaitement potable, contrairement aux nappes phréatiques de l'île, contaminées par l'exploitation du guano.

L'ex-bureaucrate fut ravis lorsqu'il découvrit la salle qui lui avait été accordée. Un rectangle de béton, totalement vide et sombre. Les fenêtres étaient barricadées, ne laissant apparaître que de rares raies de lumières, une ampoule éclairait d'une faible lueur, pendant du plafond. Juste en dessous, une chaise pliante, seule, qui accentuait la sensation de vide qui se dégageait des lieux. Enfin, contre l'un des murs latéraux, une table improvisée par deux tréteaux et une planche de bois, servait à y reposer l'eau ainsi que la malle. 

Une fois installé, Wolt se mis en position, droit et fier comme on le lui avait appris. Il se tenait par le poignet gauche, attendant patiemment l'arrivée de son invitée. Quelques minutes s'écoulèrent, pendant lesquelles l'espion repassait mentalement en revu les différents outils qu'on lui avait prêté. Son esprit divagua, mais il fut interrompu par un poing frappant la porte d'entrée.

- Entrez je vous pris, fit-il presque accueillant, tandis que deux Whipers en uniforme entrèrent, lui apportant Adria, la disciple de Jonathan Nivel, amaigrie, pieds et poings liés par d'épaisses chaines. 
- Doit-on les lui enlever ? Demanda l'un des gardiens. Dans les livres ils demandent toujours à enlever les entraves des prisonniers. 
- Tss, t'es con toi... lui répondit son collègue.
- Vous lisez trop... ou simplement pas de la qualité, je ne saurais le dire. Cette chère demoiselle restera liée par le fer, pourquoi l'extrairais-je de sa condition ? Elle l'a amplement mérité, n'est-ce pas ? Provoqua-t-il la jeune femme, qui ne pipa mot. Je vous remercie, vous pouvez m'attendre à l'extérieur, j'espère qu'on en n'aura pas pour longtemps, avez vous des boules de cires ? Demanda-t-il, laissant planer un doute macabre sur ses intentions. 

L'un des gardes accompagna Adria jusqu'à la chaise, sur laquelle il l'assit, avant de rejoindre son confrère. Ils sortirent tous les deux de la pièce, prenant place de part et d'autre de la porte d'entrée, attendant qu'on les relève de ce poste.

Face à la membre des Niveleurs, le groupe d'anarchiste de Las Camp, l'agent Wolt se tenait toujours avec droiture. Il laissa un silence, un long silence faisant peser une terrible pression sur la scène.

- Adria, je ne vais pas y aller par 4 chemins, je souhaite savoir pourquoi Hinu Town, pourquoi les exfiltrés de l'Île aux Esclaves, que ce passe-t-il chez les Niveleurs en somme ?
- Je n'ai rien à vous dire... 
- Votre supérieur, Valco, est mort. Je l'ai éliminé de mes mains, votre affiliation au groupe terroriste mené par Jonathan Nivel vous octroi un statut peu enviable, celui de criminelle pour qui seule la perpétuité a pu être annoncée. Je souhaite que vous me donniez des informations, peut-être pourrais-je améliorer vos conditions de détention, que diriez-vous d'un quart de nourriture supplémentaire ? D'une pause journalière de 10 minutes ? Non, j'ai mieux, le droit d'aller dans des toilettes fermées pour faire vos besoins ? Les propositions de l'espion étaient aussi irrespectueuses que source de frustration. Quoi que la dernière aurait pu faire parler bon nombre de prisonnier, tant la promiscuité était l'un des grands fléaux de la vie carcérale. Les derniers mots étaient appuyés d'une façon faisant comprendre à Adria qu'elle n'était plus une humaine, mais qu'elle devait plutôt s'identifier à un animal.
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- Je ne dirais rien, trancha Adria qui était assise sur la chaise.
- Ceci est bien dommage, je suis pourtant sûr qu'un terrain d'entente pourrait être trouvé, se plaignit l'agent Wolt. Je vais vous le dire, nous savons que votre chef prépare quelque chose, nous avons recoupé de nombreuses informations, je vais mettre fin aux ambitions de Nivel, lui affirma-t-il avec conviction.
- Vous n'êtes pas l'premier à dire ça, mais vous ne serez pas le dernier non plus, ils s'y sont tous cassés les dents, les gens comme vous, les chiens du Gouvernement Mondial, rétorqua Adria avec audace malgré sa condition de prisonnière.
- Je n'ai pas l'intention de répéter les erreurs de mes prédécesseurs, votre chef s'est évadé à de trop nombreuses reprises, je le tuerais de mes mains, ne laissant son corps qu'une fois que j'aurais vérifié moi-même que son cœur se soit arrêté.
- Vous êtes bien cruel, les tribunaux d'apprécieront pas ces méthodes, ils voudront le juger.
- Dans l'élan du combat, tout peut bien arriver. Mais bon, nous sommes ici pour discuter de vous, calma Wolt alors qu'il se tenait droit face à son interlocutrice. Vous comptez réellement croupir ici à ramasser les excréments d'oiseaux jusqu'à la fin de vos jours ?
- Le guano... si vous saviez, laissa-t-elle curieusement en suspend. Peut-être aurais-je la chance qu'un oiseau me prenne et m'enlève de cette terre maudite, insinua-t-elle.
- Le problème c'est que s'il ne reste rien à récupérer, l'oiseau se fera chasser pour rien... Je pense que votre intérêt est de vivre, vous êtes jeune et les préceptes terroriste des Niveleurs, je vous le demande, valent-ils plus que votre propre vie ?
- Ma vie ? Si je participe à sauver le monde de ce démon qu'est le Gouvernement Mondial, je peux bien mourir, s'emporta la demoiselle.
- Votre groupe terroriste est donc, si je comprends bien, le bouclier de ce monde ? Ou plutôt son épée vu vos méthodes agressives ?
- Tout juste !
- Laissez-moi vous proposer une autre vision ! Vous troublez la paix de ce monde et tentez de déstabiliser un équilibre fragile. Alors, nous allons de ce pas briser cette épée.
- Brisez l'épée, nous sommes comme l'hydre, à chaque tête coupée, une autre repoussera.
- Vous n'êtes pas bête, mais ce que je ferais c'est de garder une tête, vous, puis exterminerait les autres une à une, en brûlant le corps de cette bête abominable que vous vous targuez d'être. Vous n'aurez plus que vos larmes pour vous, je briserais votre esprit par la souffrance infinie de vos espoirs réduits en cendres.

Adria déglutit devant l'air qui pris Wolt, celui d'un homme qui était prêt aux pires atrocités.

- Donnez-moi des informations à propos des agissements des Niveleurs et je vous promet 2 choses : il ne vous sera fait aucun mal et votre peine sera raccourcie, la seconde étant que je ferais en sorte que votre leader soit arrêté et traduit en justice, cela vous conviendrait-il ?
- L'offre est alléchante, mais je ne peux trahir les miens, vous nous désignez comme des terroristes..
- Des déchets j'aurais plutôt dit, mais soit, le coupa Wolt.
- Mes nous sommes des révolutionnaires convaincus qui prenons les choses en main, pas comme ceux de l'Armée Révolutionnaires, qui sont bien trop passif.
- Vous combattez le mal par le mal ?
- Exactement !
- Cela m'a toujours bien fait rire, vous autres révolutionnaires vous comparez à l'hydre, ou à la mauvaise herbe, repoussant indéfiniment. N'est-il pas assez insolite pour ceux qui se disent défenseurs du peuple, de constamment s'identifier à de mauvaises choses ? Comme si c'était un aveu de votre propre culpabilité. Pour combattre un incendie, allumer un feu est rarement une solution. Je vous propose, une dernière fois, de réaliser une bonne action pour le monde.

Adria cracha par terre, son regard était noir comme les ténèbres. Elle défiait l'agent qui l'avait capturée sur Hinu Town, assise sur sa chaise.

- L'eau ou le sable fonctionnent bien mieux sur les incendies. J'ai comme l'impression que cet état de conflit permanent vous convient plus qu'il n'y paraît. Après tout, les fonds reçus par la Révolution ne vont-ils pas à une élite qui, sous couvert de mener un combat idéologique, a besoin que le Gouvernement Mondial persiste pour justifier sa propre existence ? Ne soyons pas dupes, même les Niveleurs jouent ce jeu. Vous pensez vous battre pour une cause plus grande, mais en réalité celle-ci n'est rien d'autre que le berry. Les élites vous manipulent comme des pions, vous attisez les flammes de la guerre et eux s'enrichissent, diabolisant ceux qui ont mérité leur statut de divinités. Car ne l'oubliez pas, mais les fondateurs sont les 20 familles régnantes issues des peuples de ce monde, ces 20 familles qui ont combattus et terrassés la noirceur de ce monde. Wolt marqua un léger arrêt. Mais vous avez raison, refusez le monde d'aujourd'hui, refusez la paix et gardez le silence.

L'agent du Cipher Pol Deux était agacé car sa tirade, bien que parfaitement sensée à ses yeux, n'avait pas fait changé d'avis la prisonnière qui campait sur ses positions. Un léger sentiment de frustration se faisant sentir, il détourna le regard de la demoiselle et se dirigea vers la malle, d'un pas lent et assuré.
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- Pulupulu... pulupulu... gatcha...
- Allô ? Le chef Burnes à l'appareil, qui êtes-vous ?
- M... mon... c'est Marl Karx, matricule 289B74, je... fin... c'est inhumain... On est en place devant la salle aménagée pour l'agent du Gouvernement Mondial et... mon dieu.. bafouillait-il terrifié. L'homme, bien que tenant son rôle de garde, était complètement retourné par les bruits qu'il avait entendu, comme s'ils provenaient de l'enfer lui-même.
- Comment ça ? Fit le chef dédaigneux, qui n'avait que ça à faire des états d'âmes de deux poltrons.
- J... je crois qu'elle est morte... fit-il inquiet que l'agent Wolt ne l'entende depuis l'intérieur. Il faut l'arrêter, il faut arrêter ce type, implorait-il.
- Attends, j'peux pas rester là et attendre, j'y vais, intervint son acolyte qui, se retournant, entra dans la salle qu'il était sensé garder.

Dès lorsqu'il entra, que ses yeux s'habituèrent à la pénombre ambiante, l'homme se mis à vomir à flots, son dernier repas et de la bile réuni. Horrifié, il poussa à son tour un cri d'épouvante, avant que ce dernier ne soit étouffé. Le sang de Marl Karx se glaça instantanément, comme s'il avait été transpercé en plein cœur d'une lance givrée. A l'autre bout de l'escargophone, le chef tentait de renouer le contact, mais le garde n'entendait plus, il laissa tomber l'animal transmetteur, comme si l'on avait coupé les fils maintenant une marionnette.

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L'après-midi, dans l'un des bureaux au QG de Knut

- Il va falloir que l'on éclaircisse cette affaire, fit la voix grave de monsieur Burnes qui recevait alors les deux gardes chargés de la sécurité de la salle d'interrogatoire improvisée, ainsi qu'un troisième, qui s'était rendu sur les lieux.
- Monsieur, cet homme du Gouvernement Mondial, c'est un démon... fit le premier encore remué.
- Il l'a... fin' c'est une esclave, mais qui pourrait faire ça ? Reprit le second, dont le visage était encore marqué par la vision d'horreur à laquelle il avait assisté.
- Pourriez-vous être plus précis ? Cet homme a t'il commis un quelconque acte répréhensible ? Interrogea le chef.
- La prisonnière est encore en vie... travailler ? Vu son état elle ne pourra plus.. attesta le troisième garde. Outre l'abomination qui se dévoile lorsque l'on entre dans cette salle, je dirais qu'il n'est l'auteur d'aucune faute...
- Comment un homme comme ça peut être en liberté ? Se plaignit le premier homme à avoir vu la scène macabre. 
- Ce n'est pas à vous d'en juger, le repris le chef. Nous ne ferons donc aucun rapport au Gouvernement Mondial, il veut mieux qu'ils nous laissent tranquille. Juste, la prisonnière est où ?
- Les médecins n'ont jamais vu ça, ils ont demandés si elle n'avait pas été attaqué par une bête, avant de se rendre compte de la précision chirurgicale des sévices qu'à subit son corps, les plus jeunes recrues vont avoir du mal à s'en remettre, conclu l'homme qui attestait la version des deux premiers.
- M'en parle pas, je ne fermerais plus jamais l'œil de ma vie, affirma Karx.
- Je ne ferais plus jamais confiance aux blonds à lunette, il avait l'air tranquille en plus.
- Ce sont justement ces hommes là, les plus dangereux... putain qu'elle horreur, ça me retourne rien que d'y repenser, fit l'homme qui avait appelé son chef, apeuré.

Du côté de l'agent Wolt, la fin de journée rimait avec délivrance. Réitérant son trajet dans le sens inverse, le voilà qui était à bord du train le menant jusqu'au port principal. Là, il rédigeait son rapport, comme si de rien n'était. Il souligna quelques informations précises, comme celles qu'il avait obtenu sous la torture de la jeune femme des Niveleurs. Ainsi, sa lettre détaillait, notamment, en ces termes : 

Wolt Hender, agent de catégorie III a écrit:L'exercice des techniques d'interrogatoire, dont celle de la torture, m'a permis d'obtenir de précieuses informations. 

Ainsi, j'affirme de source sûre que le groupe des Niveleurs possède une planque à Last End, sur Las Camp. Plus précisément, il s'agit d'un réseau sous-terrain de galeries creusées reliant trois caves, de trois bâtiments de la même rue. Il s'agit d'une pharmacie, d'un prêteur sur gage et d'un ébéniste, de la rue Les Baumettes. 

En passant par les tunnels creusés, ils parviennent à déjouer la surveillance des autorités et cela leur permet de produire, stocker et planifier leurs attaques. Je n'ai pas leur prochaine cible, mais j'ai pu identifier les trois commerçants qui couvrent ses activités, dont les noms apparaissent ci-après.
Aussi, je peux affirmer qu'outre Jonathan Nivel, un certain Cidel Fastro soutient l'organisation, par ses financements et les moyens techniques qu'il met à disposition du groupuscule. Il s'agirait d'un armateur, dont les navires serviraient à déployer les actions des Niveleurs en dehors de Las Camp. 

Note : il m'apparaît évident qu'un grand coup est en préparation et qu'il visera, comme toujours, nos institutions gouvernementales. Je prends donc la responsabilité d'investiguer puis de démanteler l'organisation, jusqu'à l'éradiquer totalement.

  • https://www.onepiece-requiem.net/t27751-dossier-de-l-agent-wolt#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27723-wolt-hender-l-ombre-des-etoiles