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Affaire trouble en eau profonde

Les retrouvailles avec Thomas, Anna et Jacques furent animées. Chacun rajoutant des détails sur ce qu’il s’était passé lors de l’attaque de la marine sur notre base de CW25. Thomas n’arrêtait pas d’expliquer à quel point il avait vaillamment combattu. Finalement se fut Anna qui donna les informations les plus précises. Ce qui était étonnant, car c’était elle qui avait pris le plus cher. De son propre aveu, elle aurait préféré mourir que d’être capturée. C’était elle qui était censé gérer la défense et c’était un échec pour elle. Elle en était morose.

Pour Thomas, lui, il était plutôt fier de pouvoir me montrer ses premières cicatrices acquises en se battant pour la cause. Il voulait ainsi me prouver qu’il était prêt à devenir un guerrier, alors que je voulais qu’il devienne un diplomate. Peut-être serait-il les deux.

Jacques eut un récit décousu du quelle transpirait une certaine fierté. Il avait su tenir tête à des marines, grâce à ses inventions. Il nous détailla les effets des unes et des autres avec beaucoup d’explications comme seuls les scientifiques savent le faire.

Ensuite, ce fut à notre tour de raconter nos péripéties, notre vengeance sur Bliss, le combat contre les sbires de Ste Aldéa sur Jaya et comment on les avait retrouvés sur Shabondy. En racontant cette dernière partie, les choses qui m’avait semblé étrange me semblèrent encore plus étrange. Nous avions retrouvé trop facilement la vente qui se voulait discrète. Le groupe de marine qui nous tombe dessus lors de notre fuite. Le navire de la marine qui avait failli nous prendre en chasse avant que l’on plonge sous l’eau. Les deux camps était trop bien renseigné. Il faudrait que je creuse le point.

Mais pour l’heure, nous étions tous noyés dans la joie des retrouvailles. Elles durèrent ainsi de longues heures et ne se finirent que parce que nos corps éprouvés eurent besoin de sommeil.
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Le trajet entre Shabondy et l’ile des hommes poisson était relativement court. Nous n’avions eu le temps que de nous occuper des esclaves libérés, pour leur apporté soin et réconfort et pour savoir ce qu’ils voulaient faire. Une fois arrivé sur l’ile des hommes poissons, un des navires raccompagnerait ceux qui voudraient simplement rentrer chez eux.

De plus le trajet fut technique ce qui ne nous laissa pas beaucoup de temps mort. Nous avions déjà baroudé sous les mers, mais le courant sous-marin que nous rencontrâmes était d’un tout autre niveau. Il fallut tout le talent des différents équipages pour arriver à surfer sur ces courant. En effet, essayer de lutter contre aurait été de la pure folie. Il suffisait d’arriver à rester dans le courant et de ne pas se faire éjecter sur un récif. Plus facile à dire qu’à faire bien sûr.

Il y avait dans ce coin d’océan, une richesse de décors sous-marins, de vie aquatique et de monstres. Heureusement pour nous, nous ne vîmes qu’une grosse nageoire caudale. Le monstre ne semblait pas avoir faim quand nous le croisâmes. Mais ce n’était rien en comparaison de la vision de l’ile des hommes poisson. Elle était baignée de lumière alors qu’à cette profondeur, tout aurait dû être en nuance de sombre. La colonie sous-marine de Clock Work Island n’était qu’une pâle copie de leur ile d’origine. Aucune technologie n’arriverait à rivaliser avec leurs bulles. Tout n’était que transparence et légèreté, alors que nos structures n’étaient que renforts et cloisons métalliques. A cette féérie, il fallait rajouter des hommes poissons, des sirènes et divers gros animaux servant de transport qui nageaient paisiblement autour de l’ile. Ce fut donc bouche bée que nous fîmes les derniers mètres jusqu’au port.

Le port était un drôle d’endroit où l’on venait connecter les bulles des bateaux à d’autres bulles pour qu’elles n’explosent pas et que les gens puissent quitter le pont sans se noyer. Même notre sous-marin fut accueilli dans une bulle.
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Lors de mes passages précédents, nous nous étions arrangés pour ne pas devoir nous arrêter sur l’ile des hommes poissons ou bien je n’étais pas en état de voir l’ile, ce qui expliquait pourquoi cela me semblait nouveau. La réalité du terrain fut un choc pour moi. On m’avait dit qu’il n’y avait plus qu’un petit quartier qui était accessible aux humains, mais je ne m’attendais pas à ça. C’était bondé et surchargé, alors que les quartiers sous l’eau étaient si beaux et exotiques en contrepartie. Je pense que c’était mort pour le tourisme. Nous allions acheter ce qu’il nous fallait et dans un jour ou deux nous repartirions vers de nouvelles destinations.

Alors que je contemplais avec déception les lieux que m’avait décrit mes différents ami Homme-poisson, mon Den Den Mushi sonna.

« Mushi mushi ! »
« Yuki? »
« Oui. »
« Vous êtes dans un endroit calme ? J’ai des informations importantes pour vous. »
« Pas vraiment, je me mets à l’écart. »

« Voilà, c’est bon. Je vous écoute. »
« Nous avons fait les recherches que vous nous aviez demandé. Tout d’abord, très bien vu de votre part. Sur l’un des navires qui a tenté de vous prendre en chasse, il y avait des agents gouvernementaux qui semblaient te chercher. »
« Étaient-ils trois ? Un gros, un grand et un petit ? »
« Oui les descriptions semblent correspondre. Comment le sais-tu ? »
« Ce sont ceux qui m’ont attaqué sur Dead End. Ils semblaient avoir pour mission de me traquer. Donc, si ce sont bien eux, ils sont vraiment tenaces. »
« Oui, si vous avez raisons attendez-vous à ce qu’ils vous poursuivent ou vous attendent dans le nouveau monde. »
« Très bien, je serai sur mes gardes. »

« Venons-en à l’autre point. Nous avons bien reçu le dossier que vous nous avez transmis. Il n’a pas été trop compliqué à déchiffrer. C’est un livre de compte de l’organisation esclavagiste à laquelle vous avez repris vos compagnons. Ce n’est pas l’une des plus grosses organisations, mais elle est montante pour le moment. Ils utilisent des noms de codes pour les différents intermédiaires, mais le code est assez simple. Par exemple King est un pirate esclavagiste qui agit sur Shabondy dont le drapeau possède une couronne. A partir de lui on va pouvoir remonter leur réseau. »
« C’est génial ça. C’est plus que ce que j’avais espéré à partir de cette simple mallette. »
« J’aurais besoin de vous. Un révolutionnaire du nom de Rodger Richard est actuellement infiltré dans l’équipage du King. Celui-là même qui semble lié au livre de compte. Ces rapports étaient de moins en moins fréquent et les informations qu’il nous donnait ne semblait pas correspondre à la réalité. Nous avons essayé de le contacter suite à votre découverte. Nous avons eu le plus grand mal à le joindre et ces dires étaient en total contradiction avec ce que nous savons et ce que nous déchiffrons dans le livre. Nous avons peur qu’il ait trahi la cause. »
« Pour devenir esclavagiste en plus ? Avez-vous des preuves ? »
« Nous avions des doutes et si on a bien déchiffré leur compte, il s’emblerait qu’il l’ait payé avec un fruit du démon. Or, il ne nous en a jamais parlé. Voyez s’il possède un fruit, si possible ? »
« Euh… je veux bien, mais où est-il ? »
« Ho, oui j’oubliais. D’après nos infos sur Shanbondy, ils sont descendus sur l’ile des hommes poissons pour capturer une sirène à revendre à prix d’or. »
« Ok, il est au même endroit que moi. Je le recherche, j’essaie de le confronter et qu’est-ce que je fais si je confirme vos soupçons ? »
« Vous êtes bien assez expérimenté et gradé pour décider vous-même de la sentence à appliquer. Je vous envoie son portrait. Je compte sur vous. »
« Très bien. Je ferai au mieux. »
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J’expliquai rapidement la demande que je venais de recevoir à Viktor. Je le laissai gérer les troupes et les provisions. Je me retirai ensuite dans le Divergence en attendant de recevoir le portrait de celui que je devais retrouver. L’attente ne fut pas particulièrement longue, mais j’eu déjà le temps de me torturer les méninges. Je ne faisais pas parties de notre police secrète, je n’avais jamais réellement su comment elle s’appelait. C’était une légende, un mythe dont on ne connaissait son existence que par des rumeurs ou à peu près. Même maintenant, en étant arrivé là où j’étais, je ne savais rien d’eux. Il fallait dire que je ne m’étais pas intéresser très fort à aucune de nos autres sections. Je crois que Rafaelo, ce révolutionnaire qui travaillait toujours dans l’ombre en faisait partie.

Enfin, j’aurais aimé savoir comment ils s’assuraient de leurs informations. En vrai avec l’empathie, je sais sonder assez facilement quelqu’un si je discute avec lui. Donc connaitre ces intentions ne sera pas le problème principal. Une fois que je serai fixé, s’il nous avait réellement trahi qu’allais-je faire ? Que devais-je faire ? Que pouvais-je faire ? Où s’arrêtaient mes prérogatives ? Ne devrais-je pas lui laisser le bénéfice du doute.

Le bruit de l’impression me tira de mes réflexions. De toute façon, je devais d’abord le retrouver avant de commencer à me torturer. Si nous voyions à quoi il ressemble. Je me levai et pris la feuille avec son portrait. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant un avis de recherche de la marine sur la feuille qui venait de sortir.

Affaire trouble en eau profonde Image

A la réflexion, pourquoi s’embêter alors que la marine à fait du bon travail pour une fois. Au verso, il y avait quelques petites notes supplémentaires avec sa taille, son poids et deux trois subtilités permettant de le reconnaitre.

Alors que j’essayais d’imaginer à quoi pouvait ressembler son aura à partir de son portait, chose futile et impossible soit dit en passant, Krishna vint me trouver.

« Yuki ? »
« Oui, qui a-t-il ? »
« D’après les rapides informations que l’on a eues, seuls les humains sont concernés par la restriction de mouvement. Les hommes-poissons qui le veulent pourraient aller dans d’autres zones de l’ile. »
« Ho c’est une nouvelle surprenante. Cela pourrait -être dangereux. Cependant, nous avons libéré des HP parmi les esclaves, non ? Certains d’entre eux souhaitaient-ils revenir ici ? »
« Oui, il y en avait quelques-uns qui souhaitaient revenir ici. »
« Ok, envoie-moi donc Thomas. Ce sera l’occasion pour lui d’activer de vieille relation de Tobio ou du gouverneur. Depuis le temps que je lui dis qu’il ne doit pas oublier la politique. Il raccompagnera ceux qui rentre chez eux. »
« Parfait, je te l’envoie. »


Dernière édition par Yukikurai le Dim 6 Oct - 21:30, édité 1 fois
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Thomas arriva quelques temps après. Je lui expliquai ce que j’attendais de lui. Il devait raccompagner les anciens esclaves et garantir leur sécurité. Mais en même temps, il devait essayer de contacter des supporter de l’espérance des hommes poissons pour connaître la situation politique de l’ile. Et dans un troisième temps, il devait guetter des informations sur la présence d’éventuels esclavagistes infiltrés.

Il partit fier comme un paon. Il avait toujours été à la recherche de mon approbation. J’aurais cru qu’en vieillissant un peu, il aurait perdu un peu de son besoin de prouver sa valeur. Je m’étais trompé, mais je savais par contre que je pouvais compter sur lui.

Après m’être assurer qu’il n’y avait pas de problème, je partis à la recherche du problème que l’on m’avait donné. La zone attribuée aux humains était tellement petite que ça ne devrait pas être trop dur de le retrouver. J’avais une habitude pour la recherche d’informations, je commençais toujours par les tavernes et les bars. C’était souvent là que l’on trouvait le plus d’information, mais il faut bien l’avouer c’était surtout là que l’on trouvait à manger et à boire. Du coup, on ne repartait jamais bredouille. Dans le pire des cas, on avait mangé. Huhu !

Je déchantai assez vite. Certes il n’y avait pas beaucoup de place qui nous était dédiée, mais elle était bondée. L’auberge dans laquelle je rentrai, bien que miteuse, était remplie à craquer. Les gens étaient bruyants et leurs auras faisaient la même cacophonie. Je m’étais dit que je pourrais trier facilement les gens louches, des gens normaux. Mais apparemment, ici loin sous la mer, les gens concentrés dans cette enclave avaient tous peur de quelques choses, quelque chose à se reprocher. Personne ne semblait serein. Il allait falloir que je me concentre sur chaque aura pour faire mon tri. Youpie, ça allait me prendre un temps fou. Allez pour compenser ça, j’allais manger et boire un truc.

La réactivité de l’aubergiste était malheureusement conforme à mes craintes. L’auberge était bondée, elle était miteuse. Il fallut près d’une heure pour que je reçoive mon plat qui n’était vraiment pas terrible. Heureusement le barman était plus efficace et je reçu ma troisième chope de bière avec ma commande. La bière était juste bonne à me faire pisser. Elle était vraiment fort légère et elle avait à peine plus de goût qu’un verre d’eau. Au moins le houblon avait désinfecté le breuvage et je ne risquais pas d’être malade.

Mettons de côté cette interlude de critique culinaire. Le temps que mon gigot en sauce arrive, j’avais sondé la moitié de la salle. C’était fatiguant, car il fallait que je me concentre fort, mais ça allait quand même beaucoup plus que d’aller épier les conversations tables par tables. J’étais du coup content de faire une pause pour manger. Même si mon gigot était beaucoup trop cuit et n’avait presque plus de texture. Que la sauce était beaucoup trop claire. Cette pause fut la bienvenue.

Je quittai mal table qui était dans un coin, pour aller chercher une nouvelle bière directement au bar. De là j’aurais un autre point de vue sur les clients. Je m’accoudai au bar, je laissai mes oreilles traîner dans les conversations des autres, pendant que mon mantra finissait de sonder les clients.

Quand j’eu fini ma bière qui était plate tellement j’avais bu lentement, j’étais las et déçu. Celui que je cherchais ne semblais pas être là. La journée avait été longue, je décidai donc de rentrer dormir. Alors que je passais la porte, un type me bouscula sans sembler se rendre compte que j’étais là. J’oubliais encore parfois que j’étais discret. Il devait vraiment ne pas m’avoir vu. Je le dévisageais encore lorsque le berry tomba. Grand, ténébreux, peau mate, l’air hautain et sûr de lui. Ho bordel, les dieux étaient généreux avec moi. Ma cible venait de me rentrer dedans. Bon, ben, mon lit allait devoir attendre.
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Je fis donc demi-tour et le suivis dans le bar. Il ne m’avait même pas vu quand il m’avait bousculé, donc je ne devais pas trop m’en faire. Le lieu était bondé, bruyant, mes vêtements se fondait dans la masse d’aventuriers, explorateurs présent et ma transparence faisait le reste. Cette faculté que j’avais toujours eu à ne pas être remarqué était pratique parfois. Elle n’avait pas que des inconvénients.

Je suivis Richard des yeux sans difficulté, puis au pire mon mantra me permettait de le suivre, même quand je ne le voyais pas. Il monta directement à l’étage. L’escalier donnait sur une mezzanine bondée. J’allais avoir du mal à m’installer à portée d’oreille. Lorsque je le vis rejoindre une table et s’installer, j’allai me chercher une bière. Puis une fois servis, je montai à l’étage. Bizarrement quand j’arrivai un haut, l’une ou l’autres personnes me dévisagèrent. Je jetai un œil sur toutes les tables. Elles étaient toutes pleines et chaque table discutait bien sagement dans son coin. Je compris bien vite que je ne saurais pas me poser là. L’étage avait l’air réservé aux habitués. Et ces habitués semblaient tous comploter quelques choses. Ils étaient bien trop vigilants pour des gens simplement venus boire un verre.

Si c’était des habitués, le barman avait peut-être des informations sur lui.

« Excusez-moi ? »
« Oui »
« Vous connaitriez le jeune homme à la peau brune qui est installé là-bas à l’étage ? »
« Ho, si je le connais ? Bien-sûr que je le connais. Tous le monde le connait, ce n’est pas quelqu’un de très recommandable. Mais pourquoi me demandez-vous ça ? »
« J’ai l’impression que c’est quelqu’un que je connais. Il avait les cheveux court la dernière fois que je l’ai vu. Vous connaitriez son nom ? Ils ont l’air fort occupé, je n’ai pas envie de les déranger pour rien. »
« Son nom ? Non, je ne le connais pas. »
Du coin de l’œil, je vis un autre serveur qui nous épiait quitter précipitamment le bar. A coup sûr, il allait les prévenir.
« Dommage, merci pour votre aide. Mais à bien regarder ça n’a pas l’air d’être lui. »

Le serveur regarda une dernière fois vers la mezzanine et lorsque son regard se porta sur moi, je n’étais plus là. Je me fondis dans la masse et disparu. J’avais bien fait, car le serveur arriva bientôt à leur table. Ils s’agitèrent en me cherchant du regard. Soudain, j’eus une illumination. Pourquoi me cacher ? Autant qu’il me repère et viennent à moi. Je pris l’air apeuré et entrepris de quitter l’auberge en bousculement un maximum de personnes et de choses pour qu’il me repère.

Ça marcha au poil, des doigts pointèrent vers moi et ils se mirent en mouvement. Je sortis, puis trébuché en descendant les marches, pour leur laisser le temps de me rattraper. Je courus un petit peu pour donner le change, puis me laisser rattraper dans une ruelle.

« Hé, l’ami ! Tu vas où ? Pourquoi tu cours ?
« Pou…pourquoi je cours ? Ben parce que vous courrez. Que me voulez-vous ? »
« Je ne pas trop. Ça dépend de toi ? »

Quatre des mignons de Richard m’avaient encerclé. Lui, arriva tranquillement face à moi. C’était clairement lui, le boss de ces petites frappes. Il fallait que je détermine s’il avait tourné le dos à la cause.

« On n’aime pas trop les gens qui viennent fouiner dans nos affaires. Qu’est-ce que tu me veux ? On m’a dit que tu posais des questions sur moi. »
« Oui, c’est vrai. Quand vous êtes passé devant moi, j’ai cru reconnaitre une de mes connaissances. Mais je ne pense pas que tu sois lui, car bien qu’il soit révolutionnaire, c’était quelqu’un de bien. »
« Moi, un révolutionnaire ? Poua, pour qui me prenez-vous ? »
« Heu… »
« Ta gueule ! C’était une question rhétorique. Je suis Richard Rodger, le capitaine de l’équipage du roi. Je ne t’ai jamais vu, je ne te connais pas. Donc ne t’approche pas de mes affaires. »
« Je… euh… désolé. C’est une méprise. Je suis vraiment navré. »
« Tu as intérêt à l’être. »

Il pointa alors son doigt vers moi en mimant un pistolet. Je jouai le jeu et levai les mains l’air. Il plia son pouce en disant Bang !. Un clou parti de son doigt et vint se planter dans la paume de ma main gauche.

« Comme ça je suis sûr que tu retiendras ta leçon. Les gars je vous le laisse. »

Il partit comme si de rien était. Moi de mon côté, je restai plié en deux sur ma main perforée pendant que ses hommes me rouèrent de coup. Mon manque de réaction les lassa assez vite. Et après un dernier coup dans les côtes bien appuyé, ils partirent rejoindre leur boss dans la taverne. Ils me laissèrent prostré en boule, dans la boue.

Dieu que ce n'était pas agréable de jouer au faible. La rouste qu'ils m'avaient collée n'était pas grand-chose comparé à ce que j’avais déjà pu prendre en combat. Je me relevai toujours penché sur ma mains et partis en boitant, si jamais quelqu’un m’observait. Au bout de deux ruelles, je me redressai. Je retirai le clou qui était fiché dans ma main et le lançai avec dédain. Une pellicule de glace empêcha instinctivement mon sang de se répandre. J’avais bien enregistré leurs auras. Je n’aurais plus qu’à les retrouver pour avoir une explication plus musclée.

Je disparus dans la nuit, laissant derrière moi un givre incontrôlé.
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Je rentrai au navire, pour me soigner un petit peu et me reposer quelques heures. Je ne dormis pas bien, car j’étais en train de réfléchir. Son aura était en accord avec la haine qu’il m’a crachée à la figure. Puis en rentrant et en relisant les notes de la section renseignement, il n’était nullement fait état de son fruit du démon. Or, c’était quelque chose qu’il aurait du mentionné dans l’un de ses rapports. Surtout qu’il continue à faire des rapports, mais qu’ils sont de plus en plus bizarres. Tout me laissait croire qu’il avait bel et bien changé de camps. J’allais lui rendre une deuxième petite visite et employer la manière musclée pour connaitre la vérité.

Je me réveillai après une petite heure, une simple sieste. J’étais d’une humeur exécrable. J’étais résolu à faire ce qu’il faudrait, mais qu’est-ce que ça voulait dire faire ce qu’il fallait ? Etais-je apte à juger qui que ce soit ? Puis qu’est-ce que j’allais faire à la fin ?

Plein de doute, je commençai à m’habiller. Je fouillai dans mes affaires et je me composai une tenue noire avec une de ces capes que j’aime acheter, mais que je ne porte jamais ou presque. Je ne sais pas pourquoi, mais au fur et à mesure que je m’habillais, les doutes se dissipait petit à petit. Une fois revêtu de noir, je me sentais confiant. Comme si le fait de changé de peau, faisait de moi une autre personne. C’était ça la clé, si j’étais une autre personne, j’aurais moins besoin de me soucier des conséquences. Cependant, je ne pouvais pas devenir une autre personne et il y avait toujours des conséquences.

Je tournais en rond en ressassant mes derniers doutes. Lorsque je vis un masque que j’avais acheté en même temps que la cape. En mettant le masque, ma résolution s’affermit. En m’habillant, j’étais rentré dans le personnage du justicier de la révolution, droit et implacable. Ce justicier n’avait pas besoin d’avoir des dilemmes philosophiques. Il était l’incarnation de la justice.

Je ne pris pas d’armes qui me rendrait reconnaissable. Je portai juste Alliance mon armguard avec caché à l’intérieur Needle, comme toujours.

Je sortis de ma cabine, je respirai une grande bouffée d’air frais et lançai mon empathie sur toute la zone réservée aux humains. Elle rentrait largement dans ma sphère de perception. Je repérai l’aura que je cherchais au bout d’une petite minute. Je m’élançai, gagnant en vitesse. Puis me fondant dans les ombres, je gagnai les hauteurs. Le sentiment grisant de se déplacer si facilement vers son objectif renforça ma résolution.

Après dix petites minutes de déplacement, j’arrivai devant ma cible. Elle avait trouvé refuge dans les étages d’une boutique apparemment. Il y avait une vingtaine de personnes avec lui. Toutes dormaient. J’hésitai un instant sur l’approche à adopter. La discrétion ou la force ? J’optai pour la discrétion, les autres ne m’ayant rien fait.

Je m’approchai de la porte d’entrée et apposai ma main sur la serrure laissant le froid se répandre. Minus One ! Lorsqu’elle eut refroidis je brisai le loquet en le faisant vibrer. Kyomei ! Je poussai la porte discrètement quand mon empathie me prévint qu’il y avait une clochette sur la porte. J’eus juste le temps de projeter un boulet d’air froid pour figer la clochette et étouffer le son qu’elle allait émettre. J’avais eu chaud. Je m’en tirais bien grâce à mon Haki, sans ça mon plan serait déjà tombé à l’eau.

La pièce dans laquelle, je rentrai étais une petite boutique d’armes. Leurs qualités laissaient à désirer, mais là n’était pas la question. Je gagnai la porte menant à l’arrière-boutique. J’y furetai un petit peu pour voir ce qu’elle contenait. Il y avait une caisse avec pas mal de coquillage bizarre, ou peut-être était-ce des coraux. Une feuille était coincée dans le tas. Dessus, je pus lire corail à bulle… Etrange. Un peu plus loin, un grand plan était étendu. Cela semblait représenter une partie de l’ile. Des traits rouges indiquaient le chemin de la garde et un rond vert semblait localiser leur cible. Bon, il ne fallait pas être grand clair, pour comprendre que ce groupe d’esclavagiste prévoyait d’aller enlever des sirènes pour les revendre. Si cela prouvait les intentions du groupe, ça ne me révélait rien sur Richard. Peut-être était-il juste bien infiltré.

J’entrepris de monter à l’étage. La chambre de ma cible était au bout du couloir, ce qui m’arrangeait parfaitement. Je visitai discrètement chaque chambre et assommai les occupants dans leur sommeil. Le petit Richard risquait de devenir bruyant pendant notre conversation. Mieux valait qu’il n’y ait personne pour venir nous interrompre. Avec une féline agilité, je m’acquittai de ma tâche. J’entrai dans la dernière chambre, refermai derrière moi, puis étendit mon aura de froid. De petit cristaux se formèrent et semblèrent capter les faibles rayons lumineux de la pièce. Cela semblait me faire littéralement luire. D’une voix ferme et posée, je commençai à parler.

« Bonjour Richard ! »

Il se redressa comme le diable sort de sa boite. Il balança une volée de clou dans ma direction. Je les avais vu venir et esquivai sans problème. Je continuai de parlai comme si de rien était.

« Ce n’est pas très poli ça ! »

La fureur se lisait sur son visage. Alors qu’il faisait de grand geste avec ses bras pour s’étirer, un clou partit de chacun de ses orteils. C’était mignons, il espérait me prendre par surprise de la sorte. J’en déviai un avec la protection de mon avant-bras. J’en attrapai trois avec la main droite. Quant aux six autres, ils se fichèrent directement dans le mur, comme s’ils m’étaient passés au travers. Je lui relançai ses clous aussi vite que je les avais attrapés. Ils vinrent se ficher dans une de ses mains, lui épinglant sur le montant du lit.

« Est-ce que j’ai ton attention là ? »

Il me servit un regard de pure haine alors qu’il regardait sa main fixée à son lit.

« Je suppose que ça veut dire oui. Est-ce que tu travail pour la révolution ? »

Ma question sembla le rendre fou. Il arracha sa main prisonnière et fonça droit sur moi. Tout son bras droit se barda de clou et il m’envoya un crochet clouté. J’esquivai sans soucis pour me retrouver dans son dos.

« CREVE ! »
« Non, mais c’est dangereux… de ne pas répondre aux questions que l’on te pose. »
« Pour qui te prends-tu ? C’est toi qui vas morfler. »
« Je ne pense pas. »

Son dos devint celui d’un hérisson, mon Haki m’avertit de ce qu’il allait se passer ensuite. Il aurait propulsé tous ces piquants pour me faire la peau. J’aurais bien sûr esquivé, mais l’attaque aurait fait beaucoup de dégâts et brisé la fenêtre. Je tenais à rester discret. Je le saisi donc par la nuque avec ma main gauche, mettant en contact mes bagues en granite marin. Il retrouva son apparence humaine, ne laissant que trous dans son T-shirt.

La faiblesse induite par le contact le rendit plus docile. Son corps opposait moins de résistance, mais son aura, elle, brulait d’une vraie colère.

« Alors Richard, reprenons. Si tu tiens vraiment à le savoir… Pour toi, je serai la révolution. Du coup si tu veux bien répondre à ma question. »

Il tenta à nouveau de se débattre, mais cela était vain. Entre le granite qui l’affaiblissait et le fait que je sois beaucoup plus fort que lui, il n’avait aucune chance. Je resserrai ma poigne pour lui faire comprendre.

« Alors ? »
« Je n’ai rien à voir avec eux. Je les exècre, eux qui se servent des naïfs comme de chair à canon. »
« Hum ? Et toi, tu n’en es pas un ? »
« Non ! »

Il aurait pu essayer de me mentir, mais les auras, elles, ne mentent pas. Ce que son aura me disait, c’est qu’il a bel et bien rejeté la révolution de tout son cœur.

« Pourquoi l’avoir trahi, pour devenir esclavagiste ? »
« Je fais ce que je veux. Je prends ce qui me revient de droit par la force. C’est ainsi que j’ai récupéré cette place. »
« Est-ce que tu te rends bien compte que ce que tu dis aura des conséquences ? »
« Je suis libre. Je suis fort. Je ne sais pas par quelle diablerie tu me fais ça, mais tu n’empêcheras pas de devenir riche. »

Je fermai les yeux un instant. Le verdict était clair, il avait trahi la révolution pour son pire ennemi les esclavagistes. C’était un monstre assoiffé de pouvoir et de haine. Son aura était formelle. La révolution ne pouvait pas engendrer de telle monstre. Là, il était encore inexpérimenté, mais il ne fallait pas lui laisser l’opportunité de nuire. J’expirai profondément faisant encore descendre la température, alors que de ma main droite j’extirpai Needle. Avant que la détermination ne me quitte, je la lui enfonçai dans le cœur par le dos. Il lâcha un hoquet de surprise et puis plus rien.

Je retirai Needle qui était devenue tellement froide que pratiquement aucun sang ne jaillit de la plaie. Je le jetai sur son lit et repartis comme j’étais venu. A la porte, je ne pus m’empêcher de jeter un regard en arrière en me demandant si j’avais bien fait.

Je quittai les lieux, aussi discrètement qu’à l’aller, mais une fois sorti, je gravai esclavagiste sur la devanture de la boutique. Je pense que c’était le genre d’endroit où ce genre d’accusation faisait bouger.
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